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Août 2020
CFBT, pour sa disponibilité, son encadrement et pour ses conseils qui ont permis
l’élaboration de ce mémoire ;
ce mémoire ;
❖ Au Docteur Yaovi Benoît DOVI, Directeur Général du CFBT pour ses multiples
conseils et anecdotes durant les unités d’enseignement sur lesquels il nous avait
la formation que nous avons reçue tout au long de nos 2 ans (2017-2019) ;
i
❖ A Monsieur Janvier WUSSINU, Directeur Groupe ECOBANK BUSINESS
de recherche.
❖ Monsieur Arzouma Issa TABO pour son accompagnement dans nos recherches et
Je rends un vibrant hommage à l’Eternel Dieu tout puissant pour le souffle de vie accordé
Toute ma gratitude à mon feu père Sossou Michel ASSOUKA, à ma mère Afiwa Jeannette
YOVOGAN-KOSSIVI et à mes frères Jacques, Jules, Lébéné, Simon pour leur affection,
prières et encouragement.
Magloire pour le sacrifice et les efforts consentis dans mon projet d’éducation ; l’équilibre
collaboration.
ii
SIGLES ET ACRONYMES
iii
FAIEJ : Fonds d’Appui aux Initiatives Économiques des Jeunes
FGDR : Fonds de Garantie des Dépôts et de Résolution
FNFI : Fond National de Finance Inclusive
GAB : Guichet Automatique de Banque
IMCEC : Institutions Mutualistes ou Coopératives d’Epargne et de Crédit
IMF : Institutions de Micro Finance
INV : Investissement
KPSS : Kwiatkowski, Phillips, Schmidt, Shin
LB : Liquidité Bancaire
LE : Liquidité Economique
LOG : Logarithme
M : Importation
MCE : Modèle à Correction d’Erreurs
MIFA : Mécanisme Incitatif de Financement Agricole
OAT : Obligation Assimilable au Trésor
OCDE : Organisation de Coopération et de Développement Economique
OHADA : Organisation pour l’Harmonisation du Droit des Affaires
PIB : Produit Intérieur Brut
PIBR : Produit Intérieur Brut Réel
PME : Petites et Moyennes Entreprises
PMI : Petites et Moyennes Industries
PND : Plan National de Développement
PNG : Position Nette du Gouvernement
PP : Phillips-Perron
RSA : Rémunération des Salariés
SCAPE : Stratégie de Croissance Accélérée et de Promotion de l’Emploi
SFD : Système Financier Décentralisé
SIAB : Société Inter Africaine de Banque
SNIF : Stratégie Nationale de développement de l'Inclusion Financière
TB : Taux de Bancarisation
TFE : Taux de Financement de l’Economie
TSB : Taille du Système Bancaire
iv
TTC : Toute Taxe Comprise
TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée
UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africaine
UMOA : Union Monétaire Ouest Africaine
UTB : Union Togolaise de Banque
X : Exportations
v
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 6: Répartition de l'encours des dépôts bancaires par termes (%) .................... 46
Tableau 9: Comparaison des taux moyens créditeurs entre le Togo et l’UMOA. .......... 52
Tableau 10: Récapitulatif des variables explicatives et les signes attendus. ................. 58
vi
LISTE DES GRAPHIQUES
Graphique 1: Evolution du Produit Intérieur Brut réel du Togo de 2000 à 2019 ............ 31
Graphique 2: Taux de croissance du PIB réel du Togo et de l’UMOA (2000 - 2019) .... 32
Graphique 4: Classement des banques togolaises selon le total des actifs en 2017. ... 41
Graphique 5: Classement des banques togolaises par dépôts collectés en 2017 ......... 42
Graphique 6: Classement des banques selon les crédits à l'économie en 2017. .......... 43
Graphique 9: Répartition des crédits sur l’horizon temporel de 2015 à 2019 ................ 51
vii
LISTE DES ANNEXES
viii
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS ........................................................................................................... i
SIGLES ET ACRONYMES .............................................................................................. iii
LISTE DES TABLEAUX .................................................................................................. vi
LISTE DES GRAPHIQUES ............................................................................................ vii
LISTE DES ANNEXES .................................................................................................. viii
SOMMAIRE ..................................................................................................................... ix
INTRODUCTION GENERALE......................................................................................... 1
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET CONCEPTIONNEL (DEFINITIONS,
ACTEURS DU FINANCEMENT BANCAIRE ET REVUE DE LA LITTERAIRATURE) .... 8
CHAPITRE I : DEFINITIONS ET ACTEURS DU FINANCEMENT BANCAIRE ............... 9
I.1. DEFINITIONS DES CONCEPTS ............................................................................... 9
I.2. ACTEURS DU FINANCEMENT BANCAIRE DE L’ECONOMIE .............................. 16
CHAPITRE II : REVUE DE LA LITTERATURE ............................................................. 21
II.1. REVUE THEORIQUE ............................................................................................. 21
II.2. REVUE EMPIRIQUE .............................................................................................. 23
DEUXIEME PARTIE : CADRE EMPIRIQUE DU FINANCEMENT BANCAIRE DE
L’ECONOMIE TOGOLAISE........................................................................................... 28
CHAPITRE III : PRESENTATION DU CADRE MACROECONOMIQUE, FINANCIER ET
BANCAIRE DU TOGO .................................................................................................. 29
III.1. CADRE MACROECONOMIQUE ........................................................................... 29
III.2. CADRE FINANCIER ET BANCAIRE TOGOLAIS .................................................. 35
IV.1. PRESENTATION DES DONNEES ET ESTIMATION ECONOMETRIQUE .......... 54
IV.2. ANALYSE DES RESULTATS ET RECOMMANDATIONS DE POLITIQUE
ECONOMIQUE.............................................................................................................. 66
CONCLUSION GENERALE .......................................................................................... 80
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ............................................................................ II
ANNEXES ..................................................................................................................... VII
TABLE DES MATIERES .............................................................................................. XIX
ix
INTRODUCTION GENERALE
1
Depuis les indépendances, la plupart des pays d'Afrique Subsaharienne sont confrontés
à des difficultés économiques, caractérisées par un lourd endettement, une balance
commerciale déficitaire, une détérioration des termes de l'échange, une accélération de
l'inflation et un déficit des finances publiques, ne leur permettant pas d'amorcer leur
développement de façon autonome. Ainsi, pour remédier à ces déséquilibres, des
programmes d'ajustement structurel et des plans de redressement ont été mis en place
pour trouver de meilleures issues de manière à assurer une reprise de la croissance. Il
s'agissait de manière générale de prendre des mesures pour dynamiser le secteur privé
et améliorer la gestion des ressources publiques. Mais les résultats obtenus par ces
programmes montrent à suffisance la nécessite de compter sur la mobilisation des
ressources intérieures. En effet, le décollage de l'Europe, par exemple, a été rendu
possible grâce à une mobilisation importante de l’épargne qui a permis le financement du
développement. En Afrique subsaharienne, par contre, on note une inadéquation entre
les structures financières chargées de collecter cette épargne et les exigences de
développement. L'insuffisance de l'épargne due à la modicité des revenus se révèle de
plus en plus comme un handicap majeur a une croissance économique durable. Selon
McKinnon et Shaw (1973) il existe une relation étroite entre l'étendue du développement
financier et la croissance économique. Pour ces auteurs, le développement ne peut
prendre place qu'à partir d'une accumulation de capital physique qui entraine des besoins
de financement importants financés de diverses manières dont l'endettement, l'aide
extérieure, le financement par les ressources intérieures. La plupart des économies ont
une nette préférence pour la mobilisation des ressources internes. Celle-ci passe par la
mise en place d'un système financier efficace pour le financement des projets
d'investissement publics et prives. Un système financier est un mécanisme permettant de
transférer des fonds des agents économiques à capacité de financement ou prêteurs (les
ménages, caisses de retraite et de prévoyance, fond de pension) vers les agents à besoin
de financement ou emprunteurs (entreprises, Etats, Administrations publiques) 1. Les
mêmes agents peuvent être à la fois prêteurs et emprunteurs. Les intermédiaires
regroupent : les sociétés d'assurance, les établissements de microfinance, les
établissements financiers non bancaires et les banques. En raison du caractère
1Frederic MISHKIN dans Monnaie, banque et marché financiers, 10ème édition, 2013 * Chapitre 2, pp 31.
2
embryonnaire du marché financier dans les pays en développement, il est admis que les
intermédiaires financiers constituent le système le plus adapté et c’est en ce sens que
notre recherche est centrée plus spécifiquement sur l’impact du financement bancaire sur
l’économie Togolaise.
La relation entre finance et croissance a fait l’objet d’un débat très riche dans la littérature
économique. Dès le début, les économistes se sont intéressés au sens de causalité
théorique entre les deux variables. Schumpeter (1934) souligne dès le départ le rôle
important de la finance pour la promotion de la croissance. Le sens de causalité de la
finance vers la croissance est justifié par la contribution de l’épargne à l’essor de
l’investissement. À l’opposé, Robinson (1952) oriente le débat en étudiant l’autre sens.
Ses investigations montrent que c’est la croissance qui cause la finance. La première
étude empirique a été réalisée par Goldsmith (1969) qui montre une corrélation positive
entre la taille de l’intermédiation financière et la croissance. Dans les années quatre-vingt-
dix, la littérature a connu un regain d’intérêt suite aux travaux initiés par King et Levine
(1993) qui ont revisité la relation. Leurs résultats remettent en question l’approche de
Goldsmith en essayant de résoudre le problème posé par le biais de simultanéité. Les
estimations montrent que la finance contribue à la croissance. Toutefois l’effet de la
finance sur la croissance varie selon les niveaux de développement. Ainsi dans les pays
développés, les marchés financiers jouent un rôle très important dans l’allocation des
ressources et contribuent souvent plus que les banques dans l’accroissement de l’activité
économique. En revanche les systèmes financiers des pays de l’Afrique subsaharienne
se caractérisent par une prédominance des banques (malgré l’essor et le développement
récent des marchés financiers) et le développement financier n’a pas forcement contribué
à la croissance économique pour plusieurs raisons notamment la nature et l’orientation
du crédit distribué, la concentration bancaire, le niveau élevé des taux d’intérêt. À cela
s’ajoute la faiblesse des dispositifs institutionnels, comptables, réglementaires et
prudentiels.
Or, l’ensemble des biens et services produits dans une économie donnée sont plus
marchands que non marchands et sont aussi plus le fait du secteur privé que du secteur
public. Autrement dit c’est le secteur privé qui tire l’économie d’un pays et leur contribution
3
en termes de production, d’emplois et de revenus dans les économies modernes est
largement reconnue. Mais l’économie Togolaise est peu diversifiée, avec un tissu
industriel restreint et une valeur ajoutée manufacturière faible avec 16 % du PIB en
moyenne entre 2015-2018 selon la Banque Africaine de Développement. De plus, les
crédits alloués au secteur agro-industriel ne dépassent pas en moyenne 0,5 % des crédits
à l’économie2 malgré que le coût du financement bancaire se soit inscrit en baisse avec
un taux d'intérêt moyen pondéré des crédits accordés par les banques qui est de 7,80%
à fin mars 2019, contre 8,31% un an plus tôt. Le financement de l'économie a représenté
38% du PIB au 31 mars 2019, soit le taux le plus élevé dans l'UEMOA3. Cependant, le
financement de l’économie togolaise, bien qu’à un niveau favorable comparé aux autres
pays de l’UEMOA, reste loin de la contribution apportée par ce système dans les
économies émergentes. Le problème ne se trouve pas uniquement au niveau de l’accès
au financement mais aussi à celui du coût exorbitant du crédit. Les statistiques disponibles
indiquent que les taux de sortie sont entre 9% et 13 % pour les crédits bancaires et
avoisinent parfois 18% voire 20% pour la microfinance4. Dans un environnement
caractérisé par un faible taux d’inflation, les taux réels semblent très élevés (Toutes
choses étant égale par ailleurs, un taux d’inflation faible suppose que le dynamisme de
l’économie est également faible, dû à la faiblesse de la consommation et des
investissements. Pour relancer l’économie, tout en maîtrisant l’inflation, il s’avère
nécessaire de booster la croissance par l’intermédiaire des crédits bancaires aux
ménages pour leur consommation et aux entreprises pour leur investissement. Dans cette
optique les banques doivent baisser leur taux d’intérêt débiteur pour inciter les clients à
emprunter. Bref Les taux d’inflation et d’intérêt doivent être liés positivement. C’est-à-dire
pour un taux d’inflation élevé, les banques doivent élever leurs taux prêteurs pour
dissuader les agents économiques à trop emprunter, ce qui pourrait augmenter la liquidité
de l’économie ; et pour taux d’inflation faible, les banque doivent baisser leur taux d’intérêt
pour augmenter la liquidité de l’économie. Tout ceci sous le contrôle de la Banque
Centrale à travers sa politique monétaire) et constituent un véritable frein à
4
l’entreprenariat en général et en particulier au développement des secteurs agricole,
industriel et artisanal. Les statistiques sur la distribution du crédit indiquent aussi que les
secteurs comme l’agriculture reçoivent peu de financement. Moins d’1% de crédits
bancaires vont au secteur agricole qui occupe 60% de la population active et dont la part
relative dans le PIB est de 40,8 %, 17,5 % pour le secteur secondaire et 22,4% pour le
secteur tertiaire sur la période 2007-2016. Une enquête, effectuée en 2010, auprès des
entreprises togolaises apporte des informations complémentaires sur la réalité de l’accès
au crédit. Elle indique que 26% des entreprises du territoire douanier ont un emprunt
bancaire ou une ligne de crédit, mais seulement 6% sont des entreprises de la zone
franche. Selon cette enquête, 72% des entreprises considèrent que l’accès au
financement constitue une contrainte majeure. Ce dernier groupe comporte à la fois des
entreprises qui ont essayé d’obtenir des financements qui leur ont été refusé, ainsi que
celles qui s’abstiennent pour diverses raisons, y compris parce qu’elles ne sont pas
bancables5. Par ailleurs, l'investissement privé qui se situe à environ 14% du PIB, est en-
deçà de la moyenne de l'Afrique subsaharienne et demeure faible par rapport aux besoins
en investissement compte tenu des ambitions affichées par le Plan national de
développement 2018-2022 où la contribution en investissement privé souhaitée se
situerait à hauteur de 65 %6.
Dès lors Il devient urgent de se pencher sur la situation du financement de l'économie par
le système bancaire en Afrique Subsaharienne en général et au Togo en particulier. L'idée
principale qui ressort est que le développement des banques a un effet positif sur la
croissance par ce qu'il permet d'allouer une plus grande quantité d'épargne (dépôts) aux
investissements. Ceci a alors suscité notre intérêt pour la relation entre le système
bancaire et la création de richesse aussi bien sur le plan pratique que théorique. Au plan
théorique elle permettra de mieux appréhender la théorie de l'intermédiation bancaire en
Afrique Subsaharienne à travers l'expérience du Togo. Au plan pratique elle permettra de
6 Rapport No. 53711 – TG. Relancer les secteurs traditionnels et préparer l’avenir : Une stratégie de
croissance tirée par les exportations. Mémorandum économique du pays et étude diagnostique pour
l’intégration du commerce. Septembre 2010 PREM 4 Région Afrique / Document de la Banque Mondiale
7 PND-2018-2022
5
déterminer de façon empirique la contribution des variables bancaires à l'évolution du
produit intérieur brut (PIB) et donc de la croissance.
Nous avons souligné que l'idée principale qui ressort de la problématique est que le
développement des banques a un effet positif sur la croissance parce qu'il permet
d'allouer une plus grande quantité de crédits aux investissements. Ceci nous permet de
poser deux hypothèses : H1 : les crédits bancaires augmentent le taux d’investissement ;
H2 : le taux de financement de l’économie a un impact positif sur la croissance
économique.
Pour vérifier ces hypothèses, nous avons utilisé, comme méthodologique, dans un
premier temps, une approche basée sur les analyses des indicateurs macroéconomiques
clés de l’économie nationale et des indicateurs du secteur bancaire à travers les
graphiques et tableaux. Ces analyses nous ont permis d’interpréter l’évolution dans le
temps de ces indicateurs. Dans un second temps, il s’est agi d’analyser les relations
empiriques qui pourraient exister entre la croissance économique représentée, dans notre
étude, par le PIB réel, et les indicateurs du secteur bancaire notamment le crédit intérieur,
le crédit à l’économie, la taille du système bancaire, mais également un indicateur du
secteur réel, l’investissement. S’agissant de cette analyse empirique, le logiciel Eviews
10 a été notre outil de travail. A cet effet, nous avons utilisé le modèle à corrections
d’erreurs (MCE) compte tenue de l’ordre d’intégration des variables utilisées. Rappelons
6
que nous avons utilisé une base de données collectées sur le site de la Banque centrale
des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).
Pour aller dans les détails de notre recherche, outre l’introduction et la conclusion, elle
s’est s’articuler autour de deux (02) grandes parties. Le cadre théorique constitué de la
définition de certains concepts (Chapitre1) et de la revue littéraire (chapitre2), fait l’objet
de la première partie. La deuxième partie quant à elle fait l’objet d’un cadre empirique où
il est question de l’analyse du cadre macroéconomique, financier et bancaire du Togo
(chapitre 3) et de l’analyse, plus l’interprétation des résultats des études empiriques puis
les leçons de politique économique envisageable (chapitre 4).
7
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET
CONCEPTIONNEL (DEFINITIONS, ACTEURS DU
FINANCEMENT BANCAIRE ET REVUE DE LA
LITTERAIRATURE)
8
CHAPITRE I : DEFINITIONS ET ACTEURS DU FINANCEMENT
BANCAIRE
Avant d’aller dans le vif du sujet de notre étude, il est important de comprendre et de bien
cerner certains concepts et de connaitre les différents acteurs du processus du
financement bancaire.
9
recours à l'émission de titres pour les Etats, les collectivités et les entreprises7. Le
financement peut être aussi défini comme le fait d'apporter des fonds (de la monnaie) à
un agent économique. Le financement de l'économie désigne l'ensemble des modalités
par lesquelles les agents économiques se procurent les fonds nécessaires à la réalisation
de leurs activités.
On peut trouver du financement à court terme, à moyen terme et à long terme suivant les
besoins de financement.
7
https://www.mataf.net/fr/edu/glossaire/financement. Consulté le 24/06/2020
8https://www.younited-credit.com/lexique/financement. Consulté le 24/06/2020
10
• Le découvert autorisé : il permet de faire fonctionner le compte
périodiquement en situation débitrice. En général, le banquier dépassera
rarement 15 jours de chiffre d'affaires TTC pour du négoce et 1 mois pour
de la production. Le coût est relativement élevé;
• Le crédit de trésorerie par billet financier : l'entreprise est créditée du
montant du billet émis par la banque. Une date d'échéance est fixée au
préalable et l'entreprise s'engage à rembourser avant cette date. Le coût est
moins élevé que le découvert mais il est nécessaire de connaître
précisément la durée du besoin ;
• Le crédit campagne : c'est un peu le même principe que le billet de
trésorerie mais essentiellement réservé aux entreprises justifiant d'une forte
rentrée d'argent liée à une activité saisonnière ou cyclique ;
• L'escompte commercial : il faut demander à votre client (professionnel)
qu'il émette lors de la réception de la facture un effet de commerce appelé
"lettre de change" ou "billet à ordre". Vous donnez ce document à votre
banquier qui vous avance l'argent et le client professionnel rembourse le
banquier directement ;
• Cession de créances (Loi DAILLY) : un peu le même principe que
l'escompte commercial mais le banquier avance l'argent dès la présentation
de la facture professionnelle. Un peu plus cher que l'escompte mais aussi
plus rare, peu de banque la pratique aujourd’hui ;
• L’affacturage : il s'agit toujours d'une avance sur facture mais gérée cette
fois par une société d'affacturage et non par votre agence bancaire. Le coût
de l'affacturage est relativement onéreux mais le service est complet
(recouvrement, risque impayé...)
11
Il doit exister une liaison entre la durée du financement et la durée de vie du bien
financé. Il faut éviter, dans tous les cas, que la durée du financement soit plus
longue que la durée d’utilisation du bien que le crédit à moyen terme finance. Celui-
ci s’applique donc à des investissements de durée moyenne tels que véhicules et
machines, et de façon plus générale, à la plupart des biens d’équipement et
moyens de production de l’entreprise. La durée du prêt doit cependant tenir compte
des possibilités financières de l’entreprise ; celle-ci, en effet, pendant cette période,
doit pouvoir non seulement assurer le remboursement du crédit, mais encore le
paiement des intérêts. Dans tous les cas, un financement par un crédit à moyen
terme ne doit pas couvrir la totalité de l’investissement ; il est logique que
l’entreprise qui désire s’équiper fasse un effort d’autofinancement. Le pourcentage
du programme d’investissement financé par un crédit à moyen terme est compris
en général entre 50 % et 75 % du montant TTC de l’investissement.
L’octroi d’un crédit à moyen terme fait, de la part du banquier, l’objet d’une étude
poussée car le risque provient de la durée et de l’importance du prêt. Il faut étudier
les incidences sur le marché de la mise en place de cet équipement et prévoir la
situation financière de l’entreprise, compte tenu de son nouvel outil de production
et aussi compte tenu de ses charges nouvelles. Ceci nécessite de dresser un plan
prévisionnel de financement qui mettra en parallèle l’ensemble des charges et
ressources de l’emprunteur, afin de dégager les possibilités futures de l’entreprise
à faire face à ses dettes et de là assurer un bon dénouement de l’opération de
crédit
D’une durée de 7 à 20 ans, les crédits à long terme pour l’investissement sont distribués
par les institutions financières spécialisées comme la Banque de développement des
PME, le Crédit Foncier, etc. Pour ce type de financement, les banques ne jouent, la
plupart du temps, qu’un rôle de relais avec toutefois, dans certains cas, une participation
en risque avec l’établissement prêteur.
12
Les institutions financières spécialisées assurent le financement de ces crédits sur
ressources provenant principalement d’emprunts obligataires.
C’est le fait, pour les emprunteurs, de passer par un intermédiaire pour accéder à des
ressources de financement. Cet intermédiaire est la banque. La banque met en relation
des capacités de financement avec l'épargne des ménages et les besoins de financement
des entreprises à travers le crédit. Les entreprises ont recours au financement indirect
quand elles s’adressent à une banque pour obtenir un emprunt. Ce type de financement
a pour avantages, pour une entreprise, de conserver la même répartition de son capital
social. Le financement indirect, par l’emprunt bancaire, est souvent la seule source de
financement possible, notamment pour les petites et moyennes entreprises (PME).
Comme inconvénients, le financement indirect augmente la dépendance financière des
entreprises vis-à-vis des banques. En effet, les entreprises ont besoin de conserver un
ratio d’autonomie financière élevé pour préserver leur stabilité.
9 https://banque.ooreka.fr/astuce/voir/670647/financement-direct-et-indirect
13
❖ Désintermédiation financière:
Au-delà des différents modes de financement, il est important de parler des différentes
modalités de financement utilisables par les principaux agents économiques que sont les
entreprises, les ménages et l’Etat. Nous y reviendrons en détails dans les lignes
ultérieures.
La croissance économique est l’un des sujets les plus débattus et l’objectif primordial des
acteurs de la politique économique, des économistes et des décideurs ou gouvernants.
Ce paragraphe donne quelques définitions et les déterminants de la croissance
économique.
10En 1957, Robert Solow publie un article devenu célèbre (Technical Change and the Aggregate Production
Function) où il attribue 7/8e de la croissance américaine entre 1909 et 1949 au progrès technique.
14
corriger les effets de l'inflation. Le taux de croissance, lui, est le taux de variation du PIB.
On utilise souvent la croissance du PIB par habitant comme indication de l'amélioration
de la richesse individuelle, assimilée au niveau de vie. La croissance est un processus
fondamental des économies contemporaines, reposant sur le développement des
facteurs de production, lié notamment à la révolution industrielle, à l'accès à de nouvelles
ressources minérales (mines profondes) et énergétiques (charbon, pétrole, gaz, énergie
nucléaire...) ainsi qu'au progrès technique. Elle transforme la vie des populations dans la
mesure où elle crée davantage de biens et de services. À long terme, la croissance a un
impact important sur la démographie et le niveau de vie (à distinguer de la qualité de vie)
des sociétés qui en sont le cadre. De même, l'enrichissement qui résulte de la croissance
économique peut permettre de faire reculer la pauvreté. D’après Perroux (1990), la
croissance économique correspond à « l'augmentation soutenue pendant une ou
plusieurs périodes longues d’un indicateur de dimension, pour une nation, le produit
global net en termes réels »11
❖ Angle production
Le PIB est la somme des valeurs ajoutées brutes des différents secteurs institutionnels
ou des différentes branches d'activité, augmentée des impôts moins les subventions sur
les produits (lesquels ne sont pas affectés aux secteurs et aux branches d'activité)
PIB = Somme des valeurs ajoutées + TVA + Droits et taxes sur les importations –
Subventions sur les produits
15
❖ Angle dépenses
Le PIB est la somme des emplois finaux intérieurs de biens et de services (consommation
finale effective, formation brute de capital fixe, variations de stocks), plus les exportations,
moins les importations.
❖ Angle revenu
Le PIB est la somme des emplois des comptes d'exploitation des secteurs institutionnels
: rémunération des salariés (RS), impôts sur la production et les importations moins les
subventions (TP), excédent brut d'exploitation (EBE).
PIB = RS + TP + EBE
Après avoir passé en revue les différents concepts, nous allons nous pencher, dans la
section suivante, sur les différents acteurs intervenant dans le financement de l’économie.
16
I.2.1. Les agents à besoin de financement
Les agents à besoin de financement sont ceux qui ne disposent pas de flux monétaires
suffisants pour satisfaire leurs besoins de production ou de consommation. La
comptabilité nationale retient comme critère que les agents économiques qui ont une
épargne inférieure à leur investissement sont en situation de besoin de financement. Ce
sont, traditionnellement, les entreprises et les administrations publiques ou l’Etat. Les
entreprises dépensent pour investir ou pour assurer leur activité alors que L’Etat dépense
pour assurer les missions de services publics (éducation, transport, culture…) et le
remboursement de la dette.
17
Pour aller dans les détails, il est important de notifier comment les différents agents
économiques financent leurs activités.
Pour produire, les entreprises ont besoin de trouver des ressources financières car leurs
dépenses sont, en général, supérieures à leurs ressources : elles ont un besoin de
financement. Trois modalités de financement sont utilisées par les entreprises :
18
entreprises ont un accès aisé au marché financier. Les PME ont une forte dépendance
vis-à-vis du crédit bancaire.
❖ Modalités de financement utilisables par les ménages
• Le financement sur fonds propres : pour financer son budget, l'Etat dispose de
ressources constituées principalement de recettes fiscales. Le solde budgétaire de l’État
permet de déterminer sa situation financière. Si les recettes de l’État sont supérieures à
ses dépenses, le budget de l’État est en excédent. En revanche, si les dépenses sont
supérieures aux recettes, le solde budgétaire est déficitaire. Dans ce cas, l’État doit
s'endetter pour financer son déficit budgétaire ;
19
• Le financement par l’endettement : le trésor public émet des titres de dette qui
sont achetés par des investisseurs. Les transactions s'effectuent sur le marché
obligataire. L'Etat émet deux types obligations ;
• Les bons du trésor qui sont des obligations à court terme ;
• Les obligations assimilables du trésor (OAT) qui sont des obligations à long terme.
+ +
Pour récapituler ce chapitre, nous retenons que le financement bancaire est un système
ou un processus qui met en relation les agents à capacité de financement, généralement
les ménages (à travers leur épargne, toute chose égale par ailleurs), et les agents à
besoin de financement, les entreprises et l’Etat. Cette relation est établie par les
établissements de crédit, notamment les banques commerciales, qui collectent des fonds
auprès des ménages pour ensuite les prêter aux entreprises (pour leur besoin en
investissement principalement) et à l’Etat (pour les besoins de dépenses régaliennes). Ce
financement bancaire permettra de créer de la richesse dans le pays, qui n’est rien d’autre
que la croissance définie comme la variation positive de la production de biens et de
services dans une économie sur une période donnée, généralement une longue période
et qui est mesurée par le PIB. Le PIB est l’indicateur le plus utilisé pour matérialiser la
croissance économique. Le PIB peut être perçu sous trois angles : l’angle des dépenses
où le PIB est la somme des consommations finales, des investissements, des dépenses
gouvernementales plus les exportations, moins les importations ; l’angle revenu où le PIB
est la somme des rémunérations salariales, des impôts et de l’excédent brut
d’exploitation; enfin l’angle production, est la somme des valeurs ajoutées brutes des
différents secteurs institutionnels ou des différentes branches d'activité, augmentée des
impôts moins les subventions.
20
CHAPITRE II : REVUE DE LA LITTERATURE
Schumpeter (1911) observe qu’on ne peut devenir entreprise qu'en ayant été
préalablement un débiteur. Il montre ici que l'accession à la croissance et au
développement se réalise en grande partie par l'intermédiaire des crédits bancaires. Dans
le même ordre d'idée, Levine (1996) recense cinq arguments qui fondent théoriquement
l'existence d'un lien positif entre le financement bancaire et la croissance économique : le
système financier faciliterait la protection contre le risque ; il permettrait une allocation
optimale des ressources ; il permettrait un meilleur contrôle des dirigeants et de
21
l'entreprise par les actionnaires ; il faciliterait la mobilisation de l'épargne domestique et
s'il est suffisamment développé, il faciliterait l'échange des biens et services.
D'autres auteurs comme Matouk (1991) affirment que les banques et les bourses « sont
en effet des institutions nécessaires à la production de la valeur et à sa circulation, elles
sont indispensables à l'accumulation du capital et à sa répartition entre les secteurs et les
entreprises ». Ce rôle primordial a aussi été souligné par Aglietta (2001) qui pense que
les banques jouent un rôle central et spécifique dans les économies monétaires parce
qu'elles peuvent fournir aux emprunteurs des liquidités en gros montant aux moments
demandés, sans que ces liquidités soient prélevées sur une épargne existante (pouvoir
de création monétaire). Ainsi, elles permettent à l'accumulation de capital de s'affranchir
de l'épargne.
22
II.2. REVUE EMPIRIQUE
Depuis les travaux pionniers de Bagehot (1873) puis de Schumpeter (1934) la relation
entre développement financier et croissance économique a fait l’objet de débats et de
controverses entre les auteurs. Bagehot mettait l’accent sur l’importance de la
mobilisation de l’épargne pour le financement des différents projets d’investissement à
long terme. Selon l’auteur l’intermédiation financière a favorisé l’industrialisation rapide
de l’Angleterre. Schumpeter quant à lui attirait l’attention sur l’importance du crédit pour
favoriser la production. D’où l’importance du développement financier qui favorise la
croissance économique par l’identification et la réorientation des fonds vers les projets
innovateurs. Les systèmes financiers, du fait de leur mission principale, à savoir
l’allocation optimale du capital, permettent le financement de l’économie et participent
ainsi à la promotion de la croissance économique. Aujourd’hui, il est largement admis la
relation positive entre développement financier et croissance économique mais il est aussi
constaté que le développement financier est source de perturbations et de crises
financières notamment lorsque les structures bancaires et financières sont mal adaptées
ou lorsqu’on assiste à une croissance excessive du crédit distribué.
Dans cette revue empirique, nous aborderons les travaux sur les effets des systèmes
financier et bancaire sur la croissance économique. Nous remarquerons également ces
effets selon le niveau de développement des pays.
23
Roubini et Sala-i-Martin (1992), King et Levine (1993a, b, c), Easterly (1993), Pagano
(1993) et Gertler et Rose (1994). À la suite de ces travaux, plusieurs autres études
récentes utilisant des techniques économétriques variées ont été réalisées, à l’instar de
celles de Levine (1997) ; Levine, Loayza et Beck (2000) ; Khan et Senhadji (2003) ;
Christopoulos et Tsionas (2004). Les conclusions de l’ensemble de ces recherches sont
relativement concordantes quant à l’impact positif du développement financier sur le taux
d’investissement et sur la productivité du capital, et partant, sur la croissance. La plus
convaincante de ces études est celle de Levine, Loayza et Beck (2000) qui porte sur un
échantillon de 74 pays développés et en développement. Ces auteurs utilisent deux
méthodes pour tenir compte de l’endogénéité de la variable de développement financier.
D’une part, ils font une analyse transversale sur la période 1960-1995, instrumentant le
développement financier par l’origine anglosaxonne, germanique, française et
scandinave du droit. D’autre part, retenant la même variable instrumentale, ils procèdent
à une analyse en panel dynamique, avec un découpage en sept périodes de cinq ans,
grâce à l’estimateur de la méthode des moments généralisés (GMM), méthode qui permet
de résoudre les problèmes de biais de simultanéité, de causalité inverse et de variables
omises qui affaiblissaient les résultats des études antérieures. Ces auteurs concluent à
l’existence d’un lien positif fort entre la composante exogène du développement financier
et la croissance économique et précisent que ce lien résulte de l’effet du développement
financier sur la croissance de la productivité globale des facteurs plutôt que sur le volume
de l’épargne et l’accumulation du capital. En utilisant une méthode différente, l’analyse de
Christopoulos et Tsionas (2004) semble confirmer les résultats précédents. Sur un
échantillon réduit à 10 pays en développement, durant la période 1970-2000, ils
procèdent à une analyse de coïntégration en panel. Leurs résultats plaident en faveur
d’une causalité allant en longue période du développement financier à la croissance et en
faveur de l’absence de relation à court terme entre les deux phénomènes. Dans ce
courant de littérature, Beck, Levine et Loayza (2000) établissent une relation positive et
significative entre le développement financier et différents indicateurs de mesure de la
croissance : le taux de croissance économique, le taux d’accumulation du capital et la
productivité globale des facteurs. Aussi, Rioja et Valev (2004) trouvent que le
développement financier affecte la croissance économique dans les pays à faible revenu
24
par le biais de l’accumulation du capital, tandis que dans les pays à revenu élevé, le canal
de transmission est la productivité du capital.
Toutefois, la solidité du lien empirique entre développement financier et croissance est
remise en cause dans certaines études. Andersen et Tarp (2003) montrent que la relation
positive entre le développement financier et le taux de croissance du produit par habitant
mise en lumière par Levine, Loayza et Beck (2000) ne se vérifie plus lorsque l’on restreint
leur échantillon aux seuls pays d’Afrique subsaharienne et d’Amérique latine. Ils
soulignent aussi que les études sur données temporelles propres à un pays ne mettent
pas clairement en lumière une causalité allant du développement financier à la
croissance. Par exemple, en utilisant des données annuelles relatives à 95 pays sur la
période 1960-1989, Ram (1999) montre qu’une relation positive et significative entre le
taux de liquidité et la croissance n’apparaît que pour 9 d’entre eux (pour les autres elle
est soit non significative, soit négative). Ces résultats sont en phase avec ceux
antérieurement obtenus par Odedokun (1996) pour 71 pays en développement (dont 21
d’Afrique subsaharienne) sur la période 1960-1981 : si le développement financier exerce
un impact favorable sur la croissance économique, l’impact n’est significatif que pour
seulement un tiers environ des pays africains. En revanche Luintel et Khan (1999)
trouvent une causalité à double sens entre développement financier et croissance pour
les 10 pays en développement qu’ils étudient, tandis que Demetriades et Hussein (1996)
estiment que dans plusieurs des 16 pays de leur échantillon, la causalité semble aller de
la croissance au développement financier et non l’inverse. Étudiant les pays de l’UEMOA
avec la méthode de panel et les tests de causalité de Granger, Raffinot et Venet (1998)
trouvent des résultats ambigus. L’analyse de panel établit l’absence de toute influence de
la finance sur la croissance. En revanche, les tests de causalité de Granger montrent que
la finance induit la croissance au Bénin, en Côte d’Ivoire et au Mali ; la causalité est
inversée au Burkina Faso, au Sénégal et au Togo pendant qu’au Niger, aucune causalité
n’a pu être mise en évidence. Ce dernier résultat est corroboré par une étude plus récente
réalisée par Esso (2009).
25
• S’agissant du système bancaire particulièrement,
Sen et Yiincii (2006) ont étudié, dans onze (11) pays de l'OCDE 12, le rôle du crédit
bancaire dans le secteur réel. Sur la base d'une analyse de causalité au sens de Granger,
ils ont démontré que dans la plupart des pays de l'échantillon, le secteur bancaire joue un
rôle moteur dans le secteur réel. Meagon (2005) a étudié l'impact du financement
bancaire sur la croissance économique au Sénégal en utilisant des variables comme le
niveau de crédit a l'économie, la formation brute du capital fixe, le taux d'escompte, les
dépôts totaux, le taux d'inflation. Il ressort de son analyse que la croissance au Sénégal
s'explique principalement par le niveau du crédit à l'économie et les dépôts totaux. Dans
l'étude de Ngono (2003), sur l'intermédiation bancaire et croissance économique au
Cameroun, la croissance s'explique par la masse monétaire, la marge d'intermédiation
financière et non par les crédits accordés au secteur privé. Bernanke et Gertler (1986),
quant à eux, trouvent que la productivité marginale de l'investissement augmente avec le
développement de la sphère financière car la firme bancaire, d'une part, sait mieux gérer
les risques et, d'autre part, possède un avantage comparatif en termes de collecte
d'informations. Les banques, du fait de l'importance-de leur portefeuille, en diversifiant les
risques de leurs prêts, peuvent offrir des prêts risqués, sans augmenter pour autant le
risque des déposants.
• Pour ce qui est des effets de la finance sur la croissance selon les niveaux
de développement,
Dans les pays développés, les marchés financiers jouent un rôle très important dans
l’allocation des ressources et contribuent souvent plus que les banques dans
l’accroissement de l’activité économique. Ces pays se caractérisent aussi par le
développement du cadre juridique et réglementaire et d’une bonne pratique des normes
comptables. En revanche les systèmes financiers des pays en développement en général
et ceux de l’Afrique subsaharienne en particulier se caractérisent par une prédominance
26
des banques malgré l’essor et le développement récent des marchés financiers. Dans
ces pays le développement financier n’a pas forcement contribué à la croissance
économique pour plusieurs raisons notamment la nature et l’orientation du crédit distribué,
la concentration bancaire, le niveau élevé des taux d’intérêt. À cela s’ajoute la faiblesse
des dispositifs institutionnels, comptables, réglementaires et prudentiels.
+ +
Pour conclure sur ce chapitre, nous pouvons retenir que sur le plan théorique,
Schumpeter (1911) a été le premier économiste à se pencher sur les liens qui pourraient
exister entre le financement bancaire et la croissance économique. Par la suite, d’autres
auteurs l’ont rejoint et ont trouvé qu’un lien positif se dégage entre le volume du
financement bancaire et la création de richesse d'une nation et donc la croissance. Le
niveau de cette relation varie en fonction du niveau de développement financier. Ainsi
pour les pays développés, où le système bancaire est très développé, cette relation
positive est élevée, alors que dans les pays en voie de développement, comme ceux des
pays de l’UEMAO, le niveau de cette relation est mitigé . En effet, ces pays sont
caractérisés par la faiblesse des dispositifs institutionnels et des taux d’intérêt élevés,
alors c’est le contraire dans les pays développés. Retenons également que, dans la
plupart des études empiriques, les principaux indicateurs qui impactent positivement la
croissance économique sont le crédit bancaire a l'économie rapporté au PIB, le taux
d’épargne, le taux d’investissement ou la part de l’épargne alloué aux investissements.
Dans cette première partie, qui est théorique, nous avons eu à nous familiariser avec des
termes relatifs aux financement bancaire, dans le premier chapitre, et la nature des
relations pouvant exister entre le système bancaire et la croissance économique dans le
second chapitre. Dans la deuxième partie, qui va suivre, il est question d’expérimenter
cette relation dans le cadre de l’économie togolaise.
27
DEUXIEME PARTIE : CADRE EMPIRIQUE DU FINANCEMENT
BANCAIRE DE L’ECONOMIE TOGOLAISE
28
CHAPITRE III : PRESENTATION DU CADRE
MACROECONOMIQUE, FINANCIER ET BANCAIRE DU TOGO
29
connait une baisse tendancielle pour être en 2017 au niveau de la norme communautaire
de 70%13.
La croissance togolaise des cinq dernières années est restée en deçà de la moyenne des
pays de l’UEMOA mais a été supérieure à celle de l’Afrique subsaharienne. Ces dernières
années sont toutefois marquées par une légère augmentation des taux de croissance, de
sorte que la croissance en 2018 a atteint 4,9% ; elle est estimée à 5,3% en 2019 et devrait
atteindre 5,5% en 2020, si la pandémie du Covid 19 n’était pas survenue. La fin durant
ces trois dernières années, du préfinancement des infrastructures a mis un coup d’arrêt
aux chantiers publics et a été l’une des causes du ralentissement de la croissance. A plus
long terme, si les changements structurels de l’économie interviennent, tels qu’esquissés
dans le PND, et si l’investissement privé retrouve une dynamique, comme certains indices
le laissent entrevoir, le potentiel de croissance pourrait atteindre les 7%. Le PND
s’articulent autour de trois axes stratégiques, à savoir, faire du Togo un hub logistique,
développer la transformation des produits locaux agricoles et des industries extractives et
enfin améliorer l’inclusion sociale. L’inflation a été très modérée en 2018 à 0,9% en
moyenne annuelle après un résultat négatif en 2017 (-0,2% en moyenne annuelle). Le
résultat de 2019 pourrait être du même ordre même si la hausse des prix en glissement
annuel hésite, depuis avril 2019, entre une faible progression et un léger déclin.14
Dans les lignes qui suivent, sont analysés en détail l’évolution du PIB et les autres
indicateurs macroéconomiques.
La croissance du PIB réel a été positive et soutenue depuis 2008, passant de 3,9% en
moyenne sur la période 2008-2012 à 5,2% sur la période 2013-2016, avec un pic de 6,1%
en 2014. Ces performances s’expliquent par l’amélioration de la productivité agricole, la
relance de la production des industries extractives (phosphate et clinker), et
13
Document du PND 2018-2022
14
Agence France Trésor/Direction Générale du Trésor publié le 18 décembre 2019.
30
l’accroissement des investissements publics, notamment dans les infrastructures de
transports15.
Pour avoir une idée beaucoup plus large sur la volatilité du taux de croissance du PIB
réel, nous l’avons analysé sur une longue période de 2000 à 2019.
Sur cette période, nous observons une tendance haussière du PIB réel qui passe de
1331,504 Milliards de F CFA en 2000 à 2721,806 Milliards de F CFA en 2019, soit une
croissance de 1390,302 Milliards de F CFA sur la période.
2500
2000
1500
1000
500
Avec le taux de croissance du PIB réel, nous observons des fluctuations beaucoup plus
caractéristiques. En effet, le graphique 2 nous montre que le PIB réel passe
alternativement des valeurs positives aux valeurs négatives ; au même moment, les
fluctuations du taux réel de croissance du PIB dans l’UMOA restent positives. Le taux
pour le Togo est de -0,96% en 2000 à 5,31 % en 2019 soit une moyenne de 3,64% sur la
période avec un pic de 6,72% en 2003 et une baisse tendancielle à partir de 2004 pour
atteindre une de valeur de -4,67 en 2005. Alors que le taux de l’UMOA passe de 3,79%
31
en 2005 à 6,61% en 2019 de croissance avec un pic de 10,77% et une moyenne de 4,56%
sur la période.
D’une manière générale, l’analyse nous laisse croire que le taux de croissance réelle du
Togo est en dessous de celui de la moyenne de l’espace communautaire.
10,00%
Taux de croissance
8,00%
6,00%
4,00%
2,00%
0,00%
-2,00%
-4,00%
-6,00%
Togo UMOA
16Cette partie est faite à partir des analyses du PND 2018-2022 complétée par l’étudiant avec des chiffres
tirés du site de la BCEAO.
32
la moyenne sur la période s’est située à 21,1% du PIB contre 16,6% en 2012. La masse
salariale sur recettes fiscales a été maîtrisée en-deçà de 35%, tandis que l’investissement
sur ressources internes (rapporté aux recettes fiscales) est resté au-delà de 23%. Au
niveau des comptes extérieurs, la balance des paiements est caractérisée par un déficit
structurel du compte des transactions courantes (-13,9% du PIB en 2013 et -9,9% en
2016). Par contre, après trois années consécutives d’excédent du solde global de la
balance des paiements, (de 2009 à 2011), le solde global affiche une alternance de
déficits et d'excédents depuis 2011. Ce solde global s’est chiffré à 115 milliards FCFA en
2015, 82,5 milliards en 2016 contre -76,5 milliards en 2014.
Il s’agit ici, de mettre en exergue, d’une part, la contribution des secteurs économique de
production et d’autre part, la contribution des secteurs public et privé au PIB ou à la
croissance.
33
représente 17,55% du PIB, tandis que le secteur tertiaire (les services centrés autour du
commerce, de l’activité portuaire, aéroportuaire et bancaire) contribue au PIB à hauteur
de 47,55%.
17 PND 2018-2022
34
Graphique 3 : Evolution du taux d’investissement public et privé (2005 - 2019)
20,00%
15,00%
10,00%
5,00%
0,00%
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
Dans cette section, il est question de présenter le système bancaire togolais, d’abord dans
son cadre réglementaire, ensuite dans son évolution enfin une analyse quantitative avec
des indicateurs caractéristiques de gestion bancaire.
Lomé est la troisième place financière de l’UEMOA18(14 banques implantées dont le siège
de deux banques panafricaines : Ecobank et Orabank) et accueille un certain nombre
d’entreprises multinationales.
18 La Côte d’Ivoire est 1èrer avec 29 banques et le Sénégal 2ème avec 26 banques. / Source BCEAO
35
environnement caractérisé par un faible taux d’inflation, les taux réels semblent très
élevés et constituent un véritable frein à l’entreprenariat en général et en particulier au
développement des secteurs agricole, industriel et artisanal. Les statistiques sur la
distribution du crédit indiquent aussi que les secteurs comme l’agriculture reçoivent peu
de financement. Moins d’1% de crédits bancaires vont au secteur agricole qui occupe
60% de la population active et dont la part relative dans le PIB oscille autour de 40%19.
19 PND-2018-2022
20BCEAO / Note d’information / La réglementation bancaire de l’UMOA N°3/2017
36
• La Commission Bancaire de l’UMOA est l’organe chargé de veiller à l’organisation
et au contrôle des établissements de crédit. Le cadre légal et réglementaire
régissant l’activité bancaire, entré en vigueur le 1er avril 2010, repose
principalement sur la Convention régissant la Commission Bancaire, la Loi portant
réglementation bancaire, le dispositif prudentiel, le Plan Comptable Bancaire, les
instructions et les circulaires.
Les institutions de microfinance (IMF) quant à elles sont agréés et soumises à la loi sur
les institutions mutualistes ou coopératives d’épargne et de crédit (IMCEC), loi régionale
appelée communément loi PARMEC. La supervision des IMF a été déléguée par la
banque centrale régionale à chaque ministère national des finances. Au Togo, une unité
de microfinance du ministère des finances, appelée Cellule d’appui et de suivi des
institutions mutualistes ou coopératives d’épargne et de crédit (CAS-IMEC), est
responsable de la supervision des IMF agréées, depuis que la loi est entrée en vigueur
dans le pays en juillet 1995.Pour ce qui est des marchés financiers, le conseil régional de
l’épargne et des marchés financiers (CREMF) est l’unique agent de réglementation du
marché des capitaux à long terme dans les pays de l’UMOA. Dans un traité signé en
octobre 1993, chacun des pays de l’UMOA a adopté la loi sur l’Organisation pour
l’harmonisation du droit des affaires (OHADA) qui encourage l’intégration régionale et la
croissance économique grâce à l’harmonisation des lois sur les affaires dans les pays
membres. Le Togo est également membre de la Conférence régionale interafricaine de
prévention sociale (CIPRES), qui réglemente et supervise les fonds de pension dans la
région.21
21
Banque Mondiale Département du secteur Financier Région Afrique / Revue du secteur financier Togo
version finale éditée : Novembre 2006.
37
III.2.1.2.1. Présentation du réseau bancaire
A la même date, on retient d’une part qu’un nouvel établissement financier devrait bientôt
s’implanter dans le pays, à savoir la succursale de la Banque de Développement du Mali
(BDM), qui a en effet obtenu son autorisation d'installation. D’autre part, il est rappelé
38
qu’African Lease Togo (ALT) a obtenu son agrément, en qualité d'Etablissement financier
à caractère bancaire (par Arrêté ministériel, en date du 16 Août 2019).Enfin, la Banque
Centrale entérine le changement de dénomination sociale de la Banque Populaire pour
l’épargne et le crédit (ex BPEC), qui est devenue Sunu Bank (par arrêté ministériel en
date 20 Novembre 2019).A ce jour, le Togo compte donc 14 banques (dont 11 filiales, et
3 succursales), et 3 Etablissements financiers à caractère bancaire (dont 2 filiales).
aux clients des établissements de crédit d’effectuer des retraits d’espèces en libre-service.
39
Dont succursales (3)
1. NSIA Banque Benin, succursale du Togo
2. SOCIETE GENERALE Benin - succursale du Togo
3. Banque de Développement du Mali (BDM), succursale du TOGO
Le système bancaire togolais, fort d’abriter les sièges sociaux de deux réseaux
panafricains, Ecobank et Orabank, pesait plus de 2430 milliards FCFA en 2017.
Avec des actifs évalués à 545 milliards FCFA, la filiale d’Oragroup, le groupe panafricain
basé à Lomé, est la première banque togolaise fin 2017, selon les dernières données
disponibles rendues publiques par la BCEAO. Orabank est suivie par Ecobank Togo qui
totalise à son bilan 416 milliards FCFA d’actifs. Le trio de tête est fermé par l’Union
togolaise de banque (UTB), une institution financière détenue à 100% par l’Etat togolais,
en cours de privatisation depuis 2018. En 2017, malgré ses déboires, cette banque
publique totalisait 303 milliards d’actifs. A la queue du peloton des 13 banques qui opèrent
dans le système bancaire, la société Inter Africaine de banque (SIAB), est talonnée par
la Banque populaire pour l'épargne et le crédit (BPEC) reprise en 2018 par le Groupe
Sunu. Le classement détaillé est illustré par le graphique ci-après.
40
Graphique 4: Classement des banques togolaises selon le total des actifs en 2017.
600 545
500
416
400
303
300 253
172 154
200 131 125 105 104
100 65 48
12
0
Source : BCEAO
Sur le plan des dépôts de la clientèle en 2017, la bataille entre Orabank et Ecobank s’est
poursuivie. Les dépôts collectés par la filiale de Orabank, présente dans 12 pays africains,
sont passés à 317 milliards contre 301 milliards pour son dauphin en terre togolaise,
Ecobank. Suivent l’UTB (214 milliards), la BTCI (168 milliards), Diamond Bank, cédée à
NSIA Banque (107 milliards) et Banque Atlantique (104 milliards). La SIAB et Société
Générale qui n’a démarré ses activités qu’en 2015, sont les deux banques ayant attiré le
moins de dépôts, soient respectivement 9 et 30 milliards FCFA.
41
Graphique 5: Classement des banques togolaises par dépôts collectés en 2017
Source : BCEAO
42
Graphique 6: Classement des banques selon les crédits à l'économie en 2017.
Source : BCEAO
Après cette revue de l’évolution du paysage bancaire togolaise, nous nous attèlerons
dans le paragraphe suivant à analyser la structuration du système bancaire togolais à
travers la nature des ressources (fonds propres et dépôts), le refinancement des banques
et la répartition des crédits alloués aux différents agents économiques ; ce qui nous
permettra de faire des analyses beaucoup plus affinées quant à la contribution du
financement bancaire à la croissance.
25Danscette partie, les périodes d’analyse s’arrêtent à 2017, 2018 ou 2019 selon la disponibilité des
données.
43
parlant du financement bancaire, il est nécessaire de mentionner le taux de financement
de l’économie et le taux de bancarisation ou d’inclusion financière.
• Le taux de bancarisation
Il convient de souligner que, dans le cadre des actions visant à renforcer l’inclusion
financière des populations, l’accélération de la bancarisation et le financement bancaire
des États membres de l’Union, des concertations ont été engagées entre la BCEAO et la
profession bancaire, représentée par la Fédération des Associations Professionnelles des
Banques et Établissements Financiers (FAPBEF) de l’UEMOA. L’objectif est de réduire
et rationaliser graduellement les conditions de banque appliquées à la clientèle, dans le
strict respect du principe de libéralisation desdites conditions en vigueur dans l’Union.
44
• Le taux de financement de l’économie
Le taux de financement de l’économie est mesuré par la part des crédits à l’économie
dans le PIB courant ou constant. L'évolution de la situation du financement de l'économie
au cours de la période allant de2014 à 2018 a été marquée par une hausse des concours
des banques et des SFD. Entre 2013 et 2018, la situation du financement de l'économie
togolaise a sensiblement progressé, dans un contexte de baisse des taux d'intérêt
débiteurs (allant de 12,69% en 2013 à 10,45% en 2018). Ainsi les crédits à l'économie
(CE) sont passés de 690,6161 milliards de F CFA en 2013 à 839,6939 milliards de F CFA
en 2018, soit une augmentation 1490,7529 milliards de F CFA sur la période. Mais
rapportée au PIB, cette évolution a porté le taux de financement de l'économie (Crédits à
l'économie / PIB courant) à 28,22% à fin décembre 2018, contre 34,58% enregistrés en
2013, soit une évolution moyenne de .32,4% du PIB. Notons que depuis 2016, ce taux
est en baisse, passant de 31,48% à 28,22% en 2018.
45
Tableau 5: Ressources des banques togolaises (en milliards de FCFA)
Année 2014 2015 2016 2017 2018 Moyenne
Fonds propres Nets 89,8 59,4 63,8 96,1 137,0 89,22
Dépôts 1129,1 1277,0 1498,0 1512,8 1737,9 1430,96
% des ressources
(Dépôts/Total 89,03 88,27 89,82 86,67 87,49 88,24
Ressources)
Divers autres 49,3 60,5 129,3 145,8 111,6 99,3
ressources
Total Ressources 1 268,2 1 446,7 1 667,7 1 745,5 1 986,5 1622,94
Source : BCEAO
Cette partie traite de la répartition des crédits bancaires, notamment les crédits intérieurs
octroyés en crédit à l’économie (entreprises, particuliers et ménages) et en crédits à l’Etat
(Administration centrale, locale et entreprises publiques)
46
De manière générale, la banque est définie comme une entreprise dont l’objet social est
le commerce de l’argent. Elle est autorisée par la loi à assurer des opérations de banque
qui sont la réception des fonds du public, les opérations de crédit ainsi que la mise à la
disposition de la clientèle ou la gestion de moyens de paiement. Ainsi schématiquement,
les banques reçoivent des fonds (dépôts) auprès des agents à capacité de financement
qu’elles mettent à disposition (crédits) des agents à besoin de financement, moyennant
une rémunération qui est l’intérêt. Dans une économie, le crédit intérieur est reparti entre
les crédits à l’économies (accordés aux entreprises et aux ménages) et les crédits à l’Etat
(Position nette du Gouvernement par rapport au système bancaire). L’idéal serait que les
crédits à l’économie dépassent les crédits à l’Etat, étant donné que ce sont les entreprises
qui créent la richesse ; le contraire serait une forme d’effet d’éviction préjudiciable à
l’économie, toute chose étant égale par ailleurs. Quelle est la situation des crédits
bancaires dans le système bancaire togolais ? Pour mettre en exergue le poids de ces
dépôts et crédits dans la croissance, nous les avons rapportés au PIB réel.
47
accordés à l’Etat est de 45,975 milliards de F CFA, ce qui est nettement en dessous de
celle des crédits à l’économie.
250,000
200,000
150,000
100,000
50,000
0,000
2015 2016 2017 2018 2019
• Répartition des crédits mis en place par objet et par secteur d’activité
Le volume des crédits mis en place par les banques togolaises, entre 2014 et 2018,
est globalement resté prédominé par les crédits de trésorerie, suivi des crédits à la
consommation. Ainsi, entre 2014 et2018, la part moyenne des crédits de trésorerie
s'est établie à 46,7% et celle des crédits à la consommation est ressortie à 20,8%.
Selon les secteurs d'activité, l'encours des crédits des banques demeure concentré
sur les entreprises opérant dans les secteurs du commerce, soit 30,7% du total de
l'encours des crédits en 2018 contre 37,1% en 2014.
48
Tableau 8: Répartition des crédits par objet et secteur d’activité
Année 2014 2015 2016 2017 2018 Moyenne
Répartition par objet (en % des crédits totaux)
Habitation 3,3 2,8 6,1 3,6 2,3 3,6
Exportation 0,0 0,4 0,7 0,2 0,0 0,3
Equipement 16,9 12,2 15,4 7,2 9,8 12,3
Consommation 26,1 20,0 19,4 20,9 17,7 20,8
Trésorerie 43,7 47,9 41,4 53,0 47,3 46,7
Autres 10,0 16,7 16,9 15,0 22,9 16,3
Répartition par secteur d’activité (en % des crédits totaux)
Agriculture, chasse,
0,3 0,3 0,3 0,2 0,2 0,3
sylviculture et pêche
Industrie extractive 0,7 0,8 0,8 1,8 1,5 0,7
Industrie manufacturière 11,5 11,6 9,2 9,4 8,8 11,5
Electricité, Gaz et Eau 4,4 3,7 6,0 9,0 4,6 4,4
BTP 18,0 22,7 21,4 13,1 13,5 18,0
Commerce, Resto & Hôtel 37,1 33,5 34,6 33,8 30,7 37,1
Transport& Communication 12,0 11,2 10,6 14,1 17,6 12,0
Banque, Assurance, Immob. 3,6 2,9 2,5 3,6 3,0 3,6
Service à la collectivités 12,4 13,3 14,8 15,0 20,1 12,4
Source : BCEAO
Cette partie analyse la répartition du crédit à l’économie suivant les différents agents
économiques et l’horizon temporel.
En observant le graphique 8, nous relevons que les entreprises privées (En/ses Pv) sont
de loin les agents bénéficiant plus des crédits bancaires. Ces crédits vont de 669,577
49
milliards de F CFA en 2015 à 704,891 milliards de F CFA en 2019 pour une moyenne de
688,147 milliards de F CFA. Viennent ensuite les crédits accordés aux ménages et
particuliers (Mge/Part) avec une moyenne de crédit de 133,764 milliards de F CFA sur la
période. L’Etat semble être l’agent économique qui se voit accorder moins de crédits avec
une moyenne de 199,852 milliards de F CFA. L’Etat comblerait ce gap de crédits en allant
sur le marché monétaire sous régional avec l’émission des titres publics. Ceci dans le but
de laisser le secteur bancaire local au secteur privé, notamment les entreprises privées.
700 000
600 000
500 000
400 000
300 000
200 000
100 000
-
2015 2016 2017 2018 2019
En plus de la répartition détaillée des crédits suivant les agents économiques, il serait
également intéressant de répartir ces crédits selon l’horizon temporel. Cette répartition
sur le court, moyen et long terme nous permettra de distinguer les crédits de
consommation et les crédits d’investissement qui eux sont plus enclin à la création de
richesse. En effet les crédits d’investissement qui sont le plus souvent les crédits de long
terme et aussi, quelque fois, de moyen terme, permettent aux entreprises d’obtenir de
gros volumes de crédits pour investir dans les immobilisations ou dans leur chaîne de
production. La théorie économique nous renseigne que les investissements ont un impact
50
positif sur la croissance d’où l’intérêt pour nous de faire ressortir la part des crédits à
moyen et long terme dans le système bancaire togolais.
Sur le graphique 9, nous remarquons que les banques togolaises ont accordé plus de
crédits à court terme (CCT : durée ≤ 2 ans) et à moyen terme (CMT : 2 ans < durée ≤ 10
ans) qu’elles en ont fait pour le long terme (CLT : durée > 10 ans). En effet, sur la période
considérée, les crédits à court et moyen terme passent respectivement de 417,8856 et
416,291 milliards de F CFA en 2015 à 409,319 6938 et 392, 070 375 milliards de F CFA
en 2019 avec des moyennes respectives de 410,004 966 3 et 394,008 025 milliards de F
CFA ; alors que les crédits à long terme sont presque inexistants ou très faibles. Ils sont
de 28,009 milliards de F CFA en 2015 et 246,918 125 milliards de F CFA en 2019, soit
une moyenne de 249,571 875 milliards de F CFA.
350000
300000
250000
200000
150000
100000
50000
0
2015 2016 2017 2018 2019
Ce graphique illustre à suffisance que les crédits à long terme, qui sont des crédits
d’investissement à même de booster la productivité des entreprises, sont très faibles. Ce
qui nous laisse croire que les crédits octroyés aux entreprises se limiteraient aux crédits
à court terme ou à moyen terme qui ne servent qu’à pallier aux difficultés de trésorerie et
aux mobilisations de créances commerciales, regroupés dans les crédits du cycle
d’exploitation de ces entreprises. (Cf. Tableau 7)
51
Un autre indicateur qui pourrait étoffer nos analyses est le taux moyen créditeur des
banques appliqué aux clients. Le tableau ci-dessous illustre une comparaison des taux
entre le Togo et l’ensemble UMOA. Sur la période 2013-2019, le taux moyen du Togo
(TM_Togo) passe de 12,69% en 2013 à 10,33% en 2019 avec une moyenne de 10,81%
sur la période, alors que pour le taux moyen de l’UMOA (TM_UMOA), ces chiffres sont
respectivement de 11,89%, 10,10% et 10,59%.
+ +
52
Quelles sont les relations empiriques qui existent entre les différents indicateurs qui ont
meublé nos analyses dans ce troisième chapitre ? La réponse à cette question fera l’objet
du quatrième et dernier chapitre qui va analyser le financement bancaire de l’économie
togolaise sur le plan empirique.
53
CHAPITRE IV : TRAVAUX EMPIRIQUES : ANALYSE DU
FINANCEMENT BANCAIRE DE L’ECONOMIE TOGOLAISE
Dans le cadre de cette étude, les données sont tirées du site de la Banque Centrale des
Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) dans la base de données Eden. L’étude couvre
une période de trente (30) ans, allant de 1990 à 2019. Le choix de la période se justifie
par le fait que l’analyse des séries temporelles nécessite une longue période afin que les
résultats des estimations issues des modèles soient fiables.
Notre étude met en relation le secteur réel (le PIB réel) et le secteur bancaire ou
monétaire. Dans cette optique, nous allons d’abord présenter la variable expliquée (le PIB
réel) ou son taux de croissance, ensuite les variables de chacun de ces deux secteurs et
enfin, les mettre en relation à travers un modèle auquel nous recourons dans ses grandes
lignes.
54
• Présentation de la variable expliquée ou endogène
Nous retenons comme variable expliquée, le PIB réel. Posons donc Yt, le taux de
croissance du PIB sur la période 2000-2019.
Comme nous l’avons mentionné plus haut, les variables exogènes sont reparties en deux
parties : la série des variables relatives au secteur réel et celle des variables relatives au
secteur monétaire ou bancaire. Les variables du secteur monétaire impactent les
variables du secteur réel qui à leur tour impacte la croissance économique à travers son
indicateur de premier choix qui est le PIB. En somme, la contribution du financement
bancaire à la croissance économique passe par l’intermédiaire du secteur réel En nous
référant à la revue de la littérature, surtout aux études empiriques qui analysent les liens
entre le secteur bancaire et la croissance économique, une multitude de variables ont été
utilisées. Nous allons d’abord les présenter puis, retenir des variables appropriées à notre
étude. Il s’agit de :
7) Liquidité bancaire : c’est le ratio des crédits intérieurs (CI) par l’ensembles des
dépôts bancaires (Dépôts à vue et dépôts à terme) CI/(DAV+DAT). Cette variable
correspond au rapport du crédit intérieur sur les dépôts. Elle reflète la liquidité des
banques et donc leur capacité à faire face aux éventuels retraits de dépôts. De
même, elle prend en compte l’interaction entre le passif et l’actif des banques. Son
signe attendu devrait être positif.;
56
8) Liquidité de l’Economie : M2/PIB. Elle mesure la part des actifs assimilables à
des moyens de paiement dans le PIB. Son signe attendu devrait être positif ou
négatif. Une économie où la monnaie circule beaucoup risque de subir les effets
néfastes de l’inflation.
Au total, nous avons présenté selon la revue empirique, onze (11) variables (liste non
exhaustive) qui interviennent dans la contribution du financement bancaire à la croissance
économique. Mais dans le cadre de notre étude nous allons retenir seulement certaines
variables, celles qui sont le plus souvent utilisées dans les études empiriques, c’est-à-dire
les variables utilisées dans les différentes études qui ont fait l’objet de notre revue littéraire
empirique ; les variables analysées dans les faits stylisés du chapitre 3 tout en tenant
57
compte de la disponibilité des données27 des indicateurs sur la période retenue pour notre
étude. Nous retenons donc :
Il est à remarquer que les crédits bancaires sont au cœur du financement de l’économie,
d’où l’utilisation de plusieurs variables relatives au crédit, notamment les crédits intérieurs
et les crédits à l’économies.
En fin de compte, cinq (5) variables ont été retenues pour notre analyse économétriques.
Les notations et les signes attendus pour les variables sont consignés dans le tableau ci-
après :
27
La disponibilité des données est, dans le cadre de notre étude, la principale raison de la non prise en compte de
certaines variables. Il s’agit des variables relatives au financement bancaires des dépenses publiques, des crédits
alloués au entreprises privés, du taux d’inflation. Les données chiffrées pour ces variables ne sont pas disponibles à
un grand nombre d’années sur la période choisie (1990-2019)
58
IV.1.1.2. Modélisation
Après la présentation des différentes variables relatives à notre sujet en lien avec la
théorie économique et les réalités du système bancaire togolais, nous pouvons à présent
proposer une modélisation de la contribution du financement bancaire à la croissance.
Cette contribution est matérialisée par les relations empiriques suivantes :
Avec :
Nous allons à présent appliquer le logarithme à l’équation (2) pour avoir l’équation (3) qui
se présente comme suit :
59
Après avoir présenté les données et le modèle de notre recherche, il s’agit pour la suite
de passer l’estimation économétrique dudit modèle.
Les tests d’autocorrélation et les tests de stationnarité vont meubler cette partie. Ces tests
sont d’une importance capitale car ils permettent de choisir le modèle approprié pour
établir la relation entre le secteur bancaire et la croissance économique.
Leur but de ce test est de déceler les relations de corrélation qui pourraient exister entre
les variables explicatives. Ces relations sont matérialisées par le coefficient de corrélation
noté rx,y. Ce coefficient est un réel compris entre -1 et 1. Plus les variables x et Y sont
fortement corrélées, plus ce coefficient est proche de 1 en valeur absolue. Il est proche
de 0 si les deux variables sont faiblement corrélées. L’idéal est que ce coefficient soit
proche de 1 pour la variable expliquée et ses variables explicatives puis proche de 0 entre
les variables explicatives elles-mêmes. Les résultats du test d’autocorrélation entre les
variables sont consignés à l’annexe 2. Cette matrice nous renseigne que les variables
explicatives sont bien corrélées à leur variable expliquée, le PIB réel. Entre les variables
exogènes, elles-mêmes, il n’existe pas de forte corrélation. Ceci qui nous conduit à garder
toutes les variables exogènes et passer à d’autres test de vérification, notamment celui
de stationnarité.
Etant donné que nous travaillons sur des séries temporelles, il est nécessaire d’analyser
la stationnarité de celles-ci. Si la série initiale n’est pas stationnaire, il faudra vérifier cette
condition pour sa différence première et éventuellement, pour sa différence seconde. Les
prévisions économétriques fiables ne peuvent être faites que sur des séries temporelles
stationnaires. Une variable stationnaire a une tendance constante. C’est-à-dire qu’elle ne
60
comporte ni tendance, ni saisonnalité et plus généralement, aucun facteur évoluant avec
le temps28.Les tests de stationnarité les plus utilisés de nos jours sont le test Dickey-Fuller
Augmenté (ADF, 1981), celui de Phillips-Perron (PP, 1988) et celui de Kwiatkowski,
Phillips, Schmidt, Shin (KPSS,1992). Les résultats détaillés sont en annexes 4,5,6,7,8, et
9 ; mais nous présentons dans le tableau ci-dessous un récapitulatif des résultats. Dans
ce tableau, il s’agit de savoir si oui ou non la variable est stationnaire à niveau ou en
différence première.
Dans l’ensemble, les résultats du tableau 10 nous indique toutes les variables sont
intégrées d’ordre 1 ou sont stationnaires en différence première. Quoique les variables
LPIBR, LLB sont supposées être stationnaires à niveau avec les tests de ADF et PP, il
est préférable, pour soucis de sécurité, de les considérer comme stationnaires en
différence première, puisque, respectivement, les tests de PP et KPSS montrent une
intégration d’ordre 1. Ceci dit, nous pouvons donc passer à l’étape suivante. Les variables
61
étant, intégrée d’ordre 1, nous allons étudier la possibilité d’une relation de long terme
(LT) entre elles à l’aide des tests multivariés de Johannsen ou test de cointégration.
• Test de cointégration
Nous avons tout d’abord déterminé l’ordre optimal du VAR (Vector Autorégressif) en
niveau, ensuite tester l’existence d’une relation de cointégration à l’aide de la statistique
de Johannsen. En cas de cointégration confirmée, nous aurons à estimer le modèle à
correction d’erreur ou modèle VECM (Vector Error Correction Model).
Trouvons d’abord l’ordre du modèle VAR, pour cela il faut trouver le nombre de retards
maximum. Pour un retard maximum fixé à 3, nous avons les résultats, consignés à
l’annexe, qui nous montre qu’il faut 3 retards maximum pour modéliser les interrelations
entre les différentes variables. Les variables sont donc cointégrées de rang 3 comme
l’indique le test (Annexe 10). Ce résultat est confirmé par le test de cointégration de
Johannsen qui résume l’ensemble du test de cointégration entre les différentes variables
dans l’annexe11. D’après cette annexe, nous remarquons qu’effectivement les variables
sont cointégrées de rang 3. Il y a donc présomption d’une relation de long terme entre
elles. L'hypothèse H0 (les variables ne sont pas cointégrées) est rejetée. Nous pouvons
donc utiliser le modèle à correction d’erreur pour estimer nos paramètres.
62
Où les d (Log (Xt)) constituent les relations de court terme alors que le Log (Xt) exprime
les relations de long terme, les ai (i= 1, ……n) sont les coefficients de régression et μt le
terme d’erreur.
L’estimation du modèle nous montre une relation entre le PIB réel (DLPIBR) et ses
variables explicatives. Le tableau ci-dessous nous récapitule la valeur des coefficients et
d’autres indicateurs statistiques :
En substituant nos variables dans l’équation (4), nous obtenons un MCE ci-après
63
• Test de validation du modèle avec les critères statistiques
Cet aspect nous renvoie à l'analyse de la qualité de la spécification qui peut être
appréhendée par le biais des statistiques de Fisher et des coefficients de détermination
corrigés du nombre d'observations et de paramètres des modèles de long terme et de
court terme, ainsi que par les statistiques de Student pour ce qui est de la validé
individuelle des coefficients
La validité d'un modèle à correction d'erreur est intimement liée aux propriétés des résidus
du modèle de long terme ainsi qu'à la stabilité des coefficients. A cet égard, nous serons
amenés à effectuer les tests d'autocorrélation, d'hétéroscédasticité, de spécification du
modèle et de normalité des résidus de la dynamique de long terme, de même que le test
de stabilité des coefficients du modèle.
La règle de décision de ces différents tests est basée sur la comparaison entre les
probabilités et la valeur critique 5% ou 0,05. On pose les hypothèses cumulées suivantes :
H1 : les erreurs sont corrélées, hétéroscédastiques, ne suivent pas une loi normale, le
modèle est mal spécifié ou les coefficients du modèle ne sont pas stables.
La règle de décision est que si les probabilités des statistiques calculées sont supérieures
à la probabilité critique 0,05, alors on ne rejette pas H0, dans le cas contraire, on la rejette.
64
Le tableau ci-dessous nous récapitule les résultats des différents tests de validation du
modèle. Il s’agit du test de corrélation de Breusch-Godfrey, du test d’hétéroscédasticité
des erreurs de White, du test de spécification de Ramsey et du test de normalité de
Jarque-Bera. Les résultats détaillés sont consignés en annexes13, 14, 15, 16, et 17
En analysant les différents tests compilés dans le tableau ci-dessus, nous remarquons
que toutes les probabilités des statistiques calculées sont supérieures à la probabilité
critique (0,05). Nous pouvons donc conclure que les erreurs du modèle sont non
corrélées, sont homoscédastiques et suivent une loi normale. Le modèle est également
bien spécifié.
Dans cette seconde section, il s’agit d’analyser les résultats d’estimation sur le plan
économique et ensuite formuler des recommandations de politique économique.
Au terme de notre étude, c’est le moment de vérifier nos hypothèses à travers les
interprétations des différents coefficients affectés aux variables explicatives. Le modèle à
correction d’erreurs (MCE) est un modèle qui lie les variable expliquée et explicatives sur
le court et long terme. Ainsi, nous allons interpréter les élasticités de court et de long
terme.
Avant toute interprétation, vérifions la validité globale du MCE. Cette validité est basée
sur le signe du coefficient de la valeur retardée de la variable expliquée, LogPIBr (-1). Si
ce signe est négatif, alors le MCE est valide. Dans notre cas, le coefficient affecté à la
valeur retardée est négatif, donc notre modèle est globalement valide. Ce coefficient est
appelé force de rappel vers l’équilibre ou coefficient de correction d’erreurs
̂𝟔 =-0,354, signifie qu’on arrive à ajuster 35,4% du déséquilibre entre les niveaux désiré
𝒂
et effectif du PIB réel, donc de la croissance. Autrement dit, 35,4% des effets d’un choc
intervenu une année donnée sont résorbé dans l’année qui suit tout choc. A long terme,
les déséquilibres entre le PIB réel et ses variables explicatives (INV ; LB ; TFE ; LE ; TSB)
se compensent de sorte que l’ensemble des séries ont des évolutions similaires.
A court terme, les élasticités de du PIB réel et ses variables explicatives avec leurs
coefficients respectifs (voir Tableau 11) s’interprètent comme suit :
66
• ̂1
𝒂 Si le taux de financement de l’économie (TFE) ou crédit à l’économie rapporté
au PIB (CE/PIB) augmente de 10%, le PIB réel (variable expliquée) augmente de
0,48% ;
• ̂2
𝒂 Si le taux d’investissement (TINV) augmente de 10%, le PIB réel augmente de
0,45% ;
• ̂5
𝒂 Si la liquidité bancaire (LB) ou crédit intérieur sur l’ensemble des dépôts
bancaires (DB), (CI/DB) augmente de 10%, le PIB réel augmente de 2,07% ;
• ̂4
𝒂 Si la liquidité de l’économie (LE) ou masse monétaire (M2) rapporté au PIB,
(M2/PIB) augmente de 1%, le PIB réel diminue de 0,2%. La liquidité de l’économie
s’identifie à l’inflation monétaire qui n’est pas bonne pour l’économie, toute choses
égales par ailleurs ;
• ̂3
𝒂 Enfin, si le taille du système bancaire (TSB) ou DB/PIB augmente de 10%, le
PIB réel augmente de 6,75%
Les élasticités de long terme s’interprètent en calculant d’abord d’autres coefficients avec
le coefficient de la force de rappel.
̂
𝒂 𝟎,𝟏𝟔
• A1= -̂𝟕 = -( ) ; A1 = 0,452. Cela signifie qu’à long terme, si le taux de
𝒂𝟔 −𝟎,𝟑𝟓𝟒
période t-1 augmente de 10%, alors le PIB réel de la période courante augmente
de 3,4%.
̂
𝒂 𝟎,𝟎𝟏𝟒
• A3= - ̂𝟏𝟏 = -( ) ; A3 = 0,04. Ceci signifie qu’à long terme, si la liquidité
𝒂𝟔 −𝟎,𝟑𝟓𝟒
67
̂
𝒂 −𝟎,𝟑𝟔
• A4= - ̂𝟏𝟎 = -( ) ; A4= -1,01. Signifie qu’à long terme, si la liquidité de
𝒂𝟔 −𝟎,𝟑𝟓𝟒
Au terme de ces analyses et interprétations, nous pouvons retenir qu’à court terme, ce
sont la liquidité bancaire (Crédits intérieurs/Dépôts) et la taille du système bancaire
(Dépôts /PIB) qui impactent le plus le PIB réel qui augmente de 2,07% et 6,75% si les
variables citées augmentent de 10% chacun. A long terme, ce sont le taux de financement
de l’économie, TFE (4,5%), le taux d’investissement (3,4%) et la taille du système
bancaire (2,03%) qui impactent plus le PIB réel.
En dehors de la liquidité de l’économie (M2/PIB) qui a un impact négatif sur le PIB réel
avec une diminution de0,21% à court terme et de 1% à long terme si la liquidité de
l’économie augmente de 1%, les autres variables ont un impact positif sur le PIB réel.
Ces différents résultats nous situent quant aux hypothèses que nous avions posées. En
effet, en prenant la première hypothèse qui lie les crédits à l’économie et le taux
d’investissement (H1), nous pouvons dire, au regard des faits stylisés, que l’éclatement
des crédits bancaires (crédits à l’économie) ne sont pas favorables aux investissements
(Crédits à long terme). Les crédits bancaires n’augmentent donc pas les taux
d’investissement. Par contre, pour la deuxième hypothèse qui lie le taux de financement
de l’économie et la croissance économique (PIB), nous pouvons dire aussi bien à court
terme qu’à long terme la croissance économique est impactée positivement par le taux
de financement de l’économie. Selon donc nos recherches, la première hypothèse est
infirmée alors que la deuxième hypothèse est confirmée.
68
Après ces conclusions, il s’avère nécessaire de formuler des recommandations afin de
diminuer les effets négatifs ou de renforcer les effets positifs des variables utilisées sur le
PIB réel.
Avant de parler des propositions que nous sommes appelés à faire en termes de
recommandations aux autorités étatiques et bancaires, nous allons d’abord présenter les
mesures mises en place par celles-ci pour booster le financement de l’économie par le
secteur bancaire en particulier et de tout le système financier en général.
29 Source : BCEAO
69
• Mise en place de la CRRH-UEMOA
Le secteur immobilier est porteur d’une forte dynamique d’entraînement sur de nombreux
secteurs et l’emploi. Cependant, il continue de subir des contraintes de financement au
regard de l’immobilisation de ressources sur une longue période dans les livres des
banques, affectées aux financements en faveur de l’habitat. C'est pour apporter une
solution à cette problématique que la Caisse Régionale de Refinancement Hypothécaire
de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (CRRH-UEMOA) a été créée le 10
juillet 2010.
Elle a pour objet de refinancer les prêts au logement octroyés dans l’espace UEMOA, par
ses banques actionnaires. A cet effet, la Caisse mobilise ses ressources soit, sur le
marché financier régional de l’UEMOA au moyen de l’émission de bons, d’obligations, de
titres de créances négociables ou de valeurs mobilières de toute nature, soit auprès des
partenaires au développement. Après 7 années de fonctionnement, la CRRH-UEMOA a
pu décaisser 200 milliards de francs CFA au profit de 35 banques de l'Union pour
refinancer les prêts à l'habitat.
L'Agence UMOA-Titres a été mise en place le 15 mars 2013 par les Autorités de l'Union,
sous l'impulsion de la BCEAO. Cette Agence aide les États membres de l'Union à
mobiliser, sur les marchés de capitaux (régional ou international), les ressources
nécessaires au financement de leurs politiques de développement économique, à des
coûts maîtrisés. Elle amène aussi les États à avoir une structure par terme d'endettement,
plus adaptée à la dynamique des finances publiques, et à diversifier les porteurs des titres.
L'Agence UMOA-Titres apporte également son assistance aux Trésors publics pour le
renforcement de leurs capacités, la détermination et la formulation de leurs besoins, la
programmation et la coordination de leurs interventions, la promotion des titres publics
auprès des investisseurs nationaux, régionaux et internationaux, ainsi que la gestion
opérationnelle des émissions.
70
• Mise en place des Bureaux d'Information sur le Crédit
La Banque Centrale a procédé à la mise en place des Bureaux d'Informations sur le Crédit
Au Togo, l'Assemblée nationale a voté, le 1er mars 2016, le projet de loi uniforme portant
réglementation des BIC dans l'UMOA. En outre, plusieurs actions, surtout sur le plan de
formation et de renforcement de capacités ont été déployées pour un fonctionnement
harmonieux du BIC au Togo. Ainsi, entre autres, et en vue de contribuer à l’atteinte des
objectifs de Doing Business qui projette l’enregistrement dans la base de données du BIC
d’un nombre de clients dépassant 5% de la population adulte, le Gouvernement a pris, le
8 mai 2018, un décret portant autorisation de la mise en œuvre d’un traitement automatisé
de données à caractère personnel pour l’intégration des grands facturiers à la plate-forme
de partage des informations sur le crédit. En outre, l'Assemblée nationale a adopté, le 22
juin 2018, le projet de loi portant modification de l’article53 de la loi uniforme n°2016-005
du 14 mars 2016 relative à la réglementation des Bureaux d’Information sur le Crédit au
Togo. Cette modification dispense les établissements assujettis de l'obligation d'obtenir
le consentement préalable du client ayant bénéficié de prêts avant le 16 mars 2016.
• Mise en place d'un Fonds de Garantie des Dépôts et de Résolution dans l'UMOA
71
• Mise en place d’un Dispositif de soutien au financement des PME
Lors de sa session ordinaire, tenue les 24 et 25 juin 2016 à Lomé, le Conseil des Ministres
de l'UMOA a adopté la loi portant réglementation du crédit-bail au sein de l'Union, avec
d'autres textes qui ont pris en compte les aspects réglementaires et comptables liés à
l'exercice de l'activité de crédit-bail. Il s'agit, entre autres, des projets du nouveau dispositif
prudentiel des établissements de crédit et du cadre de supervision sur base consolidée
72
ainsi que du référentiel comptable des établissements de crédit de l'UMOA. Au Togo, la
loi relative au crédit-bail a été adoptée le 6 juin 2019, par le Parlement togolais et
promulguée le 17 juin 2019. En outre, le Conseil des Ministres a adopté le 7 août 2019un
décret pour préciser les aspects comptables et fiscaux des opérations de crédit-bail.
2016 à Lomé, des projets du nouveau dispositif prudentiel des établissements de crédit
et du cadre de supervision sur base consolidée. Ce nouveau dispositif vise à promouvoir
la préservation d'un système bancaire solide et résilient, qui présente un profil de risque
maîtrisé et répond aux besoins de financement des économies des Etats membres de
l'UEMOA. Les principales innovations portent notamment sur l'élargissement aux
compagnies financières et aux établissements de crédit maison-mère du champ
d'application des règles prudentielles sur base consolidée ou sous-consolidée,
l'introduction de nouveaux ratios de solvabilité et de volants de fonds propres, le
relèvement du niveau des ratios de solvabilité, le calcul des exigences en fonds propres
au titre des risques opérationnel et démarché, l'introduction du ratio de levier,
l'encadrement du processus de surveillance prudentielle ainsi que la définition
d'exigences d'informations à publier au niveau du marché.
Les indicateurs d’accès des populations aux services financiers dans l’UMOA reflètent,
selon la définition élargie ou stricte retenue, un taux d’exclusion des services financiers
compris entre 60% et 80%. Dans ce contexte, la BCEAO s’est investie depuis plusieurs
années, aux côtés des Etats membres de l’Union, dans la promotion de l’accès aux
services financiers dans la sous-région. Ces efforts sont accentués dans le cadre d’une
approche globale, soutenue par des partenaires techniques et financiers, au travers de la
73
mise en place d’une stratégie régionale d’inclusion financière. Le cadre légal et
réglementaire mis en place et la stratégie y associée visent à lever les entraves du côté
de l’offre comme de la demande, par l’assainissement des Systèmes Financiers
Décentralisés, la diversification des produits et services au profit des acteurs les plus
défavorisés, l’éducation financière et la protection des consommateurs.
Développement.
74
d’autres partenaires, de liquidité des actions, d'attraction de nouveaux investisseurs et de
partenaires stratégiques, de facilitation de la transaction et de pérennité de l’entreprise.
Sur le plan financier, elle octroie des garanties de financement jusqu’à 50%, réduisant de
moitié le risque de financement. L'ANPGF est en partenariat avec des Systèmes
Financiers Décentralisés et Banques par lesquels elle passe pour financer les jeunes
entrepreneurs. Les services techniques de l’ANPGF sont orientés vers les conseils en
management, le diagnostic, les renforcements de capacités et autres. Sont éligibles à ces
services, les apprentis en fin de formation, les coopératives, les femmes et les jeunes.
Créé par décret en 2012 à la suite d’une loi votée en 2006, le Fonds d’Appui aux Initiatives
Économiques des Jeunes (FAIEJ) est un mécanisme innovant et intégré mis en place par
le Gouvernement togolais, en vue de faciliter l’obtention de financement des jeunes
porteurs d’idées de création d’entreprise. Par ses interventions, le Fonds assure un
accompagnement technique, institutionnel et financier aux jeunes porteurs d’initiatives
75
d’entreprises. La mission du Fonds est d'assurer l’insertion socio-professionnelle des
jeunes par la création des opportunités d’emploi.
Malgré ces différentes mesures pour faciliter le financement bancaire de l’économie. Nous
pensons que l’on pourrait faire certaines recommandations.
76
IV.2.2.2. Nos Recommandations de politique économique
Il ressort de notre étude qu’il y a un accès limité et une orientation insatisfaisante des
crédits, nonobstant les mesures en faveur du financement de l'économie. En effet, bien
que la situation de financement bancaire connaisse une évolution au cours de ces
dernières années, son orientation constitue une difficulté pour l'économie togolaise.
L'essentiel du financement bancaire est destiné au secteur du commerce. Les secteurs
agricole, industriel et de l'habitat reçoivent très peu de concours bancaires.
En outre, les financements bancaires sont pour l'essentiel à court terme et moyen termes
et servent à financer la trésorerie au détriment des investissements.
A cet effet, nous présentons ici quelques défis à relever par les autorités étatiques et
bancaires :
Au regard du rythme de progression plus rapide des emplois des banques par rapport
aux ressources, entraînant une dégradation structurelle de leur trésorerie, les banques
doivent renforcer davantage leurs ressources pour accroître le financement des
investissements des entreprises. Ce renforcement pourrait se faire, à travers notamment
la mobilisation des ressources longues sur les marchés financiers internationaux et sous-
régionaux et la conclusion d'accords de lignes de crédits auprès des banques
multilatérales de développement.
77
• Nécessité d'améliorer la gestion des risques de crédit dans les banques et SFD
Celle-ci pourra se faire à travers, entre autres, le renforcement de la proximité entre les
banques et les entreprises, notamment en limitant le nombre d’entreprises confiées à un
chargé d’affaires et en responsabilisant ces derniers sur la gestion du risque de crédit. Le
fonctionnement harmonieux du BIC au Togo pourrait également contribuer à disposer de
plus d'information sur les capacités réelles de remboursement des emprunteurs.
Les instruments financiers disponibles dans les banques sont peu diversifiés. Par
exemple, les opérations de crédit-bail sont quasi-absentes alors qu'elles constituent, avec
leurs effets d’entraînement sur les autres produits financiers, tels que le capital-risque,
l’affacturage et les crédits bancaires, un instrument important de financement de
l'économie. L'adoption de la loi relative au crédit-bail au Togo par l'Assemblée nationale,
le 6 juin 2019, et sa promulgation le 17 juin 2019, ainsi que la prise de décret le 7 août
2019 pour préciser les aspects comptables et fiscaux des opérations de crédit-bail, devrait
permettre de promouvoir cet instrument financier au Togo.
Par ailleurs, la Société African Lease Togo, en abrégé ALT, a obtenu, le 16 août 2019,
l'agrément pour exercer en qualité d'établissement financier à caractère bancaire. ALT
est donc autorisée à faire des opérations de crédit-bail, d'affacturage et de services de
paiement. La Société a démarré ses activités le14 octobre 2019.
78
• Nécessité de renforcer la promotion de l'inclusion financière.
Pour un accès élargi des populations aux services financiers, en particulier les ménages
et les agents économiques du secteur informel, la Banque Centrale s’est investie depuis
plusieurs années, aux côtés des États membres de l’Union, dans la promotion de l’accès
aux services financiers dans la sous-région.
Ces efforts sont accentués dans le cadre d’une approche globale, soutenue par des
partenaires techniques et financiers, au travers de la mise en place d’une stratégie
régionale d’inclusion financière.
La mise en œuvre réussie de cette stratégie devrait permettre de lever les entraves du
côté de l’offre comme de la demande, à travers notamment l’assainissement des
systèmes financiers décentralisés, la diversification des produits et services au profit des
acteurs les plus défavorisés, l’éducation financière et la protection des consommateurs.
79
CONCLUSION GENERALE
80
La croissance économique a toujours été l’objectif définitif des politiques économiques
mises en place par les autorités nationales. Ces politiques économiques ont besoin, outre
des ressources humaines compétentes et intègres, de moyens financiers pour être
concrétisées, aux titres desquels le financement bancaire est incontournable.
C’est dans cette perspective que l’objectif principal de notre étude a été d'évaluer la
contribution du financement bancaire à la croissance économique au Togo. Pour atteindre
cet objectif, nous avons utilisé une méthodologie, dans un premier temps, basée sur les
analyses des indicateurs macroéconomiques clés de l’économie nationale et des
indicateurs du secteur bancaire à travers les graphiques et tableaux. Ces analyses nous
ont permis d’interpréter l’évolution dans le temps de ces indicateurs. Dans un second
temps, il s’est agi d’analyser les relations empiriques qui pourraient exister entre la
croissance économique, représentée, dans notre étude, par le PIB réel, et les indicateurs
du secteur bancaire notamment le crédit intérieur, le crédit à l’économie, la taille du
système bancaire, mais également un indicateur du secteur réel, l’investissement.
S’agissant de cette analyse empirique, le logiciel Eviews 10 a été notre outil de travail
Nous avons utilisé la méthodologie du modèle à corrections d’erreurs (MCE) compte
tenue de l’ordre d’intégration des variables utilisées.
Globalement, les résultats de l’étude analytique indiquent que la majorité des crédits
bancaires sont orientés vers les crédits de consommation et de trésorerie au détriment
des crédits d’investissement dans des secteurs porteurs de croissance au Togo,
notamment le secteur de l’agriculture. Aussi, sur l’horizon temporel, les crédits à court et
moyen terme l’emportent sur les crédits de long terme qui sont pratiquement inexistant.
Alors que ce sont les crédits de long terme qui font les investissements, sources de
financement des entreprises, moteur de la croissance économique.
L’analyse empirique, quant à elle, nous renseignent qu’à court terme, ce sont la liquidité
bancaire (Crédits intérieurs/Dépôts) et la taille du système bancaire (Dépôts /PIB) qui
impacteraient plus le PIB réel qui augmente de 2,07% et 6,75% si les variables citées
augmentent de 10% chacun. A long terme, ce sont le taux de financement de l’économie
ou le crédit à l’économie rapporté au PIB, le taux d’investissement et la taille du système
bancaire (l’ensemble des dépôts bancaires) qui auraient plus d’impact sur le PIB réel. En
81
effet, le PIB réel augmenterait de 4,5% pour une augmentation de 10% du taux de
financement de l’économie, de 3,4% pour une augmentation de 10% du taux
d’investissement et de 2,03% pour l’augmentation de 10% de la taille du système
bancaire. Il faut relever que la liquidité de l’économie, représentée, dans notre étude, par
la masse monétaire rapportée au PIB, a eu un impact négatif sur la croissance
économique car il est ressorti pour une augmentation de 1% de la liquidité monétaire, le
PIB réel diminuerait de 0,21% à court terme et de 1% à long terme, selon notre étude.
Au-delà des défis que nous venons de présenter, notons que dans le cadre de notre
étude, il a subsisté quelques insuffisances, notamment :
• La non prise en compte de toutes les variables liées au secteur bancaire. En effet,
outre les différentes variables citées dans la présentation des données, nous
aurions pu ajouter d’autres variables telles que le taux de bancarisation, le taux
moyen débiteur des banques appliqué aux emprunteurs, le taux de pénétration
géographique des services bancaires ;
• La disponibilité des statistiques sur certaines variables. La fiabilité et la disponibilité
des données statistiques constituent une problématique en Afrique Sub
Saharienne et par conséquent dans l’espace UEMOA donc au Togo également ;
• La prise en compte des variables dans leur globalité alors que nous pourrions aller
dans les détails en étudiant les effets du financement bancaire sur les branches
d’activité du secteur réel ou les différents secteurs institutionnels de la comptabilité
nationale. En effet, ce genre d’étude pourrait nous renseigner sur l’impact réel du
secteur bancaire en particulier et du secteur financier en général sur les différents
secteurs de l’économie nationale.
82
Avec ces insuffisances relevées (non exhaustives), comme perspectives pour nos
prochaines recherches, nous préconisons :
83
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II
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▪ www.togofirst.com/fr/finance
▪ www.younited-credi.com/lexique/financement
VI
ANNEXES
VII
Annexe1: Statistique descriptive des différentes variables
Observations 30 30 30 30 30 30
5.0 6.0
7.5
4.8 5.6
7.0
4.6 5.2
6.5
4.4 4.8
6.0
4.2 4.4
5.5 1990 1995 2000 2005 2010 2015 1990 1995 2000 2005 2010 2015
1990 1995 2000 2005 2010 2015
6.0 3.5
6.4
3.0
6.0 5.6
2.5
5.6
5.2
2.0
5.2
4.8
1.5
4.8
4.4 1.0
4.4
1990 1995 2000 2005 2010 2015 1990 1995 2000 2005 2010 2015
1990 1995 2000 2005 2010 2015
VIII
Annexe 3: Matrice de corrélation des variables
Correlation
Probability LPIBR LTFE LTINV LTSB LLE LLB
LPIBR 1.000000
-----
VI
Annexe 4: Test de stationnarité de la variable LPIBR
Null Hypothesis: LPIBR has a unit root Null Hypothesis: LPIBR has a unit root
Exogenous: Constant Exogenous: Constant
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=7) Bandwidth: 4 (Newey-West automatic) using Bartlett kernel
Augmented Dickey-Fuller test statistic -5.678762 0.0001 Phillips-Perron test statistic -4.804071 0.0006
Test critical values: 1% level -3.679322 Test critical values: 1% level -3.679322
5% level -2.967767 5% level -2.967767
10% level -2.622989 10% level -2.622989
LM-Stat. LM-Stat.
VII
Annexe 5 : Test de stationnarité de la variable LTFE
Null Hypothesis: LTFE has a unit root Null Hypothesis: LTFE has a unit root Null Hypothesis: LTFE is stationary
Exogenous: Constant Exogenous: Constant Exogenous: Constant
Lag Length: 2 (Automatic - based on AIC, maxlag=7) Bandwidth: 3 (Newey-West automatic) using Bartlett kernel Bandwidth: 4 (Newey-West automatic) using Bartlett kernel
Augmented Dickey-Fuller test statistic -0.927052 0.7637 Phillips-Perron test statistic -1.974402 0.2958 Kwiatkowski-Phillips-Schmidt-Shin test statistic 0.515001
Test critical values: 1% level -3.699871 Test critical values: 1% level -3.679322 Asymptotic critical values*: 1% level 0.739000
5% level -2.976263 5% level -2.967767 5% level 0.463000
10% level -2.627420 10% level -2.622989 10% level 0.347000
*MacKinnon (1996) one-sided p-values. *MacKinnon (1996) one-sided p-values. *Kwiatkowski-Phillips-Schmidt-Shin (1992, Table 1)
Null Hypothesis: D(LTFE) has a unit root Null Hypothesis: D(LTFE) has a unit root Null Hypothesis: D(LTFE) is stationary
Exogenous: Constant Exogenous: Constant Exogenous: Constant
Lag Length: 1 (Automatic - based on AIC, maxlag=7) Bandwidth: 2 (Newey-West automatic) using Bartlett kernel Bandwidth: 2 (Newey-West automatic) using Bartlett kernel
Augmented Dickey-Fuller test statistic -4.297631 0.0024 Phillips-Perron test statistic -10.80104 0.0000 Kwiatkowski-Phillips-Schmidt-Shin test statistic 0.310533
Test critical values: 1% level -3.699871 Test critical values: 1% level -3.689194 Asymptotic critical values*: 1% level 0.739000
5% level -2.976263 5% level -2.971853 5% level 0.463000
10% level -2.627420 10% level -2.625121 10% level 0.347000
*MacKinnon (1996) one-sided p-values. *MacKinnon (1996) one-sided p-values. *Kwiatkowski-Phillips-Schmidt-Shin (1992, Table 1)
VIII
Annexe 6 : Test de stationnarité de la variable LTINV
Null Hypothesis: LTINV has a unit root Null Hypothesis: LTINV has a unit root Null Hypothesis: LTINV is stationary
Exogenous: Constant Exogenous: Constant Exogenous: Constant
Lag Length: 6 (Automatic - based on AIC, maxlag=7) Bandwidth: 1 (Newey-West automatic) using Bartlett kernel Bandwidth: 4 (Newey-West automatic) using Bartlett kernel
Augmented Dickey-Fuller test statistic -2.036918 0.2701 Phillips-Perron test statistic -2.255769 0.1923 Kwiatkowski-Phillips-Schmidt-Shin test statistic 0.553075
Test critical values: 1% level -3.752946 Test critical values: 1% level -3.679322 Asymptotic critical values*: 1% level 0.739000
5% level -2.998064 5% level -2.967767 5% level 0.463000
10% level -2.638752 10% level -2.622989 10% level 0.347000
*MacKinnon (1996) one-sided p-values. *MacKinnon (1996) one-sided p-values. *Kwiatkowski-Phillips-Schmidt-Shin (1992, Table 1)
Null Hypothesis: D(LTINV) has a unit root Null Hypothesis: D(LTINV) has a unit root Null Hypothesis: D(LTINV) is stationary
Exogenous: Constant Exogenous: Constant Exogenous: Constant
Lag Length: 7 (Automatic - based on AIC, maxlag=7) Bandwidth: 14 (Newey-West automatic) using Bartlett kernel Bandwidth: 28 (Newey-West automatic) using Bartlett kernel
Augmented Dickey-Fuller test statistic -2.327045 0.1732 Phillips-Perron test statistic -14.21700 0.0000 Kwiatkowski-Phillips-Schmidt-Shin test statistic 0.500000
Test critical values: 1% level -2.788030 Test critical values: 1% level -3.689194 Asymptotic critical values*: 1% level 0.739000
5% level -2.012363 5% level -2.971853 5% level 0.463000
10% level -2.646119 10% level -2.625121 10% level 0.347000
*MacKinnon (1996) one-sided p-values. *MacKinnon (1996) one-sided p-values. *Kwiatkowski-Phillips-Schmidt-Shin (1992, Table 1)
IX
Annexe 7: Test de stationnarité de la variable LLB
Null Hypothesis: LLB has a unit root Null Hypothesis: LLB has a unit root Null Hypothesis: LLB is stationary
Exogenous: Constant Exogenous: Constant Exogenous: Constant
Lag Length: 3 (Automatic - based on AIC, maxlag=7) Bandwidth: 4 (Newey-West automatic) using Bartlett kernel Bandwidth: 4 (Newey-West automatic) using Bartlett kernel
Augmented Dickey-Fuller test statistic -3.923682 0.0061 Phillips-Perron test statistic -1.717939 0.4120 Kwiatkowski-Phillips-Schmidt-Shin test statistic 0.164217
Test critical values: 1% level -3.711457 Test critical values: 1% level -3.679322 Asymptotic critical values*: 1% level 0.739000
5% level -2.981038 5% level -2.967767 5% level 0.463000
10% level -2.629906 10% level -2.622989 10% level 0.347000
*MacKinnon (1996) one-sided p-values. *MacKinnon (1996) one-sided p-values. *Kwiatkowski-Phillips-Schmidt-Shin (1992, Table 1)
Null Hypothesis: D(LLB) has a unit root
Exogenous: Constant
Bandwidth: 4 (Newey-West automatic) using Bartlett kernel
X
Annexe 8: Test de stationnarité de la variable LLE
Null Hypothesis: LLE has a unit root Null Hypothesis: LLE has a unit root Null Hypothesis: LLE is stationary
Exogenous: Constant Exogenous: Constant Exogenous: Constant
Lag Length: 1 (Automatic - based on AIC, maxlag=7) Bandwidth: 2 (Newey-West automatic) using Bartlett kernel Bandwidth: 4 (Newey-West automatic) using Bartlett kernel
Augmented Dickey-Fuller test statistic -1.345940 0.5937 Phillips-Perron test statistic -1.737645 0.4026 Kwiatkowski-Phillips-Schmidt-Shin test statistic 0.571694
Test critical values: 1% level -3.689194 Test critical values: 1% level -3.679322 Asymptotic critical values*: 1% level 0.739000
5% level -2.971853 5% level -2.967767 5% level 0.463000
10% level -2.625121 10% level -2.622989 10% level 0.347000
*MacKinnon (1996) one-sided p-values. *MacKinnon (1996) one-sided p-values. *Kwiatkowski-Phillips-Schmidt-Shin (1992, Table 1)
Null Hypothesis: D(LLE) has a unit root Null Hypothesis: D(LLE) has a unit root Null Hypothesis : D(LLE) is stationary
Exogenous: Constant Exogenous: Constant Exogenous: Constant
Lag Length: 0 (Automatic - based on AIC, maxlag=7) Bandwidth: 1 (Newey-West automatic) using Bartlett kernel Bandwidth: 1 (Newey-West automatic) using Bartlet kernel
Augmented Dickey-Fuller test statistic -13.36109 0.0000 Phillips-Perron test statistic -13.14135 0.0000 Kwiatkowski-Phil ips-Schmidt-Shin test statis tic 0.296721
Test critical values: 1% level -3.689194 Test critical values: 1% level -3.689194 Asymptotic critical values*: 1% level 0.739000
5% level -2.971853 5% level -2.971853 5% level 0.463000
10% level -2.625121 10% level -2.625121 10% level 0.347000
*MacKinnon (1996) one-sided p-values. *MacKinnon (1996) one-sided p-values. *Kwiatkowski-Phil ips-Schmidt-Shin (1992, Table 1)
XI
Annexe 9: Test de stationnarité de la variable LTSB
Null Hypothesis: LTSB has a unit root Null Hypothesis: LTSB has a unit root Null Hypothesis: LTSB is stationary
Exogenous: Constant Exogenous: Constant Exogenous: Constant
Lag Length: 3 (Automatic - based on AIC, maxlag=7) Bandwidth: 3 (Newey-West automatic) using Bartlett kernel Bandwidth: 4 (Newey-West automatic) using Bartlett kernel
Augmented Dickey-Fuller test statistic -1.721089 0.4094 Phillips-Perron test statistic -2.446477 0.1386 Kwiatkowski-Phillips-Schmidt-Shin test statistic 0.463785
Test critical values: 1% level -3.711457 Test critical values: 1% level -3.679322 Asymptotic critical values*: 1% level 0.739000
5% level -2.981038 5% level -2.967767 5% level 0.463000
10% level -2.629906 10% level -2.622989 10% level 0.347000
*MacKinnon (1996) one-sided p-values. *MacKinnon (1996) one-sided p-values. *Kwiatkowski-Phillips-Schmidt-Shin (1992, Table 1)
Null Hypothesis: D(LTSB) has a unit root Null Hypothesis: D(LTSB) has a unit root Null Hypothesis: D(LTSB) is stationary
Exogenous: Constant Exogenous: Constant Exogenous: Constant
Lag Length: 1 (Automatic - based on AIC, maxlag=7) Bandwidth: 4 (Newey-West automatic) using Bartlett kernel Bandwidth: 2 (Newey-West automatic) using Bartlett kernel
Augmented Dickey-Fuller test statistic -3.041908 0.0436 Phillips-Perron test statistic -10.84402 0.0000 Kwiatkowski-Phillips-Schmidt-Shin test statistic 0.285638
Test critical values: 1% level -3.699871 Test critical values: 1% level -3.689194 Asymptotic critical values*: 1% level 0.739000
5% level -2.976263 5% level -2.971853 5% level 0.463000
10% level -2.627420 10% level -2.625121 10% level 0.347000
*MacKinnon (1996) one-sided p-values. *MacKinnon (1996) one-sided p-values. *Kwiatkowski-Phillips-Schmidt-Shin (1992, Table 1)
XII
Annexe 10: Ordre du retard autorégressif (nombre de retards)
VAR Lag Order Selection Criteria
Endogenous variables: LPIBR LTFE LLE LLB LTINV LTSB
Exogenous variables: C
Date: 07/29/20 Time: 12:43
Sample: 1990 2019
Included observations: 27
XIII
Annexe 12 : Equation d’estimation du Modèle à Correction d’Erreurs
XIV
Annexe 14: Test d’hétéroscédasticité de White
Value df Probability
t-statistic 2.540924 16 0.2180
F-statistic 6.456293 (1, 16) 0.2180
Likelihood ratio 9.830483 1 0.1716
XV
Annexe 17: Test de normalité de Jarque-Bera
12
Series: Residuals
Sample 1991 2019
10
Observations 29
8 Mean -4.48e-16
Median -0.002778
6 Maximum 0.103891
Minimum -0.073593
Std. Dev. 0.034673
4
Skewness 0.536748
Kurtosis 4.621375
2
Jarque-Bera 4.569013
0
Probability 0.101824
-0.05 0.00 0.05 0.10
-4
-8
-12
2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2018
CUSUM 5% Significance
XVI
Annexe 19 : Base de données
XVIII
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS ........................................................................................................... i
SOMMAIRE ..................................................................................................................... ix
INTRODUCTION GENERALE......................................................................................... 1
XIX
II.2. REVUE EMPIRIQUE .............................................................................................. 23
XX
IV.1.1. PRESENTATION DES DONNEES ET MODELISATION ................................... 54
XXI