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THÈME SOCIOLOGIE

La socialisation, pourquoi est ce une question fondamentale ? faire société ? quelle


société ? avec quels individus ?

Chapitre 4 : Comment la socialisation contribue-t-elle à


expliquer les différences de comportement des individus ?
(partie I)

La socialisation, pourquoi est ce une question fondamentale ? faire société ? quelle


société ? avec quels individus ?

I Comment l’individu est-il déterminé socialement ?


A. Le processus de socialisation
1) Qu’est-ce que la socialisation ?
Socialisation : Processus par lequel un individu acquiert les manières de faire, de
penser, de sentir, d’agir propre à la société ou au groupe auquel il appartient

Doc 1 DD
Q 1. Rep : Marcher, manger (gout, usage de couvert), parler (langue maternelle),
s’habiller, politesse, manière de penser, valeur, critère de beauté.
Q2 Quelles sont le 3 principales questions que posent l’étude de la socialisation ?

 Comment la socialisation s’opère-t-elle ?


 Qui ou qu’est ce qui socialise ?
 Quels sont les effets de cette socialisation ?

2) Les agents de socialisation

Doc 1 DD Q 2
Les agents socialisateurs : la famille, l’école, les groupes de pairs (groupe
d’individus semblables par leur statut (des élèves), le travail, les médias
(évolution rapide journaux, radio, tv, réseaux sociaux)
Doc 1 DD Q 3 demander aux élèves des exemples de façon de penser, de faire ou
d’être qui vous a été inculqué « en dehors de la famille » ?

3) Les processus de socialisation


On en distingue 2 :
Inculcation : Transmission explicite et contrainte assortie de sanctions positives et
négatives Exemple : transmission règle de politesse

Imprégnation : imitation et interaction avec autrui


Exemple : Façon de vivre, place donnée au travail et aux loisirs. types de loisirs
pratiqués

Doc 2 DD la logique des bandes : entre famille école et quartier


Q1 Les gratifications scolaires différées, l’effort, l’abnégation
Q2 La socialisation au sein des bandes permet de délégitimer l’échec scolaire et
valorise l’immédiateté, le plaisir et l’hédonisme.
Q3 processus de compensation. Sentiment de rejet, quête de reconnaissance dans
autre cercle ( « espace protecteur et médiateur »), celui de la bande qui dénigre la
réussite scolaire. Cultive le coté rebel en qualifiant ceux qui réussissent
négativement. Transgression. Affranchie du regard parentaux et de l’école, seuls
comptent regard des pairs car il est plus valorisant, plus instantané qui leur permet
de reconstruire leur estime de soi.
 On constate la pluralité des influences. Influences diverses parfois
opposées des différents agents de socialisation sur nos comportements.

II Une construction socialement située (socialisation


différentielle) Nous avons vu que la socialisation passe par différents
processus.
L’éducation et l’inculcation sont exercées de façon intentionnelle par les agents
de socialisation, mais la socialisation s’exerce aussi de façon continue et non
intentionnelle (imprégnation), Emile Durkheim 1 parle d’« éducation inconsciente
».

1
David Émile Durkheim, 1858 - 1917, est un sociologue français considéré comme l'un des fondateurs
de la sociologie moderne.
Le processus de socialisation façonne les esprits (intériorisation) mais aussi les
corps (incorporation) des individus (incorporation rapport au corps : pratique
sportive, pudeur, façon de marcher, de montrer ou masquer ses émotions…). La
force de la socialisation c’est de faire apparaitre ce façonnement comme naturel,
évident…alors que nos façons de faire, de penser, d’agir, nos gouts et dégouts, nos
aspirations aussi sont socialement situés. C’est à-dire qu’elles dépendent du
contexte social et historique dans lequel chaque individu grandit et évolue.
La socialisation ne se fait pas de façon indifférenciée, l’« être social » que les
différents agents de socialisation tendent à faire advenir d’un enfant doit permette à
cet individu en construction de répondre aux attentes du milieu social auquel il
appartient. On retrouve ici la notion de transmission de normes, de valeurs.

La socialisation est donc un processus différencié selon les contextes historiques et


sociaux.
Remarque: La sociologie en tant que science cherche justement à identifier,
comprendre et conceptualiser ces processus.
La mise en évidence de certaines régularités statistiques permet par exemple de
distinguer des habitudes alimentaires, des pratiques culturelles et sportives
différentes selon le milieu social, le sexe ou bien encore selon le lieu de résidence.
Ces formes de régularités sociales illustrent ainsi que les préférences, goûts et
dégoûts ne sont pas distribués de façon aléatoire mais sont liés à des contextes
sociaux dans lesquels ils se sont formés et s’expriment.

Doc 4 DD Une socialisation familiale genrée.


Ce document va nous permettre d’aborder les variations du processus de
socialisation selon le sexe.
1 Synthétiser :

 Travail domestique plus à la charge des filles


 On les maintient davantage dans la sphère domestique
 Filles orientées vers activités calmes type artistique ou littéraire ou encore lié à
l’embellissement corporelle (importance plus grande donnée au physique 
Moins encouragé à la pratique d’activité sportive et sélection d’activité sportive lié
à l’esthétique ou les animaux
 Orienter vers le care (garde et soins des enfants)
 +surveiller dans les sorties et fréquentations.
 Sexualité plus contrôlée

2 Question complémentaire :
Donnez des exemples de l’effet que cette socialisation peut avoir sur les filles ?
Orientation faire les métiers du care (prendre soin des autres), s’occuper de la
maison, moindre importance donné à la réussite professionnelle (choix des filières),
qualités développées (minutue, douceur, patience…).plus grande importance
accordée à l’apparence

Le concept de genre consiste à montrer qu’a partir du sexe biologique les sociétés
humaines construisent attentes sociales différenciées en fonction du sexe.Le genre
en sociologie désigne un rapport social et un processus de catégorisation qui peut
se définir de la manière suivante : un système de bicatégorisation hiérarchisée entre
les sexes (hommes/femmes) et entre les valeurs et représentations qui leur sont
associées (masculin/féminin).

Simone de Beauvoir : « On ne nait pas femme, on le devient. » 2

Doc 5 DD La construction sociale des préférences alimentaires


Ce document va nous permettre d’aborder les variations du processus de
socialisation selon l’origine sociale
11 Pour les catégories aisées « bien nourrir son enfant », c’est lui proposer des
aliments sains avec de bonnes qualités nutritionnelles, alors que les catégories
défavorisées privilégient la quantité.
12 21% des catégories supérieures consomment au moins une fois par semaine des
produits bio.
13 Les couches supérieures se détournent des produits quand leur consommation
devient accessible à tous. Ce choix est motivé par une volonté de ce se distinguer
en consommant des produits inaccessibles pour les classes populaires. C’est une
forme d’affirmation de milieu social.
14 Les préférences alimentaires des catégories favorisées résultent de leur
socialisation car elles reflètent leur éducation (éducation alimentaire) et
imprégnation. En effet, elles correspondent à ceux que ces individus ont eu
l’habitude de manger dans leur enfance, à ceux qui est valorisé par les médias et la
publicité.

Classe sociale : elles regroupent des individus en fonction de critères lies à leur
position sociale. C’est un classement selon le revenu ou la profession de
personnes ayant la même situation qui permet d’établir une hiérarchie.
Au sens marxiste, c’est un ensemble d’hommes caractérisé par la place qu’il tient au
sein du système productif.
2
citation extraite d'un livre de Simone de Beauvoir, un essai philosophique publié en 1949 : Le Deuxième
Sexe.

1/5

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