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2020-2025
Burkina Faso
Burkina
Faso
RÉSUMÉ
La stratégie de l’AFD au Burkina Faso a connu en 2019 une des populations et des institutions publiques, en particulier
inflexion majeure, définie conjointement avec le gouverne- dans les territoires les plus fragilisés par la concomitance
ment du Faso. Celui-ci souhaite en effet orienter davantage de plusieurs crises, sécuritaire, humanitaire, climatique,
de financements dans la zone de son Programme d’urgence alimentaire et sanitaire.
pour le Sahel (PUS), tout en maintenant un effort soutenu
sur les leviers de la croissance et la délivrance des services L’AFD concentre désormais ses appuis dans l’arc frontalier
essentiels à la population sur l’ensemble du territoire. Nord et Est du pays (zone du PUS), ainsi qu’à Ouagadougou
et Bobo-Dioulasso en raison de leur poids démographi‑
Au cours des prochaines années, l’Agence va poursuivre que et socio-économique. Dans un souci d’efficacité et de
ainsi son soutien historique aux secteurs de l’éducation- recherche d’impacts, elle va privilégier les financements
formation, de l’eau et de l’assainissement, de l’énergie, du conjoints avec les autres bailleurs partageant une même
développement local et de l’agriculture, dans le cadre des analyse territoriale, en particulier ceux de l’Alliance Sahel.
politiques sectorielles arrêtées par le gouvernement du
Faso. Elle intégrera toutefois de façon croissante une com- Le groupe AFD s’appuie, pour déployer ses activités au
posante de réponse à la crise dans ses financements, mise Burkina Faso, sur Proparco, sa filiale dédiée au financement
en œuvre par les acteurs publics ou ceux de la société civile, du secteur privé, ainsi que sur Expertise France, pour la
avec pour finalité de renforcer la résilience des territoires, coopération technique internationale.
4. ANNEXES ............................................................................................................................................... 20
Annexe 1 : Cadre logique de la stratégie de l’AFD au Burkina Faso .......................................................................................... 21
Annexe 2 : Cartographie des interventions de l’AFD ........................................................................................................................ 22
La croissance économique du pays demeurait soutenue Le secteur privé non agricole est également confronté à
avant la crise épidémique de la Covid-19, autour de 6 % de nombreuses difficultés : accès limité aux financements,
en moyenne annuelle depuis une vingtaine d’années. Elle économies d’échelle insuffisantes en raison du manque
s’est avérée plus stable que celle des pays voisins, malgré d’infrastructures de connectivité et d’offres de formation
les fortes contraintes structurelles auxquelles le pays est adaptées. Quant au secteur informel, plus dynamique et
confronté: enclavement, forte dépendance énergétique et confronté à moins d’obstacles, l’activité y est plus inclusive
diversification limitée de son économie. L’économie dépend et semble offrir des perspectives d’évolution financière plus
ainsi fortement de l’or et du coton, rendant le pays vulné- importantes que le secteur formel, notamment dans le com-
rable à l’évolution du cours des matières premières, aux merce et l’orpaillage. In fine, l’activité formelle est restreinte
taux de change et aux conditions climatiques. et constitue une base réduite de ressources budgétaires
pour les investissements de l’État.
L’agriculture est l’activité rémunératrice la plus pratiquée :
environ 80 % de la population en dépend et elle totalise L’offre de services sociaux et d’infrastructures publiques
plus de 31 % de la valeur ajoutée du pays. La rentabilité des (eau, assainissement, électricité, transports, télécommu-
activités agricoles demeure néanmoins faible, faute de trans- nications, services éducatifs et sanitaires) apparaît insuf-
formation et de moyens de conservation, et ne permet pas fisante au regard des besoins, avec des disparités terri-
un développement économique de ces populations. Si toriales très marquées. À titre d’exemple, près de 61 % de
les situations conflictuelles entre agriculteurs et pasteurs la population urbaine dispose d’un accès à l’électricité,
nomades sont courantes, elles sont généralement gérées contre moins de 1 % de la population rurale 5. Ces inégalités
de façon coutumière. Toutefois, en raison de l’insécurité sont accentuées par la forte pression démographique
croissante, les difficultés récurrentes dans la gestion des qui absorbe une grande partie des fruits de la croissance
couloirs de transhumance s’aggravent. économique. Le déficit d’infrastructures s’explique par une
faible capacité publique d’investissement liée à une difficile
équation budgétaire : ressources fiscales limitées, dépenses
1
Dernières estimations du FMI pour 2019.
2
Banque mondiale.
3
ONU – DESA – World Urbanisation prospects 2018.
4
Source : Banque mondiale, part de la population vivant avec moins d’1,9 USD par jour.
5
Banque mondiale, 2016.
6
Une Facilité Elargie de crédit de 157 millions d’euros sur 3 ans.
7
Étude pays SIGI-Burkina-Faso, Social Institutions & Gender Index, Centre de Développement de l’OCDE, 2018.
8
En 2012, le coup d’État à Bamako et les troubles territoriaux et sécuritaires qui se déclenchent au nord du Mali impactent durablement l’environnement sécuritaire régional.
Dans un premier temps, cette dégradation ne se propage pas au-delà de la zone frontalière au nord du Burkina Faso.
9
Source : ACLED.
10
Source : Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA), février 2020.
11
Source : Coopération pour le développement, Rapport 2018, Direction Générale de la Coopération, Ministère de l’économie, des finances et du développement, septembre 2019.
12
En raison de l’afflux de financements des bailleurs lié au PNDES.
13
Lors de ce sommet, les chefs d’État du G5 Sahel ont exprimé le souhait de la poursuite de l’engagement militaire de la France au Sahel.
14
Expertise France doit rejoindre le groupe AFD en 2021.
L’AFD est un partenaire de longue date des autorités du À travers son guichet de financement des organisations
Burkina Faso, intervenant depuis 1958 en finançant des de la société civile (OSC), l’AFD accompagne au Burkina
programmes des institutions publiques pour répondre à Faso une quarantaine d’OSC françaises et leurs partenaires
la demande de services de base. Les projets financés par burkinabè (17,3 M€ entre 2016 et 2020), essentiellement dans
l’AFD s’inscrivent dans les politiques publiques du pays les domaines de la santé et de l’agriculture. Depuis sa création
et s’exécutent selon les procédures nationales. Ils visent à en 2017, le fonds Paix et Résilience Minka a mobilisé 59,5 M€
la fois le financement d’infrastructures, l’amélioration des à fin 2020 pour la prévention des conflits au Burkina Faso.
services publics et le renforcement de capacités des maî‑
S’agissant du secteur privé, Proparco, filiale de l’AFD, a accor‑
trises d’ouvrage. En cohérence avec les priorités de l’action
dé 40 M€ de financements sur la période, notamment sous
extérieure de la France, l’accent a été mis au cours des
forme de concours et garanties accordés à des banques de
dernières années sur la jeunesse (éducation, formation pro‑
la place pour le financement des PME.
fessionnelle, emploi), le développement des territoires
(aménagement urbain, soutien aux collectivités, agriculture), Par ailleurs, Expertise France mène une quinzaine de projets
les investissements structurants (énergie, eau, assainis‑ au Burkina Faso sur financements de la France et de l’UE.
sement), et l’appui aux réformes de l’État (notamment via Les activités d’Expertise France visent à renforcer les capa‑
des appuis budgétaires). L’AFD a ainsi noué une relation de cités des administrations publiques burkinabè, la stabilité
long terme avec les partenaires burkinabè qu’elle finance et la paix, le développement durable, la santé et le dévelop‑
et qui exécutent les projets : le ministère des finances, les pement humain.
ministères sectoriels (agriculture, eau, énergie, éducation,
formation et jeunesse, aménagement du territoire), ainsi que Plus du quart des financements accordés par l’AFD à ses
les entreprises publiques (ONEA, SONABEL) et certaines partenaires burkinabè ont présenté des impacts positifs
municipalités, au premier rang desquelles Ouagadougou. sur le climat sur la période 2015-2019, à la fois en matière
d’atténuation (énergie solaire principalement) et d’adaptation
Au cours de la période 2015-2019, l’AFD a accordé 508 M€ (développement rural, eau). Près d’une dizaine de projets
de financements aux institutions publiques burkinabè dont se sont également attachés à prendre en compte l’égalité
56 % sous forme de prêts à l’État. Sur les 226 M€ de subventions, femmes-hommes, principalement dans le secteur éducatif
près des deux tiers proviennent de dons du gouvernement et agricole.
français, le reste étant constitué des fonds délégués par l’Union
européenne (UE) et le Partenariat mondial pour l’éducation
(PME). Ces cinq années ont marqué une accélération dans
la croissance des engagements observée au début de la
décennie passée.
15
Voir Annexe 1.
2.1. LES PRIORITÉS STRATÉGIQUES
Compte tenu des enjeux de développement du Burkina 2.1.1 Contribuer à prévenir et endiguer
Faso et des priorités définies par les autorités, le groupe les conflits dans les zones
AFD se fixe trois objectifs opérationnels afin de renforcer les plus touchées par l’insécurité
la résilience des territoires, des populations et des insti-
tutions publiques : Les différentes régions du Burkina Faso ne sont pas tou-
chées de la même façon par la crise sécuritaire et huma-
• Contribuer à prévenir et endiguer les conflits dans les nitaire. L’AFD adopte une approche territoriale différenciée
territoires les plus touchés par l’insécurité ;
selon le contexte (voir carte en annexe). Celui-ci étant sus-
• Accompagner le développement du capital humain et ceptible d’évoluer, les orientations décrites ci-après pourront
les opportunités pour la jeunesse et les femmes ; être adaptées en conséquence. Ainsi, dans les territoires
les plus touchés par l’insécurité (zones du PUS), l’AFD
• Soutenir les institutions pour l’accès de tous aux services propose de concentrer ses interventions sur trois zones
de base.
principales, où seront développées des grappes de pro-
jets répondant au socle de besoins suivant : appui aux
Face à la dégradation de la situation sécuritaire et huma- filières/ressources naturelles/sécurité alimentaire, déve-
nitaire du pays, qui s’est accélérée depuis 2018, les inter‑ loppement communal (incluant santé et éducation no‑
ventions d’une agence de développement comme l’AFD tamment), eau potable, cohésion sociale/médias, emploi/
– aux côtés des diplomates, des acteurs de la défense et formation, dans une approche sensible au conflit.
des humanitaires – contribuent à l’accompagnement des
conséquences de la crise et à la prévention des conflits. (i) La région de l’Est : zone d’intervention traditionnelle
Travailler sur ces enjeux implique un changement de para- de l’AFD sur des programmes de développement local
digme, en passant d’une approche principalement tech- orientés vers le monde rural, elle fait partie des régions les
nique et sectorielle à une approche plus territorialisée et moins pourvues en services publics. La situation sur place
davantage axée sur les déterminants des conflits. Si cette est précaire, avec de nombreux déplacements de popula-
approche ne saurait être exclusive de l’approche sectorielle tions et le départ, dans certaines collectivités, des services
historique de l’AFD au Burkina Faso, elle doit guider la for- techniques. La région Est semble aussi jouer un rôle dans
mulation de l’essentiel de la programmation des années l’extension régionale du conflit (trafics avec le nord Togo
à venir. et le Bénin) et apparaît donc essentielle dans une logique
d’endiguement du conflit. L’AFD souhaite y poursuivre ses
La priorisation des zones d’intervention de l’AFD au Burkina efforts en matière d’appui aux collectivités territoriales et
Faso est définie conjointement par la France et par les aux communautés, mais également de soutien à la sécu-
autorités burkinabè. Par ailleurs, si le choix du soutien aux rité alimentaire et à la gestion des ressources naturelles,
institutions publiques constitue la colonne vertébrale des cette région étant moins couverte par les financements
activités du Groupe, il convient également d’envisager le extérieurs.
financement d’acteurs tiers, lorsque l’administration n’est
plus en mesure de délivrer les services attendus, dans le (ii) Les régions Nord et Sahel sont considérées comme
cadre d’un dialogue maintenu entre le Groupe, l’acteur l’épicentre de la crise et à ce titre constituent des priorités
tiers et l’administration burkinabè. stratégiques dans la relation bilatérale franco-burkinabè.
Les interventions de l’AFD dans ces régions se sont ren-
Les financements de l’AFD s’accompagneront d’un dia- forcées ces dernières années, en particulier à travers le
logue soutenu de politiques publiques avec les autorités programme Trois Frontières 16. À partir de ce projet sera
burkinabè, à la fois dans une logique sectorielle, au sein des développé un socle d’interventions plus large en matière
cadres sectoriels de dialogue, mais également en renforçant de formation, d’eau potable, de cohésion sociale, combinant
le soutien aux instances nationales (centrales ou services l’appui aux institutions publiques (dont les collectivités
déconcentrés) en charge du pilotage du PUS. locales) et aux acteurs de la société civile (organisations
paysannes, associations).
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Il s’agit d’un projet visant à contribuer aux efforts de stabilisation et à la paix dans les territoires transfrontaliers du Burkina Faso, du Mali et du Niger, en s’appuyant
sur deux axes d’intervention spécifiques : (i) l’appui au développement socio-économique et au renforcement de la cohésion sociale et (ii) l’amélioration des services
de protection civile apportés à la population.
17
Budget indicatif, enveloppe non affectée, plan de contingence…
2.1.3 Soutenir les institutions Par ailleurs, l’AFD est un partenaire majeur des communes
pour l’accès de tous aux services de base de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso, qui sont à la fois
les principaux lieux de concentration démographique,
• L’AFD accompagne les réformes des finances publiques représentant d’importants enjeux en matière de délivrance
et le processus de décentralisation. Le renforcement de de services publics, et des leviers de la croissance durable
capacités des acteurs publics (État central et collectivités du Burkina Faso :
territoriales) est une composante essentielle de l’activité
de l’AFD dans l’ensemble de ses secteurs d’intervention. • L’AFD accompagne l’expansion géographique, démo-
L’Agence apporte son appui à la réforme des finances pu‑ graphique et économique de Ouagadougou. Elle soutient
bliques par un dialogue de politique publique adossé à des la ville dans ses efforts de rattrapage afin de favoriser une
appuis budgétaires au Ministère de l’économie, des finances décongestion de la mobilité, une valorisation de son poten-
et du développement (MINEFID), dont l’utilisation est liée à tiel économique et un rééquilibrage territorial entre le centre
la mise en place de mesures visant à améliorer la perfor- et les quartiers périphériques. Dans l’optique de promou-
mance de la dépense publique et à accroître le rôle des voir sa vision de la ville durable, l’AFD encourage la mairie
collectivités territoriales dans les investissements publics, dans ses initiatives de préservation de l’environnement et
tout particulièrement à destination des zones du pays les de maîtrise des risques climatiques, ainsi que de gestion
plus touchées par l’insécurité. participative du mobilier urbain et des infrastructures.
• De cette manière, l’AFD accompagne les institutions • L’expérience tirée de l’aménagement urbain de la ville
burkinabè dans leur politique d’aménagement des terri- de Ouagadougou depuis plus de deux décennies permet
toires. Elle participe à la politique de diminution des dis- à l’AFD d’étendre cette approche au second grand pôle
parités d’accès des ménages à l’eau, à l’assainissement et urbain, la ville de Bobo-Dioulasso, en soutenant la
à l’énergie entre milieux rural et urbain, par le financement recherche de leviers de croissance et de recettes fiscales
d’infrastructures et de renforcement de capacités des pour un développement durable.
acteurs, en particulier les entreprises publiques en charge
de la délivrance de ces services de base. • De façon complémentaire, dans les régions de l’arc
frontalier qui bordent le Niger et le Mali, l’AFD appuie les
• L’AFD finance certains investissements de l’ONEA (Office collectivités territoriales en matière de sécurisation foncière,
national d’eau et d’assainissement) en matière de pro- de gestion des ressources naturelles, d’aménagement de
duction d’eau potable et d’assainissement, et accompagne l’espace communal, d’appui aux opérateurs économiques
l’entreprise dans ses capacités de planification d’investis- locaux ou encore de renforcement des collectivités locales
sements et de consolidation de son modèle financier. dans leur rôle de maîtrise d’ouvrage.
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Savoirs Sahel finance des travaux de recherche autour des thématiques suivantes : (i) les transformations du peuplement,
(ii) l’éducation non formelle, l’insertion sociale et l’emploi informel, (iii) la gouvernance et (iv) l’agroécologie et le climat.
➔ Développement rural
et sécurité alimentaire
CONTRIBUER ➔ Prévention des conflits
À PREVENIR et renforcement du lien
ET ENDIGUER social : Accès équitable
LES CONFLITS DANS Manque et inclusif aux ressources
LES TERRITOIRES de présence naturelles et aux services
LES PLUS TOUCHES et d’efficacité essentiels
PAR L’INSECURITÉ des institutions
➔ Insertion
à délivrer
socio-économique
des services des groupes vulnérables
publics
Faible
insertion sociale, ➔ Formation du capital
économique humain (éducation,
Favoriser formation professionnelle
et politique
la résilience ACCOMPAGNER de groupes
et enseignement
supérieur)
des territoires, LE DEVELOPPEMENT marginalisés
des populations DU CAPITAL ➔ Inclusion de la jeunesse
HUMAIN ET LES (Emploi, développement
et des institutions OPPORTUNITES des activités
publiques au POUR LA JEUNESSE Forte croissance productives…)
Burkina Faso ET LES FEMMES démographique
➔ Autonomisation
des femmes et lutte
contre les inégalités
de genre
Croissance
économique
non inclusive
et peu valorisée
Disparités ➔ Appui
SOUTENIR
territoriales à la décentralisation
LES INSTITUTIONS
entre les villes
POUR L’ACCÈS ➔ Réforme des finances
et les périphéries
DE TOUS publiques
AUX SERVICES
➔ Accès aux services
DE BASE
de base pour tous
Chefs Lieux
Secteurs
Soutien aux politiques
publiques avec inclusion Protection civile
de volets « réponse à la crise » Développement urbain
et appui aux villes de
Ouagadougou et Bobo : Eau et assainissement
• Soutien à l’économie du pays Éducation
• Éducation avec appui Énergie
à la stratégie d’éducation
en zone de crise Résilience (3 Frontières)
• ABG avec renforcement Développement rural et appui aux CT
institutionnel
Formation emploi
Partenaire : État Éducation urgence
DESA : Département des affaires ONEA : Office national d’eau PP : Politiques publiques
économiques et sociales et d’assainissement
(du Secrétariat des Nations Unies) PTF : Partenaires techniques
ONG : Organisation non et financiers
FDS : Forces de Défense gouvernementale
de Sécurité PUS : Programme d’urgence
ONU : Organisation des Nations pour le Sahel
FMI : Fonds monétaire Unies
international SONABEL : Société nationale
OP : Organisations de producteurs burkinabè d’électricité
GAT : Groupes Armés Terroristes
OSC : Organisation de la société UE : Union européenne
civile
www.afd.fr