L’exécution du budget consiste à réaliser les opérations
de recettes et de dépenses, à les percevoir ou à les payer.
Les opérations d’exécution sont effectuées selon le
principe de la séparation des ordonnateurs et des comptables. Les premiers (ministres, responsables de programmes) prescrivent l’exécution des recettes et des dépenses. Les seconds ont la responsabilité des opérations d’encaissement et de paiement.
Les ordonnateurs sont des administrateurs qui
prescrivent l’exécution des dépenses et des recettes et
établissent les titres qui, juridiquement, permettront au comptable de procéder aux opérations. Il existe une classification des ordonnateurs qui distingue : 1-les ordonnateurs principaux c à d les autorités auxquelles les documents budgétaires accordent les crédits et les autorisations de recettes (pour le budget de l’état, il s’agit de différents ministres) Les ordonnateurs secondaires auxquels les ordonnateurs principaux peuvent déléguer une partie de leurs attributions (par exemple, recteur, intendants ou préfets). Les suppléants (ils remplacent les ordonnateurs
principaux ou secondaires en cas d’absences ou
d’empêchement) investis d’une simple délégation de signature. Les comptables publics sont les fonctionnaires ou agents
ayant qualité pour exécuter, au nom de l’Etat, d’une
collectivité ou d’un établissement public, des opérations de recettes (encaissement) et de dépenses (paiement) et opèrent un contrôle sur les ordres émanant des ordonnateurs. Les procédures :
Les procédures de dépenses:
Avant d’être payées les dépenses sont engagées, liquidées
et le cas échéant ordonnancées.
L’exécution des dépenses s’effectue en quatre temps, dont
les trois premiers incombent à l’ordonnateur.
La phase administrative : constituée de trois étapes distinctes : l’engagement, la liquidation et l’ordonnancement. La phase administrative est confiée à l’ordonnateur.
1- L’engagement est l’acte par lequel un organisme public
crée ou constate à son encontre une obligation de laquelle résultera une charge. Acte unilatéral (nomination d’un agent, organisation
d’une réception, réalisation d’une expropriation) ou
D’un contrat (passation de marché de travaux , de
fournitures, etc.) c’est dans ce cas l’acte juridique qui
constitue en même temps le fais générateur de la dette de la collectivité publique. L’engagement peut aussi résulter de (fait dommageable ou décision de justice condamnant la collectivité à réparation).
Il réalisera par l’ordonnancement le blocage des fonds
nécessaires au paiement de l’indemnité.
2-La liquidité : vérifie la réalité de la dette détermine le montant précis de la dépense.
Il s’agit donc dans un premier temps de vérifier l’existence
et la validité des droits dont un créancier se prétend titulaire à l’encontre d’une collectivité publique. L’ordonnateur doit s’assurer que la demande est bien
rempli les obligations contractuelles, la dette n’est pas,
en tout ou partie éteinte, soit en raison de paiements antérieurs, soit par application de la prescription. 3-L’ordonnancement ou le mandatement : c’est l’ordre de payer, adressé par l’ordonnateur au comptable.
Il doit respecter les règles de spécialité des crédits et donc
imputer la dépense au bon chapitre,
il doit par ailleurs ne pas dépasser le montant des crédits
ouverts et disponibles. 4- La phase comptable : effectuée par le comptable.
constituée du paiement c’est à dire l’acte par lequel
l’organisme public se libère de sa dette. Cette phase est mise en œuvre par le comptable qui doit préalablement effectuer un contrôle du bon déroulement de la phase administrative.
En plus d’être caissier, le comptable a alors le rôle de payeur.
L’importance et la complexité des contrôles rendent
pourtant cette phase longue et les créanciers des
personnes publiques s’en trouvent pénalisés. Les procédures de recettes :
La perception des recettes repose sur le même principe
de division de responsabilité entre ordonnateurs et comptables.
Les recette s publiques ont pour origines des créances
qui résultent de l’application de la loi
les ordonnateurs ne créent pas les recettes publiques,
ils se bornent à les constater et à les liquider. L’opération d’assiette consiste à déterminer la matière
imposable qui doit être imputée à chaque contribuable.
La liquidation consiste à chiffrer exactement le montant de
la recette par application du taux de l’impôt à la matière
imposable. Le contrôle du budget :
Trois grandes institutions participent aux opérations de
contrôle :
L’administration elle-même (contrôle administratif), la cour
des comptes (contrôle juridictionnel) et le parlement (contrôle parlementaire). Le contrôle administratif : exercé dans chaque ministère
par un contrôleur budgétaire et comptable ministériel, dont
le rôle principal est de s’assurer du respect des autorisations de crédits et de la régularité des opérations de recettes et de dépenses.
L’inspection générale des finances (IGF) contrôle les
comptables et les responsables de programmes.
Le contrôle juridictionnel : la cour des comptes examine les comptabilités des comptables et rend des arrêts sur les comptes qu’elle a vérifié. Dans son rapport annuel au chef de gouvernement, elle formule
des observations sur l’exécution des lois de finances en
signalant les irrégularités.
Elle a une mission de certification de la régularité, de la sincérité
et de la fidélité des comptes de l’Etat. Cette certification est
annexée au projet de loi de règlement. Le contrôle parlementaire : il s’exerce à l’occasion de
l’adoption du budget (vote de la loi de finance),
pendant son exécution et après (vote de la loi de règlement)
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