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PRESENTATION DU CHAPITRE :
Chaque société possède une culture spécifique, qui se traduit par des normes et des valeurs différentes. La
socialisation désigne le processus par lequel les individus acquièrent ces normes et ces valeurs et deviennent
ainsi des acteurs sociaux à travers des rôles et des statuts. La socialisation s’effectue par des agents variés et à
des instances différentes. Elle peut conduire à la reproduction, mais l’individu peut aussi déterminer lui-même
ses rôles. Dans ce chapitre, nous essayerons d’apporter des réponses aux questions suivantes : comment la
socialisation contribue-t-elle à expliquer la différence de comportement des individus ? Comment les individus
apprennent à vivre en société en intégrant les normes et les valeurs ? Comment les identités individuelles se
construisent elles ? Y a-t-il une rupture ou une continuité entre la socialisation de l’enfant et la socialisation à
l’âge adulte ?
Plan
Objectifs du chapitre :
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- Analyser le processus de la transmission héréditaire de la culture, à la construction de la culture en
interaction.
- Expliquer comment l’individu construit sa personnalité
- Comprendre le processus de la socialisation tout au long de la vie en montrant que la socialisation n'est
pas une trajectoire, mais davantage un parcours
- Identifier les différentes instances de socialisation et mettre en évidence les effets parfois contradictoires
de ces instances.
- Mettre en évidence les variations des processus de socialisation en fonction des milieux sociaux mais
aussi en fonction du genre des individus
La socialisation – les normes - les valeurs – le rôle - le statut - la culture - l’acculturation – l’assimilation –
l’intégration – la socialisation primaire - la socialisation secondaire – socialisation différentielle - l’habitus.
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Document 0 - Répondez aux questions suivantes en cochant la (les) bonne (s) case (s).
Qu’elle est naturelle Qu’elle est culturelle Qu’elle est innée Qu’elle est acquise
Définir des règles de communication entre les membres d’un même groupe, d'une même société
Constituer des modèles de comportement qui indiquent ce qu'il faut faire et ne pas faire pour tenir son rôle
Permette à la société de perdurer en définissant des droits et des devoirs que les individus acquièrent durant
leur socialisation
Permettre de hiérarchiser les individus en fonctions de leurs capacités
4) Tendance à juger des faits ou des comportements par rapport aux normes et aux valeurs du
groupe social auquel on appartient et à considérer qu'elles constituent la référence générale. De
quoi s'agit-il ?
De l’acculturation De l’ethnocentrisme
D’une des règles de base de la sociologie D’une des règles de base de l’ethnologie
5) Ensemble des changements induits dans les cultures d’origine par le contact prolongé de groupes
d’individus de cultures différentes. De quoi s’agit-il ?
De l’acculturation De l’ethnocentrisme
De la mondialisation De l’internationalisation
6) Que pouvons-nous dire de la socialisation ?
Durant ce processus nous reproduisons en partie les normes et les valeurs de notre groupe social
Durant ce processus nous reproduisons parfaitement les normes et les valeurs de notre groupe social
L'individu peut agir partiellement sur sa propre socialisation
L'individu est totalement déterminé par sa famille, son milieu social durant le processus de socialisation
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8) Quel est l'agent secondaire de socialisation le plus important ?
Il s’agit d’un état pathologique qui se traduit par le fait que l’individu ne se nourrit plus correctement
Cela définit le fait que dans certaines cultures, il ne soit pas donné de nom aux enfants avant la naissance
Cela définit une perte de repères pour les individus, caractéristique d’un affaiblissement de l’intégration des
normes et des valeurs.
I. COMMENT SE TRANSMETTENT LES NORMES ET LES VALEURS DES LA SOCIALISATION
PRIMAIRE ?
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Les femmes et les hommes sont donc assignés à des statuts et des rôles différents qui changent avec le
temps
Une valeur est un principe reconnu comme idéal par les individus d'une même société.(La liberté, l’égalité,..)
Une norme est une règle de conduite appliquée dans une société. Elle est formelle ou informelle.
Une société est régie par des principes (valeurs) et des règles de vie (normes) qui permettent aux individus de
vivre ensemble.
Exemple : Un soldat doit être solidaire de ses camarades, obéir aux ordres.
Le statut social correspond à l'ensemble des positions occupées par un individu dans la société (assigné ou
acquis).
Exemple : une femme peut être à la fois une épouse, un mère et une collègue.
- Assigné, lorsqu’il ne dépend pas de l’individu. Par exemple, le statut de jeune, de fille, ou d'élève d’origine
ouvrière sont des statuts assignés.
- Acquis par les efforts de l’individu. Le statut professionnel, le statut de champion, le statut de mari, sont des
statuts acquis.
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Un individu occupe donc plusieurs statuts simultanément ou successivement selon l’organisation sociale
dans laquelle il se trouve.
Exemple : Un homme peut être à la fois un époux, un père, un oncle au sein d’une famille et, ensuite, un
employé, un collègue, un ami au sein d’une entreprise…
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A RETENIR
• Cette socialisation différenciée entre filles et garçons conduit les parents à adopter des attitudes
différentes selon le sexe de leurs enfants dès leur naissance.
• Ces assimilations créent des stéréotypes puisqu’il s'agit d’activité qui sont attribués à un sexe en
particulier.
Objectifs :
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1. Donnez la signification des données entourées
2. Par combien la part d’enfants vivant dans une famille recomposée a-t-elle été multipliée entre 1985 et
2011 ?
3. Pour chaque document, établissez un constat sur l’évolution des formes familiales au cours des
dernières décennies en France.
4. Quelles sont les caractéristiques les plus fréquentes des familles en France aujourd’hui ?
A retenir :
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Les types de famille se sont diversifiés en France aujourd’hui, et la part des familles monoparentales et
recomposées augmente, en restant minoritaire.
Les conditions de socialisation de l’enfant peuvent être différentes d’une famille à l’autre.
Par exemple, dans les familles recomposées, le rôle des parents et beaux-parents peuvent s’articuler de façon
variable.
Texte 1 : L'allongement de la scolarité obligatoire jusqu'à 16 ans a contribué à soustraire un peu plus les enfants
d'agriculteurs au contrôle de la famille, le ramassage scolaire étant le signe le plus visible de cette prise en
charge, par l'appareil scolaire, de l'éducation des enfants, et de l'éloignement que cela entraîne par rapport aux
familles : alors que l'école primaire, implantée dans le village, avec un instituteur connu de tous et souvent
intégré au fonctionnement de la communauté locale, restait sous le regard direct des paysans, il n'en n'est plus
de même pour les CES, construits dans les chefs-lieux de cantons, avec leur corps enseignant diversifié et en
partie insaisissable. Dans les zones rurales autrefois sous-scolarisées où prédominaient l'apprentissage sur le tas
et la transmission familiale des savoirs par lente imprégnation, la prolongation de la scolarisation dans les
collèges a modifié le rapport du savoir des enfants et bousculé les relations de pouvoir à l'intérieur du groupe
domestique. L'école contribue, en effet, à saper l'autorité traditionnelle des parents en inculquant à leurs enfants
des savoirs certifiés qui chahutent les hiérarchies de compétences localement établies, dévalorisent les savoirs
anciens et leur mode de transmission, modifient, en tout cas, le rapport que les jeunes entretiennent avec le
travail manuel. "Il faut mettre les enfants dans l'agriculture sitôt qu'ils sortent du berceau, déclare un paysan,
car un gars qui fait des études pendant deux ans, son père n'en est plus le maître. Il faut que le père impose ses
idées par rapport au professeur".
En outre, la scolarisation dans les collèges, par le brassage social qu'elle engendre, produit des effets de
détournement qui, pour être indirects, n'en sont pas moins puissants. Dans les écoles primaires de villages, les
enfants d'agriculteurs étaient largement majoritaires ; dans les collèges, ils ne constituent plus qu'une petite
minorité de la population scolaire, leur nombre allant d'ailleurs en diminuant avec l'émigration agricole.
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Ils sont ainsi conduits à comparer la situation de leurs parents avec celle de leurs condisciples et à en percevoir
toutes les contraintes : " Quand mon fils avait 16 ans, raconte, par exemple une agricultrice, il avait trois
copains qui ne travaillaient pas dans l'agriculture ; ils n'avaient rien à faire, eux. Il n'acceptait pas bien parce
qu'il voyait les autres sortir et qu'il fallait, lui, qu'il rentre le foin. Il y a trop de distractions aujourd'hui et ça
décourage".
Il n'est guère étonnant, dans ces conditions de constater que seule une minorité d'enfants d'agriculteurs - pour
l'essentiel des garçons - souhaite reprendre l'exploitation familiale.
(Source : Patrick Champagne, Actes de la recherche en sciences sociales, n° 65, Novembre 1986)
Texte 2 – C'est l'école qui réalise pleinement l'égalité, c'est grâce à elle qu'elle se réalise. Par ses valeurs de
justice et d'égalité, l'école est résolument méritocratique ; le sexe n'entre pas en ligne de compte dans la
formation et l'évaluation des individus. On entend souvent dire que l'école est en retard sur tout, que la
modernisation des mœurs s'opère dans la famille et celles des techniques dans l'entreprise ; mais dans le
domaine de l'égalité entre hommes et femmes, c'est faux, c'est même l'inverse. En amont comme en aval, la
famille et l'entreprise sont beaucoup plus traditionalistes que l'école.
(Source : Christian Baudelot et Roger Establet, Entretien dans L'Université syndicaliste, 18 décembre 1992)
Q1 – Donnez les raisons pour lesquelles l'Ecole détourne les enfants de leurs destins sociaux ?
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Texte 3 – Les jeunes côtoient, une grande partie de leur temps, d’autres instances de socialisation : les groupes
de pairs, l’école ou encore les médias, comme la télévision. Sébastien Roché a, par exemple, montré que le
jugement des copains avait souvent plus d’importance que le jugement des parents dans la propension des
jeunes à adopter ou à persévérer dans un comportement incivil ou délinquant. L’identité des jeunes se forge en
grande partie dans l’interaction avec d’autres jeunes, dans la cadre de la sociabilité amicale.
Par ailleurs, les enfants passent désormais beaucoup de temps devant la télévision. Or les émissions ne sont pas
que des divertissements. Elles véhiculent des messages, des modèles que l’individu intériorise. Cela ne présage
en rien que le modèle véhiculé par la télévision réussisse ou échoue à s’imposer. Paul Lazarsfeld a montré que
les individus ne sont pas de purs récepteurs captifs, vierge de culture, mais qu’ils interprètent les messages
reçus et qu’ils les filtrent à travers les discussions avec des amis, la famille...
(Source : D.Bolliet, J.P.Schmitt, La socialisation, Bréal 2002)
Médias
audiovisuels
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Internet Famille
Socialisation
Amis Ecole
Associations
culturelles et
sportives
A RETENIR :
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Socialisation anticipatrice = ???
B – Choisir ……………………………………………………………..
Faire le bilan
La sphère privée est pourvoyeuse de normes et de valeurs qui peuvent se trouver en désaccord avec celles du
milieu professionnel. À l’inverse, la sphère privée peut générer des contacts susceptibles de se transformer en
relations professionnelles. Dans une perspective de sociologie de la famille, on peut penser aux travaux de F.
De Singly montrant le rôle des femmes dans l’entretien du capital social du mari et dans sa capacité à s’investir
professionnellement par la prise en charge de l’entretien du ménage et des enfants.
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C - La ……………………………………………………………..
Objectifs :
Le ……………………………………………………………..
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La socialisation conjugale :
La socialisation primaire fournit un cadre idéologique global, qui peut être approfondi, renforcé, ou modifié,
par la socialisation secondaire, en fonction des rencontres et des évènements (les médias, les groupes de pairs,
…).
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Des ……………………………………………………………..:
Les jeunes de milieu _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ qui étudient dans une grande école ont le sentiment de ne plus
appartenir à leur milieu d’origine (ils n’en partagent plus les activités quotidiennes, ils n’en ont plus le
langage), sans pour autant se sentir identiques aux jeunes de milieu favorisé _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ dans les
grandes écoles.
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Se plier aux obligations _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ d’une grande école signifie abandonner la façon de
Les jeunes de milieu défavorisé qui étudient dans une grande école risquent de passer pour des snobs voire des
CONCLUSION :
Ainsi, la réalité sociale ne s’impose pas telle qu’elle aux individus mais elle est modelée et reconstruite par les
individus dans leur relations sociales (interactions). Les individus se comportent comme des «acteurs sociaux »
qui participent à la construction de la réalité sociale.
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