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Examen National du Brevet de Technicien Supérieur

Session de Mai 2022 1
- Sujet -
Centre National de l'Évaluation et des Examens
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Gestion Administrative/Comptabilité et Gestion /Technico –

Filière : commercial /Management Commercial / Gestion des Petites et Durée : 4 Heures
Moyennes Entreprises
Épreuve : Etude de cas : Economie, Droit et Management Coefficient : 30

DOSSIER N°1 : Économie Générale (Temps conseillé 1h30) (15 points)

En dépit du potentiel dont dispose le système bancaire marocain, l’efficacité de sa contribution dans le financement de
l’économie fait encore débat. Sur la base de vos connaissances ainsi que des documents ci-dessous :

Présenter les atouts du système bancaire marocain et discuter les entraves qui limitent sa contribution dans le
financement de l’économie nationale.

Document 1 : Le système bancaire marocain, un fort potentiel

Depuis le discours royal du vendredi 11 octobre 2019, les banques sont plus que jamais au cœur de l’actualité
économique de notre pays. Et pour cause, devant les parlementaires réunis pour l’ouverture de la session automnale,
le Roi Mohammed VI s’est longuement appesanti, comme jamais auparavant, sur la question du financement de
l’économie marocaine, et plus particulièrement sur le rôle que doit jouer le secteur bancaire dans la stratégie de
développement du Maroc. Une phrase en particulier prononcée par le Souverain est abondamment commentée par les
observateurs : «Nous exhortons le secteur bancaire national à un engagement plus ferme, à une implication positive
plus vigoureuse dans la dynamique de développement que connaît notre pays». Les banques sont le principal, si ce
n'est l'unique financeur de l'économie avec, selon certaines estimations, près de 90% des financements globaux.
L’encours des crédits bancaires au Maroc avoisine 900 milliards de DH ; c’est légèrement moins que le PIB du Maroc,
mais bien plus que la capitalisation boursière de la place casablancaise. Cette propension des établissements bancaires
à tout financer se lit parfaitement dans leur bilan, puisque la structure du PNB (Produit Net Bancaire, équivalent au
chiffre d’affaires pour les entreprises) des banques marocaines montre qu’environ 80% des revenus proviennent des
activités d’intermédiation (crédits), alors que dans les pays les plus avancés, où les marchés financiers sont très
développés, les activités d’intermédiation pèsent beaucoup moins dans les revenus au détriment des commissions et
des activités de marché. En fait, le secteur bancaire marocain est considéré comme l'un des plus performants dans la
région nord-africaine. À la fin de 2018, le total des actifs du système bancaire marocain représentait 121% du PIB. Le
taux d’activité bancaire, appréhendé par le total des actifs du secteur bancaire en % du PIB, a connu une hausse d’une
année à l’autre, après 116% en 2011 et 115% en 2009, pour atteindre 120% du PIB en 2017.
À la fin de 2018, il y avait 24 banques, 28 sociétés de financement, 6 banques offshore, 13 associations de micro-
crédit, 10 sociétés intermédiaires en transfert de fonds, la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG) et la Caisse Centrale
de Garantie (CCG). Les banques marocaines ont également d'importantes activités à l'étranger. Au total, elles ont 41
filiales étrangères et 18 succursales, en particulier en Afrique sub-saharienne. Les banques comptent près de 1 500
agences bancaires, principalement en Afrique de l’Ouest (56%), en Afrique orientale et australe (15%) et en Afrique
centrale (7%). Il existe également des agences dans d'autres pays d'Afrique du Nord (15%) et en Europe (7%). En
outre, il existe 50 bureaux de représentation, dont la grande majorité est basée en Europe. Par ailleurs, le système
bancaire semble être doté d’une apparente solidité comme le montrent les ratios des règles prudentielles qui dépassent
largement ce qui est requis notamment le ratio Cooke (ratio de solvabilité bancaire) qui impose aux établissements de
crédit de proportionner le montant de leurs fonds propres au niveau des risques de crédit qu’ils encourent, de manière
à respecter en permanence, sur base individuelle et consolidée, un ratio minimum de 8%. En fait, le ratio moyen des
banques est estimé à 10,2% et à 13,5% si l’on ne tient compte que des banques commerciales. L’atout le plus important
du système bancaire marocain est le coût des ressources qui n’est pas appelé à connaître la même évolution que celle
des pays européens puisque la marge de progression des dépôts à vue, qui n’exigent qu’une faible rémunération ou
même aucune rémunération, est très importante. Le coût des ressources a de très fortes chances de rester relativement
bas pendant encore de nombreuses années. En plus, le risque de taux apparaît maîtrisé car l’essentiel des taux pratiqués
sont des taux fixes. Ceci résulte de la surliquidité qui permet aux banques de faire ce qu’elles veulent notamment vis-
à-vis des demandeurs de crédit et de la faiblesse de la concurrence au sein du système bancaire.
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Filière : GA/CG/TC/MC/PME Épreuve : Etude de cas : Economie, Droit et Management
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En attendant un rôle plus important du marché financier, les banques devront jouer leur rôle et continuer à financer les
besoins de l’économie en fournissant un effort supplémentaire, comme l’a suggéré Sa Majesté : « Cet effort doit porter
spécifiquement sur le financement de l’investissement, l’appui aux activités productives, pourvoyeuses d’emplois et
génératrices de revenus. A cet égard, outre l’engagement des banques auprès des grandes entreprises en termes d’appui
et de financement, nous les incitions à s’acquitter de la mission prépondérante qui leur échoit en matière de
développement».
Source : www.fnh.ma (Document adapté)

Document 2 : Système bancaire, des freins persistants !

L’enquête que vient de publier le Haut Commissariat au Plan (HCP) risque de faire des vagues dans les états-majors
des banques. L’une de ses conclusions chocs est que 7 entreprises sur 10 rencontreraient des difficultés à accéder au
financement bancaire. Pour l’essentiel, ce sont les très petites entreprises (TPE) qui seraient concernées. Cette situation
est à lier avec la montée de créances en souffrance ces dernières années, à près de 8%.
Le HCP indique que les très petites et moyennes entreprises (TPME) sont les plus confrontées aux difficultés d’accès
au financement qui constitue un obstacle sévère pour 40% d’entre elles, précisant que dans l’ensemble, 58% des chefs
d’entreprises sont insatisfaits des services offerts par les institutions financières et que ce mécontentement est plus
accentué chez les TPE (63%). Le taux d’intérêt élevé ainsi que les garanties exigées par les banques sont les principaux
freins et difficultés à la demande de crédit. L’enquête révèle aussi que près de 33% des entreprises évitent de recourir
au crédit bancaire pour des raisons religieuses.
Les banques ont, en réalité, déjà pris conscience, depuis quelques années, de l'importance de l'inclusion financière et
de bancariser les petites entreprises et les auto-entrepreneurs, de leur fournir des offres adaptées, de les coacher...
Selon l’enquête FINDEX de 2017, les principaux freins à l’inclusion financière de ce segment d’entreprises et des
ménages marocains sont expliqués par plusieurs facteurs. Tout d’abord, le faible niveau de revenus des marocains
constitue l’une des raisons de ne pas avoir un compte bancaire. Dans ce cadre, plus de 72% des adultes n’ayant pas de
comptes règlementés, considèrent le manque des fonds comme l’un des freins à l’ouverture d’un compte.
Ensuite, le secteur financier demeure en retrait par rapport au développement d’offres « alternatives » adaptées aux
segments à faible revenu. Enfin, le constat d’une forte utilisation des services financiers informels, en effet, plus de
2/3 de la population a recours à des solutions informelles d’épargne (famille, tontine, avances des petits commerces,
etc.). Pour de nombreux ménages exclus financièrement, l’offre formelle est jugée inadaptée à leurs besoins.
Par ailleurs, il est indéniable que le sentiment de défiance vis-à-vis du secteur bancaire de la part d’un grand nombre
de citoyens est parfaitement légitime, comme n’a pas manqué de le souligner le Souverain : « Certaines catégories de
la population, qui le considèrent comme un organisme ne recherchant qu’un profit immédiat et sans risque, en ont une
perception négative. Cette représentation est justifiée par des faits». Le rétablissement de la confiance devra, semble-
t-il, d’abord passer par des décisions qui enverraient les bons signaux. Il pourrait s’agir, par exemple, de penser à revoir
la tarification de certaines opérations, être plus transparent dans la relation client, les procédures de clôture de comptes,
etc. Autant de signaux qui pourraient, dans un premier temps, contribuer à rétablir un semblant de confiance entre les
banques et l’opinion publique.
Enfin, la structure oligopolistique du secteur bancaire, qui devrait conduire à un comportement de moins disant sur le
risque pris à partir du moment où cette structure de marché leur impose un alignement dans les conditions d’octroi des
crédits. Donc, à une rentabilité plus ou moins égale, les banques auraient tendance à minimiser le risque pris. Les
banques marocaines ne sont en outre pas toujours motivées ou contraintes de mettre en place un éventail large de taux
d’intérêt (fixe, variable, mixte...) à cause de la faiblesse de la concurrence.
Source : https://www.maghress.com/fr/ (Document adapté)
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Filière : GA/CG/TC/MC/PME Épreuve : Etude de cas : Economie, Droit et Management
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DOSSIER N°2 : Management (Temps conseillé 1h30) (15 points)

Partie I : Stratégie et GRH

Document 1 : Made in Morocco, le groupe Unimer rayonne à l’international

Le groupe Unimer est le premier exportateur marocain de conserves de sardines et d’anchois et ses marques. Depuis
sa création en 1920, le groupe cherche en permanence à mettre à la disposition de sa clientèle des produits parfaitement
adaptés à leur goût. L'histoire du groupe commence à travers le regroupement de plusieurs petites sociétés spécialisées
dans la production de cornichons et de vinaigre pour le marché marocain sous le nom de Vinaigreries Chérifiennes
Réunies (VCR). En 1986, le groupe Unimer connaît un tournant historique à sa reprise par le Groupe Alj qui lui injecte
un nouveau souffle à travers une nouvelle vision stratégique qui le lancera à la conquête des marchés internationaux
en Afrique, en Europe et en Amérique. Les marques que le groupe commercialise : Titus, Princesse, Madrigal, Walima,
Belmonte sont autant de références qui témoignent du savoir-faire marocain sur le marché international.
L’année 2021 a été marquée par un contexte défavorable dans le secteur de la pêche, avec une baisse de 17% des
débarquements de sardine, chose qui a impacté les ventes des filiales sur les différents secteurs d’activité. S’ajoutent
également des perturbations d’approvisionnement et de production industrielle de la conserve de sardines. En
corollaire, les prix ont subi une surenchère dans tous les ports du Royaume et sont venus s’ajouter aux contraintes liées
aux hausses des prix du fret maritime et des matières premières sur cette période. Dans ce contexte délicat, le chiffre
d’affaires du groupe Unimer a diminué sur ce premier semestre, passant de 335 MDH à fin juin 2020 à 200 MDH à
fin juin 2021. En dépit de ce contexte délicat, le groupe Unimer a réussi à s’imposer à travers l’offre d’une gamme de
produits diversifiée qui répond aux besoins de la clientèle.
Conscient du potentiel que présente le continent africain, le groupe a récemment investi quelque 30 millions de dollars
dans une usine de poissons à Nouadhibou en Mauritanie. Cet investissement concrétise la volonté du groupe à
poursuivre son rayonnement à l’international.
Le groupe Unimer fonctionne selon une culture d’entreprise fondée sur des valeurs qui s’expriment en termes d’un
engagement constant qui vise une parfaite compréhension des attentes de la clientèle et une juste réponse à celles-ci,
ainsi qu’une solidarité qui se matérialise par la construction d’un projet commun et partagé par tous les collaborateurs.
Source : https://lematin.ma/ et https://www.foodmagazine.ma/ (Document adapté)

Document 2 : Les choix stratégiques du groupe Unimer

Le groupe Unimer œuvre aujourd’hui dans la maîtrise des approvisionnements en sardines et maquereaux. Dans ce
cadre, le groupe dispose déjà de ses propres moyens de pêche. Plus encore, le groupe Unimer a développé toute une
filière spécialisée dans l’aquaculture à travers une joint-venture maroco-catalane d’aquaculture (SMCA). Cette unité
de production est située dans une concession de 160 hectares dans la baie de Dakhla, au niveau de laquelle sont cultivés
des huîtres, des palourdes et des moules. Le groupe Unimer s’est attaché depuis plusieurs années à développer ses
expertises chose qui a permis au groupe de maîtriser tout le processus de production, aussi bien en amont qu’en aval.
Grâce à cette approche intégrée et maîtrisée de toute la chaîne de valeur dans l’industrie des produits de la mer, allant
de la pêche, à la mise en boîte jusqu'à la distribution, le groupe parvient à contrôler tous ses produits à chacune des
étapes de la production, et assurer un meilleur contrôle du produit à chaque étape de production.
« Quoique nous commercialisions déjà des produits sur le marché local, à des prix raisonnables et très compétitifs,
notamment la gamme d’anchois disponible dans les rayons des supermarchés marocains, nous bénéficions d’une
longue expérience et d’une maîtrise des coûts de production » explique Jalil Benwahhoud, directeur général délégué
du groupe Unimer.
Source : https://leseco.ma/ et https://unimergroup.com/ (Document adapté)
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Filière : GA/CG/TC/MC/PME Épreuve : Etude de cas : Economie, Droit et Management
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Document 3 : Politique des ressources humaines (RH) et citoyenneté chez le groupe Unimer
Etant pleinement conscient de l’importance de son rôle dans l’écosystème, le groupe Unimer veille au respect de ses
engagements sociétaux. En effet, le groupe met au centre de ses préoccupations la préservation du patrimoine
écologique en développant des activités relatives aux énergies renouvelables. Par ailleurs, le groupe cherche à assurer
la sécurité de ses sites de production, respecter et promouvoir les droits et la dignité de ses collaborateurs. Dans cette
perspective, le groupe Unimer est en train de développer toute une unité qui sera dédiée au traitement et au recyclage
des déchets, un tel investissement est susceptible de réduire l’empreinte écologique du groupe et rationaliser ses
charges.
La politique de ressources humaines chez le groupe Unimer s’inscrit pleinement dans ses engagements qui favorisent
la mobilité professionnelle des collaborateurs. Dans ce cadre, les offres d’emploi sont diffusées d’abord en interne
avant toute publication externe. Priorité accordée aux candidatures internes, dans la mesure où les compétences
recherchées sont disponibles au sein du groupe Unimer, et ce grâce aux plans de formation dont bénéficient les
collaborateurs depuis leur premier jour dans le groupe. Cette pratique est de nature à fidéliser les collaborateurs les
plus dynamiques en leur offrant des perspectives d'évolution de leurs carrières dans l'entreprise. Au sein du groupe
Unimer, l’estimation des besoins en RH se fait de manière systématique et proactive en cohérence avec les objectifs
stratégiques et l’évolution de l’environnement externe.
Source : Document adapté

Partie II : L’entreprise et ses fonctions :

Document 4 : Unimer face à la gestion de la ressource poissonnière
Les industriels marocains de la conserve de poisson subissent le problème de l’irrégularité quantitative et qualitative de
l’approvisionnement sur certaines années. Cette irrégularité est liée aux aléas de la nature tels que le déplacement des
bancs de poisson sur différentes zones du littoral, la structure des écosystèmes et des chaînes alimentaires.
En 2021, le groupe Unimer a connu un recul de l’activité des conserves de sardines à cause d’une rupture des
approvisionnements en termes de sardines. Les achats de la société ont reculé de 17% sous l’effet de la raréfaction du
poisson disponible dans les circuits d’approvisionnement. En effet, le volume d’achat de sardines est passé de 52,8
Millions de Dirhams en 2020 à 30,5 Millions de Dirhams en 2021.
Afin de réduire le risque de recul des volumes de poissons disponibles à l’approvisionnement, le groupe Unimer mise
sur l’élargissement de ses sources d’approvisionnement. Pour ce faire, le groupe envisage de signer des contrats
d’approvisionnement avec des mareyeurs et des armateurs, de s’approvisionner auprès des opérateurs de la pêche côtière
dans les ports de Tan-Tan, Sidi Ifni et Dakhla et occasionnellement dans les ports de Safi, Agadir et Essaouira, ainsi que
de mettre en place une plateforme incluant la gestion directe de bateau, la réception, le triage, le glaçage, la congélation,
et l’expédition vers les usines et les plateformes de stockage.
De plus, le groupe Unimer profiterait des mesures envisagées dans le cadre du plan de modernisation du secteur de la
pêche, de l’augmentation des temps d’arrêt biologiques, mais également des positions adoptées par le Maroc en vue de
la renégociation des accords de pêche avec l’Union Européenne.
Source : Document adapté

Document 5 : Unimer et la recherche de la performance

La stratégie marketing du Groupe Unimer s’appuie sur une politique différenciée qui distingue deux segments, celui
des marchés à forte marge où la population visée a un revenu moyen ou élevé comme l’Union Européenne et les Etats-
Unis, contrairement au segment de prix bon marché tel que les marchés africains.
Le développement des ventes du groupe Unimer, sur les marchés à forte valeur ajoutée, souffre d’une réglementation
contraignante et d’exigences élevées de la clientèle.
Le groupe Unimer bénéficie d’une approche intégrée QSE (Qualité/ Sécurité /Environnement) lui permettant de
maîtriser l’ensemble de la chaîne de production allant de la pêche, à la mise en boîte jusqu’à la distribution. Cette
démarche qualité permet à ses produits d’être conformes aux normes en vigueur.
Unimer est aussi membre du Campden Food and Drink Research Association (Grande Bretagne), agréée par la Food
and Drug Administration Américaine (FDAA), homologuée par l’Union Européenne.
Cette année, le groupe est prêt pour la visite d’une commission anglaise qui représente la FDAA pour accorder le label
NE 20353 tant souhaité par le groupe Unimer.
Au niveau des marchés à forte marge, Le groupe Unimer dispose en début de chaque saison d’un carnet de commandes,
avec les besoins annuels de toute sa clientèle lui permettant de planifier sa production.
Source : https://leseco.ma/ (Document adapté)
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Filière : GA/CG/TC/MC/PME Épreuve : Etude de cas : Economie, Droit et Management
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Travail à faire :

Partie I : (8 points)

À partir des documents 1 et 2 ainsi que de vos connaissances :

1. Identifier :
a. La mission du groupe Unimer. (0,5 point)
b. Une finalité économique. (0,5 point)
2.
a. Procéder au diagnostic stratégique du groupe Unimer en utilisant le modèle SWOT. (1 point)
b. Déduire un facteur clés de succès du groupe Unimer. (0,5 point)
3. Montrer que le groupe Unimer adopte :
a. Une stratégie de domination par les coûts. (0,5 point)
b. Une stratégie de partenariat. (0,5 point)
c. Une stratégie d’internationalisation. (0,5 point)
4. Expliquer l’intérêt stratégique du développement de la filière d’aquaculture pour le groupe Unimer ?
(0,75 point)
5. Repérer deux composantes de la culture d’entreprise chez le groupe Unimer. (0,5 point)

À partir du document 3 et de vos connaissances :

6. Montrer que le groupe Unimer intègre la notion de citoyenneté dans sa gestion. (0,75 point)
7.
a. Préciser le mode de recrutement privilégié par le groupe Unimer. Justifier votre réponse. (0,75 point)
b. Montrer la pertinence du choix de ce mode de recrutement pour le groupe Unimer. (0,5 point)
8. Expliquer comment le groupe Unimer intègre la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences dans la
gestion de ses ressources humaines. (0,75 point)

Partie II : (7 points)
À partir du document 4 et de vos connaissances :

9. Reproduire et compléter le tableau suivant : (1 point)

Type du composant de l’environnement Facteur écologique Facteur politique
Exemple du composant de l’environnement
10. Le groupe a un problème de gestion :
a. Identifier la fonction de l’entreprise concernée par ce problème. (0,5 point)
b. Relever les solutions mises en œuvre pour remédier à ce problème. (0,75 point)
c. Préciser un objectif recherché à travers les solutions mises en place par le groupe Unimer. (1 point)
À partir du document 5 et de vos connaissances :

11. Identifier les cibles du groupe Unimer. (1 point)

12. Montrer l’intérêt d’une démarche qualité pour le groupe Unimer. (1 point)
13. Illustrer une étape de la certification qualité à partir du document. (0,75 point)
14. Déterminer le type du système de production du groupe Unimer selon la contrainte commerciale. Justifier.
(1 point)
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DOSSIER N°3 : Droit (Temps conseillé 1h) (10 points)

Situation 1 :

Pour alimenter son stock en boites destinées à la conservation de sardines, le responsable d’achat de la société Sardex,
filiale du groupe Unimer sise à route de Jorf El Youdi 46 000 Safi, a conclu le 10 avril 2022 un contrat d’achat avec
son fournisseur, la société Fer Blanc Maroc (FBM), portant sur une commande de 100 000 boites à livrer dans un délai
de 15 jours. Le règlement de cette commande a été effectué par chèque bancaire certifié de 50 000 dh du même jour.
Le 25 avril 2022, le fournisseur informe Sardex, par fax, de son incapacité à livrer la commande à la date convenue à
la suite des fortes inondations qui ont détruit l’un de ses entrepôts de stockage. En conséquence, le responsable du
service juridique de la société Sardex, Monsieur Hamid Tadli, a annoncé vouloir mettre en place toutes les mesures
propres à défendre ses intérêts et à obtenir réparation du préjudice résultant de ce retard de livraison qui s’est traduit
par une perturbation de la chaîne de production de la société.

Situation 2 :

La société Sardex a rencontré, dans la gestion de son personnel, certaines situations juridiques spécifiques. Elle a pris
quelques mesures à l'encontre de certains de ses employés.
Du fait de la pandémie actuelle et de ses différents variants, le port du masque est toujours obligatoire d'après la note de
service diffusée par la société conformément au règlement intérieur, mais Madame Hanane Zekraoui ne supporte plus
le port du masque qu'elle trouve inesthétique. Elle décide alors d'arrêter de le porter et vient travailler le jeudi 10 avril
2022 sans masque.
Le lendemain, elle reçoit, contre signature, une lettre de convocation à un entretien préalable à la sanction disciplinaire
qui aura lieu le 13 avril 2022 à 14h dans la salle de réunion.
Monsieur Mounir Meskini occupe le poste de superviseur de production au sein de la société Sardex. Il a travaillé à deux
reprises de 14h à 18h pendant son jour de repos hebdomadaire, mais à la fin du mois, il a constaté que son salaire mensuel
est resté inchangé. Il en a informé le délégué du personnel. Trois jours après, il reçoit à son domicile une lettre de
licenciement sans explication sur la cause de cette décision.
Situation 3 :
Depuis plus de 80 ans de son existence, la marque « TITUS » occupe une place privilégiée dans la gamme des produits
du groupe Unimer. Cette marque déposée se présente sous forme de sardines conditionnées dans l’huile végétale dont
le groupe Unimer s’approvisionne exclusivement auprès de son fournisseur marocain Huile de luxe.
Huile de luxe, leader national sur le marché de l’huile végétale destiné à l’industrie agroalimentaire, vient de notifier à
Unimer sa volonté de mettre fin à la relation commerciale suivie qui les lie depuis plus d’une trentaine d’années.
Toutefois, aucun motif n’a été présenté à cet égard
Face à cette situation qui a causé une perturbation de la chaîne de production de la marque « TITUS », le groupe Unimer
décide de procéder à l’acquisition de la société Huilsud spécialisée également dans la production de l’huile végétale au
Maroc. Selon les responsables du groupe Unimer, cette opération est de nature à sécuriser l’approvisionnement en huile
végétale, étant donné que Huilsud est le deuxième opérateur au niveau national avec un chiffre d’affaires qui dépasse
300 millions de DH au titre de l’année écoulée.
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Travail à faire :
Situation 1 : (4,5 points)
1- Le contrat conclu entre la société Sardex et FBM constitue-t-il un contrat de gré à gré ou un contrat
d’adhésion. Justifier. (0,5 point)
2- Dégager du document : (0,5 point)
a. Un acte juridique.
b. Un fait juridique.
3- Relever du document une personne morale et illustrer deux éléments de son identification. (1 point),
4- La société FBM a-t-elle l’obligation de réparer le préjudice subi par la société Sardex ? Justifier. (0, 75point)
5- Quel est l’intérêt de la certification du chèque pour la société FBM ? (0, 75 point)
6- Identifier une mention obligatoire et une mention facultative du chèque de l’annexe 1. (1 point)

Situation 2 : (3,25 points)

7- Qualifier l'agissement de Madame Hanane Zekraoui. (0,5 point)
8- Donner deux mesures disciplinaires qui peuvent s'appliquer si Madame Hanane Zekraoui continue dans cet
agissement. (1 point)
9- Quel rôle joue le délégué du personnel au sein de l’entreprise ? (0,5 point)
10- En se référant à l’extrait du code de travail en annexe 2 et à vos connaissances :
a. Préciser l’obligation de la société Sardex par rapport au travail accompli par Monsieur Meskini pendant ses
jours de repos hebdomadaires. (0,5 point)
b. Le licenciement de Monsieur Meskini est-il justifié ? Justifier. (0,75 point)

Situation 3 : (2,25 points)

11- Préciser deux effets juridiques du dépôt de la marque. (0,5 point)
12- En se référant à l’extrait de la loi sur la liberté des prix et de la concurrence en annexe 3 et à vos
connaissances :
a. Qualifier la pratique à laquelle renvoie la décision prise par Huile de luxe. (0,5 point)
b. Identifier la nature de l’opération d’acquisition de l’entreprise Huilsud par le groupe Unimer. (0,5 point)
c. Préciser l’obligation juridique du groupe Unimer avant de procéder à la réalisation de ladite opération.
Justifier. (0,75 point)
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Liste des annexes
Annexe 1 : Chèque bancaire

Annexe 2 : Extrait du code de travail

Article 201
Quel que soit le mode de rémunération du salarié, les heures supplémentaires donnent lieu à une majoration de salaire
de 25 % si elles sont effectuées entre 6 heures et 21 heures pour les activités non agricoles et entre 5 heures et 20
heures pour les activités agricoles, et de 50 % si elles sont effectuées entre 21 heures et 6 heures pour les activités non
agricoles et entre 20 heures et 5 heures pour les activités agricoles.
La majoration est portée respectivement à 50 % et à 100 % si les heures supplémentaires sont effectuées le jour du
repos hebdomadaire du salarié, même si un repos compensateur lui est accordé.
Annexe 3 : Extrait de de la loi n°104-12 relative à la liberté des prix et de la concurrence
Article 7
Est prohibée, lorsqu'elle a pour objet ou peut avoir pour effet d’empêcher, de restreindre ou de fausser le jeu de la
concurrence, l’exploitation abusive par une entreprise ou un groupe d’entreprises :
1- d'une position dominante sur le marché intérieur ou une partie substantielle de celui-ci ;
(….)
L'abus peut notamment consister en refus de vente, en ventes liées ou en conditions de vente discriminatoires ainsi que
dans la rupture de relations commerciales établies, au seul motif que le partenaire refuse de se soumettre à des
conditions commerciales injustifiées (…)
(…)
Article 12
Toute opération de concentration doit être notifiée au conseil de la concurrence par les entreprises et les parties
concernées, avant sa réalisation. Cette obligation s’applique lorsqu’une des trois conditions suivantes est réalisée :
- le chiffre d’affaires total mondial, hors taxes, de l’ensemble des entreprises ou groupes de personnes physiques ou
morales parties à la concentration est supérieur au montant fixé par voie réglementaire 10 ;
- le chiffre d’affaires total, hors taxes, réalisé au Maroc par deux au moins des entreprises ou groupes de personnes
physiques.

10
- Voir première clause de l’article 8 du décret n° 2-14-652, précité.
Article 8 « Pour l'application des dispositions de l'article 12 de la loi précitée n° 104-12, les seuils des chiffres d'affaires
prévus audit article sont fixés comme suit :
- le chiffre d'affaires total mondial hors taxes de l'ensemble des entreprises ou groupes de personnes physiques ou
morales parties à la concentration doit être égal ou supérieur à 750 millions de dirhams ;
- le chiffre d'affaires total hors taxes réalisé au Maroc par deux au moins des entreprises ou groupes de personnes
physiques ou morales concernés par la concentration doit être égal ou supérieur à250 millions de dirhams. Pour des
secteurs ou des zones géographiques particulières, des seuils de chiffre d'affaires différents peuvent être fixés par arrêté
du Chef du Gouvernement ou de l'autorité gouvernementale déléguée par lui à cet effet. »