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Chapitre 1 : La fiscalité des entreprises

Introduction générale

I) Définition de la fiscalité et intérêt à l’étudier


La notion de fiscalité revêt deux significations la première, plus étroite consiste à définir la
fiscalité comme l’ensemble des impôts et taxes frappant les activités d’une entité donnée.
C’est ainsi qu’on parle de fiscalité des sociétés, de fiscalité des personnes physiques et des
particuliers. Selon la deuxième signification, plus large la fiscalité est l’ensemble des textes
législatives et règlementaire d’un pays liée à l’assiette à la liquidation et aux recouvrements
des impôts et taxes. C’est ainsi qu’on parle de fiscalité du Sénégal. S’agissant de l’intérêt
d’étudier la fiscalité il faut relever d’abord elle permet de maitriser correctement les coûts
d’une opérations. C’est ainsi notamment la charge ou la location d’un immeuble, la
constitution d’une société ou une entreprise individuelle le paiement des salaires ou la
réalisation d’une prestation de service comporte chacun un coût fiscal non négligeable
l’ignorance de cet impact fiscal peut fausser les prévisions d’un contribuable. En vertu de
l’adage nul n’est sensé ignoré la loi la méconnaissance des règles fiscales d’un pays ne peut
être une excuse valable pour un contribuable qui contrevient à ses règles. Enfin ce qui n’est
pas le moins important l’ignorance des règles fiscales peut entrainer le paiement de pénalité et
amende qui peuvent dans certain cas dépassé le double des droits normalement dû.
II) Définition de l’impôt
les impôts sont définis comme des prestations pécuniaires mise à la charge des personnes
morales et physiques en fonction de leurs capacités constructives et sans contrepartie
déterminée en vue de la couverture des dépenses publiques et de la réalisation d’objectif
économiques et sociaux fixés par la puissance publique.
Cette définition révèle les caractères essentielles de l’impôt :
- L’impôt est requis par voie d’autoritaire et à titre définitif, par voie d’autoritaire
signifie c’est un prélèvement obligatoire Il est du domaine de la loi. Seul l’assemblé
nationale est habilité a créé, modifier ou supprimer un impôt.
A titre définitif signifie l’impôt ne peut pas fait l’objet de remboursement en cela il se
distingue de l’emprunt qui lui peut faire l’objet de remboursement ultérieur.
L’impôt ne comporte aucune contrepartie de celui qui le verse. Il se distingue en cela de la
taxe, de la redevance, de la taxe parafiscale et des cotisations fiscales.
La taxe est perçue en contrepartie d’un service reçu en titre exemple on peut citer la taxe
d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) :
-3,6% à Dakar
-3% aux autres régions
Quant à la redevance-elle est perçue comme la taxe en contrepartie d’un service, mais à la
différence de la taxe elle induit l’idée d’équivalence par rapport aux services échangés elle a
toujours une base contractuelle.
La taxe, l’impôt, et la redevance ont en commun l’absence de contrepartie, mais ils se
différencient parce que la redevance elle est calculée sur une base.
La taxe parafiscale elle est perçue dans un intérêt économique et/ou sociale au profit social au
profit d’une personne de droit public ou privé autre que l’État.
S’agissant enfin des cotisations sociales elle constituent des apports de personne salarier ou de
leurs employeurs a des institutions distribuant des prestations sociales en vue d’acquérir et de
maintenir le droit à ses prestations elles sont affectées a des organismes de droit public ou
privé dans un but sociale (IPRES, IPM, CSS).
III) La classification des impôts :
On peut retenir au moins trois classifications
A- La classification administrative
Selon cette classification on distingue les impôts d’état, les impôts perçus au profit des
collectivités locales.
État Impôts locaux
-impôt sur le revenu -contribution économique et locale (CEL)
-impôt sur le résultat -contribution foncière des propriétés bâtis et
-la TVA non bâtis
-les droits de douanes -les contributions des licences
-les droits d’enregistrement -Les débits de boisson
-etc.

Les impôts mixes sont des impôts partagés et synthétique


Exemple la contribution globale unique et contribution globale foncière.
CGU ( 40% pour l’État et 60% collectivité locale)
CGU(BIC,TVA,CFCE,CEL,IMF,CL)
Pour être éligible de la CGU la personne physique commerçante ou prestataire doit avoir un
CA n’excédant pas 50 million.
CFCE (3% du salaire brut)
La contribution globale foncière pour l’État : impôt sur le revenu foncier, CFCE
La contribution globale foncière pour les locaux : contribution foncière de propriété bâtis,
impôt du minimum fiscal.
B- La classification économique.
La classification économique elle est fondée sur la distinction entre l’imposition sur le revenu,
l’imposition de la dépense et l’imposition du capital.
- L’imposition du revenu : le revenu est constitué par le total des sommes perçu par un
individu périodiquement à partir d’une source permanente. Il provient soit du travail
exemple le salaire soit du capital (loyer et revenu foncier) soit les deux (bénéfice
réalisé par l’exploitation d’une entreprise)
- L’imposition de la dépense : cet imposition frappe le revenu lors de son utilisation. La
nation de dépense recouvre ici exemple : la TVA, les taxes spécifiques.
- L’imposition sur le capital : le capital est imposé par trois situations(jouissance,
transmission, existence)
Transmission : entre vif (vente, location on paye des droits de mutation) ; à cause de mort
(on paye des droits de succession)
Jouissance : jouissance personnelle on paye la contribution foncière des propriétés bâtis
(5% de la valeur locative), taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM).
• La mise en valeur : location de l’immeuble, les revenus généré par la location vont
subir un impôt sur le revenu foncier, le contrat de location de l’immeuble on paye
un droit d’enregistrement qui est égal à 2% de la valeur locative. Si la location est
professionnelle on ajoute en plus la tva sur le loyer.
Les deux formes de redressement :
- Contradictoire : declaration 25% des pénalité
- D’Office : pas de declaration pénalité 50% des droits simples.
C- La classification technique :
Elle fait de la distinction entre l’impôt direct et indirect.
L’impôt direct est assis sur des donneés constantes (revenu ou capital) ce qui permet sa
perception á intervalle régulier, en principe une fois l’année.
L’impôt indirect est proche au contraire sur des faits intermittents accidentels (les dépenses)
sa perception se poursuit tout au long de l’année.
La différence entre les deux catégories impôts est important : les impôts directs sont voyants
alors que les impôts indirects sont discrets. Celui qui paie l’impôt, le vendeur ne le supporte
pas, cest le consommateur final qui supporte l’impôt sans apercevoir sans trop sur la base de
cette classification : on peut citer l’impôt sur les sociétés, bénéfice sur les personnes morales
(société des capitaux ( SA ou SARL), des sociétés exerçants une activité minière, les
établissements publics
L’impôt sur les société est calculé au taux de 30% quel que soit le résultat de la société même
lorsqu’il est déficitaire on lui réclame un impôt minimum forfaitaire qui est égal à 0,5% CA
qui est plafonne à 5 millions.
- L’impôt sur le revenu est un impôt qui frappe les personnes physiques et calcule sur la base
d’un barème progressif. Il tient la situation personnelle du contribuable.
- la contribution foncière des propriétés bâtis et non bâtis qui sont perçues au profit des
collectivités territoriales et qui sont calculées au taux de 5% de la valeur locative.
- La CEL : qui constitue une innovation dans le financement ou autonomie financière des
collectivités locales : la CEL valeur locative et la CEL valeur ajoutée.
S’agissant des impôts indirects on peut relever :
- La TVA qui est impôt général sur la consommation de bien et de service ( Année 1958
par Maurice LAURE)
- Les taxes spécifiques ou qui accise sont appliquées sur certains biens dont la
consommation peut être nuisible à la sante ( les produits cosmétiques, les boissons
gazeuses …)
- La TAF qui a remplacé la TOB en (2012) et qui frappe les opérations de transfert
bancaires : deux taux de TAF 17% taux normal et 7% réduit.
- Les DD qui sont régis au code de douanes et de fiscalités de porte, frontière, terrestre,
arienne, maritime. Les DD sont payes aux cordons douaniers.

Chapitre 1 : l’imposition des revenus des personnes physiques :


Selon l’article 47 du code général des impôts (CGI) il est établi au profit du budget de l’État
un impôt annuel unique sur les revenus, sur les revenus de source sénégalaise et ou étrangère
des personnes physiques désignées sous le nom impôt sur le revenu. L’impôt sur le revenu est
un impôt direct progressif personnel et global, il referme six catégories impôts limitativement
fixés par la loi. Il s’agit :
- Des revenus fonciers qui sont constitués par les loyers perçus sur les propriétés bâtis et
non bâtis.
- Les traitements des salaires sont constitués par les rémunérations en nature comme en
espèces perçues par un salarie dans le cadre d’un contrat de travail établi
conformément au code du travail.
- Revenus de capitaux mobiliers qui sont constitués par les produits tirés des actions et
part sociale (dividendes) des souscriptions d’obligations (intérêts obligations) des
créances et cautionnement et dépôt : IRVM (obligation, action) RC (dépôt, créance,
cautionnement)
- Bénéfices industriels et commerciaux qui sont constitués par les bénéfices réalisés par
les commerçants et industriel artisan et les personnes physiques
- Les bénéfices agricoles ils sont constitués des bénéfices tirés sur les activités
agricoles.
- Bénéfices non commerciaux (BNC) ils sont réalisés dans le cadre des conseils, des
activités intellectuelles, ordre (avocat, notaire …).
i. Le champ d’application de IR
A- Les personnes imposables
- Il s’agit des personnes physiques domiciliées au Sénégal
- Il s’agit des personnes physiques non domiciliées au Sénégal mais disposant le revenu
de source sénégalaise. Elles sont passives de l’impôt sur le revenu sous réserve des
dispositions des conventions internationales relatives à la double imposition.
Exemple un français non domicilié au Sénégal dispose un immeuble à Dakar qu’il met en
location. L’immeuble lui rapporte près de 15 millions par an quel va être le régime
d’imposition de ce français.
Solution : le traitement va différer en fonction de l’existence ou non d’une convention entre le
Sénégal et la France.
En l’absence d’une convention fiscale ce revenu va être imposé aussi bien par la France que le
Sénégal. Il y a donc une double imposition de ce même revenu par les deux États.
En présence d’une convention seul le Sénégal va imposer ce revenu parce que en règle
générale les conventions fiscales stipules que c’est le pays de localisation de l’immeuble qui
va imposer au détriment de l’autre pays. En espèce le Sénégal qui va imposer à la place de la
France le Sénégal est le pays de source.
Une personne est considérée comme domicilié au Sénégal si elle remplit au moins un de ces
trois critères suivants :
- Elle dispose au Sénégal un foyer d’habitation pérennante ou à défaut un lieu de séjour
principal.
- Elle exerce au Sénégal une activité professionnelle à moins qu’elle démontre que cet
activité est à titre accessoire.
- Elle a au Sénégal le centre de ses activités économiques.
B- Les revenus imposables
Les personnes physiques domiciliées au Sénégal sont imposables sur l’ensemble de leur
revenu de source sénégalaise comme étrangère.
Les personnes physiques dont leur revenu est situé hors du Sénégal sont uniquement passible
de l’IR en raison de leur revenu de source sénégalaise.
C- Les personnes exemptées d’impôt sur le revenu
- Il s’agit des personnes dont le revenu net imposable n’excède pas la somme 630 000
pour le calcul de l’impôt sur le revenu.
- Des agents diplômés et considérés de nationalité étrangère mais seulement dans la
mesure ou les pays qu’ils représentent concède des avantages analogues aux
personnels diplomatiques et consulaires du Sénégal (nécessité d’une réciprocité)
ii. Les modalités de détermination de l’impôt sur le revenu
Pour le calcul de l’impôt, le revenu imposable arrondi au millier de franc inferieur est soumis
au barème progressif suivant :
1- Le barème de calcul de l’IR

Tranche Taux %
0 - 630 000 0
630 001 – 1500 000 20
1500 001 – 4000 000 30
4000 001 – 8000 000 35
8000 001 – 13 500 000 37
13 500 001 – 50 000 000 40
+50 000 000 43

Exemple : calculez le droit progressif de Salif qui a un revenu de 14 500 000.


Solution :
Tranche 1 = 0
Tranche 2 = (1500 000 – 630 000)* 0,2 =
Tranche 3 = (4000 000 – 1500 000)*0,3=
Tranche 4 = (8000 000 – 4000 000)*0,35=
Tranche 5 = (13500 000 – 8000 000)*0,37=
Tranche 6 = (14 500 000 – 13 500 000)*0,4=
DP = somme des tranches 4 759 000

2- Réduction impôt pour charge de famille (RICF)


Sur le droit progressif ci-dessus calculé il est applique la réduction d’impôt pour charge de
famille dont dispose le contribuable qui est en fonction du nombre de part (nombre de part). le
tableau ci-après détermine les taux ainsi que les minimums et maximums de réduction.

Niveau de part Taux % Min Max


1 0 0 0
1,5 10 100 000 300 000
2 15 200 000 650 000
2,5 20 300 000 1 100 000
3 25 400 000 1 650 000
3,5 30 500 000 2030 0000
4 35 600 000 2 490 000
4,5 40 700 000 2 755 000
5 45 800 000 3 180 000
Supposons que Salif dispose 5 parts :
RICF = 4 759 000*0,45 = 2 145 750
IR = DP – charges de famille
IR = 4 759 000 – 2 145 750 = 2 613 750
3- Détermination du nombre de part
Le nombre de part à prendre en considération pour la réduction d’impôt pour charge de famille
est fixé comme suit :
- Enfant mineur handicape = 1 part
- Célibataire, divorcé, veuf sans enfant à charge = 1 part
- Marié sans enfant à charge = 1,5 part
- Célibataire ou divorcé ayant un enfant à charge = 1,5 part
- Marié ou veuf ayant un enfant à charge = 2 parts
- Célibataire ou veuf ayant deux enfants à charge = 2 parts
- Marié ou veuf ayant deux enfant à charges 2,5 parts
- Célibataire ou divorcé ayant trois enfants à charges 2,5 parts
- Marié ou veuf ayant trois enfants à charges = 3 parts
- Célibataire ou divorcé ayant quatre enfants à charges 3 parts
- Et ainsi de suite en augmentant une demi part par enfant du contribuable. Chaque enfant
à charge donne droit de façon égale, à une demi part au profit de chacun des deux parents
disposant le revenu.
Dans la mesure ou un seul conjoint dispose de revenu imposable il lui est attribué une demi part
supplémentaire. Dans tous les cas le nombre de part ne peut dépasser 5.
iii. Le montant de l’impôt sur le revenu
Le montant de l’IR est égale à la somme des tranches (confère barème progressif) diminué du
montant de la réduction d’impôt pour charge de famille exemple confère tableau pour charge
de famille. Toutefois le montant de l’impôt ne peut excéder 43% du revenu net imposable.
Pour le cas de Salif bouclier fiscal = 14 500 000*0,43 = 6 235 000.
iv. Les modalités de payement de l’impôt sur le revenu
L’impôt sur le revenu est en principe réclamé par l’administration fiscale exception faites des
traitements de salaire qui obéissent au régime des retenus de la sources. En dehors des retenus
de sur salaire le système de payement établi se fait par anticipation sous forme d’acompte
provisionnel.
- Le premier acompte est payable au plus tard le 15 février de chaque année et est égal au
1/3 de l’IR de N-2.
- Le deuxième acompte est payable au plus tard le 30 Avril de chaque année et est égal
au 1/3.
- Solde = IR – somme acompte payable au plus tard 15 juin.
Chapitre II : traitement des salaires
Par traitement de salaire on entend les rémunérations versées aux personnes physiques qui se
trouvent en état de subordination juridique vis à vis de leur employeur ( contrat de travail ).
Les traitements de salaire versés aux salariés sont soumis à trois types d’impôts repartis entre
l’employeur et le salarie. Le salarie supporte l’impôt sur le revenu sur les traitements de salaire
et la taxe représentative de l’IMF. Quant à l’employeur il supporte la contribution forfaitaire à
la charge des employeurs.
Section 1 : l’IR sur les traitements de salaire
I- Les revenus imposables
Sont imposables à l’IR les traitements publics et privés, soldes indemnité et primes de toute
nature, emoniment, salaire et avantage en argent ou en nature.
II- Les revenus exonérés
Sont exonérés de l’IR des salaires :
- Les appointements des agents diplomatiques et consulaire de nationalité étrangère pour
l’exercice de leur fonction sous réserve de la réciprocité.
- Les allocations familiales, les allocations d’assistance à la famille calculé
conformément à la législation en vigueur.
- Les allocations et indemnités spéciale destinés a assuré le remboursement de frais
inhérent à la fonction ou l’emploi effectivement utiliser conforment à leur objet et sous
réserve de justification comptable.
La liste des principales indemnités constituant un remboursement de frais a été donné par
l’arrêté ministériel numéro 11719 du 17 décembre 2009. Il s’agit notamment de l’indemnité de
transport, kilométrique, salissure, panier, déplacement pour le séjour, les frais professionnels
expose par les dirigeants d’entreprises, … .
- Les indemnités et primes spéciales destines a assuré aux remboursement de frais
forfaitaire dans les limites fixés par le ministre chargé des finances.
- Les indemnités de licenciement et le départ à la retraite
- Etc.
III- Les modalités de détermination du revenu net imposable
1- Le revenu net imposable = revenu brut salarial – abattement
RBS = sommes perçues + avantages en natures imposables
Les sommes reçues sont contribuées par les salaires de base le sursalaire au cas échéant, les
primes et indemnités imposables. Quant aux avantages en natures ils font l’objet d’une
évaluation mensuelle sur la base de l’arrêté numéro 012914 du 31 juillet 2013 qui les fixes
comme suit :
Avantages en nature Montant
Logement :
-Logement par pièce principale 33 500
dans la région de Dakar
-dans les autres régions chef 20 000
-Dans les autres localités 13 500
Domesticité :
-gardien en jardinier 61 700
-cuisinier ou maitre d’hôtel 92 500
Autres genres de maison 35 600
Charges domestiques :
-eau 10 500
-électricité 30 200
-téléphone 67 000
-nourriture Valeur réelle
Autres avantages : véhicule de fonction
-puissance fiscale <= à 11cv 26 000
-puissance fiscale >= à 11cv 77 500
Exemple :
Moussa a une rémunération mensuelle fixée à 700 000f
Il bénéficie un logement de trois pièces principales à Saint- Louis
Son entreprise a mis à sa disposition un jardinier et un cuisinier et paye l’eau, l’électricité sans
oublié une voiture de fonction de 8 cv.
2- Les abattements
Il existe deux types abattements (spécial et forfaitaire) qui doivent être appliqués aux revenus
brut salarial.
L’abattement forfaitaire est applicable iniquement aux agents de l’État en poste dans les
représentations diplomatiques et consulaire lorsqu’ils s’exercent dans les zones CFA il est égal
à 10% et 20% si c’est hors CFA plus les abattements forfaitaires calculés sur la base ( RBS –
abattement spécial ).
Au-delà de cet abattement fiscal il y a un abattement forfaitaire de 30% qui ne peut dépasser de
900 000.
Note : indemnité kilométrique = 50 000 si elle dépasse 50 000, le surplus sera imposé
Mais elle peut aussi atteindre 100 000 si le salarie est un représentant qui parcourue une distance
de 500 km
La médaille ne dépasse pas 100 000 sinon le surplus sera aussi impose.

CHAPITRE III : L’IMPOSITION DES REVENUS FONCIERS


I- CHAMP D’APLLICATION

A- LES REVENUS IMPOSABLES

Les revenus fonciers recouvrent tous les revenus produits par les biens ayant la nature
d’immeuble :
- les revenus des propriétés bâties telles que maisons et usines ainsi que les revenus de
l’outillage des établissements attachés au fonds à perpétuelle demeure ou reposant sur
des fondations spéciales faisant corps avec l’immeuble et les revenus de toute installation
commerciale ou industrielle assimilée à des immeubles.

- les revenus des propriétés non bâties y compris ceux des terrains occupés par des
carrières, les étangs, etc.

- les revenus accessoires provenant de la location des droits d’affiche, de la concession du


droit d’exploitation et autres redevances analogues ayant leur origine dans le droit de
propriété ou d’usufruit.

B- LES REVENUS EXONERES

Il s’agit :
- des revenus des immeubles figurant dans l’actif d’une entreprise
- des revenus des locaux loués en meublés ou équipés

- des revenus provenant d’une sous-location

Les revenus en nature correspondant à la disposition d’un logement dont le propriétaire se


réserve la jouissance ne sont pas soumis à l’impôt sur le revenu. Dans ce cas les charges
correspondantes à ce revenu en nature exonéré ne sont pas déductibles pour l’assiette de
l’impôt.
Cette exonération ne peut être accordée lorsque le propriétaire n’occupe pas personnellement
le logement mais le met gratuitement à la disposition d’un tiers sans y être tenu légalement.
C’est par exemple l’obligation d’un père (père, mère, enfant) vis-à-vis de sa famille.
II – REGIMES D’IMPOSITION DES REVENUS FONCIERS
IL existe deux régimes d’imposition des revenus fonciers : le régime normal d’imposition et le
régime de la contribution globale foncière
A- LE REGIME NORMAL D’IMPOSITION DE

Le régime normal d’imposition passe par la détermination du revenu brut foncier ensuite du
revenu net foncier
1- Revenu brut foncier

Le revenu brut est le revenu effectivement encaissé au cours de l’année considérée même s’il
se rapporte en totalité ou en partie à une auto année. Il comprend donc les loyers et recettes
accessoires augmentés des dépenses incombant au propriétaire mais mises par convention à la
charge du locataire et diminués du montant des dépenses supportées par le propriétaire pour
le compte des locataires.
Lorsque le propriétaire n’occupe pas personnellement le logement mais le met gratuitement à
la disposition d’un tiers sans y être tenu par une obligation légale, le revenu en nature
correspondant et compris dans la base imposable, ce revenu est évalué conformément aux règles
applicables aux impôts fonciers bâtis.
REVENU BRUT = (LOYERS + REVENUS ACCESSOIRES) + DIPAL – DILAP
DIPAL : ceux sont des dépenses incombant au propriétaire mais le locataire l’a payé (CFPB,
rémunération du concierge, …)
DILAP : ceux sont des dépenses incombant au locataire mais le propriétaire l’a payé (eau,
électricité, …)
2- Revenu net foncier

Il est constitué par la différence entre le revenu brut foncier moins les charges déductibles
RNF = RBF- Charges déductibles
Les charges de la propriété déduite pour la détermination du revenu net comprennent :
- une déduction forfaitaire fixée à 30% des revenus bruts et représentant les dépenses
d’entretien et de réparation, les frais de gestion, l’assurance et l’amortissement.

- les frais de gérance et de rémunération des concierges effectivement supportés par le


propriétaire et CFPB.

- les intérêts des dettes contractées pour l’acquisition, la construction, la conservation ou


la réparation des propriété

3- Calcul de l’ir
cf barème droit progressif
4- Réduction d’impôt pour charge de famille
cf tableau RICF
5- Montant de L’IR et vérification du bouclier fiscal

EXERCICE D’APPLICATION
M. DIOUF est propriétaire d’un immeuble sis à Saint-Louis, il a perçu au titre de l’année 2021
des loyers pour un montant de 7 700 00F, il a également perçu des des droits d’affichs
publicitaires de 700 000F et des revenus tirés d’une pose d’antenne sur l’immeuble par TIGO
pour un montant de 1 750 000F. Il a supporté sur l’immeuble les dépenses suivantes :
-entretien et réparation : 300 000F
-eau et électricité : 400 000F
-frais de gestion : 600 000F
-frais de gérance : 200 000F
-amortissement de l’immeuble : 1 200 000F
-intérêt d’emprunt pour l’acquisition et la construction de l’immeuble justifié par un tableau
d’amortissement certifié par la banque : 300 000F
-rémunération du jardinier : 400 000F
Le locataire a supporté les charges suivantes :
-rémunération du concierge : 300 000F
-taxe sur les ordures ménagères : 3% de la valeur locative
-CFPB : 400 000f
TAF : déterminer le revenu imposable de M. DIOUF. Calculer l’IR de M. DIOUF sachant qu’il
est marié et sa femme est sans emploi. Le couple dispose par ailleurs de deux enfants mineurs.

- B- LE REGIME D’IMPOSITION SUIVANT LE REGIME DE LA


CONTRIBUTION GLOBALE FONCIERE

La CGF est représentative des impôts et taxes ci-après :


- impôt sur les revenus fonciers
- impôt du minimum fiscal

- contribution foncière des propriétés bâties (CFPB)

- contribution forfaitaire à la charge des employeurs

La CGF est perçue au profit de l’Etat et des collectivités locales.


1- LES PERSONNES IMPOSABLES

Sont assujetties à la CGF les personnes physiques titulaires de revenus fonciers dont le montant
brut n’excède pas TRENTE (30) millions de francs. La CGF ne s’applique pas aux personnes
morales.
Le revenu brut annuel prévu pour l’application du régime de la CGF est déterminé en tenant
compte de l’ensemble des sommes provenant de la location de tous les immeubles dont est
propriétaire la personne y compris ceux bénéficiant d’une exonération fiscale de quelque nature
que ce soit. Si au cours d’une année le seuil prévu de 30 millions de francs est dépassé, le revenu
net foncier est déterminé dans les conditions applicables au contribuable relevant du régime
normal.
2- BAREME DE LA CGF

L’impôt dû par les contribuables relevant de la CGF est calculé suivant le tarif ci-
après :
Niveau de revenu brut Fraction Montant impôt
annuel correspondante équivalent
1 a 12 000 000 1/12 1 mois de loyer
12 000 001 à 18 000 000 1,5/12 1 mois et demi
A partir de 18 000 001 2/12 2 mois de loyer
En aucun cas le montant de la CGF ne peut être inférieur à 30 000 francs CF.
Exemple1 :
Soit un contribuable disposant de revenus fonciers de 25 000 000 au cours d’un exercice n.
Calculer la contribution globale unique de ce contribuable. Nous aurons donc :
Exemple 2 :
Un contribuable dispose de revenus d’un montant de 300 000f, calculer la contribution globale
unique de ce contribuable. La contribution sera de
Déduction forfaitaire : = 30% du RBF
Déduction réelle : CFPB, frais de gérance, rémunération concierge, intérêt d’emprunt.

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