Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Chapitre 1
COMMENT EST STRUCTUREE LA SOCIETE FRANCAISE ACTUELLE ?
Prérequis :
Instances de socialisation : ce sont les canaux de transmission des normes et valeurs sociales. Il
s’agit de la famille, l’école, le groupe des pairs et les médias.
Socialisation secondaire : c’la socialisation reçue ultérieurement et qui vient renforcer et/ou
bouleverser la socialisation primaire.
Groupe social : un ensemble de personnes qui se partage des normes et des valeurs communes.
Ségrégation : phénomène de séparation évolutif de la société en des groupes sociaux sur des
bases raciales, ethniques, urbaines, etc.
Stéréotypes : Les stéréotypes sont des caractéristiques que la société attribue à un groupe de
personnes pour les classer instinctivement selon leur âge, leur poids, leur métier, leur couleur de
peau, leur religion ou leur sexe.
Individualisation : processus par lequel l’individu s’autonomise des règles de son groupe
d’appartenance.
La PCS : outil statistique crée par l’INSEE avec de classer les individus selon une certaine
homogénéité sociale en fonction de plusieurs critères (actif ou inactif, salarié ou indépendant,
niveau de qualification, fonction publique ou entreprise privé etc.)
Introduction
Lors de sa socialisation, un individu va intégrer progressivement des groupes sociaux c’est-à-dire qu’il va
se retrouver avec d’autres individus occupant une position plus ou moins semblable dans la société, sans
forcément entretenir de relations directes avec eux exemple les ouvriers, les intellectuels, les riches, les
artistes etc. Cependant la place qu’occupe ces groupes dans la société diffère. Ce qui nous amène à parler
« d’espace social » et « de classes sociales ».
L’intérêt de ce chapitre est de présenter la notion « d’espace social » et ses déterminants, de revenir sur les
grandes théories de classes sociales et voir si elles permettent de rendre compte encore de la structure
sociale des sociétés modernes et particulièrement la société française.
Page 1 sur 8
sociologie
Il est tout à fait évident que le groupe 3 par exemple « Cadres et professions intellectuelles supérieures »
aura une position plus intéressante dans l’espace social que le groupe 6 « les ouvriers » et donc il sera
classé en haut de la « hiérarchie sociale ». En effet, accéder à une catégorie socioprofessionnelle élevée
permet à un individu d’accroitre ses revenus et donc monter dans la hiérarchie. Cela ne peut être possible
que grâce aux diplômes puisque dans les sociétés modernes et avec l’avancée technologique, on ne peut
prétendre à des postes de cadres qu’avec des certifications et des diplômes
Ainsi, le diplôme, la PCS et le revenu permettent de déterminer la position socioéconomique de l’individu
dans l’espace social.
Page 2 sur 8
sociologie
a- Le sexe :
Bien qu’on soit au 21eme siècle, les inégalités sociales entre hommes et femmes perdurent que ce soit
dans la sphère privée (partage des tâches ménagères par exemple), politique (représentations féminines
dans les parlements par exemple), professionnelle (postes occupés ou rémunération) mais aussi dans les
médias, les sports etc. Cela se traduit par ce que les sociologues appellent « le plafond de verre » pour
mettre en évidence les obstacles qui empêchent les femmes de progresser aussi vite que les hommes dans
la hiérarchie sociale.
c- Le lieu de résidence :
Le type de logement (villa ou appartement) le milieu (rural ou urbain) la qualité des services à proximité
(transport, hôpitaux, commerces, etc.) déterminent en partie la position hiérarchique que va occuper un
individu dans l’espace social.
Voir doc 4 page 163
d- La composition du ménage :
Rappelons que le ménage se définit comme étant un individu (un célibataire qui vit seul par exemple) ou
un groupe d’individus vivant sous le même toit (une famille par exemple).
La composition du ménage signifie étudier le nombre et l’âge des individus qui compose un ménage.
L’INSEE utilise cette notion pour comparer le niveau de vie des ménages sur la base de ce qu’elle appelle
« unité de consommation » calculée de manière suivante : le premier adulte vaut 1 unité de
consommation, chaque individu supplémentaire (plus de 14 ans) vaut 0.5 unité de consommation. Chaque
enfant (- de 14 ans) vaut 0.3 unité de consommation. Ainsi si on veut connaitre le niveau de vie d’un
ménage on divise son revenu disponible par les unités de consommation obtenues.
On peut déduire alors que les familles nombreuses et les familles monoparentales auront un niveau de vie
faible et donc seront en bas de « la hiérarchie sociale »
Voir doc 5 page 163
Page 3 sur 8
sociologie
Les grandes transformations des professions et La part de certaines PCS dans la population active
des catégories socioprofessionnelles. a diminué (agriculteurs, artisans etc.) au profit
d’autres (cadres, employés, etc.)
(Voir doc 3 page 164)
Page 4 sur 8
sociologie
La classe bourgeoisie (les capitalistes) qui est propriétaire des moyens de production.
La classe des prolétaires (les travailleurs) qui ne possède pas les moyens de production et se
trouve donc contrainte de vendre sa force de travail dans le cadre d'un emploi salarié.
Selon Marx, une classe sociale peut apparaitre que lorsqu’il existe
La « classe en soi » : l’individu est conscient de son appartenance un groupement d'individus qui
ont un point commun exemple : les paysans forment une classe en soi car ils ont en commun le
travail de la terre.
La « classe pour soi » : l’individu possède une conscience de classe qui le pousse à défendre les
intérêts de sa classe social.
Ainsi et dans la mesure où ces deux classes (bourgeois et prolétariat) possèdent des intérêts
fondamentalement opposées, l’espace social selon Karl Marx se présente comme un espace de luttes.
(Voir doc 2 page 166)
b- La théorie de la « stratification sociale » de Max Weber :
Max Weber, économiste et sociologue Allemand, propose une conception nominaliste (les groupes
sont formés par le sociologue et n'existent pas dans la réalité). Selon lui, la société est envisagée
comme une échelle sur laquelle il est possible de grimper. Il décompose ainsi la société en trois
hiérarchies distinctes qu'il appelle « ordres » :
• L'ordre économique : les individus y sont classés en fonction de leur pouvoir d'achat. Le
sociologue peut, dès lors, former des groupes (ou des strates) composés d'individus disposant d'un
pouvoir d'achat similaire, c'est ce que Weber appelle les « classes sociales ».
• L'ordre social : les individus y sont classés en fonction de leur prestige social. Les groupes formés
se nomment les « groupes de statuts ».
• L'ordre politique : les individus y sont hiérarchisés en fonction du pouvoir. Les groupes formés se
nomment les « partis politiques ».
Pour Weber les individus n’ont pas la conscience d’appartenir à un groupe et ne ressentent pas la
nécessité de défendre son intérêt par conséquent la « lutte des classes » n’est pas présente.
Page 5 sur 8
sociologie
Rapports Lutte des classes en raison des inégalités Pas de lutte des classes malgré les inégalités
Page 6 sur 8
sociologie
Conscience un groupe et « Classe pour soi » : conscience d’appartenance à un groupe et ne sont pas
social du devoir de lutter, pour défendre les concerné par la lutte des classes
Intérêts communs.
2- La théorie des classes sociales permet-elle de rendre compte de la société française actuelle ?
Est-ce que « les théories des classes » du 19eme siècle peuvent encore rendre compte des sociétés
modernes et expliquer les inégalités actuelles ?
OUI MAIS
Page 7 sur 8
sociologie
Page 8 sur 8