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République Démocratique Du Congo

____________________________________________________________________

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

UNIVERSITE CATHOLIQUE DE BUKAVU


(U.C.B)

B.P. 285 BUKAVU

Faculté des Sciences économiques et de Gestion


TROISIEME ANNEE DE GRADUAT

Pauvreté urbaine dans la ville de Bukavu :


Cas du quartier Cimpunda

Travail présenté par ABALUKOGO CIRIMWAMI Alban

En vue de l’obtention du diplôme de graduat en Sciences


Economiques et de Gestion

Encadreur : Ass. BALUKU SIKAKALE Rosette

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ANNEE ACADEMIQUE 2021-2022


I

DEDICACE

A vous cher père


II

REMERCIEMENTS
Ce travail a bénéficié de l‟apport de plusieurs personnes, ce serait un signe d‟ingratitude de
notre part de le rendre au public sans pour autant témoigner notre reconnaissance à tous ceux
qui de près et de loin ont contribué à son achèvement et à notre formation.

A Dieu le Père Tout Puissant, auteur de notre existence, qui ne cesse de nous pourvoir
protection, force, courage, intelligence et santé.

A tout le corps académique et scientifique, et d‟une manière particulière à toutes les autorités
de l‟Université Catholique de Bukavu, ainsi que l‟ensemble de son personnel pour la bonne
formation dont nous sommes le fruit.

A Madame l‟Assistante BALUKU SIKAKALE Rosette qui, en dépit de multiples occupations


a acceptée de diriger ce travail. Ses remarques, conseils, rigueurs scientifiques nous ont
permis de parfaire ce travail.

A nos très chers parents, CIRIMWAMI MPURUTA Paulin et notre regrettée maman (Paix à
son âme) NSIMIRE BASHIZI Faïda et notre oncle, BASHIZI KENGUDU Jean-Pierre pour
leur affection et soutien diversifié qu‟ils ne cessent de nous meubler pour notre bien-être
intégral.

A toute la grande famille MPURUTA ; Oncles, frères et sœurs ; ACIZA CIRIMWAMI


Armand, ATONYA CIRIMWAMI Agathe, CUBAKA KUSINZA William, MAKALELE
MPURUTA, MUSOLE Jean, BAGENDABANGA Jackson, pour leur cœur et
encouragement.

En fin à tous nos compagnons de lutte et vous tous qui avez contribué à la réalisation de cette
œuvre, NSHOKANO CIRIMWAMI Pascaline, MALYANGA BASHIMBE Emmanuel,
MUGISHO MAHAZI Gloire, MUHUNUZI KADANGA François, trouvez ici l‟expression de
notre reconnaissance.
III

TABLE DES MATIERES


DEDICACE................................................................................................................................ I
REMERCIEMENTS ............................................................................................................... II
LISTE DES TABLEAUX INSERES DANS LE TRAVAIL .............................................. IV
SIGLE ET ABREVIATION ................................................................................................... V
EPIGRAPHE .......................................................................................................................... VI
INTRODUCTION .................................................................................................................... 1
CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTERATURE ................................................................ 7
I.1 REVUE THEORIQUE DE LA LITTERATURE ....................................................... 7
I.1.1 GENERALITES ET DEFINITIONS DE LA PAUVRETE .................................... 7
I.1.2 TYPOLOGIE DE LA PAUVRETE ......................................................................... 9
I.1.3 DIFFERENTS OUTILS UTILISE DANS LA MESURE DE LA PAUVRETE... 12
I.2 REVUE EMPIRIQUE DE LA LITTERATURE ...................................................... 13
CHAPITRE II : METHODOLOGIE ................................................................................... 17
II.1. POPULATION CIBLE.............................................................................................. 17
II.2. OUTILS DE COLLECTE DE DONNEES ............................................................... 18
II.3. TRAITEMENT ET ANALYSE DE DONNEES ...................................................... 18
II.3.1 ANALYSES DESCRIPTIVES .......................................................................... 19
II.3.2 EDUCATION ..................................................................................................... 22
II.3.3 SANTE ............................................................................................................... 22
II.3.4 CONDITIONS DE VIE ..................................................................................... 22
III.3.5 REGRESSION LINEAIRE MULTIPLE ............................................................. 23
CHAPITRE III : PRESENTATION DES RESULTATS ................................................... 25
III.1. RESULTATS DE STATISTIQUES DESCRIPTIVES ......................................... 25
III.2. CATEGORISATION DE MENAGES SELON LE DEGRE DE PAUVRETE .... 29
CONCLUSION ....................................................................................................................... 30
LIMITES DU TRAVAIL....................................................................................................... 32
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................. 33
ANNEXE ................................................................................................................................. 37
QUESTIONNAIRE D‟ENQUETE ...................................................................................... 38
IV

LISTE DES TABLEAUX INSERES DANS LE TRAVAIL


Tableau 1. Aspects multidimensionnels de la pauvreté ............................................................ 9
Tableau 2. Besoins énergétiques recommandé selon le profil des individus (FAO) .............. 12
Tableau 3. Répartition de l‟échantillon .................................................................................... 17
Tableau 4. Différentes indicateurs de la pauvreté .................................................................... 21
Tableau 5. Descriptions de variables ........................................................................................ 24
Tableau 6. Résultats sur la variable âge ................................................................................... 25
Tableau 7. Résultats sur les variables sexe, profession et revenu ............................................ 25
Tableau 8. Résultats sur la pauvreté monétaire dans le quartier Cimpunda ............................ 26
Tableau 9. Résultats de la pauvreté multidimensionnelle dans le quartier Cimpunda ............. 27
Tableau 10. Contribution des indicateurs à la pauvreté multidimensionnelle ......................... 27
Tableau 11. Catégorisation de ménages selon le degré de pauvreté ........................................ 29
V

SIGLE ET ABREVIATION

IPM Indice de Pauvreté Multidimensionnelle


PNUD Programme de Nations Unies pour le Développement
FAO Organisation pour l‟alimentation et l‟agriculture
OIM Organisation Internationale pour les Migrations
ONU Organisation des Nations Unies
RDC République Démocratique du Congo
FGT Foster-Greer-Thorbecke
BAD : Banque Africaine de Développement
USAID United State Agency for International Development
OXFAM Oxiford Comitee for Refiel Famine
FEC Fédération des Entreprises du Congo
CCJC Centro Internacional de conferências Joacquim Chissano
SNEL Société nationale de l‟électricité
IPH Indice de Pauvreté Humaine
REGIDESO Régie de distribution d‟eau
OMS Organisation Mondiale de la Santé
VI

EPIGRAPHE
« Que personne ne méprise ta jeunesse ; mais sois un modèle pour les fidèles en parole, en
conduite, en amour, en foi, en pureté. Ne néglige pas le don qui est en toi, et qui t‟a été donné
par prophétie avec l‟imposition des mains de l‟assemblée des anciens »

1 Timothée 4 :12-14
1

INTRODUCTION
D‟emblée, pour la première fois de l‟histoire, les populations vivent davantage dans les villes
que dans les zones rurales. Chaque année, des millions de personnes quittent leur domicile
dans la campagne et migrent vers les centres urbains, à la fois à l‟intérieur de leur propre pays
et à travers les frontières (OIM, 2017).

En Afrique et en Asie l‟urbanisation se développe plus rapidement (USAID, 2015). Certains


observateurs perçoivent cette tendance comme un inquiétant signe précurseur des problèmes
nouveaux qu‟entraîne la pauvreté, à l‟instar de la prolifération des bidonvilles dans des villes
surpeuplées. D‟autres la considèrent comme une force de réduction de la pauvreté, à mesure
que les économies passent progressivement de l‟agriculture vers des activités plus
rémunératrices, telles que des emplois mieux payés dans d‟autres secteurs (Ravillon, 2007).

Toutes fois, le constant de paupérisation et diversification des formes de pauvreté dans les
pays en développement soumis aux plans d‟ajustement structurel pose avec une acuité
nouvelle la question de la pauvreté. Autrement dit, dans le cadre d‟analyse de la pauvreté le
défi est relevé. Le champ d‟analyse de la pauvreté s‟élargit. Non seulement la pauvreté
s‟exprime dans multiples dimensions dépassant le cadre monétaire, mais en plus elle présente
de nouveaux visages : l‟exclusion sociale et l‟exclusion économique (Gondard , 2003).

En effet, ce qui se produit lorsque les personnes n‟ont pas ou ne peuvent avoir accès à

l‟éducation, au marché du travail, à un logement acceptable, aux soins de santé et à d‟autres

conditions qui permettent de vivre dans l‟aisance, de contribuer pleinement à la société et de

se sentir valorisé et respecté par leur communauté (Genuini, 2014)

Les effets de la mondialisation se font sentir dans des domaines et sur des espaces toujours
plus nombreux, à toutes les échelles géographiques. Toutefois, sous l‟effet du poids
démographique croissant, de la progression des inégalités économiques, sociales et
territoriales, et de la nécessaire prise en compte des enjeux climatiques, ce phénomène
mondial d‟une ampleur inégalée semble atteindre ses limites. Ainsi, la planète offre le
spectacle du développement inégal, celui de disparités criantes en matière de répartition des
richesses de tous ordres. Cette situation d‟inégalités a des implications multiples, que ce soit
sur la santé des humains, sur leur espérance de vie, sur leur alimentation comme sur leur
éducation et leur culture ; en un mot sur leur bien-être (Carcillo, Huillery, & L‟Horty, 2017).
2

Ce phénomène se caractérise par une inégale répartition des ressources de façon que, seuls
huit hommes détiennent autant de richesses que les 3,6 milliards de personnes qui
représentent la moitié la plus pauvre de l‟humanité, ce qui laisse une grande partie de la
population dans une situation d‟extrême pauvreté (OXFAM, 2017). La pauvreté n‟est pas
seulement une condition de vie, c‟est aussi un processus qui présente de multiples dimensions
et complexités. Elle peut être chronique ou passagère, mais la pauvreté passagère, si elle est
extrême, peut prendre plusieurs générations dans son piège (Mahmood , 2001).

Les inégalités de richesse dans le monde sont encore plus prononcées que les inégalités de
revenus. La moitié la plus pauvre de la population mondiale est pratiquement dépourvue de
patrimoine, puisqu‟elle ne possède que 2 % du total. À l‟inverse, les 10 % les plus riches en
détiennent 76 %. Le patrimoine moyen de la moitié la plus pauvre se monte à 2 900 euros par
adulte (soit 4 100 dollars), celui des 10 % les plus riches à 550 900 euros par adulte (771 300
dollars) (Lucas Chancel, 2022).

De même, la pauvreté touche principalement les populations des zones rurales, notamment
les petits exploitants et les familles sans terres dont les moyens d‟existence dépendent de
l‟agriculture (FAO & Banque modiale, 2001). Le taux de pauvreté global est de 17% dans
les zones rurales contre 7% dans les zones urbaines. La population rurale est composée à 70%
des personnes les plus pauvres au monde. Dans les pays d‟Afrique subsaharienne, 82% des
gens les plus pauvres vivent dans des zones rurales. Ces zones rurales ont des difficultés à
réduire le taux de retard de croissance dû à la malnutrition. Elles manquent souvent
d‟infrastructures et de services de base dans les secteurs de l‟éducation, de la santé, des
routes, de l‟accès à l‟eau potable, de l‟hygiène, etc. De plus, les zones rurales sont exposées à
un niveau de pollution grandissant et leurs ressources naturelles diminuent rapidement. La
crise climatique et la dégradation de l‟environnement aggravent ces challenges (Shenggen F.
& Ousmane B., 2019). Elles sont plus exposées, grandement dépendantes des ressources
naturelles et ont une capacité limitée à faire face aux risques et à les gérer (OIM, 2017).

Dans ces conditions, des populations de plus en plus nombreuses se voient forcées à
migrer, généralement vers les villes et les agglomérations (Ludvik Girard, 2012).
Certains migrent simplement pour trouver de nouvelles opportunités et améliorer leur vie.
D‟autres sont contraints de fuir en raison du conflit ou des catastrophes à évolution rapide ou
lente (OIM, 2017). Ces migrants ruraux occupent illégalement des terrains souvent
inconstructibles (en raison de la pente ou de problème d‟eau,…) selon les normes habituelles,
3

ne disposant d‟aucun confort, d‟aucun des équipements de base, sans adresse, sans relevé
cadastral, sans ramassage des ordures ménagères… C‟est ainsi que les bidonvilles prolifèrent
dans le monde entier (Cairn, 2022). L‟ONU Habitat affiche, pour 2014, une répartition de
la population mondiale de 41,4 % des personnes en zones urbaines formelles, 12,2 %
en bidonvilles urbains (soit un total de 53,6 % d'urbains), 46,4 % en zones rurales. Dans les
pays en développement, 881 millions sont concernées (ONU Habitat, 2017).

En d‟autres, la gouvernance des pouvoirs publics contribuent souvent à l‟extension des


bidonvilles en ne répondant pas aux besoins des pauvres et en ne les prenant pas en compte
dans leurs plans d‟urbanisme. Dans certains cas, les autorités sont tout simplement dépassées
par la rapidité de l‟urbanisation ou n‟ont pas les moyens d‟y faire face. Dans d‟autres, elles ne
voient pas l‟urbanisation d‟un bon œil, pensant qu‟assurer des services aux pauvres ne fera
qu‟attirer plus de monde et développer les bidonvilles (Cities Alliance, 2017).

La pauvreté, qu‟elle soit rurale ou urbaine, est l‟une des causes principales de la prolifération
des bidonvilles (CCJC, 2008). Le développement du phénomène des bidonvilles et de
l‟habitat insalubre en général a été accentué par l‟exode rural, il est aussi le résultat de
l‟absence d‟une stratégie d‟aménagement du territoire, permettant une stabilité de la
population, une juste répartition des activités sur le territoire national et une planification
urbaine adéquate tenant compte des différentes couches sociales (Menara, 2020).

La République Démocratique du Congo (RDC) n'est pas épargnée par cette réalité. Il sied de
noter que, la RDC, d'une superficie équivalente à celle de l'Europe occidentale, est le plus
grand pays d'Afrique subsaharienne. Elle possède des ressources naturelles exceptionnelles,
notamment des gisements de minerais (cobalt, cuivre, etc.), un grand potentiel
hydroélectrique, de vastes terres arables, une formidable biodiversité et la deuxième plus
grande forêt tropicale du monde ( Bouscarle, 2021).

Pourtant, la plupart des habitants de RDC n'ont pas profité de ces richesses (Kibala Kuma,
2020).Une longue succession de conflits, d‟instabilité, de troubles politiques et de régimes
autoritaires a conduit à une crise humanitaire aussi sévère que persistante, à laquelle s'ajoutent
des déplacements forcés de populations (Kongo Press, 2022). Et la situation ne s'est guère
améliorée depuis la fin des guerres du Congo en 2003 (Jacquemot, 2009).
4

La RDC est l'une des cinq nations les plus pauvres du monde. En 2021, près de 64 % de la
population du pays, un peu moins de 60 millions de personnes, vivait avec moins de
2.15 dollars par jour. Ainsi, près d'une personne sur six en situation d'extrême pauvreté en
Afrique subsaharienne vit en RDC (Banque mondiale, 2022).

Les principaux résultats de l‟étude menée par la BAD en 2010, montrent l‟extrême gravité du
phénomène de la pauvreté dans ce pays. Ainsi au niveau général, le taux de pauvreté au
niveau national avoisine 70% de l‟ensemble des ménages. La répartition spatiale de ce
phénomène montre que le milieu rural enregistre un taux de pauvreté de 72% contre 59% pour
le milieu urbain. L‟analyse de la pauvreté sous sa forme extrême montre que celle-ci
enregistre un taux de plus de 58%, ce qui montre que plus de la moitié de la population
n‟arrivent pas à subvenir à leurs besoins alimentaires. Quant au diagnostic des inégalités dans
le pays, l‟étude montre que l‟inégalité entre les ménages congolais est forte. L‟indice de Gini
atteigne 38 % au niveau national, 40 % au niveau urbain contre 36% au milieu rural (BAD,
2010).

Bien que le pays ait enregistré une baisse du taux de pauvreté de 5,3% au niveau national et
5,6% et 4,1% en milieu rural et urbain respectivement, les tendances sont contrastées au
niveau provincial. Dans la plupart des Provinces, l‟incidence de la pauvreté est supérieure à
60% (19/26). Les Provinces ayant un taux d‟extrême pauvreté en deçà de 60% sont : Nord-
Kivu (49%), Kongo-Central (49,3%), Kinshasa (52,8%), Ex Province Orientale [Bas Uélé,
Haut Uélé, Tshopo et Ituri : 55,2%] (FEC, 2019).

L'économie congolaise reste vulnérable aux fluctuations des prix des produits de base et aux
performances de ses principaux partenaires commerciaux, l‟exposant ainsi aux perturbations
liées aux conflits géopolitiques et à la résurgence de la pandémie de COVID-19. Les
conséquences économiques de la guerre en Ukraine, à travers la hausse globale des prix des
aliments et du pétrole, pourraient exercer une pression plus forte sur le déficit budgétaire,
l'inflation et la consommation des ménages, exacerbant ainsi la pauvreté et les inégalités
(Target Sarl, 2022)

La République Démocratique du Congo fait face, depuis son accession à l‟indépendance, en


1960, à une grave mutation urbaine liée à des mouvements migratoires des villages vers les
villes (Exode rural) mais aussi à une croissance sans précédent de sa population comme
partout ailleurs dans les pays du Sud.
5

La ville de Bukavu, l‟une de ses grandes villes et chef-lieu de la province du Sud-Kivu, n‟a
pas fait une exception. En effet, jadis appelée « Bukavu la verte », cette ville n‟a plus la même
image qu‟alors. Ses espaces verts censés protéger son aspect verdoyant et montagneux ont été
envahi par des constructions anarchiques, en particulier dans la commune de Kadutu dont le
cas le plus frappant s‟observe dans le quartier Cimpunda où ces espaces et d‟autres
écosystèmes sont devenus quasi inexistants ; d‟où un défi environnemental à relever dans ce
quartier périphérique de la ville de Bukavu (Namusi Nt., 2017).

Les populations de Cimpunda, l‟un de vingt quartiers de la ville Bukavu, sont confrontées à
une pauvreté endémique. En effet, au-delà des conditions d'accès de la population aux
services sociaux de base tels que la consommation des ménages, la santé, l'éducation,
l'approvisionnement en eau potable et en électricité, le logement, une grande attention est
dorénavant portée au niveau des revenus des ménages à satisfaire leurs besoins vitaux et leur
pouvoir d'achat.

Il est évident que dans la ville de Bukavu en général, et à Cimpunda en particulier, la pauvreté
n'est pas un mythe, mais une réalité de masse, qui sévit tous les jours. Elle ne renvoie pas
qu'au manque de revenus, mais elle est aussi liée aux conditions de vie en général. Cette
situation ne va pas sans poser de problèmes graves au niveau économique, social,
environnemental, politique...

Cette pauvreté se manifeste chaque jour par une insuffisance ou par un manque des ressources
matérielles et alimentaires cumulées (la nourriture, l‟accès à l‟eau potable, accès aux soins de
santé, les vêtements, le logement, les conditions de vie), mais aussi des ressources intangibles
comme l‟accès à l‟éducation, l‟exercice d‟une activité valorisante, le respect reçu des autres
citoyens, etc.1

De nos jours, nombre de stratégies de lutte contre la pauvreté ne sont qu'un simple effet de
mode qui restent au niveau des lois et décrets sans jamais avoir la ferme résolution politique
de traduire réellement les intentions en actes ou en actions publiques concrètes.

Ainsi, vaincre la pauvreté en zone urbaine est devenu une des préoccupations majeures pour
l'humanité toute entière et, tout un programme pour les décideurs politiques de la RDC. La

1
https://www.etudier.com/dissertations/Pauvreté/495345.html
6

lutte contre la pauvreté peut paraitre à la fois comme un slogan et un véritable but des
instances dirigeantes et des acteurs du développement national.

Alors, le constat fait à ce phénomène crucial de la pauvreté endémique qui sévit à Cimpunda
interpelle notre conscience et nous amène à nous interroger sur :

 Quel est le niveau de pauvreté à Cimpunda ?

Pour mesurer la pauvreté dans le quartier Cimpunda, un questionnaire d‟enquête a été soumis
auprès de 170 chefs de familles et où seulement 155 chefs de famille ont répondu. Les
données ont été traitées grâces aux statistiques descriptives et aux différentes formules pour
mesurer la pauvreté. Traitement de données a été fait grâce aux logiciels Excel et SPSS20

Hormis l‟introduction et la conclusion, l‟ossature du présent travail tourne autour de 3


chapitres à savoir : la revue de la littérature, la méthodologie et la présentation des résultats.
7

CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTERATURE


Ce chapitre comprend 2 grandes parties notamment la revue théorique et la revue empirique.
De son côté, la revue théorique donne des définitions et généralités sur la pauvreté tandis que
la revue empirique parlent des études déjà menées sur la pauvreté.

I.1 REVUE THEORIQUE DE LA LITTERATURE

Ce point est subdivisé en 2 parties. La première partie s‟intéresse aux généralités et définitions
sur la pauvreté et la deuxième partie parlent de typologies de la pauvreté.

I.1.1 GENERALITES ET DEFINITIONS DE LA PAUVRETE

a. Généralités sur la pauvreté

Depuis le début 1990, le concept pauvreté est un thème récurrent dans les organisations
internationales de développement plus particulièrement pour le PNUD et la banque mondiale
(Benicourt, 2001). La pauvreté trouve son origine dans l‟éthique sociale. Dans l‟éthique
sociale, la pauvreté est considérée comme un domaine de pensée philosophique qui cherche à
formuler la théorie de l‟arrangement social. Ici, la pauvreté est prise comme un degré
d‟inégalités sociales inacceptables en termes d‟accomplissement de certaines choses par
l‟individu, en termes de libertés de poser certains actes ainsi qu‟en terme disponibilités des
ressources pour les individus (Asselin & Anyck, 2000).

A nos jours, tout le monde s‟accorde sur le fait que la pauvreté est un phénomène
multidimensionnel ne pouvant pas être réduit à une seule dimension (l‟aspect monétaire).
Dans son rapport de l‟année 2000 sur la pauvreté, le PNUD donne 3 acceptions du concept
pauvreté : l‟extrême pauvreté, la pauvreté générale et la pauvreté humaine. Ainsi, l‟extrême
pauvreté renvoi à l‟état d‟une personne qui ne dispose pas des revenus nécessaires pour
satisfaire ses besoins alimentaires essentiels ; la pauvreté générale renvoie à une personne à
l‟état d‟une personne qui ne dispose pas de moyens suffisants pour satisfaire ses besoins
essentiels non alimentaires tel que l‟habillement, le logement et l‟énergie. Et enfin, la
pauvreté humaine renvoie à l‟absence de capacités humaines de base telle l‟analphabétisme,
la malnutrition, la longévité réduite, la mauvaise santé maternelle (PNUD, Vaincre la pauvreté
humaine, 2000).

La banque mondiale fait une évaluation monétaire de la pauvreté. Elle commence par cerner
les populations pauvres en se basant sur un critère de revenu. Puis elle cherche à voir
8

comment les divers domaines se combinent pour accroître ou diminuer l‟état d‟indigence de
populations pauvres. Pour déterminer les income-poor, la banque mondiale fixe 2 de seuils de
pauvreté. Premièrement, elle fixe le seuil de pauvreté absolue et le retient à 1$ par jour. Ce
dernier est convertit en monnaie locale par biais de la formule de parité du pouvoir d‟achat.
Deuxièmement, la banque mondiale fixe le seuil de pauvreté à 2$ par jour (mondiale, 2000).

Le choix de l‟un ou l‟autre seuil dépend du niveau de développement du pays. Ainsi, le seuil
de 2$ par jour est considéré comme adapté aux pays asiatiques et ceux d‟Amériques latines et
le seuil de 1$ est considéré comme adapté pour les pays de l‟Afrique Subsaharienne
(Benicourt, 2001).

Prenant le bien-être économique comme critère de mesure de pauvreté ; le revenu, la


consommation ainsi que la qualité de vie permettent de définir la pauvreté dans son acception
absolues, relatives et subjectives (Udaya, 2002).

b. Définitions de la pauvreté

Il n‟existe pas encore de consensus sur la définition du concept pauvreté. Cependant, ses
définitions varient selon différents auteurs (ou selon différentes approches). La pauvreté
renvoie à un niveau de bien-être commun à tous les individus de la population en
dessous duquel se trouvent les pauvres (Sirven, 2007).

Du point de vue social, la pauvreté est perçue comme une détérioration des liens qui
attachent l‟individu à sa communauté de vie telle que l‟absence d‟enfants ou de parents,
de la présence de conflits et des risques d‟exclusion du village ou de la communauté
d‟appartenance. Ceci se traduit par le fait que, dans certaines sociétés les relations
sociales priment sur la possession des biens ; le capital social constitue un élément
primordial pour se sentir riche (Rafiou, 2021).
9

I.1.2 TYPOLOGIE DE LA PAUVRETE

Tableau 1. Aspects multidimensionnels de la pauvreté

Dimensions économiques
Dimensions du bien Conditions Dimension Dimension Dimension Dimension
être Monétaire de vie sociale culturelle politique éthique
Manque d‟accès
à l‟emploi. Manque d‟accès
Absence de à la santé, à une Exclusion Absence de
Pauvreté revenu alimentation sociale. Rupture Non Absence de normes.
d‟accessibilité Impossibilité équilibrée, à du lien social. reconnaissance démocratie, de Corruption
(manques et absence d‟acheter des l‟éducation, au Problème de identitaire participation aux Violence
de satisfaction) produits logement genre Déracinement décisions Valeurs niées
Insuffisance Insuffisance de Absence ou
Pauvreté des Absence de Insuffisance de de capital capital culturel. insuffisance Insuffisance de
potentialités et des capital physique capital humain social Absence de fond de pouvoir, de normes ou
culpabilités (absence (équipement, (peu (manque de culturel moyens valeurs
d‟opportunités terrain) et d‟éducation, cohésion commun. d‟expression, partagées :
d‟accumulation) financier mauvaise santé) sociale) Sous-culture d‟informations capital éthique
Source : (Dubois, 1996)

Ce tableau ci-haut renseigne sur les différentes caractéristiques de la pauvreté suivant que l‟on est dans les dimensions du bien-être, les
dimensions économiques, les dimensions sociales, les dimensions culturelles, les dimensions politiques et les dimensions éthiques. Ce
travail donne les théories existantes sur les dimensions économiques de la pauvreté (pauvreté monétaire et pauvreté non monétaire).
10

Partant de la dimension économique de la pauvreté, le concept pauvreté est catégorisé en 2 : la


pauvreté monétaire et la pauvreté non monétaire. De son côté, la pauvreté monétaire
comprend les approches relatifs et absolus de la pauvreté. Et du côté de la pauvreté non
monétaire on a les approches : la pauvreté subjective.

a. La pauvreté monétaire et non monétaire


 L’approche monétaire ou welfariste

Cette dimension est beaucoup plus microéconomique. Elle propose de mesurer le bien
être à travers la fonction d‟utilité d‟un individu c‟est-à-dire à travers la consommation
faite par l‟individu ou à travers le revenu qu‟on obtient l‟individu. C‟est elle qu‟on
utilise dans la plus part de cas quand on prend la pauvreté comme un concept
unidimensionnel réduit à un simple manque de ressources pécuniaires nécessaires pour
atteindre une qualité de vie minimale (Ki, Faye, & Faye, 2005). La pauvreté absolue ou
pauvreté extrême

Le terme pauvreté absolue provient du fait que dans cette approche, le seuil de pauvreté
est fixé indépendamment de la distribution des ressources à un instant donné. Elle
suppose que les ménages pauvres ne peuvent que consommer les biens identifiés
comme nécessaires car ces deniers sont moins coûteux. Elle part d‟un montant en
dessous duquel la population est considérée comme pauvre. La mesure de la pauvreté
absolue peut se faire de 2 manières : d‟une part, on fixe de pauvreté et d‟autres parts on
mesure le revenu des ménages. La fixation du seuil de pauvreté nécessite la définition
de biens jugés indispensables dont la valeur constitue un budget minimum pour une
famille donnée. Mais en pratique, il est difficile de recenser ces biens indispensables.
Alors, le calcul du seuil de pauvreté repose sur l‟estimation des quantités alimentaires
nécessaires à une famille type (Loisy, 2000).

 La pauvreté relative ou pauvreté générale

Dans cette approche, la pauvreté repose sur le non accès aux modes de vie jugés
normaux. Ce point de vue s‟éloigne du sens commun qui tend à assimiler la pauvreté et
l‟indigence. Contrairement à la pauvreté absolue, le taux de pauvreté relatif évolue
indépendamment de la croissance de l‟économie (Stéfan, 2008). Le seuil de pauvreté
d‟ici n‟a pas la même signification du seuil de pauvreté absolue. Le choix du seuil se
fait arbitrairement. Rien ne justifie le choix de 50% comme seuil médiane et 60 %
comme seuil moyenne. Ainsi, les indicateurs de pauvreté relative sont des indicateurs
11

d‟inégalités. Car, si instantanément le revenu de ménages augmente de 1%, la pauvreté


relative reste inchangée tandis que la pauvreté absolue baisse de ce 1%. Et inversement,
si les revenus augmentent de 2 ou 3 %, le taux de pauvreté relative augmente tandis que
le taux de pauvreté absolue diminue. Cette augmentation du taux de pauvreté relative se
justifie par le fait les ménages n‟ont pas tous les mêmes revenus. Plus on augmente le
revenu plus le seuil varie et plus les individus se situant en dessous de ce seuil sont
considérés comme de pauvres (Loisy, 2000).

 L’approche non monétaire ou non welfariste

Cette approche prend la pauvreté comme un phénomène multidimensionnel qui place le


bien être dans l‟espace des libertés et des accomplissements. Du point de vue espace de
liberté, un certain nombre de conditions d‟existence sont posées notamment : l‟individu
doit être adéquatement nourri, avoir une bonne éducation, être en bonne santé et prendre
part à la vie communautaire (Ki, Faye, & Faye, 2005). Ces conditions se basent sur des
scores cumulatifs qui combinent et additionnent certains critères ne donnant pas sens au
concept pauvreté (Razafindrakoto & Roubaud, 2001). Ceux-ci se justifie par de fait que
ces conditions rendent l‟agrégation de différentes privations difficiles. On a du mal à
agréger les conditions d‟existence non respectées et par conséquent le biais de sélection
de pauvres se trouve réduit (Ki, Faye, & Faye, 2005).

 La pauvreté subjective

Contrairement à l‟objectif, le subjectif laisse à tout un chacun la liberté d‟exprimée son


niveau de bien-être (Ravallion & Lokshin, 1999). Il préfère prendre en compte le
montant de dépenses que les individus ou ménage déclare comme dépense minimum
pour leur vie décente. Cette façon de procéder est compatible avec l‟utilité subjective.
(Razafindrakoto & Roubaud, 2001). Cette approche recense les difficultés ressenties par
les individus. Cependant, les ménages ayant l‟impression d‟être pauvre peuvent
parfaitement avoir des revenus relativement satisfaisant mais ont de sentiments de
privation provenant de leurs aspirations et leurs capacités (Rafiou, 2021).

 La pauvreté objective

Elle pose la valeur du seuil de pauvreté. De ce fait, en fonction des indicateurs retenus
pour définir la pauvreté, sans tenir compte de la satisfaction des individus, l‟analyste fait
un choix arbitraire de besoins essentiels permettant de sortir dans la situation de
12

pauvreté. Ainsi, la population partage les valeurs et aspirations de l‟analyste et est


considérée comme vivant dans les conditions de vie normale (Razafindrakoto &
Roubaud, 2001).

I.1.3 DIFFERENTS OUTILS UTILISE DANS LA MESURE DE LA PAUVRETE

1) L’indicateur de pauvreté humaine (IPH)

L‟IPH se concentre sur le manque de : la longévité, instruction et les conditions de vie


décentes. Dans son calcul, la longévité est représentée par le pourcentage de personnes
risquant de décéder avant l‟âge de 40 ans. On le dénomme P1. Le manque d‟instruction est
traduit par le pourcentage d‟adultes analphabètes et est dénommé P2. Et enfin, le manque de
conditions de vie décentes est représenté par un sous-indicateur composite à 3 variables : le
pourcentage d‟individus privés d‟eau potable, le pourcentage d‟individus privés d‟accès à
l‟eau potable et le pourcentage des enfants de moins de 5 ans souffrant de malnutrition. Ainsi
l‟indicateur P3 s‟obtient en faisant la moyenne arithmétique de ces 3 variables. A son tour,
l‟IPH s‟obtient en faisant la moyenne arithmétique des indicateurs P1, P2 et P3 (PNUD,
Rapport mondial sur le développement humain consacré à la pauvreté, 1997).

2) Mesure de la pauvreté relative et absolue

Pour la pauvreté relative, le seuil de pauvreté est fixé selon le pourcentage des revenus ou
selon les dépenses d‟une tendance centrale médiane ou moyenne).

Pour la pauvreté absolue, le seuil de pauvreté est déterminé en 2 étapes : la première étape
consiste en la détermination du seuil de pauvreté alimentaire et la seconde étape consiste en la
détermination du seuil de pauvreté non alimentaire (Hassas, El Basri, & Bentahar, 2022).

Dans le cadre de détermination du seuil de pauvreté alimentaire, la FAO donne un tableau de


besoins énergétiques recommandé selon le profil des individus.

Tableau 2. Besoins énergétiques recommandé selon le profil des individus (FAO)

Sexe/ âge Besoin en énergie Sexe/ âge Besoin en énergie

< 1an 820 Sexe féminin

1-3 ans 1360 10-12 ans 2350

4-6 ans 1830 13-15 ans 2490


13

7-9 ans 2190 16-19 ans 2310

Sexe masculin Homme adulte 3000

10-12 ans 2600 Femme adulte 2200

13-15 ans 2900 Femme en +350


grossesse
16-19 ans 3070 Femme en +550
allaitement
Source : manuel sur les besoins nutritionnels de l‟homme, étude de nutrition de la
FAO n°28. OMS, séries monographiques n°61

Les démarches poursuivies pour déterminer ce seuil s‟établissent sur base de l‟analyse du
comportement des pauvres sur le plan de consommation non-alimentaire par rapport à la
consommation alimentaire. L‟une de ces démarches consiste à multiplier le seuil de pauvreté
alimentaire par le multiplicateur d‟Engel. Ce multiplicateur varie entre 0 et 0.5 et dépend du
coefficient budgétaire alimentaire moyen relatif aux groupes de population à bas revenu
(Oueslati, 1987).

I.2 REVUE EMPIRIQUE DE LA LITTERATURE

Ki, Faye &Faye (2005) ont fait une étude sur la pauvreté multidimensionnelle au Sénégal.
Dans leur méthodologie, ils sont partis de l‟indice composite de la pauvreté pour ordonner les
ménages en fonction de leur bien-être. Ces auteurs trouvent que d‟une part, les modalités à
score positif augmentent le bien être. Ils disent que le plus grand score positif est observé au
niveau des biens et services de confort dont l‟accès est limité. Les ménages ayant en
possession ces scores sont plus riches que les ménages ont accès à ces biens et services. Ces
biens et services renvoient à la possession du réfrigérateur, télévision, utilisation d‟une source
d‟éclairage et de combustible moderne. Et d‟autres parts, les modalités ayant les plus grands
scores négatifs sur les biens et services les plus accessibles sont plus pauvres que les ménages
ne possèdent pas de tels biens. Ces biens font référence à l‟absence de lit, à l‟habitation sous
un toit et des murs en matériaux non résistants, à l‟absence d‟eau potable, à l‟utilisation de
toilettes non assainies, à l‟analphabétisme et au non accès à l‟école primaire.

Moummi (2010) analyse la pauvreté en République Démocratique du Congo. Dans sa


méthodologie, il utilise les indices Foster-Greer-Thorbecke pour mesurer la pauvreté
monétaire. Il dit que la RDC présente le taux de pauvreté le plus élevé du continent soit 70%
14

de ménages congolais vivent sous le seuil national de pauvreté. Le milieu rural est beaucoup
plus affecté par la pauvreté avec un taux de 90%. Cette disparité entre milieu rural et urbain
est perceptible à travers la distribution de pauvreté selon les provinces. Les provinces
d‟Equateur et Bandundu affichent le taux de pauvreté le plus élevé ; puis elles sont suivies par
les provinces du Sud-Kivu, Bas-Congo, le Katanga et la province Orientale qui affichent un
taux de pauvreté supérieur à 70%. L‟on voit clairement que la pauvreté affecte différentes
régions du pays plus particulièrement la région Est et la région Nord-Ouest.

En termes de pauvreté alimentaire, près de 60% de la population est incapable de subvenir à


ses besoins vitaux. L‟analyse en termes d‟inégalité montre que la disparité entre la
distribution de la richesse est de niveau élevé et se traduit par un indice de Gini d‟ordre de
39%. Cette forme d‟inégalité est plus accentuée en milieu urbain qu‟en milieu rural. Ainsi, la
ville province de Kinshasa enregistre une valeur de d‟indice d‟inégalité de Gini supérieure à
la moyenne nationale.

Baluku (2012) fait l‟analyse comparative de l‟indice de Pauvreté multidimensionnelle dans les
groupements de Kabare-Nord. Il part aussi de l‟indice de Foster-Greer-Thorbecke pour
mesurer la pauvreté monétaire. Ses résultats attestent que l‟incidence de pauvreté
multidimensionnelle à Kabare-Nord est de plus 80% et varie d‟un groupement à un autre.
Ainsi, le groupement de Luhihi accuse l‟incidence la plus élevée soit 88% puis il est suivi du
groupement d‟Irhambi qui accuse une incidence de 86% ; ensuite vient le groupement de
Bugorhe avec 78% et enfin le groupement de Mudaka avec 75%. Ces résultats avèrent
également que l‟intensité de la pauvreté multidimensionnelle dans Kabare-Nord est grande. Et
se manifeste par le manque d‟électricité, le manque de pavement, manque de combustibles
ainsi que la malnutrition.

Riadh et Mongi en (2013) mènent une étude sur le taux de pauvreté et ses mesures en Tunisie.
Ils disent que le seuil de pauvreté en Tunisie s‟élève à 2$ par jour avec un taux moyen de
28.48%. Ce taux varie selon que l‟on est dans telle ou telle autre région. Le ministère des
affaires sociales tunisiennes part de l‟approche sociale de la pauvreté pour établir les fichiers
des personnes vulnérables. D‟après ces auteurs, la vulnérabilité renvoie à la probabilité de se
trouver dans les conditions de vie dégradées. Ces auteurs donnent 3 critères de base pris en
considération dans l‟établissement de ces fichiers notamment la situation des personnes
(âgées, handicapées), les sources de revenu et les conditions de vie.
15

En 2011, les éléments suivants ont été mis en place : un fichier de pauvreté regroupant des
familles à revenu inférieurs à 400 dinars soit 185000 familles ; des fichiers de familles à soins
à tarifs réduits soit 557900 familles parmi lesquelles 202000 familles sont d‟une taille de 5
personnes et ont un revenu inférieur au salaire minimum garantis et enfin il y‟ a les fichiers de
familles pensionnées des caisses de sécurité sociale. Elles s‟élèvent à 412 (Ria13).

Dans son travail sur les déterminants de la perception subjective de la pauvreté au Mali,
Misangumukini (2016) dit que l‟indicateur de pauvreté subjective se construirait selon que : le
chef de ménage considère qu‟il vit difficilement, le chef de ménage considère que les revenus
sont très instables, le chef de ménage considère qu‟au cours de 5 dernières années son niveau
de vie s‟est dégradé, le chef de ménage considère qu‟au cours des 5 dernières années le niveau
de vie de la localité s‟est dégradé. Dans enquêtes, 55,3% de chefs de ménages estiment faire
partie de plus pauvres ; 19,7% sont proches de pauvres. Selon Misangumukini, le niveau
scolaire élevé du chef de ménages diminue le risque d‟être ou de se sentir pauvre. A un niveau
d‟instruction élevée on associe un meilleur comportement en matière de santé.

L‟un des facteurs qui contribue au sentiment de pauvreté subjective réside dans certains chocs
négatifs survenu dans la vie de chefs de ménages. Ces chocs ont un impact sur le
comportement et le niveau de vie. Les ménages vulnérables manquent les capacités de
pouvoir y résister. Parmi les chocs considérés, la perte de récolte impacte les différentes
formes de pauvreté. Ses résultats R2 révèlent que parmi les variables explicatives retenues, le
niveau d‟instruction a l‟impact le plus important sur les 3 types de pauvreté avec 78.6% pour
la pauvreté monétaire, 90.5% pour la pauvreté de conditions de vie et 64.1% pour la pauvreté
subjective. Concernant la pauvreté subjective, l‟impact du niveau d‟instruction est de 70.1%
pour les ménages monétairement non pauvres et de 45.7% pour les ménages non pauvres en
conditions de vie. L‟âge a une influence non négligeable sur la pauvreté. Son effet est plus
marqué sur la pauvreté subjective des chefs de ménages non pauvres en conditions de vie soit
13.4% et en pauvreté monétaire soit 10.8%. Le sexe avec 4.9% pour la pauvreté monétaire ;
1.1% pour la pauvreté de conditions de vie et 2.4% pour la pauvreté subjective.

Cishunguluka et Bolinda (2017) étudient la pauvreté et les pauvres dans la ville de Bukavu en
termes d‟essai d‟écriture, du sens et de la causalité. Ils disent que la pauvreté dans la ville de
Bukavu consiste en manque de moyens financiers de substance, manque d‟emploi pour les
personnes actives et compétentes, manger une seule fois par jour, l‟analphabétisme, manque
de la relation au niveau de la société, etc. Ces 2 auteurs dégagent 18 causes de la pauvreté
dans la ville de Bukavu parmi lesquelles on a : la mauvaise gouvernance à tous les niveaux,
16

chômage, pression démographique, impunité, colonisation, paresse de la part de certaines


personnes.

Murhula (2019) a mené une étude sur la pauvreté monétaire, pauvreté multidimensionnelle et
inégalité auprès des ménages des milieux périphériques du quartier Nyalukemba. Cet auteur
part d‟un échantillon de 200 personnes. Il part des statistiques descriptives et de la méthode de
khi carré. Et trouve qu‟avec une population âgée de 50 ans en moyenne et un écart-type de
plus de 10 l‟auteur trouve que dans les milieux périphériques du quartier Nyalukemba, l‟écart
moyen entre l‟indicateur de bien-être et seuil de pauvreté est de 15.43% avec une sévérité de
pauvreté de 7.4% pour les ménages pauvres. 45.5% sont privés d‟équipements sanitaires,
40.5% n‟ont pas accès aux soins de santé. En conclusion il trouve que dans les milieux
périphériques du quartier Nyalukemba, les inégalités en termes de distribution de revenus sont
plus ou moins faibles soit de 26.88%.
17

CHAPITRE II : METHODOLOGIE
Ce chapitre est subdivisé en 4 sections. La première section parle de la population cible, la
seconde parle des outils et de la récolte des données, la troisième parle du déroulement de
l‟enquête et enfin la quatrième parle de techniques de traitement des données.

II.1. POPULATION CIBLE

Etant donné que je vis à Cimpunda, je voulu analyser ce qui se passe réellement dans la
société dans laquelle je vis. De ce fait, en terme de notre étude, la population cible est
constituée des ménages habitant dans la commune de Kadutu plus précisément dans le
quartier Cimpunda.

Nos questionnaires ont été soumis à l‟échantillon suivant la subdivision administrative du


quartier Cimpunda. Le tableau ci-après montre comment les questionnaires ont été
administrés

Tableau 3. Répartition de l’échantillon

Quartier Cellules Avenues Nombre de questionnaire donnés par avenue


Cimpunda Nyamulagira Burhende 30
ONL 10
Camp mbao 32
Elila Kaboka 15
Mahenge 10
Makasi 8
Sake Tubimbi 50
Lugulu 15
Source : base de données du chercheur et le bureau de quartier Cimpunda

Nous enquêterons les habitants de ces 8 avenues repris dans le tableau ci-haut. Cependant,
faute de temps et de moyens financiers, toute la population n‟a pas été enquêtée. Nous
sommes partis d‟un échantillon représentatif tiré aléatoirement en utilisant la formule
approximative ci-après (Bugandwa, cours de sondage, 2018):

(1)
18

: est le carré du coefficient de confiance au seuil de confiance de α (fixé à 1,95%)

: est la variance de l‟échantillon

ꜫ : est le niveau de précision souhaitée par le chercheur (95%)

Nous constatons que la taille de l‟échantillon dépend du seuil de confiance, de la marge


d‟erreur voulue par la recherche et de l‟écart-type de l‟échantillon qui n‟est pas connu à priori.
De ce fait un problème majeur se pose dans l‟application de cette formule étant donné que
l‟inconnu n est fonction d‟un autre inconnu, l‟écart-type. Trois solutions sont proposées par la
théorie pour contourner ce problème. Il s‟agit de :

 Utiliser l‟écart-type d‟un échantillon obtenu avec une étude précédente ayant des
caractéristiques similaires
 Procéder à une pré-enquête permettant de déterminer l‟écart-type. Ce dernier obtenu
avec cet échantillon préliminaire peut servir de valeur initiale de la variance
 Utiliser les cas des proportions avec égale 0.5 dans la mesure où cette valeur donne
p(1-p) égale à 0.25 qui est la variance la plus élevée permettant des tailles élevées.
Dans le cadre de cette étude, la première méthode a été adoptée. Ainsi, en remplaçant chaque
élément de la formule par sa valeur, nous avons :

n ≥ 170 ménages.

Grâce à cette formule, la taille de l‟échantillon est de 170. Ainsi, 170 ménages seront enquêtés
dans la commune de Kadutu.

II.2. OUTILS DE COLLECTE DE DONNEES

La collecte de données comprend seulement l‟enquête proprement dite. Ici, un questionnaire


d‟enquête a été conçu pour faciliter la récolte des données. On s‟est servi d‟un questionnaire
déjà utilisés pour d‟autres études parlant de la pauvreté dans la ville de Bukavu.

II.3. TRAITEMENT ET ANALYSE DE DONNEES

Cette section passe en revue la manière dont les données récoltées ont traitées et analysées
pour ressortir les résultats. On s‟est servi des analyses descriptives et d‟autres outils mesurant
la pauvreté pour atteindre nos objectifs.
19

II.3.1 ANALYSES DESCRIPTIVES

Les analyses descriptives permettent de mesurer et de faire la synthèse des informations d‟une
série statistique donnée (Bugandwa, 2019). A cet effet la moyenne, l‟écart-type, maximum et
le minimum ont été calculé.

a. La moyenne

La moyenne est un paramètre de tendance centrale couramment utilisé et permettant d‟estimer


la moyenne des données collectées. Elle se calcule à partir de la somme des valeurs de la
série, divisée par le nombre total d‟unité statistiques (Mazerolle, 2009). La moyenne se traduit
mathématiquement par ce qui suit :

Comparativement aux autres indicateurs de tendance centrale, la moyenne a une propriété


fondamentale qui fait que la somme des écarts à la moyenne est nulle. Mathématiquement ça
se traduit par ce qui suit :

Ʃ (Xi - X) 0

Il se fait par ailleurs que la moyenne comme indicateur de tendance centrale a une limite qui
est celle d‟être assez sensible à la présence de valeurs aberrantes. C‟est delà que vient son non
robustesse.

b. L’écart-type

L‟écart-type est un paramètre de dispersion qui estime la dispersion moyenne de toutes les
observations autour de leur moyenne. Il permet d‟estimer le risque de voir une valeur
observée s‟éloignée de la moyenne. Ce risque est faible quand S est petit, et fort dans le cas
contraire. Il se traduit mathématiquement comme suit :

√ ∑

En plus de l‟analyse descriptive, on utilisera l‟indice FGT pour mesurer la pauvreté


monétaire et on partira des dimensions d‟alkire pour mesurer la pauvreté
multidimensionnelle ou pauvreté non monétaire
20

 L‟indice Foster-Greer-Thorbecke

Cet indice est représenté par la formule ci-après :

FGTα ∑ ( )

Où, n est le nombre d‟individus ou ménages

Q est le nombre de personnes pauvres

Z est le seuil de pauvreté

Yi est la dépense par ménage

α est le degré d‟aversion de pauvreté

FGT0 permet d‟obtenir de la pauvreté pour une population donnée. Cependant, en


termes de limite, il ne respecte pas l‟axiome de monotonie et se présente comme suit :

FGT0 = ∑ ( ) = ∑ =

FGT0 = = H

FGT1 mesure la profondeur de la pauvreté ou l‟écart résultant de l‟indice H et de


l‟indice I qui est l‟écart relatif moyen des pauvres au seuil de pauvreté. Contrairement à
FGT0, FGT1 vérifie l‟axiome de monotonie. Ainsi, elle est notée de la manière
suivante :

FGT1 = ∑ ( )= ∑ ( ) = H.I

Où I = ∑ ( )

FGT2 est appelé sévérité de la pauvreté. Il mesure l‟intensité de la pauvreté entre les
pauvres eux-mêmes et se présente comme suit :

FGT2 = ∑ ( )
21

Dans la mesure de la pauvreté non welfariste ou multidimensionnelle, on va tenir compte de 3


dimensions à 10 indicateurs. Ces différentes indicateurs de la pauvreté sont présentés et
définis dans le tableau ci-après :

Tableau 4. Différentes indicateurs de la pauvreté

Dimension Indicateurs Seuil de pauvreté


Avoir un enfant n‟ayant pas fréquenté le banc de l'école
Education Analphabétisme du ménage n‟est analphabète
Fréquentation Avoir un enfant ayant abandonné le cycle primaire ou
scolaire secondaire
Mortalité
Santé infantile Avoir connu de décès infantiles dans le ménage
Accès aux soins Le ménage connaît des difficultés d‟accéder aux soins
de santé médicaux en cas de maladie
Le ménage n‟est abonné à aucun service de distribution
Conditions de de l‟électricité et ne bénéficie d‟aucune autre forme
vie Electricité d‟électricité
Les équipements sanitaires du ménage (WC et douche) ne
Equipements sont pas adéquats ou sont utilisés communément avec
sanitaires d‟autres ménages
Le ménage n‟est abonné officiellement à aucun service de
Eau potable distribution d‟eau potable (la REGIDESO)
Revêtement du Le plancher du logement n‟est couvert de rien, donc il est
sol fait de boue ou sable
Energie de Le ménage utilise du bois ou du charbon comme
caisson combustible de cuisine.
Le ménage n‟arrive pas à posséder au moins 5 biens sur
ces 10 biens suivant : Radio, télévision, lit, téléphone,
Biens armoire, fauteuils, congélateur, fer à repasser électrique,
d‟équipements ordinateur et matelas.
Source : (Ouili, et al., 2020) adapté au contexte d‟étude du chercheur
22

II.3.2 EDUCATION

Plusieurs indicateurs permettent de déterminer la pauvreté en matière d‟éducation (Kerim,


2016). Que ça soit dans l‟aspect monétaire ou non monétaire, l‟analphabétisme a un certain
impact sur le taux de pauvreté monétaire et de vulnérabilité. L‟augmentation du taux
d‟analphabétisme d‟une unité entraîne une augmentation du taux de pauvreté monétaire et du
taux vulnérabilité de 0.015% et de 0.336% respectivement (Achchab & Bennaceur, 2021).
L‟éducation de base (primaire et secondaire) est d‟une importance capitale en ce sens qu‟il
augmente la productivité du travail du pauvre (Lauwerier, 2017).

C‟est dans cette optique que l‟analphabétisme et la fréquentation scolaire ont été choisis
comme indicateurs de la dimension éducation. Pour le premier indicateur, il est question de
savoir si le ménage compte d‟enfants qui n‟ont jamais été au banc de l‟école. Et en ce qui
concerne le deuxième indicateur, on veut savoir si les enfants ont au moins bénéficié de la
formation primaire et secondaire.

II.3.3 SANTE
La mortalité infantile est prise comme un indicateur crucial de la santé de la population.
Cependant, elle dépend du revenu de ménages. L‟on enregistre de taux de mortalité infantile
faible pour les familles à revenus élevé et les taux de mortalité infantile élevé pour les
ménages à faibles revenus (Shelly, 2003).

Ainsi, on a pris la mortalité infantile et l‟accès aux soins de santé comme indicateur. Ce
premier indicateur pour savoir si le ménage a déjà connu des mortalités infantiles.
Contrairement aux ménages riches, la mortalité infantile est plus fréquente dans les ménages
pauvres.

Pour le deuxième indicateur, il est question de savoir si les ménages accèdent facilement aux
soins de santé en cas de maladie ou bien, par contrainte de moyens financiers, les membres de
ménages malades restent à la maison entrain de souffrir.

II.3.4 CONDITIONS DE VIE

Ici il est question de savoir si les ménages bénéficient de bonnes conditions de vie entre
autre : accéder à l‟énergie électrique de la SNEL ou en provenance d‟une autre source ;
accéder à l‟eau potable ; disposer des installations sanitaires modernes permettant de prévenir
certaines maladies ; vivre dans une maison bien revêtue ; disposer d‟une bonne énergie de
cuisson et enfin posséder un certain nombre de biens d‟équipements. Comme ces biens cités
23

ci-haut constituent les actifs importants des ménages congolais alors, un ménage sera jugé de
privé de ces indicateurs s‟il est privé de 60% de ces actifs.

A partir de ces indicateurs-là, on va vérifier si les ménages subissent une privation agrégée
d‟au moins 1/3 des indicateurs d‟IPM pondérés pour déterminer si le ménage est pauvre ou
pas. L‟IPM est composé du taux de pauvreté noté H et de la proportion moyenne de
dimensions dans lesquelles les pauvres sont privés notée A (Murhula, 2019). Ainsi la formule
de l‟IPM s‟écrit comme suit :

IPM = H*A

III.3.5 REGRESSION LINEAIRE MULTIPLE

Pour tester l‟influence de caractéristiques personnelles sur la pauvreté, l‟on s‟est appuyé sur la
méthode de régression linéaire multiple. Cette méthode impose que la variable dépendante
soit une variable quantitative et continue dans un espace vectoriel donné.

 Variable dépendante

La variable dépendante de cette régression est la pauvreté

 Variables indépendantes
- Le sexe : correspond au genre du chef de ménage enquêté
- L‟âge : l‟âge correspond au nombre d‟années que l‟individu a vécu. Et pour les cas de
cette étude, tous les participants n‟ont pas le même âge
- Profession : désigne la profession exercée par l‟individu. Cette variables est
catégorielle et prend 6 modalités. Elle peut être 1, 2, 3, 4, 5 et 6 lorsque l‟enquêté est
respectivement enseignant, commerçant, technicien, agent de l‟état, chômeurs ou
exerce une autre profession.
- Le revenu : cette variable renseigne sur la capacité monétaire que l‟individu détient
quotidiennement qui sont destiné à couvrir ses dépenses. Cette variable a aussi 6
modalités. Elle peut être 1, 2, 3, 4, 5 et 6 lorsque l‟enquêté a respectivement un
revenu situé entre 0$ et 1$, 2$ et 3$, 4$ et 5$, 6$ et 7$, 8$ et 9$, 10$ et plus.

Le modèle de régression est représenté comme suit :

Y = β0 +∑ j Xj+ ꜫj

Avec Yj : la variable dépendante qui est pour cette étude la pauvreté


24

Xj : le vecteur des caractéristiques propres aux chefs de ménages

Βj : les paramètres à estimer avec la méthode de Moindres Carrés Ordinaires (MCO)

ꜫj : le terme d‟erreur

Tableau 5. Descriptions de variables


VARIABLES DESCRIPTIONS TYPE SIGNE ATTENDU

Sexe Variables représentant le genre de l‟enquêté Catégoriel -

Age Variables représentant le nombre d‟année Numérique -


d‟un individu

profession Variables représentant la profession exercée Catégoriel +/-


par l‟individu

Revenu Variables représentant le revenu gagné catégoriel +/-


quotidiennement par l‟individu
25

CHAPITRE III : PRESENTATION DES RESULTATS


III.1. RESULTATS DE STATISTIQUES DESCRIPTIVES

Cette section parle des caractéristiques de nos enquêtés vivant dans le quartier Cimpunda. Le
tableau ci-après renseigne sur l‟âge du chef de ménage

Tableau 6. Résultats sur la variable âge

Variable Effectif total Moyenne Ecart-type Minimum Maximum

Age 155 45.85 16.877 17 90

Source : calcul su chercheur sous SPSS20

Sur un échantillon de 170 ménages, seulement 155 ménages ont répondu. Il ressort de ces
résultats que les chefs ménages enquêtés ont un âge moyen de 45 ans avec un écart-type de
plus de 11 ans. L‟enquêté le plus vieux a 90 ans et le plus jeune a 17 ans. A travers ce
minimum et maximum, on constate que la majorité de nos répondants sont majeurs et
capables d‟émettre un bon jugement.

Tableau 7. Résultats sur les variables sexe, profession et revenu

Effectif
total Variables Subdivisions de variables Fréquences
Homme 59
155 Sexe Femme 96
Enseignant 14
Petit commerce 40
Techniciens 27
Travailleur de l'état 13
Sans emploi 45
155 Profession Autres 16
Entre 0$ et 1$ 69
Entre 2$ et 3$ 35
Entre 4$ et 5$ 15
Entre 6$ et 7$ 13
Revenu Entre 8$ et 9$ 8
155 journalier 10$ et plus 13

A travers les résultats du tableau ci-haut, l‟on voit clairement que sur 155 réponses
enregistrées, l‟on compte 59 réponses données hommes chefs de famille d‟une part et d‟autres
part on compte 96 réponses par données femmes chefs de famille. Puis suivent les professions
26

exercées par les chefs de famille. 6 types de professions ont été enregistrées dans le quartier
Cimpunda notamment les professions d‟enseignant, de petit commerçant, de techniciens, de
travailleur de l‟état, de chômeurs et autres. L‟on a enregistré 14 enseignants, 40 petits
commerçants, 27 techniciens, 13 travailleurs d‟état, 45 sans emplois et 16 personnes faisant
parties d‟autres domaines.

Concernant le revenu, on constate que 70 chefs de ménages soit 45,16% de nos enquêtés ont
un revenu journalier situé entre 0$ et 1$ ; 36 chefs de ménages soit 23,23% de nos enquêtés
ont revenu situé entre 2$ et 3$ par jour ; 15 chefs de ménages soit 9,68% de nos enquêtés ont
un revenu situé entre 4$ et 5$ par jour ; 13 chefs de ménages soit 8,38% de nos enquêtés ont
un revenu situé entre 6$ et 7$ ; 8 chefs de ménages soit 5,16% de nos enquêtés ont revenu
situé entre 8$ et 9$ par jour et enfin 13 chefs de ménages soit 8,38% de nos enquêtés gagnent
10$ ou plus de 10$ par jour.

Tableau 8. Résultats sur la pauvreté monétaire dans le quartier Cimpunda


Ici, on va partir des indices FGT pour mesurer la pauvreté monétaire dans le quartier
Cimpunda. Ces indices permettent de décomposent la pauvreté monétaire en incidence
(proportion), intensité (profondeur) et inégalité (sévérité) au sens de de Foster, Greer et
Thorbecke (1984)

Incidence Profondeur Sévérité

P0 P1 P2

FGT Cimpunda 40,57% 16,89% 20,13%

Source : calculs issus du logiciel Excel

Tel que nous le voyons clairement dans ce tableau ci-haut, dans le quartier Cimpunda, 40,57%
ménages sont monétairement pauvres sur base du critère de consommation journalière par
individu de 2$ dans chaque ménage. Ce taux est moins élevé par rapport à ceux trouvés par
les précédentes études. Ansoms et Marivoet (2010) montrent que 70% de ménages congolais
sont pauvres. Alors, dans le contexte de notre étude, cette incidence de 40,57% se justifie par
le fait que 5,16% de chefs de famille sont sans emploi, ni occupation. 94,83% autres de chefs
de famille font de tout leur mieux pour avoir un petit revenu.
27

Concernant la profondeur, ces résultats montrent que dans le quartier Cimpunda, l‟écart
moyen entre l‟indicateur de bien-être et le seuil de pauvreté est de 16,89%. La sévérité de la
pauvreté au sein des ménages pauvres est de 20,13%.

Tableau 9. Résultats de la pauvreté multidimensionnelle dans le quartier Cimpunda

Incidence (H) Intensité (A) IPM

Cimpunda 40,6% 32,12% 13,04%

Source : calculs Excel du chercheur

Ces résultats démontrent que 40,6% de ménages subissent une privation dans au moins un
indicateur. L‟intensité de la pauvreté dans le quartier Cimpunda s‟élève à 32,12% avec un
IPM de 13,04%. Cet IPM signifie que les ménages habitants à Cimpunda sont pauvres multi-
dimensionnellement à 13,04%.

En comparant ces résultats ci-haut aux résultats d‟autres chercheurs sur la pauvreté
multidimensionnelle ou pauvreté non monétaire, l‟on trouve que pour cette étude, l‟incidence,
l‟intensité ainsi que l‟IPM de la pauvreté multidimensionnelle est plus élevé. Dans son étude
sur la pauvreté multidimensionnelle dans les milieux périphériques du quartier Nyalukemba,
Byamungu (2018) trouve une incidence de 37,5%, une intensité de 28,22% ainsi qu‟un IPM
égal à 10,583%.

Tableau 10. Contribution des indicateurs à la pauvreté multidimensionnelle

Numéro Indicateurs Taux de privation


1 Fréquentation scolaire 0,38
2 0,4
Analphabétisme
3 Mortalité infantile 0,548
4 Accès aux soins de santé 0,219
5 Electricité 0,2322
6 Equipements sanitaires 0,2258
7 Eau potable 0,3677
8 Revêtement du sol 0,5161
9 Energie de caisson 0,2967
10 Biens d‟équipements 0,2258

Source : calculs Excel du chercheur


28

Ces réponses ci-haut montrent les privations subies par différents ménages et qui font à ce
qu‟on les caractérise de pauvres.

Dans la dimension éducation, plus précisément pour l‟indicateur analphabétisme, 38% de


ménages vivants à Cimpunda possèdent des enfants en âge d‟aller à l‟école mais qui
n‟étudient pas.

Dans la dimension santé, trouve que 21,9 % de ménages vivants à Cimpunda n‟ont pas assez
de moyen financier pour accéder aux soins de santé et 0,548% d‟entre eux ont déjà connu des
mortalités infantiles

Dans la dimension conditions de vie, on trouve que 36.77% ménages vivant à Cimpunda ne
bénéficient pas d‟eau potable. L‟on voit que 22,58% de ménages subissent une privation
d‟équipements sanitaires. Ainsi, dans une parcelle, plusieurs ménages se partagés des
installations sanitaires communes. Toujours dans cette dimension, s‟agissant des indicateurs
l‟énergie de cuisson et courant électrique, les résultats montrent que 23,22% de ménages
vivants à Cimpunda ne bénéficient pas du courant électrique et 26,67% de ces ménages
utilisent les bois de chauffes comme principale énergie de cuisson.

Coefficients
Model Unstandardized Standardized T Sig.
Coefficients Coefficients
B Std. Error Beta
(Constant) .619 .154 4.029 .000
Sexe -.048 .082 -.048 -.590 .556
Age .001 .002 .024 .291 .771
Professio
-.034 .025 -.110 -1.361 .176
n
revenu -.046 .024 -.156 -1.930 .055
a. Dépendent Variable: pauvreté
Source de compilation : SPSS20

Dans ce modèle, la pauvreté est la variable dépendante. Comme R2 est de 0.038 (< 0.5), il se
trouve que les caractéristiques propres n‟expliquent pas une grande partie du degré de
pauvreté dans le quartier Cimpunda. A travers ce tableau ci-haut on voit que plus on passe
d‟une profession mal payant à une profession bien payant ; la pauvreté diminue. Par
conséquent, la profession et revenu gagné par le chef de ménages ont une influence sur le
degré de pauvreté.
29

III.2. CATEGORISATION DE MENAGES SELON LE DEGRE DE


PAUVRETE

Tableau 11. Catégorisation de ménages selon le degré de pauvreté

Revenu du ménage Degré de pauvreté

0$ et 1$ 45,2%

2$ et 3$ 23%

4$ et 5$ 15,8%

6$ et 7$ 9,4%

8$ et 9$ 5,28%

10$ et plus 1,32%

Source calcul Excel du chercheur

Ces résultats signifient tous simplement que en prenant les 40,6% que représentent les
populations pauvres vivants à Cimpunda comme maximum de pauvres de Cimpunda, 45,2%
dans entre eux sont les ménages dont le revenu journalier est situé entre 0$ et 1$ ; 23%
d‟entre eux sont de ménages dont le revenu journalier est situé entre 2$ et 3$ ; 15,8% d‟entre
eux sont les ménages dont le revenu journalier est situé entre 4$ et 5$ ; 9,4% dans entre eux
sont les ménages dont le revenu journalier est situé entre 6$ et 7$ ; 5,28% d‟entre eux sont de
ménages dont le revenu journalier est situé entre 8$ et 9$ et enfin 1,32% d‟entre eux sont les
ménages dont le revenu journalier est de 10$ ou plus.
30

CONCLUSION
Cette étude traitant de la pauvreté dans le quartier Cimpunda avait pour objectif de vérifier :

 Quel est le niveau de pauvreté à Cimpunda ?

Ainsi, pour atteindre cet objectif, hormis l‟introduction et la conclusion, ce travail a été
subdivisé en 3 chapitres à savoir : la revue de la littérature, la méthodologie et la présentation
des résultats.

Le premier chapitre qui est celui de la revue de la littérature était subdivisé en 2 parties : la
revue théorique et la revue empirique. La revue théorique donne des éclaircissements sur les
différentes approches du concept pauvreté ainsi que les outils utilisés dans la mesure de la
pauvreté monétaire. Tandis que la revue empirique parle des études déjà menée sur la
pauvreté.

Le second chapitre porte sur la méthodologie choisit pour ce travail. Ce chapitre part de la
détermination des avenues retrouvées dans le quartier Cimpunda. Puis, s‟en suit la
détermination de l‟échantillon. Sur une population de 170 personnes, seulement 155 ont
répondu soit un taux de non réponse de 9,67%. Les données récoltées ont été soumis aux
statistiques descriptives et dans le calcul de différents indices de pauvreté pour répondre à
l‟objectif de ce travail.

Les troisième chapitre a porté sur la présentation des résultats. Il comprend la présentation de
résultats de statistiques descriptives et les résultats sur les approches monétaires et
multidimensionnelles de la pauvreté. En terme de statistiques descriptives il a été révélé que :
les chefs ménages enquêtés ont un âge moyen de 45 ans avec un écart-type de plus de 11 ans.
L‟enquêté le plus vieux a 90 ans et le plus jeune a 17 ans.

Il a été révélé aussi que 45,16% de nos enquêtés ont un revenu journalier situé entre 0$ et 1$ ;
23,23% de nos enquêtés ont revenu situé entre 2$ et 3$ par jour ; 9,68% de nos enquêtés ont
un revenu situé entre 4$ et 5$ par jour ; 8,38% de nos enquêtés ont un revenu situé entre 6$ et
7$ ; 5,16% de nos enquêtés ont revenu situé entre 8$ et 9$ par jour et 8,38% de nos enquêtés
gagnent 10$ ou plus de 10$ par jour.

En terme résultats sur la pauvreté monétaire et multidimensionnelle, l‟on trouve que dans le
quartier Cimpunda, les ménages sont presque proportionnellement pauvres sur le plan
31

monétaire ainsi que sur le plan multidimensionnel. Ceci se justifie par le fait que, sur le plan
monétaire, les ménages vivants à cimpunda sont pauvres avec une incidence de pauvreté de
40,57%. Et sur le plan multidimensionnel, les ménages vivants à Cimpunda sont pauvres avec
une incidence de pauvreté de 40,06%. Cette pauvreté serait influencée par la profession et le
revenu du chef de ménage.
32

LIMITES DU TRAVAIL
Comme toute œuvre humaine, il serait arrogant de dire que ce travail n‟a aucune limite.
Prenant la pauvreté comme un concept multidimensionnel, ce travail n‟a utilisé que les
dimensions monétaires, conditions de vie pour mesurer la pauvreté dans le quartier cimpunda.
Les dimensions culturelles, sociales, politiques ainsi que éthique n‟ont été prises en compte.
De ce fait, nous abandonnons aux futurs chercheurs de mesure la pauvreté en tel ou tel autre
milieu en prenant en compte les différentes dimensions dans la mesure de la pauvreté.
33

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37

ANNEXE
38

QUESTIONNAIRE D’ENQUETE

Je suis ABALUKOGO CIRIMWAMI Alban, étudiant en troisième année de graduat à la


faculté des sciences économiques et de gestion de l‟Université Catholique de Bukavu (UCB).
Nous venons auprès de vous pour administrer ce questionnaire d‟enquête dans le but de
récolter les informations nécessaires sur notre travail de fin de cycle portant « mesure de la
pauvreté dans le quartier Cimpunda ». A cet effet, nous vous garantissons l‟anonymat et la
confidence de toute information que vos fournirez. Nous vous remercions d‟avance pour les
réponses objectives que vous allez partager par biais de ce questionnaire.

Première partie : informations sur l’approche non welfariste de la pauvreté

I. Informations générales sur l’enquêté(e)

Sexe du Chef de ménage :

Age du Chef de ménage :

Profession du chef de ménage :

Le revenu journalier se situe entre : 0$ et 1$ 2$ et 3$ 4$ et 5$

6$ et 7$ 8$ et 9$ 10$ et plus

Taille du ménage :

II. Information relatives à l’éducation


1. Avez-vous des enfants en âge de scolarité et qui ne vont pas à l‟école ?
Oui non
2. Y a-t-il un enfant qui a abandonné les études dans votre ménage ?
Si oui, c‟était : les études primaires les études secondaires autres
Non
III. Informations relatives à la santé
3. Avez-vous déjà perdu certains de vos enfants biologiques ?

Si oui, était-elle une mort infantile ?

Si non, était-elle une mort d‟une personne adulte ?

4. Accédez-vous facilement aux soins médicaux en cas de maladie ?


I. Informations relatives aux conditions de vie
39

5. Bénéficiez-vous de l‟énergie électrique en provenance de la SNEL ?


oui Non
- Parvenez-vous à régler vos factures envers la SNEL oui Non
- Si non, procédez-vous par le daoulage ? Oui Non
6. Si non, Utilisez-vous l„énergie en provenance d‟autres sources ? Oui Non
7. La toilette et/ou une douche que vous utilisez est-elle installée sur votre parcelle ?
Oui Non
8. Bénéficiez-vous de l‟eau de la REGIDESO ? Oui Non

Si oui, êtes-vous en mesure de régler vos factures ? Oui Non

9. Utilisez-vous l‟eau d‟ASILI ou de différents puits à cause de non installation d‟eau de


la REGIDESO dans votre avenue ? Oui Non
10. Le plancher de votre maison est en boue (ou sable) ? Oui Non
11. Le ménage utilise du bois ou du charbon comme combustible de cuisine ?
Oui Non
12. Veuillez cocher les cases qui conviennent aux biens dont votre ménage dispose :
Télévision Téléphone Lit Matelas Ordinateur
Congélateur Fauteuils Fer à repasser électrique Congélateur
Radio
13. Etes-vous satisfait des conditions dans lesquelles vous vivez ?
Oui Non
14. Estimez-vous : être pauvre moyen riche

Deuxième partie : information sur l’approche welfariste de la pauvreté

 Dépenses non alimentaires

Libellé Montant Libellé Montant


Loyer Braises, gaz, bois de chauffage
Eau et électricité Eclairage (pile, pétrole)
Education Cérémonies
Santé Restauration extérieure
Remboursement de crédit Réparation de la maison
Communication Don à l'église
Transport Boisson (jus, bière, vin liqueur)
Don et transfert
Habillement
Loisir
40

Produits cosmétiques (savon,


etc.)

 Dépenses alimentaires

Produit nombre de fois Quantité PU stock constitués mensuellement


Viande Produit Quantité Nombre de fois le mois
Légume Haricot
Manioc Riz
Maïs Farine
Fretins Huile
Poisson salés Sucre
Poisson frais Soja
Pomme de terre Lait
Patate douce Sel
Condiments Autre à préciser
Fruit
Pain

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