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I

A mes chers parents Moïse MBODO NTEDIKA et Chantal


LUEMBA LUEMBA ma mère, pour tant d’efforts et des sacrifices consentis
pour mon éducation ;
A mes frères et sœurs, Eliezer NTEDIKA, Parfait MUANDA,
Ezechel LUEMBA, Herman BAKAKA, Agali NGOMA, Dorcas NTEDIKA,
Deborah NTEDIKA, Rachel NTEDIKA, Prefina NTEDIKA, Miphate
SANDUKU ainsi qu’à mes neveux, nièces et toute la famille.

Je dédie ce travail.

REMERCIEMENTS
Au terme d’un cycle de licence, tout étudiant a l’obligation de
rédiger un mémoire de le soutenir en vue de l’obtention du grade de licencié.
II

Avant d’y arriver, nous remercions le Professeur Anaclet


BAVANDA LUBOTA et le Chef de Travaux Dieu-Merci MAMPASI
BANZUZI respectivement Directeur et Rapporteur de ce mémoire, pour leurs
conseils, directives et orientations, malgré leurs multiples occupations.
Nous remercions également tout le corps professionnel de l’Institut
Supérieur de Commerce de Matadi, ISC/Matadi en sigle, pour l’encadrement
reçu.
Nous n’oublierons jamais de remercier, en particulier, Monsieur
Bienfait MPANZU Onken pour ses conseils.
Nous remercions tous les professeurs de la section douane et
commerce extérieur. Enfin, nous remercions respectivement Madame Miphate
SANDUKU, Monsieur JC MAVINGA MGT/Matadi, Madame Renedi TONDA,
Madame Priscille KATANGA et Madame Sarah VANGU.
Par la même occasion, nous remercions ceux qui nous ont
accompagnés dans cette lutte et qui sont témoins occulaires de nos sourires,
obstacles et souffrances académiques. Il s’agit entre autre de NIENDA
PHAMBU, Jivenal NZUZI, Glody DIMBI, Alfred LELO, Hugues NLANDU,
BANIVO MATONDO, Ravel NKAZI, John BAFIENINA, Fondation
KIMBANGU, Percy MBUANGI, Japhet NSONI, Raphaël KAMBU, Geremie
MUAKA, Dieu-Merci KIMBANGU.
A tous ceux qui de près ou de loin nous soutenu pour la réalisation
de cette œuvre, recevez l’expression de notre vive gratitude.

Eben Ezer NTEDIKA NTEDIKA


1

INTRODUCTION
1. DEFINITION, CHOIX ET INTERET DU SUJET
La République Démocratique du Congo est non seulement
située au centre de l’Afrique mais aussi, est dotée des potentialités
économiques notamment dans les secteurs de l’eau, de l’électricité, du
pétrole brut, de minerais, d’agriculture, du tourisme et de culture.
Néanmoins, l’Etat congolais est sous-développé, dans ce sens qu’il n’est
pas industrialisé et par conséquent, son commerce extérieur est plus
caractérisé par des importations, moins par des exportations.
Nous avons choisi ce sujet après avoir observé le caractère
extraverti de l’économie congolaise. Cette situation nous a préoccupé et
nous a poussé à choisir un sujet sur les potentialités économiques et la
place de l’Etat congolais dans le commerce extérieur au sein des
organisations économiques sous régionales et avec les pays développés.
Ce sujet a un double intérêt : un intérêt personnel et un
intérêt scientifique. Le premier est suscité par notre souci, en tant que
citoyen congolais de bien vouloir en connaitre davantage. Nous en
profitons, étant finaliste en douane et commerce extérieur de mener des
recherches à ce sujet dans le cadre d’un mémoire en vue de l’obtention
d’une licence. Le second est suscité par le fait qu’il y a un problème
lorsque nous comparons les importations aux exportations de l’Etat
congolais. Les premières sont largement supérieures aux deuxièmes
alors que le pays a des potentialités économiques considérables. Ce
souci nous a poussé à aborder ce sujet.
2. REVUE DE LA LITTERATURE
La quête d’originalité scientifique nous a obligé de mener une
recherche scientifique en consultant des études menées par des
chercheurs qui nous ont précédés. Ainsi avons-nous consulté les auteurs
ci-après :
1° MBOMBO KASANKIDI Timothée1 : Tout au long de ses
recherches sur « La problématique de l'intégration de l'Afrique face à la

1
T, MBOMBO KASANKIDI, La problématique de l'intégration de l'Afrique face à la multiplicité des organisations
sous- régionales africaines, Mémoire inédit, Université de Kinshasa, Kinshasa, 2011
2

multiplicité des organisations sous- régionales africaines », il a conclu


que les dirigeants africains doivent comprendre que le développement
du continent passe par une intégration bien harmonisée et bien
structurée à l'instar de la CEE, aujourd'hui l'Union Européenne. Ils
doivent s'engager à respecter des engagements pris et faire en sorte que
les objectifs des Organisations Sous-régionales africaines puissent à
défaut de converger, de poursuivre les mêmes objectifs et éviter à ce
qu'ils soient contradictoires. Voilà le grand handicap à l'intégration en
Afrique. L’auteur remarque que le frein à l’intégration économique
régionale africaine est justifié par l'existence de plusieurs Organisations
dans une même sous-région ayant des idéologies différentes. Ceci fait
que les Etats qui se retrouvent dans toutes ces Organisations à la fois en
pâtissent, ensuite les Etats membres de la sous-région, se retrouvent
membres dans presque toutes les Organisations existant dans leur sous-
région et ils finissent par se trouver dans l'embarras par des idéologies
de toutes ces Organisations dans lesquelles ils se retrouvent membres.
2° MBO KOMANGO Guy2 : Dans son étude intitulée, « La SADC
(Communauté de Développement de l'Afrique australe) et l'intégration
des économies. Enjeux et défis congolais ». L’auteur s'est préoccupé
d'étudier l’impact de la SADC dans l’intégration des économies en
s’intéressant à l’économie congolaise. Il voulait connaître les grands
enjeux et le défis congolais en intégrant la SADC. A l'issue de sa
recherche, l'auteur a constaté que le processus d'intégration économique
de la SADC présente des enjeux à la fois économiques, politiques et
socio-culturels pour la RDC. Toutefois, pour tirer profit de ce processus,
la RDC doit, au niveau interne, relever un bon nombre des défis, lesquels
relèvent d'ordre politique, économique et socio-culturel.
Notre étude se démarque de ceux sus-évoqués, par le fait
qu’elle cherche à étudier la place de l’Etat congolais, doté des
potentialités économiques dans le commerce extérieur, au sein des
organisations économiques sous régionales et avec les pays développés.

2
G, MBO KOMANGO., La Communauté de Développement de l'Afrique australe et l'intégration des économies.
Enjeux et défis congolais, Mémoire inédit, Université de Kinshasa, Kinshasa, 2009
3

3. PROBLEMATIQUE
Les échanges ont été depuis l'antiquité une nécessité
inévitable pour tout le monde. La mondialisation des échanges
commerciaux (Organisées par le GATT (General Agreement on Tarif and
Trade) impose qu'une économie aussi forte soit elle, ne puisse prétendre
avoir une politique économique fondée sur l'isolement commercial par
rapport au reste du monde3. L'ouverture s'impose pour tous les pays et
l'économie mondiale repose, à présent, sur un ensemble complexe
d'échange entre ses différents opérateurs.

En effet, les faits nous démontrent que l'économie mondiale


avec les effets de la mondialisation, tend à devenir, de plus en plus,
intégrée et interdépendante. Le monde est devenu un village planétaire
dit-on, et l'intégration se présente comme la seule alternative de survie
pour chaque Etat notamment à travers les échanges commerciaux. Tout
cela a comme finalité une interdépendance accrue des Etats, les uns
envers les autres, que ce soit en termes d'approvisionnement ou des
débouchés.
Au sein de cette économie globale, aucun pays ne peut
actuellement arrêter ses politiques économiques internes sans tenir
compte des tendances internationales4. Ce qui revient à dire que le
processus de développement de la République Démocratique du Congo
dépend d'un environnement international susceptible d'influencer
significativement le processus de croissance.
Cependant, les tendances actuelles du commerce
international démontrent que l'accélération de la croissance économique
internationale a entraîné une accélération du rythme de croissance des
échanges mondiaux des biens et services par rapport aux taux moyens
enregistrés il y a de cela deux décennies.
L'existence des zones monétaires et économiques favorise les
échanges entre les pays membres, mais aussi renforce la protection à
l'égard de l'extérieur. En d'autres termes, les pays s'ouvrent, de plus en
3
S.J, EVENEL, et alii., Economic Development and Multilateral Trade Cooperation, The world bank, 2005, p.315.
4
BAKAFWA KWASHIKONA., Economie du Tiers Monde, cours inédit, Faculté de sciences économiques et de
gestion, Université de Kinshasa, 2005.
4

plus, sur l'extérieur, mais érigent des barrières aux importations lorsque
leurs secteurs stratégiques se trouvent menacés par la concurrence
étrangère.
La République Démocratique étant un pays se trouvant au
cœur de l’Afrique, est membre de plusieurs organisations économiques
sous-régionales qui font preuve de leur attachement à un système
commercial multilatéral ouvert, la réalité est toute aussi contrastante car
ils recourent souvent à des mesures protectionnistes. Elle est un
partenaire privilégié pour les pays de la sous-région à cause des atouts
qu’elle présente tant sur le plan des ressources naturelles que sur le plan
des ressources humaines constituant à elle seule, un marché de grandes
envergures.
Néanmoins, la RDC ne profite guerre de cette position car la
balance commerciale est généralement déficitaire. En outre, la balance
des services enregistre des déficits importants que le surplus commercial
ne peut couvrir. D'où le déficit de la balance des transactions courantes.
Ce qui laisse prévoir que l’économie congolaise, étant essentiellement
tournée vers l’extérieur, constitue une vache à lait pour les pays de la
sous-région.
Toutefois, les échanges commerciaux se manifestent par une
balance commerciale qui est la différence, en termes de valeur
monétaire, entre des exportations et des importations de biens ou de
biens et services dans une économie sur une période donnée. On parle
aussi de solde commercial5.
La question principale à laquelle nous allons chercher à
répondre est la suivante : Quelles sont les caractéristiques des
potentialités économiques et de la place de l’Etat congolais dans le
commerce extérieur au sein des organisations économiques sous-
régionales et avec les pays développés ?
Quant aux questions spécifiques, elles sont les suivantes :
 Quelles sont les caractéristiques des importations et exportations
de la République Démocratique du Congo ?

5
Y, ERNARD., Dictionnaire économique et financière, Edition du seuil, Paris, 1975, p.51.
5

 Quelles sont les caractéristiques de l’évolution de la balance


commerciale de la République Démocratique du Congo ?
 Quelles en sont les perspectives de solution ?

4. Hypothèses
Selon Jean Marie KINKELA NSABI, « les hypothèses
constituent donc les soubassements, les fondations préliminaires de ce
qui est à démontrer ou à vérifier sur le terrain. Une hypothèse est en
quelque sorte une base avancée de ce que l'on cherche à prouver 6 ».
Considérant les questions posées à la problématique, nous
formulons les hypothèses suivantes :
 Les potentialités économiques de la RDC seraient l’eau douce,
l’électricité, le pétrole brut, les minerais et les terres arables.
 L’Etat congolais occuperait une première place dans les
importations et une seconde place dans les exportations au sein
des organisations économiques sous-régionales et avec les pays
développés.
 En Afrique, la RDC importerait plus de la SADC, puis du COMESA et
enfin de la CEEAC. Elle exporterait, par contre, plus des produits
miniers, puis agricoles et enfin des produits industriels et
énergétiques.
 La balance commerciale serait tantôt excédentaire tantôt
déficitaire.
 Les perspectives de solutions porteraient sur la diversification de
l’économie congolaise.

5. LES OBJECTIFS DE L’ETUDE


5.1. Objectif général
L’objectif principal de cette étude est de permettre aux
lecteurs de connaitre les potentialités économiques et la place des Etats
africains dans le commerce extérieur au sein des organisations
économiques sous-régionales et avec les pays développés.
5.2. Objectifs spécifiques
6
Jean Marie KINKELA NSABI, Méthode de recherche scientifique, cours inédit, ISC-Matadi, 2018-2019.
6

Les objectifs spécifiques de cette étude est de permettre aux


lecteurs de connaitre les potentialités économiques et la place de l’Etat
congolais au sein des organisations économiques sous-régionales et avec
les pays développés. Elle permettra aussi de connaitre la place des
organisations économiques sous-régionales dans les importations de la
RDC, et l’évolution de la balance commerciale de la RDC. Enfin, les
lecteurs connaitront les solutions pour mettre fin au déficit de la balance
commerciale.
6. La délimitation du sujet
Notre travail est délimité dans le temps et dans l’espace.
1. Dans le temps
Nos investigations s’étendent sur une période qui va de 2013
à 2020. Nous avons choisi cette période pour exploiter le plus possible,
des informations susceptibles d’éclairer les évidences autours du sujet
analysé.
2. Dans l’espace
Nous avons choisi de traiter ce thème en nous focalisant à la
République Démocratique du Congo.
7. Méthodologie utilisée
7.1. Des méthodes
Une méthode est une procédure logique d’une science, c’est-
à-dire l’ensemble des démarches particulières qu’elle met en œuvre pour
que le cheminement de ses démonstrations et de ses théorisations soit
clair, évident et irréfutable.
Il existe plusieurs méthodes de recherche pouvant conduire
le chercheur à un résultat voulu. Pour notre cas, nous portons notre
choix sur les méthodes déductive et inductive.

 La méthode déductive
7

La méthode déductive part des contributions des Etats


africains dans les organisations économiques sous-régionales africaines,
et pour aboutir à celles de l’Etat congolais.
 La méthode inductive
Elle consiste à partir des contributions de l’Etat congolais
dans les organisations économiques sous-régionales africaines et pour
aboutir à celles des Etats africains, envers l’Etat congolais.
7.2. Des techniques
Une technique est un moyen précis pour atteindre un
résultat partiel, à un niveau et à un moment précis de la recherche. C’est
ainsi que dans le cadre de ce travail, nous avons fait recours à la
technique documentaire et de l’entretien.
 La technique documentaire
Elle nous a permis d’analyser des documents, des rapports et
d’autres supports écrits y compris l’internet, en rapport avec notre
recherche.
 La technique d’entretien
Elle nous a permis de nous entretenir avec toutes les
personnes susceptibles de nous fournir les données nécessaires pour
l’élaboration du présent mémoire.
8. Division du travail
Notre mémoire comprend deux parties. La première est
intitulée les organisations internationales et les potentialités
économiques de l’Etat congolais. Elle comprend trois chapitres. Le
premier porte sur les organisations internationales. Le deuxième sur le
commerce extérieur. Le troisième enfin, sur l’économie congolaise.
La deuxième partie intitulée, la place de l’Etat congolais dans
le commerce extérieur au sein des organisations sous-régionales
africaines. Elle comprend deux chapitres. Le quatrième chapitre présente
les organisations sous-régionales africaines, et le cinquième porte sur la
place de l’Etat congolais dans le commerce extérieur.
8
9

PREMIERE PARTIE : LES ORGANISATIONS


INTERNATIONALES ET LES POTENTIALITES
ECONOMIQUES DE L’ETAT CONGOLAIS

INTRODUCTION
10

Nous allons, dans cette première partie, définir et développer


les organisations internationales, le commerce extérieur et les
potentialités de l’économie congolaise.
En ce qui concerne les organisations internationales, nous
allons les définir, présenter leur évolution historique, leur classification,
et leur création et participation.
Pour ce qui est du commerce extérieur, nous allons le définir,
donner leur solde et importance, développer sa politique économique et
le lien entre la politique économique et monétaire, et l’ajustement du
commerce extérieur, et les difficultés et conditions du commerce
extérieur.
Enfin, en ce qui concerne les potentialités de l’économie
congolaise, nous évoquons les secteurs d’électricité et d’eau, des
énergies fossiles, les terres arables et la forêt, le secteur minier et le
secteur du tourisme.

CHAPITRE 1. LES ORGANISATION INTERNATIONALES


11

Dans ce chapitre, nous avons un devoir de définir, de donner


l'évolution historique et la classification des organisations internationales.
Avant d'entrer dans le vif de ce chapitre, il nous incombe de
préciser que, dans le cadre de ce travail nous allons parler ou définir les
organisations sous-régionales, car celle-ci sont aussi des organisations
internationales, mais avec une sphère de compétence limitée dans la
région ou le continent7.
C'est la raison qui nous a poussés de baptiser ce chapitre des
Organisations Internationales au lieu des Organisations Sous-Régionales,
car adopter cette dernière c'est restreindre l'analyse.
Section 1. Définitions d’une organisation internationale
Selon ANGANDA, l'Organisation Internationale peut être
définie comme « une association d'Etats, constituée par un traité, dotée
d'une constitution et d'organes communs et possédant une personnalité
juridique distincte de celle des Etats membres8 ».
Pour le professeur LABANA, « une Organisation
Internationale est une structure de coopération internationale, une
association d'Etats souverains poursuivant des buts d'intérêts communs
au moyen d'organes autonomes9 ».
MARIE-CLAIRE SMOUTHS, quant à elle, définit l'organisation
internationale comme « un ensemble structuré des participants
appartenant à des pays différents coordonnant leur action en vue
d'atteindre les objectifs communs10 ».
Section 2. Evolution historique des Organisations
Internationales
On peut distinguer quatre grandes vagues de création des
Organisations Internationales Gouvernementales à savoir :

7
L, ANGANDA, Notions essentielles des organisations internationales et du Droits des Relations Internationales,
L1 RI, 2009-2010, p.29
8
Idem
9
J.B, LABANA LASAY'ABAR, Les Relations Internationales, Présentation panoramique et approches théoriques,
éd. SIRIUS, Kinshasa, 2006, p.34
10
M.C, SMOUTHS, Les organisations internationales, Armand Colin, Paris, 1995, p.12
12

- Au début du XIXe siècle selon J.B LABANA, « les premières


Organisations Internationales vont naître dans le domaine
purement technique des communications. Il s'agit des
Commissions Fluviales Internationales. Elles ont été créées pour
régler les problèmes posés par l'utilisation des fleuves
internationaux11 ».
À cet effet, l'acte final du Congrès de Vienne de 1815 posa le
principe de la gestion commune de ces fleuves par les Etats riverains et
décida de mettre en place une commission centrale pour la navigation du
Rhin.
- Entre 1919 et 1939, le choc du premier conflit mondial combiné
avec la révolution scientifique et technique du XXe siècle va
accélérer le développement de ce processus de solidarité.
La naissance de la Société des Nations (SDN) en 1919,
constitue un événement important dans les Relations Internationales.
Première Organisation universelle à caractère politique, la SDN incarna
entre 1919 et 1939, l'idéal de la paix par le droit et par la sécurité
collective.
La partie XIII du traité de Versailles institua la première
Organisation à vocation véritablement sociale : l'Organisation du Travail
au sein de laquelle la représentation est tripartite, comprenant les
délégués gouvernementaux, les représentants des travailleurs 12.
- Après 1945, le mouvement s'amplifie et on assiste à une
prolifération extraordinaire des Organisations Internationales tant
au niveau mondial que régional.
On dénombre actuellement plus de trois cents Organisations
Internationales, dont l'Organisation des Nations Unies qui est la plus
importante. L'ONU exerce une mission de service public international
dans le cadre de l'ensemble formant ce que l'on appelle le système des
Nations Unies composé de l'ONU et de ses Institutions Spécialisées.
Selon LABANA, « à partir de 1960, avec la décolonisation, les Etats du
Tiers-Monde vont créer leurs propres Organisations Internationales.
11
J.B, LABANA, LASAY'ABAR, op.cit., p.34
12
J.B, LABANA, LASAY'ABAR, op.cit., p.35
13

Les Organisations Internationales du Tiers-Monde sont nées


dans un contexte historique bien particulière et leur besoin de
coopération répond à des aspirations spécifiques, notamment faire
légitimer leur indépendance nationale et leur politique étrangère. Tel est
le cas du Mouvement des Pays Non-Alignés (MPNA), de l'Organisation de
l'Unité Africaine (OUA) aujourd'hui Union Africaine (UA), de la Ligue
Arabe et autres13 ».
Section 3. Classification des Organisations Internationales
Nous présentons, dans ce point, une typologie qui n'est pas
la seule et qui n'est pas forcement exhaustive. D'autres classifications
peuvent également être faites.
3.1. La classification d'après la composition
Elle conduit à distinguer deux types d'Organisations : celles
dites universelles et celles à vocation régionale ou internationale.
1) Les Organisations Internationales à vocation universelle.
Elles comprennent théoriquement, selon LABANA, « tous les Etats,
sans exception (grands ou petits, indépendant de leur système
politique ou économique,...), à condition qu'ils répondent à la
définition juridique donnée, c'est-à-dire, le respect des dispositions
de l'acte constitutif de l'Organisation. L'ONU et les Institutions
spécialisées qui lui sont rattachées constituent par excellence le
modèle des Organisations Universelles14 ».
2) Les Organisations Internationales à vocation régionale.
Elles regroupent, selon LABANA, « les Etats sur base des affinités
géopolitiques, économiques, politiques, militaires voire
ethnique ».
15

L'Union Africaine (UA), l'Organisation des Etats Américains


(OEA), le Système Economique Latino-Américain (SELA), l'Union
Européenne (UE), ... sont autant d'exemples des Organisations à
vocation régionale. Une Organisation qui regroupe un nombre d'Etats
appartenant à plusieurs zones géographiques différentes est une
13
J.B, LABANA, LASAY'ABAR, op.cit., p.35
14
Idem, p. 36
15
J.B, LABANA, LASAY'ABAR, op.cit., p.37
14

Organisation Internationale. Citons notamment l'Organisation du Traité


de l'Atlantique Nord (OTAN), l'Organisation pour la Coopération et le
Développement Economique (OCDE), l'Organisation des Pays
Producteurs et Exportateurs de Pétrole (OPEP), le Conseil
Intergouvernemental des Pays Exportateurs du Cuivre (CIPEC),...
3.2. La classification d'après les fonctions
Ici, nous pouvons présenter une double catégorisation :
Selon COMBACAU, « la différence dans l'étendue des
fonctions distingue les Organisations Internationales qui ont une
vocation ou une compétence générale qui les autorisent à s'occuper de
toutes les questions internationales des Organisations qui ont une
compétence spéciale. D'où l'opposition entre les Organisations Politiques
et les Organisations Techniques. Par exemple, le domaine d'action de
l'ONU est illimité (paix, sécurité internationale, décolonisation,
désarmement, questions économiques, coopération, droits de
l'homme, ...), tandis que celui de l'UNESCO est limité à l'éducation, la
science et la culture16 ».
Par contre, la différence dans la nature des fonctions permet
de séparer les Organisations de Coopération qui cherchent à coordonner
les activités des Etats membres (ONU, UA,...) des Organisations de
Gestion qui sont chargées d'accomplir une tâche spécifique ou de fournir
certains services matériels (les Commissions Fluviales, la FAO, l'OMS),
l'Agence Spatiale Européenne.
3.3. La classification d'après les pouvoirs
Ce critère donne une typologie qui présente :
- Les Organisations Internationales de type classique. Elles
ne possèdent pas de pouvoir de décision vis-à-vis des Etats
membres (sauf sur le plan international en matière administrative
et financière), mais un simple pouvoir de recommandation (Conseil
d'Europe, OCDE), et ;

16
J, COMBACAU et S, SUR, Droit international public, 9ème éd. Montchrestien, Lextenso, Paris, 2010, pp.709-710
15

- Les organisations supranationales. Elles disposent d'un


pouvoir de décision obligatoire à l'égard des Etats membres et
parfois à l'égard des personnes privées (physiques ou morales).
Dans le cas de l'Union Européenne, par exemple, le Conseil
des Ministres et la Commission de Bruxelles ont un pouvoir de
réglementation et de décision. Les actes qu'ils édictent sont exécutoires
de plein droits sur le territoire de la Communauté. Et le droit
communautaire prime toujours en cas de conflit sur les droits nationaux
des Etats membres.
Section 4. La création et la participation des Organisations
Internationales
4.1. La création des Organisations Internationales
Il s'agit de l'acte constitutif de l'Organisation qui, non
seulement, la crée, mais aussi définit ses compétences et ses moyens. Il
permet d'officialiser l'accord de volonté entre les Etats-membres et de
mettre en place une Constitution pour l'Organisation. Le traité lie les
Etats (Pacta sunt servanda), mais uniquement dans les limites et pour un
objet librement acceptés. Les Etats peuvent émettre des réserves au
Traité, compatibles avec ses buts (Convention de Vienne de 1969), sauf
refus de l'organe compétent de l'Organisation ou Interdiction dans le
Traité.
L'acte constitutif s'impose face aux Traités antérieurs conclus
par les Etats-membres, mais pour ce qui est des Traités conclus
postérieurement, il faut que l'acte constitutif prévoie une hiérarchie entre
les textes.
A titre d’exemple, l'article 103 de la Charte des Nations Unies
qui souligne que « la charte l'emporte sur tout autre accord17 ».
4.2. La participation des Organisations Internationales
4.2.1. Modalités de participation

17
J.R, DUPY, cité par L, ANGANDA., op.cit., p.25
16

En principe, seuls des Etats souverains peuvent être


membres d'une Organisation Internationale, aussi appelée
Intergouvernementale.
Généralement, les Etats sont membres pléniers, c'est-à-dire
qu'ils sont titulaires de tous les droits et devoirs liés à la qualité de
membre. Parfois, ils sont seulement associés, ils bénéficient alors des
mêmes droits que les membres, sauf pour ce qui est du droit de vote.
Enfin, les Etats, mais aussi d'autres Organisations (par
exemple des Mouvements de Libération Nationale à l'ONU, peuvent être
simplement observateurs, c'est-à-dire, avec simplement le droit d'assister
aux débats les concernant, ce qui est souvent un prélude à une future
admission18.
4.2.2. Qualité de membre d’une Organisation Internationale
« L'adhésion à une Organisation Internationale est un acte
volontaire de la part de l'Etat. L'acceptation de la candidature est un acte
volontaire de la part de l'Organisation19 ».
On peut différencier les membres originaires, qui sont ceux
ayant négociés l'acte constitutif et crée l'Organisation, et des membres
admis. Ces derniers souhaitent adhérer à l'Organisation après sa
création, et pour cela, ils sont soumis à une procédure d'admission.
C'est l'acte constitutif qui détermine les conditions et les
procédures d'admission. Les critères d'admission sont déterminés selon
une volonté d'assurer la solidarité entre les Etats membres et selon la
finalité de l'Organisation, avec cependant des points communs :
- il faut tout d'abord que l'Etat dépose sa candidature (chaque Etat
étant libre de participer ou non à une Organisation) ;
- Il faut un vote d'un ou plusieurs Organes de l'Organisation, suivant
des procédures de majorité variable, voire à l'unanimité.

18
I.R, DUPY, cité par L, ANGANDA., op.cit., p.25
19
Idem, pp. 25-26
17

Par exemple, selon l'article 4 de la charte de l'Organisation


des Nations Unies, « il faut un vote de l'Assemblée Générale sur
recommandation du Conseil de Sécurité20 ».
Les conditions à remplir pour l'Etat demandeur sont :
- Etre un Etat pacifique ;
- Accepter de remplir les obligations de la Charte, et ;
- Avoir la capacité et être disposé à le faire.
Selon ROCHE et POTOT, « Les nouveaux Etats ou membres
admis siègent en principe à égalité avec les autres membres, ils ont tous
les mêmes droits et obligations21 ».

20
Article 4 de la Charte des Nations
21
C, ROCHE et A, POTOT-NICOL, cité par ANGANDA, L., op.cit., p.26
18

CHAPITRE 2. LE COMMERCE EXTERIEUR


Dans ce chapitre, il sera question de définir le commerce
extérieur, de donner son importance, sa politique économique.
Section 1. Définition du commerce extérieur
Selon BETTONE et ses amis, « le commerce extérieur désigne
l'ensemble des échanges de biens et services entre un pays et le reste
du monde. Les échanges avec le reste du monde portent sur des
marchandises, mais aussi sur des services et des capitaux. Autrement
dit, le commerce extérieur est constitué des échanges des produits entre
un pays et les autres. Les produits qui entrent au pays sont les
importations et les produits qui sortent sont les exportations. On
comptabilise la valeur des entrées (les achats) et des sorties (les
ventes) ; ce qui indique la balance commerciale22 ».
Le commerce extérieur regroupe toutes les activités liées aux
importations et aux exportations d’un pays, et on peut y inclure les
différents stades des opérations d’impôt et export notamment, l’étude
pays, la prospection, les négociations, la vente, la logistique et le
transport. Selon KALONJI MPUNGA, « c'est un commerce qui comprend
toutes les opérations sur le marché mondial. Ce dernier est l'organe
regroupant les divers pays du monde engagés dans la production des
biens destinés aux marchés étrangers23 ». Le commerce international
comprend :
1. Le commerce de concentration : il consiste à rassembler les
petites productions locales ou régionales dans des comptoirs créés
à cette fin, en quantité convenable pour être manipulé sur le
marché mondial, et ;

22
A, BETTONE et alii, Dictionnaire de sciences économiques, 2ème édition, édition Dalloz, Paris, 2001, p.60.
23
Vincent de Paul Hiller KALONJI MPUNGA, Techniques des opérations commerciales et maritimes, cours
inédit, ISNP Muanda, 2020-2021.
19

2. Le commerce de distribution : il consiste à se procurer les


marchandises en très grande quantité sur le marché mondial et à
les emmagasiner pour les distribuer aux consommateurs sur le
plan mondial.
En définitif, le commerce extérieur comprend le commerce
d’importation, le commerce d’exportation et le commerce de transit.
1° L'importation
Le terme importation désigne en économie l'ensemble des
achats de marchandises à l'extérieur d'un pays, qu'il s'agisse des biens
destinés à la consommation (biens de consommation) ou de biens
destinés à servir à l'investissement (biens de capital)24.
2° L'exportation
Le terme exportation désigne, en économie, l'ensemble des
ventes de marchandises à l'extérieur d'un pays25.
L’exportation est la vente des produits à des clients d’un pays
étranger . 26

Section 2. Le solde et l’importance du commerce extérieur


Le solde du commerce extérieur est la différence des
exportations et des importations entre deux pays (ou deux zones) il peut
être relatif à un produit ou à l’ensemble des échanges de produits (biens
et services)27.
Quant à l’importance du commerce extérieur, elle est un fait
acquis. Non seulement l’histoire des fait économiques indique à quel
point le développent a été fondé sur le commerce international, mais
tout au long de l’histoire, les relations internationales ont pu être
déterminantes dans les rapports économiques, sociaux et humains des
Etats.
Le commerce international contribue au développent que s’il
contribue à la structuration de l’appareil de production et à la
24
http://economie.trader.finance.fr/importationetexportation consulté le 13 Mars 2022 à 15h04’.
25
Idem
26
D, MAMPASI BANZUZI, Marketing international, cours inédit, ISC-Matadi, 2020-2021
27
https://www.schoolmouv.fr consulté le 21 Mars 2021 à 07h15’
20

détermination des structures nationales de production ainsi qu’à la


détermination des transmissions premières des structures du commerce
par un modèle de consommation interne préétabli. Le commerce
international doit être organisé en fonction des techniques de choix pour
la structuration de l’appareil de production et du modèle de
consommation compatible avec la politique de développement.
Le commerce extérieur est l’un des secteurs vitaux dans
toute société économique que ça soit une société développée ou soit en
développement. Le commerce extérieur relie les pays les uns aux autres,
ainsi qu’aide à élargir la capacité de commercialisation en ouvrant de
nouveaux marchés aux produits d’Etat, et contribue également à
accroitre le bien être du pays en élargissant la base de sélection pour les
domaines de la consommation, de l’investissement et de l’allocation des
ressources productives en général.
En outre, l’importance de commerce extérieur est considérée
comme un indicateur essentiel de la capacité productive et compétitive
des pays sur le marché international, afin de lier cet indicateur au
potentiel productif disponible, et la capacité des Etats à exporter et leurs
niveaux de revenu, ainsi que l’importation, et la réflexion de tout cela est
sur le solde de l’état des commissions étrangères et ses effets sur la
balance du commerce extérieur.
Il existe également une relation étroite entre le commerce
extérieur et le développent économique. Le niveau élevé de revenu
national qui en résulte influe sur la taille et le modèle du commerce
international, ainsi que les changements dans les conditions du
commerce international affectent également la composition du revenu
national, et la tendance naturelle est d’élever le niveau de revenu
national et de développer le commerce extérieur en même temps. Le
développement économique vise à accroitre la production de biens, et si
cet objectif est atteint, la capacité de l’Etat à exporter à l’étranger sera
augmentée.
L'histoire économique de la Grande-Bretagne, de l'Allemagne
et du Japon, par exemple, indique clairement que la croissance et
21

l'augmentation du revenu national s'accompagnent d'une augmentation


du volume des échanges de ces pays.
L'impact du commerce international sur les économies des
pays en développement est plus que jamais évident, car les pays en
développement sont gouvernés par des conditions de retard économique
pour des raisons historiques.
Par conséquent, le revenu moyen par habitant des pays en
développement est faible, ce qui réduit le niveau de santé publique et
d'éducation, diminue la productivité et les investissements, entraînant
ainsi une baisse du niveau de revenu. Si ce cercle n'est pas brisé à un
moment donné dans son environnement, la situation du sous-
développement ne changera pas, et il n'y aura pas de véritable
développement.
Le commerce international peut, selon MIHALE et INADR,
jouer dans la pauvreté notamment en encourageant les exportations, ce
qui entraîne des gains sous forme de nouveaux capitaux étrangers qui
contribuent à accroître les investissements dans la construction d'usines
et la construction d'infrastructures, entraînant ainsi une formation de
capital accrue et la promotion du développement économique 28.
Le commerce international est important car il permet une
ouverture des économies au monde. Il s'avère être le banc d'essai à la
globalisation. Il permet des gains de devises et une économie d'échelle.
La fiabilité des entreprises face à la concurrence étrangères est source
d'élargissement des marchés locaux Mais avant cela, il faut une certaine
compétitivité des marchés internes avant leur ouverture.
Section 4. Politique économique du commerce extérieur
Il est généralement fait allusion au libre-échange et au
protectionnisme.
4.1. Le libre échange
Le libre échange est une politique économique qui consiste à
une libre circulation des marchandises entre les pays. Cette politique

28
A, MIHALE et S, INADR, Commerce international, Ed. Dunod, Paris, 2013, p.270.
22

consiste à un laisser faire des marchés tant de biens et services, de


change, de facteurs de production, etc.
Elle favorise la concurrence entre les entreprises des pays.
De ce fait, elle a comme avantage de combler l'écart éventuel entre
l'offre et la demande, ainsi que la tension inflationniste. Ainsi, elle
permet encore aux consommateurs d'acquérir les biens à des prix moins
élevés, et aux entreprises d'éviter de gaspiller des ressources, de se
maintenir face à la concurrence et d’orienter leurs ressources vers les
branches les plus performantes.
Les conditions du libre-échange sont :
a) Rendement croissant et compétition des marchés
L'offre sur le marché dépend de la production et la demande
sur le marché. Selon CHAMBERLAIN, « l'élasticité de la demande pour
une entreprise en concurrence monopolistique doit être égale à
l'élasticité de substitution des variétés 29 ». Avec l'absence de rendement
croissant, une nouvelle demande ne sera pas satisfaite. Cela entraînera
une préférence aux biens substituables.
b) Préférence des consommateurs et leur pouvoir d'achat
L'utilité du consommateur dépend de la consommation qui, à
son tour, dépend de la disponibilité des biens sur le marché, de la
préférence et du pouvoir d'achat du consommateur. Ces biens
proviennent soit, de la production domestique à peine d'être substituées
par les importations et vice versa, à cause de la limite du budget du
consommateur tous en fonction de leur prix.
La décision de consommation, de tel ou tel outre bien,
dépendra non seulement de son prix, mais aussi du niveau de
satisfaction procuré face au pouvoir d'achat du consommateur.
c) Equilibre budgétaire de l'Etat
La provision en biens et services publics est faite pour fournir
une certaine utilité aux consommateurs. Ces biens sont acquis soit par la

29
CHAMBERLAIN, cité A., MIHALE et S., INADR, Op.cit., p.275
23

production domestique (GDt), ou soit par importation (GMt) et leurs


acquisitions dépendent du budget de l'Etat, selon la formule suivante :
Gt=f (GDt 4'd GM 1-ád).
Ce budget est une perception d'impôts et taxes que l'Etat a
acquis pour financer ses activités de fonctionnement.
En cas de libre échange, c'est le prix qui règle les marchés
car chaque pays s'approvisionne là où les prix sont compétitifs.
4.2. Le protectionnisme
Le protectionnisme est une politique économique qui consiste
à protéger les marchés par les barrières tarifaires ou non tarifaires. Les
raisons de ceci sont les suivantes :
1) La protection des secteurs de production menacée par les
importations de biens finaux étrangers afin de sauvegarder
l'emploi, et ;
2) La concurrence déloyale.
Les principaux moyens utilisés par le protectionnisme sont :
1) Les droits de douane : Ce sont des impôts applicables aux
marchandises à leurs entrées et à leurs sorties du pays. Ils
comprennent les droits d'entrées, les droits de sorties et les droits
de transit. Leur ensemble forme les tarifs douaniers.
2) Les prohibitions : Ce sont des interdictions qui frappent certaines
importations ou exportations.
3) Les contingentements : Ce sont des interdictions limitant les
quantités des importations ou exportations.
4) Les subsides : Ce sont des aides financières que l'Etat accorde à
ses exportateurs pour leur permettre de faire face à la concurrence
internationale afin de vendre aux bas prix. Il en de même pour les
producteurs.
24

5) Les restrictions de payement : Elles regroupent toutes les mesures


destinées à limiter les moyens de paiement à la disposition des
importateurs nationaux.
6) Le contrôle des change : Il est un moyen exercé par l'autorité
monétaire du pays pour éviter la variation du cours de la monnaie
nationale en vue de lutter contre la spéculation, protection des
réserves de change et d'influencer les investissements étrangères
dans le pays.
Section 5. Politique économique et ajustement du commerce
extérieur
Dans le cadre du commerce international, les politiques
économiques ont pour objet d'influencer les quantités des biens et
services exportés ou importés. Elles revêtent le plus souvent la forme de
protection des entreprises nationales contre la concurrence étrangère,
soit en imposant une taxe sur les importations en provenance de
l'étranger (tarif douanière) ou en limitant la quantité des biens qui
peuvent être importé (contingentement).
Cette politique selon MISHIKIN, « ne modifie pas ni le niveau
de l'épargne ni de l'investissement. Car le déficit commercial traduit un
excèdent d'importation sur les exportations, on devrait s'attendre à ce
que la réduction des importations permette de réduire le déficit de la
balance commerciale. Cependant, la tendance nous montre que les
politiques du protectionnisme entraînent une appréciation du taux de
change réel30 ». Nous allons tour à tour, évoquer la politique de change
et la politique monétaire, et l’ajustement du commerce Extérieur.
5.1. Politique de change et ajustement du commerce extérieur
Selon MABI MULUMBA, « la politique de change est une des
politiques économiques utilisées pour agir aux équilibres tant internes
qu'externes. Elle intervient pour modifier ou défendre la parité. Elle
utilise les techniques de dévaluation et de dépréciation monétaire. La
dévaluation de la monnaie se fait en cas des parités fixes pour corriger la

30
Frederic MISHKIN et al., Monnaie, banque et marché financier, 9ème Nouveaux horizons, Paris, 2010, p. 697.
25

défaillance du marché tandis que la dépréciation se fait en cas de parités


flexibles par le jeu d'offre et demande31 ».
Ces techniques connaissent des effets directs sur le
commerce extérieur. Le premier est qu'ils influencent les quantités
importées et exportées, car une fois la monnaie est dévaluée ou
dépréciée, les importations deviennent chères et les exportations moins
chères. Si l'économie est dans l'état des rendements croissants avec
possibilité de substitution, elle va en profiter pour équilibrer sa balance
courante. Ces techniques permettent aussi l'entrée des capitaux qui
soutiennent les investissements intérieurs à cause du faible coût des
facteurs productifs.
5.2. Politique monétaire et ajustement du commerce extérieur
Selon MABI MULUMBA, « la politique monétaire est une des
politiques économiques utilisées par les autorités monétaires afin de
défendre la monnaie nationale contre les effets destructeurs de
l'économie. Elle s'occupe spécialement des valeurs nominales des taux
d'intérêt. Elle a un caractère plus financier que monétaire. Elle est
utilisée pour faire face à l'inflation et à la stabilisation des marchés de
change, et elle révèle l'intervention étatique dans l'activité économique.
Cette politique a des effets néfastes si le pays exporte les biens à forte
élasticité de prix, capables d'être substitués32 ».
Section 6. Difficultés et conditions du commerce extérieur
Les entreprises exportatrices et importatrices sont
confrontées à des difficultés sur les marchés étrangers qu'elles ne
rencontrent pas sur les marchés nationaux. La vente à l'étranger est
confrontée par des mesures tarifaires et non tarifaires limitant l'entrée de
certains produits, malgré les diverses mesures de libéralisation du
commerce mondial. Le moyen le plus couramment utilisé est le
protectionnisme qui, dans son sens étroit, consiste à protéger la
production nationale contre la concurrence étrangère.

31
MABI MULUMBA, Politique monétaire, cours inédit, ISC-Kinshasa, 2008.
32
MABI MULUMBA, Op.cit.
26

Dans son sens le plus large, le protectionnisme peut être


défini de manière à couvrir toutes les conceptions qui visent à faire
contrôler l'ensemble des échanges avec l'extérieur.
A côté de ces mesures des autorités politiques, il y a lieu de
souligner les problèmes relatifs à la préférence des consommateurs, au
système de distribution, à la promotion des ventes, aux conditions des
ventes, à la concurrence, aux coûts de transport et enclavement, de
l'insuffisance de la production, et faible capacité de production, du
marketing des produits exportés, absence des recherches nécessaires
pour l'augmentation de la qualité, la compétitivité des produits, les
subventions de certains pays sur leur producteurs, la gamme restreint
des produits à exporter, etc.
27

CHAPITRE 3. LES POTENTIALITES DE L’ECONOMIE CONGOLAISE


Dans ce chapitre, nous vous présentons quelques atouts dans
les différents secteurs parcourus dont dispose la République
Démocratique du Congo, susceptibles de permettre l’amélioration de sa
balance commerciale. Ainsi allons-nous évoquer les secteurs d’électricité
de l’eau, des énergies fossiles, agricole, minier et du tourisme.
Section 1. Secteurs d’électricité et d’eau
1.1. Le potentiel hydraulique de la RDC
Le pays possède 1/3 du potentiel hydraulique de toute
l'Afrique et 6% au niveau mondial. Son potentiel est estimé entre 100
000 MW soit une production annuelle estimée à 774 TWh. Aujourd'hui,
ce potentiel n'est exploité qu’à 3%. Les grands projets sont Inga 3 (3500
MW) et Grand Inga (3900 MW). Le fleuve Congo a un débit moyen de 41
000 mètres cube/seconde, et a connu un maximum de 80 000 mètres.
La puissance installée en RDC, est de 2400MW, mais seul
1281MW sont opérationnels. Par exemples, les barrages Inga 1 et Inga 2
sur le fleuve Congo (construit respectivement en 1972 et 1982) devait
fournir 1770 MW (351 pour Inga 1 et 1424 pour Inga 2) d'énergie. Mais
du fait de problèmes de maintenance, ils ne fournissent, dans les faits,
que 1000 MW de puissance. Selon la SNEL, la capacité installée n'est
utilisée qu'à 30%33.
33
https//fr. Wikipédia - org/wiki % C3 % 89 énergie _ en _ r % 3 % publique d % C 3 % 9 mocratique _ du _
Congo _ cite _ note 1à10
28

1.2. Les ressources en eau


La RDC est le pays d’Afrique le plus riche en eau. Il
représente environ 52 % des réserves d'eau de surface de l'Afrique, et
23 % des ressources en eau renouvelables intérieures de l'Afrique. Les
ressources internes, en eau douce, renouvelables par habitant, ont été
estimées à 19 967 m3/personne/an en 2008, quand la moyenne
mondiale de consommation d’eau est 1 240 m3/individu/an1. Cette valeur
est nettement supérieure à la limite de suffisance en eau reconnue
internationalement de 1 700 m3/personne/an.
La RDC a des précipitations annuelles moyennes d'environ
1 646 mm/an, variant dans l'espace et dans le temps (800-
1 800 mm/an). De plus, la RDC possède une autonomie d'eau
considérable puisque 70 % de ses ressources en eau renouvelables sont
générées en interne par les précipitations. L'abondance des ressources
en eau en RDC est liée à la vaste couverture forestière qui s'étend sur
155,5 millions d'hectares.
Les ressources en eaux de surface de la RDC sont dominées
par le fleuve Congo et ses affluents. Avec un débit moyen d'environ
41 000 m3/s, le fleuve Congo a le deuxième plus grand débit au monde.
Le bassin du fleuve Congo représente 98 % de la superficie d’eau du
pays, ce qui fait de lui l'un des plus vastes réseaux fluviaux au monde.
La qualité des eaux de surface est généralement très bonne, à
l'exception des points chauds de pollution localisés dans les centres
urbains et à proximité des exploitations minières. La qualité élevée de
l'eau résulte principalement de la forte capacité de dilution du réseau
hydrographique, de la faible densité de population et de la prédominance
des activités humaines appartenant au type de subsistance, avec un
impact minime sur l'environnement.
Les rivières et les lacs représentent environ 3,5 % de la
superficie de la RDC.
On estime que les eaux souterraines représentent environ
47 % des ressources en eau renouvelables internes de la RDC. Les
sources situées dans les forêts denses constituent la principale source
d'approvisionnement en eau pour la majorité de la population.
29

Cependant, les informations sur l'étendue et la qualité des ressources en


eaux souterraines et des sources en RDC sont rares34.
Section 2. Secteur des énergies fossiles
2.1. Le pétrole et le gaz
La RDC dispose plusieurs blocs pétroliers estimés, selon le
Ministre Didier BIDIMBU, à des ressources pétrolières estimées à 22
milliards de pétrole et 66 milliards de gaz méthane dans le Lac Kivu
capable de placer le pays parmi les grands producteurs de pétrole et de
gaz dans le monde. La province du Kongo Central fait parti du bassin
côtier dans la zone ouest. Il s’agit du bloc Yema situé dans le territoire
de Moanda, du bloc Nganzi qui s’étend dans les territoires de Lukula et
de Tshela, et le bloc Matamba-Makanzi situé dans le territoire de
Moanda.
2.2. Les minerais d’uranium
On trouve les minerais d'uranium dans les mines de Katanga.
Le gisement d'uranium avait été repéré en 1915 par l'Union Minière du
Haut Katanga. L'exploitation commença en 1921. Cet uranium a servi à
la fabrication des bombes nucléaires utilisées pendant la seconde guerre
mondiale. Il a été aussi à la base de la fabrication de la bombe qui a
détruit la ville de Nagasaki et Yroshima au japon. Aujourd'hui, cet
uranium est exploité clandestinement.
Section 3. Les terres arables et la forêt
3.1. Les terres arables
La superficie totale du pays s'élève à 2 344 860 km2. En
2002, les terres arables (cultures temporaires, prairies, jachère
temporaire) représentaient 6,7 millions d'hectares et les cultures
permanentes 1,1 million d'hectares, soit une35 superficie cultivée totale
égale à 7,8 millions d'hectares (3 % seulement de la superficie totale du
pays). Toutefois, certains auteurs estiment que la superficie potentielle
de terres cultivables, en RDC, entre 80 et 120 millions d'hectares, dont
34
https//fr. Wikipédia - org/wiki/ utilisation _ de _l’eau _ en _ r % /c3 % / à 9 publique d % 3 % 9 mocratique _
du _ Congo _ cite _ note 1 à 7
35
https//fr. Wikipédia - org/wiki % C3 % 89 énergie _ en _ r % 3 % publique d % C 3 % 9 mocratique _ du _
Congo _ cite _ note 17à33
30

10 % seulement seraient exploités. Ces terres sous-exploitées attirent la


convoitise de pays étrangers.
3.2. La forêt
La forêt couvre 1 280 043 km2, soit 55 % environ du
territoire. Cependant, la pratique de l’agriculture itinérante sur brûlis,
très fréquente en agriculture traditionnelle, ferait perdre chaque année
au pays environ 500 000 ha de forêts36.

3.3. Les Cultures


Les terres consacrées aux cultures annuelles ou pérennes ne
représentent que 3,5 % de la superficie totale du pays. L'agriculture
comprend deux secteurs de base : les activités de subsistance, qui
emploient la grande majorité de la main-d'œuvre, et les activités
commerciales, orientées vers l'exportation et conduites dans des
plantations.
3.4. L’Agriculture de subsistance
L'agriculture de subsistance concerne quatre millions de
familles réparties sur des parcelles d'une superficie moyenne de 1,6
hectare, généralement un peu plus grande dans les zones de savane que
dans la forêt tropicale
L'agriculture de subsistance produit principalement du
manioc, du maïs, des tubercules et du sorgho. En 2004, la production
vivrière se composait de 14 950 000 tonnes de manioc, 1 787 000
tonnes de canne à sucre, 1 155 000 tonnes de maïs, 1 120 000 tonnes,
d'arachides, 364 000 tonnes de haricots et 315 000 tonnes de riz. En
2004, les bananes plantains ont totalisé 1 199 000 tonnes, les patates
douces, 224 500 tonnes, les bananes fruit, 313 000 tonnes, les ignames,
84 000 tonnes et les ananas, 193 000 tonnes7.

36
Xavier NDONA MAKUSA, Volontaire : Forêt, source de vie en République Démocratique du Congo (R.D.C),
Mémoire, [archive], sur www.fao.org, 2003
31

La production alimentaire nationale est insuffisante pour


répondre aux besoins du pays et de nombreux produits alimentaires de
base doivent être importés.
3.5. L’Agriculture de rente
L'agriculture commerciale a été gravement perturbée par les
troubles civils qui ont submergé le pays entre 1960 et 1967, et la
production a, de nouveau, chuté après la nationalisation de nombreuses
petites plantations sous contrôle étranger en 1973-1974. Au milieu des
années 1990, la production des principales cultures d’exportation de la
RDC (café, caoutchouc, huile de palme, cacao, thé) est, pour l'essentiel,
retournée dans le secteur privé. Les agriculteurs commerciaux sont au
nombre de 300 000 environ, avec des exploitations de 12 à 250
hectares. Voyons à titre illustratif le café et le caoutchouc.
a) Le Café
Le café est le troisième produit d'exportation de la RDC
(après le cuivre et le pétrole brut) et le premier produit agricole exporté.
Selon les estimations, 33 000 tonnes ont été produites en 2004 (contre
97 000 tonnes en moyenne entre 1989 et 1991) ; 80 % de la production
proviennent des anciennes provinces Orientale, de l'Équateur et du Kivu.
Le café Robusta représente 10 à 15 % de la production actuelle. Les
exportations de café sont principalement destinées à l'Italie, la France, la
Belgique et la Suisse. L'effondrement de l'accord international sur le café
en 1989 a rapidement conduit à un doublement des exportations de
l'ancien Zaïre, après quoi l'excédent entrant sur le marché mondial a
entraîné une baisse rapide des prix.
b) Le Caoutchouc
Le caoutchouc est la quatrième culture de rente pour
l'exportation. Les cultures de plantation se remettent lentement des
effets de la nationalisation. Certaines plantations sont actuellement
replantées pour la première fois depuis plus de 20 ans. 37
Par ailleurs culture industrielles dites de rente sont l’ensemble
des produits agricoles cultivés dans des grandes plantations. Tous ces
37
https/www.fao.org. /nr/water/aquastat/ countries - régions / cod /cod-cp_fra. pdf
32

produits former ce que l’on a appelé les denrées coloniales c’est-à-dire


celle que pour des raisons climatiques l’Europe ne pouvait pas produire.
En ce jour l’environnement commercial le plus propice pour
développer l’agriculture en RDC, c’est la mise sur pied des coopératives
des producteurs spécialisés par culture. Formation technique,
l’intensification agricole.
Section 4. Secteur minier
La RDC est « un scandale géologique » tant ses ressources
minières sont importantes et diverses (Cuivre, cobalt, coltan, or,
diamants). Premier producteur mondial de cobalt, une matière première
stratégique pour l’industrie automobile, la RDC est également un
important acteur pour le cuivre (1° producteur africain) et l’or.
Le Code minier de 2002, inspiré par la Banque mondiale, est
conçu pour attirer les investissements étrangers. Il a favorisé la montée
en puissance du secteur minier. Ces 10 dernières années, l’industrie
minière de RD Congo a été l’une des plus dynamiques en Afrique sub-
saharienne. En dépit d’un environnement opérationnel difficile (difficultés
d’approvisionnement en eau et en électricité et infrastructure
d’évacuation des minerais peu performantes), la ressource minérale
abondante a expliqué, pour une large partie, les bonnes performances
d’un secteur contribuant à plus de 80% des recettes d’exportations du
pays.
L’inversion du cycle des matières premières et le rebond des
cours mondiaux qui s’en est suivi en 2017 (cuivre : +60% à 7100 $/t,
cobalt : +125,98 % 71000 $/t et de l’or +20% à 1300 $ l’once), a
favorisé une croissance des volumes des productions (+9,3 % pour le
cuivre, +18% pour le cobalt, +13,3 % pour les diamants et +5,7 % pour
l’or). Seule la production pétrolière reste orientée à la baisse (-4,8 %).
Durant le premier trimestre 2018, le cours du cuivre, qui reste élevé,
s’est légèrement tassé (-3% soit 6990 $/T). Sur cette même période, les
cours du cobalt, matière première stratégique pour l’industrie des
batteries automobiles électriques, continuait à fortement progresser
(+39%, passant de 71000 $/T à 97000 $/T). La demande mondiale pour
ce minerai, pour lequel la RDC est le principal producteur mondial (60%
33

de l’offre mondiale), est très forte et résolument orientée à la hausse sur


le long terme, compte tenu des besoins de l’industrie automobile dont la
demande pourrait passer de 90 000T/an à 122 000T/an à l’horizon
202538.
Section 5. Secteur du tourisme
Le Tourisme, jadis considéré comme un voyage d’agrément,
est devenu de par le monde, une industrie. Il crée beaucoup d’emplois
(directs et indirects) aux personnes de toutes catégories, jeunes et
vieux, homme et femmes, valides et invalides dans le milieu urbain et
même le plus reculé et, génère beaucoup de recettes pour des pays qui
l’organisent. En République Démocratique du Congo, le Tourisme a
encore du mal à décoller et à devenir une industrie, alors que le pays
regorge d’innombrable attraits et potentiels touristiques susceptibles de
drainer des millions des visiteurs et générer des recettes dont le pays a
besoin pour son développement.
La RDC regorge, non seulement des sites splendides (1.156
sites), un fleuve majestueux parsemé de nombreux affluents, avec les
escarpements et les nombreuses chutes d’eau, une façade atlantique (+
40 km), des lacs, mais aussi un potentiel touristique important et
diversifié en raison de sa biodiversité, de la prédominance des reliefs
(volcans), de sa variété climatique et de sa diversité ethnique et
culturelle importante (+ 400).
Ce pays compte 480 espèces des mammifères, 1139 espèces
d’oiseaux, 13.000 espèces de poissons, 350 espèces de reptiles, 220
espèces de batraciens, et plus de 11007 angiospermes qui lui permet
d’occuper le 5ème rang, de la méga-biodiversité dans le monde.
Étant couvert de 70 % de forêts, la RDC offre des aires
protégées et réserves de faune et de chasse qui renferment une
diversité d’écosystèmes, notamment des antilopes, des gorilles, des
troupeaux d’éléphants, des lions, des léopards, des hippopotames, des
rhinocéros blancs, des okapis qui en font une de plus riches du monde.
En plus de l’Écotourisme, rendu possible par la diversité des écosystèmes
38
https//espace.dgtresor.gouv.fr/service/fils/commun/commun/internet dg trésor/article/ 2020/ le secteur
minier en rd Congo rev 2.dox
34

et de son patrimoine culturel abondant, plusieurs autres formes de


tourisme pourraient être développées, parmi lesquelles le tourisme
culturel, riche de plus de 400 groupes ethniques (aux coutumes
diversifiées) et du patrimoine historique, l’agrotourisme, le tourisme de
cure (santé et des plantes médicinales), le tourisme de Safari photo et
de chasse (cynégétique) dans les différentes réserves de chasse, le
tourisme sportif et le tourisme d’affaire et de congrès.
L’ambition du Gouvernement est de faire du secteur du
Tourisme de la RDC, la troisième destination en Afrique sub-saharienne
d’ici 2030, une véritable industrie pour la diversification de l’économie en
vue de contribuer à l’émergence de la Nation. Plus spécialement en
s’appuyant sur le développement de l’écotourisme et de la
transformation numérique.
A cet effet, selon la Loi n° 18 / 018 du 09 juillet 2018 portant
principes fondamentaux relatifs au tourisme, un Plan National
Stratégique du Développement (PNSD) et un Plan Directeur Intégré pour
le Développement du tourisme, donnent des orientations stratégiques
pour le développement du secteur, à savoir, l’amélioration du cadre
institutionnel, de la gouvernance et normalisation du secteur, l’innovation
et la transformation numérique, la promotion de l’entreprenariat dans le
secteur, le renforcement de l’attrait de l’offre et la compétitivité sur le
marché, le développement de l’écotourisme et la promotion de triptyque
« Environnement – Énergie – Développement »39.
Voilà de manière très brève, nous avons essayé d’énumérer
quelques secteurs clé qui pourraient aider la RDC à se sentir à l’aise dans
la Zone de libre-échange continentale africaine. Bien que tous ces atouts
sont presque bruts, beaucoup reste encore à faire dans notre pays pour
être au même diapason que les autres pays africains qui ont aussi
adhéré dans cette grande organisation continentale.
Nous pensons avoir présenté la première partie de ce travail.
Nous allons aborder la deuxième.

39
Présentation EDIC secteur tourisme Atelier de restitution
35

CONCLUSION PARTIELLE
Dans cette première partie, nous avons présenté et
développé les organisations internationales, le commerce extérieur et les
potentialités de l’économie congolaise.
En ce qui concerne les organisations internationales, nous les
avons défini, présenté leur évolution historique, leur classification, et leur
création et participation.
Quant au commerce extérieur, nous l’avons défini, donné sa
solde et importance, développé sa politique économique et le lien entre
la politique économique et monétaire, et l’ajustement du commerce
extérieur, et les difficultés et conditions du commerce extérieur.
Enfin, en ce qui concerne les potentialités de l’économie
congolaise, nous avons décrit les secteurs d’électricité et d’eau, des
énergies fossiles, les terres arables et la forêt, les secteurs minier et du
tourisme.
36

DEUXIEME PARTIE : LA PLACE DE L’ETAT


CONGOLAIS DANS LE COMMERCE EXTERIEUR AU
SEIN DES ORGANISATIONS SOUS REGIONALES
AFRICAINES
37

INTRODUCTION
Dans cette deuxième partie, nous allons présenter les
organisations sous-régionales africaines et le commerce extérieur de
l’Etat congolais dans les organisations économiques sous-régionales et
avec les pays développés.
En ce qui concerne la présentation des organisations sous-
régionales africaines, nous présentons successivement l’Union Africaine,
les organisations sous-régionales africaines.
Pour ce qui est du commerce extérieur de l’Etat congolais
dans les organisations économiques sous-régionales et avec les pays
développés, nous analysons les importations et les exportations de la
République Démocratique du Congo et la place de l’Etat congolais dans
les organisations économiques sous-régionales.
38

CHAPITRE 4 : PRESENTATION DES ORGANISATIONS SOUS


REGIONALES AFRICAINES
Les États-nations nés des cendres des Empires coloniaux se
sont retrouvés dans un contexte international dominé par de grands
ensembles territoriaux tels les États Unis d'Amérique (USA) et l'Union des
Républiques Socialistes Soviétiques (URSS).
Dans un tel contexte, où développement rime avec
regroupements, l'Afrique indépendante ne pouvait demeurer en reste, ce
qui explique les rêves d'unités et d'intégration qui l'habitent et la création
subséquente de nombreuses Organisations à l'échelle Continentale,
Régionale ou sous régionale.
En effet, l'objectif prioritaire de tous ces États-nations au
sortir du régime colonial était l'amélioration du bien-être de leurs
populations à travers un développement économique et social rapide.
Pour la réalisation de cet objectif, les nouveaux Gouvernements se
lancèrent dans des politiques économiques et sociales caractérisées par
des plans et programmes de toutes natures. Très vite, ils déchantèrent
face aux résultats obtenus, décevant pour la plus part et inquiétant dans
certains cas.
Prenant conscience de cette situation, les nouveaux États
Africains, d'une manière générale, arrivèrent à la conclusion que la
39

constitution des grands ensembles régionaux était l'une des voies les
plus sûres et les plus rapides pour atteindre les objectifs de
développement qu'ils se sont fixés.
C'est ainsi qu'ils s'engagèrent dans la voie de regroupement
comme la coopération régionale et l'intégration économique et monétaire
qui ont conduit à la naissance des différentes Organisations sous
régionales africaines.
L'Afrique était divisée en cinq Sous-Régions qui développent
chacune, en son sein, nous illustrons celles-ci comme suit :

1. L'Afrique Centrale
Avec :
 La CEMAC : La Communauté Économique et Monétaire de l'Afrique
centrale ;
 La CEEAC : La Communauté Économique des États de l'Afrique
centrale ;
 La CEPGL : La Communauté Économique des Pays des Grands
Lacs.

2. L'Afrique de l'Est
Avec :
 La CEA : La Communauté Economique de l'Afrique de l'Est ;
 Le COMESA : Le Marché Commun des Etats de l'Afrique Australe ;
 La COI : La Commission de l'Océan Indien.

3. L'Afrique du Nord
Avec :
 L'UMA : L'Union du Maghreb Arabe

4. L'Afrique Australe
40

Avec :
 L'UDAA : L'Union Douanière de l'Afrique Australe ;
 La SADC : La Communauté pour le Développement de l'Afrique
Australe ;
 La ZEP : La zone d'Echanges Préférentiels.

5. L'Afrique de l'Ouest
Avec :
 La CEDEAO : La Communauté Economique des Etats de l'Afrique
de l'Ouest ;
 L'UEMOA : L'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine ;
 L'UFM : L'Union du Fleuve Mano ;
 La CEAO : La Communauté des Etats de l'Afrique Occidentale.
Nous allons présenter, dans la section suivante, cinq
Organisations Sous-Régionales, dont une par Sous-Région. Il s'agit de :
la CEEAC pour l'Afrique Centrale, du COMESA pour l'Afrique de l'Est, de
l'UMA pour l'Afrique du Nord, de la SADC pour l'Afrique Australe et de la
CEDEAO pour l'Afrique de l'Ouest.
Avant de présenter ces organisations sous-régionales, nous
allons présenter l’Union Africaine qui est l’organisation régionale
réunissant tous les pays africains.
Section 1. Présentation de l’Union Africaine
L’Union africaine (UA) est une organisation continentale à
laquelle ont adhéré les 55 États-membres qui composent les pays du
continent africain. Elle a été officiellement fondée en 2002 pour prendre
le relais de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA, 1963-1999). Nous
allons, tour à tour présenter son historique, sa création et ses activités.
1.1. Historique de l’Union Africaine
En mai 1963, 32 Chefs des États africains qui avaient accédé
à l’indépendance s’étaient rencontré à Addis Abeba, en Éthiopie à l’effet
de signer la Charte portant création de la première institution
41

continentale africaine formée au lendemain des indépendances,


l’Organisation de l’Unité africaine (OUA).
L’OUA était la manifestation de la vision panafricaine d’une
Afrique unie, libre et en pleine possession de sa propre destinée et cela a
été consacré solennellement dans la Charte de l’OUA dans laquelle les
pères fondateurs avaient reconnu que la liberté, l’égalité, la justice et la
dignité étaient les objectifs essentiels en vue de la réalisation des
aspirations légitimes des peuples africains et qu’il était nécessaire de
promouvoir la compréhension entre les peuples africains et améliorer la
coopération entre les États africains en réponse aux aspirations des
Africains pour la solidarité et la fraternité, dans une unité plus grande
allant au-delà des différences ethniques et nationales différences.
La philosophie directrice était celle d’un panafricanisme
centré sur le socialisme africain et faisant la promotion de l’unité
africaine, les pratiques et caractéristiques communales des
communautés africaines, et une campagne en vue de faire siens la
culture et l’héritage commun de l’Afrique.
Les objectifs principaux de l’OUA étaient d’ôter le continent
des vestiges restant de la colonisation et de l’apartheid ; de promouvoir
l’unité et la solidarité entre les États africains ; de coordonner et
d’intensifier la coopération pour le développement ; de sauvegarder la
souveraineté et l’intégrité territoriale des États membres et de
promouvoir la coopération internationale. La Charte de l’OUA a décliné le
but de l’Organisation comme suit :
 la promotion de l’unité et de la solidarité des États africains ;
 la coordination et l’intensification de la coopération et des efforts
en vue d’offrir une meilleure vie aux peuples d’Afrique ;
 la défense de la souveraineté nationale, de l’indépendance et de
l’intégrité territoriale ;
 l’éradication de toutes les formes de colonialisme en Afrique ; et
 la promotion de la coopération internationale, en tenant dûment
compte de la Charte des Nations unies et de la Déclaration
universelle des droits de l’Homme.
42

Par le biais du Comité de coordination de l’OUA pour la


libération de l’Afrique, le Continent a œuvré et parlé d’une seule voix
déterminée et ferme afin de bâtir un consensus international en faveur
du soutien pour la lutte de libération et la lutte contre l’apartheid.
L’OUA offrait alors un cadre réel qui permettait à tous les
États membres d’adopter, dans le cadre de forums internationaux, des
positions coordonnées sur les préoccupations communes à l’ensemble du
continent et de défendre effectivement les intérêts de l’Afrique.
Le 09 septembre 1999, les Chefs d’État et de gouvernements
de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA) ont signé la Déclaration de
Syrte qui appelait, de tous ses vœux, la création d’une Union africaine,
envisageant l’accélération du processus d’intégration continentale qui
permettra à l’Afrique de jouer le rôle légitime qui est le sien dans
l’économie mondiale, tout en faisant face à des problèmes sociaux,
économiques et politiques variés qui devenaient complexes à mesure
qu’étaient pris en compte certains aspects négatifs de la mondialisation.
1.2. La création de l’Union africaine
L’Union africaine (UA) a été officiellement créée en juillet
2002 à Durban, en Afrique du Sud, suite à une décision prise en
septembre 1999 par l’organisation pionnière, l’OUA, de mettre en place
une nouvelle organisation continentale à l’effet de consolider ses acquis.
La décision de création d’une nouvelle organisation
panafricaine était le fruit d’un consensus auquel étaient parvenus les
dirigeants africains à l’effet de mobiliser le potentiel de l’Afrique. Le
besoin était ainsi créé de reporter l’attention loin des objectifs
d’élimination du colonialisme et de l’apartheid, auxquels s’étaient
concentrée l’OUA, pour la ramener vers une coopération et une
intégration accrue des États africains et en faire le moteur de la
croissance et du développement économique de l’Afrique.
L’UA s’inscrit dans la vision « d’une Afrique intégrée, prospère
et pacifique, dirigée par ses propres citoyens et représentant une force
dynamique sur la scène internationale ».
43

L’Acte constitutif de l’Union africaine et le Protocole sur les


amendements à lʼActe constitutif de l’Union africaine déclinent les
objectifs de l’UA, qui consistent à :
 réaliser une plus grande unité et solidarité entre les pays africains
et entre les peuples d’Afrique ;
 défendre la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’indépendance
de ses États membres ;
 accélérer l’intégration politique et socio-économique du continent ;
 promouvoir et de défendre des positions africaines communes sur
les questions d’intérêt pour le continent et ses peuples ;
 encourage international coopération ;
 promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité sur le continent ;
 promouvoir les principes et institutions démocratiques, la
participation populaire et la bonne gouvernance ;
 promouvoir et protéger les droits de l’homme et des peuples
conformément à la Charte africaine des droits de l’homme et des
peuples et aux autres instruments pertinents relatifs aux droits de
l’homme ;
 créer les conditions appropriées permettant au continent de jouer
le rôle qui est le sien dans l’économie mondiale et dans les
négociations internationales ;
 promouvoir le développement durable aux plans économique,
social et culturel, ainsi que l’intégration des économies africaines ;
 promouvoir la coopération dans tous les domaines de l’activité
humaine en vue de relever le niveau de vie des peuples africains ;
 coordonner et harmoniser les politiques entre les communautés
économiques régionales existantes et futures en vue de la
réalisation graduelle des objectifs de l’Union ;
 accélérer le développement du continent par la promotion de la
recherche dans tous les domaines, en particulier en science et en
technologie ;
 œuvrer de concert avec les partenaires internationaux compétents
en vue de l’éradication des maladies évitables et de la promotion
de la santé sur le continent ;
44

 assurer la participation des femmes au processus de prise de


décisions, notamment dans les domaines politique, économique et
socio-culturel ;
 développer et promouvoir des politiques communes sur le
commerce, la défense et les relations extérieures en vue d’assurer
la défense du continent et le renforcement de ses positions de
négociation, et ;
 inviter et encourager la participation effective des Africains de la
diaspora, en tant que partie importante de notre continent, à la
construction de l’Union africaine.

1.3. Les activités de l’Union Africaine


Les activités de l’UA sont mises en œuvre par le biais de
plusieurs organes de décision principaux : La Conférence des Chefs
d’État et de Gouvernement, le Conseil exécutif, le Comité des
représentants permanents le (COREP), les Comités techniques
spécialisés (CTS), les Conseils de paix et de sécurité le et la Commission
de l’Union africaine.
La structure de l’UA fait la promotion de la participation des
citoyens africains et de la société civile à travers le Parlement panafricain
et le Conseil économique, social & culturel (ECOSOCC) de l’Union
africaine.
Les organes chargés des questions judiciaires et juridiques
ainsi que des droits de l’homme comprennent :
- la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples
(CADHP quasi-judiciaire),
- la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CAfDHP-
judiciaire),
- la Commission de l’Union africaine pour le droit international
(CUADI),
- le Conseil consultatif de l’Union africaine sur la corruption (CCUAC)
et
- le Comité africain d’experts sur les droits et le bien-être de l’enfant
(CAEDBE- quasi-judiciaire).
45

L’UA œuvre également à la création d’institutions financières


continentales (la Banque centrale africaine (BCA), le Fonds monétaire
africain (FMA) et la Banque africaine d’investissement (BAI).
Les Communautés économiques régionales (CER) et le
Mécanisme africain d’évaluation par les pairs font aussi partie des
organes qui constituent la structure de l’Union africaine.
Pour s’assurer de la réalisation de ses objectifs et de la vision
panafricaine d’une Afrique intégrée, prospère et pacifique, l’Agenda 2063
a été mis au point au titre d’un cadre stratégique en vue d’une
transformation socioéconomique et intégrative de l’Afrique.
L’Agenda 2063 exige une plus grande collaboration et un
appui en faveur des initiatives pilotées par des Africains afin de s’assurer
que les aspirations des populations africaines seront réalisées.

Section 2. Les organisations sous régionales africaines


2.1. LA COMMUNAUTÉ ECONOMIQUE DES ETATS DE L'AFRIQUE
CENTRALE
2.1.1. Historique de la CEEAC
Sous l'initiative du Président Gabonais EL HADJI OMAR
BONGO, il fut créé en 1983 à Libreville au Gabon, la CEEAC dont le siège
se trouve dans la Capitale du même Etat.
Il faut dire que la CEEAC est créée pour répondre à la
nécessité du chemin qui mène le mieux à l'unité qui passe par une
association régionale, et elle s'inscrit dans la logique du Plan par lequel
les Chefs d'États et des Gouvernements de l'Organisation de l'Unité
Africaine (OUA) s'engageraient à créer des structures régionales en vue
46

de la création d'un marché commun africain, prélude à une communauté


économique africaine40.
Le traité instituant la CEEAC fut signé par tous les Chefs
d'États de la Communauté ou leurs représentants, à l'exception de
l'Angola qui a participé aux travaux préparatoires sans toutes fois signer
le traité, s'estimant dans l'incapacité momentanée de remplir ses
obligations à l'égard de la CEEAC en raison de ses efforts de guerre.
La création de la CEEAC passe par les étapes principales ci-
après :
 Le 18 décembre 1981 : les Chefs d'États et des Gouvernements
des pays d'Afrique centrale adoptent la déclaration de Libreville par
laquelle ils s'engagent à instituer la CEEAC et arrêtent les
dispositions relatives à la mise en place d'un mécanisme de
négociation du texte de base.
 Le 18 Octobre 1983 : Signature du traité instituant la Communauté
Économique des États de l'Afrique Centrale ;
 Le 18 décembre 1983 : L'entrée en vigueur de ce traité et la tenue
de la première Session Ordinaire de la Conférence des Chefs
d'États et des Gouvernements de la Communauté.
Les États membres de la CEEAC sont les suivants :
- la République Démocratique du Congo,
- le Congo Brazzaville,
- la Guinée Équatoriale, la République Centrafricaine,
- le Tchad,
- le Gabon,
- le Cameroun, l'Angola,
- le Sao Tomé et Principe,
- le Rwanda et
- le Burundi.

2.1.2. Les Objectifs de la CEEAC

40
Traité instituant la CEEAC, in Journal Officiel du Zaïre, 1983
47

Le traité de la CEEAC lui assigne l'objectif de la coopération


harmonieuse et de développement équilibré. La CEEAC s'est fixée
comme objectifs dans tous les domaines de l'activité économique et
sociale qui sont41 :
 Promouvoir et renforcer une coopération harmonieuse et un
développement équilibré et auto-entretenu dans tous les domaines
des activités économiques et sociales en particulier, dans le
domaine industriel, de transport et des communications,
d'énergies, d'agriculture, des ressources naturelles ; de commerce,
des douane, de gestion monétaire et financière, des ressources
humaines, de tourisme, d'enseignement, de perfectionnement, de
culture, des sciences et de la technologie du développement, et
des personnes en vue de réaliser l'autonomie collective, d'élever le
niveau de vie de la population et de maintenir la stabilité
économique, de renforcer les étroites relations pacifiques entre les
États membres et de contribuer au progrès au développement
africain.
 Élimination entre les États membres des droits de douane et de
toutes autres taxes à l'importation et à l'exportation des
marchandises ;
 Maintenir un tarif douanier extérieur commun ;
 Établissement d'une politique commerciale à l'égard des États
membres et des États tiers ;
 Suppression des obstacles entre les États membres, des
personnes, des biens, des services, des capitaux et de droit
d'établissement, et ;
 Création du fond de coopération et du développement.

2.1.3. Structure et fonctionnement de la CEEAC


La Communauté Économique des États de l'Afrique Centrale
est structurée autour d'une Conférence des Chefs d'États et des
Gouvernements, le Conseil des Ministres, une Commission consultative et
un Parlement communautaire et d'une Cour de justice et du COPAX 42.
41
Traité instituant la CEEAC, Op.cit.
42
WEISS, H., « la dimension politique des dynamiques régionales des conflits dans les Grands Lacs »,
in Dynamiques des conflits et crises de développement en Afrique centrale, éd. DUBOIRIS, Paris, 2004, pp.137-
48

Le fonctionnement de la CEEAC comporte les organes


suivants :
 Le Conseil des Ministres
Composé des Ministres Chargés des questions de
développement économique de chaque État membre.
 La Cour de Justice
Elle assure le respect des droits dans l'interprétation et
l'application du présent traité.
 Le Secrétariat Général
Assure l'administration de la CEEAC.
 La Commission consultative
Composée des experts désignés par les Etats membres. Elle
est chargée d'étudier ou d'instruire sous la responsabilité du Conseil les
questions et projets que lui soumettent les autres institutions de la
Communauté.

2.2. LE COMMON MARKET FOR EASTERN AND SOUTHERN


AFRICA. (MARCHÉ COMMUN DE L'AFRIQUE ORIENTALE ET
AUSTRALE)
2.2.1. Historique du COMESA
La décision de la création du COMESA a été prise lors de la
deuxième réunion de la Zone d'Échanges Préférentiels (ZEP) tenue à
LUSAKA, du 30 au 31 janvier 1992 conformément aux dispositions de
l'article 29 du traité instituant la ZEP qui prévoyait la transformation de
cette Organisation à un marché commun.
Le COMESA est composé des États de l'Afrique Australe et
Centrale. Il s'agit notamment de :
- l'Angola,
- le Burundi,
138
49

- le Botswana,
- les Comores,
- la République Démocratique du Congo,
- le Djibouti,
- l'Égypte,
- l'Érythrée,
- l'Éthiopie,
- le Kenya,
- le Lesotho,
- le Madagascar,
- le Mozambique,
- la Namibie,
- l'Ouganda,
- le Rwanda,
- les Seychelles,
- la Somalie,
- le Soudan,
- l'Afrique du Sud,
- le Swaziland,
- la Tanzanie
- et du Zimbabwe.
2.2.2. Les Objectifs du COMESA
Le Traité instituant le COMESA précise les buts et objectifs du
marché commun, à savoir :
- La réalisation d'une croissance et d'un développement durables des
États membres en favorisant un développement plus équilibré et
plus harmonieux de leurs structures de production et de
commercialisation ;
- La promotion d'un développement conjoint dans tous les domaines
de l'activité économique et l'adoption conjointe de politiques et
programmes macroéconomique en vue de relever le niveau de vie
des populations et de favoriser des relations plus étroites entre les
États membres43 ;

43
Article 3 du Traité instituant le COMESA du 31 janvier 1992
50

- La création d'un environnement propice aux investissements


étrangers, la transformation, notamment la promotion conjointe de
la recherche et l'adoption de la science et de la technologie au
développement ;
- La promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité aux États
membres afin d'accroitre le développement économique dans la
région ;
- Le renforcement des relations entre le marché commun et le reste
du monde ainsi que l'adoption des positions communes dans les
forums internationaux ;
- La constitution de la mise en place de l'avancement et de la
réalisation des objectifs de la Communauté Économique Africaine.
Outre ces objectifs, le traité prévoit des engagements
particuliers des Etats membres dans certains domaines. Ceux-ci pour
promouvoir la réalisation des objectifs du COMESA.
Ces engagements visent les domaines de libéralisation des
échanges et de la coopération douanière, des transports et des
communications, dans le secteur industriel et énergétique, monétaire et
financier, agricole, économique et social44.
2.2.3. Les principes fondamentaux du COMESA
Les États membres du COMESA ont convenu d'adhérer aux
principes fondamentaux ci-après :
- L'égalité et l'interdépendance des États membres ;
- La solidarité et l'autosuffisance collective entre les États membres ;
- La coopération entre États membres, harmonisation des politique
et intégration des programmes au sein des États membres ;
- La non-agression entre les États membres ;
- La reconnaissance, la promotion et la protection des droits de
l'homme et des peuples conformément aux dispositions de la
charte africaine des droits de l'homme et des peuples ;
- La responsabilité, la justice économique et la participation
populaire au développement ;
- Le respect de la primauté du droit ;
44
Article 4
51

- La promotion et le maintien d'un système des Gouvernements


démocratiques dans chaque Etat membre ;
- Le maintien et la consolidation de la paix et de la stabilité régionale
par la promotion et le renforcement de la politique de bon
voisinage, et ;
- Le règlement pacifique de différends entre les Etats membres, en
favorisant la coopération active entre pays voisins et en
promouvant un environnement paisible comme condition préalable
à leur développement.

2.2.4. La Structure du COMESA


La structure est constituée de huit organes qui sont : la
Conférence des Chefs d'Etats, les Conseils des Ministres, la Cour de
justice, le Comité des Gouverneurs des Banques Centrale, le Comité
intergouvernemental, les Comités techniques, le Secrétariat Général et le
Secrétariat, enfin le Comité consultatif des milieux d'affaires et des
autres groupes d'intérêts.

2.3. L'UNION DU MAGHREB ARABE


2.3.1. L’Historique de L'UMA
L'UMA est née de la décision des Chefs d'États du Maghreb
prise à Marrakech le 17 février 1989. Elle est composée de l'Algérie, la
Libye, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie. Elle a été rendue possible
suite aux liens millénaires entre les États membres qui ont développé des
affinités historiques, culturelles et linguistiques très solides.
2.3.2. Les Objectifs de L'UMA
Définis à l'article 2 du traité instituant l'UMA, ces objectifs
doivent permettre au plan international une coopération diplomatique
étroite, tandis qu'au plan militaire, ils visent la sauvegarde de
l'indépendance de chaque État membre45.
45
TIABA FARID, L'expérience de l'Union du Maghreb Arabe en matière d'intégration économique, CAEM, Paris,
1993, art.2
52

Du point de vue économique, ils mettent l'accent sur la


nécessité d'une stratégie économique visant à garantir le développement
industriel, agricole, social et commercial par la mise sur pied des projets
communs ainsi que des programmes de coopération économique 46.
2.3.3. La Structure de L'UMA
L'UMA est structurée de la manière suivante :
- Un Conseil Présidentiel constitué des Chefs d'États se réunissant
dans chacune des capitales des États membres périodiquement
pour débattre et prendre des décisions ;
- Un Conseil des Ministres des Affaires Étrangères. Celui-ci prépare
le Sommet présidentiel et examine les propositions que lui soumet
le comité de suivi et les commissions ;
- Un Comité de suivi, composé des représentants des
Gouvernements des États membres chargés des affaires de l'UMA.
Il veille à l'application des résolutions du Conseil présidentiel et
soumet ses travaux au Conseil des Ministres des Affaires
Étrangères ;
- Un Comité consultatif constitué de vingt représentants par pays
désignés par les organes parlementaires des États membres. Il se
réunit en session ordinaire une fois l'an. Sa mission est d'émettre
son avis sur le projet des décisions que lui soumet le Conseil
présidentiel. Il peut également faire parvenir audit Conseil toute
recommandation de nature à renforcer l'action de l'Union et à
réaliser des objectifs ;
- Un Organe judiciaire ;
- Un Secrétariat Général, il est l'organe administratif de l'Union et a
son siège à Rabat au Maroc ;
- Des Commissions spécialisées constituées en fonction des
problèmes à examiner, ces problèmes sont d'ordre alimentaire,
économique et financier, infrastructurel,...
2.3.4. Le bilan de l’UMA

46
Idem.
53

Le bilan de l'UMA est globalement positif compte tenu de


l'intériorisation des États membres à construire un espace économique
intégré.
L'évolution des différents projets communs permet
d'apprécier les efforts consentis et les progrès enregistrés dans les
différents domaines47.
2.4. LA COMMUNAUTÉ DE DÉVELOPPEMENT DES ETATS DE
L'AFRQUE AUSTRALE
2.4.1. L’historique de la SADC
 En 1980, il eut la création de la conférence de coordination pour le
développement de l'Afrique Australe (SADCC) par neuf pays de la
ligne de front (Angola, Botswana, Lesotho, Malawi, Mozambique,
Swaziland, Tanzanie, Zambie et Zimbabwe).
 En 1992, au lendemain de l'indépendance de la Namibie, il eut
signature du Traité fondateur de la SADC à Windhoek par les neuf
pays de la SADC et la Namibie.
 En 1994, l'adhésion de l'Afrique du Sud après le régime
d'Apartheid.
 De 1995 à 2005, il y a eu les adhésions de la République
Démocratique du Congo (1998), de Seychelles (1998) et du
Madagascar (2005). La Communauté compte désormais quatorze
membres ;
 En Mars 2001, il eut initiation d'une réforme des Institutions de la
Communauté. La dissolution des unités sectorielles de coordination
et reprise de leurs activités par un Secrétariat renforcé, la mise en
place d'instruments de coordination (poste de Directeur Général,
Comité intégré des Ministres, le Comité nationaux de la SADC dans
les Etats membres), la mise au point d'un plan régional de
développement sur quinze ans pour fixer des lignes directrices aux
politiques de développement de la Région ;
 En 2003, adoption de deux plans stratégiques indicatifs à long
terme (15 ans), l'un pour le développement de la Région (RISDP :
Regional Indicative Strategic Development Plan), l'autre pour les
47
TIABA FARID, op.cit.
54

questions de politique, de défense et de sécurité (SIPO : Strategic


Indicative Plan of Organ)48.
La mise en application de ces orientations est prévue à ce
jour dans 24 protocoles, notamment : commerce, finances et
investissement, gestion des fleuves transfrontaliers et nationaux,...
 En avril 2006 : Conférence consultative SADC et partenaires de
coopération à Windhoek, adoption d'une déclaration sur les
principes de l'aide entre la SADC et ses partenaires et création de
groupes thématiques pour la coopération avec les bailleurs.

2.4.2. La Mission de la SADC


D'une manière générale, la SADC a pour mission de renforcer
l'indépendance et le développement économique des pays membres.
2.4.3. La structure de la SADC
La SADC s'est dotée d'Institutions calquées en grande partie
sur le modèle européen :
 Un Sommet de Chefs d'Etats comme instance supérieure de la
SADC ;
 Un Organe pour la politique, la défense et la sécurité, il est placé
sous l'autorité d'une Troïka tournante des Chefs d'États ;
 Un Conseil des Ministres, composé du Ministre de chaque État
membre chargé de suivi de la SADC, il peut s'agir de Ministre des
Finances ou Affaires Étrangères ;
 Un Comité intégré des Ministres, créé pour rompre avec la logique
sectorielle qui prévalait avant la restructuration de 2001 et placé
sous l'autorité du Conseil des Ministres ;
 Un Secrétariat qui est l'organe d'harmonisation et de pilotage
stratégique du processus de la SADC (Coordination de la mise en
œuvre de deux plans indicatifs stratégiques régionaux) ;
 Des Comités nationaux, créés après la restructuration de 2001, ils
ont la responsabilité, dans chaque Etat membre, de contribuer à

48
G, KABAMBA WA KABAMBA, Relations et Organisations internationales africaines, Notes de cours L1, RI,
UNIKIN, 2009-2010.
55

l'élaboration des politiques régionales et de coordonner et de


superviser leur transposition au niveau national.

2.5. LA COMMUNAUTÉ ECONOMIQUE DES ETATS DE L'AFRIQUE


DE L'OUEST
2.5.1. L’historique de la CEDEAO
Le concept de la création d'une Communauté de l'Afrique de
l'Ouest remonte à 1964 et au Président de Libéria, William Tubman, qui
en a lancé l'idée.
Un accord a été signé entre la Côte d'Ivoire, la Guinée, le
Libéria et la Sierra-Léone en Février 1965, mais celui-ci n'a pas abouti 49.
En Avril 1972, le Général GOWON du Nigéria et le Général
EYADEMA du Togo ont relancé ce projet, et ont rendu visite à douze
pays, demandant leurs contributions de Juillet à Août 1973. Une réunion
a été organisée à Lomé en vue d'étudier une proposition de traité. Une
réunion d'experts et de Juristes s'est tenue à Accra en Janvier 1974 ainsi
qu'une réunion de Ministres à Monrovia en Janvier 1975 ; ces deux
conférences ont examiné soigneusement la proposition de traité.
Finalement, quinze pays d'Afrique de l'Ouest ont signé le
Traité pour une Communauté Economique des Etats de l'Afrique de
l'Ouest, la CEDEAO (Traité de Lagos) du 28 mai 1975. Les protocoles
établissant la CEDEAO ont été signés à Lomé, Togo le 05 Novembre
1976. Un Traité revu pour accélérer l'intégration économique et pour
augmenter la coopération politique a été signé en Juillet 1993 50.
La CEDEAO constitue une tentative très importante et
esquisse un cadre élargi de coopération économique. Il s'agit, en effet,
d'une organisation qui non seulement groupe dix-neuf « 19 » Etats à
savoir :
- Benin,
- Burkina Faso,
- Niger,

49
S, KAMISSOKO, Problématique de l'intégration régionale, Conférence-Débat du 25 mai 2006, Bamako
50
S, KAMISSOKO, op.cit., p.10
56

- Nigéria,
- Cap Vert,
- Côte d'Ivoire,
- Gambie,
- Ghana,
- Guinée,
- Guinée Bissau,
- Libéria, Sénégal,
- Sierra-Léone,
- Togo... mais encore dépasse la formule d'un regroupement d'Etats
lusophones (Cap vert et Guinée Bissau).
La CEDEAO constitue un grand marché avec ses 187.106
d'habitants répartis sur plus de 6.106 de Km² et de ressources
importantes au plan minier et énergétique51.
Le nouveau traité de la CEDEAO adopté le 24 juillet 1993 à
Cotonou élargit le domaine de l'Organisation à la politique, car elle peut
agir pour la prévention et le règlement des conflits concernant ses
membres. Rôle qu'elle a du reste joué en déployant une force
interafricaine de maintien de la paix (ECOMOG).
2.5.2. Les Objectifs de la CEDEAO
La création de la CEDEAO a été motivée par la promotion de
la coopération et l'intégration en vue de créer une union économique et
monétaire entre les pays de l'Afrique de l'Ouest. L'article 3 du traité
révisé de la CEDEAO énumère ses objectifs. Il s'agit notamment :
- de renforcer les relations entre États de l'Afrique de l'Ouest ;
- de résoudre pacifiquement les conflits en Afrique de l'Ouest ;
- de promouvoir la coopération et le développement dans tous les
domaines des activités économiques, particulièrement dans le
domaine industriel, et celui du transport et communication, de
l'énergie, de l'agriculture, des ressources minières naturelles, du
commerce, de la monnaie et finances, et enfin des affaires sociales
et culturelles, avec comme but fixé, l'élévation du niveau de vie

51
www.Cedeao.org
57

des populations, ainsi que l'accroissement et le maintien de la


stabilité économique en Afrique de l'Ouest, et ;
- de contribuer au progrès et au développement du continent
africain52.

2.5.3. La structure de la CEDEAO


La CEDEAO est structurée des organes ci-après : la
Conférence des Chefs d'Etats et des Gouvernements, le Conseil de
Ministres, le Secrétariat exécutif dirigé par un Secrétaire exécutif, le
Tribunal de la Communauté, les Commissions techniques et spécialisées,
les Fonds de coopération, de compensation et de développement, le
Parlement, le Conseil économique et social et l'ECOMOG comme organe
de maintien de la paix et de la sécurité.
D'une manière générale, certaines Organisation sous-
Régionales se sont permises d'avancer sur la voie de l'intégration, et les
autres ont failli à leurs missions, toutefois, les résultats de l'intégration
en Afrique restent mitigés.

CHAPITRE 5 : LA PLACE DE L’ETAT CONGOLAIS DANS LE


COMMERCE EXTERIEUR
Ce cinquième chapitre et le dernier aborde les aspects liés au
commerce extérieur de l’Etat congolais dans les organisations
économiques sous régionales.
Nous allons, pour ce faire, étudier les importations et les
exportations de la RD. Congo dans les organisations économiques sous
régionales.
Section 1. Analyse des importations de l’Etat congolais

La République Démocratique du Congo est importatrice de


plusieurs produits aussi bien dans différents coins de la planète que dans
la sous-région. C’est ainsi que, dans cette section, nous analysons la
structure des importations de la RDC durant la période sous étude.

52
CEDEAO, Traité révisé du 24 juillet 1993
58

1.1. Les Importations par catégories de produits

Tableau n°1 : Les principaux produits importés par la RDC de


2013 à 2019 (en millions de USD)

Biens de Matières
Biens
consom- Energie premières et TOTAL
d’équipement
mation semi-produits

2013 2.449,2 958,4 369,2 6.229,2 10.006,0


2014 3.758,8 1.081,1 411,3 7.455,0 12.706,2
2015 2.811,9 632,0 305,8 6.824,9 10.574,6
2016 4.050,6 56,5 3.998,4 4.043,3 12.148,8
2017 3.144,1 62,2 2.898,5 5.235,2 11.340,0
2018 3.555,2 1.108,6 3.187,6 7.121,2 14.972,6
2019 3.667,3 1.068,7 3.573,2 6.322,4 14.631,6
Total 23.437,1 4.967,5 14.744,0 43.231,2
Source : Nous-mêmes à partir des rapports annuels de la BCC

Les statistiques reprises, dans ce tableau, montrent qu’au


cours de la période sous étude, les principales catégories des produits
importés par la RDC, sont les biens de consommation, l’énergie, les
matières et semi-produits ainsi que les biens d’équipement.

Ainsi, nous représentons ces données évolutives dans les


graphiques suivants pour mieux expliquer l’évolution et la structure des
importations de la RDC.

Graphique n°1. Evolution des importations de la RDC de 2013 à


2019
59

16,000.00

14,000.00

12,000.00

10,000.00

8,000.00

6,000.00

4,000.00

2,000.00

0.00
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019

Biens de consommation Energie


Matières premières et semi-produits Biens d'équipements
TOTAL

La lecture de ce graphique nous permet de constater que la


quasi-totalité des biens importés par la République Démocratique du
Congo ont évolué en fluctuant avec une tendance générale à la hausse à
dents de scie, pour toute la période sous étude.

Notons que les importations ont atteint le niveau le plus élevé


durant l’année 2018.

1.2. La Provenance géographique des importations de la RDC

Les importations de la République Démocratique du Congo


proviennent de différents pays dans le monde, et parmi lesquels les
zones géographiques suivantes : l’Union Européenne, la Chine, l’Afrique
du Sud et les autres zones de provenances regroupées dans la rubrique
« autres ».

Ainsi, nous représentons le poids de ces zones à travers le


tableau ci-dessous.

Tableau n°2 : La Provenance géographique des importations


de la RDC

PAYS 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019


1. Union Européenne 2 462,8 2 949,1 2 480,6 2 152,5 2 199 1 815 1 737,2
2. Amérique du Nord 351,2 348,3 323,9 419 371,5 362,8 307,8
60

3. Japon 84,5 47 41,5 19,7 42,8 31,6 35,8


4. Autres pays de l’O.C.D.E. 115,7 546,4 420,3 540 509 435,4 450,6
5. Provenances diverses 7 794,1 8 815,5 7 308,4 9 017,5 8 217,8 12 327,8 12 100,3
Total 10 808,4 12 706,3 10 574,6 12 148,8 11 340 14 972,7 14 631,7
Source : Nous-mêmes à partir des rapports annuels de la BCC

La provenance géographique des importations de la RDC


demeure essentiellement l’Union Européenne, l’Amérique du nord, le
Japon, les autres pays de l’OCDE et les Destinations diverses.

L’Union Européenne comprend la Belgique et le Luxembourg,


la France, l’Italie, l’Allemagne, le Pays-Bas, le Royaume-Uni, L’Irlande, le
Danemark, la Grèce, le Portugal, l’Espagne etc. Les provenances diverses
comprennent la Chine, le Brésil ainsi que les pays membres des
organisations économiques sous régionales dont la RDC est membre.

1.3. La Provenance géographique des importations de la RDC


dans les organisations économiques sous régionales

Au vue du grand marché qu’il présente à cause notamment


de sa population estimée à près de 90 millions, la République
Démocratique du Congo importe les produits aussi bien dans les
différents pays du monde que dans les pays des organisations
économiques sous régionales dont elles fait partie, il s’agit notamment
de la CEEAC, la COMESA ainsi que la SADC.

Ainsi, nous représentons le poids de ces organisations sous


régionales à travers le tableau ci-dessous.

Tableau n°3 : Les Importations de la RDC dans la sous-région

Organisation 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019


1. COMESA 1 568,05 3 533,41 4 084,9 203,13 192,8 262,74 219,65
2. CEEAC 24,00 8,91 58,00 58,14 30,23 27,06 34,17
3. SADC 4 825,53 6 226,8 5 639,77 819,18 881,79 1 321,50 1 384,57
1 104,7
Total 6 417,38 9 769,12 9 782,67 1 080,45 1 611,30 1 638,39
5
Source : nous-mêmes à partir des rapports annuels de la BCC
61

Ce tableau montre que la RDC importe aussi dans la sous-


région c’est-à-dire dans les différents pays membres des organisations
économiques sous régionales dont elle est membre.

Graphique n°2. La structure des importations de la RDC par


organisation économique sous régionale, de
2013 à 2019

7,000.00

6,000.00

5,000.00

4,000.00

3,000.00

2,000.00

1,000.00

0.00
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019

COMESA CEEAC SADC

L’observation de ce graphique nous permet de constater que


la SADC constitue l’organisation économique sous régionale ou la RDC
importe le plus où il y a la présence des pays comme l’Afrique du Sud, la
Tanzanie et la Zambie, notamment.

Le COMESA vient en deuxième position des importateurs de


la RDC dans les organisations économiques sous régionales.

La CEEAC avec son nombre des pays réduits est classé


dernier dans la liste des organisations économiques sous régionales
importatrices en République Démocratique du Congo.

Section 2. L’Analyse des exportations de l’Etat congolais

Contrairement à la clameur publique, la République


Démocratique du Congo exporte aussi assez de produits dont les
62

principales catégories sont des produits miniers et hydrocarbures, les


produits agricoles, produits industriels et énergétiques et l’ajustement 53.

2.1. L’Exportation par catégorie des produits

La première catégorie des produits exportés ou les produits


miniers et les hydrocarbures comprend le cuivre, le cobalt, le zinc, l’or, le
diamant, le pétrole brut, etc. Les produits agricoles sont : le café, le
caoutchouc, le bois, le cacao etc. et les produits industriels et
énergétiques sont constitués du ciment, de l’électricité ainsi que des
produits chimiques.

La ventilation de ces produits exportés par catégories est


présentée dans le tableau suivant.

53
Il s’agit des données issues de l’enquête annuelle de la balance des paiements et des
exportations non classifiées.
63

Tableau n°4 : Les principales catégories des produits exportés


en RDC de 2013 à 2019

Rubriques Produits Produits


Produits
miniers et industriels et TOTAL
agricoles
Années hydrocarbures énergétiques
2013 10.650,2 210,9 43,9 10.905,0

2014 11.766,3 547,5 7,3 12.321,1

2015 10.083,8 196,7 4,3 10.284,8

2016 11.369,1 500,5 16,0 11.885,6

2017 11.468,4 74,3 5,5 11.548,2

2018 15.826,8 124,0 16,1 15.966,9

2019 14.919,7 100,7 10,9 15.031,3

Total 86.084,3 1.754,6 104,0

Source : Nous-mêmes à partir des rapports annuels de la BCC

Les exportations de la République Démocratique du Congo


sont, à plus de 95%, constituées des produits miniers et hydrocarbures.
La part des produits agricoles sont insignifiants malgré la potentialité
agricole dont dispose la République et de l’importance de ce secteur
dans la croissance économique de la nation. Le seul produit agricole que
la République importe plus reste les bois.
En outre, le manque des produits industriels et énergétiques
reste très faible à cause du manque d’industries dans le pays et ce
secteur souffre encore pour s’épanouir.
Quant à l’ajustement des exportations, il ne se fait que
durant l’année 2016. Il s’agit des données issues de l’enquête annuelle
de la balance des paiements et des exportations non classifiées.
Nous constatons que les principaux produits agricoles
exportés sont des produits dont l'évolution de leurs valeurs ne dépend
pas de leurs compétitivités mais de leurs quantités ou le manque de
produits substituables sur le marché. Notons que ces produits sont
exportés sans subir aucune transformation.
64

Nous illustrons cette situation à travers le graphique ci-


dessous :
Graphique n°3. L’évolution des exportations de la RDC de 2013
à 2019

18,000.00

16,000.00

14,000.00

12,000.00

10,000.00

8,000.00

6,000.00

4,000.00

2,000.00

0.00
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019

Produits miniers et hydrocarbures Produits agricoles


Produits industriels et énergétiques

Le graphique supra retrace l’évolution des exportations de la


République Démocratique du Congo qui sont largement dominées par les
produits miniers et les hydrocarbures allant jusqu’à atteindre le 98% de
la valeur totale des exportations.

D’où le regain d’intérêt à une politique de diversification de


notre économie pour ne pas dépendre totalement des exportations des
produits miniers et d’hydrocarbures exposés à la chute et à la baisse de
leurs cours dans les marchés de matières premières.

2.2. La destination des exportations de la RDC

La RDC est exportatrice dans plusieurs pays dont les


principaux restent la Chine, l’Afrique du Sud et l’Union Européenne. Nous
le démontrons à travers des tableaux suivants.
65

Tableau n°5 : La sestination géographique des exportations de


la RDC (en millions de USD)

PAYS 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019


1. Union Européenne 2 456,9 562,9 448 541,5 571,8 479,5 543,5
2. Amérique du Nord 612,5 522,9 462 492,5 477,3 460,1 15,1
3. Japon 64,4 0,7 0,3 0,7 0,2 1 1,3
4. Autres pays de l’O.C.D.E. 23,9 755,6 675,3 599,1 561 439,5 252
5. Destinations diverses 8 455,3 10 479,2 8 698,9 10 251,8 9 937,9 14 586,7 14 219,4
Total 11 613 12 321,3 10 284,5 11 885,6 11 548,2 15 966,8 15 031,3
Source : nous-mêmes à partir des rapports annuels de la BCC

Le tableau renseigne qu’en 2013, la RDC a exporté vers


l’Union Européenne, de l’ordre de 2 496, en 2014, elle a exporté 562,9,
en 2015, elle baisse jusqu’à 448, 2016, elles sont de l’ordre de 541,5, en
2017, elles sont de 5 718, en 2018, elles sont de 479,5 l’analyse et en
2019, elles sont de l’ordre de 543,5 dollars.

Tableau n°6 : Les exportations de la RDC dans la sous-région

Organisation 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019


1. COMESA 24,43 11,98 76,16 1,95 3,98 5,52 8,39
2. CEEAC 0,65 0,67 0,88 2,00 7,38 20,95 30,03
3. SADC 5 290,25 2 162,62 7 412,58 5 502,59 7 712,29 12 550,99 6 659,86
Total
Source : nous-mêmes à partir des rapports annuels de la BCC

Ce tableau retrace l’orientation des exportations de la RDC


dans les organisations économiques sous régionale. En 2013, elles sont
de l’ordre de 24,43 millions de dollars, en 2014, de 11,98 millions de
dollars, en 2015 de 76,16 millions de dollars, en 2016, de 1,95 millions
de dollars, en 2017, de 3,98 millions de dollars, et en 2018, de 5,52
millions de dollars, et enfin en 2019, de 8,39 millions de dollars.
66

Graphique n°4. La structure des exportations de la RDC par


organisation économique sous régionale, de
2013 à 2019

14,000.00

12,000.00

10,000.00

8,000.00

6,000.00

4,000.00

2,000.00

0.00
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019

COMESA CEEAC SADC

La graphique ci-haut nous montre que la SADC est la plus


grande destination des exportations de la RDC dans les organisations
économiques sous régionale, suivi de la COMESA et de la CEEAC qui
vient en dernière position.

Section 2. La balance commerciale de l’Etat congolais


La place de l’Etat congolais dans les organisations
économiques sous régionales se fait par l’étude de la balance
commerciale de la RDC dans les différentes organisations.
Ces différentes balances commerciales vont nous permettre
de déceler la place du pays dans la sous-région, dans les organisations
internationales, et par rapport aux plus développés.
La balance commerciale d’un pays résume ses exportations
et importations de biens, et parfois aussi de services selon la
nomenclature utilisée. Ceux-ci peuvent comprendre des biens
manufacturés, des matières premières, des produits agricoles, des
voyages et transport, du tourisme, des prestations de sociétés de service
et de conseil...
67

Le solde de la balance commerciale est la différence entre


les valeurs des exportations et des importations de biens et de services.
En comptabilité nationale version française, la balance commerciale
couvre les biens, mais pas les services.
La balance commerciale est une composante de la balance
courante, elle-même partie de la balance des paiements.
Une balance commerciale positive signifie donc que le pays
exporte plus de marchandises qu’il n’en importe : on parle alors
d’excédent commercial. Quand elle est négative, on parle de déficit
commercial. Aucun des deux n’est nécessairement dangereux dans une
économie moderne, même si un trop grand excédent commercial ou
déficit commercial peut être le signe caché d’autres problèmes
économiques.
Les facteurs qui peuvent influencer la balance commerciale
sont principalement les taux d'intérêts, les accords commerciaux et les
droits de douanes.
La mesure de la balance commerciale peut être
problématique, cela est dû à la difficulté de l’enregistrement de
l’ensemble des données commerciales. Une illustration de ce problème
est la suivante : quand l’ensemble des déficits et excédents commerciaux
sont additionnés, il apparaît que le monde enregistre un excédent
commercial avec lui-même, de quelques points. Cela ne peut être le cas,
car l’ensemble des transactions correspondent soit à un crédit soit à un
débit dans le compte de chaque pays et doivent de ce fait s'équilibrer.
Une explication à ce phénomène peut résider dans les transactions pour
laver l’argent sale, ou l’évasion fiscale, ou d’autres problèmes encore.
2.1. L’évolution de la balance commerciale de la RD Congo dans
les organisations économiques sous régionales
Nous allons présenter successivement la balance
commerciale de la RDC avec la SADC, la COMESA ainsi que la CEEAC.
68

2.1.1. L’évolution de la balance commerciale de la RDC avec la


SADC

Tableau n°7 : L’évolution de la balance commerciale de la RDC


de 2013 à 2019
Balance
Année Exportations Importations
commerciale
2013 5 290,25 4 825,53 464,72
2014 2 162,62 6 226,8 -4 064,18
2015 7 412,58 5 639,77 1 772,81
2016 5 502,59 819,18 4 683,41
2017 7 712,29 881,79 6 830,50
2018 12 550,99 1 321,50 11 229,49
2019 6 659,86 1 384,57 5 275,29
Source : nous-mêmes à partir des rapports annuels de la BCC

Les données de ce tableau peuvent être illustrées dans la


graphique suivant.

Graphique n°5. L’évolution des composantes de la Balance


commerciale de la RDC avec la SADC, de 2013
à 2019

14,000.00

12,000.00

10,000.00

8,000.00

6,000.00

4,000.00

2,000.00

0.00
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
-2,000.00

-4,000.00

-6,000.00

Exportations Importations Balance commerciale


69

L’observation attentive du tableau et du graphique y relatif


montre que la balance commerciale de la RDC avec la SADC était
excédentaire durant la période de 2013 à 2019 cela, suite à une stabilité
des prix des matières premières sur le marché mondial notamment le
cuivre, le coltan, le cobalt, l’or et les autres.

Par contre au cours de l’année 2014, la République


Démocratique du Congo a accusé une balance commerciale déficitaire
due principalement à la crise économique mondiale ayant entrainé la
baisse des cours des matières premières dont la RDC est exportatrice
notamment le cuivre.

L’excédent commercial de la RDC dans ces transactions avec


la SADC a contribué à renforcer la monnaie de la RDC par rapport à
d’autres monnaies avec une incidence directe sur les taux de change.

Cependant, au cours l’année 2014, le pays a enregistré un


déficit commercial avec comme conséquence : la dépréciation de la
monnaie nationale par rapport aux devises étrangères.

Nous constatons donc que la SADC est une organisation


économique sous régionale qui fait le plus grand bien à la RDC. Elle
contribue à renflouer les caisses de l’Etat avec l’entrée des devises.

Ainsi, constatons-nous que les produits exportés qui sont


constitués en grande partie par les matières premières contribuent à la
croissance économique de ce pays.
70

2.1.2. L’évolution de la balance commerciale de la RDC avec la


COMESA

Tableau n°8 : L’évolution de la balance commerciale de la RDC


de 2013 à 2019
Balance
Année Exportations Importations
commerciale
2013 24,43 1 568,05 -1 543,62
2014 11,98 3 533,41 -3 521,43
2015 76,16 4 084,90 -4 008,74
2016 1,95 203,13 -201,18
2017 3,98 192,80 -188,82
2018 5,52 262,74 -257,22
2019 8,39 219,65 -211,26
Source : nous-mêmes à partir des rapports annuels de la BCC

Les données de ce tableau peuvent être illustrées dans la


graphique suivant.

Graphique n°5. L’évolution des composantes de la Balance


commerciale de la RDC avec la COMESA, de
2013 à 2019

5,000.00

4,000.00

3,000.00

2,000.00

1,000.00

0.00
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
-1,000.00

-2,000.00

-3,000.00

-4,000.00

-5,000.00

Exportations Importations Balance commerciale


71

Le graphique ci-haut permet de constater que les opérations


commerciales entre la RDC et les pays membres de la COMESA ont
dégagé une balance commerciale déficitaire au cours de toute la période
sous étude.

Cette situation montre combien la RDC dépend des pays


membres de la COMESA pour ces importations notamment l’Ouganda, le
Kenya, le Rwanda, etc.

La République Démocratique du Congo contribue par son


marché à l’écoulement des produits des pays membres de la COMESA.
Toutefois, cette situation n’est pas bonne pour le pays qui se voit
dépendre de l’extérieur mais aussi perd des devises étrangères.

2.1.3. L’évolution de la balance commerciale de la RDC avec la


CEEAC

Tableau n°9 : L’évolution de la balance commerciale de la RDC


de 2013 à 2019
Balance
Année Exportations Importations
commerciale
2013 24,43 24,00 0,43
2014 11,98 8,91 3,07
2015 76,16 58,00 18,16
2016 1,95 58,14 -56,19
2017 3,98 30,23 -26,25
2018 5,52 27,06 -21,54
2019 8,39 34,17 -25,78
Source : nous-mêmes à partir des rapports annuels de la BCC

Les données de ce tableau peuvent être illustrées dans la


graphique suivant.
72

Graphique n°5. L’évolution des composantes de la Balance


commerciale de la RDC avec la CEEAC, de 2013
à 2019

100.00

80.00

60.00

40.00

20.00

0.00
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
-20.00

-40.00

-60.00

-80.00

Exportations Importations Balance commerciale

Le graphique, ci-dessus, illustre que la balance commerciale


de la RDC avec les pays de la CEEAC était excédentaire au cours de la
période allant de 2013 à 2015 avant de devenir déficitaire pour le reste
de la période sous étude.

2.2. L’Analyse critique

La place de l’Etat congolais dans les organisations


économiques sous régionale fait l’objet de cette analyse.

En effet, après avoir passé en revue l’évolution de différentes


balances commerciales de la RDC avec les organisations économiques
sous régionale, nous allons, à présent, donner nos observations.

En ce qui concerne la place de la RDC dans la SADC, nous


constatons que la SADC avec les pays qui la compose dont l’Afrique du
Sud, la Tanzanie, la Zambie, etc., elle constitue une organisation
économique de premier choix pour le pays.
73

La balance commerciale de la RDC par rapport aux pays de la


SADC était positive au cours de la période sous étude sauf en 2014 ou
elle a été négative. Ceci montre que la SADC contribue à l’entrée des
devises au pays et que par ces importations, les pays membres de la
SADC améliorent leur croissance économique.

Quant au COMESA et à la CEEAC, nous disons que la RDC,


par son immense marché, contribue grandement à l’écoulement des
produits de pays membres de ces organisations économiques.

Toutefois, il faut dire que cette situation montre que la RDC


dépend plus de ces voisins et d’autres pays africains et lui fait perdre des
devises. Il faut donc des actions correctrices qui permettront à la RDC
d’exporter, de plus en plus, dans ces pays. Il faut, pour ce faire, qu’il y
ait diversification des exportations congolaises en créant des industries
qui vont transformer les produits bruts et exporter vers des Etats de la
sous-région.
74

CONCLUSION PARTIELLE

Dans cette deuxième partie, nous avons présenté et


développé les organisations sous-régionales africaines et le commerce
extérieur de l’Etat congolais dans les organisations économiques sous-
régionales et avec les pays développés.
En ce qui concerne la présentation des organisations sous-
régionales africaines, nous avons présenté successivement l’Union
Africaine, et les organisations sous-régionales africaines.
Pour ce qui est du commerce extérieur de l’Etat congolais
dans les organisations économiques sous-régionales et avec les pays
développés, nous avons analysé les importations et les exportations de
la République Démocratique du Congo et la place de l’Etat congolais
dans les organisations économiques sous-régionales.

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