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La comptabilité publique en Algérie …

Quelques repères ! (1ère partie)

La comptabilité publique est un ensemble de règles applicables à la gestion des deniers


publics conformément à la loi 90-21 du 15 août 1990. Au sens de cette loi et du décret 91-
313 du 07 septembre 1991, la mise en œuvre de ces règles est confiée à des comptables
principaux.

Ont la qualité de comptables principaux de l’Etat :

 L’Agent central du trésor (_ACT),


 Le trésorier central (TC),
 Le trésorier principal (TP),
 Les trésoriers de wilaya (TW) et les agents comptables des budgets annexes.

Les comptables principaux sont chargés de l’ensemble des opérations financières effectuées
par les ordonnateurs principaux (ministres, walis, présidents d’APC) ainsi que de la
centralisation des écritures des comptables secondaires (receveurs des impôts, domaines et
les conservateurs fonciers).

Ils communiquent périodiquement les résultats à l’agent central du trésor.

Ces opérations comptables concernent, les dépenses et les recettes budgétaires de l’Etat,
des wilayas et des communes constatées par les ordonnateurs sous formes de titres de
recouvrement concernant les recettes budgétaires de toutes natures qui sont enregistrées
de façon chronologique sur le registre des droits et produits constatés à recouvrer et des
pièces des engagements de dépenses concernant les dépenses de l’Etat enregistrées
sur un registre des dépenses.
Cette méthode comptable répond au principe fondamental des recettes qui doivent être
justifiées par des titres de recouvrement et les dépenses par les titres de dépenses.

Ces opérations sont mises en œuvre selon la méthode comptable dite à partie double
« DEBIT-CREDIT ».

Cette méthode comptable se réalise par l’enregistrement des opérations comptables sous
forme de deux écritures égales de sens contraire. Chaque opération est analysée et la valeur
déplacée est portée au débit du compte qui reçoit, au crédit du compte qui fournit.

Il en résulte que toute somme passée au débit d’un compte se retrouve au crédit d’un autre
compte ou répartie entre plusieurs comptes.

Le total de tous les débits et celui de tous les crédits doivent être rigoureusement
identiques.

Ces comptes, sont classés en deux catégories :

 Les comptes financiers (le ccp, les banques, la caisse).


 Les comptes d’ordres (comptes budgétaires de l’Etat et les comptes des opérations
de trésorerie). Ces derniers prennent en charge les imputations provisoires en
attendant leur application aux comptes définitifs.

Ce système comptable adhère au principe de séparation entre l’ordonnateur et le


comptable, par la mise en place d’un organe chargé du contrôle en matière de dépenses,
appelé « contrôleur financier », qui est chargé, avant engagement et liquidation d’une
dépense, de vérifier, d’une part la conformité et la régularité de la dépense, d’autre part, de
s’assurer de l’existence de crédit suffisant pour couvrir la dépense établie par l’ordonnateur.

La comptabilité publique en Algérie (2ème


partie) …

… Suite de la contribution intitulée « La comptabilité publique en Algérie … Quelques repères


! »

Pour mettre en œuvre le processus de comptabilité publique, l’Etat a mis en place un réseau
de comptables du trésor, placés sous la tutelle de la direction générale de la comptabilité.
(Réf décret exécutif 91/313 et arrêté du ministère des finances du 07/09/1991).

Missions et organisation de La Direction Générale de la Comptabilité (DGC) :

Missions :
La direction générale de la comptabilité, est chargée :

1. -d’élaborer les règles et procédures relatives à la comptabilité ;


2. -d’entreprendre toute action, étude ou recherche visant à développer et à moderniser les
services du trésor et à normaliser les systèmes comptables ;
3. -de concevoir, consolider et produire les informations financières, comptables et
budgétaires ;
4. -d’assurer l’animation et l’évaluation de l’activité de ses services extérieurs ;
5. -d’initier et de proposer tout texte législatif ou réglementaire relevant de son domaine de
compétence ;
6. -d’harmoniser, normaliser et coordonner les activités des services extérieurs du trésor,
d’unifier l’application de la réglementation et des procédures comptables, par les
comptables publics.

Organisation de la DGC :
La direction générale de la comptabilité est composée de :

a) – L’Inspection générale des services comptables;

b) – Cinq Directions :

– La direction de la réglementation et de l’exécution comptable du budget ;

– La direction de la modernisation et de la normalisation comptable ;


– La direction des consolidations comptables et financières ;

– La direction de l’informatique ;

– La direction de l’administration, des moyens et des finances.

Les comptables publics :

Qu’est ce qu’un comptable public ?

Le comptable public est un agent chargé de gérer des deniers publics, tant en recettes qu’en
dépenses, comme encaisser l’impôt, les produits et revenus du budget de l’Etat, payer un
travail public, etc.

Il exécute en général les ordres de recouvrer ainsi que les opérations de trésorerie émanant
de l’ordonnateur.

Rôle du comptable public :

Le comptable public exécute les décisions de l’ordonnateur. Il effectue les opérations


financières, débite ou crédite les comptes de l’organisme public, encaisse et décaisse les
espèces et les valeurs. Il ne le fait qu’après avoir soumis les documents établis par
l’ordonnateur à un certain nombre de vérifications telles que désignées par la loi 90/21 du
15 août 1990.

Ont la qualité de comptables publics, au sens de la loi 90/21 du 15/08/1990 ; le trésorier


central, le trésorier principal, l’agent comptable centralisateur du trésor, le trésorier
communal et les receveurs des régies financières.

Les comptables publics forment une hiérarchie placée sous l’autorité exclusive du ministre
des Finances. Ils se composent de deux catégories de comptables ; les comptables
principaux, dépendant directement de la direction générale de la comptabilité ;
les comptables secondaires dépendant de leur hiérarchie respective.

Les comptables principaux, selon l’article 31 du décret exécutif 91/313 du 07/09/1991


fixant les modalités et le contenu de la comptabilité des ordonnateurs et des
comptables publics, sont :

 L’agent central du trésor ;


 Le trésorier central ;
 Le trésorier principal ;
 Les trésoriers de wilaya et les agents comptables des budgets annexes.

Les comptables secondaires, au sens de l’article 32 du décret sus-cité, sont :

Les trésoriers communaux, les trésoriers des établissements publics de santé, dépendent
directement de la direction générale de la comptabilité.

 Les receveurs des impôts dépendent hiérarchiquement de la Direction générale des


impôts ;
 Les receveurs des Domaines et receveurs des conservations foncières, dépendent
hiérarchiquement de la direction générale du domaine national.
 Les receveurs des douanes, dépendent hiérarchiquement de la direction générale
des douanes.

L’ordonnateur :

Qu’est ce qu’un ordonnateur ?

L’ordonnateur est un agent d’autorité placé à la tête d’un ministère, d’une collectivité locale,
d’un établissement public ou d’un service qui dispose, outre ses fonctions d’administrateur
d’un pouvoir de décision financière.

Cependant, selon le principe de séparation entre les ordonnateurs et les comptables, il n’a
pas la compétence de manier directement les deniers publics.

Rôle de l’ordonnateur :

Le rôle de l’ordonnateur, c’est de constater les droits et les obligations. Il liquide les recettes
et émet des ordres à recouvrer. Il engage, liquide et ordonnance les dépenses.

Il transmet au comptable public, compétent, les ordres de recouvrer et de payer, assortis


des pièces justificatives requises, ainsi que les certifications qu’il délivre.

L’agent comptable centralisateur du trésor :

L’Agent Comptable Centralisateur du trésor est chargé de :

 La centralisation, sur chiffre, des situations comptables fournies par les comptables
publics, au titre des opérations budgétaires et de trésorerie
 La vérification sur pièce et sur place lorsque les mesures de centralisation l’exigent
 L’exécution des opérations relatives aux comptes courants du trésor, des chèques
postaux, de la banque d’Algérie, ainsi qu’au compte du trésor de l’agent comptable
du budget annexe des P et T.-
 La gestion de la dette publique et des opérations relatives au compte de règlement
avec les trésors étrangers.

Le trésorier de wilaya (TW)

Le trésorier de Wilaya est chargé de la gestion financière et comptable

 des budgets des services déconcentrés de l’Etat ;


 des budgets des Wilaya ;
 des budgets des établissements publics à caractère administratif (EPA) qui leur sont
rattachés ;
 de la centralisation des opérations effectuées pour le compte du trésor par les
comptables secondaires des régies financières (Impôts, Douanes, Domaines).

Le trésorier Communale (TCm)

La trésorerie communale est organisée en 6 subdivisions :

 La subdivision des dépenses et des établissements gérés (1)


 La subdivision du règlement ;
 La subdivision de la comptabilité et de la caisse ;
 La subdivision du compte de gestion des archives ;
 La subdivision du recouvrement ;
 La subdivision des poursuites et du contentieux.

(1) Un service géré est une personne morale de droit public disposant d’une autonomie
administrative et financière afin de remplir une mission d’intérêt général.

Attributions de la trésorerie Communale :

a/ Recettes : Exemple l’impôt sur les propriétés immobilières et foncières.

Conformément à l’arrêté du 07/09/2005, la trésorerie communale est chargée en matière de


recouvrement :

 de la créance publique (recettes) ; du recouvrement des impôts et taxes directes,


taxes foncières, taxes d’assainissement, impôt sur le patrimoine, impôt forfaitaire etc.
 des impôts indirects ; tels que, la TVA, la taxe d’abattage, taxes parafiscales (2).
 des produits des biens de la commune (baux et concessions).
 des produits des biens collectifs.
 des subventions et des obligations.

(2) La taxe parafiscale est une cotisation sociale payée par les travailleurs. Elle constitue les
recettes des caisses sociales.

b/ Dépenses : paiement des salaires ou autres charges découlant de la gestion des services
d’une commune.

En matière de dépenses communales, la trésorerie communale prend en charge :

 La rémunération, dépenses et charge du personnel communal ;


 Les Contributions établies par les lois sur les biens et revenus de la commune ;
 Les frais d’entretien des biens meubles et immeubles de la commune ;
 Les dépenses d’entretien de la voierie communale ;
 Les frais de gestion des services communaux ;
 Les prélèvements sur les dépenses d’équipement ;
 Les prélèvements sur les dépenses d’investissement.

Ces opérations comptables, sont réalisées grâce à une technique qui a pour objet
d’enregistrer méthodiquement les opérations de recettes et dépenses, selon une méthode
comptable uniforme pour l’ensemble des comptables publics. Elle est
appelée : comptabilité à partie double.

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