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PROCEDURE D’EXECUTION DES RECETTES

Comme pour la procédure d’exécution des dépenses publiques, l’exécution des opérations
recettes publiques se fait en différentes phases : administratives et comptable. En effet, elle
recouvre deux procédures : une procédure classique ou procédure de droit commun et des
procédures dérogatoires facilitant le recouvrement des recettes.

A. Procédure de droit commun


1) Phase administrative
La phase administrative est effectuée par l’ordonnateur.

 L’établissement des recettes


C’est la constatation des créances sur les tiers ; c’est-à-dire vérifier l’existence d’une créance au
profit de l’Etat.
(L’ordonnateur ne crée pas la recette. Il vérifie simplement que l’imposition est prévue par la loi
fiscale et de finances)
En d’autre terme, c’est le fait générateur de la créance publique. Cette dernière peut avoir des
origines non fiscales comme les amendes, la condamnation pécuniaire d’une personne physique
ou morale ou conclusion d’un contrat.

 La liquidation
C’est le calcul du montant de la créance que détient l’administration sur un débiteur

 La mise en recouvrement
C’est l’émission d’un ordre de recette ou « titre de perception » par l’ordonnateur pour que le
comptable puisse l’encaisser. Cet ordre doit indiquer les bases de liquidation.
Ex : envoie au contribuable un avis d’imposition de l’Impôt sur le Revenu (IR).

2) Phase d’exécution comptable : RECOUVREMENT DE LA RECETTE


Avant de procéder au recouvrement des recettes, le comptable public doit effectuer de nombreux
contrôle à savoir :
- S’assurer qu’il existe bien une autorisation de percevoir la recette
- Contrôler la régularité des réductions ou des annulations des ordres de recettes émis par
l’ordonnateur, au bénéfice du débiteur
C’est après la réalisation de ces contrôles que le comptable est chargé de recouvrer les recettes.
Aussi, il est chargé d’effectuer toutes les diligences nécessaires pour parvenir au recouvrement et
doit utiliser tous les outils en sa possession pour faire payer le débiteur.
(Dans le cas où le débiteur refuse de payer sa dette, le comptable public peut procéder à un
recouvrement forcé. Ex : le saisi des revenus d’un contribuable qui refuse de payer ses impôts ou
ses biens)
B. Procédures dérogatoires
- Cas d’imposition payée au comptant_ ex : impôt
Le contribuable calcule lui-même le montant qu’il doit pour ensuite envoyer sa déclaration et la
somme à l’administration fiscale. Dans ce cas, l’ordonnateur n’intervient pas pour émettre un
titre.

En somme, nous pouvons dire que la recette publique naît de la naissance de l’opération comme
service rendu ou perception d’une ressource (impôts directs, impôts indirects, amendes, recette
provenant des domaines publics)

REGLES DE LA COMPTABILITE PUBLIQUE


Objet : Déterminer les obligations et les responsabilités des ordonnateurs de dépenses publiques,
des ordonnateurs de recettes publiques et des comptables publics.
En effet, ces règles admettent la tenue, d’une part la comptabilité des ordonnateurs montrant la
comptabilité des crédits, et d’autre part la comptabilité retraçant les mouvements de fonds
exécutés.
Etant donné que l’exécution des dépenses publiques se déroule sur plusieurs phases, pouvant
dépasser le cadre annuel, deux systèmes comptables ont été combinés :
Système de l’exercice : consiste à imputer les dépenses et les recettes sur le budget de
l’année au cours de laquelle elles ont pris naissance et quelle que soit la date à laquelle
elles sont effectuées
Système de gestion : consiste tout d’abord à prendre en compte la phase terminale de
l’exécution des chacun des opérations de recettes ou de dépenses (paiement) et ensuite à
comptabiliser cette dernière sur l’année pendant laquelle cette phase est survenue.
De ce fait, les recettes publiques sont considérées au titre du budget de leur encaissement et les
dépenses publiques au titre du budget de l’année au cours de laquelle les ordonnances de
paiement sont visées par les comptables.

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