Vous êtes sur la page 1sur 5

1

1. LE DROIT INFORMEL. CONTRIBUTION A LA LECTURE DES MODES DE


REGULATION DES RAPPORTS DANS LES MILIEUX DE LA
DEBROUILLE DE BOMA

PROF. DR. RICHARD LUMBIKA NLANDU

L’auteur nous brosse la situation du droit informel dans le contexte local de la ville de
Boma, tout en nous présentant sa contribution à la lecture des modes de régulation des
rapports dans les milieux de la débrouille de cette ville. Il présente le paradoxe selon lequel le
secteur informel est venu à la rescousse du modèle légal (formel), non seulement en
République Démocratique du Congo, mais aussi en Afrique en général. Ce secteur souligne t-
il semble entretenir ses conditions d’existence. Il couvre 80% à 90% de l’activité économique
nationale et continental, au point que la Banque Mondiale et le FMI ont pris la résolution
d’insérer ses activités dans les stratégies de développement du continent.

A en croire l’auteur, sa contribution entend élucider les règles non produites par
l’Etat, mais plutôt par les groupes des manœuvriers économiques qui, selon lui, loin des
foyers officiels et institutionnels de production des normes, assurent un équilibre social. Dans
cette optique, il affirme que les conflits qui naissent dans/de la compétition pour l’accès aux
ressources rares sont résolus par des mécanismes informels, loin du regard du juge officiel. Ce
faisant, il est d’avis que le droit informel est aussi régulateur que le droit étatique. A cet effet,
sa thèse consiste à dire que le droit informel a vocation à légitimer et à bousculer les aprioris
du droit pyramidale et hiérarchisé sur le modèle de Kelsen pour un droit polycentrique, un
droit en réseaux.
2

2. ROLE DE L’INTERMEDIATION FINANCIERE POUR UNE RESILIENCE


ECONOMIQUE DE LA VILLE DE BOMA, SON HINTERLAND ET DU BAS-
FLEUVE

MATOTA MBALA FREDERIC

La Ville de Boma et ses environs connaissent un secteur commercial avec une


dynamique variable à travers le temps et les circonstances. Elle vit un problème de présence
d’agents économique en capacité financière et de ceux qualifiés d’en disposer pour leurs
besoins en fonds d’investissement et de roulement, mais aussi celui des secteurs porteurs
devant faire face aux chocs d’origine interne et externes. Face à cette situation, il y a nécessité
de mettre en place un programme de relance économique, sous l’initiative des pouvoirs
publics, en partenariat avec le secteur privé et de faire intervenir spécialement la Banque
Centrale du Congo et des institutions, sous l’égide du Gouvernement (Central et Provincial).
Cette proposition fait allusion à la mise en place d’un guichet spécial.
3

3. ATOUTS, CONTRAINTES ET PERSPECTIVES DE LA FILIERE CAFE


POUR LA DIVERSIFICATION DE L’ECONOMIE NATIONALE

CT MUANDA MUANDA

L’auteur de cet article pose deux préoccupations principales. La première est une
préoccupation sur les atouts et les contraintes de la filière café dans le Mayombe en particulier
et au Kongo Central en général. La deuxième préoccupation porte sur les perspectives
d’avenir de cette filière pour le pays en général et la province du Kongo Central en particulier.
Pour répondre à ces questions, il a présenté les atouts de la filière caféière, les contraintes de
la filière et le comportement du cours de café sur le marché international. En ce qui concerne
les atouts de la filière caféière, il relève :

- la création d’emplois ;
- l’existence des plantations de café ;
- la nostalgie et la mémoire des agriculteurs sur les acquis de la filière caféière ;
- la main d’œuvre bon marche ;
- les pré-requis liés à l’expertise et à l’expérience des agriculteurs ;
- la présence de l’onapac (Office National des Produits Agricoles du Congo) ;
- l’existence du port de Boma.

En ce qui concerne les contraintes de la filière, il relève :

- l’abandon des plantations ;


- l’abattage et dessouchage des caféiers ;
- le manque d’entretien et de rajeunissement des caféiers ;
- le manque d’encadrement des agriculteurs ;
- l’absence d’acquéreurs l’absence des coopératives ad hoc ;
- le mauvais état des routes de desserte agricole ;
- la mauvaise presse à l’endroit du petit kwilu du kongo central ;
- l’absence d’actions marketing.

Enfin, en ce qui concerne le comportement du cours de café sur le marché


international, il affirme que malgré le manque d’entretien des plantations, une quantité réduite
du café est encore produite du petit Kuilu au port de Boma et avec une attention soutenue, la
production du café peut encore être boostée dans le Mayombe.

Il suggère aux pouvoirs publics de promouvoir la filière café par une fiscalité
incitative, la réhabilitation des routes de desserte agricole et par l’encouragement et
l’encadrement des agronomes affectés dans ce secteur, ceci en leur accordant des crédits à
faible taux d’intérêt. Il compte ainsi sur l’implication des intermédiaires financiers, tout en
incitant les agriculteurs et tous les acteurs de la production à améliorer la qualité de la culture,
4

la conservation et la production du café. Il suggère en même temps l’engagement des


chercheurs (scientifiques) pour relever ce défit.

Il encourage les opérateurs économiques à se lancer dans la conquête du marché


national et international du café, en promouvant la transformation de ce produit. Il termine en
exhortant la population congolaise à la consommation des produits nationaux pour
promouvoir l’économie nationale.
5

4. POUR UN MODELE D’ENTREPRENARIAT PLUS EFFICACE ET MIEUX


ADAPTE POUR LA RELANCE DES ACTIVITES SOCIOECONOMIQUES DE
LA VILLE DE BOMA.

Olivier TSASA TSASA

Cet article porte sur la problématique de la réorganisation de la ville de Boma, en vue


de promouvoir la production, la distribution et l’utilisation des biens et services et assurer
ainsi le bien être social. Pour ce faire, l’auteur propose une nouvelle vision économique
fondée sur l’économie sociale et solidaire (ESS) qu’il estime indispensable et veut qu’elle soit
examinée et mise en place. Il affirme que l’économie sociale et solidaire regroupe des
entreprises qui, en vendant et en échangeant les biens et services, répondent aux besoins
sociaux (création d’emplois, insertion socioprofessionnelle, accessibilité, protection de
l’environnement, expression citoyenne etc…), et peuvent évoluer dans plusieurs secteur
d’activités, poursuivant des missions sociales très variées.
En définitive, il nous propose la reformulation de la feuille de route du ministère
provincial de l’économie, afin qu’il s’occupe de l’émergence de l’économie sociale et
solidaire (l’ESS) dans la Province du Kongo central. Il suggère en même temps la
collaboration entre le milieu scientifique comme l’Université Président Joseph Kasa-Vubu et
la Mairie ou l’Exécutif provincial, ceci avec la création d’une plateforme de financement
participatif, qui jouera le rôle de financement des PME. Il plaide pour un partenariat public
privé entre le gouvernorat, les entreprises, les particuliers nationaux et étrangers et l’église
catholiques, avec possibilité d’élargir la liste. Il voudrait à travers ce partenariat, capitaliser
l’expérience et l’expertise de l’Eglise catholique dans la culture du café, du cacao et de l’huile
de palme. Il suggère enfin l’acquisition des actifs fonciers abandonnés par Agrium, Agrifor
PLZ et autres.

Vous aimerez peut-être aussi