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FISCALITE
DE
L’ENTREPRISE
ISTA
HAY
EL OUD RACHID
INTRODUCTION
• L’impôt est défini comme un prélèvement obligatoire
effectué par l’administration publique à titre définitif
et sans contrepartie immédiate.
• L’impôt constitue une ressource financière principale
de l’Etat, ayant pour objectif de:
Couvrir les dépenses étatiques (dépenses de
fonctionnement et dépenses d’investissement);
Maintenir la pérennité du service public;
Au niveau de la Loi de Finance (LF), les recettes
fiscales constituent, en effet la principale rubrique du
budget de l’Etat.
• La fiscalité est qualifiée un moyen d’action pour
l’économie d’un pays.
• L’intégration accrue à l’économie mondiale,
l’exacerbation de la concurrence internationale, la
nécessité de disposer d’un outil de production
compétitif et les impératifs de création de richesses
et d’empois confèrent à la fiscalité un rôle
prépondérant en tant qu’instrument de politique de
politique économique.
• Elle constitue, naturellement, un outil privilégié de
l’action étatique et permet aux pouvoirs publics de
mettre en œuvre des actions de relance économique,
• La fiscalité se veut également un instrument de
politique sociale, il s’agit du rôle le plus récent
attribué à l’impôt.
• Chaque contribuable est censé participer au financent
des dépenses publiques selon sa capacité
contributive.
• Au niveau de l’entreprise, la variable fiscale revêt une
importance primordiale à partir de son premier jour
de création jusqu’à sa dissolution.
• L’impôt constitue pour le manager une variable à
maitriser et à intégrer à la prise de décisions
stratégiques et de gestion courante.
• La maitrise de l’aspect technique de l’impôt, afin de
faciliter sa prise en compte, s’avère d’autant plus
indispensable qu’elle conditionne la performance de
l’Ese.
• De ce fait, il incombe aux étudiants et aux stagiaires
de comprendre l’architecture du système fiscal
marocain tout en maitrisant l’imposition du Chiffre
d’Affaires de l’Ese à travers la TVA (partie I), de
connaître le système d’imposition des résultats à
l’Impôt sur les Sociétés (partie 2) et à l’Impôt sur le
Revenu (partie 3).
• L’étude de chaque impôt passera par trois éléments
essentiels:
La délimitation de son champ d’application;
L’explication des principes de détermination de sa
base imposable;
Rappel sur les modalités de déclaration et de de
liquidation.
INTRODUCTION AU
DROIT FISCAL
MAROCAIN
Le concept de l’impôt
1) Définition
• Les définitions de l’impôt sont nombreuses, on
retiendra le notion fonctionnelle suivante:
L’impôt est un prélèvement obligatoire non affecté,
opéré par l’Etat ou les collectivités locales à titre
définitif, sans contrepartie directe dans l’objectif
d’assurer la couverture des dépenses publiques et de
réaliser d’autres objectifs économiques et sociaux.
Le concept de l’impôt
1-1) L’impôt est un prélèvement
Il s’agit d’un transfert de fonds de l’argent qui paie ( le
contribuable ou redevable) vers l’entité qui opère le
prélèvement (l’Etat ou les collectivités locales). Ce
transfert est irréversible et définitif.
1-2) L’impôt est obligatoire
La nature obligatoire de l’impôt entraîne l’application
de sanctions diverses en cas de retard, de faute de
paiement ou de fraude dans la liquidation de l’impôt.
En cela, l’impôt diffère de l’emprunt d’Etat qui n’est
pas obligatoire et qui, en plus, fait l’objet de
remboursement ultérieur.
Le concept de l’impôt
1-2) L’impôt n’est pas affecté
La montant de l’impôt collecté est destiné à financer le
budget public sans affectation préalable. Il s’agit d’une
gestion publique dans le cadre du principe de l’unité
de caisse qui est un principe budgétaire de la
comptabilité publique « universalité budgétaire ».
1-3) L’impôt est sans contrepartie
Le paiement de l’impôt n’est pas rattachés par des
avantages ou droits à obtenir.
Le concept de l’impôt
Le concept de l’impôt
2) Les objectifs de l’impôt
Il peut être synthétiser sur trois principaux objectifs:
2-1) Objectif financier: c’est un objectif classique
qui consiste d’assurer le financement des services
publics (construction des barrages, des hôpitaux
publics) à travers la collecte et le recouvrement des
impôts .
2-2) Objectif de redistribution: c’est un mécanisme
traditionnelle ayant pour objectif de réduire les
inégalités sociales et de lutter contre la pauvreté à
travers l’aide sociale accordé aux personnes démunies
(RAMED, Tayssir, 1M mihfada…)
Le concept de l’impôt
2-3) Objectif économique: Le concept moderne de
l’impôt se focalise sur la politique économique et
sociale adapter par un pays. En effet, chaque année
des mesures fiscales sont introduites, modifiées ou
abrogées afin de favoriser un secteur d’activité
(Logement social), une catégorie des personnes (les
nouveaux salariés)…
Typologie des Impôts
Plusieurs classifications sont possibles. On retient deux
types à savoir:
Classification économique qui se caractérise par
l’origine et l’utilisation de la richesse (l’impôt sur le
revenu (revenus salariaux, foncier…), l’impôt sur le
capital (Taxe Professionnelle, Taxe des services
communaux), l’impôt sur la dépense (TVA et TIC));
Classification administrative: il s’agit de faire la
distinction entre les impôts directs et les impôts
indirects.
Typologie des Impôts
Typologie des Impôts
Technique Fiscale
L’application d’un impôt consister de cerner les
éléments suivants:
Le champ d’application;
L’assiette d’impôt;
La liquidation de l’impôt;
L’exigibilité de l’impôt;
Le recouvrement de l’impôt.
Technique Fiscale: Le champ
d’application
Le champ d’application consiste de déterminer:
Les personnes imposables: Le redevable ou le
contribuable qui peut être un simple intermédiaire
dans des cas précisés par la loi.
Les opérations imposables: il s’agit des
évènements, des revenus, des dépenses qualifiées
imposables en totalité, sur option ou exonérées de
l’impôts.
Les règles de territorialité: Il s’agit de déterminer
le territoire sur lequel est appliqué l’impôt.
Technique Fiscale: L’assiette
d’impôt
L’assiette de l’impôt: il s’agit de déterminer les
éléments constituant la matière imposable (
bénéfices, chiffre d’affaires, revenus, valeur des biens
reçus en héritage…);
La liquidation de l’impôt: Elle consiste à calculer
la somme due par le contribuable sur la base de
l’assiette qu’il détient.
Le recouvrement de l’impôt: L’ensemble des
techniques et démarches qui ont pour objectif le
paiement de l’impôt (paiement par voie de rôle,
paiement spontané et par retenue à la source).
Les Sources du Droit Fiscal
Le droit fiscal au Maroc est issu des sources suivantes :
La loi;
Les règlements;
Les conventions fiscales internationales ratifiées par
le Maroc;
Les notes circulaires de l’administration fiscale;
La jurisprudence.
La Taxe Sur
La Valeur
Ajoutée
T.V.A
Introduction
Introduite en avril 1986, la T.V.A est une taxe indirecte
sur la consommation qui impose la vente de biens et
les prestations de services réalisées au Maroc.
Elle touche les opérations industrielles, commerciales,
artisanales, les professions libérales, les prestations de
services et les importations.
La T.V.A impose le surplus de valeur crée par
l’entreprise. Celle-ci facture la TVA à son client au
moment de la vente, mais elle récupère la TVA qu’elle
verse à son fournisseurs au moment de l’achat.
Les procédés de la récupération permet de faire
supporter la totalité de la TVA au consommateur final.
Introduction
L’Ese ne joue que le rôle de l’intermédiaire qui assure
la collecte de la taxe et don versement au trésor
public.
La T.V.A est qualifiée d’impôt indolore et invisible, son
montant est intégré au prix d’achat payé par le
consommateur qui s’acquitte généralement de la taxe
sans s’en rendre compte.
Cette particularité de la T.V.A en fait un impôt qui
touche toutes les catégories de consommateurs, et
dont le rendement est relativement élevé.
Durant ce chapitre, nous présenterons les
caractéristiques de la TVA et son champ d’application,
avant d’étudier son aspect technique à travers de
mécanisme de détermination de la T.V.A exigible et la
Chapitre 1: Caractéristiques et champ
d’application
1)Caractéristiques générales:
La TVA présente par rapport aux autres impôts,
certaines caractéristiques spécifiques:
Eléments Montants
TTC
Ventes de Pdts imposables sur le marché 960 000,00
national
Ventes à l’export 660 000,00
Total numérateur 1 620 000,00
Ventes de Pdts exonérés sans droit à 450 000,00
déduction
Location de l’immeuble 200 000,00
P= 1 620 000,00/2 270 000,00= 71,36%
Total dénominateur 2 270 000,00
Le taux de récupération de la TVA au titre de l’année N+1 est de
Chapitre 3: Récupération de la TVA
3) Le Prorata de déduction (corrigé n°02):
Au cours de l’année N, le CA d’une Ese commerciale s’est composé
comme suit: Eléments Montants
HT
Ventes soumises à la TVA 2 400 000,00
Ventes de Pdts exonérés avec droit à 1 080 000,00
déduction
Total numérateur 3 480 000,00
Ventes de Pdts exonérés sans droit à 600 000,00
déduction
Ventes situées hors champ de la TVA 1 400 000,00
Total dénominateur 5 480 000,00
Chapitre 4: Régularisation de la TVA
La régularisation de la TVA est une remise en cause de la déduction
déjà opérée de la TVA au titre d’un achat de bien ou de service. Elle
peut se traduire soit par des reversements ou des déductions
complémentaires.
La déduction de la TVA peut être révisée dans les deux cas suivants:
la cession d’une immobilisation;
Le changement du prorata dans le temps.
La disparition non justifiée d’un bien récupérable à la TVA;
La réception d’une facture d’avoir.
Chapitre 4: Régularisation de la TVA
1) la cession d’une immobilisation
Avant la loi de finances 2013, toute entreprise ayant acquis des
biens d’investissement (meubles et immeubles) était tenue de
conserver lesdits biens d’investissement pendant une durée de
cinq (5) ans.
A défaut de cette conservation, elle était tenue de procéder à une
régularisation en reversant au Trésor une somme égale au
montant de la déduction initialement opérée au titre desdits biens,
diminuée d'un cinquième par année ou fraction d'année écoulée
depuis la date d'acquisition de ces biens.
Avec l’institution du régime de taxation des biens mobiliers
d’occasion, l’obligation de conservation des biens
d’investissement prévue à l’article 102 du CGI est devenue sans
objet.
Il en est de même en ce qui concerne la régularisation pour défaut
de conservation prévue à l’article 104 (II-2°) du CGI.
Chapitre 4: Régularisation de la TVA
1) la cession d’une immobilisation
Contrairement aux biens meubles d’occasion qui sont devenus
taxables à compter du 1er janvier 2013, les biens immeubles, à
savoir les constructions, continuent comme par le passé à être
conservés et inscrits en comptabilité.
La durée de conservation a été prolongée de 5 à 10 ans (à partir
12 juin 2017).
En application des dispositions de l’article 104-II-2° du CGI et à
défaut de conservation des constructions pendant la durée de 10
années, le contribuable est tenu de reverser le 1/10 ème du
montant de la TVA initialement déduite ou de celui de la TVA
exonérée dont il a bénéficié.
Chapitre 4: Régularisation de la TVA
1) la cession d’une immobilisation
Cas pratique
Une Ese dont l’activité est totalement imposable à la TVA, procède en
avril 2019 à la cession d’un bien immeuble acquis en juin 2017 et
portant une TVA déductible de 350 000 DH.
Le bien aura été utilisé pendant 3 années (ou fractions d’années), sa
cession donnera lieu au reversement des 7/10 de la TVA récupérée au
moment de l’acquisition, soit:
Prorat
64% 82% 72% 84% 80% 67%
a
Chapitre 4: Régularisation de la TVA
2) Le changement du prorata dans le temps.
Année Prorata TVA Var PRO Reversement Déduction
- Remarque:
- Pour une Ese nouvelle qui a utilisé un prorata provisoire, les variations
du prorata autorisant des récupérations ou des reversements de la
TVA doivent dépasser 10 points.
Chapitre 4: Régularisation de la TVA
3) La disparition non justifiée
En cas de vol, d’incendie ou de destruction non justifiés, la TVA ayant
grevé les éléments disparus doit être reversée par l’Ese au Trésor Public
si elle a déjà fait l’objet d’une déduction.
Il incombe à l’assujetti de justifier la disparition de marchandises, de
produits ou d’immobilisations, et ce à travers un procès verbal de la
police judicaire en cas de vol, une attestation des sapeurs pompiers en
cas d’incendie, ou tout autre documents établi par les autorités
compétentes.
4) La facture d’avoir
Cette facture est établie par le fournisseur à l’occasion d’un retour de
marchandises ou de réductions hors facture. Elle se traduit par une
annulation de l’opération de vente ou une diminution du montant de celle-ci.
A la réception d’une facture d’avoir, le montant de la TVA dont la déduction a
été opérée doit être reversé au Trésor Public.
Chapitre 5: Régimes particuliers
Le Législateur a prévu certains régimes pour le calcul de TVA, à
savoir:
Régime de la taxe sur la valeur ajoutée à l’importation (Arti
120 à 123);
Régime des biens d’occasion (Article 125-bis du CG I);
Récupération de la taxe sur la valeur ajoutée non
apparente (Art 125-ter);
Régimes applicables aux agences de voyage (Art 125-
quater du CG I).
Chapitre 5: Régimes particuliers
1) Régime de la taxe sur la valeur ajoutée à l’importation
(Arti 120 à 123):
Le fait générateur de la taxe sur la valeur ajoutée est constitué, à
l'importation, par le dédouanement des marchandises;
La valeur à considérer pour l'application de la taxe est celle qui est
retenue ou qui serait susceptible d'être retenue pour l'assiette des
droits de douane, dûment majorée du montant des droits d'entrée
et taxes dont sont passibles ou peuvent être passibles les
marchandises importées à l'exclusion de la taxe sur la valeur
ajoutée elle-même.
La taxe est liquidée et perçue, les contraventions sont constatées
et réprimées, les poursuites sont effectuées et les instances sont
introduites, instruites et jugées comme en matière de droits de
douane, par les tribunaux compétents en cette matière.
Chapitre 5: Régimes particuliers
2) Régime des biens d’occasion (Article 125-bis du CG I):
Les opérations de vente et de livraison de biens d’occasion sont
soumises à la taxe sur la valeur ajoutée dans les conditions
prévues à l’article 96 du CGI.
Par biens d’occasion, on entend les biens meubles corporels
susceptibles de réemploi en l’état ou après réparation. Il s’agit de
biens qui, sortis de leur cycle de production suite à une vente ou à
une livraison à soi-même réalisée par un producteur, ont fait
l’objet d’une utilisation et sont encore en état d’être réemployés.
Chapitre 5: Régimes particuliers
2) Régime des biens d’occasion (Article 125-bis du CG I):
Les opérations de vente et de livraison de biens d’occasion sont
soumises aux deux régimes suivants :
2-1) Régime de droit commun:
Les opérations de vente et de livraison des biens d’occasion
effectuées par les commerçants visés à l’article 89-I-2° ci-dessus,
sont soumises aux règles de droit commun lorsque lesdits biens
sont acquis auprès des utilisateurs assujettis qui sont tenus de
soumettre à la taxe sur la valeur ajoutée leurs opérations de vente
de biens mobiliers d’investissement.
A ce titre, lesdits commerçants facturent la taxe sur la valeur
ajoutée sur leur prix de vente et opèrent la déduction de la taxe
qui leur a été facturée ainsi que celle ayant grevé leurs charges
d’exploitation, conformément aux dispositions des articles 101 à
Chapitre 5: Régimes particuliers
2) Régime des biens d’occasion (Article 125-bis du CG I):
2-2) Régime de la marge
Les opérations de vente et de livraison de biens d’occasion
réalisées par des assujettis revendeurs, sont soumises à la TVA
selon la marge déterminée par la différence entre le prix de vente
et le prix d’achat, à condition que lesdits biens soient acquis
auprès :
des particuliers ;
des assujettis exerçant une activité exonérée sans droit à
déduction ;
des utilisateurs assujettis cédant des biens exclus du droit à
déduction ;
des non assujettis exerçant une activité hors champ d’application
de la TVA ;
des commerçants de biens d’occasion imposés selon le régime
Chapitre 5: Régimes particuliers
2) Régime des biens d’occasion (Article 125-bis du CG I):
2-2) Régime de la marge
La base d’imposition est déterminée selon l’une des deux
méthodes suivantes :
a) Opération par opération :
La base d’imposition est déterminée par la différence entre le prix
de vente et le prix d’achat d’un bien d’occasion.
Cette différence est calculée toute taxe comprise.
Exemple: Soit un bien d’occasion acheté auprès d’un particulier à
15 000 DH et revendu à 20 000 DH.
Base d’imposition (20 000 – 15 000) ...............…. = 5 000 DH TTC
Base d’imposition hors TVA : (5 000 / 1,20) ……………. = 4 167
DH HT
Taxe due : 4 167 x 20 % .................... …………….........= 834 DH
Chapitre 5: Régimes particuliers
2) Régime des biens d’occasion (Article 125-bis du CG I):
2-2) Régime de la marge
b) G lobalisation :
Au cas où le commerçant de biens d’occasion ne peut pas
individualiser sa base d’imposition opération par opération à cause
d’une méconnaissance du prix d’achat par unité des biens vendus,
il peut choisir la globalisation qui consiste à calculer, chaque mois
ou trimestre, la base imposable en retenant la différence entre le
montant total des ventes et celui des achats des biens d’occasion
réalisés au cours de la période considérée. La base d’imposition
est considérée toute taxe comprise.
Il est précisé que le système de la globalisation est un système
facultatif qui s’exerce sans option préalable. Il peut être retenu
même lorsque le prix d’achat des objets vendus est connu.
Lorsqu’au cours d’une période, le montant des achats dépasse
Chapitre 5: Régimes particuliers
2) Régime des biens d’occasion (Article 125-bis du CG I):
2-2) Régime de la marge
b) G lobalisation :
Lorsque la marge brute est négative, l’assujetti revendeur ne
dispose d’aucun droit à restitution de la TVA au titre de la période
concernée. La marge négative d’une année ne peut être reportée
sur l’année suivante. Cette marge est considérée comme perdue.
Les commerçants revendeurs qui se placent sous ledit régime
doivent procéder à une régularisation annuelle des stocks,
destinée à tenir compte des variations dans la valeur des stocks
au début et à la fin de chaque année civile.
Chapitre 5: Régimes particuliers
2) Régime des biens d’occasion (Article 125-bis du CG I):
2-2) Régime de la marge
b) G lobalisation :
Si à la fin de l’année, la différence entre le stock final et le stock
initial est :
• négative, cette différence représente la valeur des achats
vendus au cours de l’année écoulée, elle s’ajoute aux achats de
la période suivante et vient, par conséquent, en diminution des
ventes de l’année suivante ;
• positive, cette différence représente la valeur d’achat des
marchandises mises en stock au cours de l’année écoulée et
vient réduire le montant des achats de l’année suivante.
• Les commerçants revendeurs qui adoptent ce système doivent
impérativement procéder à cette régularisation annuelle, en vue
Chapitre 5: Régimes particuliers
b) G lobalisation (exemple) :
soit un assujetti revendeur de biens d’occasion qui déclare au
cours de 2022 par trimestre et qui choisit d’être soumis à la TVA,
selon la méthode de la globalisation.
Les achats et ventes se présentent comme suit:
Données Trimestre 1 Trimestre 2 Trimestre 3 Trimestre 4 Trimestre 1
Achats 100 000 200 000 154 000 100 000 150 000
Ventes 250 000 150 000 300 000 250 000 214 000
Les sociétés à responsabilité limitée. De plein droit Quel que soit leur objet.
Les sociétés à responsabilité limitée à associé unique. De plein droit Quel que soit leur objet.
Qui se livrent à une activité lucrative.
Les établissements publics, les sociétés coopératives et
De plein droit
autres personnes morales.
Les sociétés civiles. De plein droit Quel que soit leur objet
Si l’un des associés est une personne
De plein droit morale ;
Les sociétés en nom collectif, en commandite simple, les
sociétés en participation et les sociétés de fait. Si tous les associés sont des personnes
Sur option irrévocable physiques.
Chapitre 1: Champ d’application
1-1) Personnes imposables (art.2 du CG I)
• Sous réserve d’exonérations prévues par la loi, les sociétés
assujetties à l’impôt sur les sociétés y soumettent l’ensemble de
leurs revenus quelle que soit l’activité qui a généré ces revenus
(industrielle, commerciale, artisanale, immobilière, agricole, etc.).
1-2) Territorialité (art.5)
• Les bénéfices résultant d’opérations réalisées à l’étranger ne
sont pas imposables au Maroc à l’IS lorsqu’elles ont été
effectuées dans le cadre d’un établissement autonome ou par un
représentant de l’entreprise ou encore lorsque les opérations
constituent un cycle commercial complet à l’étranger.
• Par symétrie, les pertes réalisées à l’étranger dans les mêmes
conditions, ne sont pas déductibles des bénéfices réalisés au
Maroc.
Chapitre 1: Champ d’application
1-2) Territorialité (art.5)
Les principaux cas sont résumés dans le tableau ci-dessous :
Société ayant Société ayant
une activité au une activité à
Maroc l’étranger
Société
Non soumise à l’IS
dont le
pour les opérations
siège est Soumise à l’IS
réalisées à
au
l’étranger.
Maroc.
Société
installée Soumise pour les
à opérations -
Chapitre 1: Champ d’application
• 1-3) Personnes exclues du champ d’application (article 3)
• Des sociétés en nom collectif et des sociétés en commandite
simple constituées au Maroc et ne comprenant que des
personnes physiques ainsi que des sociétés en participation ;
• Des sociétés de fait ne comprenant que des personnes
physiques ;
• Les sociétés à objet immobilier, quelle que soit leur forme, dont
le capital est divisé en parts sociales ou actions nominatives ;
• Des groupements d’intérêt économiques (G.I.E).
Chapitre 1: Champ d’application
• 1-3) Personnes exclues du champ d’application (article 3)
• Définitions :
► G IE : est une entité crée par deux ou plusieurs personnes
morales en vue de mettre en œuvre des moyens propres à
développer leurs activités : les centrales d’achat.
► La société en participation est une société créée par au
moins deux associés, qui n’est pas immatriculée, qui ne possède
donc pas la personnalité morale et qui n’est soumise à aucune
formalité de publicité. Il s’agit donc d’une société inconnue par les
tiers et qui n’existe qu’à l’égard de ses associés fondateurs.
► Sociétés de fait : est un groupement qui a été constitué en
respectant les formes (donc immatriculé) mais qui par la suite a
été annulé par décision de justice.
Chapitre 1: Champ d’application
1-4) Exonérations et réductions (art. 6)
On distingue les exonérations et réductions permanentes d’une
part et les exonérations et réductions temporaires d’autre part.
Chapitre 1: Champ d’application
1-4) Exonérations et réductions (art. 6)
Type Exemples
Les associations sans but lucratif et les organismes
assimilés ;
La ligue nationale de lutte contre les maladies
cardiovasculaires ;
La fondation Hassan II pour la lutte contre le cancer
les coopératives et leurs unions légalement constituées
Exonérations Fondation cheikh Zaid
permanentes la Banque Islamique de Développement (B.I.D.),
la Banque Africaine de Développement (B.A.D.),
le Fonds créé par cette banque intitulé« Fond Afrique
la Société Financière Internationale (S.F.I.),
les exploitations agricoles réalisant un chiffre d’affaires
annuel inférieur à cinq millions (5.000.000) de dirhams,
au titre de leurs revenus agricoles (plus de 3 ans)….
Chapitre 1: Champ d’application
1-4) Exonérations et réductions (art. 6)
Type Exemples
Les entreprises exportatrices de produits et services (sauf métaux de
récupération) (pendant 5 ans)
Au chiffre d’affaires réalisé par les entreprises au titre de leurs ventes de
produits aux entreprises installées dans les zones franches
d’exportation…..
Les entreprises hôtelières, les sociétés de gestion des résidences
immobilières de promotion touristique pour la partie correspondant à
Exonérations leur chiffre d’affaires réalisé en devises dument rapatriés directement
temporaires par elle ou pour leur compte par l’intermédiaire d’agence de voyage (
suivies exonération totale 5 ans ;
d’imposition Les sociétés de service ayant le statut « Casablanca finance city »(
permanente au pendant 5 ans et imposition au taux de 15%)
taux Les sociétés sportives constituées conformément aux dispositions de la
réduit loi
Les entreprises qui exercent leurs activités dans les zones d’accélération
industrielle (sauf chantier de travaux de construction ou de montage)
(pendant 5 ans et imposition au taux de 15%)
L’agence spéciale Tanger Méditerranée ainsi que les sociétés
Chapitre 1: Champ d’application
1-4) Exonérations et réductions (art. 6)
Type Exemples
Exonérations
temporaires
Les entreprises qui exercent leurs activités dans les zones franches
suivies
d’exportation (5ans exonération totale suivis d’imposition au taux
d’imposition
réduit pendant 20 ans)….
temporaire au taux
réduit
Les sociétés exploitant les centres de gestion de comptabilité agréés.
Exonérations
Les sociétés industrielles exerçant des activités fixées par voie
temporaires
réglementaire….
Les sociétés agricoles pendant 5ans
Les sociétés holdings offshore pendant 15 ans…
Imposables Les sociétés qui introduisent leurs titres à la bourse des valeurs, par
temporairement au ouverture (-25%) ou augmentation du capital (-50%), bénéficient
taux réduit d'une réduction au titre de l'impôt sur les sociétés pendant trois (3)
ans consécutifs à compter de l'exercice qui suit celui de leur
inscription à la cote.
Imposables Les entreprises minières exportatrices ;
Chapitre 2: Détermination de la base
• 1 Formule
imposable
• Résultat fiscal = Produits imposables – Charges déductibles
• Résultat fiscal = Résultat avant impôt + Réintégrations –
Déductions – Déficits fiscaux (reportables).
• Résultat avant impôt= Total des produits (71,73 et 75) – Total
des charges (61, 63 et 65)
• Réintégrations : ce sont les charges non déductibles (non
admises par l’administration fiscale)
• Déduction : ce sont les produits non imposables (exonérés
totalement ou partiellement)
Chapitre 2: Détermination de la base
• 1 Formule
imposable
• Déficits reportables : ce sont les pertes des exercices
précédents transformés en déficits fiscaux.
• Déficit reportable : Le déficit d’un exercice comptable peut être
déduit du bénéfice de l’exercice comptable suivant. En cas de
déficit ou des bénéfices insuffisants, pour que la déduction puisse
être opérée en totalité ou en partie, le déficit ou le reliquat peut
être déduit des bénéfices des exercices comptables suivants
jusqu’au quatrième exercice qui suit l’exercice déficitaire.
Chapitre 2: Détermination de la base
• 1 Formule imposable
On peut dégager quatre étapes :
Etape 1 : Calcul du résultat comptable
Le résultat comptable est la différence entre les produits comptabilisés
et les charges comptabilisées.
Etape 2 : Corrections fiscales
• On détermine la liste des corrections fiscales à apporter au résultat
comptable.
• Ces corrections proviennent :
- des réintégrations qui sont essentiellement composées :
• des charges et des pertes comptabilisées mais non déductibles sur le
plan fiscal
• des produits dont l’imposition a été différée précédemment et qui
deviennent imposables au cours de l’exercice.
Chapitre 2: Détermination de la base
• 1 Formule
imposable
Etape 2 : Corrections fiscales
• des déductions qui comprennent :
• les profits non imposables au cours de l’exercice : ces profits
seront imposés plus tard ou sont soumis à un autre régime fiscal
;
• les produits définitivement exonérés d’impôts ou non imposables
;
• les charges réintégrées au cours des exercices précédents et
devenues déductibles lors de l’exercice.
• Ces éléments doivent être déduits du résultat comptable. Ils
constituent les déductions.
Chapitre 2: Détermination de la base
• 1 Formule
imposable
Etape 3 : Calcul du résultat fiscal
• Le résultat fiscal est égal au résultat comptable augmenté des
réintégrations des charges non déductibles et diminué des
produits non imposables.
• Schématiquement, la détermination du résultat fiscal peut être
représentée de la façon suivante :
Chapitre 2: Détermination de la base
• 1 Formule
imposable
Etape 4 : Imputation des déficits
• Il y a lieu également de tenir compte des déficits sur exercices
antérieurs dans la limite des déficits des quatre exercices
précédant l’exercice en cours. C'est-à-dire, si l’entreprise a un
déficit lors de l’exercice N, elle a le droit de le reporter sur
l’exercice N+1, N+2, N+3 et N+4.
• Remarque : Si le déficit comporte la charge de l’amortissement,
cette dernière n’a pas de limite de report.
Chapitre 2: Détermination de la base
imposable
• Exemple 1: Calcul du résultat fiscal (déficit et amortissement)
• Soient les informations tirées de la comptabilité de la S.A
« SAJID»:
• Résultat avant impôt 2022 : 790 000 DH
• Produits non imposables : 10 000 DH
• Les charges non déductibles: 5 000 DH
• Déficit de l’exercice : 100 000 DH
• TAF : Déterminer le montant du résultat fiscal de 2021
selon les scénarios suivants :
• - Scénario 1 : Le déficit de 100 000 DH est constitué lors de
l’exercice 2021
• - Scénario 2 : Le déficit de 100 000 DH est constitué depuis 2017
• - Scénario 3 : Le déficit de 100 000 DH (dont amortissement de
Chapitre 2: Détermination de la base
imposable
Eléments Scénario Scénario Scénario
1 2 3
Résultat avant impôt 790 790 000,00 790 000,00
000,00
Produits non imposables 10 000,00 10 000,00 10 000,00
• La contribution doit être versée dans les trois (3) mois qui suivent
CAS
PRATIQUE
L’IMPÔT
SUR LE REVENU
IR
INTRODUCTION
INTRODUCTION
• L’impôt sur le revenu est un impôt direct et général versé à l’Etat
qui touche le revenu global des personnes physiques et de
certains de leurs groupements (sociétés de personnes).
• La détermination de l’IR se fait annuellement à travers des
déclarations des contribuables.
• Cet impôt est progressif : son barème est établi de telle sorte que
le taux d’imposition est d’autant plus important que les revenus
sont élevés de (10% à 38%).
• L’impôt sur le revenu est aussi dit personnel, car il prend en
considération la situation personnelle et familiale du
contribuable.
• Enfin cet impôt est général et global, c’est-à-dire qu’il concerne
tous les revenus quelle que soit leur nature et quelles que soient
les activités qui les procurent exclusion faite des revenus
exonérés.
Ch 1: Champ d’application et démarche de
calcul
• Durant ce 1 er chapitre, on étudiera le champ d’application, les
modalités d’imposition, la détermination du revenu global
imposable ainsi que la liquidation de l’IR.
1) Champ d’application:
• L’impôt sur le revenu (IR) frappe l’ensemble des revenus acquis
par les personnes physiques pendant une année civile. Les
revenus imposables sont ceux réalisés par des personnes
résidentes ou non résidentes, selon les règles de territorialité.
• Le revenu auquel s’applique l’impôt est un revenu global. Celui-ci
est, en effet, obtenu par la sommation des revenus catégoriels
suivants :
Revenus professionnels,
Revenus salariaux et revenus assimilés,
Revenus et profits fonciers,
Ch 1: Champ d’application et démarche de
calcul
2) Les personnes imposables:
• L’IR s’applique aux revenus et aux profits réalisés par les
personnes physiques. Sont aussi concernés par l’IR et les profits
réalisés par les personnes morales n’entrant pas dans le champ
d’application de l’impôt sur les sociétés.
• 2-1) Les personnes physiques:
Le champ d’application de l’IR étant délimité par référence à la
notion de domicile fiscal, une distinction doit être établie entre les
personnes résidentes et les personnes non résidentes.
Ch 1: Champ d’application et démarche de
calcul
2-1-1) Les personnes imposables:
L’IR ne concerne en principe que les personnes physiques, mais il
peut concerner aussi les groupements de personnes physiques qui
n’ont pas opté pour l’IS. Il s’agit des:
Sociétés en Nom Collectif (S.N.C);
Sociétés en Commandités Simple (S.C.S);
Sociétés en Participation (S.P);
Sociétés de fait.
Ch 1: Champ d’application et démarche de
calcul
2-1-2) Les personnes exonérées
Sont exonérés de l'impôt sur le revenu :
les ambassadeurs, agents diplomatiques, conseils et agents
consulaires de nationalité étrangère en poste au Maroc et, qui ne
sont pas assujettis à l’IR, à raison des revenues qu’ils perçoivent
de l’étranger, mais sous réserve que la règle de réciprocité soit
appliquée par leurs gouvernements à l’égard des diplomates
marocains en poste à l’étranger ;
les personnes résidentes pour les produits qui leur sont versés
en contrepartie de l'usage ou du droit à usage de droits d'auteur
sur les œuvres littéraires, artistiques ou scientifiques.
Ch 1: Champ d’application et démarche de
calcul
3) La territorialité:
Les principes de territorialité d’imposition à l’I.R sont résumés
dans le tableau suivant:
Résidence habituelle Au Maroc Hors Maroc
Revenus de source Imposable à l’IR Imposable à l’IR
marocaine
Revenus de source Imposable à l’IR Non Imposable à
étrangère l’IR
Résultat Fiscal=
Résultat comptable
+ Réintégrations fiscales
- Déductions fiscales
Ch 2: Les bases d’imposition-RNR-
2) Démarche de calcul:
Si la démarche de la détermination du RNR est similaire à celle
su calcul du résultat imposable à l’IS, certaines différences
doivent cependant être soulignées. Celles-ci ont trait à la nature
des personnes soumises à l’IR.
Certaines charges déductibles pour la détermination du résultat
fiscal dans l’IS, ne le sont pas dans le cadre de l’IR professionnel
notamment les charges liées à l’exploitant dans l’Ese individuelle
et celles liées à l’associé principal dans les sociétés soumises à
l’IR.
Ch 2: Les bases d’imposition-RNR-
2-1) Les produits imposables:
Il s’agit:
Les produits d’exploitations;
Les produits financiers;
Les produits non courants;
Les subventions et les dons reçus;
Les plus-values, résultant d’une cessation d’activité suite au
décès de l’exploitant sont imposables à l’IR lorsque l’activité en
question n’est pas poursuivie par les héritiers.
Il convient de préciser que lorsque les revenus de location et les
produits financiers sont réalisés dans le cadre de l’exercice d’une
activité professionnelle, ces revenus sont imposable à l’IR sur les
revenus professionnels au lieu de l’IR sur les revenus fonciers et
l’IR sur les revenus des capitaux mobiliers.
Ch 2: Les bases d’imposition-RNR-
2-2) Les charges déductibles:
La déduction fiscale des charges selon le RNR est toutefois
subordonnée à certaines conditions, la charge doit:
Être engagée dans l’intérêt de l’exploitation;
Se traduire par une diminution de l’actif net;
Correspondre à une charge effective et justifiée;
Être régulièrement comptabilisée;
Être rattachée à l’exercice;
Ne pas être expressément exclue de la déduction par les
dispositions fiscales.
Ch 2: Les bases d’imposition-RNR-
2-2) Les charges déductibles:
Il y a lieu de préciser que les charges déductibles selon le RNR est
similaire à celles que nous avons traité au niveau de la
détermination de la base imposable de l’IS.
Elles ne sont pas déductibles les charges suivantes:
Contrats d’assurance conclus au profit de la société sur la tête de
ses dirigeants ou ses collaborateurs;
Rémunération de l’exploitant individuel;
Rémunération du principal associé dans les sociétés de
personnes;
l’impôt sur les résultats, l’IR sur salaire et la taxe sur la valeur
ajoutée récupérable;
le montant de la contribution sociale de solidarité sur les
bénéfices et revenus;
Ch 2: Les bases d’imposition-RNR-
2-2) Les charges déductibles:
Elles ne sont pas déductibles les charges suivantes:
Les provisions pour garantie données aux clients;
Les provisions pour propre assureur;
Les provisions pour pénalités et amendes;
Les provisions pour investissement;
Les provisions pour construction de logements;
Les intérêts sur les sommes avancées en comptes d’associés
versés au principal associé.
Ch 2: Les bases d’imposition-RNR-
2-3) Le report déficitaire:
Comme l’IS, le report du déficit fiscal peut être opéré sur les
bénéfices fiscaux des quatre exercices suivant celui de sa
réalisation.
Ch 2: Les bases d’imposition-RNS-
1) Le champ d’application:
Le régime du Résultat Net Simplifié (RNS) est un régime appliqué
pour les contribuables exerçant une activité professionnelle à titre
individuel ou dans le cadre de sociétés de fait ou d’indivisions, et
dont le Chiffre d’affaires annuel HT ne dépasse pas:
2.000.000 DH s’il s’agit de professions commerciales, d’activités
industrielles ou artisanales ou d’armateur pour la pêche ;
500.000 DH pour les prestataires de service, les professions
libérales et les revenus ayant un caractère répétitif.
• L'option pour le régime du RNS reste valable tant que le chiffre
d'affaires réalisé n'a pas dépassé pendant deux exercices
consécutifs les limites prévues ci-dessus par profession.
Ch 2: Les bases d’imposition-RNS-
1) Le champ d’application:
• Dans le cas où une entreprise exerce plusieurs activités à la fois,
elle reste soumise au régime du RNS tant que:
aucun des seuils correspondant aux activités exercées
concurremment n’est atteint ;
le chiffre d’affaires de l’ensemble des activités exercées
concurremment ne dépasse pas le seuil qui correspond à
l’activité principale. Le caractère principal d’une activité par
rapport à une autre étant déterminé par le rapport respectif de
chaque activité à son seuil limite correspondant.
Ch 2: Les bases d’imposition-RNS-
1) Le champ d’application:
• Les contribuables qui entendent opter pour le régime du résultat
net simplifié doivent en formuler leur option pour les cas
suivants:
En cas de début d'activité : avant le 1er mai de l'année suivant
celle du début d'activité lorsque l’option porte sur le régime du
résultat net simplifié. L'option prend effet à partir de l'année du
début d'activité.
et, en cas d’exercice de l’option en cours d’activité, la demande
d’option est formulée dans le délai de dépôt de déclaration du
revenu global de l'année précédente (avant le 1er mai ).
Ch 2: Les bases d’imposition-RNS-
2) Démarche de calcul:
• Le RNS est déterminé à l’instar du Résultat Net Réel à partir :
d’une part, des produits, profits et gains divers, majorés de
stocks et travaux en cours à la date de clôture des comptes;
d’autre part des charges majorées des stocks et travaux en cours
à la date d’ouverture des comptes.
• Ces éléments sont évalués selon des règles fiscales énoncées
pour le régime du résultat net réel. Toutefois, l’entreprise ne peut
:
constituer de provisions déductibles dans le cadre du régime du
résultat net simplifié et ce quel que soit la nature de ces
provisions et leur objet.
de même, elle ne peut imputer sur ses résultats bénéficiaires les
déficits qu’elle a réalisés sur des exercices précédents et ce quel
Ch 2: Les bases d’imposition-RNS-
2) Démarche de calcul:
• Selon le CGI les contribuables, qui adhèrent aux centres de
gestion de comptabilité agréés régis par la loi n° 57-90 précitée,
bénéficient d’un abattement de la base imposable de 15 %.
Ch 2: Les bases d’imposition-RNS-
2-1) La Cotisation Minimale
• Les contribuables soumis à l’impôt sur le revenu selon le RNR ou
le RNS sont soumis à la cotisation minimale au titre de leurs
revenus professionnels et/ou agricoles se rapportant à l’année
précédente.
• Les conditions d’exonération et la base de calcul de la cotisation
minimale sont similaires à la détermination de la CM pour les
sociétés soumises à l’IS
• En l’absence de chiffre d’affaires, le montant de la CM ne peut
être inférieur à 1 500 DH selon les deux régimes
• La cotisation minimale est imputable sur le montant de l’impôt
sur le revenu. Toutefois, lorsque la fraction du montant de l’impôt
sur le revenu correspondant au revenu professionnel et/ou
revenu agricole par rapport au revenu global imposable du
contribuable s’avère inférieure au montant de la cotisation
prévue au A ci-dessus, la différence reste acquise au Trésor.
Ch 2: Les bases d’imposition-RNS-
2-1) La Cotisation Minimale
• Les taux de la CM :
0,50%, ce taux est ramené à 0,40% pour les entreprises dont le
résultat courant hors amortissement est déclaré positif et porté à
0,60%, lorsqu’au-delà de la période d’exonération visée au C-1°
et 2° ci-dessus, le résultat courant hors amortissement est
déclaré négatif par l’entreprise, au titre de deux exercices
consécutifs;
0,25 % pour les opérations effectuées par les entreprises
commerciales au titre des ventes des produits pétroliers, le gaz,
le beurre, l'huile, le sucre, la farine, l’eau, l'électricité et les
médicaments.
6 % pour les professions libérales soumises à l’impôt sur le
revenu.
Ch 2: Les bases d’imposition-CPU-
1) Champ d’application:
• L’option pour le régime de la Contribution Professionnelle Unique
(CPU) est subordonnée au respect des deux conditions suivantes
:
le montant du chiffre d’affaires annuel réalisé ne doit pas
dépasser les limites suivantes :
• 2.000.000 de dirhams, pour les activités commerciales,
industrielles et artisanales ;
• 500.000 dirhams, pour les prestataires de services.
l’adhésion au régime de l’assurance maladie obligatoire de base,
conformément à la législation et à la réglementation en vigueur.
• Il est à signaler que lorsque le seuil du chiffre d'affaires selon le
CPU est dépassé pendant deux années consécutives, le RNR est
applicable en ce qui concerne les revenus professionnels réalisés
à compter du 1er janvier de l'année suivant celles au cours
desquelles lesdites limites ont été dépassées.
Ch 2: Les bases d’imposition-CPU-
2) Démarche de calcul:
• La contribution professionnelle unique (CPU) est déterminée par:
application au Chiffre d’Affaires réalisé par le contribuable d’un
coefficient qui dépende de la catégories de la profession exercée;
augmentation d’un droit complémentaire déterminé par tranche
• Lorsque le contribuable exerce plusieurs professions ou activités
relevant de coefficients différents, le revenu professionnel global
est égal au total des revenus déterminés séparément pour
chaque profession ou activité.
Ch 2: Les bases d’imposition-CPU-
2) Démarche de calcul (coefficient):
Ch 2: Les bases d’imposition-CPU-
2) Démarche de calcul (droit complémentaire):
Ch 2: Les bases d’imposition-CPU-
2) Démarche de calcul:
• Ils sont soumis au taux de 20%:
la plus-value nette globale réalisée à l'occasion de la cession en
cours ou en fin d'exploitation des biens corporels et incorporels
affectés à l'exercice de la profession, à l'exclusion des terrains et
constructions ;
la plus-value nette globale évaluée par l'administration lorsque
les biens corporels et incorporels, autres que les terrains et
constructions, ne sont plus affectés à l'exploitation ;
les indemnités reçues en contrepartie de la cessation de
l'exercice de la profession ou du transfert de la clientèle.
Ch 2: Les bases d’imposition-Auto
Entrepreneur-
1) Champ d’application:
• Le régime de l’auto-entrepreneur a été instauré à partir de
l’année 2014 dans le cadre d’un dispositif visant à réduite le
secteur de l’informel. L’option pour ce régime est ouverte aux
personnes physiques exerçant une activité professionnelle à titre
individuel. Elle est subordonnée aux conditions suivantes:
- Le montant du CA annuel encaissé ne doit pas dépasser les seuils
de:
500 000 DH, pour les activités commerciales, industrielles et
artisanales;
200 000 DH pour les prestataires de services.
- Le contribuable doit adhérer au régime de sécurité sociale prévue
par la législation en vigueur
• Sont exclues du régime AE les professions libérales, les activités
Ch 2: Les bases d’imposition-Auto
Entrepreneur-
2) Démarche de calcul:
• Les AE sont soumis à l’IR et au droit complémentaire (voir
tableau CPU),
• L’IR est appliqué au CA encaissé selon les taux suivants:
0,5% du chiffre d’affaires encaissé dont le montant ne dépasse
pas cinq cent mille (500 000) dirhams pour les activités
commerciales, industrielles et artisanales ;
1% du chiffre d’affaires encaissé dont le montant ne dépasse pas
deux cent mille (200 000) dirhams pour les prestataires de
services.
IR AE= (CAHT*TAUX )+ (Droit Complémentaire selon la
tranche)
A partir de l’année 2023, lorsque le chiffre d’affaires annuel au
titre des prestations de service réalisées, pour le compte d’un
SYNTHESE
RNR RNS
Les sociétés en nom collectif, les contribuables exerçant une
sociétés en commandite simple et activité professionnelle à titre
associations en participation; individuel ou dans le cadre de
Les entreprises individuelles, sociétés de fait ou d’indivisions, et
sociétés de fait et indivisions, dont le dont le Chiffre d’affaires annuel HT ne
chiffre d’affaires annuel ou porté à dépasse pas:
l’année excède : 2.000.000 DH s’il s’agit de
- 2.000.000 de dirhams s’il s’agit de professions commerciales, d’activités
professions commerciales, d’activités industrielles ou artisanales ou
industrielles ou artisanales ou d’armateur pour la pêche ;
d’armateur pour la pêche ; 500.000 DH pour les prestataires de
- 500.000 DH pour les prestataires de service, les professions libérales et les
service, les professions libérales et les revenus ayant un caractère répétitif.
revenus ayant un caractère répétitif. L'option pour le régime du RNS reste
valable tant que le chiffre d'affaires
réalisé n'a pas dépassé pendant deux
exercices consécutifs les limites
SYNTHESE
CPU AE
le montant du chiffre d’affaires Les personnes physiques exerçant
annuel réalisé ne doit pas dépasser une activité professionnelle à titre
les limites suivantes : individuel. Elle est subordonnée aux
-2.000.000 de dirhams, pour les conditions suivantes:
activités commerciales, - Le montant du CA annuel encaissé
industrielles et artisanales ; ne doit pas dépasser les seuils de:
-500.000 dirhams, pour les 500 000 DH, pour les activités
prestataires de services. commerciales, industrielles et
l’adhésion au régime de artisanales;
l’assurance maladie obligatoire de 200 000 DH pour les prestataires
base, conformément à la législation de services.
et à la réglementation en vigueur. -Le contribuable doit adhérer au
régime de sécurité sociale prévue
par la législation en vigueur
Les Revenus
Salariaux et
Assimilés
INTRODUCTION
• Les revenus salariaux regroupent les traitements, les salaires et
les autres formes de rémunérations perçus par les contribuables
en contrepartie de leur travail dans les entreprises privées
(salariés) ou dans les administrations publiques (fonctionnaires).
• Les revenus salariaux constituent la grande partie des recettes
fiscales provenant de l’impôt sur le revenu, soit 70%.
• Durant ce chapitre on étudiera le champ d’application, les
démarches à suivre pour le calcul et la liquidation de l’IR sur les
salaires et sans oublier de mettre l’accent sur les autres
catégories des revenus à savoir : les pensions de retraite.
INTRODUCTION
• Les particularités de l’IR sur les revenus salariaux résident sur:
L’IR Salarial est déterminé mensuellement;
Le recouvrement est par voie de la Retenue à la Source (RAS)
Le salarié ayant un seul salaire est dispensé de toute
déclaration;
La démarche du calcul de l’IR sur les salaires est différente par
rapport à la détermination de l’IR Global.
Ch1: Les revenus salariaux
• Ce chapitre est consacré principalement à la détermination des
revenus imposables et des revenus exemptés.
• 1) Les revenus imposables:
• Selon le CGI , les revenus imposables portent sur:
les salaires et traitements;
les avantages en argent ou en nature;
les indemnités et émoluments;
et les pensions et rentes viagères.
Ch1: Les revenus salariaux
• 1-1) Les revenus imposables « les salaires et
traitements »:
• Il s’agit des rémunérations perçues à titre principal par les
personnes physiques à raison de l’exercice d’une profession
salariale publique, c’est à dire les rémunérations payées par
l’Etat, les collectivités locales et les établissements publics ou
privés c’est à dire les rémunérations versées par les entreprises
privées aux personnes physiques qui sont à leur service.
• Ces rémunérations sont appelées, dans le langage usuel et
suivant la qualité du bénéficiaire: traitements, appointements,
salaires, pourboires, soldes, paies, cachets, commissions etc.
• Ces rémunérations peuvent être fixes ou proportionnelles. De
même, elles sont souvent complétées par des sommes ayant le
caractère d’un salaire.
• Il s’agit des primes allouées à titre d’encouragement, des
gratifications accordées à titre de récompense ou de
rémunération exceptionnelle, des étrennes données en fin
Ch1: Les revenus salariaux
• 1-2) Les revenus imposables « les avantages en argent ou
en nature »:
• Il s’agit des rémunérations accessoires payées en numéraires ou
accordées sous forme de biens et services par l’employeur au
personnel en plus des rémunérations principales.
• 1-2-1) Les avantages en argent
• Ce sont des allégements des dépenses personnelles pour
l’employé prises en charge en totalité ou en partie par
l’employeur. Les avantages en argent les plus souvent octroyés
sont, à titre indicatif :
le loyer du logement personnel, généralement avancé par le
salarié et remboursé par l’employeur ;
les frais de voyages et de séjours particuliers ;
les cotisations patronales de sécurité sociale ;
les remises de dettes accordées par l’entreprise.
Ch1: Les revenus salariaux
1-2-1) Les avantages en nature
Il s’agit des fournitures et diverses prestations accordées par
l’employeur et représentées entre autres par :
le logement appartenant à l’employeur ou loué par lui et affecté
à titre gratuit à un salarié ;
les dépenses d’eau, d’électricité, de chauffage et de téléphone ;
les dépenses de domesticité (chauffeur, jardinier, cuisinier,
gardien, femme de chambre, nurse ... affectée aux services
personnels d’un employé) ;
les dépenses relatives aux voitures de service affectées à titre
permanent à un employé ;
les dépenses relatives à la nourriture ; - les dépenses relatives à
l’habillement à l’exception des vêtements de travail nécessaires
pour l’exercice de la profession (blouses, vêtements uniformes
imposés par la profession, etc.);
Ch1: Les revenus salariaux
1-3) Indemnités et émoluments
Ils représentent généralement un accessoire à la rémunération
principale et sont, à ce titre, passibles de l’IR en tant que
compléments de salaires à savoir:
Les indemnités;
Les émoluments;
Pensions et rentes viagères
Ch1: Les revenus salariaux
1-3-1) Indemnités:
• Les indemnités sont attribuées à un salarié en réparation d’un
dommage ou d’un préjudice, en compensation de certains frais, à
titre de sujétions spéciales ou encore pour tenir compte de la
valeur ou de la durée des services rendus.
• On peut citer à titre indicatif l’indemnité de congé payé,
l’indemnité d’habillement, de chaussures, pour travaux
salissants, l’indemnité de déplacement, l’indemnité de frais de
bureau, l’indemnité pour travaux supplémentaires, l’indemnité de
direction, les primes d’ancienneté, les primes de rendement, les
primes de technicité, les primes de responsabilité, etc.
Ch1: Les revenus salariaux
1-3-2) Emoluments:
• Sous ce vocable, on désigne le plus souvent l’ensemble des
sommes perçues par un employé telles que:
les honoraires versés en échange de leurs services, aux
personnes exerçant une profession libérale à titre salarial, c’est à
dire aux personnes n’exerçant pas pour leur compte (non
patentables) ;
les vacations ou honoraires des officiers publics, des experts et,
en sus de leur traitement, de certains fonctionnaires (receveurs
des finances, percepteurs…) ;
les allocations et jetons de présence attribués aux membres des
conseils de surveillance ou d’administration et aux commissaires
aux comptes.
Ch1: Les revenus salariaux
1-3-3) Pensions et rentes viagères :
• Entrent dans cette catégorie de revenus, les allocations
périodiques qui ne sont pas la rémunération immédiate de
services rendus et dont le paiement est, d’une manière générale,
garanti aux bénéficiaires durant le restant de leur vie.
• Ces allocations entrent dans la catégorie des salaires lorsqu’elles
résultent de l’exécution d’une obligation légale ou contractuelle.
Les pensions de retraite et assimilées;
Les pensions alimentaires;
Les rentes viagères.
Ch1: Les revenus salariaux
2) Revenus exemptés:
Les revenus exemptés peuvent être classés dans les catégories
suivantes :
indemnités pour frais engagés ;
allocations familiales ;
pensions d’invalidité ;
rentes temporaires ou viagères d’accident de travail ;
indemnités de maladie, maternité, accidents de travail et
allocations décès ;
indemnités de licenciement, de départ volontaire et les
dommages et intérêts dans la limite de 1 000 000,00 DH ;
Ch1: Les revenus salariaux
2) Revenus exemptés:
Les revenus exemptés peuvent être classés dans les catégories
suivantes :
pensions alimentaires ;
retraites complémentaires ;
indemnités d’assurance-vie ;
cotisations patronales de sécurité sociale, primes d’assurances
groupes ;
bons de restauration ou d’alimentation (30 DH JRS/Salarié dans
la limite de 20% SBI) ;
abondement pour souscription ou achat d’actions au profit du
personnel ;
salaires versés par la Banque Islamique de Développement ;
Ch1: Les revenus salariaux
2) Revenus exemptés:
Les revenus exemptés peuvent être classés dans les catégories
suivantes :
bourses d'études;
prix littéraires et artistiques (plafond annuel de 100 000 DH) ;
salaires versés par la Banque Islamique de Développement ;
salaire versé par les entreprises créées entre le 1er janvier 2015
et 31 décembre 2026 (10 000 DH Salaire Brut);
Les doctorants contractuel (6 000 DH/mois)
les avantages et primes accordés aux salariés sous forme de
chèques tourisme.
Ch1: Les revenus salariaux
2) Revenus exemptés:
Les revenus exemptés peuvent être classés dans les catégories
suivantes :
Le capital décès versé aux ayants droit des fonctionnaires civils
et militaires et agents de l’Etat, des collectivités territoriales et
des établissements publics;
la solde et les indemnités versées aux appelés au service
militaire;
les pourboires remis directement à leurs bénéficiaires sans
aucune intervention de l’employeur.
Ch2: Base Imposable