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EPIGRAPHE
IN MEMORIAM
DEDICACE
A ma chère épouse
Francine KAPINGA BOLIMA
Pour tous les sacrifices
A mes enfants :
Morena MISENGABO BOLIMA ;
William BOLIMA BOLITSI, K, et;
Djamilah NKOLO BOLIMA.
[iv]
AVANT - PROPOS
RESUME
La présente étude jette un regard critique sur l’impact de la pratique des projets de
développement rural en République Démocratique du Congo. Elle prend en compte
l’expérience de la Cacaoyère de Bengamisa (CABEN), projet logé dans «l’espace
Bengamisa», dans la Province de la Tshopo, autrefois l’un des districts de l’ancienne
Province Orientale. Ce projet visait, principalement, l’augmentation de la production de
cacao et l’amélioration des conditions de vie des paysans. La CABEN devrait, en outre,
être la solution aux problèmes posés par la dépendance de la vie de la nation à
l’exportation seulement des matières prèmières, en occurrence, le cuire, le diament, l’or,
la cassitérite, etc. Il a fallu encourager la diversification par la culture de cacao, en vue de
rapporter des devises à la République.
En effet, avec la méthode dialectique et l’analyse contrefactuelle, l’étude révèle qu’en RD.
Congo, la logique capitaliste1 qui tracte ces projets de développement rural, détermine
négativement leur action. Certes, « le capitalisme est un processus de production ayant
une double dimension dans sa définition traditionnelle. La dimension destructrice et la
dimension créatrice. Comme tel, il dépend profondément de son environnement,
politique et juridique. Donc, si cet environnement est juste et équilibré, alors le
capitalisme participera au développement de la société. Si, par contre, cet environnement
est laxiste, injuste et déréglé ou dérégulé, alors le capitalisme peut basculer dans la pure
logique de prédation. Il n’y a pas de barrière étanche entre capitalisme et prédation : tout
dépend de l’environnement dans lequel ce processus de production évolue».2
Certes, cette étude, qui procède par la triangulation des techniques comme approche,
démontre qu’en RD. Congo, la logique capitaliste, par la financiarisation des projets,
ainsi que la faiblesse de la régulation étatique de la vie nationale, etc., bascule dans la
logique de prédation.3 Partant, la fonction émancipatrice des projets de développement
rural, en général, et celle de la CABEN, en particulier, est mise en cause.4 A coup sûr, la
logique capitaliste5, avec « la recherche d’intérêts à tout prix » comme principe qui guide
les acteurs en interaction dans le procès de la production de la CABEN, ses gestionnaires,
1 JACQUES DE SAINT VICTOR, « Capitalisme prédateur et logique mafieuse, Au-delà des « affaires », l’esprit
mafieux a-t-il gangrené l’économie et nos démocraties ? », Conférence débat tenue à Toulouse, le 18 janvier 2014, pp.
3- 23.
2 JACQUES DE SAINT VICTOR, op-cit, pp. 9- 10.
Démocratique du Congo. Regard sociologique sur une base d’action capitalistique de la paupérisation des
masses rurales », dans M.E.S, n° 101 du, Kinshasa- R.D.C, 2017, pp. 27- 41.
5 JACQUES DE SAINT VICTOR, op-cit, pp. 3- 9.
[vii]
Il s’observe, cependant, que ces dernières années, le cacao connait un essor considérable
avec des prix qui doublent presque. La culture de «cacao se présente donc, à l’heure
actuelle comme l’une des sources de revenus et/ou des devises dans le monde. D’ailleurs,
la filière cacao joue un rôle de locomotive de la croissance en Côte d’Ivoire, 7 alors que ce
pays présente un espace cultivable moindre que celui de la RD. Congo. Nous sommes,
ainsi d’avis, « sans vouloir opposer à l'optimisme exagéré du passé, un pessimisme de
circonstance »8 des résultats plutôt discutables du bilan fait sur des apports de la CABEN,
que ce projet devrait être relancé en vue de la promotion de la culture de cacao à travers
le pays. Puisque la RD. Congo présente des conditions agroécologiques très favorables à
la culture de cacao, il est important que les acteurs impliqués dans la gestion de la
Cacaoyère de Bengamisa, tirent des leçons du passé et réconcilient celle-ci avec les
besoins présents de la République. Que l’Etat congolais réorganise la filière de cacao, en
assurant un revenu attractif aux cultivateurs, qu’il faut encadrer. Pour ce faire, « la
cacaoculture durable (CCD) », soutenue par la territorialisation des projets de
développement rural (TPDR), le tout assis sur un « pouvoir service (PS) », qui doit être
appuyé par « une gouvernance intelligente (GI) », fait l’objet de notre plaidoirie dans
cette thèse, en vue de faire de la Cacaoyère de Bengamisa le « cœur »9 de l’« économie
cacaoyère durable » en République Démocratique du Congo.
6 W. BOLIMA BOLITSI, P. IYEFA WESSA & CL. K. NZENGA MAMBU, « Projets de développement rural
et la transformation de l’espace rural congolais. Bilan et perspectives dans le cas de la CABEN dans la
Tshopo», in Revue ECLAT DU CERIDAC, Volume I, Ed. du CERIDAC, Kinshasa-RDC, 2017, pp. 101- 137.
7 BCEAO, Etude monographique sur la filière cacao dans l’UEMOA, juin 2014, pp. 5- 7.
8 IKA, L. A. « La gestion des projets d'aide au développement: historique, bilan et perspective, Perspective
Africaine », 2, Revue Management & Avenir, 128- 153, 2005.
9 JACQUES ATTALI, Les lignes d’horizon, cité par L. LOMBEYA BOSONGO, Etat & système, socio-
économique, inédit, p. 44. Voici comment il répond à la question de savoir ce qu’il fait qu’un lieu devienne
« cœur » : « il me semble, dit- il, que c’est toujours là où un groupe sait mobiliser un peuple autour d’un
objectif culturel»
[viii]
EU : Espace Urbain
FAD : Fonds Africain de Développement
FAO : Organisation des Nations- Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture
FAP : Force d’Auto-défense Populaire
FAZ : Forces Armées Zaïroises
FED : Fonnds Européen de Développement
FMI : Fonds Monétaire International
GI : Gouvernance Intelligente
GIEC : Groupe International d’Experts sur le Climat
GVC : Groupement à Vocation Coopérative
IBW : Institutions de Bretton Woods.
ICCO : Organisation Internationale de Cacao
IDH : Indice de Développement Humain
IFA : Institut Facultaire Agronomique (de Yangambi)
INEAC : Institut National d’Etudes Agronomiques du Congo
INERA : Institut National d’Etudes et de Recherches Agronomiques
INSS : Institut National de la Sécurité Sociale
IRES : Institut de Recherches Economiques et Sociales
ISEA : Institut Supérieur d’Etudes Agronomiques
ISDR : Institut Supérieur de Développement Rural
MDP : Mécanisme de Développement Propre
MES : Mouvements et Enjeux Sociaux
MLC : Mouvement de Libération du Congo
MPME : Micros, Petites et Moyennes Entreprises
MPME : Ministère de Petites et Moyennes Entreprises
NTIC : Nouvelles Technologies de l’Information et de Communication
OIT : Organisation Internationale du Travail
OMC : Organisation Mondiale du Commerce
ONA : Organisation des Nations Africaines
ONG : Organisation Non Gouvernementale
ONGD : Organisation Non Gouvernementale pour le Développement
O.N.U : Organisation des Nations Unies
PAM : Programme Alimentaire Mondial
PALMEZA : Palmeraie du Zaire
PAS : Programmes d’Ajustement Structurel
[x]
Tableau I : Vue générale de la répartition des profits entre les deux camps engagés
dans un procès de projet de développement rural en RDC. .......................... 124
Tableau II. Quelques critères sélectionnés de définitions de la pauvreté .................... 158
Tableau III. Répartition spatiale des indices de la pauvreté en RD. Congo considérée
dans ses 11 anciennes provinces .......................................................................... 166
Tableau IV. Répartition des principales activités économiques du territoire de Banalia
(dans l’espace Bengamisa), en termes de pourcentages/2016. ........................ 181
Tableau V. Prévisions initiales de la culture de cacao par la CABEN (première phase)
dans le territoire de Banalia en termes d’hectares et de pourcentage .......... 186
Tableau VI. Financements initiaux de la CABEN exprimés en USD et en pourcentage.
.................................................................................................................................... 187
Tableau VII. Financements révisés de la CABEN en DTS et en pourcentage.............. 188
Tableau VIII. L’échantillon et ses éléments constitutifs. .................................................. 209
Tableau IX. Point de vue des enquetés sur les attentes de la population de la CABEN.
.................................................................................................................................... 211
Tableau X. Opinion des enquêtés sur l’impact social visible de CABEN dans « l’espace
Bengamisa » ............................................................................................................. 212
Tableau XI. Opinion des enquêtés sur la rémunération et/ou la prise en charge des
agents par la CABEN.............................................................................................. 214
Tableau XII. Point de vue des enquêtés par rapport à la gestion des cacaos marchands
produits par la CABEN .......................................................................................... 215
Tableau XIII. Opinion des enquêtés sur les rapports gouvernement et CABEN ......... 216
Tableau XIV. Opinion des enquêtés sur le bilan de la CABEN ....................................... 217
Tableau XV. Point de vue des enquetés sur des raisons de l’échec de la CABEN........ 218
Tableau XVI. Point de vue des enquetés sur ce qu’il faut faire pour que le projet
CABEN joue le rôle émancipateur à Benganisa et/ou dans la Tshopo (RDC)
.................................................................................................................................... 219
Tableau XVII. Point de vue des enquetés autour des projets que la Tshopo a connus
.................................................................................................................................... 221
Tableau XVIII. Propositions pour faire de la pratique des prjets un outil de
développement socio-économique pour la Province de la Tshopo et pour la
République .............................................................................................................. 222
Tableau XIX : Evolution de la production des cacaos marchands de la CABEN
exprimée en tonnes (de 2007 à 2016). .................................................................. 230
Tableau XX : La variation de la production des cacaos marchands de la CABEN de
2007 à 2016, exprimée en pourcentage. ............................................................... 231
[xii]
Tableau XXI : Evolution des recettes réalisées de la vente des cacaos marchands au
niveau de Kisangani par la CABEN (de 2007 à 2016 en $ USD/TONNE). ... 234
Tableau XXII : Evolution des prix des cacaos au niveau du marché mondial (de 2008 à
2017 en $ USD/Tonne) ........................................................................................... 235
Tableau XXIII: Evolution des recettes estimées de la CABEN de la vente des cacaos
marchands au niveau mondial (de 2008 à 2016 en $ USD/ Tonne). ............. 236
Tableau XXIV: Comparaison entre des recettes de la vente au niveau local (de
Kisangani) avec celles du niveau mondial ........................................................ 237
Tableau XXV : Esquisse des axes d’intervention des plans de développement rural . 277
[xiii]
Figure 1. Vue générale de la répartition des profits entre les deux camps engagés dans un
procès de projet de développement rural en RD. Congo. ................................. 125
Figure 2. Répartition spatiale de la pauvreté en RD. Congo considérée dans ses 11
anciennes provinces ................................................................................................ 167
Figure 3. Répartition des principales activités économiques du territoire de Banalia (dans
l’espace Bengamisa), en termes de pourcentages/2016. ..................................... 182
Figure 4. Prévisions initiales de la culture de cacao par la CABEN (première phase) dans
le territoire de Banalia en termes de pourcentage. ............................................. 187
Figure 5. Financements initiaux de la Cacaoyère de Bengamisa exprimés en pourcentage.
.................................................................................................................................... 188
Figure 6. Financements révisés de la CABEN exprimés en DTS et en pourcentage ........ 189
Figure 7. La répartition des enquêtés selon leur point de vue sur les attentes de la
population par sur la CABEN. .............................................................................. 212
Figure 8. La répartition des enquêtés selon que le projet CABEN présenterait un impact
social visible dans « l’espace Bengamisa ». .......................................................... 213
Figure 9. La répartition des enquêtés selon leur point de vue sur la rémunération et/ou la
prise en charge des agents par la CABEN ........................................................... 214
Figure 10. La répartition des enquêtés selon leur point de vue par rapport à la gestion
des cacaos marchands produits par la CABEN. ................................................. 215
Figure 11. La répartition des enquêtés selon leur opinion sur les rapports gouvernement
et CABEN.................................................................................................................. 216
Figure 13. La répartition des enquêtés selon leur point de vue sur les raisons de l’échec de
la CABEN. ................................................................................................................. 219
Figure 14. La répartition des enquêtés selon leur point de vue sur ce qu’il faut faire pour
que le projet CABEN joue un rôle émancipateur à Benganisa et/ou dans la
Tshopo (RDC)........................................................................................................... 220
Figure 15. La répartition des enquêtés selon leur point de vue autour des projets que la
Tshopo a connus. ..................................................................................................... 221
Figure 16. La répartition des enquêtés selon leur proposition sur ce qu’il faut, en vue de
faire de la pratique des projets un outil de développement économique et
social pour la province de la Tshopo et pour la République. .......................... 223
Figure 17. La variation de la production des cacaos marchands de la CABEN de 2007 à
2016, exprimée en tonnes........................................................................................ 231
[xiv]
INTRODUCTION GENERALE
1. OBJET D’ETUDE
2.1. De la problématique
12 L. LOMBEYA BOSONGO, Sociologie du développement, citée par W. BOLIMA BOLITSI, Les Eglises de
réveil comme nouvelle forme de sécurité sociale en R.D. Congo. Regard sociologie sur l’expérience de la Communauté
Armée de l’Eternel à Kinshasa, (Mémoire de DES en Sociologie), UNIKIN, 2013, p. 39.
13 MINISTERE DU PLAN (RDC), Document stratégique de la croissance et de réduction de la pauvreté (version
intérimaire), Kinshasa- Gombe, Mirak Impressions, 2004, pp. 10- 71. A ce sujet, lire encore WINGENGA-
WI - EPENDO, « L’Emergence d’une culture de la pauvreté dans les villes du Congo- Kinshasa », dans
MES, n° 001, Septembre - Octobre 2001.
14 J. MOKILI DANGA KASSA, Politiques agricoles et promotion rurale au Congo-Zaïre 1885-1997, Paris,
19 L. LOMBEYA BOSONGO, Etat et système socio- économique, cité par W. BOLIMA BOLITSI, Les Eglises de
réveil comme nouvelle forme de sécurité sociale en R.D. Congo. Regard sociologie sur l’expérience de la Communauté
Armée de l’Eternel à Kinshasa, op - cit, p.14.
20 E. BONGELI YEIKELO, « L’Etat- bébé, lutte contre la pauvreté : nouveau mythe onusien », dans LASK
Séries N0 112 African Développement Bank, Tunis, Tunisia, 2010, pp.1 - 25.
24 BCEAO, op - cit, pp. 6- 18.
[5]
quelle est la situation qui prévaut dans le cas de la CABEN à Bengamisa dans la
Province de la Tshopo ?
que doivent ainsi faire les gouvernants congolais, ainsi que sa population rurale,
particulièrement, pour que la pratique des projets de développement rural, de
manière générale, participe au développement du pays, et, que le projet CABEN,
particulièrement, devienne le « cœur » de l’économie cacaoyère durable en RD.
Congo ?
Objectif général
Objectifs spécifiques
3. HYPOTHESES DE LA RECHERCHE
26 J., STIGLITZ, La grande désillusion, Paris, Fayard, 2000, lire en suite, Un autre monde, contre le fanatisme du
marché, Paris, Fayard, 2006, en fin, Quand le capitalisme perd la tête, Paris, Fayard, 2003.
[7]
Face aux divers débats que soulève le mode de vie des ruraux en RD.
Congo, en particulier, et, en Afrique, en général, la sociologie, singulièrement,
offre une littérature éloquente. Celle-ci, généralement, tourne autour des
généralités sur le mode de vie dans le monde rural, sur sa logique, sur les rapports
entre les ruraux et les milieux urbains, sur la mondialisation et son impact dans les
campagnes, sur l’intervention des Institutions de Breton Wood et d’autres
partenaires au développement et sur la problématique de la réduction de la
pauvreté rurale, etc. D’autres, s’occupent de son économie, mieux, de son
développement. Les lignes qui suivent en citent quelques unes à titre indicatif.
Il siède d’entrée de jeu, que nous precisons que l'accent sera mis plus
sur des écrits en rapport avec "la politique des projets de développement rural."
Nous évoquons : Houée Paul dans « les politiques de développement rural».29 Il
soutient que les politiques de développement rural n’ont jamais cessé de se
différencier dans leurs sources et leurs objectifs, leurs modalités et leurs
applications. Il prend l’exemple de la France et révèle qu’en 1950, un Etat très
centralisé pouvait promouvoir une politique nationale de modernisation
technique, face à des pouvoirs territoriaux subalternes, démunis et à des situations
Démocratique du Congo », dans Working paper, SERIES N°112, BAD, Tunis, Août, 2010, pp. 1- 25.
29 P. HOUEE, Les politiques de développement rural, 2ème Edition revue et augmentée, Paris, Ed. Economica,
INRA, 1996.
[9]
35 MARIELLE BERRIET-SOLLIEC & AURELIE TROUVE, « Développement des territoires de projet : quels
enjeux pour les politiques rurales ? », dans INRA-AGROSUP du CESAER, 2012-2013. pp.1- 13.
36 Idem.
[12]
37 L. LOMBEYA BOSONGO, Organisation coopérative et le développement rural, Kinshasa, PUZ, 1985, pp.7-158.
38 Idem.
[13]
rural », dans Revue Psychologie et Société Nouvelle du CARAS, numéro spécial d’Octobre 2009, pp. 204- 219.
41 A ce sujet, lire utilement, KALELE KA- BILA, Le F.M.I. et la situation sociale au Zaïre. « Basusu na bisengo,
Bien sûr, l’auteur renchérit en soutenant que dans les milieux ruraux,
les effets des actions de développement telles que la sensibilisation, la
participation, la communauté de base, l’initiative de base, l’aide, l’information, la
formation, la vulgarisation, l’animation rurale, n’induisent aucun impact
positivement significatif sur la population cible. Bien au contraire, l’expérience sur
terrain présage que tout semble être orienté vers les intervenants extérieurs qui
empêchent le trois quart des financements destinés à ces milieux. Ainsi, cet
analyste des sociétés, plaide aussi pour l’organisation de ces milieux ruraux afin
de connaitre le processus du développement. La valorisation et l’appropriation de
l’ensemble de son patrimoine tant immatériel, matériel que naturel en constituent
un cheval de bataille, selon l’auteur, en vue de freiner l’exode rural qui demeure
un goulot d’étranglement du développement en province.
42 A. KABA-KABA MIKA, « Les actions de développement à la base et l’agression des milieux ruraux : cas
du projet Ntsio dans le plateau de Bateke », dans Revue RASSH du CERDAS, Vol. VI, 2014, pp. 29- 32.
43 C. ÉLISMA & A. JOYAL, « Le défi de développement rural en Haïti : études de cas », Centre de recherche en
dans CHASSANY, J. P, CIHEAM, Option Méditerranéennes : Série A. N O 71, 2006, pp. 55- 65.
[16]
Tunisie, depuis la colonisation jusqu’à nos jours. Elle rassure que les actions de
développement rural sont relativement anciennes en Tunisie. Celles-ci, ont pris la
forme d’actions ponctuelles sous le protectorat, de chantier de lutte contre le
chômage au début de l’Indépendance pour devenir de plus en plus une partie
intégrante de la politique de développement régional et local en articulation avec
la politique de développement.47 La dynamique de la transformation de l’espace
rural tunisien a suivi la trajectoire que voici : première forme correspond à une
politique de développement rural administré. Elle est caractérisée par une
approche descendante visant dans un premier temps à assurer un minimum de
revenus aux agriculteurs puis à développer les infrastructures et la recherche.
Certes à l’Indépendance, cette approche à perduré.
48I. DROY, Femmes et projets de développement rural en Afrique sub-saharienne : essai d’analyse à partir d’études de
cas, Ed. IREP - développement, Université des Sciences Sociales, 1985.
[18]
49 TOENGAHO LOKUNDO, « Pour une approche managériale dans la réalisation des projets de
développement communautaire au Zaïre », dans Zaïre-Afrique, n°272, 1993, pp. 97- 103.
50 D. LUBO YAMBELE NTAMBUE MPUNGWE K-L, Mondialisation, politique de développement et
perspectives de lutte contre la pauvreté en milieu rural : regard sur l’intervention de la coopération
technique Belge dans le territoire de Kabinda, (Thèse de doctorat en sociologie), UNIKIN, 2007- 2009.
[19]
51R. MBAYA MUDIMBA, « Les Bamanga face à l’introduction de la culture du cacao dans leur
agriculture » dans Cahier du Cride », Série n°1, Kisangani, 1989, pp. 39- 59.
[20]
cacao.52 Il finit en plaidant pour que les études futures répondent à la question de
savoir si le processus de commercialisation du cacao ne s’inscriverait pas dans la
logique d’exploitation de ces paysans. L’une des questions soulevées par nous
dans cette production sociologique.
développement rural en RD. Congo, fait que tout projet ainsi financé, s’arrête avec le
tarissement du financement. Ainsi, la territorialisation des projets de développement rural
parrait être l’une des solutions »55 à cette réalité, et, elle constitue notre apport par
cette production sociologique.
Avec une potentialité naturelle qui attire les convoitises, le pays est
traversé par le fleuve Congo. Alimenté par plusieurs affluents, il est le deuxième
de l’Afrique après le Nil du point de vue de longueur et deuxième du monde
encore du point de vue de son débit, après l’Amazone. Cependant, le pays connait
une «… pauvreté qui frappe plus de 80% de la population ».58 Celle- ci vient de
s’aggraver par la chute des prix des matières premières, alimentée par la crise
financière que connait le monde entier. Au moment de la rédaction de cette thèse,
le Congo connait, non seulement, une crise politique suite à la crise de légitimité
due à la fin de 2ème mandat du Président Kabila, mais, aussi et surtout, une crise
économico-financière aux conséquences multiformes.
locales et gestion durable de la forêt. Cas de la réserve de la biosphère de Luki en République Démocratique du Congo,
thèse de doctorat en Sciences Economiques. Université de Kinshasa et Université Laval, 2014, p. 8.
57 Idem.
58 L. LOMBEYA BOSONGO, Etat et système socio- économique, cité par W. BOLIMA BOLITSI, Les Eglises de
réveil comme nouvelle forme de sécurité sociale en R.D. Congo. Regard sociologie sur l’expérience de la Communauté
Armée de l’Eternel à Kinshasa, déjà-cité, p. 14.
[23]
dimension d’un continent, entouré de 9 pays avec lesquels il partage les frontières,
fait l’objet de notre étude pendant que l’inconscience des congolais dénoncée par
M. Mutinga Mutuishayi dans son ouvrage : « RD. Congo, la République des
inconscients. Hier, la guerre des mines, aujourd’hui, la guerre du pétrole, demain, la
guerre de l’eau »59 ne cesse de d’aller crescendo. C’est en ce moment que la
République Démocratique du Congo va passer de 11 provinces à 26. Il devient
ainsi urgent, au groupe porteur congolais, en général, et aux gouvernants
congolais, en particulier, de penser et repenser des stratégies de développement
pour le bien- être des populations de toutes ces nouvelles provinces.
5. 2. De la justification de la recherche
Cette étude est motivée par notre vécu quotidien. En effet, en RD.
Congo, au même moment qu’il s’observe des crises multiformes, qui entretiennent
la pauvreté à travres le pays, il se remarque une inflation des projets de
développement rural. Celle-ci fait de la question des projets de développement
rural une préoccupation majeure pour tout observateur critique.
59 M., MUTINGA MUTUISHAYI, R D Congo, la République des inconscients. Hier, la guerre des mines,
aujourd’hui, la guerre du pétrole, demain, la guerre de l’eau, Kinshasa, Ed. Le Potentiel, 2010.
[24]
60 E. DURKHEIM, cité par V. GERMAIN, Eléments de science pénitentiaire, Cujas, 1959, p. 18.
[25]
Toutefois, nous soulignons que dans les deux cas, nous ne pensons
pas avoir épuisé la matière. Cependant, avec cette dissertation doctorale, tout en
appelant à la promotion de « la culture de cacao durable »,61 nous faisons écho des
dommages que la politique de saupoudrage des projets de développement rural
comporte du fait de leur financiarisation et nous proposons la territorialisation
des projets de développement rural. Raison est ainsi notre, d’affirmer que par
cette production sociologique, nous mettons à la disposition des hommes de
science, une contribution modeste, mais, malgré tout, utile dans la resolution des
problèmes des populations rurales, en rendant les projets de dévelopement rural
61Le vocable de « cacao durable » renvoie à l’ensemble de règles de production qui doit respecter trois
aspects essentiels : économique, social et environnemental. L’objectif visé est de mettre sur le marché un
produit de bonne qualité de facon durable, faisant l’objet de transactions transparantes et équilibrés, afin
d’améliorer les conditions de vie des producteurs, etc. A sujet, lire utilement, BCEAO, op- cit, p.10.
[26]
porteurs. Ensuite, par elle, nous jetons les bases d’ « une sociologie de l’économie
cacaoyère durable ».62
62 Cela importe du fait que : « des sociologies spéciales naissent des nouvelles pratiques sociales, etc. »
63 LOUBET Del BAYLE, L’introduction aux méthodes des sciences sociales, Primat, Toulouse, 1989, p. 214.
64 A. MULUMA MUNANGA, G. TIZI, Le guide du chercheur en sciences sociales et humaines, Kinshasa, Ed.
sur cet objet de la manière la plus rigoureuse possible ».65 Pour M. Grawitz, le
concept de méthode renvoie à « un ensemble d’opérations intellectuelles par
lequel une discipline cherche à atteindre les vérités qu’elle poursuit, les démontre
et les vérifie».66
65 CLAUDE JAVEAU, cité par TSHUNGU BAMESA, Du travail scientifique à l’Université. Initiation à
l’élaboration du travail scientifique, Lubumbashi, République du Zaïre, Ed. Africa, 1988, p.13.
66 M. GRAWITZ, Méthodes des sciences sociales, Paris, Dalloz, 1970, p. 20.
28.
68 F. ESISO ASIA – AMANI, Manuel de méthodologie en sciences sociales, UNIKIS, RD. Congo, Ed. de l’IRKA,
PUK, p. 80.
69 REGIS JOLIVET, cité par W. BOLIMA BOLITSI, Les Eglises de réveil comme nouvelle forme de sécurité sociale
en R.D. Congo. Regard sociologie sur l’expérience de la Communauté Armée de l’Eternel à Kinshasa, Mémoire de
D.E.S, déjà-cité, p. 17.
70 B. VERHAEGEN et alii, Kisangani : 1876- 1976, Histoire d’une ville. La population, Kisangani, PUK, 1976,
être profondément convaincu qu’il existe, pour chaque situation concrète, des
facteurs dominants d’explication, mais il doit être également convaincu qu’il
n’existe pas, dans l’absolu, de modèle général de causalité toujours uniformément
applicable ».71
71 G. ROCHER, Introduction à la sociologie générale. Organisation sociale, Tome III, Paris, Ed. HMH, 1968, p.
179.
72 S. SHOMBA KINYAMBA, Méthodologie de la recherche scientifique, Kinshasa, RD. Congo, MES, 2008, p. 56.
73 L. LOMBEYA BOSONGO, Organisation coopérative et développement rural, ouvrage déjà cité, pp. 110- 111.
[29]
de la vie des Congolais. Pourtant, la somme des atouts de cette République aurait
fait d’elle un modèle d’émergence en Afrique et dans le monde ».74
74 J. G., BAENDE EKUNGOLA, Mutations de l’Etat et enjeux de la reconstruction nationale en RDC : quête
citoyenne d’une gouvernance de développement, Thèse de doctorat en SPA, UNIKIN, 2O11-2012, p II.
75 G. KUYUNSA BIDUM & S. SHOMBA KINYAMBA op-cit, pp. 123- 126
76 Idem.
77 K. MARX, cité par MBELA HIZA & LAMES MPONG, op-cit, pp. 83- 86.
de renouvellement. Donc, par cette loi, il faut comprendre le fait que, la société
recherche toujours à dépasser les situations présentes, actuelles, pour des
nouvelles.
82 R. L., ALDANA, La dialectique du sous-développement, Paris, Anthropos, 1972, pp. 24- 27.
83 A. MULUMA MUNANGA, G. TIZI, op- cit, pp. 103-105.
[32]
86 Lire utilement, à ce sujet, QUENTIN DELUERMOZ & PIERRE SINGARAVELOU, « Explorer le champ
des possibles. Approches contrefactuelles et futurs non advenus en histoire », dans Revue de l’Histoire
Moderne et Contemporaine, Vol. 59-3, n° 3, 2012, pp.70-95.
87 QUENTIN DELUERMOZ & PIERRE SINGARAVELOU, op- cit, pp. 8- 13.
apportées dans son milieu d’implantation, etc., par rapport à sa capacité installée
en vue de proposer des solutions adéquate.
89 M. DUCHAMP, B. BOUQUET & H. DROUARD, La recherche en travail social, Paris, Ed. de Centurion,
1989, pp. 5- 169.
90 TSHUNGU BAMESA, op- cit, p. 14.
91 S. SHOMBA KINYAMBA, Thèses de doctorat. Essence, impératifs, typologie et apport, ICREDES, Bruxelles,
1914, p. 83.
92 MULUMBATI NGASHA, Manuel de sociologie générale, Ed. Africa- Lubumbashi, 1980, p. 20.
conception à la réalisation une étude», dans MES, N0 79, du Juillet-Août, Kinshasa, RD. Congo, 2013, pp. 12-
14.
94 G. KUYUNSA BIDUM & S. SHOMBA KINYAMBA, op-cit, pp. 57- 85. A ce sujet, lire également, MBAYA
MUDIMBA, Cours des recherches, enquêtes sur terrain, la collecte des données, les travaux pratiques, Séminaire de
Méthode quantitative et qualitative, Département de Sociologie, UNIKIN, 2011, (inédit).
95 S. SHOMBA KINYAMBA, Méthodologie et épistémologie de la recherche scientifique, déjà- cité, pp. 70- 75.
[34]
99 Lesquelles séances d’échange d’idées autour de projet sous étude faisaient l’objet de l’enregistrement à
l’aide de notre tablette, et ces données sont exploitées pour soutenir nos propos.
100 S. SHOMBA KINYAMBA, op-cit, pp. 70- 75.
[35]
chercheurs installés à Kisangani, préparés pour le besoin de la cause. Les détails sur
l’usage du questionnaire et du focus group comme outils dans la collecte des
données sur le projet sous-étude sont présentés dans la deuxième partie de cette
dissertation.
b) De la triangulation102
101 A. MULUMA MUNANGA, Le guide de la recherche scientifique. Théorie et pratiques, Kinshasa, Ed.
SOCESES, 2017, p. 119.
102 A. MULUMA MUNANGA, op- cit, p. 185.
103 C. KABUYA-LUMUNA SANDO, Manuel de sociologie politique, Kinshasa- RD. Congo, Ed. P.U.K, 2O11,
pp. 60- 64.
104 MARC MONTOUSSE & GILLES RENOUARD, op cit, pp. 26- 29.
le choix inclusif des méthodes s’est avéré indispensable pour une analyse
efficiente. C’est ici que se situe le socle de la triangulation». 106
109 Idem.
111 MARC MONTOUSSE & GILLES RENOUARD, op cit, pp. 62- 63.
[37]
Toute thèse devrait être accompagnée par une théorie qui la tracte.
Néanmoins, la théorie est comprise, ici, comme un « courant d’idées dans lequel
se baigne le chercheur. Elle sert d’appui aux méthodes en vue d’atteindre
l’explication. »115 Si l’analyse de notre objet d’étude est facilitée par la méthode
dialectique et l’analyse contrefactuelle, rappelons que celles-ci sont soutenues par
le matérialisme historique, appuyée par la triangulation comme approches.
112 MARC MONTOUSSE & GILLES RENOUARD, op cit, pp. 62- 63.
113 A. MULUMA MUNANGA, op- cit, p. 18
114 Idem.
116 M. GRAWITZ, Méthodes des sciences sociales, Paris, Dalloz, 10 ème Ed. 1996, p. 26.
[38]
117 MBELA HIZA, Sociologie des conflits, Eds. CAPM, Kinshasa, 2013, pp. 5- 7.
118 MBELA HIZA & LAMES MPONG, Comprendre la sociologie. De sa genèse à la constitution de son langage,
2 Ed. Revue et corrigée, Kinshasa- RDC, Eds. CHAIRE UNESCO, 2009, pp. 82- 91.
EME
120 L. LOMBEYA BOSONGO, Etat et système socio-économique, déjà cité, pp.11- 14.
[39]
124 MARC MONTOUSSE & GILLES RENOUARD, op cit, pp. 26- 29.
125 Idem.
126 E. MABI MULUMBA, «Justice internationale et économie du marché-rôle des Institutions de Breton
Wood», cité par L. LOMBEYA BOSONGO, dans «Le politique et l’intellectuel africain», Conférence déjà-citée,
p. 26.
[40]
producteurs des cacaos marchands) s’y rencontrent. Il s’y observe ce que certains
auteurs qualifient pour l’espace rural congolais, de « darwinisme socio-politico-
économique».127
127 Lutte pour la survie socio- politique, économico-financière, et même, culturelle avec la survie des plus
forts.
128 L. LOMBEYA BOSONGO, « La mondialisation et le déferlement de la violence », Actes de la Grande
conférence de la faculté des Sciences Economiques et de gestion, IRES (S. coord Yvon BONGOY
MPEKESA), Kinshasa, Eds. Universitaires Africaines, 2012, pp.45- 75.
129NYEMBO SHABANI, Economie du développement, Cours inédit, cité par W. BOLIMA BOLITSI, Les Eglises
de réveil comme nouvelle forme de sécurité sociale en R.D. Congo. Regard sociologie sur l’expérience de la
Communauté Armée de l’Eternel à Kinshasa, Mémoire de D.E.S, déjà- cité, pp. 38- 41.
[41]
lieu d’ajouter l’absence presque totale des données statistiques, mais, aussi et
surtout, le climat politique pendant lequel se faisaient nos enquêtes (les querelles
entres Majorité Présidentielle et Opposition, avec le Rassemblement en tête, en
Mars et Avril 2017). La méfiance se faisait remarquer à tous les niveaux de la
recherche de l’information en rapport avec la CABEN sur le terrain.
Pour ne pas demeurer dans les généralités, nous avons délimité notre
étude dans le temps et dans l’espace.
8. STRUCTURE DU TRAVAIL
130C.T.B., Monographie du District de la Tshopo, 2009. Cité par W. BOLIMA BOLITSI, « Enclavement du
territoire de Yahuma et la pauvreté des paysans Bongando. Etat des lieux et esquisse d’un plan de
désenclavement», dans M.E.S, n° 71 du Mars- Avril, Kinshasa- R.D.C, 2012, p. 55.
[42]
Ière PARTIE
INTRODUCTION
CHAPITRE I.
INTRODUCTION
Il se révèle que des progrès remarquables ont été notés sur l’ensemble
de la planète. S’il faut par exemple rappeler le Sommet de Millénium tenu à New
York en septembre 2000. Dans ce sommet, les chefs de 189 Etats membres de
l’Organisation des Nations Unies, l’ONU en sigle, se sont réunis pour adopter la
déclaration de Millénium dans laquelle huit objectifs du développement pour le
XXIème siècle ont été établis.135 La déclaration cite les valeurs principales de
relations internationales pour le siècle en cours. Il s’agit de : « … la liberté,
cotutelle, Institut des sciences et industries du vivant et de l’environnement. Agro- Paris- Tech, (version
abrégée), Belgrade, Serbie, 2009, p. 16.
[47]
142 J. N., LOUCOU & C. WONDJI, « Histoire et développement », dans Cahiers d’Etudes Africaines, N0 61- 62,
143 C. FURTADO, « Le développement », dans Revue internationale des sciences sociales, N0 4, Vol. XXIX, 1977,
pp. 679- 702.
144 L. NTUAREMBA ONFRE, Le développement endogène: données pour une nouvelle orientation théorique.
Point n’est besoin d’insister sur l’image que l’on se fait souvent, d’un
pays ou d’une nation développé (e) selon ce schéma unique. Une telle nation, se
présente comme une société dont les habitants n’ont pas peur des menaces de la
nature grâce à la démocratisation à l’abondance dans l’alimentation, dans
l’habillement et au logement au prix d’un travail moindre. Il s’y observe la baisse
de la morbidité et de la mortalité. Avec une telle situation, il y a lieu de nous
imaginer avec A. Lewis147 que les habitants d’un pays développés ont l’avantage
de disposer de plus de biens, de plus de loisirs et d’obtenir plus de service. Elle
assure la libération de la femme de ses corvées, et cette démocratisation à
l’abondance rend les hommes plus charitables, c’est-à-dire, faisant preuve de plus
d’humanitarisme, etc.
147 A. LEWIS, La théorie de la croissance économique, Paris, Payot, 1971, pp. 435- 440.
148 C. FURTADO, « Le développement » et F. PERROUX, L’économie du XXe siècle, cités par KANKWENDA
M’BAYA, « Les faux concepts de développement et de sous-développement », dans Revue du C.I.D.E.P.,
Publication trimestrielle- Vol. n0 1, Janvier- Mars, 1977, pp. 56- 57.
[51]
156 Idem.
[53]
de quelques expériences agricoles au Zaïre. Cas des Institutions de Recherches et Formations agronomique : INERA,
IFA, ISEA, et ISDR, (thèse de doctorat en Sciences Sociales), déjà-cité, pp. 40- 52.
[54]
159 PNUD, cité par L. LOMBEYA BOSONGO, Sociologie du développement, déjà- citée, op- cit, pp. 10- 11.
160 PNUD, cité par W. BOLIMA BOLITSI, op- cit, p.38.
161 MULUMA MUNANGA A., op- cit, p. 42.
Celle-ci doit être comprise comme : « ce que l’homme a de plus d’intime en lui, à
savoir ses valeurs, ses croyances, ses mentalités, ses habitudes, sa religion, ses
préjugés, ses attitudes à l’égard de l’argent, ses comportement envers du
changement, sa vision de soi, et du monde extérieur ainsi que ses comportements
internes inhérents à la culture humaine et à sa personnalité propre. On comprend
dès lors qu’elle apparaisse aux hommes comme l’un de leurs biens les plus
précieux, dont ils sont les plus jaloux ». 163
163 M. L. GARDET, Interpénétration des cultures, in La culture et les cultures (ouvrage collectif), Beyrouth,
Union Catholique des intellectuels du Liban, 1956, p. 137.
164 NYEMBO SHABANI, op- cit, pp. 112- 113.
[56]
165E. PISANI, La Main et l’Outil. Le développement du Tiers Monde, Paris, Eds. Robert Laffont, 1983.
166P. CASSE, « Propos sur quelques aspects phénoménologiques du développement » dans Développement
et Civilisations, IFRED, N0 41-42, Sept- Déc., 1971, pp. 139- 147.
[57]
humaine. Une société ou une nation qui se décide d’amorcer son procès de
développement, tout en s’appuyant sur son capital humain, tel que le souligne
Rémy Mbaya Mudimba : «… Mboka ebongaka na boyebi na mpiko ya bana mboka », 167
doit faire face à ces séries des contraintes. Elle doit premièrement, lutter pour
dompter la nature en vue de la satisfaction des besoins de ses hommes, elle doit en
outre, éliminer la dépendance, l’exploitation et l’aliénation sous toutes ses formes,
tant, sur le plan interne qu’externe.
169 F. PERROUX, L’Economie du XX eme siècle, citée par L. LOMBEYA BOSONGO, op- cit, p.15.
INTRODUCTION
174 JEAN AUBIN, Croissance : l’impossible nécessaire, Planète bleue, Le Theil, 2003, p. 144.
175 S. LATOUCHE, op- cit, p. 34.
176 Idem.
[60]
intervention dans le « Débat de la Deuxième Commission sur le Développement Durable », à l’occasion des
travaux de la 120 ème Assemblée de l’Union Interparlementaire, Addis-Abeba, du 05 au 10 avril 2009, pp.2-5.
180 S. LATOUCHE, op- cit, p. 35.
181 A ce point de vue, lire utilement, S. LATOUCHE, op-cit, pp. 42- 44.
[61]
182 GERARD AZOULAY, « La pauvreté, nécessaire, le besoin », suivi par « Besoins et apports
nutritionnels », notes de travail GRAEEP, Sceaux, 1994,.
183 Idem.
184 GILLES SERAPHIN, « L’indicateur du développement humain », note GRAEEP, sceaux, 1994.
185 GILLES SERAPHIN, « Les concepts de « science » et « technique » au sein de l’Unesco, mémoire IEDES,
1994, p. 81.
[62]
2011, p. 21.
189 I. MUKABA MBUTU, Les théories du développement, (Notes de séminaire de D.E.S en Sociologie, SSPA,
En effet, le mot « local » pose problème non pas du fait qu’il soit en
son tour accolé à celui de « développement », mais, le « local » semble « ambigu en
raison de son extension géographique à géométrie variable- de la localité à la
région transnationale, du micro au macro, en passant par le méso-, il renvoie de
façon non équivoque au territoire, voire au terroir et plus encore aux patrimoines
installés (matériels, culturels, relationnels), donc aux limites, aux frontières et à
l’enracinement ».191 De l’autre coté, nous devons rappeler que le développement
se veut un concept attrape-tout, hautement mystificateur, mieux, un concept à
proscrire. Si « le « local » émerge aujourd’hui, il n’émerge pas (ou ne devrait pas
190 Vous referez à ce propos au « Discours de MOBUTU SESE SEKO », Président de la République du
Zaïre, actuelle République Démocratique du Congo, prononcé à la 28 Emme Assemblée Générale des Nations
Unies (ONU) à New York, le 4 octobre, 1973.
191 S. LATOUCHE, op- cit, p. 45.
[64]
doute la fin de l’économie locale. Comme l’écrivent les théoriciens de time dollars
d’Ithaca, l’économie assure sa croissance « en se nourrissant de la chair et des
muscles qui maintiennent soudée la société.195Par-dessus tout, le marché a
fortement marginalisé des aires importantes tant au Sud qu’au Nord.
195 E. CANE & J. RAWE, Time dollars, Emmanus, Pennsylvannia, cité par S. LATOUCHE, op-cit, p. 47.
196 PERRY WALKER & EDWARD GOLDSMITH, « Une monnaie pour chaque communauté », silence, n°
246-247, Août 1999, p. 19.
197 Nous vous appelons à comprendre par là, le transfert des capitaux de la « périphérie » vers le « centre »
dans les rapports internationaux et/ou du milieu rural vers le centre ville, dans le cadre d’un Etat- nation.
[66]
Cette thèse est aussi soutenue par Luisa Bonesio qui souligne que :
« la croissance des systèmes locaux répondant à des logiques globales ne peut pas
être appelée développement local ».200 Il y a lieu de dire que « le localisme » et/ou
« le développement local » nous met en face de territoires sans pouvoir à la merci
de pouvoirs sans territoire. « En facilitant une gestion à distance, écrit Jean-Pierre
Garnier, à la fois décentralisée et unifiée, d’unités dispersées dans l’espace, les
nouvelles technologies de la communication permettent aux grandes firmes de
superposer un espace organisationnel hors sol dont la structure et le
fonctionnement obéissent à des stratégies d’entreprise de plus en plus autonomes
à l’égard des activités et des politiques autocentrées sur des territoires
déterminées ».201
mondialisation : le localisme »
201 JEAN-PIERRE GARNIER, Le capitalisme high tech, Paris, Spartacus, 1988, p. 55.
[67]
2002. La formule est peut être de Dominique Plihon, actuel président du conseil scientifique d’Attac qui
l’utilise sans guillemets et au premier degré dans « une autre mondialisation », Revue du MAUSS, n°20,
2ème semestre 2002, p. 108.
205 W. BOLIMA BOLITSI, « le 21ème siècle kinois et le dynamique d’une démocratie spirito–religieuse sous–
développée. Pour une théologie de la libération en République Démocratique du Congo je plaide, dans
MES, KINSHASA, 2009, pp. 153- 154.
[68]
209 MARIE DOMINIQUE PERROT, cité par, S. LATOUCHE, op- cit, p. 56.
210 S. LATOUCHE, op- cit, pp. 58- 59.
211 Idem.
[70]
Hans Jonas : « Agis de telle sorte que les effets de ton action soient compatibles
avec la permanence d’une vie authentiquement humaine sur la terre ».212 Certes, la
signification historique et pratique du développement, liée au programme de la
modernité, est fondamentalement contraire à la durabilité ainsi conçue.
Seulement, toute l’idéologie et la pensée unique dominante s’efforcent avec un
certain succès d’occulter cette réalité. La main invisible et l’équilibre des intérêts
nous garantissent que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes
possibles. Personne ne devrait se faire du souci pour ce faire.
En outre, il ne faut pas oublier que les écosystèmes des Pays en voie
de développement, dont la République Démocratique du Congo, sont la base,
pour leurs différentes populations, de l’habitat, de moyens de substance, de terres
agricoles, et pour l’ensemble de l’humanité, de source de régulation climatique. Il
est aussi utile de considérer que le développement durable reste un processus à la
fois politique, social, financier, scientifique, technologique, etc., afin d’aller vers
des utilisations concurrentes qui sauvegardent la biodiversité et l’achat de
l’incapacité de polluer de certains pays. En conséquence, le développement
durable ne parait pas la voie indiquée pour qu’ils participent aux efforts de
sauvegarde des écosystèmes, et pour le monde, d’aller vers la régulation
climatique.
217 Cité par JEAN-PIERRE DUPUY, Pour un catastrophisme éclairé. Quand l’impossible est certain, Paris, Seuil,
2002, p. 30.
218 PNUD, Rapport mondial sur le développement humain, Bruxelles, De Boek, 2002, p. 28.
219 RAPPORT BRUNDTLAND, Notre avenir à tous, Montréal, éd. du Fleuve, 1987, p. XXIII.
[73]
sont pas des prédateurs de la nature. Au XVIIème siècle encore, en édictant ses édits
sur les forêts, en réglementant les coupes pour assurer la reconstitution des bois,
en plantant des chênes que nous admirons toujours pour fournir des mâts de
vaisseaux trois cents ans plus tard, Colbert se montre un expert en « sustainability
». Ce faisant, ces mesures vont à l’encontre de la logique marchandise. 220
A ce point de vue, lire utilement les écrits de R.MBAYA MUDIMBA, J. E. STIGLISH, E. BONGELI, L.
223
quatrième lieu, nous devons nous lancer dans un programme hardi et nouveau,
visant à mettre les ressources de nos conquêtes scientifiques et de nos progrès
techniques au service de l’amélioration et de la croissance des zones sous-
développés …».224 Il se veut trop ambigu et renvoie à des désignations suivantes :
pays non-alignés, pays retardés, pays du Tiers-Monde, pays non-industrialisés,
pays non-développés, pays périphériques, etc. Tel est aussi le point de vue
d’Alfred Sauvy, qui souligne que les pays sous-développés sont généralement
ceux du Tiers-Monde, ils sont à la recherche de leur originalité.
est le sous-développement ».229 C’est pourquoi, à coté de ces éléments, il est utile
qu’on puisse considérer aussi : l’insuffisance alimentaire, la prise de conscience, le
manque de capitaux, le taux élevé de mortalité, la situation environnementale, etc.
toutes pièces ».233 Nous partageons ce point de vue en ce que, le simple transfert
technologique ne suffit pas à développer un pays ou une nation. Une technologie
peut être mal maitrisée et non adaptée à la réalité du pays récepteur et passe, ainsi
pour devenir obstacle au développement. La non maitrise d’une technologie par
les autochtones, par exemple, fera que ceux-ci ne parviennent plus à utiliser leur
potentialité. Ceci favorisera l’accumulation et la dépendance vers l’extérieur.
Raison pour laquelle, la sociologie tient compte des conditions de développement
dans une société.
233 A. DOUTRELOUX, cité par L. LOMBEYA BOSONGO, Etat & système socio-économique, déjà- cité, p. 34.
[78]
sont en effet ceux auxquels les gens se conforment le plus. Pour cette raison, ils ne
changent pas facilement. Il en est de même pour les institutions majeures : famille,
religion, etc. En outre, l’on ne devra pas aussi procéder par un mimétisme aveugle
et aveuglant comme le cas de la RD. Congo. Un tel agir, entretient la dynamique
du sous-développement.
234 A. DOUTRELOUX, cité par L. LOMBEYA BOSONGO, Etat & système socio-économique, déjà- cité, p. 34.
235 L. LOMBEYA BOSONGO, Etat & système socio-économique, déjà-cité, pp. 35- 37.
[79]
236 L. LOMBEYA BOSONGO, Sociologie générale, (2013- 2014), pp. 84- 85.
237 Le passage de vue sur Kanyama Kasese et Mbakana, etc., « sites agricoles » transformés en cimetières
des tracteurs et autres enjeux agricoles pour vous en rendre compte.
[80]
d’occuper la première place, demeure une possession américaine, celle-ci se traduit par
volonté la domination qui culmine. Cette volonté américaine d’occuper la
première place se confirme par la volonté de domination sur le plan politique,
militaire, et sur le plan économique, etc.
1964.
241 DOUGLASS NORTH, op- cit, p. 174.
242 Idem.
[81]
Faisant foi à leur culture, elles n’ont pas suivi aveuglement les prescrits du
Consensus de Washington. Leur émergence provient de la volonté de leurs
groupes porteurs243 qui ont recherché une marge de liberté de décision et une dose
de la capacité étatique dans leur action historique. Par contre, dans le cas de la RD.
Congo, non seulement, le groupe porteur, particulièrement, les acteurs politiques
agissent à contre courant et à contre sens. A cela, s’ajoute « l’action actuelle des
Eglises de réveil pour lesquelles la causalité sociale est logée, non plus dans
l’action humaine mais dans la volonté divine ; démobilisant de la sorte tout effort
de transformation de la société par l’homme : NZAMBE KAKA, YAHWE SALA
LOLENGE NA YO, BISO TOKOMI NA SUKA, AU NOM DE JESUS, SANS EFFET,
etc. »,244 (traduit littéralement comme suit : que la volonté de Dieu soit faite,
YAHWE fait ce que tu veux, nous nous sommes arrivés à bout de notre force et
que toi Dieu tu fasses ta volonté, …), qui entretient la culture de la pauvreté au
Congo-Kinshasa et la dynamique du sous-développement.
N’est-ce pas que par le travail l’Etat d’Israël a changé une partie de
désert en terre arable ? Mêmement, par le travail, les hollandais ont gagné sur la
mer une partie de la terre exploitable (polders) ?245 Cependant, en dépit des
potentialités naturelles que regorge le Congo-Kinshasa, le congolais attend à tout
moment l’aide de la communauté internationale et le miracle de Dieu. Raison est à
E. Bongeli Yaikelo Ya Ato, qui souligne de sa part que, l’Etat congolais est, non
seulement, un grand bébé, mais, aussi et surtout, un pleurnichard devant la
communauté internationale.246 A l’heure actuelle, la RD. Congo est incapable, à
cause de l’impuissance de son groupe porteur de connaitre l’émergence ou le
développement.
243 W. BOLIMA BOLITSI, & S. MASUMBUKU KALONDA, op- cit, pp. 67- 72.
244 W. BOLIMA BOLITSI, « Le 21ème siècle kinois et le dynamique d’une démocratie spirito – religieuse sous
– développée. Pour une théologie de la libération en République Démocratique du Congo je plaide », déjà-
cité, p. 154.
245 Ab. CIAMALA KANDA, « les éléments de blocage du développement rural au Zaïre (cas Luba du
Kasaï) », Cahiers Economiques et Sociaux, IRES, Vol. XVI n°3, Septembre, Eds. PUZ, 1978, p. 364.
246 E. BONGELI, « L’Etat- bébé. Lutte contre la pauvreté : nouveau mythe onusien », dans LASK, V. IX, n°
sont menés sous tel éclairage idéologique, soit qu’ils sont conduits sous les
ténèbres de l’ignorance. Aujourd’hui, la mondialisation, qui se veut l’unification
de la planète par les Nouvelles Technologies de l’Information (NTIC) d’abord,
puis, affirment certains, par des échanges commerciaux sans frontière, paraît être
le changement social qui entraîne toutes les activités humaines, toutes les
productions sociales vers des horizons qui ne sont pas nécessairement de progrès
pour tous.
pour le développement. Mboka ebongaka na boyebi na mpiko ya bana mboka, Kinsahasa, Ed. Universitaires
Africaines, 2009, p. vi.
[83]
seigneurs féodaux ».248 Le même constat serait fait pour « des expériences plus
récentes : le Mexique, la Turquie, le Chili, la Thaïlande, la Corée du sud, …, qui
démontrent à suffisance que les succès économiques ne sont pas liés à la vitalité
du pluralisme politique, mais bien à la capacité de systèmes étatiques à
promouvoir pragmatiquement le développement durable ».249
248 M. MIRISIMBA, Capitalisme et confucianisme. Technique occidentale et éthique japonaise, Paris, Flammarion,
1987, pp. 135- 136.
249 S. TSHIKOJI MBUMBA, De la bonne gouvernance. Appel à un nouvel ordre éthique du pouvoir en Afrique noire,
251 Idem
[84]
des comités populaires partout ».252 C’est dans cette optique que l’ancien guide
lybien « a proposé au sommet extraordinaire de l’O.N.A à Sirthe, en Lybie, la
réforme de la charte panafricaine des droits de l’homme et des peuples, et la
création des Etats-Unis d’Afrique ».253
252 MOUAMMAR El KADHAFI, Le livre vert. La solution du problème de la démocratie « Le pouvoir du peuple »,
Première partie, cité par S. TSHIKOJI MBUMBA, op-cit, pp. 32- 33.
253 S. TSHIKOJI MBUMBA, op-cit, pp. 32- 33.
255 G. ROCHER, Introduction à la sociologie générale, Changement social, .Tome III, Paris, éd. HMH, 1968, p.
22.
256 Souligné par nous, mais, lire utilement à ce sujet F. PERROUX, op- cit. pp. 195- 196.
257 W. MOORE, les changements sociaux, Paris, Eds. J. Duculot, 1971.
[86]
recherchée, voire même, la dynamique voulue. C’est dans cette optique qu’il faut
considérer la notion de l’agent de développement, pris pour le changement social.
En effet, le développement doit être pensé, voulu et planifié par l’homme. C’est
par là que se justifie l’importance d’un « groupe porteur » au sein de la nation.
INTRODUCTION
261 F. PERROUX, Les méthodes quantitatives de la planification, Paris, P.U.F, 1965, p. 154.
262 L. LOMBEYA BOSONGO, Organisation coopérative et développement rural, ouvrage déjà-cité, pp. 7- 158.
[89]
263 J. M. ELA, cité par C. LAMES, M., « Paysannisation du développement rural aujourd’hui : esquisse
d’un développement Autocentré des villages au Zaïre », dans Cahiers du Crésa, n°10, JES-L’SHI, 1992-
1993.
264 Idem
[90]
266 A ce sujet, lire utilement, MULUMA MUNANGA GAMAYALA TIZI, Politique agricole et développement
rural. Analyse sociologique du développement de quelques expériences agricoles au Zaïre…, thèse de doctorat déjà-
citée, pp.140- 149. A cette production scientifique recommandée pour la lecture, s’ajoute KIKA
MAVUNDA, « Les freins culturels au développement de l’agriculture en République du Zaïre », dans
Cahiers Economiques et Sociaux de l’IRES, Volume XXIII, numéro spécial, du décembre, 1989, p. 155.
[92]
Sans pour autant ignorer le débat sur le caractère naturel ou non, des
inégalités entre les communautés urbaines et rurales, rappelons que le
développement rural est envisagé comme un processus qui tend à surmonter les
déficits de tous ordres qui caractérisent les communautés rurales par rapport au
monde urbain. Sous cet angle, dans cette opposition, la sociologie fait ressortir un
matérialisme historique qui ne dit pas son nom. Ainsi, sur le plan de l’action,
l’opposition entre la tradition et la modernité accuse l’existence des rapports de
forces qui traversent tous les champs de l’activité humaine en tous cas socio-
économique dans lesquels le processus de développement s’inscrit
nécessairement.
avec un contrôle politique, ont été les grandes motivations de l’activité étatique
dans les milieux ruraux.270
270 L. LOMBEYA BOSONGO, Sociologie rurale, citée par NKWEMBE UNSITAL & BOLIMA BOLITSI, « La
dynamique de la ruralisation de la ville de Kinshasa. Identification des facteurs et perspectives », dans
revue RASSH, du CERDAS, vol. IV, 2013, pp. 63- 64.
271 F. MOKONDA BONZA, Politique de développement rural des pays en voie de développement, Cours L2
Economie rurale, FASEG, UNIKIN, 2013-2014, (inédit)
272 Idem.
273 Ibidem
[95]
277 P. IYEFA WESSA, Le développement rural et la lutte contre la pauvreté par les projets agricoles. Cas de la
Cacaoyère de Bengamisa (CABEN), Mémoire de Licence en Economie rurale, UNIKIN, 2004-2005, p. 7.
278 A ce sujet lire utilement, MULUMA MUNANGA GAMAYALA TIZI, op- cit, pp. 60- 64.
[96]
Force est, cependant, de soutenir avec Serge Latouche que tous les «
développements adjectivés » entrent dans le cadre de vernis lexical de la logique
de la théorie libérale dominante. Dans le même ordre d’idées, il devient urgent,
face à l’apologie de « développement durable » qui culmine, d’insister sur le fait
que celui-ci ne doit pas demeurer un alibi en faveur des pays développés. L’appel
au développement durable ne doit pas être le canal par lequel les pays du Nord
doivent s’accorder le droit de payer l’incapacité de polluer la nature des pays du
Sud. Il faut qu’avec le développement durable, tous, les développés comme les
sous-développés, pensent réellement aux générations futures.
279 W. BOLIMA BOLITSI, P. IYEFA WESSA & K-CL. NZENGA MAMBO, op-cit, pp. 100- 137.
280 L. LOMBEYA BOSONGO, op. cit, p. 125.
[97]
CHIPITRE II.
DE LA LOGIQUE CAPITALISTE ET LA PLACE DE L’HOMME DANS UN
PROCES DE PROJET DE DEVELOPPEMENT RURAL EN REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU CONGO
INTRODUCTION
INTRODUCTION
partir desquels elle est appréhendée.283 Loin d'être une fin en soi, le projet est
donc, un moyen pour réaliser efficacement un changement permettant à un
demandeur (personne physique ou morale), d'atteindre des objectifs
prédéterminés. Mais, à en croire les idées de Poulin Yves, un projet est un effort
complexe pour atteindre un objectif spécifique, devant respecter un échéancier et
un budget, et qui, typiquement, franchit des frontières organisationnelles, est
unique, et, en général, non répétitif dans l'organisation.284
283 LEGROS (A), «Définition et implantation des systèmes de suivi évaluation », SETYM International
volume1, 2011, pp. 59-62-75.
284 POULIN, Yves, Définition de la notion de projet – La gestion de projet, L’informateur, Les cahiers
286 H. KERZNER, Management de projet, 2ème Eds. Vau Nostand, New York, 1984.
son exécution ainsi que les procédures d’utilisation des Fonds Banque, PNUD, UNICEF », p. 2.
288 Idem.
[101]
289 MUSHI MUGUMO, Les projets, techniques d’élaboration, d’exécution et d’évaluation, Kinshasa, Eds. Pensée
Africaine, 2005, p. 12.
290 B. M. Citée par HAPPI TCHOKOTE. S & TOUMBI B. S., Conception, analyse et gestion de projet, Douala,
292 DANIEL, Neu. Les notes méthodologiques n°4 : Développement local et décentralisation Points de vue, GRET,
Mai 2003, p. 8.
293 Guide pratique de sensibilisation à la gestion d’un projet de solidarité internationale à destination des
(PIB) ainsi que l'amélioration des conditions et du niveau de vie des populations
locales du pays (PNB).294
294 PNUD, Manuel de Programmation du PNUD - Chapitre 6, Opérations des Programmes et des Projets,
295 S. HAPPI TCHOKOTE & B. S., TOUMBI, op- cit, p.11.
[104]
− les projets publics qui sont initiés par l’Etat ou par la collectivité publique.
Généralement, l’Etat, face à la faiblesse de l’épargne privée, intervient
comme un investisseur principal ;
− les projets privés et des ONG sont initiés par les promoteurs ou entreprises
privés et par les ONG;
[105]
− les projets parapublics sont ainsi déclarés parce qu’ils sont conjointement
l’œuvres des pouvoirs publics et des privés. Ils se réalisent dans beaucoup
de cas dans les domaines stratégiques de la nation. A titre indicatif, il y a
lieu de considérer le secteur bancaire, le secteur énergétique, etc.
296 A ce sujet, lire utilement, J. PRICE GITTINGER, Analyse économique des projets agricoles, Paris, 2ème Ed.,
Economica, 1985, p. 25.
297 S. MICHAILOF, cité par J. EKINA BONGONGO, Projet de réhabilitation et politique de relance des industries
industrialisantes : Analyse et perspectives de 1998 à la période post-conflit cas de la SOSIDER/RD. Congo, Mémoire
de DEA en Management Economique et Droit de l’homme, Chaire Unesco, UNIKIN, 2005- 2007, p. 16.
[106]
1. Identification et 2. Formulation,
12. Analyse
définition du préparation et
postérieure
projet. faisabilité.
action.
3. Conception du
11. Evaluation du projet.
projet.
4. Estimation du
10. Diffusion du
projet.
produit et
transmission
5. Sélection,
9. Achèvement et
approbation et
terminaison du
négociation.
projet.
298 A ce sujet, lire utilement, RUZIBUKA, J.E.M. & RUTEBINGA, Projet planning and management, IDM,
NZUMBE, 1996, cités par J. EKINA BONGONGO, op. cit, p. 23.
299 http://WWW.bird.com, consulté le 01, 09, 2016.
[107]
Il importe de noter que la question des coûts d’un projet nécessite une
analyse minutieuse. Elle permet d’identifier les inputs et de ressortir les intrants
de base, ainsi que les intrants secondaires du projet (inputs), en assurant des
ramifications et l’impact des extrants qui en résultent. Certes, le coût (de projet)
peut se comprendre comme toute valeur engagée, cédée, échangée ou encore
encourue en vue de produire un bien ou un service quelconque.
300 A ce sujet, lire utilement, AFITEP, Dictionnaire de management de projet, Paris, 4ème édition AFNOR, 2000,
p. 135.
301 AFITEP, op- cit, p. 135.
[108]
Enfin, en ce qui concerne les bénéfices des projets, nous notons que le
bénéfice se veut la satisfaction obtenue par les consommateurs d’un produit ou
d’un service. Autrement dit, les bénéfices de projet renferment tous les avantages
découlant de la réalisation d’un projet, selon que le but visé a été atteint, peu
importe qu’ils soient chiffrés ni matériellement palpables.
INTRODUCTION
L’une des hypothèses retenues dans le cadre de cette étude est que :
« la pratique des projets de développement rural ne rassure que peu ou pas la
transformation des territoires ruraux en congolais. Cela, du fait de la logique
capitaliste302 qui les guident, et, qui, généralement, caresse leur fananciarisation».
Raison pour laquelle cette section de ce chapitre s’intéresse à la compréhension du
fonctionnement de la dite logique. Partant, sous le regard dialectique, cherche à
rétrouver la place que cette logique confie aux acteurs impliqués. Ceci nous
permettra de tabler sur la problématique de la territorialisation des projets de
développement (rural) comme notre apport dans la suite.
302 F. MOKONDA BONZA, Structures socio-économiques et développement rural au Zaïre. Le cas du Bas-Uélé,
Thèse de Doctorat en Sciences Economiques, Unikin, Kinshasa, 1982, pp. 5- 6.
303 L. LOMBEYA BOSONGO, « Joseph. E. STIGLITZ : Un économiste – Nobel opposé à la mondialisation,
secundum, le FMI et la Banque Mondiale », in Le Bâtisseur, n°1, Juillet 2OO4.
[109]
§1. Des idées, des idéologies et des valeurs dans le devenir historique des
sociétés : regard dialectique sur une base d’action capitalistique de la
pauperisation des masses
L’histoire montre que dans l’émergence des nations, les idées et les
valeurs occupent une place stratégique. Mais avant d’examiner la problématique
des idées et des valeurs dans l’effectuation historique des nations, mieux, dans le
procès de développement, disons un mot sur la classe sociale et la lutte des
classes.
303 Banque Mondiale, L'Afrique peut-elle revendiquer sa place dans le 21e siècle ?, Juin 2002.
303 Idem.
304 PAUL ROMER, cité par W. BOLIMA BOLITSI & R. NDJONDJI, op-cit, p.202.
305 DOUGLASS NORTH (Prix Nobel d’économie), Le processus du développement économique, Paris, Eds.
sont des instruments qui nous permettent d’organiser des ressources physiques
limitées. Selon des combinaisons toujours plus performantes, elles nous
permettent d’organiser le système éducatif, la communication, la défense, la
diplomatie, la politique sociale. Les idées permettent de penser la politique
nationale et même de planifier le développement.
Mais, il est aussi un fait que depuis les nuits de temps, il s’est observé
et s’observe encore, une constance oppositionnelle entre par exemple : Chrétien et
Païen/Seigneur et Serf /Maitre et Esclave /Colonisateur et Colonisé /Patron et
Ouvrier /Oppresseur (dominateur) et Opprimé (dominé) /Capitaliste et
Prolétaire /Nord et Sud /Pays développés et Pays sous-développés /Ville et
Campagne /Paysan et Urbain /Riche et Pauvre ; etc. Cette constance, toujours
dynamique, a été aussi observée par Karl Marx, lorsque celui-ci analysa la société
de son époque. Il a, pour sa part, posé la problématique de la lutte des classes.
Pour lui et tous les marxistes, la lutte des classes serait le moteur de l’histoire de
l’humanité. En effet, il est évident que les rapports de production, parce qu’ils sont
inscrits dans les rapports de propriété, seront contradictoires et conflictuels entre
ces groupes ainsi organisés aux intérêts opposés.306
Dans toute société nationale et/ou étatique, chaque groupe social ainsi
établi, pense une superstructure et une économie conformes à ses intérêts et à sa
« conscience sociale », c’est-à-dire, à la manière dont il perçoit et pense la société,
plus précisément, selon la place qu’il occupe. Certes, l’opposition entre ces classes
sociales ou entre ces groupes sociaux, etc., constitue en elle-même le principe de
dépassement de certaines situations historiques et celui de leur substitution par
d’autres. Dans cette dynamique de lutte des classes, il s’observe, en effet, que,
chaque classe sociale doit se battre pour se maintenir dans sa position et pour
sauvegarder ses intérêts. Elle forgera des stratégies et des contre-stratégies, et se
fera créer des idées qu’elle proposera à la communauté à laquelle elle appartient.
De telles idées et/ou valeurs devront être imposées à leurs adeptes et
permettraient de justifier certaines actions historiques.
les idées que nous retenons de l’histoire des sociétés et des nations, il y a lieu de
citer par exemple le « principe de limitation de naissance ». Malthus, pasteur
anglais, avait estimé que la population humaine, partant, les besoins humains de
la vie en société, croissent de manière exponentielle par rapport à l’accroissement
des richesses destinées à faire face à ces besoins, qui connaissent un rythme
d’accroissement arithmétique. Face à cette inadéquation, des besoins humains
élémentaires (manger, boire, s’abriter) et sociaux (éducation, travail, sécurité,
logement décent, culture, etc.) ne peuvent être bien assurés que moyennant une
politique qui concerne la population. Pour des raisons économiques, ainsi que
politiques, il y a des pays qui ont pratiqué la limitation des naissances. Résumée
dans le malthusianisme, 307 la théorie a été exploitée aux USA et la Chine, etc.
Voilà où la pensée, l’idée basée sur la pression démographique a conduit bien des
politiques des nations en matière de la population que la pratique sociale. Un
second exemple qui illustre l’influence idéologique (donc des idées ou des
idéologies) sur la pratique sociale (politico-militaire) est le Nazisme. Basée sur la
théorie de la « race pure », le nazisme a amené Hitler à penser une société
purement dominée par les allemands ; et pour ce faire, il devrait mener des
expéditions mortelles contre les juifs.
actions terroristes.309 Dans cette liste, nous trouvons bon de considérer encore la
pensée qui consiste à considérer « le porc comme un animal infâme » par l’Islam et
le Kimbanguisme. La pensée est enseignée et imprégnée par les adeptes de ces
mouvements religieux. L’observation nous fait dire qu’il est impossible de
proposer aux Kimbanguistes et aux musulmans la croissance économique par
l’élevage de porc.
Puisque « les idées mènent le monde », dit-on, force est de retenir que,
de nos jours, cette vérité est réaffirmée avec éclat par les mesures d’ajustement
structurel, les privatisations, la désétatisation et la déréglementation des
économies, l’ensemble des mesures que tentent d’imposer les institutions
309 A ce point de vue, lire utilement, W. BOLIMA BOLITSI, Les Eglises de réveil comme nouvelle forme de
sécurité sociale en R.D. Congo. Regard sociologie sur l’expérience de la Communauté Armée de l’Eternel à Kinshasa,
Mémoire de D.E.S, déjà-cité, p. 36.
310 Référez-vous à ce sujet à J-P. POUGALA, « Les mensonges de la guerre de l’occident contre la Libye »
313 GEORGES GURVITCH, cité par L. LOMBEYA BOSONGO, Etat & système socio-économique, déjà-cité, p.
33.
314 L. LOMBEYA BOSONGO, Organisation coopérative et développement rural, ouvrage déjà-cité, p.158.
316 Idem.
[115]
320 MICHEL BEAUD, « Capitalisme, logiques sociales et dynamiques transformatrices », dans Bernard
Chavance, Eric Magnin, Ramine Motamed-Nejad, Jacques Sapir (dir), Capitalisme et socialisme en perspective.
Evolution et transformation des systemes économiques, La Paris, Découverte, 1999, pp. 256- 257.
321 MAX WEBER en développe plus dans son ouvrage intitulé : L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme,
marché, Paris, Fayard, 2006, enfin, Quand le capitalisme perd la tête, Paris, Fayard, 2003.
323 A ce sujet, lire utilement, L. LOMBEYA BOSONGO, op-cit, p.110.
[117]
Il est évident que les cycles des projets et les modes opératoires ne
constituent pas un remède infaillible aux difficultés légendaires de planification
des projets de développement. La sociologie retient, entre autres,- la négligence de
la participation des bénéficiaires, - la négligence des facteurs externes du projet (la
[118]
Il y a lieu, ici, d’insister sur le fait que l’esprit capitaliste exige que
l’entreprise soit rentable pour le porteur des capitaux, c’est-à-dire, pour
l’investisseur. A partir de sa financiarisation, la logique capitaliste entretient la
prédation. Elle se veut ainsi un facteur d’instabilité et de violence potentiellement
producteur de conflits sociaux.325 Cette logique prône le maintien du coût de
production à son niveau le plus bas. D’où la pratique des salaires, parfois, en
dessous du minimum vital et des prix à la production forte dérisoire.326 Il s’en suit
que toute entreprise capitaliste, dans son fonctionnement, assure à l’employé un
salaire uniquement pour sa survie.327 Certes, l’esprit capitaliste ainsi expliqué, se
présente comme l’un des éléments perturbateurs de la société.
324 ZANA, Gestion participative des projets de développement rural : Outils et méthodes d'intervention, mémoire,
ENA de Meknès, 2003, p. 54.
325 JACQUES DE SAINT VICTOR, op-cit, pp. 3- 16.
327 Cfr. la « loi d’airain des salaires ». La loi selon laquelle les salaires des ouvriers s’établissent au niveau juste de
nécessaire à leur substance. A ce point de vue, lire utilement J.,- YVES, CAPUL, &, O., GARNIER, op- cit, p.
560.
328 W. BOLIMA BOLITSI, « Logique marginaliste et projets de développement rural en République
Démocratique du Congo. Regard sociologique sur une base d’action capitalistique de la paupérisation des
masses rurales», Article déjà-cité, pp. 21-’47.
[119]
INTRODUCTION
328 A ce sujet, lire utilement, L., LOMBEYA BOSONGO, Etat et système socio-économique, déjà-cité, pp. 5-6
329 L. LOMBEYA BOSONGO, op-cit, p. 109.
330 W. BOLIMA BOLITSI, « Enclavement du territoire de Yahuma et la pauvreté des paysans
Bongando…», Article déjà-cité, pp. 47- 83.
331 G. KUYUNSA BIDUM & S. SHOMBA KINYAMBA, op- cit, p. 261.
[120]
ou capitaliste.332 Autrement dit, cette section fait dégager une vue générale de
l’impact de ces projets, tracés par la logique capitaliste dans les milieux ruraux
congolais, avant d’analyser la situation particulière de la Cacaoyère de Bengamisa
dans la Province de la Tshopo. Un mot sera dit à propos de la territorialisation des
projets de développement rural que nous proposons comme remède par cette
étude.
332 C’est une logique qui prône « la recherche des intérêts à tout prix », Cf. F. MOKONDA BONZA, op-cit,
pp. 5- 6.
333 J. G., BAENDE EKUNGOLA, op-cit, p. II.
335 R. MBAYA MUDIMBA, « Les Bamanga face à l’introduction de la culture du cacao dans leur
agriculture», article déjà cité, p. 57.
336 C’est pour dire, facteur déterminant pour des conflits et crimes. A ce point de vue, lire IDJUMBUIR
ASSOP, Criminologie (1995-1996), citée par W. BOLIMA BOLITSI, « Kinshasa et ses Eglises : la dialectique
d’un espace socio- religieux criminogène, in M.E.S, nO Spécial de l’Aout, Kinshasa- R.D.C, 2004, p.129.
337 A. KABA-KABA MIKA, op- cit, pp. 29- 32.
338 Idem.
339 L. NTUAREMBA ONFRE, Le développement endogène : données pour une nouvelle orientation théorique,
Kinshasa- RDC, Ed. Universitaires Africaines, 1999, P.14.
340 A. KABA-KABA MIKA, op- cit, pp. 29- 32, ainsi que , W. BOLIMA BOLITSI, « Logique marginaliste et
projets de développement rural en République Démocratique du Congo. …», Article déjà-cité, pp. 27- 41.
[122]
341 L., LOMBEYA BOSONGO, Etat et système socio-économique, déjà- cité, p. 47.
342 A. MULUMA MUNANGA, Le guide du chercheur…, déjà- cité, pp. 103- 104.
343 Cfr. La première et deuxième loi dialectique.
Cette réalité de lutte d’intérêts entre ces deux camps (ou groupes) se
réalise à tout moment qu’il y a un projet de développement rural. Certes, à
travers toute la République, ces deux camps (que nous pouvons considérer « des
classes sociales », si nous empruntons le langage marxiste et/ou celui de
Bourdieu),346 sont en contradiction et en conflit par rapport aux avantages que
procure « la pratique des projets de développement rural». Ceci fait appel au
principe dialectique de « lutte des contraires ».347 D’ailleurs, il s’observe, de plus
en plus, que la pratique des projets de développement rural, par leur
financiarisartion, passe plutôt pour être un moyen de la criminalisation de l’Etat
par les acteurs socio-politico-étatiques en RD. Congo. Il en résulte un système
constitué des réseaux d’acteurs, qui permettent et encouragent des attitudes et des
pratiques de prédation.348
348 MABI MULUMBA, « Justice internationale et économie du marché – rôle des Institutions de Bretton
Woods », cité par L. LOMBEYA BOSONGO, dans « Le politique et l’intellectuel africain », (Conférence
donnée dans le cadre de l’Institut International Africain), Janvier 2009, p. 26.
[124]
étatiques et leurs complices, à leurs fins propres.349 En effet, cette pratique qui
devrait assurer la transformation de l’espace national, de manière générale, s’est
fait lister dans la multiple et multiforme ornière de la « Dérive d’une gestion
prédatrice »,350 décrite par E. Mabi Mulumba, inhibitrice de toutes les perspectives
de développement, ignorante de toutes les opportunités, irresponsable devant les
défis à vaincre. Ainsi donc, le regard dialectico-sociologique trouve dans cette
frustration de la population rurale paupérisée,351 l’un des facteurs de sa
démobilisation aux programmes de développement national et local. Le tableau
ci-dessous résume nos propos à ce sujet.
Tableau I : Vue générale de la répartition des profits entre les deux camps
engagés dans un procès de projet de développement rural en RDC.
Source : Tendance générale dégagée lors de nos enquêtes de terrain à l’Equateur, Bandundu,
Katanga, Maniema, Province Orientale (anciennes configurations) en 2016 et, surtout à
Bengamisa et son hinterland dans la Tshopo, en avril 2017, etc.
349 Raison est parfois donnée à KARL MARX qui refusait à l’Etat le rôle du garant de l’intérêt général. Cfr.
MBELA HIZA, op-cit, p. 13.
350 A ce point de vue, lire utilement, E. MABI MULUMBA, Les dérives d’une gestion prédatrice, ouvrage déjà-
manifeste souvent par des déclarations hostiles des populations locales concernées, des actes de sabotage
ou par le refus d’autres projets proposé dans l’avenir.
352 Résultat de nos enquêtes sur le terrain dans le cadre de notre recherche doctorale en cours de rédaction,
pour le travail. Nous regroupons dans ce camp, tous les vendeurs de leur force de
travail à vil pris.
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
Camp des bailleurs de fonds et alliés Camp de la population locale engagé dans l’exécution du
projet de développement rural
Figure 1. Vue générale de la répartition des profits entre les deux camps engagés dans
un procès de projet de développement rural en RD. Congo.
353MABI MULUMBA, « Justice internationale et économie du marché – rôle des Institutions de Bretton
Woods », cité par L. LOMBEYA BOSONGO, dans « Le politique et l’intellectuel africain », Conférence donnée
dans le cadre de l’Institut International Africain, Janvier 2009, p. 26.
354 J.- YVES, CAPUL, &, O., GARNIER, Dictionnaire d’Economie et de Sciences sociales, Paris, Eds. Hatier,
358 Les frustrations ainsi ressenties par des masses rurales vont provoquer leur démobilisation. Celle-ci se
manifeste souvent par des déclarations hostiles des populations locales concernées, des actes de sabotage
ou par le refus d’autres projets proposés dans l’avenir.
359 SEVERINO, J-M., CHARNOZ, O., « Un paradoxe du développement », dans Revue économique de
2016.
[129]
qui a droit à une politique et à une gouvernance adéquate répondant aux besoins
que cette communauté exprime ».365
365 MARIE HELENE CANALE, (Traduction en français) La politique de développement rural : une politique au
service du territoire. Economie, environnement, société et rôle de l’agriculture, EUROPE-AFRIQUE, SD, SL, pp.1-
2.
366 W. BOLIMA BOLITSI, op- cit, pp. 97- 123.
déterminerait le résultat de celui-ci, même si la logique d’action capitaliste, donc, la logique marginaliste,
ne la permettra pas, surtout pour les projets de développement provenant des partenaires extérieurs
(occidentaux). Cette participation à ce niveau demeure l’idéal.
368 Il s’agit de ce sentiment qui consiste à servir les autres comme vous vous servez, à donner aux autres ce
que vous vous accordez. IL s’agit de cette volonté de réussir avec les autres ou de monter avec les autres,
en les mettant dans les mêmes conditions que vous aspirez vous- mêmes.
[130]
P.C
P. DR P.S
Territoire/population cible
P.EV
P.E
G.I
Certes, nous devons insister sur le fait que, dans un procès de projet
de développement rural, le Cercle de la Territorialisation (Le CT= P+ I (p) - C-S-E-
Ev-DR), c’est-à-dire, la participation et l’implication de la population du territoire
concerné par le projet à la conception, à la sensibilisation, à l’exécution, à
l’Evaluation, ainsi qu’à la décision de réinvestissement, doit se matérialiser sous
l’œil vigilant des pouvoirs publics, qui doivent faire preuve de la gouvernance
[131]
369 Des élus locaux, ici, renvoient aux autorités provintiales, les admistrateurs des territoires, etc.
370 R. MBAYA MUDIMBA, op- cit, p. 15.
371 Idem.
373 Banque Mondiale, L'Afrique peut-elle revendiquer sa place dans le 21e siècle ?, Juin 2002.
374 DANIEL, Neu. Les notes méthodologiques n°4 : Développement local et décentralisation Points de vue, GRET,
Mai 2003, p. 8.
375 A ce sujet, lire utilement, A. KABA-KABA MIKA, op-cit, pp. 29- 32.
376 C’est une logique qui prône « la recherche des intérêts à tout prix », cf. F. MOKONDA BONZA, op- cit,
pp. 5- 6.
[133]
386 A ce sujet, il est utile de lire, entre autres, I. MUKABA MBUTU, Le projet du développement de la conception
à l’évaluation, Kinshasa, Eds. CIEDOS, 2011, ainsi que R. MBAYA MUDIMBA, Les acteurs du développement
des sociétés du Tiers-Monde. Réalités et Mythes. On ne développe pas, on se développe. Mosala na mosala ezali na
mokolo na yango, Kinshasa, Eds. Universitaires Africaines, 2017, etc.
387 KIKA MAVUNDA, op- cit, p. 155.
388 S. LATOUCHE, op- cit, pp. 51- 68.
389 A propos de la mondialisation, lire utilement, A. NKUANZAKA INZANZA, « Essoufflement du
capitalisme libéral : comment opérer une transition vers la social-démocratie comme solution palliative ? »,
dans MES, n°51 du Novembre & Décembre, Kinshasa- R.D.C, 2008, pp. 71-87, L. LOMBEYA BOSONGO,
« La mondialisation et le déferlement de la violence », Actes de la Grande conférence de la faculté des Sciences
Economiques et de gestion, déjà- cité, pp. 63- 75, E. BONGELI YAIKELO, La mondialisation, l’Occident et Le
Congo-Kinshasa, Paris, L’Harmattan, 201, et enfin, toutes les productions scientifiques de Joseph. E.
[136]
pas être considérée pour les pays du Tiers-Monde, et, particulièrement, pour la
RD. Congo comme une nécessité historique, mais plutôt, comme une
détermination historique. Ceci appelle l’insistance sur la portée stratégique des
idées et des valeurs dans le devenir historiques des sociétés étatico-nationales, en
mettant en exergue l’action résolue « d’un groupe porteur », sujet de l’histoire.
STIGLITZ, cet économiste – Nobel opposé à la mondialisation, secundum, le FMI et la Banque Mondiale,
etc.
[137]
basculer dans la pure logique de prédation ».390 Tel est le cas en RD. Congo où la
faiblesse de l’Etat et l’inobservance des règles de gestion font que les projets de
développement rural passent pour un moyen de la paupérisation des masses
rurales. Ainsi, face à cette réalité, l’étude propose la territorialisation des projets
de développement rural comme nouveau paradigme et mode de gestion.
II Eme PARTIE
INTRODUCTION
CHAPITRE. I.
INTRODUCTION
395 NKWEMBE UNSITAL & BOLIMA BOLITSI, op- cit, p. 54- 55.
396 Idem.
397 L. LOMBEYA BOSONGO, « Les permanences structurelles au milieu rural africain, Analyse du mode de
production dans la cuvette du Zaïre», dans Cahiers Economiques et Sociaux de l’IRES, n0 5, SD, pp. 10- 17.
398 NKWEMBE UNSITAL & BOLIMA BOLITSI, op-cit, p. 55.
[143]
services. Malgré qu’il soit paysan dans son centre, l’espace rural demeure total et
complexe.399
404 H. LEFEBVRE, Du rural à l’urbain, Paris, Eds. Anthropos, 1970, pp. 15- 80.
405 GENEVOIX, Raboliot, 1925, p. 52.
406 E. DURKHEIM, De la division du travail social, Paris, France, PUF, 1973, p. 159.
1996, P. 46.
[148]
Ces images présentent des élements des villages avec des maisons
étalées de part et d’autre de la route. Celles- ci sont construites, soit, en stiques,
soit encore, en briques à dobes ou voire même, d’autres couvertes par des feuilles,
etc. Le communautarisme, caractéristique principale de la vie au village se fait
ainsi remarquer. Si la sociologie413 reconnait, en outre, que la maison dans les pays
tropicaux a comme fonction, de garder les biens et de se protéger contre les
intempéries. Les photos (en annexe I) témoignent que, généralement, tout se fait à
l’extérieur de la maison.
quand elles sont porteuses « de changement social »416 pour un élément du groupe
ou pour l’appartenance du groupe.
416 A ce sujet, lire utilement, S. SHOMBA KINYAMBA, « Le changement social : ambigüité du concept et
du profil de ses agents en R.D.C », dans MES, n° 006, Juillet & Aout, 2002, pp. 3- 15.
417 H. LEFBVRE, op- cit, p. 28.
les paysans, mais aussi, une catégorie de personnes qui y trouvent résidence, en
travaillant en ville. Enfin, elle échange avec la ville dans le contexte de la
mondialisation.
Par son économie, le milieu urbain pour ne pas citer la ville, arrête les
termes de la demande des produits agricoles et fixe les prix. La ville arrête l’offre
des produits manufacturés vendus à la campagne et en fixe les prix. Par des
influences culturelles de toutes sortes (idéologiques, religieuses, politiques) et le
« prestige social urbain », la ville exerce une puissance d’attraction qui pousse à
l’exode rural et à un mimétisme social. La campagne reste donc profondément
affectée par l’influence de la ville qui, pour faire fonctionner ses usines et autres
établissements, a besoin de la main d’œuvre de la campagne. Même chose en ce
qui concerne le besoin en matières premières.
424 W. BOLIMA BOLITSI, « Enclavement du territoire de Yahuma et la pauvreté des paysans Bongando…»,
Article déjà-cité, pp. 59- 60.
[153]
Quant aux qualitativistes,438 ils s’intéressent plus aux trois aspects ci-
après : la précarité et la vulnérabilité : caractéristique de ce qui n’est pas assuré, de
ce qui est éphémère et qui a pour attribut essentiel la non durabilité; l’exclusion
sociale : elle met en évidence l’exclusion qui résulte d’un handicap physique ou
432 M. MOLLAT, Les Pauvres au Moyen- âge, France, Editions Hachette. 1978.
433 J.S. TRAHM, RH, Pourquoi sont-ils si pauvres ? Faits et chiffres en 57 tableaux sur les mécanismes du sous-
développement, A la Braconnière, 1978, p. 13.
434 NICOLAS PONTY, « Mesurer la pauvreté dans un pays en développement », Statéco n° 90-91, d’aout-
décembre, 1998, pp. 53-65, et aussi, F. PERROUX, Les méthodes quantitatives de la planification, ouvrage déjà-
cité.
435 NICOLAS PONTY, op- cit, pp. 53- 65.
436 Idem
437 Ibidem.
Programme des Nations Unies pour le Développement, Rapport mondial sur le développement humain,
440
441 YANNICK PAUL – ESTELLE GNAMIAM, Libération et pauvreté : le cas des producteurs de cacao de la Côte
d’Ivoire, Mémoire de Maitrise en Administration des affaires, Université du Québec à Montréal, Mars 2008, p.
13.
[159]
442 Pour dire, « Sans le savoir, la vie est comme l’image de la mort ».
443 W. BOLIMA BOLITSI, op- cit, p. 63.
[160]
soins de santé.448 Suite à la pauvreté dans les milieux ruraux, les populations
rurales congolaises présentent le taux élevé de mortalité. Depuis la création du
Programme Elargi de Vaccination, « PEV » en 1978, la mission lui dévolue n’a
jamais été accomplie de façon satisfaisante. L’enclavement de certains territoires et
l’insuffisance des ressources financières reste un problème majeur à la base du
faible développement des activités de vaccination de routine dans le pays, avec
toutes les conséquences possibles.
451 Encore une fois de plus, lire utilement à ce sujet, L. LOMBEYA BOSONGO, Rapport des vacances
lesquelles elle est administrée et les dosages incertains sans diagnostic rigoureux
limitent son efficacité. De plus en plus, la fréquentation des guérisseurs et des
foyers des prières constitue l’alternance.
Puisque les écoles sont souvent installées dans les centres et/ou les
villages à forte démographie, les enfants des villages moins peuplés sont obligés
de parcourir des dizaines de kilomètres (aller et retour, chaque jour) pour suivre
les enseignements. Ce qui ne permet pas beaucoup d’enfants d’évoluer
normalement. Pour les écoles secondaires, les enseignements sont assurés par des
anciens élèves de ces mêmes instituts, qui ont étudié sans livres, ni bibliothèques ;
moins encore l’internet et ni ordinateur, etc., rares y sont des cadres universitaires,
esprits pensants et concepteurs. Cette sous qualification du corps enseignant
bloque le saut qualitatif et inhibe l’esprit managérial, vecteur du sursaut
quantitatif. Décidément, il s’avère que la pauvreté influence très négativement le
système éducatif à travers les territoires congolais.
455 LOMBEYA BOSONGO, Rapport des vacances parlementaires-circonscription électorale de la Tshopo, Sénat- RD
Congo, Août-Septembre, 2008, p. 3.
456 Il s’agit des données de nos observations lors de nos voyages à travers le pays et pendant nos enquêtes.
[166]
100
90
Taux de pauvreté
80
70
60
50
40
30
20
10
0 Série1
Provinces
462 DSCRP de 2006, cité par AHMED MOUMMI, op-cit, pp. 7-8.
463 AHMED MOUMMI, op-cit, pp. 13- 14.
464 Idem.
[169]
INTRODUCTION
Il sied, de prime à bord, de rappeler que, d’une manière ou d’une
outre, les facteurs du milieu influencent sur le projet de développement. Certes, le
choix du milieu d’implantation d’un projet de développement (rural) est
tributaire, à la fois des données géographiques, socio-culturelles,
démographiques, économiques, etc. Puisque le projet CABEN est spatialement et
historiquement situé, à ce niveau de notre analyse, l’obligation qui est notre
consiste à faire une brève présentation de Bengamisa en passant par celle de la
RD. Congo et de la Tshopo. Certes, il est admis que la saisie d’un élément d’une
totalité peut se faire à partir de la compréhension de celle-ci.
465A ce sujet, lire utilement, A. MULUMA MUNANGA, Le guide du chercheur en science (…), déjà-cité, p.104,
et S. SHOMBA KINYAMBA, Méthodologie et épistémologie (…), déjà-cité, p.128.
[170]
466 A ce sujet lire utilement, Père R. WAWA (Sous la direction) et allii, République Démocratique du Congo,
mon beau pays. 3ème édition revue, Kinshasa- RDC, Eds. MEDIASPAUL, 2010, pp. 5- 7.
467 KASONGO - NUMBI KASHEMUKUNDA, op-cit, passim, mais, lire aussi à ce sujet, le Père R. WAWA
477 F. MOKONDA BONZA, « Développement durable en milieu rural congolais : cas de la Province
1. Situation géographique480
483 Idem
[174]
point de départ, présente une catégorie spécifique des sols.484 Il s’agit des « sols
développés sur les dépôts sablo-argileux des terrasses de la rivière Lindi. Ces sols
sablo-argileux avec 30-35% d’argile à 60 cm de profondeur sont trouvés sur la rive
droite de la Lindi et dans plusieurs plages de part et d’autre de la route Kisangani-
Banalia, etc. Ce type de sols, se montre favorable à la culture de cacao. 485 Certes, la
plantation de cacaos de la CABEN occupe effectivement les forêts de ces trois
villages du secteur de Bamanga : Bagbuzi, Bandzande et Bandele. Les données du
terrain nous autorisent, en outre, de révéler que, la rivière Yamé, qui fait la
frontière entre le village Bagbuzi (du chef Sambi Jean) avec la porte d’entrée du
site de la plantation de la CABEN dispose de deux chutes d’eaux pouvant être
exploités pour de multiples fins. La plus attrayante d’entre ces deux chutes
s’appelle Ambuludjonge.486
2. Situation politico-administrative
489 Photos prise par nous même, le 04 Avril 2017, pendant la visite guidée de la Cacaoyère de Bengamisa,
(Cfr. Nos enquêtes de terrain).
490 CAID/Province de la Tshopo/Territoire de Banalia, op-cit.pp. 1-7.
491 Nous considérons comme « espace Bengamisa », l’étendue de la forêt du territoire de Banalia dans
lequel se trouve le site de la plantation de la CABEN, dans le secteur de Bamanga et son hinterland où l’on
trouverait les activités de ce projet dans la Province de la Tshopo.
[176]
494 SAMBA KAPUTO, (Sous la dir. de MAKWALA MAVAMBU ye Beda), « D’un Etat fort vert une
administration publique outil de développement de la nation congolaise » in Administration publique outil
du développement de la nation congolaise, Ed. IDLP, 2OOO, p. 20.
495 Notre expérience de vie dans ces milieux.
[178]
des orientations sur la conquête des richesses (économie), sur la sécurité et tout
autre besoin des membres de son groupe.
termes de la loi foncière 73-021 du 20 juillet 1973, modifiée par la loi n°80-008 du
18 juillet 1980, le sol et le sous-sol appartiennent à l’Etat congolais.499
503 A ce sujet, lire utilement, P. IYEFA WESSA, op-cit, pp. 36- 46.
[180]
504 Les informations reçues par nous depuis notre enfance, dans les territoires de Yahuma, Basoko et nos
multiples passages à Kisangani. A cela, s’ajoutent les propos des certaines personnes ressources qui ont fait
l’objet de l’entretien avec nous dans le cadre de cette étude.
505 L. LOMBEYA BOSONGO, « Les permanences structurelles…, Article déjà cité, pp. 8- 9.
506 Les informations reçues par nous depuis notre enfance dans les territoires de Yahuma, Basoko et nos
multiples passages à Kisangani. A cela, s’ajoutent les données de l’enquete réalisée sur le terrain dans le
cadre de cette étude.
[181]
1 Agriculture 35%
2 Chasse 25%
3 Elevage 20%
4 Pêche 12%
5 Petit commerce 8%
Total 100%
507 Les informations reçues par nous depuis notre enfance, dans les territoires de Yahuma, Basoko et nos
multiples passages à Kisangani. A cela, s’ajoutent les données de l’enquete réalisée sur le terrain dans le
cadre de cette étude.
508 CAID/Province de la Tshopo/Territoire de Banalia/Fiche du territoire, septembre 2016, y associées les
données de terrains.
[182]
8%
12%
35%
Agriculture
Chasse
Elevage
20% Pêche
Petit commerce
25%
509 Données recueillies lors de nos enquêtes à Bengamisa et à Kisangani, et ses environs.
[183]
INTRODUCTION
510L’espace Bengamisa », ici, renvoie à l’ensemble de l’étendu de la Province de la Tshopo dans lequel se
trouverait les activités de la CABEN.
[184]
du Congo. Les fluctuations de prix du cuivre à partir de 1973 avait mis en exergue
le danger que présentait la dépendance en recettes d’un seul produit
d’exportation, en occurrence le cuivre.511 Il se dégagea, ainsi, la nécessité de
diversifier les sources des devises pour la République.
511 CABEN, De sa création à la fin de la premiere phase de financement, Rapport synthèse de Décembre 1988,
p.3.
512 Idem.
514 Idem.
[185]
projet. Tous ceux-ci, doivent, d’une manière où d’une autre, impacter le milieu de
son implantation. Les apports culturels renvoient aux nouveaux usages que le
projet amène et qui touchent aux habitudes de la population du milieu concerné
par le projet, etc.
518 Les données et informations reçues par nous lors de notre passage à la CABEN en Avril 2017.
[187]
46,7
Bloc industriel 200ha
Bloc familial 1,750ha
53,3
40%
35%
30%
10% FAD
5%
0%
Conseil Exécutif BAD FAD
(C.E=Gouvernement)
60%
50%
40%
30%
20% BAD/FAD 883.111 DTS
haches, bèches, etc.), avec obligation de ne vendre les cabosses uniquement qu’au
projet. Ils sont désignés des « Planteurs Indépendants ». Ainsi, un agent de
CABEN est commis pour superviser un Poste.
522 Les données reçues par nous lors de nos enquêtes de terrain à CABEN.
523 Idem.
524 Ibidem.
[191]
1. opération d’entretien :
coupe recru (3 à 4 fois l’année) ;
réglage d’ombrage (1 à 2 fois l’année) ;
égourmandage (1 à 2 l’année) ;
déliage (1 à 2 l’année), et ;
525 Les données recueillies par nous lors de notre passage à la CABEN.
[192]
2. opération de production :
jeunes cacaoyers sous l’embrage de leucaena;
plantation ;
récolte : doit se faire dans un cycle de 10 à 14 jours ;
écabossage : il s’agit de faire sortir les fèves des cabosses. Il intervient peu
de jours après la récolte pour éviter la fermentation des fèves à l’intérieur
des cabosses;
3. fermentation/les fèves fraiches doivent être bien fermentées dans 7 jours,
après le cabossage. Dépasser 7 jours, le cacao donnerait du cocolait à odeur
moins confortable. L’opération de fermentation à la CABEN se fait dans des
cuves de capacités variables ;
4. séchage : dans une aire de séchage aménagée en pleine plantation, l’opération se
réalise de 2 manières :
− naturellement, les cacaos sont placés sous le soleil pour être séchés, et ;
− artificiellement : Samora, qui utilise la chaleur provenant du foyer. Il se
trouve, ainsi, installé au terrain de séchage des cabosses, à l’entrée de la
plantation.526 Pour des raisons de visualisation, quelques images de ce
foyer artificiel de séchage des cacaos sont présentées dans lignes qui
suivent.
5. cacaos marchands : c’est la dernière étape dans le processus de la
production. Il s’agit des graines obtenues après le séchage. Elles font objet
de vente ou de la transformation en divers produits finis ou semi- finis.527
526 Les données recueillies par nous lors de nos enquêtes de terrain à CABEN.
527 Idem.
528 Ibidem.
[193]
2.1. Survol des dâtes et quelques faits importants dans le parcours historique de
la Cacaoyère de Bengamisa
Les données de nos enquêtes nous font affirmer que les effectifs de
départ étaient de 500 à 900 travailleurs. Cependant, à ce jour, il y a lieu de
considérer 243 dans l’ensemble. Toutefois, il s’observe que beaucoup d’entre eux
ne se présentent plus au lieu de travail, à cause des conditions inhumaines et de
manque de motivation.535 La CABEN assure l’encadrement des planteurs
indépendants de cacao et il s’observe que les habitants du milieu sont, tant bien
533 Note technique adressée au Gouverneur de la Province de la Tshopo en 2016 Par le Comité de gestion de
la CABEN, confiée à nous à Kisangani en Avril 2017.
534 Idem.
535 Les données recueillies par nous lors de nos enquêtes de terrain à CABEN.
[196]
Photos 8 & 9. Le séchoir, type Samora, logé dans l’aire de séchage cimentée à
3 compartiments au sein de la plantation.
Photos 10 & 11. Respectivement, des images des magasins de stockage des cacaos
marchands et du bâtiment administratif (pour les deux blocs).
Source : Photos prises par nous en avril 2017. Il s’agit, respectivement, des images des
magasins de stockage des cacaos marchands et du bâtiment administratif (pour
les deux blocs) construits à l’entrée de la plantation de la CABEN.
[198]
536 C’est pour évoquer toute analyse qui tient compte de la complexité de fait économico-sociologiques. En
ce qui nous concerne, une exigence s’impose à nous : c’est celle de considérer notre objet dans toutes se
différentes dimension.
537 GENEVOIX, op- cit, p.52.
[199]
538 W. BOLIMA BOLITSI, « Enclavement du territoire de Yahuma et la pauvreté des paysans Bongando.
… », Article déjà-cité, pp. 59- 60.
539 Idem.
540 A ce sujet, lire utilement, F. MESTRUM, Mondialisation et la pauvreté. De l’utilité de la production dans le
544 Ab. CIAMALA KANDA, « Eléments de blocage du développement rural au Zaïre. Cas Luba du Kasaï »,
Cahiers Economiques et Sociaux, IRES, Vol.XVI, n°3, Septembre, Eds. PUZ, 1978, p. 364.
[202]
CHAPITRE II.
INTRODUCTION
a). Des techniques utilisées et leur mode opératoire dans le cadre de cette étude et
du dépouillement des données
546 PH. MUAMBA MUMBUNDA & H. MAMBI TUNGA– BAU, cités par J. EBWEME YONZABA,
Construction de l’objectivité en sciences sociales, Paris, Ed. CS, 2017, p. 75.
547 J. EBWEME YONZABA, op-cit, pp. 75- 85.
[204]
185
[205]
549 Ceci participe à la gestion ingénieuse des techniques d’enquêtes en vue de faire face aux contraintes de
terrain.
550 G.B., KUYUNSA & S. K. SHOMBA, op- cit, p. 85.
551 P. PAILLE & A. MUCCHIELLI, L’analyse qualitative en sciences humaines et sociales, Paris, Armand Colin,
ce qui nous concerne, pour avoir des avis des différents acteurs ayant des
informations sur le projet CABEN, nous étions obligé, comme annoncé ci- haut, de
combiner raisonnablement plusieurs techniques. Nous nous plaçions là, s’il faut le
rappeler, sous l’angle de la triangulation des techniques qualitatives et
quantitatives, etc.
553 A ce sujet, lire utilement, MUSAU, « Comprendre la féminisation de la police nationale congolaise à
travers l’analyse stratégique», dans TERRAIN ET EXIGENCES METHODOLOGIQUES. Du choix d’un sujet
de recherche aux résultats escomptés, un parcours indéfini, (Sous-dir. Ph. MUAMBA MUMBUNDA & H.
MAMBI Tunga-Bau), Paris, France, Eds. Académie, 2016, pp. 140- 144.
554 P. RIUTORT, Précis de sociologie, cité par J.P., MPIANA TSHITENGE, Approche sociologique des itinéraires
et des représentations de la réussite sociale dans les milieux populaires de Kinshasa, (Thèse de doctorat en
Sociologie), UNIKIN, 2008, p. 21.
[207]
METHODOLOGIQUES. Du choix d’un sujet de recherche aux résultats escomptés, un parcours indéfini, (Sous-
dir. Ph. MUAMBA MUMBUNDA & H. MAMBI Tunga-Bau), Eds. Académie, Paris, France, 2016, p. 27.
560 J. EBWEME YONZABA, op- cit, pp. 81- 82.
561 Idem.
562 N. BERTHIER, Les techniques d’enquêtes en sciences sociales. Méthodes et exercices corrigés, Paris, Armand
564 G. MWENE BATENDE, Les enquêtes sociologiques et anthropologiques. Données techniques de base, Kinshasa,
Eds. du LAAK, 2011, p. 125.
565Il s’agit, ici, des anciens « primériens du temps du Congo-Belge. Ils ont été, toutefois, assistés par les
chercheurs juniors qui nous accompagnaient. N’est-ce pas que le terrain informe les méthodes et adapte les
techniques de recherche ?
[209]
Quotas %
Variables différentielles
Sexe 237 79
Les hommes 63 21
Les femmes
Degré d’études
Niveau primaire 55 18,33
Niveau universitaire 71 23,67
Niveau sécondaire 174 58,00
Notre enquête au sein des structures de la CABEN, ainsi qu’auprès des personnes
supposées détenir des informations sur le projet. Il est commode de signaler que
ces sources sont à prendre en compte pour tous les tableaux qui suivent.
566 G. MACE & F. PETRY, Guide d’élaboration d’un projet de recherche en sciences sociales, BruxelleS, De Boeck,
4eme Édition, 2eme tirage, 2011, p.103.
567 Données confirmées par nos enquetés en décembre 2018 à CABEN/Kisanngani dans la Province de la
Tshopo.
568 N. BERTHIER, op- cit, p. 318.
[211]
Tableau IX. Point de vue des enquetés sur les attentes de la population de la
CABEN.
Initiation à la transformation de
cacao en produits semi-finis et finis
67%
Figure 7. La répartition des enquêtés selon leur point de vue sur les attentes de
la population par sur la CABEN.
Tableau X. Opinion des enquêtés sur l’impact social visible de CABEN dans
« l’espace Bengamisa »
N° Les points de vue des enquêtés Effectifs %
1 Les espoirs de depart de l’amélioration des conditions du milieu
se sont vite transformés à la déception. 203 67, 70
2 A part son centre hospitalier de Kisangani, les routes pour le
ramassage des cabosses, en ce jour, le projet ne rassure en rien la 32 10, 60
population
3 L’initiation à la culture de cacao à la population locale 65 21, 70
Total 300 100
Tendance dominante : 67,70 % trouvent qu’au départ, le projet avait présenté des
signes d’amélioration des conditions du milieu, mais, il a connu des problèmes
dans la suite. (Cfr. La chançon « Boma libala okota na CADEN », pour dire, une
femme qui trouve un mari, engagé de la CABEN est benie »).
vie des paysans, - l’allègement des tâches de la femme notamment par l’adduction
d’eau, les technologies appropriées dans maintes activités,- l’amélioration de la
qualité de gestion , - la circulation d’argent pour les salariés et planteurs, ainsi
que l’écoulement des produits vivriers, etc569, ... Néanmoins, notons que sur le
terrain, rien de concret ne reste visible.570 Décidément, il ressort des données
présentées par le tableau ci-déssus que le projet avait présenté des signes
d’amélioration des conditions du milieu au départ (67,70%). Malgré que 21,70 des
nos enquêtés reconnaissent que le projet a apporté la culture de cacao à la
population locale et 10,70% soutiennent qu’à part son centre hospitalier de
Kisangani, les routes pour le ramassage des cabosses, en ce jour, le projet ne
rassure en rien la population.
100%
10,60%
70%
0%
569 Les informations recceuillies par nous à la Direction générale de la CABEN à Kisangani en Avril 2017.
570 Cfr. Les données de la visite guidée (observation) et du focus group
[214]
Tableau XI. Opinion des enquêtés sur la rémunération et/ou la prise en charge
des agents par la CABEN
100%
90% 17,30%
80%
50%
La CABEN ne rassure pas une
40% 82,70% bonne rémunération et presque
plus la prise en charge de son
30% personnel
20%
10%
0%
571Informations confirmées par les agents de la CABEN lors de notre passage à Kisanngani dans la
Province de la Tshopo en décembre 2018.
[215]
Tableau XII. Point de vue des enquêtés par rapport à la gestion des cacaos
marchands produits par la CABEN
Figure 10. La répartition des enquêtés selon leur point de vue par rapport à la
gestion des cacaos marchands produits par la CABEN.
[216]
Tableau XIII. Opinion des enquêtés sur les rapports gouvernement et CABEN
Figure 11. La répartition des enquêtés selon leur opinion sur les rapports
gouvernement et CABEN
[217]
572Nous tenons ces informations, aussi, de la technique de l’observation et nos différentes séances de focus
group sur terrain.
[218]
80
70
60
50
40 75,7
30
20
24,3
10
0
La CABEN a atteint ses objectifs La CABEN a connu l’échec
Figure 12. La répartition des enquêtés selon que la CABEN est un projet qui a
réussi ou non.
Tableau XV. Point de vue des enquetés sur des raisons de l’échec de la CABEN
Commentaires : La majorité de nos enquêtés font une lecture plurielle sur l’échec
de la CABEN. 50,3% soutiennent toutes les raisons soulevées. Par contre, 10,7
autres, attribuent la responsabilité de l’échec de ce projet au Président Mobutu.
Celui-ci, devrait plaire à Houphouët Boigny en laissant la culture de cacao à la
Côte d’ivoire. D’où ce projet n’a plus jamais été pris en charge par l’Etat.
[219]
Cependant, si, 9,7% autres, retiennent l’absence des partenaires qui financeraient
le projet et 20, 3, évoquent la présence des politiciens à la tête du projet qui
détournent les fonds de projet (la megestion des différents membres du comité de
gestion). Il y a, enfin, 9% de nos enquêtés qui suggèrent la non prise en compte
des intérêts de la population locale dans le procès de la production du projet
comme cause.
0 10 20 30 40 50 60
Figure 13. La répartition des enquêtés selon leur point de vue sur les raisons de
l’échec de la CABEN.
Tableau XVI. Point de vue des enquetés sur ce qu’il faut faire pour que le projet
CABEN joue le rôle émancipateur à Benganisa et/ou dans la Tshopo /RDC
Commentaires : Le tableau ci-haut nous fait noter que 51% de nos enquêtés
plaident pour que le gouvernement congolais prenne en charge le projet pour
l’intérêt de la République et pour l’amélioration de la situation socio-économique
de la population locale, 16% pensent que le projet CABEN doit, désormais, être pris
en charge par les fils natifs de la Tshopo, 15,3% souhaitent le financent de la
CABEN par des partenaires, 9,7% pensent autrement, et 8%, enfin, rappellent que
la population locale soit associée à toutes les fois qu’il y a financement du projet.
Autres à préciser
Figure 14. La répartition des enquêtés selon leur point de vue sur ce qu’il faut
faire pour que le projet CABEN joue un rôle émancipateur à
Benganisa et/ou dans la Tshopo (RDC).
[221]
Tableau XVII. Point de vue des enquetés autour des projets que la Tshopo a
connus
100%
Toutes ces propositions sont à
90% prendre en compte
80%
54,7
70% Par ces projets de
développement rural, les
60% populations locales travaillent
pour autrui
50%
Ces projets, souvent,
40% dépossèdent la population de
15,3
leurs terres et les appauvrissent
30%
13 Les différents projets connus
20%
n’ont fait qu’enrichir leurs
10% porteurs et gestionnaires
17
0%
Figure 15. La répartition des enquêtés selon leur point de vue autour des projets
que la Tshopo a connus.
[222]
Commentaires : Par les données du tableau ci-haut, nous retenons que 51% des
enquêtés plaident pour qu’on tienne compte de toutes ces propositions évoquées,
en faisant approprier le projet à la population qui trouvera son compte et
considèrera que le projet lui appartient. Ce qui résume « la territorialisation des
projets ». En dépit du fait que les propositions qui suivent sont à prendre en
compte dans les 51%, il y a lieu toutefois de noter 17, 7% considèrent qu’il faut
gérer le projet selon les attentes des partenaires financiers et de la population
réceptive. 16% soulignent qu’il faut faire participer la population locale à toutes
les étapes du procès d’un projet et 15,3%, enfin, soutiennent que la population
locale participe à la gestion, décide de l’affectation des fonds et participe à
l’évaluation des projets, etc.
[223]
16%
Gérer le projet selon les attentes
des partenaires financiers et de la
population réceptive
Figure 16. La répartition des enquêtés selon leur proposition sur ce qu’il faut, en
vue de faire de la pratique des projets un outil de développement
économique et social pour la province de la Tshopo et pour la
République.
INTRODUCTION
des rendements qui sont, en moyenne, passées de 352, 4 kg à 503, 6 kg entre 1980
et 2012, etc., soit une hausse de 43%581 durant ces dernières années.
585 Nous tenons ces affirmations des données de focus group et de l’observation (Cfr. la visite guidée des
586 Le rapport d’évaluation projet CABEN de 19979, cité par P. IYEFA WESSA, op- cit, p. 55.
[228]
587 MABI MULUMBA, « Justice internationale et économie du marché – rôle des Institutions de Bretton
Woods », cité par L. LOMBEYA BOSONGO, dans « Le politique et l’intellectuel africain », Conférence
donnée dans le cadre de l’Institut International Africain, Janvier 2009, p. 26.
588 MOKONDA BONZA, Thèse déjà-citée, pp. 5-6.
589 J.- YVES, CAPUL, &, O., GARNIER, Dictionnaire d’Economie et de Sciences sociales, Paris, Eds. Hatier,
projets de developpement rural en République Démocrtique du Congo. Regard sociologique sur une base
d’action capitalistique de la paupérisation des masses rurales », dans MES n°101 d’Octobre-Décembre,
Kinshasa-RDC, 2017, PP.27-’47, ensuite dans: W. BOLIMA BOLITSI, « Projets de développement rural,
logique capitaliste et la dynamique de la pauvreté en République Démocratique du Congo, … », Article
déjà-cité, pp.112- 117.
[229]
591 L. NTUAREMBA ONFRE, Le développement endogène : données pour une nouvelle orientation théorique,
Kinshasa-RDC, Eds. Universitaires Africaines, 1999, p. 14.
592 A ce sujet, lire utilement, MABI MULUMBA, Les dérives d’une gestion prédatrice, CPR-Kinshasa, passim.
593 MABI MULUMBA, « Justice internationale et économie du marché – rôle des Institutions de Bretton
Woods », cité par L. LOMBEYA BOSONGO, in « Le politique et l’intellectuel africain », Conférence donnée
dans le cadre de l’Institut International Africain, Janvier 2009, p. 26.
594 J.- YVES, CAPUL, &, O., GARNIER, Dictionnaire d’Economie et de Sciences sociales, Paris, Eds. Hatier, 2011,
pp. 34-35.
595 Ces affirmations découlent, aussi bien des données du « focus group » réalisé à cet effet, et, de la « visité
ANNEE 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 TOTAL
BLOCS
B.I 4,8 7,09 10,0 8,0 12,7 4,5 6,0 5,13 6,0 3,68 67,9
B.F 11,5 19,91 23 20,0 25,0 20,0 21 23,0 25,0 100,0 288,41
Source : Ce tableau est conçu à partir des données reçues par nous au sein de
l’Administration Centrale de la CABEN, à Kisangani, en Avril 2017. Les sources
sont pareilles pour les quatre autres tableaux qui suivent, en rapport avec la
production de la CABEN.
598En ce qui concerne l’analyse contrefactuelle c, lire utilement, QUENTIN DELUERMOZ & Pierre
SINGARAVELOU, op- cit, p. 2.
[231]
éléments, nous sommes d’avis que la Cacaoyère de Bengamisa produit encore des
cacaos marchands chaque année. En outre, nous sommes convaincu que le projet
laisse entrevoir des lendemains prometteurs, pourvu que sa gestion soit
rationnelle. Le graphique qui suit en assure la visualisation des données étalées à
travers le tableau ci-dessus.
120
100
100
80
60 B.I
B.F
40
23 25 23 25
19,91 20 20
20 11,5 10 12,7
4,8 7,09 8 4,5 6 5,13 6 3,68
0
0
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
ANNEE 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 TOTAL
BLOCS
B.I 29,4 21,4 31,13 27,4 36,9 -3,6 11 2,8 8,2 -1,3 11,8
B.F 70,6 78,6 68,86 72,6 63,1 103,6 89 97,2 91,8 101,3 88,2
TOTAL 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100
Sans pour autant contredire ce qui a déjà été évoqué dans les lignes
précédentes, partant des informations en notre pocession599, grâce au focus group, il
y a lieu de les résumer en ces termes :
599 R. MBAYA MUDIMBA, « Cahier du cride », article déjà cité, pp. 39- 57.
[233]
120
100
80
60
40
20
0
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 TOTAL
-20
600 Les informations récceuillies par nous lors de notre passage dans l’ « espace Bengamisa ». Cfr. le focus
group.
601 Idem. Ces déclarations répétées, ont été enregistées par nous, partout où nous sommes passé avec le
focus group.
[234]
Tableau XXI : Evolution des recettes réalisées de la vente des cacaos marchands au
niveau de Kisangani par la CABEN (de 2007 à 2016 en $ USD/TONNE).
ANNEE 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
Graphique n°2. La variation des recettes réalisées par la CABEN avec la vente
des cacaos marchands au niveau de Kisangani (de 2007 à 2016 en $
USD/TONNE)
200000
180000 Cacaos marchands produits (en
160000 tonnes)
Prix de vente au niveau de
140000
Kisangani en USD/Tonnes
120000 Recettes réalisées en
100000 USD/Tonnes
80000
60000
40000
20000
0
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
Un regard curieux sur des prix de cacao au niveau mondial peut nous
permettre à avoir une idée sur ce que le projet CABEN gagnerait en vendant sa
production à cet échellon. Les recettes, ainsi réalisées, pouraient avoir de l’incidence
promettrice, non seulement sur la plantation qu’il faut étendre et sur les outils de
production qui exigent le renouvelement, mais aussi, sur la production, elle-même, sans
oublier la situation sociale des travailleurs, etc. Le tableau ci-dessous nous en donne
l’évolution de 2008 à 2017.
Tableau n° XXII : Evolution des prix des cacaos au niveau du marché mondial (de 2008
à 2017 en $ USD/Tonne)
ANNEE 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
Ouverture 1 478,00 1 520,00 1 530,00 1 550,00 1 562,00 1 580,00 1 584,00 1 535,00 1 548,00 1590,00
Clôture 1 516,00 1 529,00 1 554,00 1 558,00 1 579,00 1 593,00 1 533,00 1 547,00 1 583,00 1 580,00
Source : Ce tableau est fait par nous à partir des données reçues du Syndicat du
chocalat, VFC Rélation publique – Sophie Ionasci - 0147578562.
[236]
Commentaires : Les données de ce tableau nous renseignent que les prix de cacao
ne demeurent pas stables. Ils varient d’une année à une autre, voire même au
cours d’une année. Le prix de cacao, à l’ouverture de l’année peut être à la hausse
et à la baisse à la cloture, ou, inverssement. La variation de prix de cacao au
marché mondial determine la production à tout moment. Le graphique qui suit en
assure la visualisation.
Graphique n° 3. Evolution des prix des cacaos au niveau du marché mondial (de
2008 à 2017.
1620
1460
1440
1420
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
Tableau XXIII: Evolution des recettes estimées de la CABEN de la vente des cacaos
marchands au niveau mondial (de 2008 à 2016 en $ USD/ Tonne).
ANNEE 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 TOTAL
Cacaos 27 33 28 37,7 24,5 27,0 28,13 31,0 103,68 356,31
marchands
produits (en
tonnes)
Prix de vente au 1 516,00 1 529,00 1 554,00 1 558,00 1 579,00 1 593,00 1 533,00 1 547,00 1 583,00 13 992
niveau mondial
Recettes estimées 40 932 50 457 43 512 58 736,6 38 685,5 43 011 43123,29 47 957 160 4 985
en USD par la 392,96 489,52
vente de cacao au
niveau mondial
Commentaires : Le tableau ci-haut, nous offre des données sur les recettes
estimées que réaliserait la CABEN par la vente de son cacao au niveau mondial.
Le graphique qui suit, sert de la visualisation. Nous avons considéré les prix à la
cloture de chaque année.
Graphique n°4. Evolution des recettes estimées de la CABEN par la vente des cacaos
marchands au niveau mondial (de 2008 à 2016, $ USD/ Tonne).
180 000
120 000
0
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
Tableau XXIV: Comparaison entre des recettes de la vente au niveau local (de
Kisangani) avec celles du niveau mondial
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
ANNEE
Sources : Cfr. Les données des tableaux XIX, XXI et du tableau XXIII.
[238]
Certes, il ressort de ces estimations que pour chacune de ces années, l’écart entre
ce que CABEN gagne par la vente des cacaos au niveau local et ce qu’elle
gagnerait par la vente de la même quantité mais au niveau mondial, (sauf en 2012)
est criant (Cfr. Le tableau XXIV). Le graphique qui suit, sert de la visualisation.
Graphique n°5. Evolution de l’écart entre les recettes de la CABEN de la vente de cacos
au niveau local (de Kisangani) avec celles estimées du niveau mondial (de
2008 à 2016, en USD/ Tonne).
180000
160000
2009
2010
2011
2012
2013
2015
2016
-20000
-40000
INTRODUCTION
- l’« espace Bengamisa », avec son sol argilo-sablonneux et son regime fontier
encore d’application, doublé de l’enthousiasme de la population locale, se veut
un milieu favorable à la culture de cacao ;
- la CABEN, en dépit du viellissement de ses plantations, assure encore une
production de cacaos marchands chaque année et présente, tant bien que mal,
quelques réalisations. Certes, celles-ci ne reflètent pas la valeur du projet par
rapport à sa capacité installée, mais nous sommes, grâce aux résultats de
l’analyse contrefactuelle, convaincu que le projet laisse entrevoir des lendemains
prometteurs, pourvu que sa gestion soit rationnel ;
- plusieurs causes sont à la base des problèmes que connait ce projet, en dépit de
la grandeur de sa plantation. Il s’agit entre autres : des données politico-
sécuritaires, économico-financières et de la problématique de la gouvernance,
etc. Sur le plan politique, il nous revient de rappaler qu’au départ déjà, Monsieur
Mobutu Sese Seko, Président de la République du Zaïre, devait satisfaire son
homologue Houphouët Boigny de la Côte d’Ivoire. Ce dernier lui proposa que le
Zaïre de Mobutu exploite les minerais, en laissant la cacao-culture à son pays.602
602 Les données recueillies par nous lors de notre passage à la CABEN. Cfr. Le focus groug
[240]
603 C’est-à-dire, par rapport aux principes dialectiques de la connexion universelle des faits et de la lutte
des contraires.
604 L’AFDL, pour dire : Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo de LD.
KABILA.
605 JACQUES DE SAINT VICTOR, op- cit, pp. 3- 9.
606 F. MOKONDA BONZA, op- cit, pp. 5- 6 et aussi, J- YVES, CAPUL, et O., GRNIER, Dictionnaire
d’Economie et des Sciences sociales, Eds. Hatier, Paris, 2011, pp. 34- 35.
607 Données de terrain.
608 Criminogène renvoie à tout ce qui comporte des germes de crimes. A ce sujet, lire utilement,
IDJUMBUIR ASSOP, Criminologie (1995- 1996), citéé par W. BOLIMA BOLITSI, Les Eglises de réveil comme
nouvelle forme de sécurité sociale…, Mémoire de D.E.S en Sociologie, SSPA, UNIKIN, 2013, p. 121.
[241]
609 W. BOLIMA BOLITSI, Les Eglises de réveil comme nouvelle forme de sécurité sociale. Regard sociologique sur
l’expérience de la communauté Armée de l’Eternel à Kinshasa, Mémoire de D.E.S en Sociologie, Unikin, 2013,
pp. 118- 122.
[242]
610 A ce sujet lire utilement, JACQUES DE SAINT VICTOR, op- cit, pp. 1- 23.
611 A KABA KABA- MIKA, op- cit passim.
612 Cfr. les tableaux n°XIV et XV, etc., respectivement, sur l’opinion des enquetés sur la réussite ou l’échec
de CABEN et sur le point de vue des enquetés sur les raisons de l’échec, en rapport avec les données de
terrain.
[243]
sur le point de vue des enquêtés sur les raisons de l’échec de la CABEN et sur le point de
vue des enquêtés autour des projets que la Tshopo a connus), confirment nos propos à
ce sujet.
613 A ce sujet, lire utilement, LOMBEYA BOSONGO LIKUND’ELIO, Etat et système socio-économique, cité par
W., BOLIMA BOLITSI, Les Eglises de réveil comme nouvelle forme de sécurité sociale. Regard sociologique sur
l’expérience de la communauté Armée de l’Eternel à Kinshasa, Mémoire de D.E.S en Sociologie, déjà-cité, p. 47.
614 B CEAO, op- cit, pp. 5- 15.
615 Idem
gagner en importance dans les échanges portant sur le cacao. Cette situation est
d’autant plus importante pour l’avenir du marché de cacao que les grands centres
de consommation vont se déplacer progressivement de l’Occident vers l’Asie et la
CEI. Ce mouvement sera favorisé et amplifié par l’avantage comparatif des pays
émergents dont la démographie se caractérise non seulement par sa vitalité,
comparée à la population européenne vieillissante, mais aussi par la formation
d’une classe moyenne appelée à se renforcer au fil des années. A coup sûr, avec
cette tendance actuelle de l’accroissement de la production, il est prévu à moyen
terme un déficit de production des feves de 1million de tonnes ».617
les atouts que la CABEN rencontre dans l’« espace Bengamisa »,619 nous sommes
d’avis qu’il est possible de multiplier sa production actuelle. Ceci favoriserait
une augmentation du revenu des travailleurs, employés au sein du projet, ainsi
que pour des planteurs indépendants. A cela s’ajoute des impacts sociaux et
environnementaux importants.
Pour y parvenir, il est urgent d’envisager des fortes innovations et
réformes en vue de rendre plus performant le système cacaoyer de la RD. Congo.
Il faut rendre moins nuisible, la logique d’action capitaliste qui tracte ces projets
de développement rural à travers le pays, et, booster ainsi, de manière
particulière, la production de la Cacaoyère de Bengamisa dans la Province de la
Tshopo. Les principales actions à entreprendre, doivent concerner d’abord la
logique capitaliste ou marginaliste qui tracte les projets de développement rural
en RD. Congo, puis, esquisser les mécanismes de la promotion de la cacaoculture
à travers la République, de manière générale, et, enfin, proposer des pistes de
solutions utiles à la relance de la Cacaoyère de Bengamisa.
2.2.1. Les actions par rapport aux défis soulevés par la logique capitaliste qui
tracte les projets de développement rural en RD. Congo
621 W. BOLIMA BOLITSI, « Logique marginaliste et projets de developpement rural en République Démocrtique du
Congo… », Article déjà-cité, pp. 21- 47.
622 W. BOLIMA BOLITSI, « Projets de développement rural, logique marginaliste, et la dynamique de la
seances de focus group. Ils trouverent par là, un remède contre les méfaits du capitalisme à traves les
projets de développement rural dans leurs milieux.
624 Il s’agit, ici, de l’appropriation avec discernement, par la population d’une entité territoriale bien
déterminée du projet de développement. Elle doit s’agir de son implication dès la conception à l’exécution.
Il faut qu’on arrive à ce que les habitants du territoire concerné par le projet, disent : « notre projet », et non
plus jamais, « le projet de tel, … ».
[247]
- l’initiation des producteurs et/ou tous ceux qui désirent investir dans la
cacaoculture moderne aux nouvelles techniques, ainsi qu’aux données
économiques et écologiques des différents systèmes agroforesteriers
cacaoyers aux fins de la multiplication des innovations techniques et
technologiques en vue de répondre au double défi de la qualité et de la
productivité ;
630A ce sujet, lire utilement, HERZBERG F., Le travai et la nature de l’homme, Paris, Entreprise moderne
d’éditions, 1971.
[251]
Nous avons déjà parlé des hommes d’affaires des pays voisins qui achetent clandinstinnément les cacaos
631
aux près des paysans de l’espace Bengamisa et partent les renvendre pour le compte de leurs pays
d’origine. Ceci constitue un manque à gagner, non seulement, pour le projet CABEN et la Province de la
Tshopo, mais aussi, pour l’ensemble de la République Démocratique du Congo.
[252]
Projet
CABEN
effet, la sociologie, par ce schéma rappelle, en insistant sur le fait que cette
« Cacaoculture Durable » (CCD), doit être soutenue par la Territorialisation des
Projets de Développement Rural (TPDR).634 Le tout doit être assis sur un
« Pouvoir Service » (PS), qui tire sa force dans la volonté de réussir exprimée par
l’ensemble de la population, en étant appuyé par une « Gouvernance
Intelligente »(GI) 635 dans la gestion.
Néamoins, nous devons retenir que toutes ces propositions quelle que
soit leur pertinence, ne pouront être rendues possibles que par la prise de
conscience de la population locale elle-même. Elle doit manifester son
engagement résolu à s’auto-prendre en charge. Seulement, cet engagement de la
population doit être appuyé, en dernier essort, par une volonté politique
permissive au niveau provincial, ainsi que national, et accompagnéé d’une
admnistration locale de développement.636
le développement endogène.
[254]
Certes, nous précisons que, hormis le tableau VII qui présente les
éléments de l’échantillon constitué pour le besoin de la cause, le chapitre contient
beaucoup d’autres tableaux et figures. Lesquels tableaux, figures, et graphiques,
offrent, en des termes statistiques, s’il faut le rappeler, des opinions et des points
de vue de nos enquêtés, en visualisant certaines d’entre elles. Ainsi, le passage en
revue des objectifs de la Cacaoyère de Bengamisa et l’interprétation dialectique
des données de l’enquête sur ses apports, nous autorisent d’affirmer que ce projet
n’a pas rencontré les attentes de la population locale. En outre, en nous reférant à
sa capacité instalée, les données empiriques prouvent que le projet CABEN n’a
pas apporté des transformations (en termes d’emplois et d’infrastructures, etc.)
succeptibles de déclencher le développement de la Province de la Tshopo, ni avoir
rapporté des devises à la République. 75,7% de nos enquêtés, (Cfr. le Tableau XIV
qui affirme l’échec de ce projet), l’attestent.
Les efforts doivent ainsi être fournis pour que toute la production de
la CABEN soit canalysée et gérée en bon père de famille par son Comité de
Gestion. Le soutien du Gouvernement Provintial, ainsi que l’appui de l’Etat
congolais au projet en vue d’affaiblir la capacité de nuisance des « acheteurs
clandéstins » s’avère utile. Pour ce faire, tout en leur rappelant « la sensibilité et la
puissance du politique »,637 il est utile et urgent, que le « groupe
porteur »638 congolais, en général, et, les gouvernants congolais, en particulier,
avec une politique budgétaire volontariste, mettent en place des institutions
étatiques et des services spéciaux capables de soulager les populations rurales
des effets dévastateurs de la politique de saupoudrage des projets de
développement rural. Ainsi, « le pouvoir service »,639 qui doit être soutenu par
« une gouvernance intelligente »640 s’impose aux opérateurs socio-économiques et
politico-étatiques de la République Démocratiqe du Congo.
637 «J’entends par puissance d’une sphère, sa capacité à déterminer les choix des possibles dans les autres
sphères. J’entends par sensibilité d’une sphère, sacapacité à être affectée par les autres sphères », A ce sujet,
lire utilement, JEAN BAECHLER, dans son article : « Politique et société, Communication, n°22, 1974, p123.
638 Le groupe porteur, pour rappel, est « celui qui établit les conditions générales de pensée et d’action de
manière que par la consolidations successives des actions intégrées d’ordre politique, économique, social et
culturel (religieuse et idéologique), la nation soit cet ensemble d’intérêts communs, sur un territoire donné,
distinct des groupes à vocation semblable ».
639 « Le pouvoir service » renvoie à une gestion qui tient compte de l’intérêt général.
640 « Une gouvernance intelligente » fait appel à un mode de gestion qui, face aux plusieurs possibles, fonde
Nous faisons, ici, référence aux informations recueillies par nous, lors de notre passage à Goma et à
641
Lubumbashi, en Février 2016, à Kikwit, en Mars 2016 et à Banalia (espace Bengamisa), en Avril 2017.
[257]
Nous tenons par cette étude que le projet CABEN porte le nom de
Bengamisa, l’appelation du chef- lieu du secteur de Bamanga, dans le territoire de
Banalia. Il est aussi évident que le projet confère ce nom à l’ensemble de l’étendue
de la Province de la Tshopo sur laquelle se trouvent ou dans laquelle
s’entendraient ses activités. Evidament, les activités du projet se réalisent, aussi,
au délà de Banalia. D’ailleurs, ses ambitions étaient de couvrir tous les 7 territoires
de l’espace, aujourd’hui, dénommé Province de la Tshopo. Partant de ces
éléments, nous avons choisi de parler de « l’espace Bengamisa ».
642 BOLIMA BOLITSI, « Enclavement du territoire de Yahuma et la pauvreté des paysans Bongando. … »,
Article déjà-cité, pp.59-60.
643 Idem.
646 Austin BONGIMA BOLANGI, « Gestion des entités territoriales décentralisées et le développement
rural en RDC : Analyse et perspectives. Cas du territoire de Yahuma », dans M.E.S, n° 107 du Octobre -
Décembre, Kinshasa- R.D.C, 2018, p. 21.
[258]
pauvreté en République Démocratique du Congo. », Article déjà cité, pp. 97- 123.
[259]
CONCLUSION GENERALE
652 Cette question a fait l’objet d’une réflexion par BOLIMA BOLITSI, W., IYEFA WESSA, P. & NZENGA
MAMBU C-K, « Projets de développement rural et la transformation de l’espace rural congolais. Bilan et
perspectives dans le cas de la CABEN dans la Tshopo », dans Revue ECLAT DU CERIDA, Volume I, Ed. du
CERIDAC, Kinshasa-RDC, 2017, pp.101-137.
653 A. KABA-KABA MIKA, « Les actions de développement à la base et l’agression des milieux ruraux :
cas du projet Ntsio dans le plateau des Bateke », Article, déjà-cité, pp. 29- 32.
654 BCEAO, op- cit, pp. 5- 22.
[262]
connait un essor considérable ces dernières années, avec des prix qui doublent
presque.655 Cette demande du cacao au niveau mondial, laisse donc augurer, à
tout égard, de bonnes perspectives pour les pays producteurs. Nous évoquons,
particulièrement, les pays de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africain
(UEMOA), singulièrement, la Côte d’Ivoire, où « la culture de cacao représente
entre 15% à 20% du PIB. Celle-ci y emploie près de 600 000 planteurs et fait vivre
près du quart de la population, soit environ 6 millions de personnes. Pour la Côte
d’Ivoire, la cacaoculture demeure, non seulement un élément de la stabilité macro-
économique, mais, aussi et surtout, un instrument de l’équilibre social. 656 Cet
intérêt croissant pour le cacao au niveau mondial, parrait, du point de vue de la
sociologie, être une opportunité de revenus pour la RD. Congo, pays en crise
multiforme, et le canal pour se procurer des devises avec sa Cacaoyère de
Bengamisa, dans le cadre de la diverssification de l’économie nationale.
659 A ce sujet, lire utilement, IBRAHIM LO, Méthodologie de la récherche en sciences sociales, Paris, PUF, 2013,
p. 24.
[263]
660 La liberté de la propriété induviduelle étant la règle, doublée de la recherche de gain à tout prix, les
entreprises capitalistes s’intéressent plus à la recherche du profit de l’investisseur.
661 Conclusion confirmée par les salariés de la CABEN lors de notre passage dans les instalations du projet
font croire à l’opinion d’apporter des solutions à tous leurs problèmes, comme se fut le cas dans l’Arche de
Noé.
663 W. BOLIMA BOLITSI et all, « Projets de développement rural et la transformation de l’espace rural
congolais. Bilan et perspectives dans le cas de la CABEN dans la Tshopo », Article déjà-cité, p. 129.
[264]
chef de ses gestionnaires et complices, comme leur leitmotiv. Cette étude confirme
ainsi la thèse des contradictions évoquées entre la vocation émancipatrice de la
pratique des projets de développement rural et les enjeux politico-financiers à la
base de leur production. Il nous parait, du point de vue de la sociologie, qu’aucun
défi majeur parmi les défis auxquels la pratique des projets de développement
rural devrait faire face, ne semble trouver de réponse. « Il en est ainsi de : la
satisfaction de la demande alimentaire, la réduction de la pauvreté en milieu rural,
de l’intégration de l’agriculture sur le marché interprovincial, national et
international, qui demeurent en réalité des slogans ».667 D’ailleurs, s’il faut
considérer les services essentiels,668 comme des services vitaux ou des services de
base indispensables à une vie digne et décente, pour ce qui est de la Cacaoyère de
Bengamisa,669particulièrement, l’étude démontre que le projet ne participe pas à
leur effectuation en faveur des travailleurs en son sein, moins encore, pour
l’ensemble de la population rurale de l’« espace Bengamisa ».
667 P. MAKALA NZENGU, Politiques publiques et gestion du secteur agricole et rural en République Démocratique
du Congo. Rétrospective des politiques agricoles fondées sur la cueillette, l’expropriation et la dépendance alimentaire
à l’importation, Kinpress, Kinshasa- RD. Congo, (SD), p. 15. Lire ensuite, MABI MULUMBA, « Justice
internationale et économie du marché – rôle des Institutions de Breton Wood » dans Neuvièmes Journées
Philosophiques, Philosophât St. Augustin, Kinshasa, Décembre 2005.
668 Plate Forme pour le Commerce Equitable, La face cachée du chocolat, Rapport complet, Mars 2016/Rapport -
669 Cette question a fait l’objet d’une réflexion par BOLIMA BOLITSI, W., IYEFA WESSA, P. & NZENGA
MAMBU C-K, « Projets de développement rural et la transformation de l’espace rural congolais. Bilan et
perspectives dans le cas de la CABEN dans la Tshopo », dans Revue ECLAT DU CERIDA, Volume I, Ed. du
CERIDAC, Kinshasa-RDC, 2017, pp.101-137.
670 W. BOLIMA BOLITSI et all, op- cit, p.131.
[266]
Il sied de noter que, cette étude insiste sur l’intérêt croissant que
présente le cacao au niveau mondial. Elle rappelle qu’au delà de ses fonctions
sociales, économiques et alimentaires, le système cacao joue encore un rôle
fondamental dans la gestion conservatoire des paysages et de leurs ressources, à
savoir l’eau, les sols, le maintien de la fertilité et la séquestration de carbone. 673 Son
système agroforestier, avec celui du café, contribue le plus à la protection des sols
et des écosystèmes locaux. En outre, la sociologie rurale comparée nous fait
évoquer une étude récente conduite sur les changements climatiques en Haïti.
Celle-ci a révélé qu’à partir de 2020 la température augmentera de 0,90C et à
l’horizon de 2050 de 1,80C. Cette augmentation de la température va affecter
négativement le développement de certains systèmes de cultures comme le café,
tandis que ce changement pourrait, par contre, s’avérer plus favorable pour les
cacaoyers.674 Certes, en nous référant à l’expérience des pays de l’Union
Economique et Monétaire Ouest Africain (UEMOA),675la Côte d’Ivoire,
particulièrement, qui n’alimente son budget, essentiellement, que par son cacao,676
et, surtout que le cacao, actuellement, se trouve dans un contexte mondial
mouvant et potentiellement attractif. Nous sommes en droit de rappeler qu’il est
temps que la République Démocratique du Congo, qui possède un patrimoine
675 L’UEMOA signifie Union Economique et Monétaire Ouest Africain, avec le Bénin, la Côte d’Ivoire et le
génétique cacao lui permettant d’envisager d’être présente sur tous les types de
marchés, saisisse cette oportunité.
677 A ce sujet, nous rappelons JACQUES ATTALI, Les lignes d’horizon, cité par L. LOMBEYA BOSONGO,
Etat & système…, déjà- cité, pp.44. Voici comment il répond à la question de savoir ce qu’il fait qu’un lieu
devienne « cœur » : « il me semble, dit-il, que c’est toujours là où un groupe sait mobiliser un peuple
autour d’un objectif culturel».
678 J BAECHLER, op- cit, pp. 120- 126.
[268]
fèves de cacao. Il va de soi que l’Office devra aussi socialiser les acteurs qui
s’engagent dans la filière aux exigences internationales de l’économie
cacaoyère, relatives à la qualité des produits, déterminées par le respect
des règles normatives de production. Il aménagera, ensuite, un système de
financement au profit des producteurs, l’amélioration de leurs conditions
de vie et leur formation aux techniques de production durable.
682 E. DURKHEIM, Les règles des méthodes sociologiques, cité par V. GERMAIM, Eléments de science
pénitentiaire, Cujas, 1959, p.18.
683 Puisque « les sociologies spéciales naissent des nouvelles pratiques sociales, la pratique d’une « économie
cacaoyère durable en République Démocratique du Congo » fait appel à une nouvelle sociologie pour laquelle
nous jetons des bases.
684 Propos de L. LOMBEYA BOSONGO dans ces enseignements de sociologie destinée aux économistes,
historique, même, si elle peut paraître comme une détermination historique ».685
Raison pour laquelle nous insistons sur la mise en application des
recommandations et des actions proposées. Ces propositions,686 se résument par
la territorialisation que nous considérons comme paradigme et nouveau mode de
gestion des projets de développement rural. Celle-ci, (c’est-à-dire, la
territorialisation) se présente comme le préalable pour que la pratique des projets
de développement rural génère la croissance, et, que la Cacaoyère de Bengamisa
devienne le « cœur »687 de « l’économie cacaoyère durable»688 en République
Démocratique du Congo. Pour ce faire, une dose de liberté d’action, garante de la
permissivité institutionnelle s’impose au « groupe porteur»689congolais, ainsi que
la capacité étatico-praxéologique à ses gouvernants.
685 A ce sujet, lire utilement, JACQUES DE SAINT VICTOR, op-cit, pp.9-10, ainsi que W. BOLIMA BOLITSI,
« Logique marginaliste et projets de développement rural en République Démocratique du Congo. Regard
sociologique sur une base d’action capitalistique de la pauperisation des masses rurales », Article déjà-cité,
pp. 21-47.
686 A ce sujet, considérez le Schéma n°3 de cette étude : « Esquisse d’une vue structuro – synoptique d’une
stratégie nationale de la relance de la Cacaoyère de Bengamisa et la promotion de la culture de cacao
durable en vue d’une économie cacaoyère durable en RD. Congo ».
687 JACQUES ATTALI, Les lignes d’horizon, cité par L. LOMBEYA BOSONGO, Etat & système…, déjà-cité,
pp44. Voici comment il répond à la question de savoir ce qu’il fait qu’un lieu devienne « cœur » : « il me
semble, dit-il, que c’est toujours là où un groupe sait mobiliser un peuple autour d’un objectif culturel».
688 BCEAO, op- cit, p. 19.
689 « Le groupe porteur » étant, puisqu’il faut le rappeler, « celui qui établit les conditions générales de
pensée et d’action de manière que par la consolidations successives des actions intégrées d’ordre politique,
économique, social et culturel (religieux et idéologique), la nation soit cet ensemble d’intérêts communs,
sur un territoire donné, distinct des autres groupes à vocation semblable » A ce sujet, lire utilement,
LOMBEYA BOSONGO L,, Etat- système socio- économique, cité par W. BOLIMA BOLITSI & S.
MASUMBUKO KALONDA, op- cit, pp. 37-38.
[274]
ANNEXES
[275]
ANNEXE. I.
690W. BOLIMA BOLITSI, « LA RD. Congo et la transformation de son milieu rural : esquisse d’une vue
synoptico-sociologique des différentes stratégies d’aménagement de l’espace rural congolais, de la
colonisation à ce jour », dans M.E.S, n°98 du Janvier- Mars, Kinshasa- R.D.C, 2017, p.51.
[277]
ANNEXE II.
Tableau XXV : Esquisse des axes d’intervention des plans de développement rural
Source : Marie Helene Canale, op- cit, p. 8, celle-ci a été complétée par nous, à
partir d’autres littératures en la matière.
Commentaires : Le tableau ci-haut indique les axes qui peuvent intéresser un plan
de développement rural par rapport à une politique de développement rural. En
outre, il renseigne sur les propositions de chaque axe ainsi que des mesures y
afférentes. En effet, ces éléments demeurent indicatifs et non universellement
opposables pour toute politique de développement rural.
[279]
ANNEXE III.
ANNEXE IV.
ANNEXE. V.
QUESTIONNAIRE D’ENQUETE
I. Identité de l’enquêté :
1. Noms(Facultatif)…………………………………………………………………….
2. Sexe : a) Masculin b) Féminin
3. Degré d’études :
a) Niveau universitaire
a) Niveau sécondaire
b) Niveau primaire
4. Profession :…………………………………………………………………………
II. Opinion de l’enquêté
1. Avez-vous des informations sur le projet CABEN :
− nombre d’ouvriers
− infrastructures (bâtiments)
− rentabilité (cueillette, vente, bénéfice pour entreprise, bénéfice pour
les travailleurs, bénéfice pour le milieu, bénéfice pour l’emploi)
− effets d’entrainement en activités secondaires nées grâce à la présence
de CABEN (Y-a-il une perspective de transfert de technologie en
termes de développement, y-a-t-il une ouverture sur l’extérieur en
termes de vente ? avec quels pays ?)
− quels effets dans la périphérie immédiate de Bengamisa, de
Kisangani.
− En termes d’absorption de chômage, en termes de consommation des
produits de CABEN, etc..
3. Quelles furent selon vous les attentes de la population locale sur CABEN ?
9. Quel est le bilan de la CABEN, quelles sont les raisons de son échec ?
13. Quelles sont selon vous, les causes des échecs à répétition des projets de
développement rural que vous connaissez ? :
14. Selon vous, qu’est- ce qu’il faut faire pour que la CABEN joue le rôle
émancipateur à Benganisa et/ou dans la Tshopo (RDC) ? :
4 Que la population locale soit associée à toutes les fois qu’il y a financement
du projet
5 Autres à préciser
……………………………………………………………………………………
[285]
ANNEXE. VI.
Bonjour !
691 Pour ce qui est des participants au focus-group, les précisions ont été données à l’introduction, dans
la partie qui annonce les techniques aux quelles nous avons fait recours.
[287]
4. Thème 4. Souhaits :
ANNEXE. VII.
ANNEXE. VIII.
Source : Léon de Saint Moulin & Jean-Luc Kalombo, Atlas de l’organisation distractive de la République
Démocratique du Congo, CEPAS-Kinshasa, 2005, p. 8.
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[314]
- BCEAO, Etude monographique sur la filière cacao dans l’UEMOA, juin 2014.
VI. WEBOGRAPHIE
§1. Bilan de l’enquête sur la CABEN, considerée comme une micro-entreprise de production
des cacaos marchands .............................................................................................................. 239
§2. Quelques actions et/ou réformes à entreprendre, en termes de perspectives, en vue de la
relance de la Cacaoyère de Bengamisa et d’une économie cacaoyère durable en
République Démocratique du Congo...................................................................................... 245
CONCLUSION DU DEUXIEME CHAPITRE ............................................................................... 253
CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE ...................................................................... 256
CONCLUSION GENERALE ................................................................................................... 261
ANNEXES .................................................................................................................................... 274
ANNEXE. I. QUELQUES IMAGES SUR LA MORPHOLOGIE DE LA VIE
VILLAGEOISE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO . 275
ANNEXE II. Tableau XXV : Esquisse des axes d’intervention des plans de
développement rural .............................................................................................. 277
ANNEXE III. ORDONNANCE N° 80-305 DU 31 DECEMBRE 1980. .............................. 279
ANNEXE IV. ARRETE DEPARTEMANTAL N° 000188/BCE/AGRIDRAL/81 DU
23/12/1981, PORTANT CREATION DU PROJET CACAO DE BENGAMISA
.................................................................................................................................... 280
ANNEXE. V. QUESTIONNAIRE D’ENQUETE .................................................................. 281
ANNEXE. VI. LE PROTOCOLE DU FOCUS GROUP ....................................................... 286
ANNEXE. VII. ATTESTATION ET RECOMMANDATION A LA RECHERCHE, ET
LA PREUVE DE L’ENQUETE SUR TERRAIN DANS « L’ESPACE
BENGAMISA » ....................................................................................................... 288
ANNEXE. VIII. CARTE N° 2. LA CARTE ADMINISTRATIVE DE LA RD. CONGO
AVANT SON DECOUPAGE EN 26 PROVINCES .......................................... 290
BIBLIOGRAPHIE ...................................................................................................................... 291
TABLE DES MATIERES .......................................................................................................... 319