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La conscience de soi

Depuis toujours, les sages de diverses cultures nous parlent de la connaissance et soi et du travail de
soi. Pour certains, cela peut parfois prêter à sourire. Ils estiment qu’ils se connaissent, qu’ils n’ont
rien à n’apprendre de personne et que tout cela ne veut rien dire…

Je constate souvent que lorsque je parle à mes participants (en classe ou en formation) de choses
que des personnes externes voient chez eux, mais qu’elles-mêmes ne voyant pas, cela surprend de
nombreuses personnes.

Et pourtant, en effet, il y a des choses que nous faisons dont nous n’avons pas conscience. Il y a
même des choses que nous pensons, que nous disons et qui n’entrent pas dans notre conscience…
C’est le cas lorsque cette compétence de la conscience de soi n’est encore très développée.

Cette compétence est indispensable et, selon les fondateurs de l’intelligence émotionnelle (IE),
Salovey et Mayer, le développement de l’IE est impossible sans elle.

Il est donc primordial de prendre conscience de soi !

Il s’agit d’abord d’identifier chez soi différents éléments qui vont vous permettre de développer la
conscience de soi.

Dans nos interactions quotidiennes, nous sommes sujets à des réactions émotionnelles fréquentes,
d’intensités variables. La plupart du temps nous ne sommes pas attentifs aux signaux que nous
envoie le corps, ni les pensées qui nous traversent la tête, les intentions qui nous viennent à l’esprit
et les besoins qui ne sont pas satisfaits.

Nous fonctionnons la plupart du temps en automatique !

C'est-à-dire que notre conscience n’est pas éveillée. C’est un fonctionnement très efficace qui résulte
de l’évolution de milliers d’années de notre cerveau et de notre physiologie. Cela permet de réagir
très vite au stimulus de l’environnement, de pouvoir rester en alerte et se mettre en sécurité
rapidement.

Ce système naturel est instinctif n’est cependant plus adapté dans le monde moderne et le monde de
l’entreprise ou les habitudes instinctives ne sont pas efficaces car nous avons besoin de créativité,
d’adaptation, d’anticipation, et cela n’est pas géré par le système automatique.

Quand nous sommes dans ce mode automatique et sous stresse, notre conscience n’enregistre plus
certaines choses et donc nous ne les fixons pas. Nous avons des comportements instinctifs et des
pensées automatiques (dictées entre autres par nos croyances, pensées limitantes, préjugés ,etc.)

Pour développer la conscience de soi, il est donc important de pouvoir identifier ce qu’il se passe
dans ces moments.

Je vous propose de faire l’exercice !


1. Décrivez une situation : que s’est-il passé de manière factuelle ?
2. Les sensations physiologiques et les réactions physiques que j’ai eues (je sens dans mon
corps…)
3. Les pensées que j’ai eues (je me dis que…)
4. Les paroles que j’ai éventuellement dites
5. Les tendances ou actions que j’ai prises (j’ai envie de…)
6. L’émotion perçue (ce que je ressens, et être capable de la nommer le plus clairement
possible)

Comme vous le voyez, cette introspection a pour but d’identifier tout ce qui se passe en nous pour en
prendre conscience. C’est quelque chose qui est difficile chez la plupart des gens. Nous n’écoutons
plus trop notre corps et ses signaux. Des pensées défilent dans notre tête et sont parfois bloquantes
ou très violentes. Nous avons des actes qui prennent naissance en nous et qui sont parfois très
graves…tout cela en quelque secondes et sans maitrise… c’est cela que les autres voient de nous et
dont nous ne sommes pas conscients… De là l’unité de donner du feedback, basé sur les faits et
bienveillant.

Cette étape de réflexion sur soi est un premier niveau de travail qui vas petit à petit nous rendre plus
attentifs sur ce que nous faisons et pensons et aux signaux que nous envoient notre corps et nos
émotions !

Car nos émotions nous envoient des messages. Ce sont des messagers que nous ignorons la plupart
du temps. Or, accueillir ces messages nous permettrait de comprendre un peu plus pourquoi nous
réagissons comme cela et de reconnaitre les besoins qui ne sont pas satisfaits et qui nous mettent
dans un état presque incontrôlable.

Les émotions sont toujours en rapport avec un besoin !

Si l’émotion est positive c’est qu’un besoin a été satisfait. Je suis content car cette personne m’a
témoigné du respect, elle m’écoute,…Cela satisfait mon besoin de reconnaissance, mon besoin d’être
en relation, mon besoin de respect…

Cependant, quand l’émotion est négative c’est qu’un besoin n’a pas «été satisfait (souvent sans le
vouloir). Je ne me sens pas respecté, ni écouté,…Parfois, c’est juste notre cerveau automatique qui
est mis en mode défensif à la suite de l’attitude d’une personne. Nous sommes dans la méfiance,
voire dans la peur ou la colère.

Remarque : La reconnaissance des émotions se base des expressions faciales permet aussi
d’identifier les émotions chez les autres et cela fait aussi partie de cette compétence de base qui est
la conscience émotionnelle.

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