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Thème : Contentieux
bancaire
Réalisé par :
EL MARJI Houda
HAMMOUCH Bouchra
KANOUNI Sami
SAIDI Yassmine
Encadré par :
Professeur ALOUI Bouchta
Introduction :
8
Le contentieux est généralement défini comme un ensemble de
litiges susceptibles d’être soumis aux tribunaux ou bien un terme qui
nous fait directement penser à l’intervention du juge, afin de régler un
1
litige qui oppose deux parties.
Il peut aussi s’agir des questions qui sont ou qui peuvent être l’objet
d’une discussion devant les tribunaux. Le lexique des termes juridiques
définit ce terme de la manière suivante : un contentieux est formé par un
ensemble de procès se rapportant au même objet : contentieux privé,
pénal, administratif, fiscal, ou bancaire etc…3
8
La diversification de l’activité bancaire ci-dessus évoquée est par
conséquent susceptible de générer un contentieux multiforme. La
banque entrera en contentieux avec son client débiteur à l’occasion ou à
cause :
8
Le contentieux bancaire est donc un litige sérieux, ou encore un
sujet complexe qui fait intervenir une multitude d’intérêts d’ordre juridique
relatif à l’implication de plusieurs textes législatifs dans ce sens (à savoir
la loi bancaire, le code de commerce, le D.O.C, le code de procédure
civile, le droit pénal et voire même le droit des entreprises en difficultés
dans certains cas…) , ainsi que jurisprudentiels dans la mesure où les
tribunaux spécialisés en la matière doivent trancher et statuer sur une
diversité des affaires relatives au domaine et aux activités bancaires.
Plan :
Introduction :
8
Première partie : le diagnostic des causes du
contentieux bancaire :
Chapitre 1 : la détermination subjective de l’origine du CB :
Section 1 : Le contentieux bancaire émanant d’une faute de la banque
Conclusion :
8
Le contentieux bancaire, et plus généralement le contentieux
bancaire et financier, concerne tous les litiges qui ont trait à la validité ou
à l’exécution d’opérations bancaires ou financières. Il intègre également
tous les litiges qui mettent en jeu la responsabilité civile, pénale et
9
disciplinaires des établissements de crédit.
9 https://www.jurifiable.com/conseil-juridique/litige/contentieux-bancaire
10 L'article 1231-1 du Code civil français de 1804
8
Dans le cadre de la gestion quotidienne du compte, l'établissement
bancaire engage par exemple sa responsabilité du fait de virements
effectués en retard ou mal exécutés, à condition que l'ordre en ait été
donné par le client conformément aux règles fixées par la convention
d'ouverture de compte.
Il ne doit pas non plus accorder à son client un crédit qui serait
manifestement disproportionné eu égard aux capacités financières de
remboursement de celui-ci.
11 https://www.avocats-picovschi.com/manquement-au-devoir-d-information-et-de-
conseil-du-banquier_article_303.html
12 Article 1er de la loi 31.08 relative à la protection du consommateur marocain
8
Le manquement à une obligation de diligence, c'est-à-dire
l’existence d’une faute à la charge du banquier qui ne s’est pas comporté
comme un professionnel avisé et agissant dans des conditions
similaires.
« لنفي مسؤوالية البنك المتعاقد معه عن كل خطا في التحوايل يتعين عليه التحقممق ممن اسممم المسممتفيد ممن
واكذا مطابقة اسم المستفيد مممن التحوايممل مممع رقممم الحسمماب،التحوايل بكيفية وااضحة ل يتطرق اليها اللبس
واكمذا الحجممام عمن تنفيممذ متطلبمات زبموانه،المطلواب التحوايل اليه واالتأكد من صحة البيانات المقدمة اليه
متى ظهرت له اسباب خطيرة تستواجب ذلك وااخطاره فوارا واانتظار تعليماته الجديدة تصرف البنك علممى
ممما،غير المقتضيات السابقة يستتبع مسؤوليته بمجرد هذا الخلل بصرف النظر عن واجواد ضرر ام ل
14 https://banque.ooreka.fr/astuce/voir/551425/contentieux-bancaire
8
دام ان مسؤوليته ناتجة عن الخاللا بعقد الوكالة بعدم بدله من العناية ما يكفي لدرء اية مسؤولية عنننه
» ولعدم التزاامه بقاعدة الدقة والتبصر اللزام التقيد بهما في اطار العمل البنكي15.
15 قرار محكمة الستئناف التجارية بفاس2005-10-20 " الصادر بتاريخ1283 " رقم05-144 ملف عدد
16 Mémoire Master « juriste d’affaires » sous le thème « le recouvrement des créances
bancaires » élaboré par ISMAIL ZAOUI ; encadré par Pr : SQUALLI ABDELAZIZ ; année
universitaire 2014-2015 ; P41.
8
B : présentation des informations erronées par le client :
Le client qui obtient une ouverture de compte ou de crédit au
moyen de documents falsifiés est responsable contractuellement envers
sa banque.
8
comme le cautionnement, ou une garantie, sur les services bancaires de
paiement ou encore sur les activités connexes des établissements de
crédit. D’autres opérations bancaires peuvent déclencher un CB à savoir
les opérations de compte bancaire, lorsqu’il s’agit de la clôture du
compte bancaire qui est une opération qui peut paraître simple, mais
dans la pratique elle soulève de sérieuses difficultés débouchant souvent
sur des litiges qui ont touché ces dernières années les relations entre les
banques et leurs clients. De nombreux dossiers sont arrivés au niveau
de la Banque Centrale dans le cadre de ses attributions relatives au
traitement des réclamations de la clientèle bancaire, d’autres ont été
17
portés devant le Médiateur bancaire ou les Tribunaux compétents . le
CB peut exister suite un nombre important de activités connexes de la
banque, dont le législateur donne une liste indicative et par conséquent
non exhaustive, nous avons choisi d’accorder une attention particulière
qui porte sur le placement, la souscription, l’achat, la gestion, la garde et
la vente de valeurs mobilières et de tout produit financier, tant il permet
de mettre convenablement en relief les éléments de notre problématique
ci-dessus exposée. Ce choix se justifie aussi bien par des raisons
juridiques que par des raisons d’opportunité ; le caractère indicatif de
cette liste constituant un facteur fortement incitatif à une sélection
d’activités en lien étroit avec la problématique ici abordée. En effet, une
activité connexe occupant une place importante dans la diversité des
opérations effectuées par les banques. Il s’agit par ailleurs d’une activité
d’une certaine complexité, qui mobilise une clientèle nombreuse. 18
17 https://www.linkedin.com/pulse/cl%C3%B4ture-du-compte-bancaire-nouvelles-r
%C3%A8gles-jeu-bentaleb-nourdin
18 LE TRAITEMENT DU CONTENTIEUX BANCAIRE ; Thèse pour le doctorat en droit privé de
l’université de Saint-Etienne (loi du 26 janvier 1984 – arrêté du 7 août 2006) Présentée et
soutenue publiquement le 24 mars 2011 Par ERIC NEMADEU DJUITCHOKO Sous la
direction de M. Pascal ANCEL : Professeur à l’université de Saint-Étienne ; P .5
8
En fonction du type de demande, le contentieux bancaire qui nous
intéresse peut être fondé sur des actions en paiement, des actions en
responsabilité, ou encore des actions en annulation. Dans le cadre des
actions en paiement, ce sont en général les banques qui sont en position
de demandeurs, notamment en cas d’inexécution par les emprunteurs ou
les cautions de leurs obligations.
19 https://www.acabe.fr/clauses-abusives-bancaires.htm
8
Deuxième partie : le règlement judiciaire du
contentieux bancaire :
8
Une fois la demande est formulée, elle doit être enregistrée sur un
registre destinée à cet effet22. Dès l’enregistrement de la requête, Le
Président du tribunal désigne un juge rapporteur auquel il transmet le
dossier dans un délai de vingt-quatre heures.
8
dans ce cas, ordonner des mesures conservatoires ou la remise en état
pour prévenir un dommage imminent ou faire cesser un trouble
manifestement illicite.
Le délai d’appel pour les ordonnances est également de quinze jours.
Le président du tribunal est par ailleurs compétent pour connaître des
requêtes aux fins d’injonction de payer, fondées sur des effets de
commerce et des titres authentiques.
Le délai d’appel est de dix jours, sans que ce délai, ni l’appel lui-même,
ne suspendent l’exécution de l’ordonnance aux fins d’injonction de payer.
Est une procédure judiciaire et rapide peu coûteuse qui est utilisée
lorsqu’il n’existe aucune contestation sur la créance, et généralement
pour des créances d’un montant peu élevé, ou dont le recouvrement n’a
pas engagé des frais judiciaires trop importants, et qui permet aussi à la
8
banque d'obtenir une décision judiciaire afin de contraindre son client
débiteur d'honorer ses engagements32.
Elle est engagée pour toute créance supérieure à 1000 DHs, due en
vertu d'un titre ou d'une promesse reconnue. 33
liquide (son montant doit pouvoir être évalué) et - exigible (elle doit
être échue).
35
le domicile du débiteur doit être établi au Maroc
32http://dictionnaire-juridique.jurimodel.com/Injonction%20de%20payer.html
33Article 155 du code de la procédure civile
34Article 160 du code de la procédure civile
35Article 157 du code de la procédure civile
8
L'assignation en paiement :
Le référé :
Est une procédure spécifique prévue par la loi. Elle est confiée à un
juge unique, généralement le président de la juridiction.
Le juge des référés est saisi par voie d’assignation. Il instruit l’affaire
de manière contradictoire lors d’une audience publique, et rend une
décision sous forme d’ordonnance, dont la valeur n’est que provisoire et
qui n’est pas dotée au fond de l’autorité de la chose jugée. L’ordonnance
de référé ne tranche donc pas l’entier litige. Elle est cependant
exécutoire à titre provisoire.37
8
titre exécutoire ou pour ordonner une mise en séquestre, ou toute autre
mesure conservatoire 38. Et ce, que le litige soit ou non engagé devant le
juge du fond.
Il peut s'agir de :
La saisie – arrêt 40: Mise en place lorsque la banque est au courant du
fait que son client débiteur reçoit une somme d'argent à titre de salaire,
qu'il a un compte bancaire dans un autre établissement ou qu'une
personne a en sa possession un bien, des valeurs ou de l'argent qu'elle
doit lui rendre.
8
41
La Saisie conservatoire : Ce type de saisie peut, en outre, être
imposable sur les biens meubles et immeubles du client. Ils se
retrouveront « immobilisés » jusqu'à ce que le client se résigne à payer.
Malgré ces situations, la banque demeure toujours ouverte à une
solution à l'amiable. Or, si le client est toujours récalcitrant, le tribunal se
retrouvera dans l'obligation de le condamner à régler ses créances, ainsi
il ordonnera la transformation de la saisie conservatoire des biens en
une saisie exécutoire.
41Article 138 du dahir formant code des obligations et des contrats : « Le créancier à
terme peut prendre, même avant l'échéance du terme, toutes mesures conservatoires de
ses droits ; il peut même demander caution ou autre sûreté, ou procéder par voie de la
saisie conservatoire, lorsqu'il a de justes motifs de craindre la déconfiture du débiteur ou
sa fuite ».
42 Mémoire Master « juriste d’affaires » sous le thème « le recouvrement des créances
bancaires » élaboré par ISMAIL ZAOUI ; encadré par Pr : SQUALLI ABDELAZIZ ; année
universitaire 2014-2015 ; P41.
8
Cette déclaration de la part de la banque doit préciser les éléments
de nature à prouver l’existence et le montant de la créance.
De même, la banque doit déclarer les intérêts de droit et conventionnels
su syndic et préciser les modalités de calcul de ces intérêts afin de
prononcer leur exigibilité.43
8
l’obligation d’information et de mise en garde notamment sur le
risque d’endettement excessif.
8
peuvent être portées devant le juge pénal ? Et quel est le cadre légal de
ces incriminations ?
8
Ces informations ne peuvent être divulguées sans le consentement
du client même après la fin des relations contractuelles avec le banquier.
8
sens strict en plus de toute personne faisant « partie du cercle des
ayants droit aux informations couvertes par le secret ».46
Ceci dit, lorsqu’il s’agit d’un client personne physique, les membres de sa
famille, conjoint y compris, ne peuvent de son vivant demander des
informations sur son compte. Seuls le tuteur ou l’administrateur légal
sont en droit de demander ces informations.
8
Est une infraction dont l’auteur, avec une intention frauduleuse ou à
dessein de nuire, dissimule la réalité d’une manière déterminée par la loi
et dans un écrit protégé par la loi, alors qu’il peut en résulter un
préjudice. L’intention frauduleuse est l’intention de se procurer à soi-
même ou à autrui un avantage illicite, c’est-à-dire un avantage ou un
profit que l’auteur n’aurait pas obtenu si la vérité de l’écrit avait été
respectée50.
50http://www.actualitesdroitbelge.be/droit-penal/droit-penal-abreges-juridiques/le-faux-
en-ecriture-et-usage-de-faux/le-faux-en-ecriture-et-usage-de-faux
51Article 351 du code de commerce
52 Article 358 du code pénal
8
Parmi les textes particuliers prévoyant des mesures pénales à
l’égard des contrevenants, nous retiendrons uniquement ceux qui sont
d’une utilité pratique pour l’activité bancaire, il s’agit du délit d’usure ainsi
que les infractions relatives aux changes.
Le délit d’usure :
En matière bancaire, les taux sont fixés par le ministre des finances et
BANK AL MAGHRIB. Ils peuvent atteindre pour certains prêts jusqu’à
14%, or le taux légal appliqué en matière civile et commerciale est prévu
par le dahir du 16 juin 1950.
8
Il s’avère intéressant de déterminer aussi quel est le taux butoir à
partir duquel on peut dire qu’il y a usure, la question se complique
encore davantage dans la profession bancaire, car les banques
perçoivent pour les crédits qu’elles distribuent des intérêts et des
commissions.
8
pousserait celui-ci à adapter une attitude très réservée pour ce genre
d’opérations. Certes la sévérité des sanctions pénales aux
manquements à cette réglementation est atténuée par le pouvoir de
transaction dont dispose le ministre des
8
Par ailleurs, nous remarquons l’orientation des juges à présumer
l’intention coupable chez les professionnels « qui ne pouvaient pas ne
pas savoir » et sont supposés dès lors avoir agi sciemment, ce qui induit
un renversement de la charge de la preuve et une culpabilité quasi
automatique quand les faits sont matériellement établis. 54
Le seul fait d’ailleurs de faire l’objet de poursuites pénales est à lui seul
extrêmement traumatisant pour les personnes physiques concernées et
préjudiciable pour la banque qui peut alors se trouver écartée de
certaines opérations avec des administrations nationales ou même
étrangères.
8
Conclusion :
1. Conserver le client ;
Un dispositif institutionnel :
8
Un dispositif conventionnel :
8
La liste des références :
Ouvrages spéciaux :
Ouvrages généraux :
Mémoires et thèses :
8
NEMADEU DJUITCHOKO Sous la direction de M. Pascal ANCEL : Professeur
à l’université de Saint-Étienne.
Mémoire Master « juriste d’affaires » sous le thème « le recouvrement des
créances bancaires » élaboré par ISMAIL ZAOUI ; encadré par Pr : SQUALLI
ABDELAZIZ ; année universitaire 2014-2015
Thèse de doctorat : les risques opérationnels et leurs incidences juridiques sur
la relation banque/client 2014-2015-
Jurisprudence :
Webographie :
Annexes :
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Circulaire du gouverneur de Bank Al-Maghrib n° 41/G/2007 du 2 août 2007
relative à l’obligation de vigilance incombant aux établissements de crédit :
Article 3
Les établissements de crédit sont tenus de recueillir les éléments d’information
permettant l’identification de toute personne qui :
- souhaite ouvrir un compte, quelle que soit sa nature, ou louer un coffre fort ;
- recourt à leurs services pour l’exécution de toutes autres opérations, même
ponctuelles, telles que le transfert de fonds.
Article 4
8
Préalablement à l‘ouverture de tout compte, les établissements de crédit doivent
avoir des entretiens avec les postulants et, le cas échéant, leurs mandataires, en vue
de s’assurer de leur identité et de recueillir tous les renseignements et documents
utiles relatifs aux activités des postulants et à l’environnement dans lequel ils
opèrent notamment lorsqu’il s’agit de personnes morales ou d’entrepreneurs
individuels.
Les comptes rendus de ces entretiens doivent être versés aux dossiers des clients,
prévus aux articles 5 et 6 ci-après.
Article 5
Une fiche d’ouverture de compte doit être établie au nom de chaque client personne
physique, au vu des énonciations portées sur tout document d’identité officiel. Ce
document doit être en cours de validité, délivré par une autorité marocaine habilitée
ou une autorité étrangère reconnue et porter la photographie du client.
Sont consignés dans cette fiche les éléments suivants :
- le(s) prénom(s) et le nom du client ainsi que ceux de ses parents ;
- l’adresse exacte ;
- la profession ;
8
- la forme juridique ;
- l’activité ;
Cette fiche doit être conservée dans le dossier ouvert au nom de la personne morale
concernée ainsi que les documents complémentaires, ci-après précisés,
correspondant à sa forme juridique.
Les documents complémentaires devant être fournis par les sociétés commerciales
incluent notamment :
- les statuts mis à jour ;
- les noms des dirigeants et les personnes mandatées pour faire fonctionner
le compte bancaire.
Les documents complémentaires devant être fournis par les coopératives incluent :
8
- les statuts mis à jour ;
Les documents complémentaires devant être fournis par les établissements et autres
entités publics incluent :
- l’acte constitutif ;
- les actes portant nomination des représentants ou fixant les pouvoirs des
différents organes de l’établissement ;
Article 8
Les établissements de crédit veillent à la mise à jour régulière des éléments
d’identification de la clientèle prévus aux articles 5, 6 et 7 ci-dessus.
Article 9
Les établissements de crédit recueillent des personnes qui ne disposent pas de
comptes ouverts sur leurs livres et souhaitent louer un coffre fort ou effectuer des
opérations occasionnelles auprès de leurs guichets les éléments nécessaires à leur
identification et à celle des personnes qui en sont les bénéficiaires.
Article 10
Sont soumises aux mêmes exigences visées aux articles 4, 5 et 6 ci-dessus, les
demandes d’ouverture de comptes à distance (par voie d’Internet, par exemple).
Article 11
8
A défaut des originaux, les photocopies des documents d’identité visés à l’article 5 et
celles des statuts, des procès verbaux et des documents délivrés par une autorité
administrative prévus à l’article 6 ci-dessus doivent être dûment certifiées conformes
par les autorités compétentes.
Dans le cas des personnes morales ayant leur siège social à l’étranger, ces
documents doivent, sauf dispositions particulières prévues par une convention
internationale, être certifiés conformes auprès des services consulaires marocains
installés dans leur pays ou auprès des représentations consulaires de leur pays au
Maroc.
Les documents rédigés dans une langue autre que l’Arabe ou le Français doivent être
traduits dans l’une de ces deux langues par un traducteur assermenté.
Article 12
Les documents visés aux articles 5 et 6 ci-dessus doivent faire l’objet d’un examen
minutieux pour s’assurer de leur régularité apparente et, le cas échéant, être rejetés
si des anomalies sont détectées.
Lorsque les informations fournies par le client ne concordent pas avec celles figurant
sur les documents présentés, des justificatifs complémentaires doivent être exigés.
Article 13
En vue de s’assurer de l’exactitude de l’adresse donnée par tout nouveau client, «
une lettre de bienvenue » lui est adressée. En cas d’adresse erronée,
l’établissement de crédit doit s’assurer par tous moyens de l’adresse exacte. A
défaut, il peut décliner l’entrée en relation et procéder, s’il y a lieu, à la clôture du
compte.
Article 14
Les établissements de crédit doivent vérifier, lors de l’ouverture d’un compte, si le
postulant, dispose déjà d’autres comptes ouverts dans leurs livres et vérifier, le cas
échéant, l’historique de ces comptes.
Ils se renseignent sur les raisons pour lesquelles la demande d’ouverture d’un
nouveau compte est formulée ainsi que sur l’origine des fonds à verser et la nature
de la relation d’affaire.
II - Suivi et surveillance des opérations de la clientèle
Article 15
Les établissements de crédit doivent classer leurs clients par catégories, selon leur
profil de risque.
A cet effet, les fiches d’ouverture des comptes des clients doivent retracer le profil de
risque du client, établi sur la base des documents reçus en application des
dispositions des articles 5 et 6 ci-dessus, des résultats des entretiens visés à l’article
4 ci-dessus et en tenant compte de certains indicateurs tels que le pays d’origine du
client, l’origine des fonds, la nature de l’activité exercée, la nature des opérations a
effectuer ou effectuées et l’historique du compte.
Ces fiches doivent être mises à jour régulièrement.
Article 16
Les établissements de crédit doivent instituer, pour chaque catégorie ou profils de
clients, des seuils au delà desquels des opérations pourraient être considérées
comme inhabituelles ou suspectes.
8
Article 17
Les opérations inhabituelles ou suspectes visées à l’article 16 ci-dessus, incluent
notamment les opérations qui :
- ne semblent pas avoir de justification économique ou d’objet licite
apparent ;
- portent sur des montants sans commune mesure avec les opérations
habituellement effectuées par le client ;
Article 18
Les établissements de crédit doivent porter une attention particulière aux opérations
financières effectuées par des intermédiaires professionnels (tels que les entreprises
qui effectuent, à titre de profession habituelle, l’intermédiation en matière de
transfert de fonds, les bureaux de change, les intermédiaires en matière de
transactions immobilières, les casinos etc……), pour leur propre compte ou pour le
compte de leurs clients, personnes physiques ou morales.
Article 19
Les établissements de crédit doivent prêter une attention particulière :
- aux opérations exécutées par des personnes dont le courrier est domicilié
chez un tiers, dans une boîte postale, aux guichets de l’établissement ou
qui changent d’adresse fréquemment,
Article 20
Les établissements de crédit doivent assurer une surveillance particulière sur les
comptes et opérations des clients présentant un risque élevé au sens de la loi n° 43-
05 relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux notamment les personnes
étrangères exerçant ou ayant exercé des fonctions publiques de haut rang.
Ils doivent également assurer cette surveillance en ce qui concerne les comptes et
opérations des clients ressortissants de pays ne disposant pas d’une réglementation
en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et de financement de
terrorisme.
Article 21
Les conditions d’ouverture de nouveaux comptes et les mouvements de fonds
d’importance significative doivent faire l’objet de contrôles centralisés en vue de
s’assurer que tous les renseignements relatifs aux clients concernés sont disponibles
et que ces mouvements n’impliquent pas d’opérations à caractère inhabituel ou
suspect.
Toute opération considérée comme ayant un caractère inhabituel ou suspect doit
donner lieu à l’élaboration d’un compte rendu à l’intention du responsable de la
structure visée à l’article 22 ci-dessous.
Article 22
8
Les établissements de crédit doivent mettre en place une structure dédiée à la
gestion du dispositif interne de vigilance.
Cette structure doit notamment :
- assurer la relation avec l’Unité de Traitement du Renseignement Financier
(URTF) ;
- centraliser et examiner les comptes rendus des agences sur les
opérations ayant un caractère inhabituel ou suspect ;
Article 23
Les établissements de crédit doivent dresser une typologie, aussi bien des opérations
ayant fait l’objet de déclaration à l’URTF, que de celles prévues à l’article 17 ci-
dessus.
Cette typologie retraçant les procédés de blanchiment de capitaux et de financement
du terrorisme est communiquée à Bank Al-Maghrib qui la diffusera auprès des
établissements de crédit s’il y a lieu.
Article 24
Les établissements de crédit doivent se doter de systèmes d’information qui leur
permettent, pour chaque client :
- de disposer de la position de l’ensemble des comptes détenus ;
Article 25
Les établissements de crédit conservent pendant dix ans tous les justificatifs relatifs
aux opérations effectuées avec la clientèle et ce, à compter de la date de leur
exécution.
Ils conservent également pour la même durée, les documents comportant des
informations sur :
- leurs clients et ce, à compter de la date de clôture de leurs comptes ou de
la cessation des relations avec eux ;
8
Article 26
L'organisation de la conservation des documents doit notamment permettre de
reconstituer toutes les transactions et de communiquer dans les délais requis, les
informations demandées par toute autorité habilitée.
IV - Formation du personnel
Article 27
Les établissements de crédit doivent veiller à ce que leur personnel, directement ou
indirectement concerné par la mise en œuvre des dispositions de la présente
circulaire, bénéficie d’une formation appropriée.
Ils doivent sensibiliser le personnel aux risques de responsabilité auxquels pourraient
être confrontés leurs établissements s’ils venaient à être utilisés à des fins illicites.
V - Autres dispositions
Article 28
Les établissements de crédit ayant des filiales ou des succursales, installées dans des
zones offshore ou dans des pays qui n’appliquent pas ou appliquent insuffisamment
les recommandations du Groupe d’Action Financière (GAFI), doivent veiller à ce que
ces entités soient dotées d’un dispositif de vigilance équivalent à celui prévu par la
présente circulaire.
Article 29
Les établissements de crédit incluent dans le rapport sur les activités de la fonction
conformité, qu’ils sont tenus d’adresser à Bank Al-Maghrib, un chapitre consacré à la
description des dispositifs de vigilance mis en place et des activités de contrôle
effectuées en la matière.