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La notion de responsabilité
Dans le langage courant, la responsabilité évoque au premier abord l’idée d’un dommage et de sa
réparation suivant une logique commutative. Le dommage créer un déséquilibre qui convient de le compenser.
Il faut donc déterminer à qui on doit demander réparation (= qui doit payer) lorsqu’il y a un
préjudice. Procédure contentieuse
- OBLIGATION DE RÉPARER LE DOMMAGE CAUSÉ À AUTRUI EN OFFRANT À LA VICTIME UNE COMPENSATION : LE VERSEMENT
D’ UNE SOMME D’ ARGENT (=LES DOMMAGES ET INTÉRÊTS).
- LA PERSONNE QUI SUBIT LE DOMMAGE EST APPELÉ LA VICTIME ET CELLE QUI CAUSE LE DOMMAGE : C’EST L’AUTEUR DU
DOMMAGE .
- LA PERSONNE QUI VA DEVOIR INDEMNISER EST LE RESPONSABLE . PARFOIS IL S’AGIT D’UNE AUTRE PERSONNE QUE L’AUTEUR
(EX : L’EMPLOYEUR : SI LE SALARIÉ COMMET UNE FAUTE DOMMAGE ÇA SERA À L’EMPLOYEUR DE PAYER SELON LA FAUTE ).
- IL EXISTE AUSSI DES VICTIMES PAR RICOCHET SUBISSENT UN PRÉJUDICE PROPRE EN RAISON DE L’EXISTENCE DU PRÉJUDICE
DE LA VICTIME DIRECTE ( EX : DES PARENTS QUI SUBISSENT UN PRÉJUDICE MORAL COMME LA SOUFFRANCE DU FAIT QUE LEUR
ENFANT EST DÉSORMAIS HANDICAPÉ EN RAISON D’ UN ACCIDENT DE VOITURE .)
- Effacer le mal en repassant la victime dans la situation dans lequel elle se serait trouvé si le dommage n’avait
pas été causé Mais c’est impossible de gommer le mal causé à autrui car le dommage est souvent
irréversible d’où la création des dommages et intérêts.
Tout dommage appelle à réparation dès lors qu’il peut être mit en relation avec le fait générateur
du dommage
- Un dommage
- Un fait générateur
- un lien de causalité entre le fait générateur et le dommage
Très peu d’articles relatif à la responsabilité civile (RC) : article 1382 et suivants
la responsabilité civile à connu plusieurs évolutions destinée pour l’essentiel à facilité la réparation des
dommages
les articles 1382 et suivants sont devenus depuis 2016 les articles 1240 et suivants du code mais ce sont
exactement les mêmes.
Réforme de 2016
Réforme = Codifier une loi en l’améliorant. Consacrer des JP bien assises en Droit Français.
Règles concernant la responsabilité hors Code Civil : « Loi Badinter »
Nature de la personne :
- Art 322-1 Du code Pénal ; « la destruction, la dégradation ou la détérioration d'un bien appartenant à autrui
est punie de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende, sauf s'il n'en est résulté qu'un
dommage léger »
- Administrative / Civile
- Pénale
« L’amende civile » l’hypothèse d’une action en justice abusive. Celui qui abuse doit payer.
Responsabilité Contractuelle (Art 1231 du Code Civil) = Responsabilité civile survenant en présence d’un contrat entre
la victime et le fautif (Ou rpz du fautif cf la suite)
Droit Des Obligations Considéré comme une matière noble par le droit privé. Dans l’ordre du droit l’obligation n’a
pas non plus une signification unique.
- Le Contrat
- Le Délit
Une obligation Lien de droit unissant deux personnes en vertu duquel l’une d’elle (Le créancier) peut exiger de
l’autre une prestation ou une abstention. Or il y a des obligations se formant par l’effet d’une convention, d’un
contrat et des obligations se formant sans convention.
Les obligations naissent d’actes juridiques, de faits juridiques ou de l’autorité seule de la loi.
L’acte juridique : Manifestation de volonté destinée à produire des effets de droit (1100-1 du Cc). Cet acte peut-être
unilatéral ou bilatéral / Multilatéral. Pour les rédacteurs du Cc, en 1804, le contrat était la principale source
d'obligation. Art 1100-1 du Code Civil .
Fait Juridique : Agissement ou événement pris en considération par la loi pour y attacher des effets de droit. Les
conséquences sont donc imposée par une Relation De Droit et non par volonté humaine.
- Quasi-contrat : Fait licite et volontaire d’où découle les obligations soumises à un régime s’apparentant à
celui des contrats à la charge de son auteur et d’un tier non relié entre eux par une convention. ( Ex de la
Gestion à distance )
- Le délit : Est un fait illicite, volontaire et commis dans l’intention de nuire causant à autrui un dommage. Sujet
à payement de l’acteur en vertu de l’art 1240.
- Le Quasi-Délit : Fait illicite mais non-volontaire. Qui cause à autrui un dommage et oblige à réparer le
préjudice en application de l’art 1241 du Cc.
La Non Exécution du contrat peut donner lieu à une Responsabilité contractuelle 1217 Cc Les règles de la
Responsabilité C et E-C se regroupent par des dispositions communes 1235 et 1240 du Cc.
Toutes ces dispositions seront abrogés par la réforme de 2017 pas encore mise en place.
Il existe un principe de non-cumul (non-option) entre les responsabilités C et E-C. Il n’y a pas de choix entre les deux
pour la victime. Ce qui ne relève pas de la responsabilité C relève de celle E-C qui a un caractère subsidiaire. En
pratique il faut donc tjr vérifier si les conditions de la responsabilité C sont remplies.
Art 1233 va réserver un traitement particuliers aux dommages corporels qui relèvera tjr de la responsabilité E-C
même occasionnés lors d’un contrat. Mais il pourra utiliser les règles du contrat lui étant plus favorable que l’action
des règles E-C.
Celui qui s’est engagé à exécuter le contrat doit donc le faire, c’est la force du
contrat. Mais sans présence de contrat, la réponse est moins évidente.
- Responsable = Sanction due à un manquement ayant créé un préjudice (Imputation sur patrimoine…)
La condamnation a une fonction préventive par laquelle les individus tentent d’adopter un comportement correct pour éviter les
risques. Elle augmente alors la vigilance.
Selon les circonstances la Responsabilité Civile peut avoir des fondements différents
Pdt un siècle la faute a constituée le filtre de la R. Mais fin 19 e – système du code Napoléon apparu inadapté aux
réalités modernes :
2- Le risque
Les dommages causés par le développement du machinisme et la évolution industrielle était rarement liés a
l’existence d’une faute humaine mais si c’était le cas, le prouver était très compliqué.
3- La théorie de la garantie
Boris Stark en 1947 :
Cette théorie ne rend pas compte du droit positif qui reste par principe attaché à une conception unitaire du
dommage.
Les rédacteurs du Cc ont donné à la RC une structure individualiste. Moraliser les conduites.
La constante sollicitation de la R incite la JP à trouver des solutions, ce qu’elle fait en créant la R « Du fait des choses »
La R Individuelle a déclinée en même temps que la monté de l’assurance :
Les juges vont condamner plus volontiers les personnes assurées or la généralisation de l’assurance a ruinée la R
Individuelle en ce sens que la R est désormais le plus souvent supportée par la collectivité des assurés.
Collectivisation des risque (= Fonds de garanties)
Effet de la Mutualisation
- La R du fait personnel
- Du fait d’autrui
- Du fait des choses (Qui se décline en plusieurs variantes)
- Un Dommage
- Un Fait Générateur
- Un Lien de Causalité
- imputer le dommage à un fait générateur il faut démontrer un rapport de causalité entre le dommage et le
fait générateur.
- désigner un responsable
S’agissant du dommage moral, cela résulte d’une atteinte aux droits E-patrimoniaux.
- Atteinte à la réputation
- Atteinte à la personnalité
- Atteinte à ses sentiments d’affections
o Ce dommage a été l’objet d’un désaccord de JP entre les juridiction Civ et Admin sur son caractère
réparable (comment réparer une atteinte à ses sentiments d’affections ?)
Le préjudice moral :
Différentes natures :
Loi de 2016 Défense des intérêts environnementaux Réparation spécifique de ce préjudice. Art 1246 et
suivant.
Définition Art 1246
- Pécuniaire Prouver que la victime par ricochet était entretenu par la victime immédiate et que cette
dernière ne peut plus poursuivre ses versements
- Moral Un lien d’affection particulier doit être prouvé.
L’article 1238 du projet de réforme 2017 prévoirait ainsi que «seul constitue une perte de chance réparable la
disparition actuel et certaine d’une éventualité favorable. Ce préjudicie doit être mesuré à la chance perdue et ne
peut être égal à l’avantage qu’aurait procuré cette chance si elle s’était réalisée».
Arrêt du 4 juillet 2019, 2nd chambre civile semble à nouveau revenir sur l’exigence du caractère raisonnable de la
chance perdue refuse donc d’indemniser la perte de chance hypothétique
Le débat est technique : le législateur à tranché en faveur de la thèse opposé : cet arrêt a été combattu par la
loi anti-perruche avec article 1er « nul peut se prévaloir d’un préjudice du seul fait de sa naissance ». Désormais il ne
peut y avoir indemnisation que du préjudice morale des parents et seulement ce que dit la loi de 2002 « en cas de
faute caractérisé du médecin »
En revanche le préjudice économique des parents : est prit en charge pas la solidarité nationale comme un
fond de garantie.
Arrêt 1ère chambre civile du 15 décembre 2011 qui refuse d’appliquer la loi de 2002 lors d’une naissance antérieur
quelque soit la date du recours.
Seuls les préjudices qui sont la suite directe de la faute sont réparables
Un pb se présente lorsque la victime en raison d’un état pathologique antérieure et alors plus gravement
infecté par un accident que ne le serait une autre personne. La cour de cassation décide dans ce cas que le droit a
réparation de la victime ne doit pas être réduit. Les prédispositions de la victime ne sont pas de nature à exonéré le
responsable.
Victime qui ne sont pas manifestées par une incapacité ou infirmité antérieur à l’accident mais seulement
après = Le préjudice de base doit être réparer en entier.
Si au contraire, l’accident n’a fait qu’aggraver une incapacité antérieure, déterminé et extériorisé = le
responsale ne doit réparer que le nouveau préjudice qu’il lui est seul amputable.
Il en va cependant autrement lorsque l’accident ‘na pas seulement aggravé une incapacité antérieure mais à
transformé radicalement la nature de l’invalidité préexistante : arrêt 6 mail 1987.
Chapitre 2 : Le lien de causalité
La réparation du dommage suppose qu’il soit rattaché au fait générateur par un lien de causalité
Cependant la preuve de l’absence d’un tel bien peut-être rapporté par le défendeur, justifiant une cause
d’exonération
Art 1240 Code civil (Anc 1282) « Il n’y a responsabilité que si la faute est la cause du
dommage »
Quand plusieurs évènement ont concouru à la réalisation d’un dommage, comment décider ce qui constitue la cause
du dommage ?
La notion de causalité n’est pas définie par le Ccivil donc elle donne lieu a des controverses doctrinales et à de
l’hésitation de la part de la JP.
La théorie de l’équivalence des conditions = Toutes les causes sont prises en comptes
IL FAUT EXAMINER TOUTES LES SUCCESSIONS DES ÉVÈNEMENTS POUR RETENIR CEUX SANS LESQUELS LE DOMMAGE NE SE SERAIT PAS
PRODUIT
o NBR IMPORTANT DE CAUSES POUR LES MÊMES DOMMAGES
SEUL LE PRÉJUDICE DIRECT DONNE LIEU À RÉPARATION, CE QUI ÉCARTE LES CAUSE TROP LOINTAINE. LA CAUSALITÉ NE PEUT PAS
ÊTRE PARTIELLE DANS CETTE CONCEPTION. = « SYSTÈME DU TOUT OU RIEN »
Dans cette théorie, un évènement constitue une cause chaque fois que sans lui l’évènement ne se saurait pas produit.
La théorie de la causalité adéquat = Seule la cause la plus directe est retenue – 24 juin 1993 Ccass
Les présomption : C'est la connaissance d'un fait inconnu que l'on tire d'un fait connu
1. Présomption réfragable (ART 1382 du Code Civil ) – Le juge la dégage librement d’un fait pour forger sa
conviction sans y être obligé par la loi – Il faut des indices graves précis et concordants.
2. Présomption tirée soit sur l’interprétation d’un texte (EX : Dommage en groupe) ou soit posée par un texte
(EX : Contamination)
« En réalité un fait n’est pas retenu comme la cause du dommage par cela seul qui l’a rendu
possible il ne l’est que si c’est sa anormalité prouvée ou présumée qui peut fournir au moins
partiellement son explication »
Il ne suffit pas que le fait imputé au défendeur ai joue un rôle dans la production du dommage mais il faut
encore que l’anormalité de ce fait explique sa survenance
Ici le fait dommageable doit nécessairement prouver une défectuosité ou anormalité. Ce n’est que lors que
cette anormalité se propage au dommage que l’on peut l’imputer à l’auteur ou au responsable.
Quand il s’agit d’identifier le plus possible de débiteurs, il aura tendance à appliquer « La théorie de l’équivalence des
conditions » Arrêt 2ème Chambre Civ 22 Mars 2003.
Quand il s’agit d’identifier le fautif, il aura tendance à appliquer « La théorie de la causalité adéquat »
- Le droit Français admet que la cause étrangère soit totalement exonératoire à condition de revêtir la force
majeure (Imprévisible / Extérieure / … )
Le droit civil retient les faits exonératoires de tous les faits justificatifs consacrés par le droit pénal (122-4 et suivant
du CP)
Le responsable a commis un acte fautif dans le but de sa sauvegarde = exonération civile et pénale de l’auteur du
dommage.
Classiquement on définit un évènement de force majeure comme un événement présentant les caractères
suivants :
- D’imprévisibilité
- Extérieur
- Irrésistible
Elle fait disparaitre tout lien de causalité entre le fait générateur et le dommage
Aucune indemnisation pour la victime
- L’irrésistibilité :
L’évènement doit rendre l’exécution impossible ou avoir été insurmontable
- L’imprévisibilité :
L’événement ne devait pas pouvoir être prévu à cette époque
- L’extériorité :
Evénement extérieur à la volonté de l’auteur
Cela exclu donc pour la responsabilité du fait des choses le cas d’une défaillance (Rupture des freins de la
voiture) ou du fait personnel (Malaise du responsable) [Epilepsie=cas spécial]
- 1ère Cciv : Admet le cas d’exonération même en présence d’un fait prévisible.
- 2ème Cciv : Exige que la cause étrangère présenté cumulativement les caractères d’ imprévisibilité et d’
irrésistibilité
- Exonéré la RATP de sa responsabilité car la faute volontaire de la victime était de force majeure
Imprévisible irrésistible
La 1ère Chambre civ a réaffirmé en matière contractuelle l’exigence de la double condition pour la constitution de la
force majeure :
- Imprévisibilité
- Irrésistible dans son exécution
Rappelle les faits exonératoires de la force majeure. La définition est plus précise.
Extracontractuel La FM est l’événement échappant au contrôle du défendeur ou de la pers qui doit répondre.
Contractuel Art 1218 Il y a force majeure en matière contractuelle lorsqu'un événement échappant au contrôle
du débiteur, qui ne pouvait être raisonnablement prévu lors de la conclusion du contrat et dont les effets ne peuvent
être évités par des mesures appropriées, empêche l'exécution de son obligation par le débiteur.
Même quand la victime est privée de discernement, la faute de la victime est appréciée de manière objective (Loi de
1968 / Arrêt Berghinni et Lemaire )
La faute de la victime peut constituer la cause exclusive du dommage (Arrêt 28 Novembre 2012 cycliste)
- L’affaire Kerviel
Par ailleurs l’exonération est la règle traditionnelle et générale (Sauf en matière d’accident de la route 1985 « La
victime non-conductrice ne peut se voir retirer sa faute en cas d’atteinte à la personne » ????
La faute de la victime diminue le droit à réparation des victimes par ricochet (19 Juin 1981 Ass Plénière)
La cour de cassation approuve une CA d’avoir énoncé une victime n’avait pas l’oblig de se soumettre à une
intervention destinée à la pose d’une prothèse
Donc il y avait lieu a louer un capital
La 2ème CV s’était appuyée sur l’art 16-3
« tout atteinte a l’intégrité physique quel que soit sa gravité justifierais un refus »
La solution a depuis était réaffirmée à de nombreuses reprises, aussi bien pour les préjudices corporels que matériels.
Tous les projets de réforme consacrent l’oblig pour la victime de minimiser son dommage exception faite des
préjudices corporel. Projet de Mars 2017 art 1237 du cc.
Paragraphe 3 : La faute du tiers n’est pas une cause d’exonération en tant que telle.
Si ce fait revêt le caractère de la force majeure il y aura exonération totale mais à défaut aucune
exonération n’a lieu
Deux fautes à l’origine du dommage (Celle de l’auteur / Celle d’un tiers) la règle est que chaque fautifs est
tenus « in solidum » à l’égard de la victime au stade de l’oblig à la dette.
Chacun des co-auteurs est censés à l’égard de la victime avoir concouru à la production du dommage en son
entier, tenus « in solidum »
La victime pourra poursuivre pour le tout l’un des co-auteurs sans qu’aucun ne puisse invoquer la faute du
tiers comme cause d’exonération partielle de sa responsabilité.
La responsabilité sera partagé entre ce tier et le défendeur en fct de la gravité des fautes respectives
« In solidum » = On dit que de deux ou de plusieurs personnes qu'elles sont tenues "in solidum" lorsqu'elles ont
contracté une obligation au tout, et ce, sans que se produisent les autres effets de la solidarité.
Dans le cas d'un accident de la circulation la victime peut s'adresser à l'assuré, à l'assureur ou aux deux à la
fois pour exiger le dédommagement auquel elle peut prétendre.
Immunité = Faveur ou privilège accordée à l’auteur d’une faute dommageable faisant obstacle à
ce qu’un trib lui applique la règle de l’article 1240.
La pers en bénéficiant échappe à la responsabilité civile alors que toutes les conditions en sont
réunies.
Repose sur l’idée que l’exercice de certaines fonctions pro doivent être accompagnés d’une irresponsabilité
pour les fautes commises durant la fonction.
Immunité civile (Seulement civile / Laissant intacte la responsabilité pénale des auteurs de la faute)
L’assureur du fautif peut, tout de même être tenu de rembourser le fautif.
« Même si il sont salariés, le médecin ou la sage-femme doivent exercer leur art de façon indépendante »
La faute requiert que la personne sans vouloir le résultat dommageable l’ai simplement prévue comme possible
Désormais il n’y a pas d’immunité soit en cas de faute pénale ou en cas de fautes intentionnelles (même civiles)
Art 1242-1 du Cc : « On est responsable non seulement du dommage que l’on cause par son propre fait mais encore
de celui qui est causé par le fait des personnes dont on doit répondre »
- Un préjudice
Déjà étudiés
- Un lien de causalité
plus haut
Avec une troisième condition cumulative :
- La Faute
Art 1240 du cc « Tout fait quelconque de l'homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui
par la faute duquel il est arrivé à le réparer. »
La faute peut-être :
« le caractère intentionnelle de la faute aura des conséquences, de telles fautes ne peuvent pas
être garantis par l’assureur »
Exception en sport : « Acceptation des risques normaux du sport » - Il faut 2 conditions pour la
faute :
Une violation des règles du jeu
Exemples :
- Il a été jugé la R d’un historien pour avoir omis volontairement de citer le nom de Branly parmi les inventeurs
de la TSF dans un article de vulgarisation
Malgré l’existence d’un contrat entre le médecin et le patient Le manquement à son obligation d’information et de
conseil constitue une faute et le non-respect de cette obligation par le médecin, relève de les R délictuelle
- JP : Une faute existe dès qu’une norme légale ou réglementaire n’est pas respecté, il y a alors
automatiquement faute civile dès lors que la règle concernée est impérative (Dépassement des limites de
vitesse)
- il y a faute dès que le comportement de l’auteur n’est pas celui du modèle de référence Le bon père de
famille ni extrêmement vigilant ni anormalement négligeant
Art 1242 de ce projet : « Constitue une faute, la violation d’une prescription légale ou le manquement au
devoir général de prudence ou de diligence. »
Pendant longtemps il était requis que l’auteur de la faute ait eu conscience de son acte. Le responsable devait
pour cela avoir la capacité de discernement. Cette condition était appelée « Imputabilité ».
- Louis Josserand « L’abus peut aussi se cristalliser sur d’éventuel détournements de la fct sociale du droit »
Abus du droit de propriété exercé sans intérêt perso et dans le seul but de nuire à son
voisin
La source de la responsabilité est la faute intentionnelle
- L’exercice d’une action en justice dégénérant en abus peut donner des DI que dans le cas de malice, de
mauvaise foi ou d’erreur grossière (1ère C CIV 1973)
- Les juges du fond sont invités a caractérisé la gravité particulière de l’attitude du justiciable ainsi que La
témérité de sa demande abusive
Paragraphe 4 Incompris
Le fait d’autrui
La R des commettants du fait de leurs préposés
Art 1242 al 5 du Code Civil : « Les maitres et les commettants sont responsables du dommage causé par leurs
domestiques et leurs préposés dans les fonctions auxquelles ils les ont employées ».
Le lien de préposition
Le préposé travaille pour le commettant – Art 1229 al 2 « Est commettant celui qui a la pouvoir de donner des
ordres et des instructions en relation avec l’accomplissement de sa mission »
Travail informel ou sans rémunération Peut tout de même créer des prépositions
Confirmé par la JP
La faute du préposé
Condition non-imposée par la loi mais par la Jurisprudence
Au sens des articles 1240 et 1241 du C.Civil
- Le fait du préposé doit être un comportement anormal c-à-d une faute (2e C.Civ 8 avril 2004)
- Que le dommage ait été causé dans les fonctions auxquelles le préposé a été employé avec une interprétation
assez large de cette notion par la JP
Remarque : il n’est pas nécessaire que le préposé auteur de la faute soit clairement identifié. Une faute anonyme est
suffisante dès lors qu’il est certain que son auteur ait un préposé.
Les causes d’exonération
L’abus de fonction
Art 1242 al 5 du cc Lien est donc nécessaire entre la faute et les fonctions du salarié.
- C.Crim retenait une définition très large du lien avec les fonctions
« il suffisait que les fonctions ait rendu possible la faute d’une façon quelconque sur le lieu du travail ou
pendant le temps de travail ou encore avec un moyen procuré par le travail et les fonctions. »
- Pour la C.Civ la R du commettant devait être écartée même lorsque le salarié avait agit dans le cadre des ses
fonctions (lieu et temps de travail), mais en commettant un abus de fonction (sort de ses fonctions).
- « Le commettant ne s’exonère de sa R que si son préposé a agit hors des fonctions auxquels il était employé sans
autorisation et a des fins étrangères a ses attributions. ».
- L’absence d’autorisation
- Des fins étrangères aux attributions : Doit avoir agi pour une raison étrangère à son travail
- Doit avoir agi hors de ses fonctions : Doit avoir été commise dans le cadre matériel des fonctions c-à-d sur le
lieu et pendant le temps de travail.
Il suffit qu’un seul rattachement au travail soit présent pour que la R du commettant soit engagée
Il existe des cas de cumul des R :
o Préposé et le commettant tous 2 responsables d’un même dommage
condamnation in solidum avec une possibilité d’action de recours récursoire
La faute de la victime
Cause d’exonération partielle
C’est le commettant qui doit prouver la mauvaise foi – Art 2274 du Code Civil :
- « La bonne foi est toujours présumée et c’est a celui qui allègue la mauvaise foi à la prouver. ».
- « Le père et la mère exerçant l’autorité parentale sont solidairement responsables du dommage causé par
leur enfant mineur habitant avec eux. »
- Un lien de filiation
- L’autorité parentale
- La minorité de l’enfant
- La cohabitation
- Le fait dommageable de l’enfant
Si il en manque une Possibilité pour la V d’agir contre les parents sur le fondement de l’art 1240 mais devant, de ce
fait, prouver une faute de leurs parts.
Le lien de filiation :
L’autorité parentale :
- Que le père et la mère soient ou non mariés, ils ont tous les 2 l’autorité parentale sur leur enfant dès lors que
le lien de filiation a été établi et ce même en cas de divorce ou de séparation.
La minorité de l’enfant :
- L’enfant doit être mineur et non émancipé au jour où le fait dommageable a été commis.
La cohabitation :
- Code Civil : Les parents ne sont responsables que des faits commis par des enfants habitants avec eux
Depuis l’arrêt Bertrand de 1997 (2e C.Civ) :
o Les parents ne peuvent plus s’exonérer en prouvant leur absence de faute. La
R des pères et mères est devenue une R de plein droit, sans faute
Arret d’assemblée plénière du 13 décembre 2002 :
o Seule la preuve d’un élément de force majeure peut exonérer les parents
2e C.Civ du 20 janvier 2000
o Cohabitation avec les parents ne cesse pas quand l’enfant mineur est chez ses
grands-parents
Arrêt 2e C.Civ 29 mars 2001 ou C.Crim 25 septembre 2002
o Lorsque l‘enfant est placé en internat, la cohabitation ne cesse pas avec ses
parents
Lorsque les parents sont séparés, le juge décidera chez qui l’enfant vit, celui qui a la garde de l’enfant, seul ce
parent pourra être poursuivi sur le fondement de l’art 1242 al 4 du C.Civil
En cas de garde alternée chacun est alors responsable sur le fondement de l’art 1242 al 4 à tout de rôle.
Si l’enfant est chez le parent qui n’a pas sa garde, ce parent pourrait être poursuivi Mais que sur le
fondement de l’art 1240 en prouvant une faute de sa part.
Art 1242 al 4 du Code Civil : « Obligation d’existence d’un dommage causé par leurs enfants, un préjudice subi
par la victime est donc nécessaire »
- la R de plein droit encourue par les pères et mères du fait du dommage causé par leur enfant mineur habitant
avec eux n’est pas subordonnée à l’existence d’une faute de l’enfant.
La R des parents est doublement objective, ni la faute des parents, ni celle de l’enfant ne sont requises.
L’arrêt Blieck de 1991 a posé un régime général de R du fait d’autrui sans faute. Il semblait illogique que la R des
parents soit plus légère.
- « Seule la force majeure ou le fait de la victime pouvait exonérer (le père) de la R de plein droit encourue du
fait des dommages causés par son fils mineur habitant avec lui. »
ART 1242 al 6 et 8
✓ La responsabilité des parents du fait de leur enfant mineur (art. 1242 al. 4 du Code civil
✓ La responsabilité des commettants du fait de leurs préposés (art. 1242 al. 5 du Code civil)
✓ La responsabilité des instituteurs du fait de leurs élèves (art. 1242 al. 6 du Code civil)
- Mais la jurisprudence a fait apparaître de nouveaux cas de responsabilité du fait d’autrui pour favoriser
l’indemnisation de la victime.
Abandon du caractère limitatif des responsabilités du fait d’autrui : Le caractère limitatif des responsabilités du fait
d’autrui énumérées à l’ancien article 1384 du Code Civil (aujourd’hui article 1242 du Code Civil) a été abandonné en
1991 dans l’arrêt Blieck (Cass. Ass. Plén. 29 mars 1991, n°89-15.231). Il est donc désormais possible de retenir une
responsabilité du fait d’autrui en dehors des régimes spéciaux prévus par la loi.
Faits : Dans cet arrêt, la cour a permis aux propriétaires d’une forêt d’engager la responsabilité de
l’association en charge de M. Blieck, handicapé mental sous curatelle, qui avait mis le feu à ladite forêt.
L’association est alors condamnée au visa de l’ancien article 1384 al. 1 du Code Civil (aujourd’hui article
1242 al. 1 du Code Civil).
2) Les conditions
Une faute : La jurisprudence et la doctrine ont tendance à exiger une faute de la personne gardée, et non un
simple fait causal, par analogie avec la responsabilité des commettants du fait de leurs préposés.
La garde d’autrui : 2 nouveaux cas de garde d’autrui ont émergé de la jurisprudence :
• Les associations ayant pour mission d’organiser et contrôler l’activité de leurs membres sont responsables
des dommages causés par ceux-ci au cours de cette activité. Exemple : Les associations sportives ayant pour mission
d’organiser, de diriger et de contrôler l’activité de leurs membres, sont responsables des dommages qu’ils causent à
cette occasion en violation des règles du jeu (Cass. Ass. Plén., 29 juin 2007).
3) Le régime
Responsabilité de plein droit : La responsabilité générale du fait d’autrui est une responsabilité de plein droit : les
personnes tenues de répondre du fait d’autrui ne peuvent s’exonérer en démontrant qu’elles n’ont commis aucune
faute (Cass. Crim., 26 mars 1997, Notre-Dame des Flots).
Une arrêt de la C.Crim du 26 mars 1997 : les personnes sont tenues de répondre du fait d’autrui au sens de l’art 1242 al
1 du C.Civil, ne peuvent s’exonérer de la R de plein droit resultant de ce tetxe en démontrant qu’elles n’ont pas commis
de faute. ».
L’art 1253 du projet de réforme s’appliquera de manière générale pour toutes les R « Le cas fortuit, le fait du tiers ou
de la victime sont totalement exonératoire s’ils revêtent les caractères de la force majeure. ».
Le projet de réforme propose de ne plus prendre en compte la faute de la victime privée de discernement, la règle
vaut pour tous les régimes de R en vertu de l’art 1255 « Sauf si elle revêt les caractères de la force majeure, la faute de
la victime privée de discernement n’a pas d’effet exonératoire. ».
Ccass Arrêt Teffaine – 16 Juin 1896 : Découverte dans l’art 1384 al 1 d’un Principe générale de R du fait des choses
Loi du 9 avril 1898 : Mise en place une indemnisation automatique des accidents du travail sans avoir à démontrer
une faute de l’employeur
Tandis que ;
R de la faute objective = R toujours fondée sur la faute mais la définition de la faute a été purgée de son élément
d’imputabilité.
2- Une chose
= Tout corps matériels inanimés et les choses les plus inoffensives sont concernées
Il n’est pas nécessaire que la chose soit dangereuse ou affectée d’un vice
Arrêt Jand’heur :
- Refus de la CA après un premier renvoi (arrêt confirmatif) d’appliquer l’art 1384-1 car la chose avait été mise
en mouvement par un homme.
- Réponse des Chambres réunies « la loi ne distingue pas suivant que la chose qui a causé le dommage était
ou non actionnée par la main de l’homme. Il n’est donc pas nécessaire qu’il y ait un vice inhérent à sa nature et
susceptible de causer un dommage. ».
Art 1242 al 1 applicable à toutes les choses à la seule exclusion de celles qui sont soumises à un régime spécial :
- les animaux
- les bâtiments en ruines
- les véhicules terrestres à moteur (VTAM) Loi du 5 juillet 1985 : Loi Badinter.
A noter : il est aujourd’hui admis en jurisprudence que les choses non dangereuses peuvent entrer dans le
champ d’application de l’article 1242 al. 1 du Code civil. Exemple : la feuille de salade qui provoque la chute d’une
cliente dans un hypermarché (TGI Montpellier, 13 déc. 2010).
Exceptions :
L’application de l’article 1242 al. 1 du Code civil est impossible pour :
• Le corps humain, car celui-ci n’est pas considéré comme une chose.
A noter : la jurisprudence applique parfois l’article 1242 al. 1 du Code civil à un dommage causé par le corps
humain lorsque ce dernier constitue un tout avec la chose. Exemple : un choc entre deux cyclistes (Cass. Crim.
21 juin 1990).
• Les choses sans maître ou res nullius (Exemples : l’eau, l’air, la neige…) et les choses abandonnées ou res
derelictae (Exemple : les déchets)
• Pour être source de responsabilité sur le fondement de l’article 1242 al. 1 du Code civil, la chose doit donc
avoir joué un rôle actif dans la survenance du dommage :
- une chose ne peut pas être source de responsabilité si elle est inerte, dans une position normale, dans un état
normal et fonctionne normalement (Cass. Civ. 2ème, 11 janv. 1995 ; Cass. Civ. 2ème, 11 sept. 2014 ).
- La victime d’une chose inerte doit prouver le rôle causal de la chose, c’est-à-dire le caractère anormal de la
chose dans sa position, son état ou son fonctionnement.
• Il existe une présomption irréfragable de rôle actif quand la (1)chose est entrée en contact avec le siège du
dommage alors qu’elle (2)était en mouvement
Limites :
La jurisprudence applique parfois, mais de plus en plus rarement, l’article 1242 al. 1 du Code civil à des choses qui
n’ont pas joué un rôle actif dans la survenance du dommage. Exemple : une boîte aux lettres contre laquelle on se
cogne (Cass. Civ. 2ème, 25 oct. 2001).
Un Gardien de la chose
Art 1242 al 1 On est responsable de la chose que l’on a sous sa grade
- « Le gardien est celui qui a l’usage, la direction et le contrôle de la chose au moment du dommage. ».
Art 1243 al 4 « Le gardien est celui qui à l’usage, le contrôle et la direction de la chose au moment du fait
dommageable. Le propriétaire est donc présumé gardien. »
Transfert à un tier considéré que si le tier a l’usage, la direction et le contrôle
- La Garde divisée
- La garde commune
La Garde divisée :
- 2 personnes peuvent parfois être gardiennes de la même chose mais l’une de sa structure et l’autre de son
comportement.
Arrêt 2 C.Civ du 5 janvier 1956, Oxygène Liquide
La garde commune :
- « La présomption de responsabilité (pesant sur le gardien ne peut être détruite que par la preuve d’un cas
fortuit ou de force majeur ou d’une cause étrangère qui ne luis soit pas imputable ; qu’il ne suffit pas de
prouver qu’il n’a commis aucune faute. ».
L’exonération est totale en cas de force majeure et partielle en cas de faute de la victime.
Toutefois l’application de l’acceptation des risques a été exclue lorsque la R est envisagée sur le fondement du fait des
choses dans un arrêt de principe du 4 novembre 2010. C’est un revirement de JP qui réalise l’éviction de l’acceptation
des risques dans le domaine sportif.
L’acceptation des risques reste donc invocable notamment dans les autres cas notamment en cas de faute mais ce qui
en limite considérablement le champ d’application. La loi du 12 mars 2012 tendant à faciliter l’organisation des
manifestations sportives et culturelles et a repris cette JP mais uniquement pour les dommages matériels.
On distingue donc maintenant que le dommage causé dans le cadre sportif soit matériel ou corporel.
Si dommage matériel causé par une chose, la victime peut se voir opposer l’acceptation des risques de la pratique
sportive.
JP de 2010 « Arrêt de la 2e C.Civ du 21 mai 2015 » la victime doit être un sportif et non un spectateur, l’accident
doit être survenu pendant une compétition sportive, pendant un entrainement et le dommage doit apparaître
comme un risque normal du sport pratiqué.
Anc Art 1386-1 et suivants du Code Civil – Nouv Art 1245 et suivants du Code Civil
Arrêt « Mobil-home » 1991 Distinction entre L’obligation de sécurité et la garantie des vices cachés.
Loi du 30 juillet 1998 = Articulation entre le nouveau régime de resp du fait des produits défectueux d’une part et
l’obligation contractuelle de sécurité découverte par la JP d’autre part
La loi précise qu’elle n’est applicable « qu’aux produits mis en circulation après son entrée en vigueur »
Définition de la mise en circulation = Art 1245-4 du Code Civil = « moment où le producteur s’est dessaisi
volontairement du produit »
Le domaine de l’application du fait des produits défectueux
Art 1245 du Code Civil = « Le producteur est responsable du dommage causé par un défaut de son produit, qu’il soit
ou non lié par un contrat avec la victime »
Soit le produit a été mis en circulation avant le 30 juillet 1988 : droit commun de la resp qui va s’appliquer.
Soit le produit a été mis en circulation après le 30 juillet et avant l’entrée en vigueur de la loi du 19 mai 1998 :
application du droit commun à la lueur de la directive de 1985.
Soit le produit a été mis en circulation après l’entrée en vigueur de la loi du 19 mai 1998 : régime spécial.
L’article 1245-3 Un produit est défectueux lorsqu’il n’offre pas la sécurité à laquelle on peut légitimement
s’attendre
Permet de lier ensemble « Défectuosité » et « sécurité »
Alinéa 2 de cet article « dans l’appréciation de la sécurité à laquelle on peut légitimement s’attendre, il
doit être tenu compte de toutes les circonstances et notamment de la présentation du produit, de l’usage qui
peut être raisonnablement attendu et du moment de sa mise en circulation ».
Usage attendu = l’usage normal pour une personne raisonnable
notion de défectuosité = étroitement liée à l’information / L’information doit être précise et apparente
Le producteur :
Responsable du dommage causé par un défaut de son produit et ce peu importe qu’il soit lié par un contrat
avec la victime.
Art 1245 = « Est producteur, lorsqu'il agit à titre professionnel, le fabricant d'un produit fini, le producteur
d'une matière première, le fabricant d'une partie composante. {…}»
La Victime :
- Peut être ou non liée par un contrat au producteur
- Peut être consommateur ou professionnelle
- Peut avoir subi un dommage corporel ou matériel
Toute personne qui est atteinte par le produit défectueux dans sa personne ou dans ses biens.
Le régime ne s’appliquera pas si le dommage résultant du défaut du produit est inférieur à 500€.
- le dommage
- Le défaut
- Le lien de causalité entre le défaut et le dommage
Le dommage :
Le régime s’applique « à la réparation du dommage qui résulte d’une atteinte à la personne ou à un bien autre
que le produit défectueux lui-même ».
La R est limitée aux cas dans lesquels un produit défectueux porte atteinte à l’intégrité physique d’une personne ou
d’un bien.
- la CJUE considère que « la directive ne fait pas obstacle à ce que le droit interne comprenne parmi les
dommages réparables, ceux causés par un dommage professionnel. »
Confirmé en 2017 et 2018 par la Ccass
Arret de 2006 :
- arrêt du 5 mars 2015 (CJUE) « il appartient à un groupe de produits présentant un risque anormalement élevé
de causer un dommage aux personnes, alors même qu’aucun défaut n’a pour l’instant été constaté
concernant le produit. »
C’est à la victime d’établir le lien causal ( Imposé par l’arrêt de la Ch Civ1 – 28 novembre 2018 )
Les délais
Le législateur a instauré un double délai de péremption et de prescription. En effet, il sera nécessaire de
combiner le délai prévu à l’article 1245-15 et 1245-16.
10 ans
« Période maximale pendant laquelle le producteur garantit la sécurité de son produit »
Délai très fixe
Détermine la période pendant laquelle la victime peut demander indemnisation au producteur d’un
dommage causé par un produit.
L’action en réparation se prescrit sous un délai de 3 ans, à compter de la date où le demandeur a dû ou aurait
dû avoir connaissance du dommage du défaut et de l’identité du producteur.
La responsabilité du producteur
Si impossible de l’identifier Responsable subsidiaire désigné par le législateur
Art 1245 – 6 du Code Civil = « le vendeur, le loueur ou tout autres fournisseurs professionnels » sera responsable dans
les mêmes conditions que le producteur.
- Il désigne son propre fournisseur, ou le producteur dans un délai de 3 mois à partir de laquelle la demande de
la victime lui a été notifiée.
o Passé ce délai, « le vendeur pourra être poursuivi, mais aura un recours contre
le producteur dans les mêmes conditions que s’il avait été la victime directe
du défaut de sécurité, mais il devra agir dans l’année suivant sa citation en
justice pour sa responsabilité subsidiaire du fait des produits défectueux. »
La pluralité des producteurs :
Art 1245-7 du Code Civil prévoit « la solidarité entre le producteur d’une partie composante du produit défectueux et
le producteur qui a incorporé cette partie dans le produit global. »
Solidarité = Contribution à la dette / Réparation du préjudice de la victime
- Le produit litigieux n’a pas été destiné à la vente ou à tout autre forme de distribution (Exemple des
prototypes)
- Que le défaut est dû à la conformité du produit avec des règles impératives d'ordre législatif ou
réglementaire.
- Le producteur de la partie composante n'est pas non plus responsable s'il établit que le défaut est imputable
à la conception du produit dans lequel cette partie a été incorporée ou aux instructions données par le
producteur de ce produit.
Article 1245-11du Code Civil le producteur ne peut invoquer la cause d’exonération, lorsque le dommage a été
causé par un élément du corps humain ou par les produits issus de celui-ci.
- la responsabilité du producteur peut être réduite ou supprimer contenue de toutes les circonstances, lorsque
le dommage est causé conjointement par un défaut de produit ou par la faute de la victime ou d’une
personne dont la victime est responsable
- Selon les articles 1245-12 et 1245-13, si la faute de la victime peut être exonératoire dans les conditions de
droit commun, le fait du tiers ne peut en revanche conduire à la réduction du droit à indemnisation.
– Arret 1er civ 28 nov 2018 –
Les clauses limitatives ou exonératoire de RC
Art 1245-14 du Code Civil « les closes qui visent à écarter ou limiter la responsabilité du problème défectueux
sont interdites et réputées non-écrite. Toutefois pour des dommages causés aux biens qui ne sont pas utilisés par la
victime principalement pour son usage ou sa consommation privée, les clauses stipulées entre professionnels sont
valables. »
NOTION INCOMPLETE
Selon son article 1er : « ces dispositions s’appliquent au victime d’1 accident de la circulation même lorsque celles-ci
sont transportées en vertu d’1 contrat »
Alors qu’avant ;
Les accidents de la circulation furent réparés sur le fondement de 1384-1 du Code Civil. Ou sur le fondement
contractuel en présence d’un contrat
Pdt les années 60 se créée une difficulté pour les victime quant à leurs indemnisations du fait de l’exonération
partielle du fautif en cas de faute de la victime.
De plus, les assurances galèrent à rembourser
ICI, la loi tente clairement d’apporter une solution aux deux problèmes :
- « loi tendant à amélioration de la situation des victimes d’accident de circulation et accélération des
procédures d’indemnisation »
L’efficacité de cette loi renforcée par 2 éléments fondateurs :
2ème Civ, 5 juillet 2018 Affirmation de l’obligation d’ordre public d’utiliser « Badinter » pour les « accidents de la
circulation survenu entre 2 véhicules à moteur »
Les conditions :
1. Un VTM
2. Un accident de la circulation
Évènement soudain et fortuit
Nécessité d’un fait involontaire (1994) – Pas applicable pour une agression
Plusieurs arrêts affirment que l’implication c’est l’intervention du véhicule dans l’accident à quelque titre que ce
soit
Donc pas nécessaire que ce rôle soit actif, cad que rôle causal quelconque même très secondaire est suffisant. La
notion d’implication permet ainsi de condamner à indemnisation tt conducteur ayant participé à un titre quelconque
à l’accident même lorsque son action n’en est pas la cause (arrêt 2ème, 9 Mars 2018)
Il s’agit des accidents qui mettent en cause plusieurs véhicules dans un laps de temps réduit.
Dans la loi Badinter : La loi intercale entre le véhicule et le dommage la notion d’accident véhicule doit ê
impliqué dans accident dans lequel victime a subi son dommage, et non impliqué dans la réalisation du dommage.
i. Au sens large (Général) On est amené à considérer que tous les conducteurs seraient
responsables à l’égard de toutes les victimes.
Cette solution simplifie l’analyse des R et permet d’éviter le contentieux.
ii. Au sens étroit : Pour chaque collision de véhicule on admet que la R du conducteur à
l’origine de la collision d’origine mortelle.
La Ccass, après avoir privilégié le sens restrictif, elle semble aujourd’hui s’orienter vers l’admission de la
théorie de l’accident au sens global.
Mais il faut constater un enchainement continue des collisions en vertu d’un arrêt de la 2 e C.Civ du 22 février
2007.
2. Le dommage
Le lien causal est largement défini puisque la JP fait application de l’équivalence des conditions.
Il revient en réalité au conducteur impliqué de démontrer que le dommage n’est pas en lien avec l’accident en vertu
de l’arrêt de la 2 e C.Civ du 19 février 1997.
4. Les responsables
Selon l’art 2 de la loi Badinter, les responsables sont le conducteur et le gardien de chaque VTM impliqués.
Remarque :
- Les actions contre des piétons ou des cyclistes relèvent du droit commun.
- L’automaticité de l’indemnisation prévue par la loi de 1985 va de paire avec l’obligation d’assurance qui pèse
sur le propriétaire du VTM. L’obligation d’assurance date de 1958.
- L’application de la loi de 1985 suppose que la victime puisse agir contre un conducteur ou un gardien d’un
VTM autre qu’elle-même en vertu d’un arrêt de la 2 e C.Civ du 13 juillet 2006.
Le conducteur :
- Défini par la JP comme la personne qui est aux commandes du VTM lors de l’accident.
La notion de gardien :
- Défini en droit commun comme la personne qui a l’usage, la garde et le contrôle du véhicule.
Qualités souvent accumulées par une même personne
IMPORTANT Lorsque le conducteur est un préposé, il n’est pas gardien, c’est son
employeur qui a cette qualité.
Code des assurances à l’art L.211-1 prévoit en effet : « L’assureur du véhicule doit obligatoirement couvrir la RC de
toute personne ayant la garde ou la conduite, même non autorisée, du véhicule. ».
Même volé = Véhicule assuré
Pour juger ce qui était indemnisable ou non, les parlementaire ont du faire des arbitrages à partir de deux
distinctions :
- Une distinction entre les dommages : les solutions favorables sont réservées aux atteintes corporelles, les
atteintes aux biens jugées moins importantes.
- Une distinction entre victimes : les non conducteurs sont nettement mieux protégés que les conducteurs qui
représentent pourtant plus de la moitié des victimes. Ce sont ces victimes qui en tant que conducteur crées
des risques routiers.
La loi de 1985 rompt totalement avec le droit commun. Selon l’art 2 : « Les victimes y compris les conducteurs
ne peuvent se voir opposer la force majeure ou le fait d’un tiers par le conducteur ou le gardien d’un véhicule
mentionné à l’article 1er. »
Art 5 de la loi de 1985 : « la faute commise par la victime a pour effet de limiter ou d’exclure l’indemnisation des
dommages aux biens qu’elle a subi. »
C’est au juge de décider
L’alinéa 2 de cette loi ajoute que « lorsque conducteur n’est pas propriétaire la faute du conducteur est opposable au
propriétaire pour indemnisation des dommages causés au véhicule. »
1. Les victimes non conductrices : (ART 3) – (piéton, cycliste, passager des véhicules impliqués)
Les V superprivilégiées :
non conductrice qui sont âgés de – de 16 ans ou de + de 70 ans
invalidé à minimum 80%
Selon art 3 al 2 et 3 : victimes ne peuvent se voir opposer que la faute consistant dans la recherche volontaire
du dommage subit comme tentative de suicide et mutilation
Les V privilégiés :
On peut leur opposer que la recherche volontaire du dommage ou la faute inexcusable à la
conditions supplémentaire que cette faute ait été la cause exclusive du dommage/ de
l’accident
On peut donc opposer sa faute simple à la victime conductrice du moment qu’elle est en relation de causalité
avec dommage
- Conductrice : madame X conduisait, son mari passager est tué elle souffre par ricochet d’une perte de ses
revenus.
Dans ce cas CDC décide que sa faute lui est opposable, et cette règle est fondée sur art 4 de la loi qui ne
distingue aps selon que le dommage du conducteur est direct ou par ricochet.
4 solutions possibles :
La procédure d’indemnisation
L’obligation légale pour l’assureur du véhicule impliqué d’adresser à la victime une offre d’indemnité
Offre d’indemnité = Contrat
Assureur propose un montant d’indemnité en tenant compte de l’importance du préjudice évalué par un expert et
des dispositions de la loi
Il ne doit pas offrir une somme qui serait trop éloigné de celle qu’accorderait un tribunal.
2ème civ, 15 Janvier 2015 :la sanction porte sur intégralité de l’indemnité avant imputation des créances des tiers
payeurs et des provisions versés.
Ch criminel 2015 : pénalité court à compter de l’expiration du délai dont dispose assureur pour faire 1 offre et non à
compte du point de départ de ce délai.
Ch criminelle du 24 février 2015 : demande par assureur d’une nouvelle expertise n’a pas pour effet de suspendre le
délai dans lequel il est tenu de faire une offre.
Ch criminelle 16 juin 2015 : lorsque c’est la date de l’offre qui est prise en compte pour application art L211-13 l’offre
dont il s’agit doit s’entendre d’une offre comprenant tt les éléments du préjudice indemnisable.
2ème, 8 juin 2017 : L’offre d’indemnisation tant ce qui concerne étendu du dt à réparation que les montants des
indemnités proposés ne peut engager assureur que si elle est acceptée par la victime ou ses ayants droits.
- Loi donne à la victime le droit de dénoncer transaction du contrat dans un délai de 15 Jours après sa
conclusion.
Dénonciation se fait par lettre recommandé.
- Concernant paiement de la somme convenu
La loi indique qu’il doit être fait dans délai d’un mois après expiration du délai de dénonciation
CDC en 1998 « le conducteur impliqué dans 1 accident est condamné vis-à-vis de la victime peut exercer un recours
contre un autre conducteur impliqué mais uniquement sur fondement de art 1240 du Code Civil »
2ème, 2005 : La contribution à la dette à donc lieu en proportion des fautes respectives. Mais en absence de faute
prouvée le partage à lieu a parts égales. (Code Civil DIT A PART « VIRILES »)