Correction de la fiche 3 : le rôle des pairs et des médias dans la socialisation

Document 1 et document 2

1. Définir un groupe de pairs. Les pairs sont un ensemble d’individus ayant le même statut social, par ex : élèves d’une même
classe, collègues, amis …. il s’agit donc de personnes ayant la même position sociale (sans forcément de liens d’amitiés ).

2. De quelle façon les pairs transmettent-ils la règle d’un jeu ? (document 1) Les enfants, entre l’école maternelle et l’école
élémentaire, ont appris les règles et se les sont progressivement appropriées : à l’école maternelle les « bandes » de joueurs
sont menées par un « chef » qui organise le jeu, montre les règles et vérifie qu’elles sont appliquées. Alors qu’à l’école
élémentaire, les enfants parlent d’« équipe » sans chef, car ils insistent sur la coopération entre les joueurs et non la
hiérarchie. Il n’y a plus besoin d’un chef pour les appliquer, car les enfants se sont socialisés entre pairs, au contact des autres
enfants à travers leurs jeux. Par ailleurs, les enfants ont appris des règles de vie en société (par l’école, la famille ...) qui leur
permettent d’envisager la coopération entre eux, plutôt que la force d’un chef.

3. Qu’est ce qu’un rite de passage ? (document 2) . Illustrez cette notion par d’autres exemples Un rite de passage est une
étape dans la vie d’un individu, qui peut prendre la forme d’une cérémonie, ou d’une célébration, marquant le passage d’un
statut social à un autre, en général lié à l’âge (passage de l’enfance à l’adolescence, de l’adolescence à l’âge adulte, entrée
dans la vieillesse …). Par exemple, le passage à l’âge adulte pour les hommes a longtemps été le service militaire. Le
baccalauréat ou le permis de conduire constituent des étapes importantes dans l’acquisition d’une autonomie et le passage à
l’âge adulte, le départ à la retraite était souvent synonyme de vieillesse (fin de la vie active).

4. Quel rôle les séances de shopping jouent-elles pour les jeunes ? (document 2) Ces séances de shopping répondent à un «
besoin de validation par le groupe, et ainsi d’intégration » : elles servent aux jeunes à créer des amitiés mais aussi à
développer leur identité sociale, distincte de leurs parents. C’est une étape de leur socialisation : « On se compare, on se
conseille, on se rassure », c’est-à-dire, en termes sociologiques, que l’on rappelle les normes ou on les apprend par
comparaison aux autres et qu’on « se rassure » en voyant que l’on a le « bon comportement » par rapport à son groupe de
pairs (contrôle social du groupe).

5. Relevez un exemple de valeur transmise lors de ces séances. L’auteur indique que « ce terrain d’expérimentation est
d’abord celui de l’autonomisation » : les séances de shopping développent donc l’autonomie des jeunes vis-à-vis de leurs
parents et des adultes (faire des choix seuls, ne pas être sous le regard des adultes, gérer un budget shopping …).
Autonomisation et émancipation dans le choix des vêtements, dans la gestion du budget (Calcul coût avantage, coût
d’opportunité, choisir c’est renoncer En fonction de mon budget et des mes besoins je fais un arbitrage..)

Exercice 2

1. Définissez un médium (médias au pluriel) ? Les médias sont l’ensemble des moyens de diffusion d’un contenu
(information, œuvre, son, image …)

2. Quel médium est le plus utilisé par les jeunes ? Lequel est le moins utilisé ?

Lorsqu’ils souhaitent consulter de l’information, les jeunes utilisent le plus souvent les réseaux sociaux puisque 71 % des
personnes de 15 à 34 ans interrogées dans ce sondage déclarent les utiliser tous les jours ou presque. A l’inverse, seuls 7 %
des 15-34 ans interrogés déclarent consulter tous les jours ou presque les chaînes de télévision internationales qui sont donc le
média d’information le moins utilisé dans cette tranche d’âge.

3. Les médias transmettent-ils uniquement de l’information ?

Les médias transmettent de l’information mais aussi des contenus culturels : des œuvres musicales, cinématographiques, des
messages publicitaires, politiques, etc. Ils participent indirectement à la socialisation, car ces contenus sont porteurs de
valeurs et de normes….. exemple (cf. doc 4)

Document 3 p 71 du livre : Les jeunes et les réseaux sociaux.

Répondre aux questions 1.2.3
Ce double document (infographie et texte) montre l’importance prise par les réseaux sociaux chez les jeunes et montre
comment les jeunes se servent de ces nouveaux médias. Il permet de montrer comment les réseaux sociaux contribuent à la
socialisation des jeunes.

1. D’après des données de 2017 provenant de Diplomeo, les jeunes utilisent différents réseaux sociaux, mais le réseau social
préféré des 16-22 ans est Snapchat. Ils s’en servent pour communiquer de différentes façons : d’abord écrire des « stories »,
puis envoyer des photos et enfin envoyer des vidéos. L’écrit reste majoritaire pour communiquer avec les amis (68 %) et
devant l’envoi de photos (22 %).
2. Les réseaux sociaux participent à la socialisation des jeunes car ils améliorent leurs compétences en communication,
augmentent leurs liens sociaux et leurs compétences techniques. Ils permettent de rester en contact avec ses amis, de suivre
plus facilement l’actualité, de diversifier ses sources d’information…

3. L’utilisation des réseaux sociaux et la fréquence de cette utilisation font débat aujourd’hui. Certes, ils contribuent à la
socialisation des jeunes, mais ils peuvent aussi avoir des effets négatifs : altérer la concentration à l’école, générer de
l’addiction ou des comportements qui s’éloignent des normes et valeurs partagées communément au sein de la société,
diffuser des fausses informations (Fake news) et participer à la contre information (Théorie du complot, pb de vérification des
sources). Des effets psychologiques (harcèlement, sentiment d’avoir une vie ne correspondant pas au mise en scène de la vie
fantasmée des influenceurs/influenceuses, dépression, problème de rapport au corps etc…

Socialisation/médias et enquête sociologique

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Bilan fiche 3

Complétez le texte à l’aide des termes suivants : médias, explicites, rôle social, information, verticale,
horizontale, implicites, instances de socialisation, débat politique.

La socialisation est réalisée par des individus ou des groupes qui exercent une influence sur l’individu : ce sont
les ………………………………………. Elles cherchent à transmettre des valeurs et des normes et indiquent à
l’individu comment il doit se comporter, c’est-à-dire quel est son ……………….
Les instances ……………………. sont la famille et l’école, leur rôle est de transmettre des valeurs et des
normes. Les instances …………….. participent à la socialisation, même si ce n’est pas leur rôle premier : c’est
le cas pour les groupes de pairs et les …………………

En complément de la famille et de l’école, qui ont une action « ………………….. » (des adultes vers les
enfants)), la socialisation se fait aussi de manière « …………………….. », entre les pairs. Les enfants
construisent ainsi une culture et des normes communes, et le groupe de pairs contrôle que ces normes soient bien
appliquées.
 Les médias transmettent de l’…………………. et participent ainsi à la socialisation par le contenu transmis.
Par exemple, un film peut transmettre des valeurs, un ………….. ………….. à la télévision sensibilise à des
idéologies etc….

4. Comment le chercheur a-t-il procédé pour mettre en évidence le rôle de la télévision sur la représentation de la beauté
féminine ? Explicitez sa démarche de travail.
 Il s’agit d’une démarche d’enquête comparative mise en place par un anthropologue (l’anthropologie est une science sociale
proche de la sociologie). Nous allons montrer en quoi il s’agit d’une démarche scientifique :

A – Le chercheur pose une hypothèse à vérifier : selon lui la télévision influencerait la perception de la beauté (valeur) du
corps féminin par les individus.

B – Le chercheur procède par comparaison de plusieurs groupes : 3 villages isolés les uns des autres.

C – Le seul élément qui différencie les 3 groupes est la présence de la télévision, puisque les autres caractéristiques (leurs «
conditions de vie ») sont identiques : on dit alors que le sociologue raisonne « toutes choses égales par ailleurs ». Il constitue
donc trois groupes observés séparément :

un « groupe test » : celui qui n’a jamais eu la télévision : le village C

▪ un groupe peu exposé à la télévision c’est à dire depuis peu de temps : le village B

▪ un groupe exposé depuis plus longtemps à la télévision : le village A Il fait apparaître une corrélation entre la présence de la
télévision et la préférence pour les images de femmes minces : les deux variables ont un lien (voir encadré) D – Comme la
seule caractéristique qui diffère d’un groupe à l’autre est la télévision, on peut en déduire une causalité : la télévision peut
être la cause du changement de perception de la beauté.

1. Comment pouvez-vous expliquer les différences constatées selon les villages ?

La télévision met en contact les villageois des villages A et B avec des programmes d’autres cultures qui valorisent les
femmes minces. Ils voient donc plus souvent des femmes minces à l’écran, elles peuvent être mises en valeur. Par
imprégnation, ils vont donc développer un goût pour ce type de silhouette, et faire évoluer leurs normes de beauté. Dans le
village C, sans télévision, la norme de beauté reste la femme ronde, car aucun élément extérieur ne vient modifier leurs
préférences. On peut établir une forme de causalité entre la présence de la télévision et l’évolution des normes.

2. Peut-on en déduire que les médias, en règle générale, modifient les valeurs et les représentations des individus ?

Les médias agissent comme une instance de socialisation implicite, c’est-à-dire qu’ils participent indirectement à la
socialisation des individus, ce n’est pas leur rôle premier : les médias mettent en contact les individus avec des modèles, des
valeurs et des normes qui peuvent les influencer ou renforcer leur socialisation primaire. Par exemple un film transmet des
valeurs (les choix artistiques du réalisateur), la télévision présente des modèles culturels différents (séries étrangères,
documentaires …) ou des idéologies, par exemple à travers les choix éditoriaux des journalistes ou les émissions politiques).
Ils mettent en contact les individus avec des contenus porteurs de valeurs ou en les soumettant à des nouvelles normes
(messages dans les publicités, type de représentation du corps, nouvelles idées …). Ils sont donc une instance implicite de
socialisation par imprégnation (l’individu est lentement socialisé au contact des médias)

Bilan fiche 3

Complétez le texte à l’aide des termes suivants : médias, explicites, rôle social, information, verticale,
horizontale, implicites, instances de socialisation, débat politique.

La socialisation est réalisée par des individus ou des groupes qui exercent une influence sur l’individu : ce sont
les ………………………………………. Elles cherchent à transmettre des valeurs et des normes et indiquent à
l’individu comment il doit se comporter, c’est-à-dire quel est son ……………….
Les instances ……………………. sont la famille et l’école, leur rôle est de transmettre des valeurs et des
normes. Les instances …………….. participent à la socialisation, même si ce n’est pas leur rôle premier : c’est
le cas pour les groupes de pairs et les …………………

En complément de la famille et de l’école, qui ont une action « ………………….. » (des adultes vers les
enfants)), la socialisation se fait aussi de manière « …………………….. », entre les pairs. Les enfants
construisent ainsi une culture et des normes communes, et le groupe de pairs contrôle que ces normes soient bien
appliquées.
Les médias transmettent de l’…………………. et participent ainsi à la socialisation par le contenu transmis.
Par exemple, un film peut transmettre des valeurs, un ………….. ………….. à la télévision sensibilise à des
idéologies etc….