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Objectifs pédagogiques

Ce cours doit permettre à l’étudiant de comprendre le système fiscal togolais et le


mécanisme de la TVA. Cela nous conduira donc :

• A définir et à déterminer le rôle de l’impôt


• Connaitre les sources du droit fiscal
• Comprendre les principes généraux de la fiscalité togolaise
• Recenser et classifier les différents impôts
• Comprendre le mécanisme de la TVA
• Etablir une déclaration de TVA
INTRODUCTION GENERALE
Le droit fiscal peut se définir de deux façons :
La première renvoie à l’ensemble des impôts et taxes frappants les activités d’une
personne donnée : On parlera alors d’une fiscalité des sociétés ou de fiscalité des
particuliers qu’on appelle encore la fiscalité personnelle
La seconde plus extensive, désigne l’ensemble des textes législatifs et réglementaires
d’un pays liés à l’assiette, la liquidation et au recouvrement des impôts et taxes
nationaux. On parlera alors de la fiscalité togolaise, béninoise ou française etc…
Mais, il convient de retenir que quelle que soit la conception, la maitrise de principes
fiscaux est d’une importance capitale pour tout dirigeant d’entreprise. D’emblée, il faut éviter
d’avoir une vision figée de la matière qui consiste à concevoir le droit fiscal comme une matière
qui ne sert qu’à calculer l’impôt des contribuables. Il faut au contraire avoir une vision plus
dynamique du droit fiscal. On parle alors de gestion fiscale.
En effet, gérer une entreprise, c’est prendre des décisions. Or, il s’avère que la variable
fiscale est incontournable dans le processus décisionnel du chef d’entreprise. Puisque toutes
les décisions n’emportent pas les mêmes conséquences fiscales, la bonne gestion est celle du
chef d’entreprise qui réalise une économie substantielle sans que ses décisions puissent être
remises en cause par l’administration fiscale. Toutes les décisions prises dans la gestion de
notre patrimoine ou le fonctionnement d’une entreprise a forcement des incidences fiscales. Il
en va ainsi de la constitution d’une société, de l’achat des marchandises ou d’un bien personnel,
de la location d’immeuble, de l’engagement d’un salarié ou d’un paiement de salaire, de la
réalisation d’une prestation, de l’acquisition du matériel d’exploitation etc…
La méconnaissance des incidences fiscales sur ces diverses décisions peut fausser les
prévisions d’un entrepreneur ou d’un opérateur non avisé. Ainsi on peut être amené même en
cas de bonne foi à payer des amendes ou des pénalités. Mais dans le cadre de cette introduction,
quelques notions doivent retenir notre attention : il s’agit de : La définition de l’impôt, la taxe,
Les sources de l’impôt, et enfin Les caractéristiques de la technique fiscale.

1) L’impôt
• La définition de l’impôt
L’impôt est une prestation requise des particuliers par voie d’autorité à titre définitif
et sans contrepartie en vue de la couverture des charges publiques. Quelles en sont les
caractéristiques, la finalité et quelles en sont les différentes catégories ?

• Les caractéristiques de l’impôt


L’impôt est un acte de création publique autrement dit, sa création, sa
modification ou sa suppression ne peuvent intervenir que par la voie législative. Son
recouvrement (Parfois sous contrainte) est opéré par une administration spécialisée. Commenté [AT1]: Au Togo, le recouvrement de l’impôt
L’impôt est un prélèvement définitif. Ainsi, contrairement au crédit, l’impôt n’est relève de la branche impôt de l’OTR

pas remboursable.
L’impôt est un versement sans contrepartie déterminée. Il n’y a pas de corrélation
entre le montant de l’impôt et le service fourni par l’Etat.
L’impôt est un prélèvement pécuniaire ; c’est à dire un paiement en argent.
Il faut noter pour finir qu’il existe des prélèvements obligatoires autre que l’impôt : il s’agit des
taxes, des redevances et des cotisations sociales.

• La finalité de l’impôt
Il faut noter qu’initialement, l’impôt permet de financer le budget de l’Etat et de ses
démembrements. Il joue aussi une importante fonction économique (permet de lutter contre
l’inflation). Accessoirement, l’impôt peut être utilisé contre un stimulateur de la création
d’emploi, de l’accroissement ou de l’exportation.

• La classification des impôts


Deux classifications peuvent être notées : une classification administrative et une classification
fondée sur le capital.
- La classification administrative fait une distinction entre les impôts directs et les
impôts indirects.
✓ Les impôts directs sont assis sur des données instantanées comme les revenus,
les bénéfices le capital. Autrement dit, les impôts directs sont ceux qui frappent Commenté [AT2]: Exemple : Impôts sur les revenus IR ou
directement les biens ou les revenus d’une personne du seul fait qu’elle possède Impôts sur les sociétés IS

ces biens ou dispose de ces revenus. Ils sont payés sans intermédiaires.

✓ L’impôt indirect est assis sur des faits intermittents (acquisition ou vente). Les
impôts indirects se définissent comme des contributions non établies
nominativement qui, frappant certains actes et opérations pouvant être
répercutés par l’assujetti légal sur le consommateur final dont les facultés
contributives sont alors appréhendées l’occasion des dépenses qu’il engage.
L’impôt indirect est perçu au comptant et spontanément. A titre d’impôt Commenté [AT3]: Pas besoin d’un acte administratif
indirects on peut citer la TVA et les taxes intérêts sur les produits énergétiques. Commenté [AT4]: 30% du prix du carburant correspond à
l’impôt
- La classification fondée sur le capital est assise sur le capital défini comme la
richesse acquise consolidé, figé pour certaines périodes et qui peut être source de
revenu. Il s’agit de l’impôt sur le patrimoine de l’individu ou sur sa fortune. Ici on
distingue : l’impôt sur les revenus, l’impôt sur les dépenses et l’impôt sur le capital.

2) La taxe
A l’origine, la taxe se distingue de l’impôt :la taxe doit en principe être payée en
contrepartie d’un service.
3) Les sources de l’impôt
Une distinction est faite entre les sources externes et les sources internes
a) Les sources internes
On a la constitution togolaise, le code général des impôts, le livre des procédures
fiscales, les lois de finance portant modification du Code général des impôts (CGI) ; la loi
portant statut de zone franche de transformation pour l’exportation ; les règlements ; la doctrine
administrative ; la jurisprudence traitant du contentieux fiscal.
b) Les sources externes
Sur le plan communautaire et international, les conventions poursuivent l’objectif de repartir
le pouvoir fiscal entre deux ou plusieurs Etats, d’harmoniser les législations fiscales pour les
rendre compatibles, d’éviter les doubles impositions et l’évasion fiscale. Il en va ainsi du traité
de la CEDEAO dont l’un des objectifs est l’harmonisation de la fiscalité des Etats membres.
On peut citer également les directives de l’UEMOA, de même que la convention franco
togolaise du 24 Novembre 1971.
4) Les principaux concepts de la technique fiscale
Plusieurs critères servent à calculer l’impôt :
- Il peut s’agir du champ d’application de l’impôt : c’est le fait de déterminer pour
chaque impôt les opérations opposables, les personnes opposables et les règles de
territorialité qui doivent s’appliquer.

- L’assiette imposable : Elle représente la base d’imposition sur laquelle l’impôt doit
être calculé

- Le fait générateur : Il représente l’événement par lequel nait la créance de l’impôt.

- L’exigibilité de l’impôt : c’est l’événement qui fait naitre le droit de l’administration


fiscale de réclamer le paiement de l’impôt.

- La liquidation de l’impôt : cela renvoie au calcul du montant de l’impôt exigé.

- Le recouvrement de l’impôt : cela désigne l’ensemble des procédés et des opérations


destines à assurer le paiement par le contribuable de la dette fiscale.

- Le contrôle fiscal : Il permet à l’administration de s’assurer du respect des obligations


de déclarations sincères faites par le contribuable et de procéder le cas échéant aux
rectifications nécessaires.

- Le contentieux fiscal : Il désigne un litige opposant le contribuable et l’administration


fiscale sur leurs droits et obligations respectives en matière d’imposition, de contrôle et
de recouvrement de l’impôt.
- L’opération imposable ou matière imposable : c’est l’ensemble des opérations
effectuées par un assujetti ou redevable et qui est désigné par la loi comme imposable.
En somme, c’est l’activité imposée.

- Les personnes imposables : Ces sont les personnes que la loi désigne comme
redevables ou assujettis au paiement de l’impôt.

- La règle de territorialité : c’est l’espace géographique au sein duquel s’applique la


législation fiscale.
Dans le cadre de ce cours on étudiera trois chapitres principaux à savoir : La typologie des
impôts et des taxes ; L’imposition du chiffre d’affaire des entreprises La TVA.
Chap 1er

Lorsque qu’on parle d’impôts, ll faut au préalable distinguer l’impôt direct de l’impôt indirect
I. Impôts directs et taxes assimilées
Il faut noter qu’en la matière, le législateur nous donne une liste d’impôts directs et de taxes
assimilées.
§1 L’impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP)
Cet impôt touche le revenu net global des personnes physiques. Ce revenu net est déterminé en
tenant compte des revenus fonciers, salaires, indemnités, bénéficies commerciaux et
artisanaux, actions dans des sociétés etc…
§2 La taxe sur les plus-values de cession à titre onéreux de biens immeubles
d’actions ou de parts sociales et de titres miniers ou licence d’exploitation délivrée par
l’Etat
§3 L’impôt sur les sociétés
C’est un impôt qui frappe l’ensemble des bénéfices au revenu réalisés par les sociétés et autres
personnes morales désignées par l’article 91 Du Code général des Sociétés. Le bénéfice
imposable est le résultat net de l’exploitation auquel s’ajoutent des revenus accessoires Commenté [AT5]: On parle du résultat net de charge
essentiels.
§4 Le minimum forfaitaire de perception au titre de l’impôt sur les sociétés et
de l’impôt sur les revenus
§5 La taxe professionnelle unique (La TPU)
Cette taxe touche les personnes physiques dont le chiffre d’affaire annuel est inférieur ou égal
à 60 millions de FCFA quelque soit la nature de l’activité.
§6 La taxe sur les véhicules à moteur
Il faut noter que c’est une taxe qui frappe tous les véhicules à moteur. Commenté [AT6]: Véhicules automobiles, camionnettes,
tracteurs, les motocyclettes etc…Tous les véhicules à
§7 Droit de patente moteurs. Et pour calculer l’impôt, ce montant dépend de la
puissance du véhicule et ce montant est exigible au moment
La patente est une taxe annuelle qui frappe les activités lucratives non salariées exercées au de l’immatriculation pour la première année et au moment
de la visite technique pour les autres années.
Togo à titre habituelle par les personnes physiques morales.
§8 La taxe foncière
Elle est payée sur les propriétés bâties et non bâties dues par les titulaires du droit de propriété
ou de superficie, les usufruitiers d’immeubles et de terrain, les preneurs à bail emphytéotiques
et les preneurs de bail à construction ou à réhabilitation.
§9 La taxe d’habitation
Cette taxe frappe toute personne physique ayant au Togo sa résidence habituelle au 1er Janvier
de l’année d’imposition. Il faut que noter que la taxe d’habitation est due par tout ménage ayant
en république togolaise la disposition ou la jouissance d’une habitation
§10 Droit d’enregistrement
L’enregistrement c’est la formalité accomplie par un fonctionnaire de l’administration fiscale
selon des modalités variables, mais comportant nécessairement d’une part, une analyse d’acte
dont il est conservé trace ou non constatant des faits juridiques ou des déclarations souscrites
par les assujettis à défaut d’acte et d’autre part, d’après les résultats de cette analyse, la
perception d’un impôt appelé droit d’enregistrement.
§11 Les droits de timbre
Il est payé sur tous les papiers destinés aux actes civils et judiciaires et aux écritures qui peuvent
être produites en justice.
§12 Autres taxes spécifiques au profit des collectivités
Il peut être établi au profit des budgets des collectivités et dans les limites territoriales desdites
collectivités, une taxe annuelle dite de voirie, une taxe sur les spectacles et autres
manifestations publiques ; une taxe sur les appareils automatiques procurant de jeu, un
spectacle, une audition ou un divertissement.

II. Les impôts indirects


Il s’agit de :
1) La taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
La TVA est un impôt qui frappe la valeur ajoutée des entreprises. La valeur ajoutée d’une
entreprise est égale à la différence entre la valeur des biens et services produits par l’entreprise
et la valeur des biens et services utilisés par cette même entreprise pour les produire. La TVA
est un impôt indirect assis sur la consommation.
2) La taxe sur les activités financières
Cette taxe touche les opérations relatives aux activités bancaires, financières et d’une
manière générale, au commerce des valeurs et de l’argent.
3) La taxe sur les conventions d’assurance
Toute convention d’assurance ou de vente viagère conclue avec une société ou une
compagnie d’assurance u avec tout autre assureur togolais ou étranger est soumise quel que
soit le lieu ou la date auxquels elle est ou a été conclue à une taxe annuelle et dérogatoire dite
taxe sur les conventions d’assurance.
4) Taxe sur les produits des jeux de hasard
Cette taxe s’adresse aux cercles, maisons de jeux, aux casinos et à la loterie nationale.
5) Les droits d’accises sur les produits pétroliers
Cette taxe frappe les livraisons de produits pétroliers. Le montant de la taxe est inclus dans
le prix de vente des produits pétroliers.
6) Autres droits d’accises
C’est une taxe qui frappe les boissons non alcoolisées à l’exception de l’eau ; les boissons
alcoolisées ; le tabac, la farine de blé ; les huiles et corps gras alimentaires ; les produits de
parfumerie et cosmétique ; le café ; le thé et les véhicules de tourisme dont la puissance est
supérieure ou égale à 13 chevaux§.
Les bénéfices sur lesquels est perçu cet impôt est rangé dans la catégorie des bénéfices
industriels commerciaux et artisanaux, dont la détermination obéit à des règles et principes que
nous allons analyser avant d’aborder la détermination du bénéfice net imposable lui-même.

Section 1 : La détermination du bénéfice net imposable

• La définition du bénéfice
Le bénéfice imposable est le bénéfice net déterminé d’après les résultats d’ensemble
des opérations de toute nature effectuée par les entreprises y compris notamment les produits
accessoires, les produits financiers, les plus-values de cession et les plus-values de réévaluation
libre des bilans. Il faut noter tout simplement que le bénéfice net imposable c’est la différence
entre les produits et les charges de l’année d’imposition.
§ 1 : Les produits
Les produits se composent des ventes ou des prestations de services.
A- Les ventes
Ce sont les sommes perçues, les créances acquises en rémunération des marchandises vendues
au cours des exercices.
B- Les prestations de service
Les prestations de services sont enregistrées en comptabilité à la date de leur achèvement.
§2 Les charges déductibles
Pour déduire une charge, certaines conditions doivent être réunies :
- La charge doit être exposée dans l’intérêt direct de la société ou de l’exposition ou être
rattachée à la gestion normale de l’entreprise.
- Correspondre à une charge effective et être appuyée de justification suffisante.
- Ces frais et charges doivent se traduire par une diminution de l’actif net de l’entreprise. Commenté [AT7]: Toutes les dépenses qui sont
nécessaires à la bonne marche de l’entreprise.
Les charges sont constituées de frais généraux ; des amortissements ; des déficits et provisions. Commenté [AT8]: On parle d’amortissement quand une
entreprise achète un bien et on lui permet d’amortir les frais
générés par le bien. On distingue l’amortissement linéaire de
l’amortissement
Section 2 : L’IMPOSITION DU BENEFICE Commenté [AT9]: La loi permet de déduire les déficits sur
les bénéfices de l’année suivante. Mais la déduction ne peut
I. Le champ d’application de l’IS dépasser la limite des 50%
Commenté [AT10]: Les exemples de charge
A. Les sociétés imposables
Commenté [AT11]: En droit des sociétés, on parle de
mises en réserves. La loi permet ainsi aux entreprises de
Quelques soit leur objet, on a : faire des provisions dans le cadre de l’année. Mais en droit
fiscal, une provision dans le paiement de l’impôt consiste à
- Les sociétés anonymes SA faire payer des forfaits à l’avance
- Les sociétés anonymes unipersonnelles SA Unip Commenté [AT12]: Ici, société est un générique. Certaines
- Les sociétés par action simplifiée SAS entités seront juridiquement imposables sans pour autant
être des sociétés.
- Les sociétés à responsabilité limitée SARL
- Les entreprises unipersonnelles à responsabilité limitée EURL lorsque l’associée est
une personne unique morale. En droit OHADA, on parle de SARL Unipersonnelle
Sont également assujettis aux dits impôts :
- Les Sociétés à nom collectifs
- Les sociétés en commandite simple
- Société par action simplifiée
- Société en participation
- Société de fait
- Groupements d’intérêts économiques (GIE)
- Le sociétés coopératives (les groupements et leur union)
- Personnes morales et sociétés se livrant à des opérations intermédiaires pour l’achat ou
la vente d’immeubles ou de fonds de commerce.
- Personnes morales et sociétés qui procèdent au lotissement et à la vente des terrains
leur appartenant.
- Personnes morales et sociétés qui donnent en location un établissement commercial ou
industriel.
- Les adjudicataires
- Les concessionnaires et fermiers de droits communaux.
- Les sociétés d’assurance et de réassurance
- Les banques et établissements financiers
- Les loueurs d’appartements meublés
- Les établissements publics
- Les organismes de l’Etat ou des collectivités décentralisées qui jouissent de l’autonomie
financière et qui se livrent à une activité à caractère industriel ou commercial.
- Toute autre personne morale se livrant à une exploitation ou des opérations à caractère
lucratif.
- Les associés ou membres des sociétés ou groupements précités.

B. Les exonérations
L’article 93 du code général des impôt fait la liste des entités exonérées de l’IS
Les sociétés coopératives à forme civile sauf pour certaines opérations à
caractères sociales
Les sociétés coopératives et syndicats agricoles d’approvisionnement et d’achat.
Les sociétés coopératives de consommation
Les caisses de crédit agricole mutuelles
Les sociétés organismes coopératives et associations reconnues d’utilité
publique chargée du développement rural ou de la promotion agricole.
Les sociétés et union de sociétés de secours mutuel
Les Offices établissement public et sociétés d’économie mixte
Les mutuels scolaires etc…
C. La période d’imposition
Quelle est la durée qu’on prend en compte pour calculer l’impôt ?
La période dont les résultats servent d’assiette à l’impôt est constituée en principe par
l’exercice comptable de l’entreprise. Le résultat imposable est déterminé par le bilan au 31
décembre. Les contribuables sont tenus d’arrêter chaque année leurs comptes à la date du 31
Décembre sauf en cas de cessation ou de cession d’activité en cours d’année.
Les sociétés nouvelles créées antérieurement au 30 Juin sont tenues d’arrêter leurs
premiers exercices comptables au 31 décembre de la même année.
Les sociétés créées postérieurement au 30 Juin sont autorisées à arrêter leurs
premiers exercices comptables au 31 décembre de l’année suivante. L’impôt est établi sur
les bénéfices réalisés au cours de cette année.
D. La territorialité de l’impôt
L’impôt sur les sociétés est dû en tenant compte uniquement des bénéfices réalisés dans
les entreprises exploitées au TOGO ainsi que ceux dont l’impôt est attribué au TOGO par une
convention internationale relative aux doubles impositions.
Les critères qui permettent de rattacher l’entreprise à la loi fiscale togolaise
Sont réputées exploitées au Togo,
✓ Les sociétés et autres entités résidantes au Togo. C’est-à-dire dont le siège
social ou le lieu de direction effective est situé au Togo.
✓ Les sociétés et autres entités non résidantes disposant d’un établissement stable Commenté [AT13]: Qu’est-ce qu’un établissement
au TOGO sous réserve des dispositions des conventions internationale relatives stable ?

à la double imposition.
L’expression établissement stable désigne une installation fixe d’affaire par l’intermédiaire
de laquelle l’entreprise exerce tout ou partie de son activité. Constituent notamment des
établissements stables :
▪ Un siège de direction ou d’exploitation
▪ Une succursale Commenté [AT14]: Différente d’une filiale car elle n’a pas
▪ Un magasin de vente de personnalité juridique

▪ Un entrepôt
▪ Un bureau
▪ Une usine
▪ Un atelier
▪ Une mine ; Une carrière ou autre lier d’extraction de ressources naturelles.
▪ Un chantier de construction ou de montage ou des activités de surveillance qui
exercent lorsque ce chantier, ce projet ou ces activités ont une durée supérieure à 5
mois
II. L’établissement de l’impôt

A) LES OBLIGATIONS DES CONTRIBUABLES


1. Contenu de cette obligation
Trois obligations pèsent sur le contribuable : L’obligation d’existence, l’obligation de
déclaration annuelle et l’obligation de cession ou de cessation.
a) L’obligation de déclaration d’existence
Il faut noter que les sociétés soumises à l’IS doivent effectuer une déclaration
d’existence dans le mois de leur constitution ou le cas échéant, à partir du jour où, elles sont
passibles à L’IS.
b) La déclaration annuelle des résultats : la confession fiscale
Cette déclaration est souscrite dans les trois mois qui suivent l’exercice.
c) Déclaration de cession ou de cessation
Il est établi dans les mêmes conditions que la déclaration des résultats dans les quinze jours qui
suivent la cession ou la cessation.
2. Les sanctions des obligations
En cas d’absence de déclaration, l’administration fiscale a recours à la taxation d’office. Et le
contribuable s’expose également à des amendes fiscales.
B) Le lieu d’imposition
L’IS est établi sur une cote unique de la personne morale sur l’ensemble de ses activités
imposables sur le territoire au lieu de son principal établissement. L’administration fiscale peut
désigner comme lieu d’imposition soit celui où est assuré la direction effective de la société
soit celui du siège social.
C) Le calcul de l’impôt
L’impôt sur les sociétés est calculé au taux uniforme de 27% pour toutes les sociétés passibles
de l’IS.
D) Le paiement de l’IS
Il faut noter que l’IS donne lieu au versement de quatre acomptes provisionnels arrondis chacun
au millier de francs inférieur. L’acompte est égal au ¼ c’est-à-dire 25% des cotisations mises
à a charge de la société dans les rôles de la dernière année au titre de laquelle cette société a été
imposée.
Lorsque l’acompte provisionnel est supérieur ou égale à la fraction exigible de l’IMF, c’est Commenté [AT15]: Le minimum forfaitaire
l’acompte qui est dû.
En revanche, lorsque l’acompte IS est inférieur à l’acompte IMF, c’est l’acompte IMF qui est
exigé. Les acomptes sont payés au plus tard le 31 Janvier, le 31 Mai, le 31 Juillet et le 31
Octobre de chaque année.
Section 1 : Le champ d’application de la TVA
- Quelles sont les opérations assujetties à la TVA et les personnes redevables à la TVA
- La territorialité de la TVA
- Les exonérations
I. Les opérations imposables et les personnes redevables

A) Les opérations imposables


Trois opérations sont visées : la livraison des biens meubles, la livraison à soi même et
les prestations de service.
1- Les livraisons de biens meubles
Il s’agit d’opérations réalisant le transfert de biens meubles corporels Commenté [AT16]: C’est un transfert au sens du droit civil

2- Les livraisons à soi même de biens et de services


Il s’agit de biens et services utilisés par un assujetti pour ses propres besoins ou pour
les besoins de son exploitation.
3- Les prestations de service
Il s’agit notamment de livraisons de biens meubles incorporels, les travaux immobiliers,
les opérations de conditions, de courtage, les ventes à consommer sur place de produits
alimentaires ou de boissons, les travaux d’études de recherches ou d’expertise, les transports
de personnels et de marchandises, et d’une manière générale, les opérations de louage de choses
et de services, de louage d’industrie et de contrats d’entreprise par lesquels une personne
s’oblige à faire moyennant une rémunération déterminée ou en échange d’un autre service, un
travail d’ordre économique ou à exercer des activités qui donnent lieu à un gain en nature ou
en numéraire.
B) Les personnes redevables
Sont redevables de la TVA : Les personnes physiques ou morales qui effectuent d’une
manière indépendante à titre habituel ou occasionnel une ou plusieurs opérations soumises à la
taxe quel que soit le statut juridique de ces personnes, leur situation au regard des autres impôts,
et la forme ou la nature de leur intervention lorsqu’elles réalisent un chiffre d’affaire supérieur
à 60 millions.
II. La territorialité de la TVA
✓ La livraison d’un bien est soumise à la TVA dès lors que le bien se trouve au Togo soit
au moment du départ à destination de l’acquéreur si le bien est expédié ou transporté,
soit au moment de la délivrance à l’acquéreur si l’opération effectuée n’entraine aucun
déplacement du bien. Cependant, lorsque le lieu de départ de l’expédition ou du
transport des biens est situé à l’étranger, la livraison de ces biens effectuée par
l’importateur ou pour son compte est imposable au Togo. En tout état de cause, lorsque
qu’un bien fait l’objet d’un montage ou installation avant livraison, celui-ci est toujours
imposable au Togo.
✓ Une opération d’importation est soumise à la TVA dès lors que la mise à la
consommation intervient au Togo.
✓ Concernant les prestations de service, le lieu d’imposition est celui de son exécution.
Toutefois, lorsque la prestation est utilisée dans un lieu autre que celui de son exécution,
l’imposition s’effectue à son lieu d’utilisation.

III. Les opérations exonérées


La loi fiscale togolaise a prévu une liste exhaustive exonérants certaines opérations de la TVA.
Il s’agit
Section 2 : LE CALCUL DE LA TVA
I. L’exigibilité
C’est l’évènement qui acombe au trésor le droit de réclamer le paiement de cette taxe.
A) L’exigibilité pour les ventes
Pour les ventes, l’exigibilité résulte de la livraison des marchandises, du transfert de la
chose ou de la remise de la chose. Commenté [AT17]: En référence à l’article 1304 du Code
Civil
B) Livraison à soi même
Pour les livraisons à soi-même de biens ou de services l’exigibilité résulte de la
première utilisation.
C) Les prestations de service
Pour les prestations de service, c’est l’encaissement du prix ou de la rémunération
comprenant aussi bien les acomptes que le prix définitif qui constitue l’exigibilité.
D) Les travaux immobiliers
Ici, on retiendra l’encaissement des acomptes ou du montant du marché, mémoires ou la
facture.
E) Les importations
Pour les importations, l’exigibilité est constituée par la mise à la consommation.
II. L’assiette de la TVA
L’assiette de la TVA varie en fonction de la nature de l’opération imposable. De façon
générale, la base imposable est constituée par le prix, c’est-à-dire l’ensemble des paiements en
espèce en nature auquel s’oblige l’acquéreur en contrepartie de la livraison de la marchandise
ou de la prestation de service. Ce prix comporte tous les éléments accessoires à la vente. Il fait
aussi noter que les éléments de minorations du prix tels que : les remises, les rabais, ristourne, Commenté [AT18]: Remboursement qu’on a sur un
accordés sur ou hors facture, entrainent une réduction correspondante de la base imposable. produit

Exercice
On vous demande d’établir la facture TTC d’un téléphone acheté à Dékon. Le prix hors
taxe du téléphone est de 150.000 FCFA. Le vendeur vous fait une remise de 15% et le taux de
TVA est de 18%.
III. Le taux de la TVA
Une fois la base imposable déterminée, il faut appliquer un taux à cette base. Le taux unique
de la TVA au Togo est de 18%. Ce taux s’applique à toutes les opérations imposables. Son
𝟏𝟎𝟎
coefficient de conversion est de 0,847 qui s’obtient selon la formule suivante ; + 𝑳𝒆 𝒕𝒂𝒖𝒙
𝟏𝟎𝟎

Exercice
Convertissez le prix TTC d’un produit en prix hors taxe et la TVA correspondante. Le prix du
produit est de 20.000 ;
Exercice
Un monsieur voudrait acheter un véhicule neuf. Il se rend chez un concessionnaire et il apporte
à son concessionnaire son ancien véhicule estimé à 3.000.000. Et il compte échanger celui-ci
contre un véhicule neuf. Sur sa facture, il ressort :
AV = 3.000.000
NV= 40.000.000
Résultat = 37.000.000. Déterminer la base de TVA à facturer à ce monsieur ainsi que la TVA

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