Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Introduction
I- Agents de l’exécution budgétaire
II- Procédure d’exécution du budget
----------------------------
Introduction
Quelles sont les catégories des actes/tâches d’Exécution du Budget (EB)?
Il y a deux catégories de tâches :
1- Assurer l’exécution d’autorisation budgétaire: Cette autorisation est existée dans la Loi de
Finances ‘’c-à-dire sur le plan juridique il y a des Recettes et des Dépenses à exécuter’’ cette
tâche de comptabilisation permet l’Etat d’exécuter le budget par des règles de comptabilité
juridique : ‘’Comptabilité publique’’.
2- Assurer la disponibilité des fonds : Ces fonds sont nécessaires pour pouvoir financier les
programmes ‘’Dépenses’’ de l’Etat, il faut assurer des moyens ‘’Recettes fiscales et non
fiscales‘’. C’est une mission très importante confiée à TGR qui paye et qui assure le
recouvrement des recettes : ‘’exécuter des recettes et des dépenses’.
La séparation désigne une séparation de fonction. L’EB repose sur un partage des tâches qui sont
fondées sur ce principe, qui mène à la répartition des fonctions et des missions des ordonnateurs
et des comptables.
Ainsi, il faut distinguer entre deux phases qui dirigent le processus de l’EB, à savoir :
D’où les ordonnateurs et les comptables sont indépendants mais complémentaires, parce qu’ils ne
peuvent accomplir les mêmes tâche qui sont incompatibles.
I-1- Ordonnateurs
a/- Statut : Les ordonnateurs ne constituent pas un corps de l’Etat ‘’statut de la fonction
publique’’. Ils sont généralement des politiciens qui assument des tâches assez spéciales de
prendre des décisions concernant l’exécution budgétaire. Ils sont à la tête de l’administration,
établissement publique, service… leur pouvoir c’est lui qui :
iii/- prescris l’ordre de paiement d’un décompte, bon de commande, versement… ‘’acte de
l’ordonnancement’’
Il y a des ordonnateurs principaux qui font tous ces actes qui sont les ordonnateurs de l’Etat
« Ministres ». Mais, vu les multitudes des missions de l’ordonnateur, il peut déléguer l’un de ses
pouvoirs aux autres personnes qui sont des gestionnaires « sous-ordonnateurs ».
b/- Responsabilité : En théorie les ordonnateurs ont la responsabilité politique de l’EB devant les
représentants de la nation « Parlement », la responsabilité financière ou pécuniaire devant les
corps d’audit ou contrôle « Cour des comptes, IGF… », et la responsabilité pénale devant la
justice en cas de fraude, détournement de denier public, malversation ou enrichissement illicite.
La responsabilité des ordonnateurs est définie par la loi instituant la cour des comptes.
Le décret Royal N° 330-66 du 21 Avril 1967 précise à son article 7 "les ordonnateurs encourent à
raison de l’exercice de leurs fonctions les responsabilités prévues par les lois et règlement en
vigueur".
I-2- Comptables
En général, les comptables publics se sont des personnes qui détiennent le denier public.
a/- Statut : Un comptable public est toute personne a la qualité de l’exécution des recettes et des
dépenses.
b/- Rôles : par les rôles confiés aux comptables, ils exercent un contrôle sur les ordonnateurs.
Ces rôles sont concrétisé par :
i/- le recouvrement ou l’encaissement des recettes ‘’collecter ou encaisser les impôts, les
rémunérations de service, les subventions…
ii/- le paiement des dépenses sous ordre des ordonnateurs, et dans la limite des autorisations
illustrées dans le budget ou les crédits ouverts ;
ii/- le maniement des fonds ‘’manipuler les fonds : s’occuper du mouvement des comptes à
l’intérieur des fonds, s’occuper du mouvement de la disponibilité des fonds pour payer une
charge’’ ;
iii/- la tenue de la comptabilité ‘’ ce qui fait rentrée « Actif » et ce qui fait sortie « Passif » d’un
compte comptable ;
iv/- la conservation des pièces justificatives à partir d’un écrit ou une trace.
- Trésorier Général ;
- Trésoriers Régionaux ;
- Trésoriers Préfectoraux ;
- Percepteurs
- Les Receveurs.
d/- Responsabilité
La responsabilité des comptables est beaucoup plus lourde puisqu’il s’agit d’une responsabilité
personnelle et pécuniaire.
Ainsi, la législation dispose : "sauf le cas de force majeure et sauf dérogations expresses prévues
par arrêtés du Chef de gouvernement ou du Ministre des Finances, tout comptable public est
personnellement et pécuniairement responsable de la conservation des fonds et valeurs dont il la
garde et de la position des comptes externes de disponibilités qu’il surveille ou dont il ordonne les
mouvements. Dans les mêmes conditions, tout comptable public est également responsable de
l’encaissement régulier des recettes dont le recouvrement lui est confié, du contrôle de la validité
des dépenses qu’il décrit, de l’exécution des dépenses qu’il est tenu de faire ainsi que la
justification de ses opérations."
Il s’agit d’une responsabilité objective, qui consiste à mettre en cause le comptable une où il est
constaté une irrégularité dans sa caisse, pièces justificatives ou tout document.
C’est aussi une responsabilité imputable, c'est-à-dire l’erreur effectuée est rattachée au comptable
‘’pas au service, pas aux collaborateurs mais seulement au comptable’’.
De même, le comptable est responsable de caisse. C’est une responsabilité lourde, en droit
administratif c’est une responsabilité qui ne sujettes plus à la faute. Dès qu’il y a un manquement
dan sa caisse il est mis en débet.
II- Procédure d’exécution du budget
1- Procédure d’exécution des recettes
Les deux premières sont exercées par l’ordonnateur, tandis que la troisième est exécutée
par le comptable :
1- Liquidation des recettes : c’est un acte qui consiste à déterminer le montant de la
créance « impôt, taxe, redevance… » ;
2- la mise en recouvrement : ‘’percevoir la recette’’ c’est un acte qui consiste à donner
l’ordre de recouvrir la recette. On dit aussi que l’ordre de recette est opposable au
comptable ;
3- le recouvrement proprement dit : le comptable est chargé d’assurer le recouvrement,
soit par le recouvrement normal ou forcé.
b- Procédure simplifiée
- Ils s’agit d’une perception des dettes au comptant, c’est-à-dire les recettes seront
encaissés au moment du dépôt de la déclaration, c’est un encaissement par versement ou
comptant. Exemple : IR, IS, TVA et peut être aussi des redevances;
- Les régies des recettes ont des fonctions limitées à l’encaissement, ce sont des services
habilités à percevoir des recettes, et sont sous contrôle sur les pièces justificatives et sur
place de la caisse par les inspecteurs.
b- Procédure simplifiée
Par opposition à la procédure normale ‘’délai + phase administrative + contrôle et visa ‘’, la
procédure simplifiée permet d’accélérer le processus et de le simplifier. Le législateur a
prévu des dépenses sans ordonnancement préalable, régie de dépense et la délégation de
paiement.
1- Les dépenses sans ordonnancement préalable : elles sont énumérées par des textes « arrêté
du Ministre de Finances », leur paiement s’effectue par le comptable, doit être justifié
« fourniture des pièces justificatives » et en l’ordonnateur doit être notifié par le comptable.
Il suffit d’établir un arrêté conjoint du Ministre des Finances et le ministre intéressé, qui fixe :
i/- quel bureau ;
ii/- la nature des dépenses autorisées à être payées par le régisseur ;
iii/- le montant maximum que le régisseur est amené à dépenser ;
iv/- le comptable de rattachement du régisseur ;
v/- désignation du régisseur « identité, date de nomination ».
3- Les payeurs délégués « la délégation de paiement » : ce sont des payeurs à qui on délègue
ou on attribue des tâches relatives au paiement. Ils déplacent chez les bénéficiaires pour les
payer. Ils sont comme les régisseurs sous l’ordre et le contrôle du comptable d’attachement
puisqu’ils manipulent les deniers publics ‘’contrôle sur pièces et sur place par le
comptable’’.