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Je dédie ce travail.
REMERCIEMENTS
Au terme d’un cycle de licence, tout étudiant a l’obligation de
rédiger un mémoire de le soutenir en vue de l’obtention du grade de licencié.
II
INTRODUCTION
1. DEFINITION, CHOIX ET INTERET DU SUJET
La République Démocratique du Congo est non seulement
située au centre de l’Afrique mais aussi, est dotée des potentialités
économiques notamment dans les secteurs de l’eau, de l’électricité, du
pétrole brut, de minerais, d’agriculture, du tourisme et de culture.
Néanmoins, l’Etat congolais est sous-développé, dans ce sens qu’il n’est
pas industrialisé et par conséquent, son commerce extérieur est plus
caractérisé par des importations, moins par des exportations.
Nous avons choisi ce sujet après avoir observé le caractère
extraverti de l’économie congolaise. Cette situation nous a préoccupé et
nous a poussé à choisir un sujet sur les potentialités économiques et la
place de l’Etat congolais dans le commerce extérieur au sein des
organisations économiques sous régionales et avec les pays développés.
Ce sujet a un double intérêt : un intérêt personnel et un
intérêt scientifique. Le premier est suscité par notre souci, en tant que
citoyen congolais de bien vouloir en connaitre davantage. Nous en
profitons, étant finaliste en douane et commerce extérieur de mener des
recherches à ce sujet dans le cadre d’un mémoire en vue de l’obtention
d’une licence. Le second est suscité par le fait qu’il y a un problème
lorsque nous comparons les importations aux exportations de l’Etat
congolais. Les premières sont largement supérieures aux deuxièmes
alors que le pays a des potentialités économiques considérables. Ce
souci nous a poussé à aborder ce sujet.
2. REVUE DE LA LITTERATURE
La quête d’originalité scientifique nous a obligé de mener une
recherche scientifique en consultant des études menées par des
chercheurs qui nous ont précédés. Ainsi avons-nous consulté les auteurs
ci-après :
1° MBOMBO KASANKIDI Timothée1 : Tout au long de ses
recherches sur « La problématique de l'intégration de l'Afrique face à la
1
T, MBOMBO KASANKIDI, La problématique de l'intégration de l'Afrique face à la multiplicité des organisations
sous- régionales africaines, Mémoire inédit, Université de Kinshasa, Kinshasa, 2011
2
2
G, MBO KOMANGO., La Communauté de Développement de l'Afrique australe et l'intégration des économies.
Enjeux et défis congolais, Mémoire inédit, Université de Kinshasa, Kinshasa, 2009
3
3. PROBLEMATIQUE
Les échanges ont été depuis l'antiquité une nécessité
inévitable pour tout le monde. La mondialisation des échanges
commerciaux (Organisées par le GATT (General Agreement on Tarif and
Trade) impose qu'une économie aussi forte soit elle, ne puisse prétendre
avoir une politique économique fondée sur l'isolement commercial par
rapport au reste du monde3. L'ouverture s'impose pour tous les pays et
l'économie mondiale repose, à présent, sur un ensemble complexe
d'échange entre ses différents opérateurs.
plus, sur l'extérieur, mais érigent des barrières aux importations lorsque
leurs secteurs stratégiques se trouvent menacés par la concurrence
étrangère.
La République Démocratique étant un pays se trouvant au
cœur de l’Afrique, est membre de plusieurs organisations économiques
sous-régionales qui font preuve de leur attachement à un système
commercial multilatéral ouvert, la réalité est toute aussi contrastante car
ils recourent souvent à des mesures protectionnistes. Elle est un
partenaire privilégié pour les pays de la sous-région à cause des atouts
qu’elle présente tant sur le plan des ressources naturelles que sur le plan
des ressources humaines constituant à elle seule, un marché de grandes
envergures.
Néanmoins, la RDC ne profite guerre de cette position car la
balance commerciale est généralement déficitaire. En outre, la balance
des services enregistre des déficits importants que le surplus commercial
ne peut couvrir. D'où le déficit de la balance des transactions courantes.
Ce qui laisse prévoir que l’économie congolaise, étant essentiellement
tournée vers l’extérieur, constitue une vache à lait pour les pays de la
sous-région.
Toutefois, les échanges commerciaux se manifestent par une
balance commerciale qui est la différence, en termes de valeur
monétaire, entre des exportations et des importations de biens ou de
biens et services dans une économie sur une période donnée. On parle
aussi de solde commercial5.
La question principale à laquelle nous allons chercher à
répondre est la suivante : Quelles sont les caractéristiques des
potentialités économiques et de la place de l’Etat congolais dans le
commerce extérieur au sein des organisations économiques sous-
régionales et avec les pays développés ?
Quant aux questions spécifiques, elles sont les suivantes :
Quelles sont les caractéristiques des importations et exportations
de la République Démocratique du Congo ?
5
Y, ERNARD., Dictionnaire économique et financière, Edition du seuil, Paris, 1975, p.51.
5
4. Hypothèses
Selon Jean Marie KINKELA NSABI, « les hypothèses
constituent donc les soubassements, les fondations préliminaires de ce
qui est à démontrer ou à vérifier sur le terrain. Une hypothèse est en
quelque sorte une base avancée de ce que l'on cherche à prouver 6 ».
Considérant les questions posées à la problématique, nous
formulons les hypothèses suivantes :
Les potentialités économiques de la RDC seraient l’eau douce,
l’électricité, le pétrole brut, les minerais et les terres arables.
L’Etat congolais occuperait une première place dans les
importations et une seconde place dans les exportations au sein
des organisations économiques sous-régionales et avec les pays
développés.
En Afrique, la RDC importerait plus de la SADC, puis du COMESA et
enfin de la CEEAC. Elle exporterait, par contre, plus des produits
miniers, puis agricoles et enfin des produits industriels et
énergétiques.
La balance commerciale serait tantôt excédentaire tantôt
déficitaire.
Les perspectives de solutions porteraient sur la diversification de
l’économie congolaise.
La méthode déductive
7
INTRODUCTION
10
7
L, ANGANDA, Notions essentielles des organisations internationales et du Droits des Relations Internationales,
L1 RI, 2009-2010, p.29
8
Idem
9
J.B, LABANA LASAY'ABAR, Les Relations Internationales, Présentation panoramique et approches théoriques,
éd. SIRIUS, Kinshasa, 2006, p.34
10
M.C, SMOUTHS, Les organisations internationales, Armand Colin, Paris, 1995, p.12
12
16
J, COMBACAU et S, SUR, Droit international public, 9ème éd. Montchrestien, Lextenso, Paris, 2010, pp.709-710
15
17
J.R, DUPY, cité par L, ANGANDA., op.cit., p.25
16
18
I.R, DUPY, cité par L, ANGANDA., op.cit., p.25
19
Idem, pp. 25-26
17
20
Article 4 de la Charte des Nations
21
C, ROCHE et A, POTOT-NICOL, cité par ANGANDA, L., op.cit., p.26
18
22
A, BETTONE et alii, Dictionnaire de sciences économiques, 2ème édition, édition Dalloz, Paris, 2001, p.60.
23
Vincent de Paul Hiller KALONJI MPUNGA, Techniques des opérations commerciales et maritimes, cours
inédit, ISNP Muanda, 2020-2021.
19
28
A, MIHALE et S, INADR, Commerce international, Ed. Dunod, Paris, 2013, p.270.
22
29
CHAMBERLAIN, cité A., MIHALE et S., INADR, Op.cit., p.275
23
30
Frederic MISHKIN et al., Monnaie, banque et marché financier, 9ème Nouveaux horizons, Paris, 2010, p. 697.
25
31
MABI MULUMBA, Politique monétaire, cours inédit, ISC-Kinshasa, 2008.
32
MABI MULUMBA, Op.cit.
26
36
Xavier NDONA MAKUSA, Volontaire : Forêt, source de vie en République Démocratique du Congo (R.D.C),
Mémoire, [archive], sur www.fao.org, 2003
31
39
Présentation EDIC secteur tourisme Atelier de restitution
35
CONCLUSION PARTIELLE
Dans cette première partie, nous avons présenté et
développé les organisations internationales, le commerce extérieur et les
potentialités de l’économie congolaise.
En ce qui concerne les organisations internationales, nous les
avons défini, présenté leur évolution historique, leur classification, et leur
création et participation.
Quant au commerce extérieur, nous l’avons défini, donné sa
solde et importance, développé sa politique économique et le lien entre
la politique économique et monétaire, et l’ajustement du commerce
extérieur, et les difficultés et conditions du commerce extérieur.
Enfin, en ce qui concerne les potentialités de l’économie
congolaise, nous avons décrit les secteurs d’électricité et d’eau, des
énergies fossiles, les terres arables et la forêt, les secteurs minier et du
tourisme.
36
INTRODUCTION
Dans cette deuxième partie, nous allons présenter les
organisations sous-régionales africaines et le commerce extérieur de
l’Etat congolais dans les organisations économiques sous-régionales et
avec les pays développés.
En ce qui concerne la présentation des organisations sous-
régionales africaines, nous présentons successivement l’Union Africaine,
les organisations sous-régionales africaines.
Pour ce qui est du commerce extérieur de l’Etat congolais
dans les organisations économiques sous-régionales et avec les pays
développés, nous analysons les importations et les exportations de la
République Démocratique du Congo et la place de l’Etat congolais dans
les organisations économiques sous-régionales.
38
constitution des grands ensembles régionaux était l'une des voies les
plus sûres et les plus rapides pour atteindre les objectifs de
développement qu'ils se sont fixés.
C'est ainsi qu'ils s'engagèrent dans la voie de regroupement
comme la coopération régionale et l'intégration économique et monétaire
qui ont conduit à la naissance des différentes Organisations sous
régionales africaines.
L'Afrique était divisée en cinq Sous-Régions qui développent
chacune, en son sein, nous illustrons celles-ci comme suit :
1. L'Afrique Centrale
Avec :
La CEMAC : La Communauté Économique et Monétaire de l'Afrique
centrale ;
La CEEAC : La Communauté Économique des États de l'Afrique
centrale ;
La CEPGL : La Communauté Économique des Pays des Grands
Lacs.
2. L'Afrique de l'Est
Avec :
La CEA : La Communauté Economique de l'Afrique de l'Est ;
Le COMESA : Le Marché Commun des Etats de l'Afrique Australe ;
La COI : La Commission de l'Océan Indien.
3. L'Afrique du Nord
Avec :
L'UMA : L'Union du Maghreb Arabe
4. L'Afrique Australe
40
Avec :
L'UDAA : L'Union Douanière de l'Afrique Australe ;
La SADC : La Communauté pour le Développement de l'Afrique
Australe ;
La ZEP : La zone d'Echanges Préférentiels.
5. L'Afrique de l'Ouest
Avec :
La CEDEAO : La Communauté Economique des Etats de l'Afrique
de l'Ouest ;
L'UEMOA : L'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine ;
L'UFM : L'Union du Fleuve Mano ;
La CEAO : La Communauté des Etats de l'Afrique Occidentale.
Nous allons présenter, dans la section suivante, cinq
Organisations Sous-Régionales, dont une par Sous-Région. Il s'agit de :
la CEEAC pour l'Afrique Centrale, du COMESA pour l'Afrique de l'Est, de
l'UMA pour l'Afrique du Nord, de la SADC pour l'Afrique Australe et de la
CEDEAO pour l'Afrique de l'Ouest.
Avant de présenter ces organisations sous-régionales, nous
allons présenter l’Union Africaine qui est l’organisation régionale
réunissant tous les pays africains.
Section 1. Présentation de l’Union Africaine
L’Union africaine (UA) est une organisation continentale à
laquelle ont adhéré les 55 États-membres qui composent les pays du
continent africain. Elle a été officiellement fondée en 2002 pour prendre
le relais de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA, 1963-1999). Nous
allons, tour à tour présenter son historique, sa création et ses activités.
1.1. Historique de l’Union Africaine
En mai 1963, 32 Chefs des États africains qui avaient accédé
à l’indépendance s’étaient rencontré à Addis Abeba, en Éthiopie à l’effet
de signer la Charte portant création de la première institution
41
40
Traité instituant la CEEAC, in Journal Officiel du Zaïre, 1983
47
- le Botswana,
- les Comores,
- la République Démocratique du Congo,
- le Djibouti,
- l'Égypte,
- l'Érythrée,
- l'Éthiopie,
- le Kenya,
- le Lesotho,
- le Madagascar,
- le Mozambique,
- la Namibie,
- l'Ouganda,
- le Rwanda,
- les Seychelles,
- la Somalie,
- le Soudan,
- l'Afrique du Sud,
- le Swaziland,
- la Tanzanie
- et du Zimbabwe.
2.2.2. Les Objectifs du COMESA
Le Traité instituant le COMESA précise les buts et objectifs du
marché commun, à savoir :
- La réalisation d'une croissance et d'un développement durables des
États membres en favorisant un développement plus équilibré et
plus harmonieux de leurs structures de production et de
commercialisation ;
- La promotion d'un développement conjoint dans tous les domaines
de l'activité économique et l'adoption conjointe de politiques et
programmes macroéconomique en vue de relever le niveau de vie
des populations et de favoriser des relations plus étroites entre les
États membres43 ;
43
Article 3 du Traité instituant le COMESA du 31 janvier 1992
50
46
Idem.
53
48
G, KABAMBA WA KABAMBA, Relations et Organisations internationales africaines, Notes de cours L1, RI,
UNIKIN, 2009-2010.
55
49
S, KAMISSOKO, Problématique de l'intégration régionale, Conférence-Débat du 25 mai 2006, Bamako
50
S, KAMISSOKO, op.cit., p.10
56
- Nigéria,
- Cap Vert,
- Côte d'Ivoire,
- Gambie,
- Ghana,
- Guinée,
- Guinée Bissau,
- Libéria, Sénégal,
- Sierra-Léone,
- Togo... mais encore dépasse la formule d'un regroupement d'Etats
lusophones (Cap vert et Guinée Bissau).
La CEDEAO constitue un grand marché avec ses 187.106
d'habitants répartis sur plus de 6.106 de Km² et de ressources
importantes au plan minier et énergétique51.
Le nouveau traité de la CEDEAO adopté le 24 juillet 1993 à
Cotonou élargit le domaine de l'Organisation à la politique, car elle peut
agir pour la prévention et le règlement des conflits concernant ses
membres. Rôle qu'elle a du reste joué en déployant une force
interafricaine de maintien de la paix (ECOMOG).
2.5.2. Les Objectifs de la CEDEAO
La création de la CEDEAO a été motivée par la promotion de
la coopération et l'intégration en vue de créer une union économique et
monétaire entre les pays de l'Afrique de l'Ouest. L'article 3 du traité
révisé de la CEDEAO énumère ses objectifs. Il s'agit notamment :
- de renforcer les relations entre États de l'Afrique de l'Ouest ;
- de résoudre pacifiquement les conflits en Afrique de l'Ouest ;
- de promouvoir la coopération et le développement dans tous les
domaines des activités économiques, particulièrement dans le
domaine industriel, et celui du transport et communication, de
l'énergie, de l'agriculture, des ressources minières naturelles, du
commerce, de la monnaie et finances, et enfin des affaires sociales
et culturelles, avec comme but fixé, l'élévation du niveau de vie
51
www.Cedeao.org
57
52
CEDEAO, Traité révisé du 24 juillet 1993
58
Biens de Matières
Biens
consom- Energie premières et TOTAL
d’équipement
mation semi-produits
16,000.00
14,000.00
12,000.00
10,000.00
8,000.00
6,000.00
4,000.00
2,000.00
0.00
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
7,000.00
6,000.00
5,000.00
4,000.00
3,000.00
2,000.00
1,000.00
0.00
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
53
Il s’agit des données issues de l’enquête annuelle de la balance des paiements et des
exportations non classifiées.
63
18,000.00
16,000.00
14,000.00
12,000.00
10,000.00
8,000.00
6,000.00
4,000.00
2,000.00
0.00
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
14,000.00
12,000.00
10,000.00
8,000.00
6,000.00
4,000.00
2,000.00
0.00
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
14,000.00
12,000.00
10,000.00
8,000.00
6,000.00
4,000.00
2,000.00
0.00
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
-2,000.00
-4,000.00
-6,000.00
5,000.00
4,000.00
3,000.00
2,000.00
1,000.00
0.00
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
-1,000.00
-2,000.00
-3,000.00
-4,000.00
-5,000.00
100.00
80.00
60.00
40.00
20.00
0.00
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
-20.00
-40.00
-60.00
-80.00
CONCLUSION PARTIELLE