Socio 2 Comment Se Construisent Et Évoluent Les Liens Sociaux

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PARTIE 2 

                                       SOCIOLOGIE ET SCIENCE POLITIQUE


 
 
CHAPITRE 2                  COMMENT SE CONSTRUISENT ET EVOLUENT LES LIENS SOCIAUX ?
 
 
Sensibilisation : P. 171
 
Introduction
 
1 français sur 5 de plus de 15 ans est considéré en situation d’isolement, c’est-à-dire qui n’a que
des contacts épisodiques avec un des cinq grands réseaux de sociabilité (= relations d’échanges
interpersonnels) : amis, famille, voisins, …………………… ou ………………………………….
Posons les bases de ce chapitre. Nous pouvons définir le terme lien social comme l’ensemble des
relations qui unissent des individus faisant partie d’un même groupe social. Qu’est-ce qu’un groupe
social ? Trois caractéristiques sont à retenir :
•des individus possédant une ou plusieurs caractéristiques communes : activité professionnelle,
âge, goûts culturels, lieu de résidence, liens familiaux.
•l’existence d’une interaction directe (en face à face) ou indirecte (communautés virtuelles sur
Internet, échanges par l’intermédiaire d’un Média) entre les personnes composant le groupe ;
•et la d’une appartenance commune.
Maintenant, tentons de répondre à la question suivante : comment se construisent et évoluent les
liens sociaux ?
 
 
 
I / Quels sont les liens sociaux qui relient les individus au sein des groupes sociaux ?
 
Les liens sociaux tissés par les individus sont caractérisés par leur pluralité et leur intensité.
 
A/ Des liens forts au sein de la famille et des groupes de pairs
 
On parle de liens de filiation pour décrire les liens sociaux qui existent au sein de la sphère
………………………. Si, jadis, la famille existait surtout par ses fonctions ………………… (production,
patrimoniale et consommation), aujourd’hui, ce sont ses fonctions ……………… qui sont essentielles.
D’abord la fonction de ……………….. et sa transmission de …………. concernant quatre grands
domaines :
•la transmission des valeurs liées au ……………. et à la ……………… (la transmission du métier entre
père et fils est moins automatique qu’avant, mais la mobilité sociale est loin d’être parfaite)
•les comportements ……………………. sont aussi transmis au sein de la famille, et le modèle social
traditionnel de ………………………………………………. demeure largement dominant, même si ça tend à
s’estomper petit à petit.
•la transmission des croyances religieuses est également une des fonctions traditionnelles de la
famille ; dans les milieux très , cette transmission s’effectue encore d’une façon presque parfaite,
mais ce n’est plus le cas dans la plupart des autres milieux.
•en revanche, les valeurs liées à l’idéologie et aux choix politiques se transmettent assez
facilement entre parents et enfants.
Ensuite, la famille reste un lieu important de solidarité. Alors qu’elle a longtemps été le seul lieu de
solidarité entre les générations (après avoir été nourris et logés par leurs parents, les enfants leur
devaient ensuite la réciproque), la famille a été déchargée d’une partie de ce rôle par la
…………………. …………….. Cependant, la solidarité entre générations d’une même famille demeure
très forte. On distingue trois types d’aides : les aides financières (des ascendants vers les
descendants), les aides domestiques comme le ménage ou le gardiennage d’enfants (ils
s’échangent entre les trois générations), et les aides sociales comme les démarches
administratives.

Au sein des groupes de pairs, on observe aussi des liens intenses, renforcés par le fait qu’ils sont
choisis : on parle de liens électifs.

Doc 2 p. 172

4-/ Les contacts avec les camarades de classe ne se limitent pas à l’école : ils se retrouvent
le week-end par exemple.

5-/ Ils vont essayer de les imiter et de s’attirer leurs faveurs.

B/ Univers professionnels, associations, réseaux : des liens sociaux plus faibles


 
Si les liens forts correspondent plutôt à des relations relativement étroites et fréquentes unissant
deux individus ; les liens faibles correspondent, eux, à des relations plus vagues
d’interconnaissances qui ne supposent pas de situation d’intimité entre les personnes.
C’est le cas de la sphère du travail, lieu de sociabilité et de reconnaissance essentiel de nos sociétés

Doc 1 p. 174

1-/ 93 % des sondés pensent que l’on peut se faire des amis parmi ses collègues de travail.
2-/

Les liens sociaux y découlant sont considérés comme organiques.


C’est enfin le cas au sein des associations, où les liens sont fondés sur un intérêt commun, on parle
ici de lien de citoyenneté, ou encore du voisinage. L’appartenance à ces groupes permet aux
individus de se constituer un réseau social plus ou moins dense ; les associations, à l’instar des
associations d’anciens élèves ou les rallyes, sont des espaces importants de constitution et
d’entretien des réseaux (ensemble des relations existant entre un individu et les personnes
auxquelles il est lié).
 
 
C/ Des liens sociaux dépendant des groupes professionnels
 
Un cas particulièrement important de groupes sociaux secondaires (c’est-à-dire de grande taille en 
opposition aux groupes primaires qui sont de petite taille et au sein desquels les individus se
connaissent personnellement) est fourni par la nomenclature des Professions et Catégories
Socioprofessionnelles (PCS). Celle-ci classe la population active en près de 500 professions (497
exactement), elles-mêmes regroupées en six grandes catégories d’actifs :
1.Agriculteurs exploitants
2.ACCE (Artisans, Commerçants, Chefs d’Entreprise)
3.Cadres et PIS (Professions Intellectuelles Supérieures)
4.PI (Professions Intermédiaires)
5.Employés
6.Ouvriers
 
Plus deux catégories d’inactifs :
7.Retraités
8.Autres personnes sans activité professionnelle

Il y a sept critères pour la construction des PCS : la profession, le statut de l’emploi, la


position hiérarchique, la qualification, l’activité de l’entreprise, nature publique / privée de
l’entreprise, taille de l’entreprise (micro, PME, ETI, grande entreprise)
Doc 2 et 3 p. 174/175

1-/ Un chauffeur de taxi à son compte est indépendant, alors qu’un chauffeur employé par
une compagnie est salarié.

2-/ Un taxi à son compte à une grande liberté sur la façon d’effectuer son métier, et surtout
sur les horaires à respecter : or situation sanitaire catastrophique, plus vous travaillez plus vous
gagnez.
5-/ Les 6 premiers sont actifs. Les 2 derniers sont inactifs.

6-/ Le statut juridique de l’emploi les différencie (1&2 indépendants, 4-6 salariés)
Les membres de chacun de ces groupes se caractérisent par une situation professionnelle
analogue (en termes de statuts, qualifications, secteurs d’activité…), mais aussi par une certaine
homogénéité en termes de modes de vie et préférences (politiques, alimentaires, etc...). Elles
révèlent des hiérarchies, proximités et formes de domination au sein de la structure sociale.
 
Certains problèmes ont pu tout de même être soulevés, à la suite de la diffusion de la
nomenclature PCS. L’un d’entre eux porte sur l’identification sociale opérée à partir de la
profession. Si la place du travail dans la construction des identités individuelles semble valider
cette pratique, la profession est loin d’épuiser à elle seule le statut social : le milieu social d’origine,
la position du conjoint(e), la possession éventuelle d’un patrimoine peuvent différencier deux
individus exerçant, a priori la même profession .
Ensuite, la hiérarchie entre ces PCS n’est pas visible : quid (=quand est il)des PCS 1 et 2 par rapport
aux autres ?

II / Comment évoluent les liens sociaux dans les sociétés où s’affirme le primat de l’individu  ?
 
Les sociologues distinguent l’individualisation (processus historique par lequel les agents
acquièrent une conscience de leur singularité) de l’individualisme (valeur morale consistant à
placer l’individu au centre du tout), sans que la première n’induise obligatoirement la seconde.
Doc 1 et 2 p. 176
 
A/ De la solidarité mécanique à la solidarité organique…
 
Doc 1 p. 178

1-/ La solidarité mécanique est créée

Les sociétés traditionnelles reposent sur une solidarité mécanique. Elle est fondée sur la
…………………….. des comportements des individus et une forte conscience …………………, limitant
l’expression des différences individuelles par un fort contrôle social.
Les sociétés plus étendues, ici que l’on nomme modernes, reposent sur une solidarité
organique caractérisée par ………………………. des individus qui assurent des fonctions différentes
mais ….……………….. Les individus développent une ……………………… individuelle.
L’individualisation est analysée par Emile Durkheim comme le passage d’une solidarité mécanique
à une solidarité organique, expliquée par l’approfondissement de la ……………………………………………..
 
B/ L’impact ambivalent du numérique sur les sociabilités
 
Caractéristiques des sociétés actuelles, le numérique prend une place croissante dans la vie des
individus. Selon une étude en 2018, nous consultons notre smartphone ………. fois par jour en
moyenne pour une durée de …………. par jour, et même plus si l’on s’intéresse aux Millennials : ……
connexions pour un temps moyen de ………. par jour.
La plupart du temps, les liens entretenus de façon ……………. sont une réplique des liens sociaux
…………….. Souvent, le numérique ne sert pas à créer de …………….. relations. (doc 1 p. 184)
Le développement des sites et logiciels communautaires du type …………….., ……………… ou
………………………… joue un rôle important dans le renforcement des sociabilités et des réseaux
amicaux. Il devient même impératif dans certains milieux de communiquer à travers ces réseaux
(doc 2 p. 184).
 
Les outils du numérique permettent, en particulier, de limiter les effets négatifs de la ………………..
physique sur les relations structurant les réseaux sociaux. Par contre, elles accentuent aussi la
« ………………… numérique » entre groupes sociaux.
Enfin, on peut remarquer que si les TIC, et plus particulièrement les outils de la téléphonie mobile,
participent au renforcement de sociabilités centrées sur l’entourage le plus immédiat (amis
proches et famille), ce renforcement a tendance à se réaliser au détriment de sociabilités plus
ouvertes sur l’extérieur, même si les sites de …………………. peuvent laisser penser le contraire (doc
4 p. 183/ 3 p. 185). De plus, il semble que l’utilisation ………………….. des réseaux sociaux
numériques puisse être associée à un plus grand sentiment ……………………..
 
 
 
III / Quels sont les facteurs de fragilisation ou de rupture des liens sociaux ?
 
Dans certains cas, les groupes sociaux ne parviennent plus à intégrer les individus, ce qui peut les
conduire à des situations d’affaiblissement ou de rompre du lien social.
 
L’accès à l’emploi favorise l’intégration par le travail qu’il procure d’abord (intégration par l’accès
aux normes de consommation), mais permet aussi d’avoir des relations professionnelles et
sociales, de tisser des liens et d’avoir une place reconnue dans la société. Le travail participe donc à
la ………………….. de l’identité sociale d’un individu dans les sociétés modernes.
La ……………. de l’emploi peut mener à une situation de ………………………, d’……………………… de
l’individu de la société par un processus de désaffiliation sociale. (Doc 1 p. 188). 

Cependant, la montée du chômage ainsi que de la précarité (CDD, intérims, temps partiels)
n’expliquent pas tout. Il faut qu’il y ait, conjointement, une fragilisation des liens sociaux (familiaux
surtout avec l’explosion des divorces mais aussi l’éloignement géographique ou sentimental des
familles) pour que l’individu se sente inutile, sans place assignée dans la société. (Docs 4 p. 187 / 2
p. 188)

Doc 4 p 187

11-/ Isolement et sentiment de solitude ne vont pas nécessairement ensemble, car


certaines personnes choisissent l’isolement volontairement.

12-/ Les personnes de plus de 75 ans sont particulièrement touchées car elles sont
majoritairement à la retraite, et donc ne rencontrent plus leurs collègues sur le lieu de travail, et
sont isolées de la famille quand celle si travaille (en semaine par exemple) ainsi que le veuvage.

13-/ Les facteurs de fragilisation des liens sociaux présentés dans ce document sont
l’allongement de la durée de vie, ainsi que du temps à vivre seul après avoir quitté le domicile
familial, le manque de travail, l’augmentation des séparations.

Doc 2 p 188

4-/ Le statut qui est lié à la présence d’un emploi disparaît avec le chômage : si l’emploi
donne une place dans la société, une reconnaissance sociale à celui qui l’exerce, la perte de
l’emploi fait disparaître ce statut et avec, le sentiment d’utilité que la personne possédait.

5-/

Enfin, s’ajoutent à cela d’autres facteurs pouvant affaiblir ces liens sociaux, qui touchent plus
spécifiquement certaines parties de la population : la dépendance des personnes âgées,
discriminations, inégalités socio-spatiales (doc 3 p.187), handicaps, etc.
 

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