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DEDICACE
REMERCIEMENTS
Ce travail a bénéficié de l‟apport de plusieurs personnes, ce serait un signe d‟ingratitude de
notre part de le rendre au public sans pour autant témoigner notre reconnaissance à tous ceux
qui de près et de loin ont contribué à son achèvement et à notre formation.
A Dieu le Père Tout Puissant, auteur de notre existence, qui ne cesse de nous pourvoir
protection, force, courage, intelligence et santé.
A tout le corps académique et scientifique, et d‟une manière particulière à toutes les autorités
de l‟Université Catholique de Bukavu, ainsi que l‟ensemble de son personnel pour la bonne
formation dont nous sommes le fruit.
A nos très chers parents, CIRIMWAMI MPURUTA Paulin et notre regrettée maman (Paix à
son âme) NSIMIRE BASHIZI Faïda et notre oncle, BASHIZI KENGUDU Jean-Pierre pour
leur affection et soutien diversifié qu‟ils ne cessent de nous meubler pour notre bien-être
intégral.
En fin à tous nos compagnons de lutte et vous tous qui avez contribué à la réalisation de cette
œuvre, NSHOKANO CIRIMWAMI Pascaline, MALYANGA BASHIMBE Emmanuel,
MUGISHO MAHAZI Gloire, MUHUNUZI KADANGA François, trouvez ici l‟expression de
notre reconnaissance.
III
SIGLE ET ABREVIATION
EPIGRAPHE
« Que personne ne méprise ta jeunesse ; mais sois un modèle pour les fidèles en parole, en
conduite, en amour, en foi, en pureté. Ne néglige pas le don qui est en toi, et qui t‟a été donné
par prophétie avec l‟imposition des mains de l‟assemblée des anciens »
1 Timothée 4 :12-14
1
INTRODUCTION
D‟emblée, pour la première fois de l‟histoire, les populations vivent davantage dans les villes
que dans les zones rurales. Chaque année, des millions de personnes quittent leur domicile
dans la campagne et migrent vers les centres urbains, à la fois à l‟intérieur de leur propre pays
et à travers les frontières (OIM, 2017).
Toutes fois, le constant de paupérisation et diversification des formes de pauvreté dans les
pays en développement soumis aux plans d‟ajustement structurel pose avec une acuité
nouvelle la question de la pauvreté. Autrement dit, dans le cadre d‟analyse de la pauvreté le
défi est relevé. Le champ d‟analyse de la pauvreté s‟élargit. Non seulement la pauvreté
s‟exprime dans multiples dimensions dépassant le cadre monétaire, mais en plus elle présente
de nouveaux visages : l‟exclusion sociale et l‟exclusion économique (Gondard , 2003).
En effet, ce qui se produit lorsque les personnes n‟ont pas ou ne peuvent avoir accès à
Les effets de la mondialisation se font sentir dans des domaines et sur des espaces toujours
plus nombreux, à toutes les échelles géographiques. Toutefois, sous l‟effet du poids
démographique croissant, de la progression des inégalités économiques, sociales et
territoriales, et de la nécessaire prise en compte des enjeux climatiques, ce phénomène
mondial d‟une ampleur inégalée semble atteindre ses limites. Ainsi, la planète offre le
spectacle du développement inégal, celui de disparités criantes en matière de répartition des
richesses de tous ordres. Cette situation d‟inégalités a des implications multiples, que ce soit
sur la santé des humains, sur leur espérance de vie, sur leur alimentation comme sur leur
éducation et leur culture ; en un mot sur leur bien-être (Carcillo, Huillery, & L‟Horty, 2017).
2
Ce phénomène se caractérise par une inégale répartition des ressources de façon que, seuls
huit hommes détiennent autant de richesses que les 3,6 milliards de personnes qui
représentent la moitié la plus pauvre de l‟humanité, ce qui laisse une grande partie de la
population dans une situation d‟extrême pauvreté (OXFAM, 2017). La pauvreté n‟est pas
seulement une condition de vie, c‟est aussi un processus qui présente de multiples dimensions
et complexités. Elle peut être chronique ou passagère, mais la pauvreté passagère, si elle est
extrême, peut prendre plusieurs générations dans son piège (Mahmood , 2001).
Les inégalités de richesse dans le monde sont encore plus prononcées que les inégalités de
revenus. La moitié la plus pauvre de la population mondiale est pratiquement dépourvue de
patrimoine, puisqu‟elle ne possède que 2 % du total. À l‟inverse, les 10 % les plus riches en
détiennent 76 %. Le patrimoine moyen de la moitié la plus pauvre se monte à 2 900 euros par
adulte (soit 4 100 dollars), celui des 10 % les plus riches à 550 900 euros par adulte (771 300
dollars) (Lucas Chancel, 2022).
De même, la pauvreté touche principalement les populations des zones rurales, notamment
les petits exploitants et les familles sans terres dont les moyens d‟existence dépendent de
l‟agriculture (FAO & Banque modiale, 2001). Le taux de pauvreté global est de 17% dans
les zones rurales contre 7% dans les zones urbaines. La population rurale est composée à 70%
des personnes les plus pauvres au monde. Dans les pays d‟Afrique subsaharienne, 82% des
gens les plus pauvres vivent dans des zones rurales. Ces zones rurales ont des difficultés à
réduire le taux de retard de croissance dû à la malnutrition. Elles manquent souvent
d‟infrastructures et de services de base dans les secteurs de l‟éducation, de la santé, des
routes, de l‟accès à l‟eau potable, de l‟hygiène, etc. De plus, les zones rurales sont exposées à
un niveau de pollution grandissant et leurs ressources naturelles diminuent rapidement. La
crise climatique et la dégradation de l‟environnement aggravent ces challenges (Shenggen F.
& Ousmane B., 2019). Elles sont plus exposées, grandement dépendantes des ressources
naturelles et ont une capacité limitée à faire face aux risques et à les gérer (OIM, 2017).
Dans ces conditions, des populations de plus en plus nombreuses se voient forcées à
migrer, généralement vers les villes et les agglomérations (Ludvik Girard, 2012).
Certains migrent simplement pour trouver de nouvelles opportunités et améliorer leur vie.
D‟autres sont contraints de fuir en raison du conflit ou des catastrophes à évolution rapide ou
lente (OIM, 2017). Ces migrants ruraux occupent illégalement des terrains souvent
inconstructibles (en raison de la pente ou de problème d‟eau,…) selon les normes habituelles,
3
ne disposant d‟aucun confort, d‟aucun des équipements de base, sans adresse, sans relevé
cadastral, sans ramassage des ordures ménagères… C‟est ainsi que les bidonvilles prolifèrent
dans le monde entier (Cairn, 2022). L‟ONU Habitat affiche, pour 2014, une répartition de
la population mondiale de 41,4 % des personnes en zones urbaines formelles, 12,2 %
en bidonvilles urbains (soit un total de 53,6 % d'urbains), 46,4 % en zones rurales. Dans les
pays en développement, 881 millions sont concernées (ONU Habitat, 2017).
La pauvreté, qu‟elle soit rurale ou urbaine, est l‟une des causes principales de la prolifération
des bidonvilles (CCJC, 2008). Le développement du phénomène des bidonvilles et de
l‟habitat insalubre en général a été accentué par l‟exode rural, il est aussi le résultat de
l‟absence d‟une stratégie d‟aménagement du territoire, permettant une stabilité de la
population, une juste répartition des activités sur le territoire national et une planification
urbaine adéquate tenant compte des différentes couches sociales (Menara, 2020).
La République Démocratique du Congo (RDC) n'est pas épargnée par cette réalité. Il sied de
noter que, la RDC, d'une superficie équivalente à celle de l'Europe occidentale, est le plus
grand pays d'Afrique subsaharienne. Elle possède des ressources naturelles exceptionnelles,
notamment des gisements de minerais (cobalt, cuivre, etc.), un grand potentiel
hydroélectrique, de vastes terres arables, une formidable biodiversité et la deuxième plus
grande forêt tropicale du monde ( Bouscarle, 2021).
Pourtant, la plupart des habitants de RDC n'ont pas profité de ces richesses (Kibala Kuma,
2020).Une longue succession de conflits, d‟instabilité, de troubles politiques et de régimes
autoritaires a conduit à une crise humanitaire aussi sévère que persistante, à laquelle s'ajoutent
des déplacements forcés de populations (Kongo Press, 2022). Et la situation ne s'est guère
améliorée depuis la fin des guerres du Congo en 2003 (Jacquemot, 2009).
4
La RDC est l'une des cinq nations les plus pauvres du monde. En 2021, près de 64 % de la
population du pays, un peu moins de 60 millions de personnes, vivait avec moins de
2.15 dollars par jour. Ainsi, près d'une personne sur six en situation d'extrême pauvreté en
Afrique subsaharienne vit en RDC (Banque mondiale, 2022).
Les principaux résultats de l‟étude menée par la BAD en 2010, montrent l‟extrême gravité du
phénomène de la pauvreté dans ce pays. Ainsi au niveau général, le taux de pauvreté au
niveau national avoisine 70% de l‟ensemble des ménages. La répartition spatiale de ce
phénomène montre que le milieu rural enregistre un taux de pauvreté de 72% contre 59% pour
le milieu urbain. L‟analyse de la pauvreté sous sa forme extrême montre que celle-ci
enregistre un taux de plus de 58%, ce qui montre que plus de la moitié de la population
n‟arrivent pas à subvenir à leurs besoins alimentaires. Quant au diagnostic des inégalités dans
le pays, l‟étude montre que l‟inégalité entre les ménages congolais est forte. L‟indice de Gini
atteigne 38 % au niveau national, 40 % au niveau urbain contre 36% au milieu rural (BAD,
2010).
Bien que le pays ait enregistré une baisse du taux de pauvreté de 5,3% au niveau national et
5,6% et 4,1% en milieu rural et urbain respectivement, les tendances sont contrastées au
niveau provincial. Dans la plupart des Provinces, l‟incidence de la pauvreté est supérieure à
60% (19/26). Les Provinces ayant un taux d‟extrême pauvreté en deçà de 60% sont : Nord-
Kivu (49%), Kongo-Central (49,3%), Kinshasa (52,8%), Ex Province Orientale [Bas Uélé,
Haut Uélé, Tshopo et Ituri : 55,2%] (FEC, 2019).
L'économie congolaise reste vulnérable aux fluctuations des prix des produits de base et aux
performances de ses principaux partenaires commerciaux, l‟exposant ainsi aux perturbations
liées aux conflits géopolitiques et à la résurgence de la pandémie de COVID-19. Les
conséquences économiques de la guerre en Ukraine, à travers la hausse globale des prix des
aliments et du pétrole, pourraient exercer une pression plus forte sur le déficit budgétaire,
l'inflation et la consommation des ménages, exacerbant ainsi la pauvreté et les inégalités
(Target Sarl, 2022)
La ville de Bukavu, l‟une de ses grandes villes et chef-lieu de la province du Sud-Kivu, n‟a
pas fait une exception. En effet, jadis appelée « Bukavu la verte », cette ville n‟a plus la même
image qu‟alors. Ses espaces verts censés protéger son aspect verdoyant et montagneux ont été
envahi par des constructions anarchiques, en particulier dans la commune de Kadutu dont le
cas le plus frappant s‟observe dans le quartier Cimpunda où ces espaces et d‟autres
écosystèmes sont devenus quasi inexistants ; d‟où un défi environnemental à relever dans ce
quartier périphérique de la ville de Bukavu (Namusi Nt., 2017).
Les populations de Cimpunda, l‟un de vingt quartiers de la ville Bukavu, sont confrontées à
une pauvreté endémique. En effet, au-delà des conditions d'accès de la population aux
services sociaux de base tels que la consommation des ménages, la santé, l'éducation,
l'approvisionnement en eau potable et en électricité, le logement, une grande attention est
dorénavant portée au niveau des revenus des ménages à satisfaire leurs besoins vitaux et leur
pouvoir d'achat.
Il est évident que dans la ville de Bukavu en général, et à Cimpunda en particulier, la pauvreté
n'est pas un mythe, mais une réalité de masse, qui sévit tous les jours. Elle ne renvoie pas
qu'au manque de revenus, mais elle est aussi liée aux conditions de vie en général. Cette
situation ne va pas sans poser de problèmes graves au niveau économique, social,
environnemental, politique...
Cette pauvreté se manifeste chaque jour par une insuffisance ou par un manque des ressources
matérielles et alimentaires cumulées (la nourriture, l‟accès à l‟eau potable, accès aux soins de
santé, les vêtements, le logement, les conditions de vie), mais aussi des ressources intangibles
comme l‟accès à l‟éducation, l‟exercice d‟une activité valorisante, le respect reçu des autres
citoyens, etc.1
De nos jours, nombre de stratégies de lutte contre la pauvreté ne sont qu'un simple effet de
mode qui restent au niveau des lois et décrets sans jamais avoir la ferme résolution politique
de traduire réellement les intentions en actes ou en actions publiques concrètes.
Ainsi, vaincre la pauvreté en zone urbaine est devenu une des préoccupations majeures pour
l'humanité toute entière et, tout un programme pour les décideurs politiques de la RDC. La
1
https://www.etudier.com/dissertations/Pauvreté/495345.html
6
lutte contre la pauvreté peut paraitre à la fois comme un slogan et un véritable but des
instances dirigeantes et des acteurs du développement national.
Alors, le constat fait à ce phénomène crucial de la pauvreté endémique qui sévit à Cimpunda
interpelle notre conscience et nous amène à nous interroger sur :
Pour mesurer la pauvreté dans le quartier Cimpunda, un questionnaire d‟enquête a été soumis
auprès de 170 chefs de familles et où seulement 155 chefs de famille ont répondu. Les
données ont été traitées grâces aux statistiques descriptives et aux différentes formules pour
mesurer la pauvreté. Traitement de données a été fait grâce aux logiciels Excel et SPSS20
Ce point est subdivisé en 2 parties. La première partie s‟intéresse aux généralités et définitions
sur la pauvreté et la deuxième partie parlent de typologies de la pauvreté.
Depuis le début 1990, le concept pauvreté est un thème récurrent dans les organisations
internationales de développement plus particulièrement pour le PNUD et la banque mondiale
(Benicourt, 2001). La pauvreté trouve son origine dans l‟éthique sociale. Dans l‟éthique
sociale, la pauvreté est considérée comme un domaine de pensée philosophique qui cherche à
formuler la théorie de l‟arrangement social. Ici, la pauvreté est prise comme un degré
d‟inégalités sociales inacceptables en termes d‟accomplissement de certaines choses par
l‟individu, en termes de libertés de poser certains actes ainsi qu‟en terme disponibilités des
ressources pour les individus (Asselin & Anyck, 2000).
A nos jours, tout le monde s‟accorde sur le fait que la pauvreté est un phénomène
multidimensionnel ne pouvant pas être réduit à une seule dimension (l‟aspect monétaire).
Dans son rapport de l‟année 2000 sur la pauvreté, le PNUD donne 3 acceptions du concept
pauvreté : l‟extrême pauvreté, la pauvreté générale et la pauvreté humaine. Ainsi, l‟extrême
pauvreté renvoi à l‟état d‟une personne qui ne dispose pas des revenus nécessaires pour
satisfaire ses besoins alimentaires essentiels ; la pauvreté générale renvoie à une personne à
l‟état d‟une personne qui ne dispose pas de moyens suffisants pour satisfaire ses besoins
essentiels non alimentaires tel que l‟habillement, le logement et l‟énergie. Et enfin, la
pauvreté humaine renvoie à l‟absence de capacités humaines de base telle l‟analphabétisme,
la malnutrition, la longévité réduite, la mauvaise santé maternelle (PNUD, Vaincre la pauvreté
humaine, 2000).
La banque mondiale fait une évaluation monétaire de la pauvreté. Elle commence par cerner
les populations pauvres en se basant sur un critère de revenu. Puis elle cherche à voir
8
comment les divers domaines se combinent pour accroître ou diminuer l‟état d‟indigence de
populations pauvres. Pour déterminer les income-poor, la banque mondiale fixe 2 de seuils de
pauvreté. Premièrement, elle fixe le seuil de pauvreté absolue et le retient à 1$ par jour. Ce
dernier est convertit en monnaie locale par biais de la formule de parité du pouvoir d‟achat.
Deuxièmement, la banque mondiale fixe le seuil de pauvreté à 2$ par jour (mondiale, 2000).
Le choix de l‟un ou l‟autre seuil dépend du niveau de développement du pays. Ainsi, le seuil
de 2$ par jour est considéré comme adapté aux pays asiatiques et ceux d‟Amériques latines et
le seuil de 1$ est considéré comme adapté pour les pays de l‟Afrique Subsaharienne
(Benicourt, 2001).
b. Définitions de la pauvreté
Il n‟existe pas encore de consensus sur la définition du concept pauvreté. Cependant, ses
définitions varient selon différents auteurs (ou selon différentes approches). La pauvreté
renvoie à un niveau de bien-être commun à tous les individus de la population en
dessous duquel se trouvent les pauvres (Sirven, 2007).
Du point de vue social, la pauvreté est perçue comme une détérioration des liens qui
attachent l‟individu à sa communauté de vie telle que l‟absence d‟enfants ou de parents,
de la présence de conflits et des risques d‟exclusion du village ou de la communauté
d‟appartenance. Ceci se traduit par le fait que, dans certaines sociétés les relations
sociales priment sur la possession des biens ; le capital social constitue un élément
primordial pour se sentir riche (Rafiou, 2021).
9
Dimensions économiques
Dimensions du bien Conditions Dimension Dimension Dimension Dimension
être Monétaire de vie sociale culturelle politique éthique
Manque d‟accès
à l‟emploi. Manque d‟accès
Absence de à la santé, à une Exclusion Absence de
Pauvreté revenu alimentation sociale. Rupture Non Absence de normes.
d‟accessibilité Impossibilité équilibrée, à du lien social. reconnaissance démocratie, de Corruption
(manques et absence d‟acheter des l‟éducation, au Problème de identitaire participation aux Violence
de satisfaction) produits logement genre Déracinement décisions Valeurs niées
Insuffisance Insuffisance de Absence ou
Pauvreté des Absence de Insuffisance de de capital capital culturel. insuffisance Insuffisance de
potentialités et des capital physique capital humain social Absence de fond de pouvoir, de normes ou
culpabilités (absence (équipement, (peu (manque de culturel moyens valeurs
d‟opportunités terrain) et d‟éducation, cohésion commun. d‟expression, partagées :
d‟accumulation) financier mauvaise santé) sociale) Sous-culture d‟informations capital éthique
Source : (Dubois, 1996)
Ce tableau ci-haut renseigne sur les différentes caractéristiques de la pauvreté suivant que l‟on est dans les dimensions du bien-être, les
dimensions économiques, les dimensions sociales, les dimensions culturelles, les dimensions politiques et les dimensions éthiques. Ce
travail donne les théories existantes sur les dimensions économiques de la pauvreté (pauvreté monétaire et pauvreté non monétaire).
10
Cette dimension est beaucoup plus microéconomique. Elle propose de mesurer le bien
être à travers la fonction d‟utilité d‟un individu c‟est-à-dire à travers la consommation
faite par l‟individu ou à travers le revenu qu‟on obtient l‟individu. C‟est elle qu‟on
utilise dans la plus part de cas quand on prend la pauvreté comme un concept
unidimensionnel réduit à un simple manque de ressources pécuniaires nécessaires pour
atteindre une qualité de vie minimale (Ki, Faye, & Faye, 2005). La pauvreté absolue ou
pauvreté extrême
Le terme pauvreté absolue provient du fait que dans cette approche, le seuil de pauvreté
est fixé indépendamment de la distribution des ressources à un instant donné. Elle
suppose que les ménages pauvres ne peuvent que consommer les biens identifiés
comme nécessaires car ces deniers sont moins coûteux. Elle part d‟un montant en
dessous duquel la population est considérée comme pauvre. La mesure de la pauvreté
absolue peut se faire de 2 manières : d‟une part, on fixe de pauvreté et d‟autres parts on
mesure le revenu des ménages. La fixation du seuil de pauvreté nécessite la définition
de biens jugés indispensables dont la valeur constitue un budget minimum pour une
famille donnée. Mais en pratique, il est difficile de recenser ces biens indispensables.
Alors, le calcul du seuil de pauvreté repose sur l‟estimation des quantités alimentaires
nécessaires à une famille type (Loisy, 2000).
Dans cette approche, la pauvreté repose sur le non accès aux modes de vie jugés
normaux. Ce point de vue s‟éloigne du sens commun qui tend à assimiler la pauvreté et
l‟indigence. Contrairement à la pauvreté absolue, le taux de pauvreté relatif évolue
indépendamment de la croissance de l‟économie (Stéfan, 2008). Le seuil de pauvreté
d‟ici n‟a pas la même signification du seuil de pauvreté absolue. Le choix du seuil se
fait arbitrairement. Rien ne justifie le choix de 50% comme seuil médiane et 60 %
comme seuil moyenne. Ainsi, les indicateurs de pauvreté relative sont des indicateurs
11
La pauvreté subjective
La pauvreté objective
Elle pose la valeur du seuil de pauvreté. De ce fait, en fonction des indicateurs retenus
pour définir la pauvreté, sans tenir compte de la satisfaction des individus, l‟analyste fait
un choix arbitraire de besoins essentiels permettant de sortir dans la situation de
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Pour la pauvreté relative, le seuil de pauvreté est fixé selon le pourcentage des revenus ou
selon les dépenses d‟une tendance centrale médiane ou moyenne).
Pour la pauvreté absolue, le seuil de pauvreté est déterminé en 2 étapes : la première étape
consiste en la détermination du seuil de pauvreté alimentaire et la seconde étape consiste en la
détermination du seuil de pauvreté non alimentaire (Hassas, El Basri, & Bentahar, 2022).
Les démarches poursuivies pour déterminer ce seuil s‟établissent sur base de l‟analyse du
comportement des pauvres sur le plan de consommation non-alimentaire par rapport à la
consommation alimentaire. L‟une de ces démarches consiste à multiplier le seuil de pauvreté
alimentaire par le multiplicateur d‟Engel. Ce multiplicateur varie entre 0 et 0.5 et dépend du
coefficient budgétaire alimentaire moyen relatif aux groupes de population à bas revenu
(Oueslati, 1987).
Ki, Faye &Faye (2005) ont fait une étude sur la pauvreté multidimensionnelle au Sénégal.
Dans leur méthodologie, ils sont partis de l‟indice composite de la pauvreté pour ordonner les
ménages en fonction de leur bien-être. Ces auteurs trouvent que d‟une part, les modalités à
score positif augmentent le bien être. Ils disent que le plus grand score positif est observé au
niveau des biens et services de confort dont l‟accès est limité. Les ménages ayant en
possession ces scores sont plus riches que les ménages ont accès à ces biens et services. Ces
biens et services renvoient à la possession du réfrigérateur, télévision, utilisation d‟une source
d‟éclairage et de combustible moderne. Et d‟autres parts, les modalités ayant les plus grands
scores négatifs sur les biens et services les plus accessibles sont plus pauvres que les ménages
ne possèdent pas de tels biens. Ces biens font référence à l‟absence de lit, à l‟habitation sous
un toit et des murs en matériaux non résistants, à l‟absence d‟eau potable, à l‟utilisation de
toilettes non assainies, à l‟analphabétisme et au non accès à l‟école primaire.
de ménages congolais vivent sous le seuil national de pauvreté. Le milieu rural est beaucoup
plus affecté par la pauvreté avec un taux de 90%. Cette disparité entre milieu rural et urbain
est perceptible à travers la distribution de pauvreté selon les provinces. Les provinces
d‟Equateur et Bandundu affichent le taux de pauvreté le plus élevé ; puis elles sont suivies par
les provinces du Sud-Kivu, Bas-Congo, le Katanga et la province Orientale qui affichent un
taux de pauvreté supérieur à 70%. L‟on voit clairement que la pauvreté affecte différentes
régions du pays plus particulièrement la région Est et la région Nord-Ouest.
Baluku (2012) fait l‟analyse comparative de l‟indice de Pauvreté multidimensionnelle dans les
groupements de Kabare-Nord. Il part aussi de l‟indice de Foster-Greer-Thorbecke pour
mesurer la pauvreté monétaire. Ses résultats attestent que l‟incidence de pauvreté
multidimensionnelle à Kabare-Nord est de plus 80% et varie d‟un groupement à un autre.
Ainsi, le groupement de Luhihi accuse l‟incidence la plus élevée soit 88% puis il est suivi du
groupement d‟Irhambi qui accuse une incidence de 86% ; ensuite vient le groupement de
Bugorhe avec 78% et enfin le groupement de Mudaka avec 75%. Ces résultats avèrent
également que l‟intensité de la pauvreté multidimensionnelle dans Kabare-Nord est grande. Et
se manifeste par le manque d‟électricité, le manque de pavement, manque de combustibles
ainsi que la malnutrition.
Riadh et Mongi en (2013) mènent une étude sur le taux de pauvreté et ses mesures en Tunisie.
Ils disent que le seuil de pauvreté en Tunisie s‟élève à 2$ par jour avec un taux moyen de
28.48%. Ce taux varie selon que l‟on est dans telle ou telle autre région. Le ministère des
affaires sociales tunisiennes part de l‟approche sociale de la pauvreté pour établir les fichiers
des personnes vulnérables. D‟après ces auteurs, la vulnérabilité renvoie à la probabilité de se
trouver dans les conditions de vie dégradées. Ces auteurs donnent 3 critères de base pris en
considération dans l‟établissement de ces fichiers notamment la situation des personnes
(âgées, handicapées), les sources de revenu et les conditions de vie.
15
En 2011, les éléments suivants ont été mis en place : un fichier de pauvreté regroupant des
familles à revenu inférieurs à 400 dinars soit 185000 familles ; des fichiers de familles à soins
à tarifs réduits soit 557900 familles parmi lesquelles 202000 familles sont d‟une taille de 5
personnes et ont un revenu inférieur au salaire minimum garantis et enfin il y‟ a les fichiers de
familles pensionnées des caisses de sécurité sociale. Elles s‟élèvent à 412 (Ria13).
Dans son travail sur les déterminants de la perception subjective de la pauvreté au Mali,
Misangumukini (2016) dit que l‟indicateur de pauvreté subjective se construirait selon que : le
chef de ménage considère qu‟il vit difficilement, le chef de ménage considère que les revenus
sont très instables, le chef de ménage considère qu‟au cours de 5 dernières années son niveau
de vie s‟est dégradé, le chef de ménage considère qu‟au cours des 5 dernières années le niveau
de vie de la localité s‟est dégradé. Dans enquêtes, 55,3% de chefs de ménages estiment faire
partie de plus pauvres ; 19,7% sont proches de pauvres. Selon Misangumukini, le niveau
scolaire élevé du chef de ménages diminue le risque d‟être ou de se sentir pauvre. A un niveau
d‟instruction élevée on associe un meilleur comportement en matière de santé.
L‟un des facteurs qui contribue au sentiment de pauvreté subjective réside dans certains chocs
négatifs survenu dans la vie de chefs de ménages. Ces chocs ont un impact sur le
comportement et le niveau de vie. Les ménages vulnérables manquent les capacités de
pouvoir y résister. Parmi les chocs considérés, la perte de récolte impacte les différentes
formes de pauvreté. Ses résultats R2 révèlent que parmi les variables explicatives retenues, le
niveau d‟instruction a l‟impact le plus important sur les 3 types de pauvreté avec 78.6% pour
la pauvreté monétaire, 90.5% pour la pauvreté de conditions de vie et 64.1% pour la pauvreté
subjective. Concernant la pauvreté subjective, l‟impact du niveau d‟instruction est de 70.1%
pour les ménages monétairement non pauvres et de 45.7% pour les ménages non pauvres en
conditions de vie. L‟âge a une influence non négligeable sur la pauvreté. Son effet est plus
marqué sur la pauvreté subjective des chefs de ménages non pauvres en conditions de vie soit
13.4% et en pauvreté monétaire soit 10.8%. Le sexe avec 4.9% pour la pauvreté monétaire ;
1.1% pour la pauvreté de conditions de vie et 2.4% pour la pauvreté subjective.
Cishunguluka et Bolinda (2017) étudient la pauvreté et les pauvres dans la ville de Bukavu en
termes d‟essai d‟écriture, du sens et de la causalité. Ils disent que la pauvreté dans la ville de
Bukavu consiste en manque de moyens financiers de substance, manque d‟emploi pour les
personnes actives et compétentes, manger une seule fois par jour, l‟analphabétisme, manque
de la relation au niveau de la société, etc. Ces 2 auteurs dégagent 18 causes de la pauvreté
dans la ville de Bukavu parmi lesquelles on a : la mauvaise gouvernance à tous les niveaux,
16
Murhula (2019) a mené une étude sur la pauvreté monétaire, pauvreté multidimensionnelle et
inégalité auprès des ménages des milieux périphériques du quartier Nyalukemba. Cet auteur
part d‟un échantillon de 200 personnes. Il part des statistiques descriptives et de la méthode de
khi carré. Et trouve qu‟avec une population âgée de 50 ans en moyenne et un écart-type de
plus de 10 l‟auteur trouve que dans les milieux périphériques du quartier Nyalukemba, l‟écart
moyen entre l‟indicateur de bien-être et seuil de pauvreté est de 15.43% avec une sévérité de
pauvreté de 7.4% pour les ménages pauvres. 45.5% sont privés d‟équipements sanitaires,
40.5% n‟ont pas accès aux soins de santé. En conclusion il trouve que dans les milieux
périphériques du quartier Nyalukemba, les inégalités en termes de distribution de revenus sont
plus ou moins faibles soit de 26.88%.
17
CHAPITRE II : METHODOLOGIE
Ce chapitre est subdivisé en 4 sections. La première section parle de la population cible, la
seconde parle des outils et de la récolte des données, la troisième parle du déroulement de
l‟enquête et enfin la quatrième parle de techniques de traitement des données.
Etant donné que je vis à Cimpunda, je voulu analyser ce qui se passe réellement dans la
société dans laquelle je vis. De ce fait, en terme de notre étude, la population cible est
constituée des ménages habitant dans la commune de Kadutu plus précisément dans le
quartier Cimpunda.
Nous enquêterons les habitants de ces 8 avenues repris dans le tableau ci-haut. Cependant,
faute de temps et de moyens financiers, toute la population n‟a pas été enquêtée. Nous
sommes partis d‟un échantillon représentatif tiré aléatoirement en utilisant la formule
approximative ci-après (Bugandwa, cours de sondage, 2018):
(1)
18
Utiliser l‟écart-type d‟un échantillon obtenu avec une étude précédente ayant des
caractéristiques similaires
Procéder à une pré-enquête permettant de déterminer l‟écart-type. Ce dernier obtenu
avec cet échantillon préliminaire peut servir de valeur initiale de la variance
Utiliser les cas des proportions avec égale 0.5 dans la mesure où cette valeur donne
p(1-p) égale à 0.25 qui est la variance la plus élevée permettant des tailles élevées.
Dans le cadre de cette étude, la première méthode a été adoptée. Ainsi, en remplaçant chaque
élément de la formule par sa valeur, nous avons :
n ≥ 170 ménages.
Grâce à cette formule, la taille de l‟échantillon est de 170. Ainsi, 170 ménages seront enquêtés
dans la commune de Kadutu.
Cette section passe en revue la manière dont les données récoltées ont traitées et analysées
pour ressortir les résultats. On s‟est servi des analyses descriptives et d‟autres outils mesurant
la pauvreté pour atteindre nos objectifs.
19
Les analyses descriptives permettent de mesurer et de faire la synthèse des informations d‟une
série statistique donnée (Bugandwa, 2019). A cet effet la moyenne, l‟écart-type, maximum et
le minimum ont été calculé.
a. La moyenne
Ʃ (Xi - X) 0
Il se fait par ailleurs que la moyenne comme indicateur de tendance centrale a une limite qui
est celle d‟être assez sensible à la présence de valeurs aberrantes. C‟est delà que vient son non
robustesse.
b. L’écart-type
L‟écart-type est un paramètre de dispersion qui estime la dispersion moyenne de toutes les
observations autour de leur moyenne. Il permet d‟estimer le risque de voir une valeur
observée s‟éloignée de la moyenne. Ce risque est faible quand S est petit, et fort dans le cas
contraire. Il se traduit mathématiquement comme suit :
√ ∑
L‟indice Foster-Greer-Thorbecke
FGTα ∑ ( )
FGT0 = ∑ ( ) = ∑ =
FGT0 = = H
FGT1 = ∑ ( )= ∑ ( ) = H.I
Où I = ∑ ( )
FGT2 est appelé sévérité de la pauvreté. Il mesure l‟intensité de la pauvreté entre les
pauvres eux-mêmes et se présente comme suit :
FGT2 = ∑ ( )
21
II.3.2 EDUCATION
C‟est dans cette optique que l‟analphabétisme et la fréquentation scolaire ont été choisis
comme indicateurs de la dimension éducation. Pour le premier indicateur, il est question de
savoir si le ménage compte d‟enfants qui n‟ont jamais été au banc de l‟école. Et en ce qui
concerne le deuxième indicateur, on veut savoir si les enfants ont au moins bénéficié de la
formation primaire et secondaire.
II.3.3 SANTE
La mortalité infantile est prise comme un indicateur crucial de la santé de la population.
Cependant, elle dépend du revenu de ménages. L‟on enregistre de taux de mortalité infantile
faible pour les familles à revenus élevé et les taux de mortalité infantile élevé pour les
ménages à faibles revenus (Shelly, 2003).
Ainsi, on a pris la mortalité infantile et l‟accès aux soins de santé comme indicateur. Ce
premier indicateur pour savoir si le ménage a déjà connu des mortalités infantiles.
Contrairement aux ménages riches, la mortalité infantile est plus fréquente dans les ménages
pauvres.
Pour le deuxième indicateur, il est question de savoir si les ménages accèdent facilement aux
soins de santé en cas de maladie ou bien, par contrainte de moyens financiers, les membres de
ménages malades restent à la maison entrain de souffrir.
Ici il est question de savoir si les ménages bénéficient de bonnes conditions de vie entre
autre : accéder à l‟énergie électrique de la SNEL ou en provenance d‟une autre source ;
accéder à l‟eau potable ; disposer des installations sanitaires modernes permettant de prévenir
certaines maladies ; vivre dans une maison bien revêtue ; disposer d‟une bonne énergie de
cuisson et enfin posséder un certain nombre de biens d‟équipements. Comme ces biens cités
23
ci-haut constituent les actifs importants des ménages congolais alors, un ménage sera jugé de
privé de ces indicateurs s‟il est privé de 60% de ces actifs.
A partir de ces indicateurs-là, on va vérifier si les ménages subissent une privation agrégée
d‟au moins 1/3 des indicateurs d‟IPM pondérés pour déterminer si le ménage est pauvre ou
pas. L‟IPM est composé du taux de pauvreté noté H et de la proportion moyenne de
dimensions dans lesquelles les pauvres sont privés notée A (Murhula, 2019). Ainsi la formule
de l‟IPM s‟écrit comme suit :
IPM = H*A
Pour tester l‟influence de caractéristiques personnelles sur la pauvreté, l‟on s‟est appuyé sur la
méthode de régression linéaire multiple. Cette méthode impose que la variable dépendante
soit une variable quantitative et continue dans un espace vectoriel donné.
Variable dépendante
Variables indépendantes
- Le sexe : correspond au genre du chef de ménage enquêté
- L‟âge : l‟âge correspond au nombre d‟années que l‟individu a vécu. Et pour les cas de
cette étude, tous les participants n‟ont pas le même âge
- Profession : désigne la profession exercée par l‟individu. Cette variables est
catégorielle et prend 6 modalités. Elle peut être 1, 2, 3, 4, 5 et 6 lorsque l‟enquêté est
respectivement enseignant, commerçant, technicien, agent de l‟état, chômeurs ou
exerce une autre profession.
- Le revenu : cette variable renseigne sur la capacité monétaire que l‟individu détient
quotidiennement qui sont destiné à couvrir ses dépenses. Cette variable a aussi 6
modalités. Elle peut être 1, 2, 3, 4, 5 et 6 lorsque l‟enquêté a respectivement un
revenu situé entre 0$ et 1$, 2$ et 3$, 4$ et 5$, 6$ et 7$, 8$ et 9$, 10$ et plus.
Y = β0 +∑ j Xj+ ꜫj
ꜫj : le terme d‟erreur
Cette section parle des caractéristiques de nos enquêtés vivant dans le quartier Cimpunda. Le
tableau ci-après renseigne sur l‟âge du chef de ménage
Sur un échantillon de 170 ménages, seulement 155 ménages ont répondu. Il ressort de ces
résultats que les chefs ménages enquêtés ont un âge moyen de 45 ans avec un écart-type de
plus de 11 ans. L‟enquêté le plus vieux a 90 ans et le plus jeune a 17 ans. A travers ce
minimum et maximum, on constate que la majorité de nos répondants sont majeurs et
capables d‟émettre un bon jugement.
Effectif
total Variables Subdivisions de variables Fréquences
Homme 59
155 Sexe Femme 96
Enseignant 14
Petit commerce 40
Techniciens 27
Travailleur de l'état 13
Sans emploi 45
155 Profession Autres 16
Entre 0$ et 1$ 69
Entre 2$ et 3$ 35
Entre 4$ et 5$ 15
Entre 6$ et 7$ 13
Revenu Entre 8$ et 9$ 8
155 journalier 10$ et plus 13
A travers les résultats du tableau ci-haut, l‟on voit clairement que sur 155 réponses
enregistrées, l‟on compte 59 réponses données hommes chefs de famille d‟une part et d‟autres
part on compte 96 réponses par données femmes chefs de famille. Puis suivent les professions
26
exercées par les chefs de famille. 6 types de professions ont été enregistrées dans le quartier
Cimpunda notamment les professions d‟enseignant, de petit commerçant, de techniciens, de
travailleur de l‟état, de chômeurs et autres. L‟on a enregistré 14 enseignants, 40 petits
commerçants, 27 techniciens, 13 travailleurs d‟état, 45 sans emplois et 16 personnes faisant
parties d‟autres domaines.
Concernant le revenu, on constate que 70 chefs de ménages soit 45,16% de nos enquêtés ont
un revenu journalier situé entre 0$ et 1$ ; 36 chefs de ménages soit 23,23% de nos enquêtés
ont revenu situé entre 2$ et 3$ par jour ; 15 chefs de ménages soit 9,68% de nos enquêtés ont
un revenu situé entre 4$ et 5$ par jour ; 13 chefs de ménages soit 8,38% de nos enquêtés ont
un revenu situé entre 6$ et 7$ ; 8 chefs de ménages soit 5,16% de nos enquêtés ont revenu
situé entre 8$ et 9$ par jour et enfin 13 chefs de ménages soit 8,38% de nos enquêtés gagnent
10$ ou plus de 10$ par jour.
P0 P1 P2
Tel que nous le voyons clairement dans ce tableau ci-haut, dans le quartier Cimpunda, 40,57%
ménages sont monétairement pauvres sur base du critère de consommation journalière par
individu de 2$ dans chaque ménage. Ce taux est moins élevé par rapport à ceux trouvés par
les précédentes études. Ansoms et Marivoet (2010) montrent que 70% de ménages congolais
sont pauvres. Alors, dans le contexte de notre étude, cette incidence de 40,57% se justifie par
le fait que 5,16% de chefs de famille sont sans emploi, ni occupation. 94,83% autres de chefs
de famille font de tout leur mieux pour avoir un petit revenu.
27
Concernant la profondeur, ces résultats montrent que dans le quartier Cimpunda, l‟écart
moyen entre l‟indicateur de bien-être et le seuil de pauvreté est de 16,89%. La sévérité de la
pauvreté au sein des ménages pauvres est de 20,13%.
Ces résultats démontrent que 40,6% de ménages subissent une privation dans au moins un
indicateur. L‟intensité de la pauvreté dans le quartier Cimpunda s‟élève à 32,12% avec un
IPM de 13,04%. Cet IPM signifie que les ménages habitants à Cimpunda sont pauvres multi-
dimensionnellement à 13,04%.
En comparant ces résultats ci-haut aux résultats d‟autres chercheurs sur la pauvreté
multidimensionnelle ou pauvreté non monétaire, l‟on trouve que pour cette étude, l‟incidence,
l‟intensité ainsi que l‟IPM de la pauvreté multidimensionnelle est plus élevé. Dans son étude
sur la pauvreté multidimensionnelle dans les milieux périphériques du quartier Nyalukemba,
Byamungu (2018) trouve une incidence de 37,5%, une intensité de 28,22% ainsi qu‟un IPM
égal à 10,583%.
Ces réponses ci-haut montrent les privations subies par différents ménages et qui font à ce
qu‟on les caractérise de pauvres.
Dans la dimension santé, trouve que 21,9 % de ménages vivants à Cimpunda n‟ont pas assez
de moyen financier pour accéder aux soins de santé et 0,548% d‟entre eux ont déjà connu des
mortalités infantiles
Dans la dimension conditions de vie, on trouve que 36.77% ménages vivant à Cimpunda ne
bénéficient pas d‟eau potable. L‟on voit que 22,58% de ménages subissent une privation
d‟équipements sanitaires. Ainsi, dans une parcelle, plusieurs ménages se partagés des
installations sanitaires communes. Toujours dans cette dimension, s‟agissant des indicateurs
l‟énergie de cuisson et courant électrique, les résultats montrent que 23,22% de ménages
vivants à Cimpunda ne bénéficient pas du courant électrique et 26,67% de ces ménages
utilisent les bois de chauffes comme principale énergie de cuisson.
Coefficients
Model Unstandardized Standardized T Sig.
Coefficients Coefficients
B Std. Error Beta
(Constant) .619 .154 4.029 .000
Sexe -.048 .082 -.048 -.590 .556
Age .001 .002 .024 .291 .771
Professio
-.034 .025 -.110 -1.361 .176
n
revenu -.046 .024 -.156 -1.930 .055
a. Dépendent Variable: pauvreté
Source de compilation : SPSS20
Dans ce modèle, la pauvreté est la variable dépendante. Comme R2 est de 0.038 (< 0.5), il se
trouve que les caractéristiques propres n‟expliquent pas une grande partie du degré de
pauvreté dans le quartier Cimpunda. A travers ce tableau ci-haut on voit que plus on passe
d‟une profession mal payant à une profession bien payant ; la pauvreté diminue. Par
conséquent, la profession et revenu gagné par le chef de ménages ont une influence sur le
degré de pauvreté.
29
0$ et 1$ 45,2%
2$ et 3$ 23%
4$ et 5$ 15,8%
6$ et 7$ 9,4%
8$ et 9$ 5,28%
Ces résultats signifient tous simplement que en prenant les 40,6% que représentent les
populations pauvres vivants à Cimpunda comme maximum de pauvres de Cimpunda, 45,2%
dans entre eux sont les ménages dont le revenu journalier est situé entre 0$ et 1$ ; 23%
d‟entre eux sont de ménages dont le revenu journalier est situé entre 2$ et 3$ ; 15,8% d‟entre
eux sont les ménages dont le revenu journalier est situé entre 4$ et 5$ ; 9,4% dans entre eux
sont les ménages dont le revenu journalier est situé entre 6$ et 7$ ; 5,28% d‟entre eux sont de
ménages dont le revenu journalier est situé entre 8$ et 9$ et enfin 1,32% d‟entre eux sont les
ménages dont le revenu journalier est de 10$ ou plus.
30
CONCLUSION
Cette étude traitant de la pauvreté dans le quartier Cimpunda avait pour objectif de vérifier :
Ainsi, pour atteindre cet objectif, hormis l‟introduction et la conclusion, ce travail a été
subdivisé en 3 chapitres à savoir : la revue de la littérature, la méthodologie et la présentation
des résultats.
Le premier chapitre qui est celui de la revue de la littérature était subdivisé en 2 parties : la
revue théorique et la revue empirique. La revue théorique donne des éclaircissements sur les
différentes approches du concept pauvreté ainsi que les outils utilisés dans la mesure de la
pauvreté monétaire. Tandis que la revue empirique parle des études déjà menée sur la
pauvreté.
Le second chapitre porte sur la méthodologie choisit pour ce travail. Ce chapitre part de la
détermination des avenues retrouvées dans le quartier Cimpunda. Puis, s‟en suit la
détermination de l‟échantillon. Sur une population de 170 personnes, seulement 155 ont
répondu soit un taux de non réponse de 9,67%. Les données récoltées ont été soumis aux
statistiques descriptives et dans le calcul de différents indices de pauvreté pour répondre à
l‟objectif de ce travail.
Les troisième chapitre a porté sur la présentation des résultats. Il comprend la présentation de
résultats de statistiques descriptives et les résultats sur les approches monétaires et
multidimensionnelles de la pauvreté. En terme de statistiques descriptives il a été révélé que :
les chefs ménages enquêtés ont un âge moyen de 45 ans avec un écart-type de plus de 11 ans.
L‟enquêté le plus vieux a 90 ans et le plus jeune a 17 ans.
Il a été révélé aussi que 45,16% de nos enquêtés ont un revenu journalier situé entre 0$ et 1$ ;
23,23% de nos enquêtés ont revenu situé entre 2$ et 3$ par jour ; 9,68% de nos enquêtés ont
un revenu situé entre 4$ et 5$ par jour ; 8,38% de nos enquêtés ont un revenu situé entre 6$ et
7$ ; 5,16% de nos enquêtés ont revenu situé entre 8$ et 9$ par jour et 8,38% de nos enquêtés
gagnent 10$ ou plus de 10$ par jour.
En terme résultats sur la pauvreté monétaire et multidimensionnelle, l‟on trouve que dans le
quartier Cimpunda, les ménages sont presque proportionnellement pauvres sur le plan
31
monétaire ainsi que sur le plan multidimensionnel. Ceci se justifie par le fait que, sur le plan
monétaire, les ménages vivants à cimpunda sont pauvres avec une incidence de pauvreté de
40,57%. Et sur le plan multidimensionnel, les ménages vivants à Cimpunda sont pauvres avec
une incidence de pauvreté de 40,06%. Cette pauvreté serait influencée par la profession et le
revenu du chef de ménage.
32
LIMITES DU TRAVAIL
Comme toute œuvre humaine, il serait arrogant de dire que ce travail n‟a aucune limite.
Prenant la pauvreté comme un concept multidimensionnel, ce travail n‟a utilisé que les
dimensions monétaires, conditions de vie pour mesurer la pauvreté dans le quartier cimpunda.
Les dimensions culturelles, sociales, politiques ainsi que éthique n‟ont été prises en compte.
De ce fait, nous abandonnons aux futurs chercheurs de mesure la pauvreté en tel ou tel autre
milieu en prenant en compte les différentes dimensions dans la mesure de la pauvreté.
33
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36
ANNEXE
38
QUESTIONNAIRE D’ENQUETE
6$ et 7$ 8$ et 9$ 10$ et plus
Taille du ménage :
Dépenses alimentaires