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Memoire Online > 
Economie et Finance

Agriculture et contribution à  la croissance économique de la rdc


par Pascal BEYA
Université Officielle de Mbujimayi - Sciences économiques et de gestion
2019

https://www.memoireonline.com/08/22/13106/Agriculture-et-
contribution--la-croissance-conomique-de-la-rdc.html

« Quelle qu'en soit la crise socio-politico-économique, aucun pays


responsable ne peut compter, pour son alimentation, exclusivement sur les
denrées produites hors de ses frontières, et son développement ne viendra
jamais d'un autre pays si ce n'est que par le travail acharné, la conscience, la
volonté, la détermination, le changement de mentalité de son peuple, car le
travail assure l'indépendance »

Willy MOUSSA MUKOKO

EPIGRAPHE

DEDICACE

A toi l'éternel Dieu tout-puissant, pour nous avoir fait grâce et nous protéger
tout au long des nos études académique en sciences économique et de
gestion. Que l'honneur et la gloire te reviennent dans les siècles des siècles!

A vous mes très chers parents Ambroise KANYINDA et Sylvie MWANZA,


pour avoir placé ma formation scientifique parmi vos premières priorités.
Que cette oeuvre fasse une fois de plus votre honneur et votre fierté. Que
Dieu vous bénisse, qu'il vous comble de grâce, de bonheur et vous accorde
une longue vie. Merci d'avoir achevé l'engagement que vous aviez pris.

Hommage à vous !
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REMERCIEMENTS

Le bon sens déclare : «  on ne peut pas broyer l'os avec une seul dent ».

L'achèvement de ce travail est l'oeuvre de plusieurs personnes qui, à


différents niveaux, ont mis la main à la pâte tout au long de la lente gestation
de ce travail.

Nos remerciements s'adressent :

- Prioritairement à l'éternel Dieu tout-puissant pour nous avoir accordé le


souffle de vie et la force afin que nous tenions jusqu'au bout de ce travail.

- Aux parents Ambroise KANYINDA et Sylvie MWANZA qui ont accordé


une grande importance a mon éducation et à maa formation.

- Au professeur Raymond TSHIMANGA MULANGALA qui, en dépit des


se multiples occupations, a bien voulu diriger ce mémoire et également au
chef de travaux John MBUYI KAMUENA, qui est resté pour nous plus
qu'un rapporteur.

Nous exprimons notre reconnaissance à l'endroit de tous les enseignants de la


faculté des sciences économiques et de gestion de l'Université Officielle de
Mbujimayi pour leurs connaissance scientifique nous fournies, qui se sont
révélées importantes dans l'élaboration de ce travail.

Les mêmes sentiments s'adressent à nos amis et camarade avec qui nous
avons vécu sur le campus de l'UOM durant ces longues années d'études dans
l'apprentissage des sciences économiques, Bruno KASONGA, Christian
NGANDU, Justin MUKENDI, Nathan CIBOLA, Trésor BEYA, Fidel
ELUMBA, Christian MULUMBA, Justine BATANGILA, Esther
KAMUANYA. Que ceux dont leurs noms ne figurent pas ici ne se sentent
pas oubliés.

LISTE DES ABREVAITIONS

BCC : Banque Centrale du Congo


3

INERA : Institut National d'Etudes et des Recherches Agricoles

NEPAD : Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique

OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement

PIB : Produit Intérieur Brut

RDC : République Démocratique du Congo

RDPA : Revue diagnostiques des Dépenses publiques de base du secteur


Agricole et Rural

TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée

VAR : Vecteur Auto Régressif

LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES

Figure 1 : Carte de la RDC

Figure n°2 : Taux de croissance de la production agricole totale

Tableau 1. Présentation des données relatives au PIB et aux secteurs


d'activités(en millions de CDF)

Tableau n°2 : Différentes productions du secteur agricole(en milliers de


tonnes)

Tableau n°3 : Corrélations

Tableau n°4 : Analyse de la variance ANOVA

Tableau n°5 : Régression statistique

Tableau n°6 : Détermination de la part des secteurs d'activités dans le PIB

Tableau n°7 : Diagnostics de colinéarité

Tableau n°8 : Tests de normalité

Tableau n°9 : Evolution de la part du Budget exécutif en faveur du secteur


4

agricole et rural

Tableau n°10 : Evolution des dépenses publiques dans la recherche agricole


(en milliard de Fc) en % des dépenses effectives

AVANT -PROPOS

L'université officielle de Mbujimayi est un établissement de formation de la


ville de Mbujimayi. Elle a pour objectif la formation des cadres dans
différentes filières et offre deux cycles de formation, dont le premier cycle
(cycle de graduat) et le deuxième cycle (cycle de licence).

La fin de formation à l''UOM est sanctionnée, pour le deuxième cycle, par le


diplôme de licence. Dans le but de juger de l'efficience de ladite formation,
les dispositions académiques astreignent chaque étudiant sortant à présenter
les résultats d'un sujet de recherche, condition à la délivrance du diplôme
sanctionnant la fin des études de ce cycle.

Cette présentation à pour but de testé la capacité des étudiants sortants à


mettre en application les connaissances dispensées au sein de l'université,
d'autant plus que ces derniers vont définitivement faire partie du monde
professionnel.

A cet effet, et pour nous qui somme de la filière d'économie, nous nous
sommes intéressés à un secteur d'activité qui semble être négligé en RDC,
mais qui a constitué la source de développement pour d'autres pays.

Le sujet retenu est « Agriculture et contribution à la croissance économique


en RDC ». Un sujet qui se justifie par la nécessité d'évaluer empiriquement
l'impact dans l'économie congolaise d'un secteur sur lequel furent centrées
les stratégies de développement de plusieurs pays.

RESUME

La présente étude a été menée pour étudier l'évolution de la production dans


le secteur agricole et l'influence qu'a ce dernier (secteur agricole) sur la
réalisation de Produit Intérieur Brut national sur une période allant de 1989-
5

2018.

Pour la collecte des données de ce travail, nous avons fait recourt aux
différents rapports de la Banque Centrale du Congo portant les données
relatives à la production agricole et à la contribution des secteurs
économiques au PIB national. Les données étant nombreuses et dispersées
les rapports de différentes années, nous avons trouvé bon de les mettre
ensemble dans un même tableau pour faciliter le traitement.

Après la collecte des données auprès de la BCC, les logiciels SPSS, STAT
PLUS et EXCEL ont été utilisés pour la saisie d'une base de données et les
analyses statistiques. Vu la nature des données, la régression multiple a été
utilisée afin d'apprécier les influences des variables explicatives sur la
variable expliquée, les unes par rapport aux autres.

Il est ressorti de nos analyses, que l'évolution de la production dans le secteur


agricole pendant trente ans (de 1989 à 2018) a été fluctuante, elle a connu
des augmentations et des récessions.

Grâce à la droite de tendance, il ressort que la production agricole a connu


une augmentation de 2% de 1989) 2018, une augmentation statistiquement
non significative. Les résultats de cette étude on ainsi montré que les
coefficients centrés réduits des variables exogènes sont :   
=0,199 ;    = 0,21 ;     l'extraction, le secteur secondaire et le
secteur tertiaire. L'agriculture explique le PIB national à 19,9%, une faible
influence par un pays en développement comme la RDC.

INTRODUCTION GENERALE

1. Contexte de l'étude

Le continent africain dispose d'un immense potentiel qui doit lui permettre
non seulement de se nourrir, d'éliminer la faim et l'insécurité alimentaire,
mais aussi de devenir un acteur majeur des marchés internationaux. Ce
potentiel est constitué de ses terres, ses eaux, sa population et ses ressources
naturelles.

L'agriculture représente une part essentielle de l'économie de tous les Pays de


6

ce continent. Elle a donc son rôle à jouer dans la résolution de nos priorités
continentales que sont l'éradication de la pauvreté et de la faim, la
dynamisation du commerce intra-africain et des investissements,
l'industrialisation rapide et la diversification économique, la gestion

durable de nos ressources et de l'environnement, la création d'emplois etc.1(*)

Cependant, la croissance agricole a un impact spécial sur la réduction de la


pauvreté dans toutes les catégories de pays. Une rapide croissance agricole
en Inde par exemple par suite d'innovations technologiques (diffusion de
variétés à haut rendement) et en Chine par suite d'innovations
institutionnelles (système de responsabilisation des ménages et libéralisation
des marchés) s'est accompagnée d'un important recul de la pauvreté rurale.

Récemment, au Ghana, la forte réduction de la pauvreté, induite en partie par


la croissance du secteur agricole, a été en grande partie enregistrée au niveau
des ménages ruraux2(*).

L'agriculture peut grandement contribuer à l'atteinte des objectifs du


Millénaire de développement. C'est d'elle que les pauvres des pays en
développement qui vivent en région rurale tirent en majorité leurs revenus, et
c'est elle qui procure aux populations rurales et urbaines la plus grande partie
de leur nourriture. Largement tributaire de la base des ressources naturelles,
l'agriculture influe sur la durabilité de l'environnement.3(*)

D'après la Banque Mondiale(2008), l'agriculture contribue au développement


pas en tant que seule activité économique, mais aussi comme moyen de
subsistance et source de services environnementaux ; elle est donc un unique
instrument du développement : L'agriculture en tant qu'activité économique :
elle peut alimenter la croissance de l'économie nationale, offrir des
opportunités d'investissement au secteur privé et être le principal moteur des
industries apparentées et de l'économie rurale non agricole.

L'agriculture comme moyen de subsistance : selon les estimations, elle offre


un moyen de subsistance à 86 % des populations rurales. Elle emploie 1,3
milliard de petits paysans et de ruraux sans terres, elle assure une« protection
sociale financée par la ferme »lorsque des chocs se produisent dans les
espaces urbains, et elle est la fondation de communautés rurales viables.
L'agriculture en tant que source de services environnementaux : elle est aussi
l'une des principales sources de services environnementaux dans la
contribution de la fixation de carbone, la gestion des bassins versants et la
préservation de la biodiversité.
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2. Phénomène observé

S'il y a longtemps été dit que le secteur agricole de la RDC avait le potentiel
de devenir un grenier à grain de l'Afrique, on constate que les réalités ne
vérifient pas cela depuis plusieurs décennies, et que le pays continue toujours
à être dépendant de l'extérieur en matière de la nourriture (Bokamba, 1986).

Dans l'ensemble, la performance du secteur agricole étant catastrophique, la


croissance de la production des denrées de consommation courante ne
parvenait pas à suivre le rythme de croissance estimée de la population
depuis le début des années 70.

Une enquête menée en 2001 a montré que 27% des ménages en RDC
mangent un seul repas par jour, tandis que 2% de la population ne mangent
pas chaque jour (J. Ulimwengu, 2008, IFPRI/ MINAGRI). La population
frappée par l'insécurité alimentaire était estimée à 64% en 2001 et à 73% en
2002. En 1991, cette population était estimée à 31%. Le prix du blé et du
maïs a doublé, de même que celui du riz, de l'huile végétale, des produits
laitiers depuis 2003. Le coût de la vie est en hausse rapide dans les villes.

Les enquêtes nutritionnelles ont révélé que le taux général de malnutrition


par les enfants de moins de 5 ans se situe entre 10 et 20 % dans les districts
de Kinshasa, alors qu'il est plus élevé à l'intérieur.4(*) La situation
nutritionnelle en RDC reste très critique dans les régions des provinces de
l'Est (Kivu) qui sont en guerre civile. Les indicateurs estimés montrent
encore une situation stationnaire ou en détérioration continue5(*).

Ce pendant, la RD Congo présente une fluctuation intense des prix des


produis agricoles en progression géométrique exagérée, étant donné que les
situations sociales et économiques d'un pays sont liées à la façon dont ce
dernier produit, consomme, repartit et stabilise le prix au cours du temps.6(*)

La progression du pays vers les objectifs du Millénaire pour le


développement (OMD, 2015) demeure très lente. La pauvreté touche 70,5%
de la population congolaise. Après la crise financière internationale, le pays
s'est mis sur le sentier de croissance robuste visant à réduire la pauvreté.
Entre 2011 et 2012, le taux de croissance moyen enregistré est de 7,1% du
PIB.7(*)

Bien que plus de 70% de la population vit de l'agriculture en République


Démocratique du Congo, la part de l'agriculture dans le budget national en
2003 était seulement de 1,44%. Depuis lors, elle n'a jamais atteint 10%
8

comme le prévoyaient les accords de Maputo en 2003.8(*)

3. Question de départ

A partir de l'observation du phénomène, il ya lieu de comprendre que la RDC


est dans un état catastrophique qui nécessite des études approfondies pour
trouver des solutions. Dans d'autres pays d'Afrique, n'ayant pas un potentiel
agricole comparable à celui de la RDC, le secteur agricole tend à se
développer et à prendre une place importante dans leurs économies. La
Zambie est un exemple illustratif. Un pays dont le potentiel agricole ne peut
être comparé à celui de la RDC, la Zambie a réussi à sursoir son économie
sur le secteur agricole, et ravitaille la RDC en farine de maïs.

Comment un pays comme la RDC, avec les atouts favorables à l'agriculture,


continue à dépendre des autres pays en matière de la nourriture ?

Cela nous pousse à mener une étude en cette matière.

4. Choix et intérêt du sujet

Le sujet retenu est « Agriculture et contribution à la croissance économique


en RDC ». Un sujet qui se justifie par la nécessité d'évaluer empiriquement
l'impact dans l'économie congolaise d'un secteur sur lequel furent centrées
les stratégies de développement de plusieurs pays.

Cette étude présente un intérêt du fait qu'elle permettra aux décideurs de bien
renforcer les stratégies de production et de suivi afin d'assurer un
développement et une augmentation de la production intérieure, réduire au
maximum les importations et stabiliser les prix des produits agricoles. Cette
étude aidera aussi les futurs chercheurs qui traiteront du même domaine
comme moyen de référence.

5. Revue de la littérature

La science marche toujours avec la complémentarité des idées et des


connaissances de différents auteurs oeuvrant dans un même domaine donné.
L'apport des uns peut servir des moyens d'analyse pour les autres. C'est ainsi
que nous nous sommes servis des travaux scientifiques d'autres chercheurs
pour bien asseoir notre recherche .Il s'agit de :
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1°) Hervé BELLA9(*) qui a parlé de « Agriculture et croissance économique


au Cameroun». Dans son étude, l'auteur s'est posé les questions suivantes :

- L'agriculture a-t-elle influencé la croissance économique au Cameroun ?

- Le secteur industriel et le secteur des services ont -ils été positivement


influencés par le développement du secteur agricole ?

A ces questions, l'auteur a avancé les hypothèses suivantes :

- La croissance économique n'as pas été influencée par l'agriculture au


Cameroun ;

- Le développement du secteur agricole n'a pas causé le développement des


autres secteurs notamment le secteur industriel et le secteur des services.

Afin de s'affranchir des problèmes, l'auteur a utilisé les modèles vectoriels


AutoRégressif (VAR). La mise en oeuvre du modèle est la suivante :

- Détermination de l'ordre d'intégration des séries à l'aide des tests de


Dickey-Fuller Augmentés (ADF : Augmented Dickey-Fuller) ;

- Test de Co-intégration (séries non stationnaires intégrées au même ordre) ;

- Estimation du VECM (la Co-intégration est significative) ;

- L'analyse des résultats du VECM : validation des hypothèses, test de


causalité, fonctions de réponse impulsionnelle, décomposition de la variance

Après traitement des données, l'auteur a conclu que le secteur agricole n'a
pas encore joué un rôle de secteur en amont dans l'économie camerounaise,
c'est-à-dire , le secteur qui , par son expansion, peut induire le
développement des autres secteurs, pourtant l'importance qu'avait ce secteur
en terme de contribution au PIB et d'emplois pendant les années 60 laissait
envisager qu'il serait le moteur du développement des autres secteurs.

2°) Anata KOSSI10(*), Master en économie de développement qui travaille sur


« Agriculture et croissance économique dans les pays de l'UEMOA (Union
économique et monétaire ouest africaine).

Dans sa problématique l'auteur à posé des questions suivantes :

- Quelle est la contribution de l'agriculture à la croissance économique ?


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- Le PIB et les autres secteurs stimulent-ils le développement du secteur


agricole ?

L'auteur a avancé la première hypothèse selon laquelle la croissance


économique du secteur agricole entraine celle du PIB dans les pays de
l'UEMOA, et la deuxième hypothèse selon laquelle l'accroissement du PIB et
celui des secteurs industriels et des services ont un effet négatif sur le secteur
agricole dans les pays de l'UEMOA.

Pour le traitement des résultats, l'auteur a fait recours à la méthode de Co-


intégration où il a utilisé le modèle VAR (Vectoriel Auto Régressif).

Après des estimations effectuées, il conclut que l'agriculture a un impact


positif à court et à long terme sur la croissance économique. Il trouve aussi
que pendant que la croissance du PIB agit positivement sur l'agriculture,
celles des secteurs industriels et des services ont une influence négative sur
le développement du secteur agricole. Il soulève enfin quelques contraintes à
l'exploitation agricole : la déficience des infrastructures, une faible
mécanisation de l'agriculture....

3°) Luc SHINDANO11(*), qui a parlé de «Investissement dans le secteur


agricole et la croissance économique.

L'auteur s'est posé la question de savoir : « Est-ce que les investissements


dans le secteur agricole en RD Congo ont favorisé la production agricole ?

L'auteur a utilisé la méthode de Co-Intégration pour le traitement des


résultats.

Après les estimations, il a conclu que l'agriculture joue un rôle dans la


croissance économique, mais ce rôle joué par l'agriculture est déterminé par
le niveau des dépenses en capital dans ce secteur afin d'augmenter le niveau
de production, ce qui n'est pas le cas avec les dépenses employées dans le
secteur agricole de la RDC pour que celui-ci soit déclencheur du
développement.

4°) Léandre KABULO12(*), « Réorganisation du secteur agricole et son


impact dans l'économie congolaise ».

La problématique est constituée des questions ci-après :

- Quel est le lien entre l'agriculture et l'économie de la RDC ?


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- Quelle est la contribution de l'agriculture dans l'économie congolaise ?

L'auteur avance les hypothèses selon lesquelles l'agriculture occupe une


place importante dans l'économie congolaise, et la contribution de
l'agriculture à l'économie est insuffisante.

L'auteur a utilisé la méthode comparative et la méthode historique pour son


étude.

Après analyse et dépouillement des données, l'auteur conclut que


l'agriculture occupe une place importante dans l'économie congolaise, mais
ce secteur n'arrive pas à booster cette économie à cause d'une mauvaise
politique agricole qui est appliquée.

Enfin il conclut que l'agriculture contribue à faible pourcentage dans


l'économie congolaise, d'autres secteurs ne bénéficiant pas du surplus de
main-d'oeuvre du secteur agricole.

D'où il préconise qu'il faut appliquer une bonne politique agricole pour
relancer ce secteur, qui constitue aussi le coeur de l'économie congolaise.

- Démarcation

1er auteur

Notre étude se démarque de celui de notre premier auteur du fait que la nôtre
traitera des réalités de la RD Congo, tandis que la sienne a traité des réalités
du Cameroun.

2éme auteur

L'auteur a étudié les effets que peut avoir les autres secteurs sur le secteur
agricole ; tandis que notre étude va se focaliser sur l'état de la production
agricole en RDC et l'influence de cette production sur la croissance
économique.

3éme auteur

L'auteur a étudié les effets que peut avoir le niveau d'investissement sur le
niveau de la production agricole.

Quant à nous, nous allons seulement étudier l'évolution de la production


agricole et son influence sur la croissance économique.
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4éme auteur

L'auteur a étudié le rôle de l'agriculture dans l'économie congolaise. Quant à


nous, nous allons étudier l'influence de la production agricole sur la
croissance économique.

6. Problématique et hypothèses de recherche

6.1. Problématique

Au regard de ce qui précède, les questions auxquelles nous allons nous


employer à répondre tout au long de cette étude sont les suivantes :

- Quel est l'état de la production agricole de la RDC ? A-t-elle connu une


augmentation ou une baisse de 1989 à 2018 ?

- Quel est l'influence de la production agricole sur la croissance économique


de la RDC ?

6.2. Hypothèses

Pour répondre aux questions principales et explicites que nous nous sommes
posées dans cette problématique, nous formulons les hypothèses ci-après :

- Du fait qu'il s'observe une hausse des prix des produits agricoles sur les
marchés nationaux, la production agricole de la RDC aurait connu une
baisse ;

- Du fait que le pays dépend en grande partie de l'extérieur en matière de


nourriture, l'agriculture aurait une faible influence sur la croissance
économique de la RDC.

6.3. Opérationnalisation des variables

Dans cette étude, pour parvenir à vérifier les hypothèses que nous avons
avancées, il nous faudra faire un choix judicieux des variables. C'est ainsi
que nous allons procéder comme suit :

Indicateur(s) Indice(s)
Variable
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Production - Terre emblavée -nombre de machines utilisées

- Les intrants - nombre des personnes


utilisés
- la perturbation climatique

- les risques de glissements et autres


catastrophes naturelles
Croissance - PIB,RN Revenu par habitant
économique

7. Objectif du travail

7.1. Objectif général

L'objectif général de cette étude est d'apprécier l'efficacité de l'action


publique pour non seulement la relance du secteur agricole, mais aussi
évaluer sa contribution au PIB d'une part et à la lutte contre l'insécurité
alimentaire des populations

7.2. Objectifs spécifiques

L'étude vise à :

- Identifier les capacités productives de la RDC

- Evaluer les mesures prises pour stimuler la population à aller vers


l'agriculture

- Mesurer les efforts par étude des liaisons entre la production agricole et la
richesse créée en économie

8. Délimitation du travail

Notre étude couvre du point de vue spatial, la République Démocratique du


Congo. Sur le plan temporel, l'étude a été réalisée pour une période allant de
1989 à 2018, soit 30ans d'étude.
14

9. Subdivision du travail

Outre l'introduction et la conclusion, ce travail se subdivise en 4 chapitres.


Le premier chapitre examine le cadre conceptuel, le deuxième chapitre sera
consacré à l'approche empirique sur la production agricole et la croissance
économique; le troisième chapitre traitera de la méthodologie de recherche et
présentation du cadre d'investigation, enfin le quatrième analysera les
résultats et discussions.

CHAPITRE I : CADRE CONCEPTUEL

Après l'introduction générale, il est important de préciser la


signification de certaines expressions dont leur importance se
révélera déterminante dans la compréhension de ce travail. Ce
chapitre comprendra différents points. Dans un premier temps, nous
allons définir les concepts « agriculture » et « secteur agricole ». En
suite ce chapitre comprendra aussi la théorie sur la croissance
économique, les déterminas de la croissance économique et le lien
entre l'agriculture et la croissance économique.

1. Définition des concepts de base

1.1. Agriculture

Dans un sens large, l'agriculture est l'ensemble des travaux transformant le


milieu naturel pour la production des végétaux et des animaux utiles à
l'homme.13(*)

Nous comprenons par là qu'en plus de la culture des végétaux, les activités
d'élevage, de pêche et de chasse sont ainsi prises en compte. D'autres
institutions parlent de l'agriculture en ne désignant que la production des
végétaux. Ils séparent l'agriculture de la pêche et l'élevage. .

Dans un sens plus économique, l'agriculture représente un secteur d'activités


ou une activité génératrice des revenus à partir de l'exploitation des terres, de
la culture des animaux, etc.
15

L'agriculture contribue à la formation du revenu et emploie la main-d'oeuvre.


Cela étant, les principes d'économie politique peuvent donc s'appliquer à
l'agriculture afin de bien comprendre les différents mécanismes qui
concourent à son fonctionnement en tant qu'activité économique. C'est par
exemple, les mécanismes de production, de maximisation du profit, de
formation des prix, d'écoulement du produit etc.

L'agriculture est dotée des différentes spécificités dont il faut tenir compte
pour comprendre son fonctionnement dans un milieu donné.

Il s'agit de : la terre, les conditions naturelles et les saisons, la rigidité de la


demande etc.

a) La terre

C'est un élément -clé qui joue un rôle particulier dans le domaine agricole.
Les techniques agricoles exigent d'être développées sur de grandes étendues
de terre sur les superficies des exploitations agricoles se mesurant souvent en
hectares.

La terre est un facteur de production important pour la pratique de l'activité


agricole. L'abondance ou non des terres exploitables peut justifier le système
de production.

b) Les conditions naturelles et saisons

Le fonctionnement de l'agriculture n'est pas à séparer d'avec les conditions


naturelles et les saisons.

Dans les pays, notamment en développement, où les techniques


sophistiquées ne sont pas maitrisées, cela constitue une difficulté pour le
secteur agricole.

Ceci peut entrainer certaines conséquences : saisonnalité de l'emploi des


facteurs et le risque d'une faible productivité.

Une faible production agricole suite aux conditions naturelles peut créer la
rareté des produits agricoles sur le marché avec plusieurs conséquences
comme la hausse des prix des produits, la crise alimentaire, l'exode rurale
etc.

Un orage, par exemple, peut ravager l'ensemble des résultats, une


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