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FISCALITÉ

Raissouni Omar
 Rappel notions de base de la fiscalité
 Présentation de la fiscalité locale

 Etude de la taxe d’habitation

 Etude de la taxe des services communaux et


rappel de la taxe professionnelle
 Exercices d’application
RAPPEL NOTIONS DE BASE DE LA
FISCALITÉ

 FINALITES FONCTIONS ET TYPOLOGIE


DE L’IMPOT
 IMPOT /TAXE/REDEVANCE/PARAFISCA
LITE
 LES SOURCES DU DROIT FISCAL
 IMPÔTS D’ÉTAT/IMPÔTS LOCAUX
 FISCALITÉ INTERNE/FISCALITÉ
INTERNATIONALE
 NOTIONS TECHNIQUES DE BASE DE LA
FISCALITÉ
FINALITES FONCTIONS ET
TYPOLOGIE DE L’IMPOT

 L’impôt est défini généralement comme un


prélèvement pécuniaire, obligatoire, définitif et
sans contrepartie immédiate
 On attribue à l’impôt trois finalités ou fonctions:

 Budgétaire : procurer au Trésor les ressources


nécessaires au financement des charges
publiques
FINALITÉS FONCTIONS ET TYPOLOGIE DES
IMPÔTS

 économique : l’impôt est utilisé pour promouvoir


l’économie à travers notamment les différentes
incitations fiscales;
 Sociale : La finalité sociale de l'impôt a pris une
importance croissante au fil des années ; l’impôt
est utilisé pour contribuer à la redistribution des
revenus ; exemples : exonération des petits
revenus, logement social…
 Ecologique : évolution récente; l’impôt est utilisé
pour sanctionner les pollueurs et/ou encourager les
comportements qui sauvegardent l’environnement
FINALITÉS FONCTIONS ET TYPOLOGIE DES
IMPÔTS

 Plusieurs types de classifications( impôt personnel/impôt réel ;


impôt ad valorem/impôt spécifique, impôts analytiques/impôts
synthétiques, impôts de répartition/impôts de quotité …)
 Classification courante : Impôts directs/impôts indirects

 Impôt direct : l’assujetti est lui même redevable de l’impôt.


l’impôt est prélevé à l’occasion de la réalisation du revenu
ou du bénéfice.
 Impôt indirect : le redevable légal n’est pas l’assujetti.
l’impôt est prélevé à l’occasion de la dépense du revenu
 Redevable : assujetti légal
 Contribuable : assujetti réel
 Cette distinction reste complexe, certains prélèvements ont
des caractéristiques hybrides.
FINALITÉS FONCTIONS ET TYPOLOGIE DES
IMPÔTS

 La classification qui ressort des lois de


finances :
 Les impôts directs : IR, IS

 Les taxes assimilées aux ID : taxe de

licence sur les débits des boissons; taxe


professionnelle et taxe d’habitation
 La TVA
 Les droits de douanes
 Les taxes intérieures de consommation

 Les droits d’enregistrement et timbre

 La TSAV
IMPOT /TAXE/REDEVANCE/PARAF
ISCALITE

 Taxe : ce prélèvement est lié à une prestation de


service sans que le montant ne soit proportionnel
au service rendu. De même on doit payer la taxe
même si on n’a pas bénéficié du service concerné.
 Exemple: taxe des services communaux
 Redevance : elle est versée par un usager du
service public et trouve sa contrepartie de façon
directe dans la prestation fournie par ce service.il
y a une proportionnalité entre le montant de la
redevance et le service rendu.
 Exemple : redevances pour occupation du domaine public
DISTINCTION
IMPÔTS/TAXES/REDEVANCES/PARAFISCALITÉ

 Parafiscalité : article 67 de la LOF« les taxes


parafiscales, perçues dans un intérêt
économique ou social au profit d’une personne
morale de droit public autre que l’Etat ou les
collectivités territoriales, ou d’une personne
morale de droit privé chargée des missions de
service public sont établies par décret, pris
sur proposition du ministre intéressé et du
ministre chargé des finances ».
 Les taxes parafiscales sont instituées par
décret
 Exemple : taxe de formation professionnelle de l’OFPTT
DISTINCTION
IMPÔTS/TAXES/REDEVANCES/PARAFISCALITÉ

 Les objectifs recherchés à travers l’institution de


la parafiscalité consistent d’une part à se donner
un outil commode et souple pour le ciblage de
certaines interventions économiques et sociales,
et d’autre part à associer les professionnels à la
redistribution des ressources prélevées sur
l’ensemble de la profession.

 NB : Ces différentes notions sont dans la pratique


utilisées de façon impropre: cas de la TVA , de la taxe
d’habitation.
 Les sources du droit fiscal

 La constitution
 Les lois de finances
 La jurisprudence
 La doctrine administrative
 Les conventions internationales
LES SOURCES DU DROIT FISCAL
 La constitution
 Article 39 de la constitution « tous supportent, en
proportion de leurs facultés contributives les
charges publiques que seule la loi peut, dans les
formes prévues par la présente constitution, créer
et répartir »
LES SOURCES DU DROIT FISCAL

 Article 40 « tous supportent solidairement et


proportionnellement à leurs moyens, les charges
que requiert le développement du pays et celles
résultant des calamités nationales et des
catastrophes naturelles »
LES SOURCES DU DROIT FISCAL

 Les lois de finances


 Le code général des impôts
 La réglementation dérivée : décrets et arrêtés
 Les modifications apportées par les différentes lois de
finances
LES SOURCES DU DROIT FISCAL

 La jurisprudence
 Tout le corpus des décisions interprétatives des
juridictions administratives du royaume
LES SOURCES DU DROIT FISCAL

 La doctrine administrative
 Notes circulaires
 Notes de service
 Chartes ( comme la charte du contribuable en
contrôle fiscal)
 Réponses de l’administration fiscale

 Les conventions internationales


 Réglementation supra nationale
 Le maroc est lié à un réseau d’une cinquantaine de
conventions bilatérales
IMPÔTS D’ÉTAT/IMPÔTS LOCAUX
 Les impôts d’Etat

Les Impôts d’Etat sont régis par le Code général


des impôts (CGI) institué par l’article 5 de la loi de
finances n° 43-06 pour l’année budgétaire 2007,
promulguée par le dahir n° 1-06-232 du 10 Hija
1427 (31 décembre 2006), tel que modifié et
complété ( CGI de 2016 Dixième édition).

Les impôts d’Etat peuvent être scindés en deux


catégories: les principaux impôts et les autres
droits et taxes.
IMPÔTS D’ÉTAT/IMPÔTS LOCAUX

Les principaux impôts et taxes sont constitués de :

 L’Impôt sur les sociétés

 La Taxe sur la valeur ajoutée

 L’Impôt sur le revenu

 Les Droits d’enregistrement


IMPÔTS D’ÉTAT/IMPÔTS LOCAUX

Les autres droits et taxes sont composés de:


 Les droits de timbre

 La taxe spéciale annuelle sur les véhicules

 La contribution sociale de solidarité sur les


bénéfices et revenus

 La contribution sociale de solidarité sur les


livraisons à soi-même de construction
d’habitation personnelle
IMPÔTS D’ÉTAT/IMPÔTS LOCAUX
 Les impôts locaux

Les impôts locaux sont institués par le Dahir 1-07-195


du 19 Kaada ( 30 novembre 2007) portant promulgation
de la loi n°47-06 relative à la fiscalité des collectivités
locales et leurs groupements.

Dans cette catégorie on distingue les taxes:


 Gérées par l’Etat :
 La taxe professionnelle
 La taxe des services communaux
 La taxe d’habitation

 Gérées par les collectivités territoriales ( 14


taxes) : 8 au profit des communes urbaines et
rurales, 3 au profit des préfectures et
provinces et 3 au profit des régions.
FISCALITÉ INTERNE/FISCALITÉ
INTERNATIONALE

 Fiscalité interne/fiscalité internationale


 Les compétences fiscales des Etats sont par principe
limitées aux frontières de leur territoire souverain.
Les normes d’impôt qu’ils adoptent ne peuvent donc
valablement appréhender que des substrats
économiques et/ou des redevables présentant un
facteur de rattachement avec ledit territoire.
 La fiscalité internationale cherche à organiser des
situations qui naissent des échanges et de la mobilité
tant des personnes que des biens dans le monde
entier, particulièrement, elle tente d'encadrer :
FISCALITÉ INTERNE/FISCALITÉ
INTERNATIONALE

 D'une part le risque de double imposition


du fait de la confrontation de deux ou
plusieurs souverainetés fiscales et , d'autre
part, le risque de fuite devant l’impôt.
 On comprend ainsi l'importance de l'existence
de conventions fiscales internationales. C'est
au sein de ces dernières qu'on trouvera définie
la priorité d'imposition d'un pays par rapport à
un autre et le moyen de diminuer voire d'éviter
le risque de double imposition.
NOTIONS TECHNIQUES DE BASE DE LA
FISCALITÉ

 NOTIONS TECHNIQUES DE BASE DE LA


FISCALITE
 Abattement ou déduction : c’est une déduction
accordée au niveau de la base d’imposition.
 Cette déduction peut être plafonnée

 exemple : abattement forfaitaire de 20% à


appliquer au revenu imposable en matière
d’impôt sur le revenu au titre des revenus
salariaux pour tenir compte des frais
inhérents à la fonction ou à l’emploi avec
un plafond de 30.000DH.
NOTIONS TECHNIQUES DE BASE DE LA
FISCALITÉ

- Réduction d’impôt : elle est appliquée au


niveau du montant de l’impôt à payer.
 Exemple : réduction pour charge de famille
appliquée en matière d’impôt sur le revenu.

- Crédit d’impôt : Tout comme la


réduction d’impôt, le crédit d’impôt s’applique sur
le montant brut de l’impôt.
Ce qui le distingue de la réduction en
revanche, c’est que si le crédit d’impôt est supérieur
au montant d’impôt dû, la différence (ou la totalité
en cas de non imposition) peut être remboursée
par l’administration fiscale (selon certaines
conditions).
NOTIONS TECHNIQUES DE BASE DE LA
FISCALITÉ

 Cette mesure bénéficie à tout le monde,


imposable ou non. Le crédit d’impôt n’est pas
limité par le montant de l’impôt dû. En effet il
est déduit directement de l’impôt à payer. Si
l’impôt à payer est plus faible que le montant
du crédit d’impôt ou si la personne n’est pas
imposable, le crédit d’impôt donne lieu à un
remboursement.
NOTIONS TECHNIQUES DE BASE DE LA
FISCALITÉ

 Butoir : situation en matière de TVA où le crédit


ne peut être ni résorbé ni remboursé.
Cette situation se rencontre fréquemment
lorsque le taux de TVA à l’aval(au niveau des
produits) est inférieur au taux de TVA à
l’amont(au niveau des charges).
exemple : cas de l’ONEE qui facture à 7
et14% et achète essentiellement à 20%
NOTIONS TECHNIQUES DE BASE DE LA
FISCALITÉ

 Proportionnalité/progressivité: débat égalité


devant l’impôt/égalité par l’impôt
 Le taux est dit proportionnel lorsqu’il ne change pas
avec le changement de la valeur de le base
imposable;
 Exemple : taux de TVA

 Des taux proportionnels peuvent exister également


par tranches : cas des taux proportionnels de l’IS (
avant 2018)
 Problème des effets de seuil

- le taux est dit progressif lorsqu’il augmente au fur et


à mesure de l’augmentation de la valeur de la base
d’imposition.
- Exemple : taux de l’IR
NOTIONS TECHNIQUES DE BASE DE LA
FISCALITÉ

 Prélèvement à la source : l’impôt est prélevé


par celui qui verse le revenu et non pas par le
bénéficiaire du revenu qui en est l’assujetti.
 Exemples : le prélèvement de l’IR sur salaires par
l’employeur; le prélèvement de l’IS opéré par les
sociétés résidentes au titre des versements effectués
au profit des personnes non résidentes.
NOTIONS TECHNIQUES DE BASE DE LA
FISCALITÉ

 Impôt libératoire : le paiement de l’impôt est


définitif et dispense le contribuable de déclarer le
revenu concerné pour payer, le cas échéant, un
complément d’imposition
 Exemple : le paiement de l’IR sur profits fonciers
dispense le contribuable concerné de déclarer ce
revenu foncier dans le cadre de sa déclaration de
revenu global et payer éventuellement un
supplément du fait de la progressivité du barème;
LA FISCALITE LOCALE

 LA FISCALITE LOCALE

 Références législatives
 Typologie des impôts et taxes
 Débat et réforme en perspective
 Etude de la taxe d’habitation
 Etude de la taxe des services communaux
 Exercices d’application
 Principales Références législatives

 Loi cadre 03-83 du 23 avril 1984, relative à la réforme


fiscale
 Loi 30-89 du 21 novembre 1989 relative à la fiscalité
des collectivités locales et de leurs groupements
 Loi 47-96, institution des 3 taxes au profit des régions
 Loi 47-06 du 6 décembre 2007 relative à la fiscalité
des collectivités locales
 Loi 39-07 édictant des dispositions transitoires en ce
qui concerne certains taxes, droits, contributions et
redevances dus aux collectivités locales,
 Loi 111-14 relative aux régions
 Loi 07-20 portant réforme de la fiscalité locale
publiée au BO du 31 décembre 2020
 Dahir du 31 décembre 1959 portant règlement de
la taxe urbaine
 L’impôt principal est attribué aux budgets des
municipalités et le cas échéant aux autres
budgets des zones non municipales moyennant
10% de frais de gestion
 Dahir du 31 décembre 1961 portant
réglementation de l’impôt des patentes
 L’impôt est perçu au profit de l’Etat, des communes
urbaines et des chambres de commerce et d’industrie
 Sa répartition est fixée chaque année par arrêté
conjoint du ministre chargé des finances, du ministre
de l’intérieur et du ministre du commerce et de
l’industrie
 Tous frais d’assiette et de recouvrement sont à la
charge de l’Etat
 Loi cadre de 1984 relative à la réforme fiscale
 Rappel des objectifs de la réforme
 Promouvoir et consolider les finances des collectivités

locales conformément à l’esprit de la charte


communale de 1976 en tenant compte des exigences
du développement économique et social dans le cadre
d’une justice sociale
 Affectation du produit de l’impôt des patentes, de la

taxe urbaine des immeubles habités par leurs


propriétaires et de la taxe foncière aux budgets des
collectivités locales
 Affectation d’au moins 30% du produit de la TVA
aux budgets des collectivités locales
 Création de nouvelles taxes pour augmenter les
ressources des collectivités locales
 Loi 30-89
 Fixation et modes de détermination de l’assiette du
contentieux, du contrôle et du recouvrement des
impôts et taxes à percevoir au profit des différentes
collectivités locales( communes urbaines et rurales 34
taxes), préfectures et provinces, communautés
urbaines( 3 taxes)
 Institution de la taxe d’édilité.
 la patente et la taxe urbaine restaient régies par
leurs textes respectifs
 Affectation de la taxe d’édilité à raison de 100% pour la
commune ou communauté urbaine concernée( dont 50%
pour la communauté urbaine
 Loi 47-06
 Cette loi a abrogé et remplacé l’impôt des patentes ( qui
devient la taxe professionnelle), la taxe urbaine (qui
devient la taxe d’habitation) et la taxe d’édilité (qui
devient la taxe des services communaux) et tous les
impôts et taxes locales prévues par la loi 30-89
 La loi n°47.06 marque une phase avancée dans le processus de
refonte du système fiscal local en permettant la suppression de
24 taxes, droits et redevances et en dotant les structures
fiscales locales des mêmes prérogatives que celles octroyées à
l’administration fiscale de l’Etat..
 Regroupement des dispositions existantes dans des
textes particuliers notamment les exonérations
 Harmonisation du texte de loi avec les textes fiscaux et
les autres textes législatifs
 30 taxes et redevances, un nombre élevé à la base
d’un système relativement complexe :
 17 taxes locales : dont 4 sur le foncier | 5 liées
au CA / ventes de produits | 3 liées aux
véhicules terrestres à moteur
 13 droits, contributions et redevances : dont 2
liées à l’abattage | 2 liées au stationnement |
3 liées à l’occupation du domaine public | 2
liées aux marchés.
 Taxes au profit des communes urbaines et rurales

 taxe professionnelle ;
 taxe d’habitation ;
 taxe de services communaux ;
 taxe sur les terrains urbains non bâtis ;
 taxe sur les opérations de construction ;
 taxe sur les opérations de lotissement ;
 taxe sur les débits de boissons ;
 taxe de séjour ;
 taxe sur les eaux minérales et de table ;
 taxe sur le transport public de voyageurs ;
 taxe sur l’extraction des produits de carrières.
 Taxes au profit des préfectures et provinces
 Sont instituées

 taxe sur les permis de conduire ;


 taxe sur les véhicules automobiles soumis à la
visite technique;
 taxe sur la vente des produits forestiers.
 Taxes au profit des régions

 taxe sur les permis de chasse ;


 taxe sur les exploitations minières ;
 taxe sur les services portuaires
 Loi 39-07
 la loi 39-07 a reconduit l’application des dispositions
de la loi 30-89 relatives à 13 impositions assimilées à
des droits et redevances. Il s’agit de :
 La taxe sur la dégradation des chaussées ;
 La taxe de légalisation des signatures et de
certification des documents
 Des droits d’abattage ;
 La surtaxe d’abattage au profit de la
bienfaisance ;
 Des droits perçus sur les marchés et lieux de
vente publics ;
 Du droit de fourrière ;
 Du droit de stationnement sur les véhicules affectés à un
transport public de voyageurs;
 Des droits d’état civil ;
 La redevance sur les ventes dans les marchés de gros et
halles aux poissons ;
 La redevance d’occupation temporaire du domaine public
communal pour un usage lié à la construction ;
 La redevance d’occupation temporaire du domaine public
communal pour un usage commercial, industriel ou
professionnel ;
 La redevance d’occupation temporaire du domaine public
communal par des biens meubles et immeubles liés à
l’exercice d’un commerce, d’une industrie ou d’une
profession;
 La contribution des riverains aux dépenses d’équipement
et d’aménagement
 Loi 111-14 relative aux régions
 Article 188 : l’Etat affecte aux régions en vertu des
LDF de manière progressive des taux fixés à 5% du
produit de l’IS, 5% du produit de l’IR et 20% du
produit de la taxe sur les contrats d’assurance
auxquels s’ajoutent les crédits du budget général de
l’Etat dans la perspective d’atteindre un plafond de
10 milliards de DH à l’horizon 2021
 Le débat sur la réforme de la fiscalité locale
 les constats :
 Au niveau législatif et réglementaire :
-multiplicité des taxes et assiette étroite dont les modalités sont
complexes et souvent en concurrence avec la fiscalité d’Etat ;
-multiplicité des exonérations (à titre d’exemple la taxe
professionnelle comporte 39 exonérations permanentes
bénéficiant à un éventail très large et hétérogène et non
harmonisées avec celles prévues par l’IS) ;
 Au niveau opérationnel et organisationnel :
-opération de recensement inefficace et coûteuse en moyens :
lacunes en matière d’adressage et faible implication des élus locaux ce
qui rejaillit sur la qualité des grilles de loyers, outil réglementaire
indispensable pour fixer les bases d’impositions et éviter des
contestations fréquentes.
 -faiblesse de l’administration fiscale locale qui se manifeste
notamment par :
*un système d’information ne fonctionnant pas selon une
approche d’intégration ce qui ne permet pas de tirer profit des
avancées de la fiscalité d’Etat. Ce système n’est pas non plus ouvert
sur les usagers ce qui ne permet pas le développement des
téléservices ;
*une insuffisance notable de moyens matériels et de
ressources humaines dotées de l’expertise et de la capacité
d’encadrement à même d’assurer une gestion efficace des taxes et
contributions locales.
*une absence de structure dédiée aux questions législatives
et réglementaires et une faiblesse de la doctrine fiscale
(notes circulaires) à l’instar de la DGI, ce qui nuit à la lisibilité
et à l’équité du système fiscal local ;
-Une faible efficience du fait de la multiplicité des
intervenants aux stades de l’émission et du recouvrement et ce, sans
cadre global de convergence. De même est-il observé une absence de
coordination et un manque d’échange d’informations avec les services
extérieurs.
Ces multiples défaillances se sont traduites par un
écart manifeste entre le développement de la matière
imposable et la capacité de traitement par l’administration
locale, ce qui explique la faiblesse notable du rendement
des taxes locales y compris celles assises sur l’immobilier
et une perception assez forte d’injustice fiscale par les
citoyens locaux.
 En effet, on constate au titre de l’année 2018, que :
- les recettes fiscales transférées (TVA, IS, IR et taxe sur
les contrats d’assurance) plus les recettes des impôts gérés
par l’Etat au profit des collectivités territoriales (taxe
professionnelle, taxe des services communaux et taxe
d’habitation) représentent 84,71% des recettes fiscales
totales des CT et 70,45% des recettes totales des CT ;
-les recettes assises sur l’immobilier ne rapportent
que 6,19% des recettes totales ou 7,43% des recettes
fiscales.
* La taxe sur les terrains urbains non bâtis
ne rapporte que 4,22% des recettes fiscales;
* la taxe sur les opérations de construction
ne rapporte que 2,08% des recettes fiscales;
* la taxe sur les opérations de lotissement
ne rapporte que 0,58% des recettes fiscales
* la taxe sur l’extraction des produits de
carrière ne rapporte que 0,55% du total des recettes
fiscales
 La nécessité de la réforme de la fiscalité locale a été actée par
les recommandations des assises fiscales de mai 2019.
 L’examen de ces recommandations montre que, globalement
l’essentiel de la réforme de la fiscalité locale doit tourner
autour des questions suivantes :
-faire une évaluation de cette fiscalité dans le but de la
rationaliser : examen précis du rendement et de l’utilité de
toutes les taxes et contributions pour n’en garder que celles qui
sont rentables et facilement gérables et supprimer ou fusionner
d’autres selon les mêmes critères.
-revoir l’assiette des taxes qui posent le plus de
problèmes à savoir la taxe professionnelle, la taxe sur les
terrains urbains non bâtis et les taxes assises sur la valeur
locative.
 La taxe professionnelle basée sur l’investissement est anti-
économique et pénalise les entreprises qui investissent. Elle
est également injuste vis-à-vis des entreprises de production
qui sont pénalisées en comparaison aux entreprises de
services qui sont relativement épargnées comme c’est le cas,
notamment des services informatiques et du conseil, et de la
promotion immobilière.
 Il est proposé d’asseoir la taxe professionnelle sur une
variable qui reflète la dynamique de l’activité économique
(notamment la valeur ajoutée, l’EBE, ou le résultat net
comptable).
 La détermination de la valeur vénale n’est pas une chose
aisée et est sujette à des modifications qu’il faut prendre en
considération régulièrement. Cela pourrait se faire par
l’alignement de cette valeur sur le référentiel des prix des
transactions immobilières de la DGI.
 En définitive, la réforme de la fiscalité locale gagnerait à
être axée sur les orientations principales suivantes :
1. Simplifier cette fiscalité en retenant essentiellement
comme assiette un dosage efficace et efficient entre le
foncier et bâti d’un côté et les données d’activité de
l’autre (CA ou résultat).
2. Harmoniser cette fiscalité avec celle de l’Etat de façon à
avoir le plus possible de synergie et d’économie de coût
de gestion ;
1. Revoir de façon profonde la gouvernance de cette
fiscalité pour mieux appréhender le potentiel fiscal et
assurer plus d’équité :
a. Système d’information ;
b. Echange et conventions avec les pourvoyeurs
d’informations ;
c. Formation et expertise des ressources humaines
dédiées ;
d. Information et assistance des citoyens.
 Sur le plan stratégique, la réforme de la fiscalité locale
doit permettre aux CT de mobiliser des recettes plus
importantes et pérennes afin d’atténuer la forte
dépendance des subventions et ressources provenant
de l’Etat, en particulier la TVA.
 Cet objectif de recettes doit aller de pair avec l’objectif
de développement et d’attractivité des territoires en vue
d’une plus grande création de richesses locales et l’outil
fiscal doit servir également pour cela.
 Loi 07-20 publiée au BO du 31 décembre 2020
 Principales nouveautés :
 Exonération permanente de la taxe professionnelle
des personnes physiques passibles de la Contribution
professionnelle unique(CPU).
 Rappel de la CPU :

 Elle concerne les personnes physiques ayant une


activité professionnelle non passibles des régimes
RNR, RNS ou auto-entrepreneur
 Ces PP peuvent opter pour ce régime moyennant le
respect des conditions de seuil( 2MDH ou 500 000
DH) et adhésion au régime d’assurance maladie
obligatoire
 L’option pour la CPU dispense de la TP, de la TSC
le cas échéant et de l’IR
 Le taux de la CPU est égal à :
 Pour la première composante relative au revenu
professionnel à 10% de la base calculée à partir du
CA déclaré auquel on applique un coefficient fixé par
la loi
 Les droits découlant de cette taxation servent pour
calculer la deuxième composante relative à une
contribution sociale suivant un barème fixé par la loi
comme suit :
 Tranches des droits trimestriels annuels
(en dirhams)

 Moins de 500 300 1200


 De 500 à 1000 390 1560
 De 1 001 à 2500 570 2280
 De 2501 à 5 000 720 2880
 De 5001 à 10.000 1050 4200
 De 10.001 à 25.000 1500 6000
 De 25001 à 50.000 2250 9000
 Supérieur à 50 000 3600 14400
 20% libératoire pour les plus-values et
indemnités suite à cession ou retrait d’éléments
d’actifs
 Cas de calcul de la CPU de l’année 2020, année
transitoire :
 1er Exemple : un marchand de chaussures en
détail a payé au titre de l’année 2020 un IR de
6000 DH et une taxe professionnelle de 3000
DH
 Calculer sa CPU avec ses deux composantes
pour l’année 2021
 2ème exemple : un coiffeur a payé au titre de
l’année 2020 un IR de 7000 DH et une TP de
4000 DH. Calculer sa CPU de l’année 2021.
NMAE TAUX

 Chaussures - marchand de - vendant en gros 3030 10

 Chaussures - marchand de - vendant en demi-gros 3030 15

 Chaussures - marchand de - vendant en détail 3151 20

 Coiffeur pour hommes 4321 40


 Calcul de la CPU 2021
 1èr exemple :
 CA * 20% *10% = 6000 + 3000
 CA = 9000 /0,02 = 450 000 DH
 Droits complémentaires : 4200 DH après adhésion au
régime de l’AMO

 2ème exemple :
 CA * 40% * 10% = 7000 + 4000
 CA = 11 000 /0,04 = 275 000 DH
 Droits complémentaires : 6000 DH après adhésion au
régime de l’AMO
 Remplacement de la taxe de séjour par la taxe
sur l’hébergement dans les établissements
touristiques et les autres formes d’hébergement
touristique( adaptation loi 80-14 du 4août 2015)

*Sont exonérés de la taxe de séjour les hôtels non classés,


les pensions, les camping caravanings, les auberges de jeunesse et
les enfants de moins de douze (12) ans.
 Loi n° 80-14 relative aux établissements
touristiques et aux autres formes d'hébergement
touristique
 Article premier Les établissements
touristiques comprennent :
 les établissements d'hébergement

touristique
 les restaurants touristiques.
 Des autres formes d'hébergement touristique :
 Bivouac, l’hébergement chez l’habitant,
l’hébergement alternatif(hébergements
pouvant être installés en montagne, dans le
désert ou dans tout autre site présentant un
intérêt touristique)
 Taxe sur les terrains urbains non bâtis :
 Modulation de l’exonération temporaire selon la
superficie à lotir
 3 ans pour les terrains ne dépassant pas 20 ha
 5 ans pour les superficies se situant entre 20 et 100
ha
 7 ans pour les superficies se situant entre 100 et 250
ha
 10 ans pour les superficies entre 250 et 400 ha
 15 ans pour les superficies qui dépassent 400 ha
 Unification du mode de gouvernance par nature
d’impôt :
 Taxe professionnelle : assiette et recouvrement
relevant de la compétence de la DGI
 Taxe d’habitation et TSC : assiette et recouvrement
relevant de la compétence de la TGR
 Des dispositions transitoires pour une mise en
application progressive par voie d’arrêtés du ministre
des finances
 Consécration de la digitalisation : télédéclarations et
télépaiements
 La taxe d’habitation

 Champ d’application
 Base imposable
 Liquidation et paiement de la taxe
 Obligations des contribuables
 Champ d’application
 « La taxe porte annuellement sur les immeubles bâtis
et constructions de toute nature occupés en totalité
ou en partie par leurs propriétaires à titre
d’habitation principale ou secondaire ou mis
bénévolement, par lesdits propriétaires, à la
disposition de leurs conjoints, ascendants ou
descendants, à titre d’habitation, y compris le sol sur
lequel sont édifiés lesdits immeubles et constructions
et les terrains y attenant, tels que cours, passages,
jardins lorsqu’ils en constituent des dépendances
immédiates. »
 Terrains non aménagés attenants aux constructions :
limitation à 5 fois la superficie couverte, au delà
imposition à l’impôt sur les terrains urbains
 La taxe est établie au nom du propriétaire ou de
l’usufruitier et à défaut, au nom du possesseur ou de
l’occupant
 Propriétaire du sol/propriétaire des constructions
 Nu-propriété/jouissance
 Propriétaire/possesseur ou occuppant : Dés l’instant où le
propriétaire légal d’un immeuble n’est pas connu, la taxe est établie
au nom du possesseur ou occupant et ce, en vertu de la théorie de
la propriété apparente. A noter toutefois, qu’il n y a pas lieu de
confondre cette situation avec celle de la disparition de longue durée
du propriétaire connu.
 Cas des emphytéoses

 L’emphytéose est un droit réel de jouissance sur un immeuble


immatriculé appartenant à autrui et résultant d’un contrat spécial,
d’une durée de plus de dix huit (18) ans sans pouvoir dépasser
quatre– vingt dix neuf (99) ans.

 Le bail emphytéotique des biens immeubles confère au preneur


un droit réel susceptible d’hypothèque. De ce fait, l’emphytéote
(bénéficiaire du bail emphytéotique) est redevable de la taxe
d’habitation.
 Cas des propriétés dans l’indivision
 Un immeuble est en indivision quand il appartient à deux ou
plusieurs propriétaires et dont le droit de chacun n’est pas limité à
une fraction précise dudit immeuble. Les parts sont dites indivises.
 la taxe d’habitation est établie au nom de l’indivision , à moins
que les indivisaires ne demandent que la taxe soit établie
séparément pour chacune des unités à usage d’habitation, faisant
l’objet d’une utilisation distincte.
 A cet effet, les intéressés doivent produire :

 un acte authentique faisant ressortir la part de chaque co-


indivisaire ;
 un contrat légalisé dans lequel sont spécifiées les conditions
d’affectation du bien en indivision avec l’indication du nom de
chacun des occupants.
 La taxe d’habitation s’applique :
 à l’intérieur des périmètres des communes urbaines ;
 dans les zones périphériques desdites communes;
Zones périphériques des communes urbaines
Les zones périphériques des villes s'étendent sur quinze (15) kilomètres
à compter du périmètre municipal. Elles correspondent généralement à
des communes rurales.
Dans le cas de chevauchement de deux zones périphériques, le décret
qui les institue ou à défaut un décret spécial fixe la limite de chacune
d'elles.

 dans les centres délimités désignés par voie réglementaire ;


 dans les stations estivales, hivernales et thermales dont le
périmètre de taxation est délimité par voie réglementaire
 Exonérations et réductions permanentes et
temporaires(exemples) :
 Permanentes :
 les immeubles appartenant :

 à l’Etat, aux collectivités locales et aux hôpitaux


publics ;
 aux œuvres privées d’assistance et de bienfaisance
soumises au contrôle de l’Etat ;
 aux associassions reconnues d’utilité publique lorsque
dans lesdits immeubles sont installées des institutions
charitables à but non lucratif ;
°- les biens habous, à l’exception des biens constitués en
habous de famille;

 Est réduit de moitié le montant de la taxe d’habitation


applicable aux immeubles situés dans l’ex-province de
Tanger
 Temporaires :
 « Bénéficient de l’exonération temporaire, les
constructions nouvelles réalisées par des
personnes au titre de leur habitation principale
pendant une période de cinq (5) années suivant celle
de leur achèvement »
 Base imposable
 La taxe d’habitation est assise sur la valeur locative
des immeubles, déterminée par voie de comparaison
par la commission de recensement
 Cette valeur locative est fixée d’après la moyenne des
loyers pratiqués pour les habitations similaires
situées dans le même quartier
 La valeur locative est révisée tous les cinq (5) ans par
une augmentation de 2%.
 L'évaluation doit reposer sur des critères objectifs, en
tenant compte des loyers les plus anciens et les plus récents,
avec la pondération nécessaire et en éliminant les cas
extrêmes des loyers trop bas ou excessifs.

 La pondération a donc pour objet de niveler la moyenne


des valeurs locatives des habitations et permet d'éviter les
excès d'imposition.

 La moyenne pondérée tient compte de la vétusté des


habitations dans le cadre d'une appréciation globale de la
valeur locative de l'ensemble des immeubles similaires situés
dans le même quartier. Par immeubles similaires, il faut
entendre ceux de même genre et de même consistance.
 En ce qui concerne le genre, il convient de se limiter aux
principales catégories d'habitation situées dans un
même quartier en tenant compte du standing, de la
surface couverte et de l’étendu du sol.

 A défaut de termes de comparaison, pour certaines


habitations, la commission de recensement est en droit
d'estimer leur valeur locative par tout moyen à sa
disposition, notamment en recourant à la notion de
valeur vénale d'après les renseignements susceptibles
d'être fournis par les services de l'enregistrement et du
timbre.
 Un abattement de 75% est appliqué à la valeur
locative de l’habitation principale de chaque
redevable propriétaire ou usufruitier.
 Cet abattement s’applique également à la valeur
locative de l’immeuble occupé à titre d’habitation
principale par :
 le conjoint, les ascendants ou descendants en
ligne directe au premier degré ;
 les membres des sociétés immobilières
transparentes;
 les coindivisaires pour le local qu’ils occupent à
titre d’habitation principale ;
 les marocains résidents à l’étranger pour le
logement qu’ils conservent à titre d’habitation
principale au Maroc, occupé à titre gratuit par
leur conjoint, leurs ascendants ou descendants en
ligne directe au premier degré .
 Cet abattement n’est cumulable avec
aucune autre réduction de cette taxe.
 Exemple : Les habitations principales situées à l’ex province de
Tanger, ne peuvent pas bénéficier de la réduction de 50% prévu en
faveur de cette province et de l’abattement de 75% sus visée.
 Recensement de la matière imposable
 Il est procédé annuellement à un recensement des
immeubles relevant de la taxe d’habitation même
lorsqu’ils sont expressément exonérés de ladite taxe.
 Ce recensement est effectué dans chaque commune
par une commission dont les membres sont nommés
pour six (6) ans par décision du gouverneur de la
préfecture ou de la province
 L’organisation du recensement obéit à un calendrier
précis
 La commission comprend obligatoirement :
 un inspecteur des impôts proposé par
l’administration fiscale ;
 un représentant des services fiscaux de la
commune proposé par le président du conseil
communal.
 La commission peut se subdiviser en autant de sous-
commissions qu’il est nécessaire pour exécuter ses
travaux.
 Chaque sous-commission doit comprendre un agent
de la Direction des impôts et un représentant des
services fiscaux de la commune
 A l’issue du recensement, ce qui est essentiel c’est
l’établissement d’une grille des valeurs locatives sur
la base de la moyenne des loyers des immeubles
similaires dans le quartier.
 Liquidation et paiement de la taxe
 La taxe est établie annuellement au lieu de situation
des immeubles imposables compte tenu de leur
consistance et de leur affectation à la date du
recensement. Toutefois, lorsque pour une raison
quelconque un immeuble n’est pas recensé au cours
d’une année déterminée, la taxe d’habitation le
concernant est établie d’après la dernière taxe émise
 Lorsqu’un immeuble fait l’objet d’un changement de
propriété, il est procédé, au titre de l’année qui suit, à
l’imposition au nom du nouveau propriétaire :
 soit au vu de la déclaration prévue à cet effet ;
 soit d’après la déclaration du revenu global ;
 soit d’après les faits constatés par la commission de
recensement
 Lorsqu’un local est vacant à la date du recensement
soit pour cause de grosses réparations, soit parce que
son propriétaire le destine à la vente ou à la location,
la taxe est établie au titre de l’année de vacance.
 Toutefois, le redevable peut obtenir décharge de la
taxe, par suite de vacance
 La vacance est établie par tout moyen de preuve
dont dispose le redevable, notamment :
 dans le cas des locaux en cours de réparation : l’état
des lieux, le déménagement intégral des meubles ou
la présence dans les locaux des corps de métiers
chargés de la réparation ;
 dans le cas des locaux en instance d’affectation :
l’enlèvement des compteurs d’eau et d’électricité
 Les taux de la taxe sont fixés comme suit
Valeur locative Taux :

annuelle
de 0 à 5 000 Exonérée
dirhams
de 5 001 à 20 000 10%
dirhams
de 20 001 à 40 000
dirhams 20%
de 40 001
dirhams et plus 30%
Tranches Taux Montant à déduire
en DH
0 – 5 000 0% Néant
5 001 - 20 000 10% 500
20 001 à 40 000 20% 2 500
40 001 et plus 30% 6 500
 La taxe est établie par voie de rôle.
 La taxe dont le montant est inférieur à cent (200)
dirhams n’est pas émise.
 Le produit de la taxe est réparti par le service
chargé du recouvrement comme suit :
 98% aux budgets des communes du lieu d’imposition ;
 2% au budget général au titre de frais de gestion.
 Obligations des contribuables
 Les propriétaires ou usufruitiers sont tenus de souscrire,
par immeuble, auprès du service local des impôts du lieu
de situation dudit immeuble :
 une déclaration d’achèvement de constructions nouvelles et des
additions de constructions ;
 une déclaration de changement de propriété ou d’affectation
des immeubles.
 Ces déclarations, établies sur ou d’après un imprimé-
modèle de l’administration, doivent être souscrites au
plus tard le 31 janvier de l’année suivant celle de
l’achèvement des travaux ou du changement en indiquant
la consistance de l’immeuble, sa nature, la date et le motif
des travaux ou des changements et, le cas échéant,
l’identité du nouveau propriétaire.
 Les propriétaires ou usufruitiers concernés sont
tenus de souscrire par immeuble auprès du
service local des impôts du lieu de situation dudit
immeuble une déclaration de vacance.
 Cette déclaration, établie sur ou d’après un
imprimé-modèle de l’administration, doit être
souscrite au cours du mois de janvier de l’année
suivant celle de vacance en indiquant la
consistance des locaux vacants, la période et le
motif de la vacance justifiée par tout moyen de
preuve. Cette déclaration vaut demande de
décharge.
 Changements d’affectation et mutations
 Les changements d’affectation
 Revenus locatifs/habitations :détermination
des valeurs locatives
 Interfaces TGR/DGI

 Les cessions d’habitations principales


 Cas d’exonération

 Interfaces TGR/DGI
 La taxe des services communaux

 Champ d’application
 Base imposable
 Liquidation et paiement de la taxe
 Obligations des contribuables
 Champ d’application
 La taxe de services communaux est établie
annuellement au lieu de situation des immeubles
soumis à cette taxe, au nom du propriétaire ou de
l’usufruitier et à défaut, au nom du possesseur ou de
l’occupant sur :

1. les immeubles occupés à titre d'habitation principale


ou secondaire par leurs propriétaires ou mis
bénévolement par lesdits propriétaires à la
disposition de leur conjoint, ascendants et
descendants;
2. les immeubles bâtis et les terrains affectés à une
activité professionnelle ou à toute forme
d'exploitation;
4. . les immeubles mis gratuitement à la disposition du
personnel ou à des tiers;

4. les immeubles donnés en location qu'ils appartiennent à des


sociétés ou à des personnes physiques ;

5. le matériel et outillage, agencements et aménagements des


établissements de production ou de services soumis la taxe
professionnelle.
 N.B. Les immeubles figurant au stock des
entreprises, et qui ne sont pas affectés à l’exercice
de l’activité professionnelle ne sont pas soumis à la
taxe de services communaux.
 Ne sont pas soumis à la taxe de services
communaux, les redevables bénéficiant de
l’exonération totale permanente de la taxe
d’habitation et de la taxe professionnelle ainsi
que les partis politiques et les centrales
syndicales pour les immeubles appartenant à ces
organismes et destinés à leurs sièges sauf
quelques exceptions dont notamment:
 Les banques et holding offshore pour les
immeubles leur servant de siège ou d’agences, les
entreprises installées dans la zone franche de
Tanger, les OPCVM, les FPCT, les OPCR, les
coopératives ne remplissant pas les conditions
d’exonération permanentes, l’Etat, les
collectivités locales et les établissements publics,
pour les immeubles à usage d’habitation à
l’exclusion des logements de fonction.
 Base imposable
 La taxe de services communaux est assise :
 en ce qui concerne les immeubles non soumis à la taxe

d’habitation,
 sur le montant global des loyers lorsque lesdits
immeubles sont donnés en location ou
 sur leur valeur locative lorsqu’ils sont mis

gratuitement à la disposition de tiers


 Situation eu égard à la TSC : propriétaire/locataire

 les propriétaires, qui donnent en location des

locaux, matériel et outillage à usage professionnel


sont soumis à la taxe de services communaux sur la
base du montant global des loyers
 Les biens loués affectés à l’exploitation ne sont
pas soumis à la taxe de services communaux
au nom du locataire

 en ce qui concerne les immeubles soumis à la


taxe d’habitation et à la taxe professionnelle y
compris ceux qui bénéficient de l’exonération
permanente ou temporaire, sur la valeur locative
servant de base au calcul desdites taxes ;
 Tarif et répartition de la taxe des services
communaux
 Les taux de la taxe de services communaux sont fixés
comme suit :
 10,50 % de la valeur locative pour les biens situés

dans le périmètre des communes urbaines, des


centres délimités, des stations estivales, hivernales et
thermales ;
 6,50 % de ladite valeur locative pour les biens situés

dans les zones périphériques des communes urbaines


 Le produit de la taxe de services communaux est
réparti par les services du recouvrement comme suit :
 95 % aux budgets des communes;
 5 % aux budgets des régions.

 Les dispositions relatives à la liquidation, aux


obligations, aux sanctions, au recensement, au délai
de prescription, aux réclamations, aux dégrèvements
et compensation ainsi que les dispositions diverses
prévues en matière de la taxe d’habitation et de la
taxe professionnelle sont également applicables en
matière de taxe de services communaux.
 Rappel taxe professionnelle

 Champ d’application
 Base imposable
 Liquidation et paiement de la taxe
 Obligation des contribuables
 Champ d’application
 Personnes et activités imposables : « Toute personne
physique ou morale de nationalité marocaine ou étrangère
qui exerce au Maroc une activité professionnelle est
assujettie à la taxe professionnelle.
 Sont également soumis à cette taxe, les fonds créés par voie
législative ou par convention ne jouissant pas de la
personnalité morale et dont la gestion est confiée à des
organismes de droit public ou privé. L’imposition est
établie au nom de leur organisme gestionnaire.
 Les activités professionnelles sont classées, d’après leur
nature, dans l’une des classes de la nomenclature des
professions, annexée à la présente loi ».
 Les conditions d’exercice d’une activité
professionnelle sont celles prévues par le code de
Commerce pour la définition de la qualité de
commerçant, à savoir :
l’exercice
à titre effectif et habituel de la
profession
l’exercice
de la profession pour son propre
compte ( gérant salarié/gérant libre)
l’exercice de la profession dans un but lucratif
 Exonérations et réductions permanentes ou
temporaires : exemples :
 les personnes pour qui lesdites professions ne sont que
l’exercice d’une fonction publique ;
 les exploitants agricoles, pour les ventes réalisées en
dehors de toute boutique ou magasin, la manipulation et le
transport des récoltes et des fruits provenant des terrains
qu’ils exploitent ainsi que la vente des animaux vivants
qu’ils y élèvent et des produits de l’élevage dont la
transformation n’a pas été réalisée par des moyens
industriels.
 Il s’agit de personnes qui, opérant pour leur propre compte, vivent
des produits des cultures, des forêts et de l'élevage (cultivateurs,
horticulteurs, viticulteurs, arboriculteur, sylviculteurs etc.).
 L’exploitant agricole est celui qui est engagé
dans la mise en culture des terrains à usage
agricole à titre de propriétaire exploitant lui-
même, d’usufruitier, de locataire ou
d’occupant.
 Sont exclues de cette exonération les personnes qui
effectuent une activité professionnelle afférente
aux opérations d’achat, de vente et/ou
d’engraissement d’animaux vivants;
 Le principal principe de démarcation entre l’activité
agricole et l’activité professionnelle : le prolongement
normal de l’activité agricole
 Le transport, les manipulations ou transformations
traditionnelles des produits qui constituent un
prolongement normal de l’agriculture ne sont pas
imposables.
 Est imposé comme marchand de vins en gros (C2 : 20%)
le cultivateur achetant des raisins en gros pour en faire
du vin qu’il vend à d’autres marchands.
 la taxe professionnelle est due lorsque certaines
transformations sont effectuées à l'aide d'installations et
d'outillages importants leur attribuant un caractère
industriel tel que : Fabrication de conserves
alimentaires, vinification dans des caves, exploitations
de scieries etc.
 Vente d’animaux vivants : distinction entre les
personnes qui en font une activité professionnelle et
ceux pour qui cette activité n’est que le prolongement
normal de l’exploitation agricole.
 Ainsi, lorsque le caractère professionnel est établi,
les opérations d’achat, de vente et/ou d’engraissement
d’animaux vivants sont soumises à la taxe
professionnelle. Les éleveurs sont alors considérés
comme de véritables commerçants.
 Par contre, les activités d’élevage entreprises dans
le cadre normal de l’exploitation agricole sans
utilisation de moyens et de procédés professionnels
restent exonérées de la taxe professionnelle.
 les coopératives et leurs unions légalement constituées
dont les statuts, le fonctionnement et les opérations sont
reconnus conformes à la législation et à la réglementation
en vigueur régissant la catégorie à laquelle elles
appartiennent :
- lorsque leurs activités se limitent à la collecte de
matières premières auprès des adhérents et à leur
commercialisation ;
- ou lorsque leur chiffre d’affaires annuel est
inférieur à deux millions (2.000.000) de dirhams hors taxe sur
la valeur ajoutée, si elles exercent une activité de
transformation de matières premières collectées auprès de
leurs adhérents ou d’intrants à l'aide d’équipements,
matériels et autres moyens de production similaires à ceux
utilisés par les entreprises industrielles soumises à l'impôt
sur les sociétés et de commercialisation des produits qu’elles
ont transformés
 les redevables qui réalisent des investissements
imposables pour la valeur locative afférente à la
partie du prix de revient supérieure à :
 Cent (100) millions de dirhams, hors taxe sur la valeur
ajoutée, pour les terrains, constructions et leurs
agencements, matériel et outillages acquis par les
entreprises de production de biens, à compter du 1er juillet
1998 ;
 Cinquante (50) millions de dirhams, hors taxe sur la valeur
ajoutée, pour les terrains, constructions et leurs
agencements, matériel et outillages acquis par les
entreprises de production de biens et de services, à
compter du 1er janvier 2001.
 Toutefois, ne sont pas pris en considération pour la
détermination du montant dudit plafond les biens
bénéficiant de l’exonération permanente ou
temporaire ainsi que les éléments non imposables ;
 les redevables, pour la valeur locative des
immobilisations utilisées comme moyen de
transport et de communication, au titre :
 du matériel de transport ;
 des canalisations servant à l’adduction et à la distribution

publique d’eau potable ou à l’évacuation des eaux usées ;


 des lignes servant au transport et à la distribution de

l’électricité et aux réseaux de télécommunications ;


 des autoroutes et voies ferrées
 réduction permanente de la TP
 les redevables ayant leur domicile fiscal ou
leur siège dans l’ex- province de Tanger et
exerçant une activité principale dans le ressort
de ladite province bénéficient d’une réduction
de 50% de la taxe professionnelle due au titre
de cette activité.
 Bénéficient de l’exonération totale temporaire :
 1°- toute activité professionnelle nouvellement créée,
pendant une période de cinq (5) ans à compter de l’année
du début de ladite activité.
 N’est pas considérée comme activité nouvellement créée :
 - le changement de l’exploitant ;

 - le transfert d’activité.

 L’exonération précitée s’applique également, pour la


même durée aux terrains, constructions de toute
nature, additions de constructions, matériels et
outillages neufs acquis en cours d’exploitation,
directement ou par voie de crédit - bail.
 En ce qui concerne le matériel et outillage, l’exonération n’est
accordée qu’aux éléments neufs acquis à l’intérieur ou à
l’importation. Par contre, le matériel d’occasion est exclu de
l’exonération qu’il soit acquis à l’intérieur ou importé.

 Lorsque le matériel acquis neuf est cédé durant les cinq (5)
premières années d’acquisition, le nouveau propriétaire ne peut
bénéficier de l’exonération totale durant la période restante des cinq
années précitées, du fait qu’il est considéré, pour ce nouveau
propriétaire comme, un matériel d’occasion.

 En cas de transfert d’activité nouvellement créée avant


l’expiration de la période d’exonération quinquennale, le redevable
continue de bénéficier de l’exonération jusqu’à l’expiration de la
période d’exonération initiale.
 Toutefois, cette exonération ne s’applique
pas :
 aux établissements des entreprises n’ayant pas
leur siège au Maroc attributaires de marchés de
travaux, de fournitures ou de services ;
 aux établissements de crédit et organismes
assimilés, Bank Al-Maghrib et la Caisse de
Dépôt et de Gestion ;
 aux entreprises d’assurances et de réassurances
autres que les intermédiaires d’assurances;
 et aux agences immobilières.
 2°- Les entreprises autorisées à exercer leurs
activités dans les zones franches d’exportation
pendant les quinze (15) premières années
consécutives à leur exploitation
 3°- l’Agence spéciale Tanger-Méditerranée, ainsi que
les sociétés intervenant dans la réalisation,
l’aménagement, l’exploitation et l’entretien du projet
de la zone spéciale de développement Tanger-
Méditerranée et qui s’installent dans les zones
franches d’exportation pendant les quinze (15)
premières années d’exploitation.
 Base imposable
 Détermination de la valeur locative
 La taxe professionnelle est établie sur la valeur

locative annuelle brute, normale et actuelle des


locaux servant à l’exercice des activités
professionnelles imposables.
 La valeur locative, base de la taxe professionnelle est

déterminée soit au moyen de baux et actes de


location, soit par voie de comparaison, soit par voie
d’appréciation directe sans recours à la procédure de
rectification prévue par la présente loi.
 « Pour les établissements industriels et toutes
les autres activités professionnelle, la taxe
professionnelle est calculée sur la valeur locative de
ces établissements pris dans leur ensemble et munis
de tous leurs moyens matériels de production y
compris les biens loués ou acquis par voie de crédit-
bail.
 En aucun cas, cette valeur locative ne pourra être
inférieure à 3% du prix de revient des terrains,
constructions, agencements, matériel et outillages.
 Pour les biens loués ou acquis par voie de crédit-bail,
la valeur locative est déterminée sur la base du prix
de revient desdits biens figurant au contrat initial de
crédit – bail, même après la levée d’option d’achat. »
 « Le redevable qui exerce plusieurs activités
professionnelles dans un même local est
imposable d’après le taux de la classe de
l’activité principale.
 Lorsque plusieurs personnes exercent des
activités professionnelles dans un même local, la
taxe professionnelle est établie pour chaque
redevable séparément au prorata de la valeur
locative correspondant à la partie occupée dudit
local »
 Cas particulier des établissements hôteliers :
 Atténuation de la base imposable par application au
prix de revient des constructions, matériel, outillage,
agencements et aménagements de chaque établissement
des coefficients préférentiels suivants :
 2 % lorsque le prix de revient est inférieur à 3 000 000

de dirhams ;
 1,50 % lorsque le prix de revient est égal ou supérieur

à 3 000 000 et inférieur à 6 000 000 de dirhams ;


 1,25 % lorsque le prix de revient est égal ou supérieur

à 6 000 000 et inférieur à 12 000 000 de dirhams ;


 1 % lorsque le prix de revient est égal ou supérieur à

12 000 000 de dirhams.


 Recensement et constatation sur place de la matière
imposable
 Il est procédé annuellement par la commission ad-hoc à
un recensement des redevables exerçant une activité
professionnelle, même lorsqu’ils sont expressément
exonérés de la taxe professionnelle.
 A toute période de l’année, les inspecteurs des impôts
commissionnés à cet effet peuvent visiter, aux heures
légales, les locaux servant à l’exercice d’un commerce,
d’une industrie ou d’une profession, pour procéder à
toutes constatations utiles et recueillir tous
renseignements nécessaires à la détermination de la
base de la taxe professionnelle.
 Liquidation de la taxe
 La taxe est due pour l’année entière à raison
des faits existant au mois de janvier, y compris
pour les activités saisonnières
 « Les redevables qui entreprennent après le
mois de janvier une activité nouvellement
créée, deviennent passibles de la taxe
professionnelle à partir du premier janvier de
l’année qui suit celle de l’expiration de
l’exonération quinquennale »
 Extension en cours d’exploitation après le mois
de janvier : imposition le 1er janvier de l’année
qui suit l’exonération quinquennale
 Les réductions des éléments imposables
survenues après le mois de janvier ne sont prises
en considération qu’à partir du premier janvier
de l’année suivante.
 Le matériel d’occasion acquis après le mois de
janvier n’est imposable qu’à compter du premier
janvier de l’année qui suit celle de son
acquisition
 En cas de cessation totale en cours d’année de
l’exercice d’une profession, la taxe est due pour
l’année entière, à moins que la fermeture des
établissements, magasins, boutiques ou ateliers
ne résulte de décès, de liquidation judiciaire,
d'expropriation ou d'expulsion. Dans ce cas, les
droits sont dus pour la période antérieure et le
mois courant.
 En cas de chômage partiel ou total d’une
entreprise, pendant une durée d’une année civile,
le redevable peut obtenir dégrèvement ou
décharge de la taxe professionnelle
 Les taux de la taxe professionnelle sont fixés par
classe définies dans les tableaux annexés à la loi
comme suit :

 Classe 1 (C1) : 30%


 Classe 2 (C2) : 20%
 Classe 3 (C3) : 10%
 Droits minimum dus par les redevables qui ne
disposent pas d’un local propre ( VRP non salariés,
marchands ambulants..). Ces redevables doivent être
porteurs d’une pièce justifiant leur inscription
personnelle à la taxe professionnelle, qu’il leur
appartient de se faire délivrer par l’administration
fiscale, avant d’entreprendre leurs opérations et après
paiement par anticipation de la taxe. Cette pièce doit,
à la diligence du redevable, porter sa photographie
d’identité
 les redevables exerçant sur les marchés ruraux. Dans
ce cas, la taxe due est établie et recouvrée par les
agents des perceptions.
 La taxe dont le montant est inférieur à cent
(200) dirhams n’est pas émise.
 Le produit de la taxe professionnelle est réparti
comme suit :
 87 % aux budgets des communes du lieu
d’imposition ;
 11 % au profit des chambres professionnelles
 La répartition de ce produit entre ces chambres et
fédérations est fixée par voie réglementaire ;
 2 % au budget général au titre des frais de gestion
 Obligation des contribuables
 Toute personne soumise à la taxe professionnelle doit,
dans un délai maximum de trente (30) jours suivant la
date du début d’activité, souscrire au service local des
impôts, dans le ressort duquel se trouve son siège social,
son principal établissement ou son domicile fiscal, une
déclaration d’inscription au rôle de la taxe
professionnelle établie sur ou d’après un imprimé-
modèle de l’administration.
 Au vu de cette déclaration, un numéro d’identification
est attribué à chaque redevable.
 Les redevables tenant une comptabilité, doivent
produire une déclaration récapitulative faisant
ressortir, par établissement exploité, les terrains
et constructions, agencements, aménagements,
matériels et outillages, indiquant la date de leur
acquisition, mise en service ou installation, le
lieu d’affectation et leur prix de revient au plus
tard le 31 janvier de l’année suivant celle du
début d’activité
 Idem en cas de modifications des éléments de la
base imposable
 Les redevables de la taxe professionnelle doivent
afficher de façon apparente et lisible le numéro
d’identification à l’intérieur de chacun des
établissements dans lesquels ils exercent leurs
activités.
 En cas de chômage partiel ou total, le redevable
doit produire, au plus tard le 31 janvier de
l’année suivant celle du chômage de
l’établissement une déclaration indiquant son
numéro d’identification à la taxe professionnelle,
la situation de l’établissement concerné, les
motifs, les justificatifs et la description de la
partie en chômage.
 En cas de cession, cessation, transfert d’activité
ou transformation de la forme juridique de
l’établissement, les redevables doivent, dans un
délai de quarante cinq (45) jours, à compter de la
date de la réalisation de l’un de ces événements,
souscrire une déclaration auprès du service local
des impôts du lieu de situation de leur siégé
social, leur principal établissement ou leur
domicile fiscal.
 Prescription
 les insuffisances, les erreurs et omissions totales ou
partielles constatées dans la détermination des bases
d’imposition ou le calcul des taxes prévues par la loi
précitée, peuvent être réparées par l’administration dans
un délai de quatre (4) ans à compter de l’année au titre
de laquelle la taxe est due.
 Ce délai de prescription est interrompu, en ce qui
concerne la taxe professionnelle, la taxe d’habitation et la
taxe de services communaux par la mise en recouvrement
des ordres de recettes concernant lesdites taxes.
 Contentieux
 Le contentieux fiscal obéit à la règle du recours administratif
préalable et ne peut être exercé par le redevable qu’après l'émission
de l’ordre de recette. En effet, le redevable qui entend contester la
taxe mise à sa charge doit obligatoirement adresser une réclamation
au service des impôts ayant procédé à la taxation contestée.

 La réclamation doit être écrite et individuelle. En plus, elle doit,


sous peine d'irrecevabilité, permettre l'identification de la taxe mise en
cause. A cet effet elle doit porter mention de l'article ou des articles de
l'imposition ou des impositions contestées, ainsi que le numéro de la
carte d'identité nationale du redevable réclamant.
 Par ailleurs, tout redevable réclamant est tenu d'invoquer par tous
les moyens de preuve admis, les circonstances de fait et les moyens
légaux lui permettant de justifier sa demande écrite.
Le recours préalable devant l’administration peut être soit contentieux
soit gracieux :
 Le recours contentieux consiste à contester les bases de la taxe en totalité
(demande en décharge) ou en partie (demande en réduction) en demandant
la réparation des erreurs relevées dans l’application de la loi ou du règlement
en matière de détermination de la base d’imposition ou de liquidation de la
taxe.

 Le recours gracieux permet au redevable, en invoquant ses difficultés


financières ou son indigence, d'être dispensé par mesure de bienveillance de
tout (demande en remise) ou fraction (demande en modération) des
majorations, pénalités et amendes même si les droits sont régulièrement
établis.
 Enfin, il est à préciser que la réclamation n'est pas suspensive de
paiement, mais le redevable réclamant peut être admis à surseoir au
paiement des impôts dont il conteste le bien fondé, à condition d'en
faire la demande dans sa réclamation, et de constituer des garanties,
conformément aux dispositions de l'article 117 du Dahir n° 1-00-175
du 3 mai 2000 portant code de recouvrement des créances publiques.
 Les réclamations sont soumises à des règles strictes de forme et de
délai
 Délai : les six (6) mois qui suivent la date de la mise en
recouvrement de l’ordre de recettes.
 Si le redevable n'accepte pas la décision rendue par
l’administration ou à défaut de réponse de celle-ci dans le délai de
six (6) mois suivant la date de la réclamation, il peut introduire une
demande devant le tribunal compétent dans le délai de trente (30)
jours suivant la date de notification de la décision précitée.
 Pour les redevables non résidents, le délai de saisine du
tribunal est porté à deux (2) mois.
– SOLIDARITE EN CAS DE CESSION D'IMMEUBLE

 En cas de cession d’immeuble, le nouvel


acquéreur doit se faire présenter les quittances ou
une attestation des services de recouvrement
justifiant du paiement des taxes grevant ledit
immeuble et se rapportant à l’année de cession et
aux années antérieures. A défaut, le cessionnaire
est tenu solidairement avec l’ancien propriétaire
ou l’usufruitier, au paiement desdites taxes.
– SOLIDARITE DES ADOULS ET NOTAIRES

 Conformément aux dispositions de l'article 171 de la loi


n°47-06 sus visée, en cas de mutation ou de cession
d’immeuble, il est fait obligation aux adouls, notaires ou toute
autre personne exerçant des fonctions de rédaction des actes,
à peine d’être tenus solidairement avec le redevable au
paiement des taxes grevant l’immeuble objet de cession, de se
faire présenter une attestation des services de recouvrement
justifiant du paiement des cotes se rapportant à l’année de
mutation ou de cession et aux années antérieures.

 Tout acte relatif à la cession d’un immeuble qui serait


présenté directement par les parties à l’inspecteur des impôts
chargé de l’enregistrement doit être retenu par celui-ci jusqu’ à
production de l’attestation prévue à l’alinéa précédent.
 En cas de cession d’un fonds de commerce,
d’un établissement commercial, industriel, artisanal
ou minier ou en cas de cession de l’ensemble des
biens ou éléments figurant à l’actif d’une société ou
servant à l’exercice d’une profession soumise à la
taxe professionnelle, le cessionnaire est tenu de
s’assurer du paiement des taxes dues par le
cédant, à la date de cession, à raison de l’activité
exercée, par la présentation d’une attestation du
service chargé du recouvrement.
 En cas de non respect de cette obligation, le
cessionnaire peut être tenu solidairement
responsable du paiement des taxes dues, à la date
de cession, à raison de l’activité exercée.

 Le propriétaire d’un fonds de commerce est


solidairement responsable avec l’exploitant du
paiement des taxes dues à raison de
l’exploitation dudit fonds.

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