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Chambre Nationale des Commissaires aux Comptes professionnels soulevées lors des assemblées générales
Conseil National précédentes sont nombreuses et multiples et nous
obligent à redoubler d’efforts et à mener des actions
Lettre du Président positives à travers les différentes commissions paritaires du
conseil national de la comptabilité par le biais de nos
Chères Consœurs, Chers représentants qui doivent posséder une longue
Confrères et Chers Amis, expérience et également jouir une compétence
appréciable.
Une nouvelle mandature s’ouvre
à la Chambre Nationale des Depuis l’installation du premier conseil national et du
Commissaires aux Comptes en second, les membres n’ont pas cessé de transmettre les
cette année 2014. préoccupations des professionnels aux pouvoirs publics
et insister sur la nécessité d’entamer, dans les meilleurs délais
Ce renouveau coïncide avec les possibles, la révision de la loi n° 10.01 du 29 juin 2010 de
élections du conseil national de la Chambre, tenues à la notre profession qui constitue pour le nouveau conseil, la
SAFEX à Alger le 22 juin 2014, sous l’égide de la priorité privilégiée.
commission ad hoc et en présence d’un Huissier de
Justice et du représentant de Monsieur Le Ministre Notre conseil a inscrit aussi dans son plan d’actions, la
Chargé des Finances. formation des professionnels, leur perfectionnement et
l’organisation des séminaires et des assises nationales et
Je saisi cette occasion pour vous adresser en mon nom sera très heureux de recevoir toutes propositions et
personnel et au nom de tous les membres du conseil, suggestions des professionnels susceptibles de
mes vifs remerciements, pour la confiance que vous contribuer à l’amélioration de notre profession et dans
aviez placée dans ce nouveau conseil que j’ai l’honneur l’intérêt des professionnels.
et le plaisir de présider et vous annoncer l’édition et la
diffusion du numéro 2 de notre revue « l’AUDITEUR » Notre conseil va revoir également la configuration de
dont le contenu pourrait vous être utile dans notre site web que nous vous demandons de consulter
l’accomplissement de votre difficile mission. régulièrement et s’efforcera de l’alimenter en données
utiles pour la profession car il constitue le lien de
Aujourd’hui, les professionnels se retrouvent en communication entre les professionnels et leurs élus.
Assemblée Générale Ordinaire et j’ai attendu cet
évènement solennel, confraternel et convivial pour vous Notre chambre, forte et riche de toutes ses composantes
présenter dans les colonnes de ce numéro, les nouveaux regroupant les commissaires aux comptes, les experts
élus de la CNCC. comptables qui sont, selon la loi Algérienne, tous des
commissaires aux comptes et les comptables agréées
Notre profession a traversé depuis l’année 2007, une qui sont également agréés en qualité de commissaires
période agitée correspondant à deux réformes aux comptes peut et doit atteindre les objectifs fixés et
fondamentales. attendus par les pouvoirs publics et les professionnels.
Nos efforts vont surtout dans le rassemblement, dans
L’une se rapportant de l’ancien Plan Comptable l’unité, dans la cohésion tout en ayant l’esprit d’éthique
National, par la mise en application de la loi 10.07 du et de déontologie constant.
25 Novembre 2007 portant application du nouveau
système comptable financier et l’autre ayant trait à la Pour finir, je veux saluer l’ancien conseil dont plus de de
réforme de la réorganisation de notre profession par la la majorité de ses membres ont été reconduits, qui n’a
promulgation de la loi 10.01 du 29 juin 2010 pas ménagé ses efforts et a œuvré pendant trois ans
abrogeant celle N° 91.08 du 27 Avril 1991 et a pour la concrétisation sur le terrain, de la loi 10.01 du
recomposé l’ancien ordre en trois nouveaux corps gérés 29.06.2010 ainsi que les textes d’application et
séparément à savoir l’Ordre National des Experts Comptables, souhaite plein succès à cette honorable assemblée
la Chambre Nationale des Commissaires aux Comptes et générale.
l’Organisation nationale des Comptables agréés.
Cette obligation de révélation s’inscrit dans la continuité 1.l'existence de faits délictueux : l’infraction est manifeste
des missions dévolues aux commissaires aux comptes, puisqu’une augmentation du salaire du gérant associé
telles que définies par les articles 715 bis 4 et suivants devait être portée à la connaissance du second associé;
du code de commerce, de certifier l’exactitude et la En manipulant les salaires à des fins personnelles, le
sincérité des comptes sociaux et de s’assurer de l’égalité gérant a utilisé en connaissance de cause des biens à un
entre actionnaires. usage contraire aux intérêts de la société;
Il est absolument certain que cette obligation légale de 2.la connaissance de ces faits par le commissaire : Au cours de
révélation au procureur de la république agit à titre ses diligences, il a certifié exact les cinq ou dix
préventif en faisant réfléchir les délinquants meilleures rémunérations, dont celle du gérant, dans un
économiques et financiers tout en renforçant l'autorité rapport spécial. Soutenir, dans ce cas l’erreur de fait ou
du commissaire aux comptes. sa méconnaissance n’est pas admissible, car sa
méconnaissance du caractère délictueux du fait invoqué
Cet aspect particulier de la mission constitue un ne serait pas légitime;
véritable casse-tête pour le commissaire aux comptes qui
se trouve souvent dans une position inconfortable 3.l'abstention de dénoncer : pour que le délit soit constitué, il
lorsqu’il a en face de lui un fait ou un acte de gestion qui est nécessaire qu'il soit acquis que le CAC ait eu
serait susceptible de poser problème ou qui pourrait connaissance des faits, qu'il connaissait ou sensé
verser dans le délictuel. connaître leur caractère délictueux. Pour échapper à la
Devant cet embarras, il peut faire une appréciation par condamnation, le CAC devra prouver qu’il a mis en
excès en multipliant les révélations avec les œuvre les diligences requises dans l’exercice normal de
répercussions induites sur la suite de sa mission et les sa mission et qu’il n’avait pas connaissance de
conséquences sur l’entreprise et ses dirigeants. Par l'infraction commise.
défaut, en s’abstenant de révéler, il prend sur lui des risques
énormes aux effets considérables, avec notamment 4.la mauvaise foi : Cet élément moral de l'infraction est
l’accusation classique du délit de non-révélation où de parfaitement présent par la preuve de la connaissance
complicité dans le cas ou le parquet en décidera de faits délictueux par le CAC, couplée à une abstention
autrement. de dénoncer. Il peut toujours invoquer qu’il a pu croire
Entre dénonciateur systématique et caution aux que l’augmentation du salaire n’était pas délictuelle,
irrégularités, le CAC se trouve dans une position mais du fait qu’il s’agit d’un « homme de l’art », le juge
ambigüe et équivoque. sera particulièrement réfractaire à toutes circonstances
atténuantes.
Le cas de la SARL xx
Pour illustrer cela, citons un exemple réel et concret (que Après toutes les procédures judiciaires, le CAC s’est
nous rendrons évidemment anonymes) où des retrouvé condamné en première instance à trois ans de
commissaires aux comptes ont été impliqués. prison assortie d’une forte amende.
S’agissant d’un vrai cas qui s’est passé dans une
Dans une SARL xx, deux frères, associés et tous deux juridiction en Algérie, et après coup, on peut penser que
gérants égalitaires se rejetant réciproquement la le CAC :
responsabilité de la mauvaise gestion de l’entreprise, • Ne devait pas se positionner aussi nettement dans un
invitent le commissaire aux comptes à trancher sur des conflit entre membres d’une même fratrie sans procéder
actes de gestion ayant conduits à cette situation, pour à des vérifications complémentaires ;
situer les responsabilités. Le CAC ayant pris une franche • Aurait dû révéler cette irrégularité au PR.
l'Auditeur N°2 - Le commissaire aux comptes ...! le partenaire légal - 5
Le cas de la SPA yy modifiant et complétant le décret présidentiel n° 10-236
du 7 octobre 2010 portant réglementation des marchés
Dans un contexte de transparence et de moralisation de publics. En conséquence, le juge a prononcé un non lieu
la gestion des deniers publics, les marchés transactions et l’abandon de l’action judiciaire contre les dirigeants
et contrats dans les Entreprises publiques économiques et par ricochet celle engagée contre le CAC.
(EPE) sont soumis désormais au contrôle, entre autres, du S’agissant d’un vrai cas qui s’est passé dans une
CAC, en vertu de l’article 2 du décret présidentiel n° juridiction en Algérie, et après coup, on peut penser que
13-03 du 13 janvier 2013, qui a modifié et complété le le CAC aurait dû révéler cette irrégularité.
décret présidentiel n° 10-236 du 7 octobre 2010,
portant réglementation des marchés publics. Des attitudes différentes et la nécessité d’un meilleur
encadrement.
Ces contrôles se déroulent à plusieurs niveaux et ont trait Dans la réalité, des pratiques divergentes ont été
à: constatées dans la mise en œuvre par les commissaires
• L’examen du dossier d’appel d’offres, y compris le aux comptes de leur obligation de révélation des faits
cahier des charges ; délictueux. Il en est de même de la perception par les
• La justification du choix du mode passation ; juges de la mission et du rôle du commissaire aux
• L’indication des parties contractantes, les noms et comptes.
qualités des signataires agissant au nom du maître Nombreux sont les CAC, contre lesquels des actions
d’ouvrage et du contractant ; judiciaires ont été engagées contre eux puis
• Les prix et autres éléments ayant présidé au choix ; abandonnées après avoir connu les écueils que cela
• Le délai d’exécution ou la date d’achèvement du induit.
marché ; Tout ceci indique qu’une réflexion nouvelle doit être
• Les conditions d’exécution et les paiements y afférents. conduite au sujet de l’obligation de révélation des
Dans la SPA yy considérée, les dirigeants ont eu recours commissaires aux comptes, qui devra engager un
au mode du gré à gré simple sans appel à la groupe de travail dans lequel toutes les parties
concurrence pour l’importation d’un équipement de concernées seraient invitées: membres de la Chambre
production d’un pays étranger. S’agissant d’un montant nationale des commissaires aux comptes, représentants
important et suite à une dénonciation, le parquet a de la profession, CNC, chefs d’entreprise et des
ouvert une information judiciaire et a décidé ensuite des magistrats, afin d’élaborer un guide de bonne pratique
poursuites pour le délit de passation de marché dédié à l’obligation de révéler les faits délictueux au
contraire à la réglementation, contre les dirigeants et Procureur de la République.
contre le CAC pour non-révélation. Même si ce guide ne fait pas partie du bloc de légalité,
En d’autres termes, le marché a été conclu en il constituera une référence dans le comportement du
méconnaissance des textes réglementaires et législatifs CAC à l’égard de cette obligation et ouvrirait la porte
relatifs à la liberté d’accès, à l’égalité entre les candidats vers un meilleur encadrement plus rationnel et plus juste
et à la transparence des procédures. des CAC.
Dans ses déclarations devant le juge d’instruction, le Enfin, une meilleure coordination avec l’appareil
CAC avait évoqué que ses contrôles n’étaient pas judiciaire en fluidifiant les échanges relatifs aux
systématiques et qu’il procédait à des vérifications par difficultés rencontrées par les CAC dans la mise en
sondage conformément aux pratiques du métier. œuvre de leur obligation de révélation. Ceci étant
particulièrement utile lorsqu’il s’agit de doute quant au
Le risque de non-détection avait donc était mis en avant caractère intentionnel des faits découverts dans le cadre
pour justifier le fait que le marché en question n’avait de leurs missions, ou sur des questions récurrentes et
pas été contrôlé puisque ne faisant pas partie de sensibles.
l’échantillon à vérifier.
Enfin, tout cela participerait à une meilleure contribution
L’obligation de moyens et non de résultats avait conduit du CAC dans la lutte contre la délinquance économique
le juge à demander au CAC de justifier le choix de la et financière et œuvrerait au renforcement de l’action de
méthode d’échantillonnage et les critères retenus pour l’appareil judiciaire en sa qualité de garant de l’ordre
déterminer la taille de l’échantillon, ainsi que des feuilles public économique.
de travail sur les autres contrats passés par l’entreprise,
afin de s’assurer de la bonne foi du CAC et que le
marché incriminé n’avait pas été écarté sciemment de EL BESSEGHI Mourad
son échantillon. SG du conseil de la CNCC
1
« International Auditing and Assurance Standard », normes d’assurance : c’est le board de l’IFAC, l’IAASB, qui publie les normes d’audit.
2
Référentiel élaboré par l’IASC : cette dernière fut fondée en 1973 (siège à Londres) sous forme d’association privée par des organisations professionnelles
comptables de 9 pays. Elle est ouverte aux autres organisations professionnelles de tous les pays. Elle s’est transformée en « IASCF » en 2001, suite à la faillite
d’Enron et du cabinet d’audit Andersen, puis en « IFRS Fondation » en 2009. C’est l’IASB, « International Accounting Standards Board», le board, organe central de
ce e association qui publie les normes comptables internationales. Les IAS et SIC sont respectivement les normes et interprétations publiées entre 1973 et 2001, les
IFRS et IFRIC sont les normes et interprétations publiées à partir de 2002.
3
« International Public Sector Accounting Standards » : normes comptables internationales du secteur public (au sens de gouvernements, collectivités locales,
établissements publics et parapublics tenant une comptabilité de type administratif, institutions internationales, etc.).
4
«International Federation of accountants », fédération internationale des comptable : association privée créée en 1997 dont le siège est à New York, ouverte aux
associations de comptable des pays qui en font la demande sous réserves que les critères d’adhésion soient remplis : les organisations professionnelles de notre pays
n’y sont pas affiliées. Une 1ère tentative ayant été faite par l’ex conseil de l’ordre en 2004, mais a échoué pour cause notamment de bicéphalisme de l’organisation
de la profession (existence de 2 conseils de l’ordre au lieu d’un seul, selon l’organisation de cette époque).
5
« New Partnership for Africa’s development » : nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique.
6
Qui a succédé à l’Organisation de l’Unité Africaine, OUA, en 2001.
7
Parce que, outre l’aspect comptable et audit, 6 autres codes de « bonne gouvernance » furent également adoptés.
8
Limité jusqu’à présent à l’audit légal encadré par la décision n° 103/SPM/94 du Ministre de l’Economie toujours en vigueur, portant diligences du CAC
9
Sur les 36 (y compris la 200) en cours de validité présentement.
10
En intégrant certaines modalités d’application des ISA dans le corps de la future norme et en conservant la numérotation originelle du référentiel international pour
préserver le lien avec la source (contrairement à l’écriture du SCF dont les normes sont livrées pêle-mêle sans numérotation même interne, rendant impossible pour les
non-initiés, la recherche de solutions internationales pourtant nécessitées par les très nombreux « silences » de ce référentiel).
11
Cf. Article 18, 5ème alinéa (pour le référentiel d’audit) et article 20, 6ème alinéa (pour le référentiel comptable) du décret exécutif n° 11-24 du 27 janvier 2011
fixant la composition, l’organisation et les règles de fonctionnement du CNC.
12
A titre d’exemple, le SCF fut élaboré en 2004 voire 2003, la loi le consacrant fut promulguée le 25/11/2007 et sa mise en application est intervenue en 2010.
Entretemps, le référentiel IAS-IFRS a subi, plusieurs changements profonds non encore intégrés dans notre référentiel (le dernier en date, concernant les normes, est la
publication d’IFRS 15 en juin 2014 qui remplace IAS 11, IAS 18, actuelles.
13
De toutes les façons, les chances qu’une demande éventuelle d’adhésion des 3 organisations professionnels comptables actuelles puisse être acceptée par l’IFAC,
est proche de 0, en raison de leur insuffisante organisation conjuguée à l’absence de formation continue (obligatoire pour l’IFAC) et, relativement à la chambre
nationale des commissaires aux comptes, à la menace réelle que fait peser sur l’indépendance de l’auditeur, l’article 27, 2ème alinéa, de la loi n°10-01.
14
Le professionnel comptable y est défini comme une personne qui est membre d’un organisme membre de l’IFAC (donc les professionnels Algériens ne sont pas
considérés comme « comptables » du fait qu’aucune organisation de professionnels n’y est affiliée).
15
N’ayant pas eu accès au projet, l’auteur ne peut se prononcer sur sa proximité ou non avec celui de l’IFAC.
16
A ce titre, les programmes du futur Institut Supérieur, créé par la loi n°10-01, dédié à la comptabilité et l’audit, devraient s’en inspirer très fortement.
17
Cf. liste ci-joint.
18
Cette dernière définit de nombreux autres concepts et dispositifs relatifs à la conduite d’un audit qui ne seront pas repris ici.
19
Par exemple les 5 états du SCF développé.
20
Comprennent généralement un résumé des principales méthodes comptables et d’autres informations explicatives.
21
Selon les IAS-IFRS, une information non valorisée n’est pas une information financière.
22
Ce terme signifie un auditeur nécessairement indépendant.
23
Cela suppose que toutes les ISA originelles ou NAA soient appliquées concomitamment.
24
Car il peut y avoir dans un pays plusieurs référentiels applicables de manière concomitance pour des entités de nature juridiques différentes : en Algérie il y a le SCF
développé et simplifié, la comptabilité de type public. Ce peut être le cas aussi d’un audit mené sur la base d’autres référentiels d’autres pays pour une entité installé en
Algérie, mené dans un cadre non légal, lorsque par exemple un audit est effectué pour le compte d’une mère comptable installée à l’étranger pour les besoins de sa
consolidation.
25
Un référentiel comptable peut reposer sur (cf. page $ 13, a de la norme ISA 200) :
1) « le principe de présentation sincère » qui est utilisée pour désigner un référentiel comptable qui requiert la conformité avec les exigences de ce référentiel, et (i)
acte explicitement ou implicitement que pour satisfaire à l’exigence de présentation sincère des états financiers, il peut être nécessaire pour la direction de fournir des
informations au-delà de celles spécifiquement exigées par le référentiel, (ii) ou acte explicitement qu’il peut être nécessaire pour la direction de s’écarter d’une exigence
du référentiel pour satisfaire à celle de présentation sincère des états financiers. De tels écarts sont considérés comme nécessaires seulement dans des circonstances
extrêmement rares.
2) ou le « concept de conformité » qui est utilisée pour désigner un référentiel comptable qui requiert la conformité avec les exigences de ce référentiel, mais n’acte pas
les points (i) et (ii) ci-dessus.
26
Entités soumises généralement à la comptabilité de l’Etat.
27
C’est l’objet de la lettre à adresser par l’auditeur à l’entité préalablement à sa mission, intitulée « accord sur les termes de la mission d’audit » qui sera bientôt, publiée
par le CNC (pour rappel, les prémices d’une telle lettre existaient déjà dans la décision n°103/SPM/94 du Ministre de l’économie portant diligence du CAC.
28
Cette appellation suggère implicitement que l’auditeur part avec l’objectif de certifier et non de rejeter les états financiers (à cet effet, un système de communications
29
Prévu par la loi n° 10-01 et encadré par l’arrêté du Ministre des Finances du 24L06/2013 publié au JO n° 24 du 30/04/2014.
30
Cas par exemple d’un plan de redressement de l’entité, sur lequel se prononce le CAC conformément à la législation en vigueur, lorsque le principe de continuité est
menacé. Cette mission légale spécifique, posée dans l’intérêt public, qui constitue bien une évaluation de la stratégie future de gestion, est en contradiction avec une
autre disposition légale plus générale, la non immixtion dans la gestion.
31
C’est le cas de l’Algérie : ceci suppose la prise en compte dans le risque d’audit de la non application généralisée au niveau des entreprises concernées, des pertes
de valeurs non comptabilisées, induites par le déclin structurel de leur secteur d’activité ou à la menace de déclin.
32
Par exemple, par un autre auditeur du cabinet
33
Régies par la norme ISQC1. Elle ne peut s’appliquer néanmoins qu’après mise à niveau du cabinet lui-même et la mise en œuvre des normes ISA à l’international et
des NAA à l’échelle nationale.
34
Selon les ISA, une consultation juridique est à mener dans ce cas pour définir le sens de l’opinion à donner par l’auditeur : mais elles prévoient explicitement
l’impossibilité d’opiner (ceci n’&tant pas prévu par la législation algérienne).
35
En ce sens, l’auteur milite pour une formation continue obligatoire à consacrer dans les textes, comme cela se fait sous d’autres cieux. Et l’Algérie gagnerait à l’étendre
à tous les corps de métier.
36
Un audit externe se devrait d’être fait pour situer l’état d’application réel du SCF sur le terrain et procéder aux corrections nécessaires soit par une mise à niveau des
entités et des auditeurs légaux en particulier soit par un réaménagement des textes pour les mettre à la hauteur de la réalité en optant par exemple pour IFRS-PME pour
toutes les entités, les sociétés côtés en bourse restant soumises au SCF développé.
(écrit par M.DJOUIMAA Lamri, diplômé d'expertise de faillite. Cette loi détermine les conditions d'exercice de la
comptable et commissaire aux comptes) mission de syndic-administrateur judiciaire ainsi que les
personnes qui peuvent l'exercer (commissaires aux
comptes, experts-comptables et experts spécialisés dans les
domaines foncier, agricole, commercial, maritime et
Depuis l'indépendance de l'Algérie, la industriel),
profession de commissaire aux comptes a connu 3 grandes
étapes qu'il convient de connaître avant 1991, après 1991 d) L'ordonnance n° 96-27 avec ses 24 articles a introduit
et après 2010 les modifications suivantes au code de commerce:
- Décret exécutif n° 92-20 du 13 janvier 1992 fixant la 3) Décret exécutif n° 2011-28 du 27 janvier 2011 fixant la
composition et précisant les attributions et les règles de composition et les attributions de la commission ad hoc
fonctionnement de l'ordre national des experts-comptables, chargée de l'organisation des élections des conseils
des commissaires aux comptes et des comptables agréés, nationaux de l'ordre national des experts-comptables, de la
chambre nationale des commissaires aux comptes et de
- Arrêté du 9 octobre 1993 relatif au barème des honoraires l'organisation nationale des comptables agréés (JORA N° 7
des commissaire aux comptes. Cet arrêté a du 20/02/2011 ).
été abrogé par l'article 13 de l' arrêté 13 du 7 novembre
1994 (JORA N° 14 DU 12/03/1995) qui lui même a été 4) Décret exécutif n° 2011-29 du 27 janvier 2011 fixant le
modifié à deux reprises par les arrêtés suivants: rang et les attributions des représentants du ministre chargé
- Arrêté du 6 décembre 2006 qui a porté le montant des finances au sein des conseils nationaux de l'ordre
minimum des honoraires de 80 000.00 DA à 40 national des experts-comptables, de la chambre nationale
000.00 DA (JORA N° 4 DU 14/01/2007) des commissaires aux comptes et de l'organisation
- Arrêté du 25 juin 2008 qui a modifié l'article 11 de nationale des comptables agréés (JORA N° 7 du
l'arrêté de 1994 qui cite les entreprises non concernées par 20/02/2011 ).
l'application du barème des honoraires du commissaire aux
comptes: banques et établissements financiers, sociétés 5) Décret exécutif n° 2011-30 du 27 janvier 2011 fixant
d'investissements, sociétés de bourse, EPIC, sociétés les conditions et modalités d'agrément pour l'exercice de la
d'assurance et/ou de réassurance. L'arrêté précise que, profession d'expert-comptable, de commissaire aux
pour ces entreprises, les honoraires sont fixés d'un commun comptes et de comptable agréé (JORA N° 7 du
accord entre le commissaire aux comptes et les organes 20/02/2011 ).
habilités de l'entreprise. L'article 11 précise également que
le montant des honoraires doit être communiqué au conseil 6) Décret exécutif n° 2011-31 du 27 janvier 2011 relatif
de l'ordre. (JORA N° 47 DU 17/08/2008) aux conditions et normes spécifiques des cabinets
d'expert-comptable, de commissaire aux comptes et de
- Décret exécutif n° 96-136 du 15 avril 1996 portant code comptable agréé (JORA N° 7 du 20/02/2011 ).
de déontologie de la profession d'expert-comptable de
commissaire aux comptes et de comptable agréé, 7) Décret exécutif n° 2011-32 du 27 janvier 2011 relatif à
la désignation des commissaires aux comptes (JORA N° 7
- Décret exécutif n° 96-318 du 25 septembre 1996 portant du 20/02/2011 ).
création et organisation du conseil national de la
comptabilité, 8) Décret exécutif n° 2011-72 du 16 février 2011 fixant les
diplômes universitaires ouvrant droit au concours d'accès à
- Décret exécutif n° 96-431 du 30 novembre 1996 relatif l'institut d'enseignement spécialisé de la profession de
aux modalités de désignation des commissaires aux comptable (JORA N° 11 du 20/02/2011 ).
comptes dans les établissements publics à caractère
industriel et commercial, centres de recherche et de 9) Décret exécutif n° 2011-73 du 16 février 2011 fixant les
développement, organismes des assurances sociales, modalités d'exercice de la mission de co-commissariat aux
offices publics à caractère commercial et entreprises comptes (JORA N° 11 du 20/02/2011 ).
publiques non autonomes,
10) Décret exécutif n° 2011-202 du 26 mai 2011 fixant les
- Décret exécutif n° 97-457 du 1er décembre 1997 portant normes des rapports du commissaire aux comptes, les
application de l'article 11 de la loi n° 91-08 du 27 avril modalités et délais de leur transmission (JORA N° 30 du
1991 relative à la profession d'expert-comptable de 1/06/2011 ).
commissaire aux comptes et de comptable agréé,
11) Décret exécutif n° 2011-393 du 24 novembre 2011
fixant les conditions et modalités de déroulement du stage
PERIODE APRES 2010 professionnel, d'accueil et de rémunération des stagiaires
experts-comptables, commissaires aux comptes et
La loi n° 10-01 du 29 juin 2010, relative aux professions comptables (JORA N° 65 du 24/11/2011 )
d'expert-comptable de commissaire aux comptes et de
comptable agréé est venu abroger par son article 83 12) Décret exécutif n° 2013-10 du 13 janvier 2013 fixant
toutes les dispositions qui lui sont contraires et notamment le degré des fautes disciplinaires commises par
la loi n° 91-08 du 27 avril 1991 relative à la profession l'expert-comptable, le commissaire aux comptes et le
d'expert-comptable de commissaire aux comptes et de comptable agréé dans l'exercice de leurs fonctions ainsi
comptable agréé . que les sanctions qui s'y rapportent (JORA N° 3 du
16/01/2013 ).
La promulgation de cette loi a été suivie par certains
décrets et arrêtés communs au trois professions et d'autres 13) Arrêté du 26 mars 2013 fixant les conditions d’espace,
spécifiques à la profession de commissaire aux comptes de commodités et d’équipements exigées pour un local
.Ces textes sont listés ci-dessous professionnel de l’expert-comptable, du commissaire aux
comptes et du comptable agréé (JORA N° 48 du
29/09/2013 ).
1) Décret exécutif n° 2011-24 du 27 janvier 2011 fixant la
composition, l'organisation et les règles de fonctionnement AUJOURD'HUI
du conseil national de la comptabilité (JORA N° 7 du
20/02/2011 ). En plus de la loi n° 10-01 et les treize textes d'application
de cette loi, le commissaire aux comptes doit se référer
2) Décret exécutif n° 2011-26 du 27 janvier 2011 fixant la utilement à l'ensemble des articles contenus dans le code de
composition, les attributions et les règles de fonctionnement commerce et résumés dans le tableau qui suit:
du conseil national de la chambre nationale des
l'Auditeur N°2 - Le commissaire aux comptes ...! le partenaire légal - 14
N° ARTICLE
DU CODE OBJET DE L'ARTICLE
DE
COMMERCE
584 SARL: rapport du commissaire aux comptes
585 SARL: rapport du commissaire aux comptes
600 SPA: acceptation de la mission par le commissaire aux comptes
609 SPA: désignation des premiers commissaires aux comptes dans les statuts
621 SPA: commissaires aux comptes et actions de garantie dans les SPA à conseil d'administration
628 SPA: commissaires aux comptes et conventions réglementées dans les SPA à conseil d'administration
630 SPA: commissaires aux comptes et conventions réglementées dans les SPA à conseil d'administration
660 SPA: commissaires aux comptes et actions de garantie dans les SPA à directoire et conseil de surveillance
672 SPA: commissaires aux comptes et conventions réglementées dans les SPA à directoire et conseil de surveillance
676 SPA: rapport des commissaires aux comptes
678 SPA: documents à adresser aux actionnaires (y compris rapport du commissaires aux comptes)
680 SPA: rapport des commissaires aux comptes sur les 5 ou 10 personnes les mieux rémunérées
697 SPA: rapport des commissaires aux comptes en cas de suppression du droit préférentiel de souscription dans le
cadre de l'augmentation de capital
699 SPA: rapport des commissaires aux comptes en cas d'appel public à l'épargne
700 SPA: rapport des commissaires aux comptes en cas d'appel public à l'épargne
707 SPA: apport en nature et rapport des commissaires aux comptes aux apports
712 SPA: rapport des commissaires aux comptes en cas de réduction du capital
715 BIS 4 SPA: désignation et missions des commissaires aux comptes
715 BIS 5 SPA: non renouvellement du mandat des commissaires aux comptes
715 BIS 6 SPA: incompatibilités à la désignation des commissaires aux comptes
715 BIS 7 SPA: désignation et remplacement des commissaires aux comptes
715 BIS 8 SPA: récusation des commissaires aux comptes
715 BIS 9 SPA: fin de fonction des commissaires aux comptes en cas de faute ou d'empêchement
715 BIS 10 SPA: informations à communique par les commissaires aux comptes au conseil d'administration , au directoire et au
conseil de surveillance
715 BIS 11 SPA: commissaires aux comptes et continuité de l'exploitation
715 BIS 12 SPA: convocation des commissaires aux comptes aux réunions du conseil d'administration ou du directoire et à
celles des assemblées d'actionnaires
715 BIS 13 SPA: commissaires aux comptes et révélation des faits délictueux au procureur de la république
715 BIS 14 SPA: responsabilités des commissaires aux comptes
715 BIS 16 SPA: commissaires aux comptes et transformation de la société
715 BIS 66 SPA: rapport des commissaires aux comptes en cas de création de certificats d'investissements et de droits de vote
715 BIS 78 SPA: rapport des commissaires aux comptes sur la rémunération des titres participatifs
715 BIS 110 SPA: rapport des commissaires aux comptes et émission de valeurs mobilières
715 BIS 116 SPA: rapport des commissaires aux comptes en cas d'émission d'obligations convertibles en actions
715 TER 3 Désignation des commissaires aux comptes dans les sociétés en commandite par actions
715 TER 7 Missions des commissaires aux comptes dans les sociétés en commandite par actions
716 Transmission de l'inventaire et des états financiers aux commissaires aux comptes
717 SPA et SARL: rapport des commissaires aux comptes et permanence des méthodes
723 SPA: commissaires aux comptes et acomptes sur dividendes
732 BIS 1 Rapport du CAC en cas de prise de participation dans une société
732 BIS 2 Commissaires aux comptes dans les sociétés holding
750 SPA et SARL: rapport des commissaires aux comptes en cas de fusion ou de scission
751 SPA: rapport des commissaires aux comptes en cas de fusion
752 SPA et SARL: dépôt du rapport des commissaires aux comptes en cas de fusion ou de scission
753 SPA : rapport des commissaires aux en cas de fusion ou de scission
763 SARL : rapport des commissaires aux en cas de fusion ou de scission
780 SPA : continuité du mandat des commissaires aux en cas de dissolution
781 SPA : mandat des commissaires aux comptes et contrôleurs en cas de liquidation
789 SPA : renouvellement du mandat des commissaires aux comptes par le liquidateur
792 SPA : convocation de l'assemblée par les commissaires aux comptes ou le liquidateur
801 SARL : sanction du défaut de communication du rapport des commissaires aux associés
818 SPA : sanction du défaut de communication du rapport des commissaires aux actionnaires
819 SPA : sanction du défaut de communication des rapports des commissaires aux actionnaires
825 SPA : sanctions en cas d'indications inexactes dans les rapports des commissaires aux actionnaires en cas de
suppression du droit préférentiel de souscription
827 SPA : sanctions en cas de non respect de l'égalité entre les actionnaires
828 SPA : sanctions en cas de défaut de désignation de CAC ou de sa convocation aux assemblées générales
829 SPA : sanctions de l'exercice de la mission de CAC en cas d'incompatibilités
830 SPA : sanctions du CAC en cas d'incompatibilités en cas de non révélation de faits délictueux au procureur et de
violation du secret professionnel
831 SPA : sanctions des dirigeants de sociétés en cas d'entrave à la mission du CAC
837 SPA : sanctions du CAC en cas de défaut de mention dans son rapport des prises de participation de la société
dans le capital d'autres sociétés
CONCLUSION
La profession de CAC est régie par une panoplie d'articles répartis sur plusieurs textes législatifs et réglementaires parus sur
une période très longue et qui ne peuvent être abordés avec détail dans cette courte communication.
Le code de commerce algérien, largement inspiré du code de commerce français n'a pas suivi les mises à jour apportés à
ce dernier en matière de sociétés commerciales et de commissariat aux comptes.
La loi de 2010 et les textes pris pour son application ont tenté de combler certains "vides" liés à ces aspects mais demeure
insuffisante quant aux aspects pratiques.
Un intérêt particulier doit être accordé à la mission du commissaire aux comptes, centrée aujourd'hui principalement sur la
société par actions (SPA). L'introduction du contrôle légal dans les SARL en 2006 n'a pas connu le succès escompté du
fait de l'absence de son encadrement par des procédures détaillées et précises. C'est une opportunité en plan de charges
ratée pour les professionnels et également ratée en matière de mise sous contrôle de ce type de sociétés de loin, les plus
importantes en nombre dans le paysage algérien.
M. Lamri DJOUIMAA
diplômé d'expertise comptable
commissaire aux comptes
Selon la procédure instaurée par la loi de sécurité financière du 1er août 2003, les NEP sont rédigées par
la CNCC, puis soumises, par le garde des Sceaux, à l'avis du Haut Conseil du Commissariat aux comptes
(H3C) avant leur homologation par arrêté du garde des Sceaux ; alors qu'auparavant, elles étaient rédigées
par la CNCC et adoptées directement par son conseil national.
L'homologation des normes d'exercice professionnel leur confère désormais une nature
réglementaire et les rend opposables aux tiers. Elles sont, sauf précision contraire de l'arrêté,
d'application immédiate dès leur publication au Journal officiel et leur non-respect est, le cas échéant,
passible de poursuites et de sanctions disciplinaires.
Les NEP sont globalement en cohérence avec les normes de l'IFAC dont la CNCC est membre. Ainsi, depuis
la publication par l'IAASB en avril 2009 des normes d'audit clarifiées (Clarity project), le processus de
convergence des NEP vers les ISA renferme un corpus normatif détaillé comme suit :
Initialement limitées à la certification des comptes annuels, les composantes de la mission du commissaire
aux comptes se sont diversifiées en raison du développement
économique, de l'intérêt accru porté par les partenaires des entités
contrôlées et par les tiers aux comptes annuels et aux informations
financières, du besoin d'obtenir une garantie de fiabilité et de
transparence des informations communiquées par ces entités. Cette
évolution s'est manifestée par un élargissement du nombre et de la
nature des entités soumises au contrôle légal, du champ des
informations vérifiées et des personnes et organismes qui bénéficient
potentiellement des travaux de l'auditeur.
Les entités concernées par l'audit légal :
l'Auditeur N°2 - Le commissaire aux comptes ...! le partenaire légal - 19
La nomination d'un commissaire aux comptes résulte soit d'une obligation légale, soit d'un dépassement de
seuils fixés par le législateur pour certaines entités, soit enfin d'une décision volontaire des associés lorsqu'il
n'existe pas d'obligation légale de nomination.
Le tableau ci-après donne une synthèse des entités soumises au contrôle légal :
Les entités (ou groupes non cotés) qui établissent des comptes consolidés ou des comptes combinés, ne sont
soumises à l'établissement, au contrôle légal et à la publication de leurs comptes que si, à la date de la
clôture du bilan, elles dépassent, pendant deux (2) exercices consécutifs, les limites chiffrées de deux des
trois critères suivants (sans élimination des opérations inter-sociétés) et à condition de ne pas émettre des
valeurs mobilières ou des titres de créances négociables sur un marché réglementé :
La nomination de deux (2) commissaires aux comptes (et autant de suppléants) est obligatoire dans :
-Les sociétés commerciales astreintes à l'obligation d'établir et de publier des comptes consolidés (Cf.
ci-dessus) ;
-Les partis et groupements politiques ;
-Les établissements de crédit (un troisième commissaire aux comptes est possible sur décision de l'Autorité
de contrôle prudentiel) ;
-Les établissements publics de l'Etat, soumis ou non aux règles de la comptabilité publique, dès lors qu'ils
ont l'obligation légale d'établir des comptes consolidés.
l'Auditeur N°2 - Le commissaire aux comptes ...! le partenaire légal - 20
Modalités de nomination du commissaire aux comptes :
Le commissaire aux comptes est désigné librement par l'assemblée générale pour un mandat de six (6) ans
renouvelable. Cette désignation implique une décision écrite de l'entité, une acceptation (expresse ou tacite)
de la part du commissaire aux comptes désigné et qu'elle fasse l'objet de formalités de publicité et
d'information légales.
Un nouveau dispositif applicable aux commissaires aux comptes associés signataires des rapports légaux
des entités cotées limite le mandat à 6 ans avec instauration de l'obligation de rotation après un délai de
viduité de 2 ans.
Il est à noter, que la loi sur la sécurité financière (01/08/2003) a introduit l'obligation d'une formation
continue particulière, avant toute acceptation d'une mission de certification, pour les commissaires aux
comptes qui n'ont pas exercé leurs fonctions pendant trois ans, soit parce qu'ils n'étaient pas titulaires de
mandats, soit qu'ils n'ont été que suppléants. Cette mesure a été réaffirmée par le récent code de
déontologie professionnel.
Honoraires :
Les honoraires sont dans la plupart des cas libres. Ils doivent cependant refléter un budget-temps en rapport
avec la mission, les diligences à mettre en œuvre eu égard à la nature et l'étendue des travaux.
Toutefois, avec la généralisation des procédures d'appel d'offres instituées par le nouveau code des
marchés en France, les comités d'audit apprécient la mise en concurrence loyale des candidats par la
sélection du "mieux-disant" et le rejet systématique de toute disproportion d'offre jugée manifestement
surévaluée ou sous-évaluée afin de ne pas affecter l'indépendance de l'auditeur légal, en sa qualité
d'organe institutionnel de contrôle.
La fiscalité algérienne est régie par des 3.1. Contrôle du contenu des déclarations périodiques
dispositions légales codifiées et non
codifiées. En ce qui concerne le contenu des déclarations périodiques
(G 50), le commissaire aux comptes doit vérifier, entre
Les premières sont contenues dans les six autres, que :
(06) codes fiscaux (code des impôts directs
et taxes assimilées, code des taxes sur le - les taxes et impôts déclarés périodiquement ainsi que le fait
chiffre d’affaires, code des impôts générateur et l’exigibilité sont en rapport avec l’objet et le
indirects, code de l’enregistrement, code statut fiscal de l’entité ;
du timbre et code des procédures fiscales) - les montants des taxes et impôts déclarés périodiquement
alors que les secondes sont contenues sont conciliés avec les données comptables ;
dans les différentes lois de finances et les textes légaux - les réfactions, exonérations et franchises d’impôts sont
spécifiques. justifiées ;
- les acomptes provisionnels sur l’IBS sont déclarés et payés
1. CONTEXTE dans les délais ;
- les taxes et impôts de l’ensemble des déclarations
Le commissaire aux comptes doit, parmi ses diligences, périodiques concordent avec le total renseigné dans les
s’assurer que les dispositions fiscales en vigueur sont mises documents constituant la déclaration annuelle (chiffre
en œuvre par l’entité qu’il contrôle et informer cette dernière d’affaires, T.VA., T.A.P., I.R.G. sur salaires, etc.).
du risque fiscal qu’elle encourt, et apprécier le cas échéant
l’étendue et l’importance de ce risque sur l’exercice contrôlé 3.2. Contrôle du contenu de la déclaration annuelle
et les exercices antérieurs non prescrits.
La déclaration fiscale annuelle est composée de plusieurs
Dans ce cadre, les travaux du commissaire aux comptes documents (imprimés fournis ou préconisés par
doivent être axés principalement sur la vérification l’administration fiscale) dont la liasse fiscale.
périodique et annuelle des déclarations fiscales et leur
rapprochement avec la comptabilité et les diverses pièces À l’occasion du contrôle de la déclaration annuelle, le
justificatives. commissaire aux comptes doit s’assurer, entre autres, que :
Les plus significatives des déclarations fiscales sont : - tous les tableaux de la liasse fiscale ont été renseignés et
l’impôt exigible correctement calculé ;
- la déclaration mensuelle ou trimestrielle, appelée - le montant de l’I.B.S. a été liquidé et honoré auprès de la
communément « G 50 » ; recette des impôts compétente ;
- la déclaration annuelle appelée, communément « Bilan - tous les documents, sur support papier ou informatique,
fiscal ou liasse fiscale ». auxquels l’entité est astreinte sont souscrits et déposés auprès
de l’organe compétent ;
Lors de ses travaux, le commissaire aux comptes doit - l’entité a conservé les copies constituantes de la déclaration
s’intéresser à la forme et au contenu de ces déclarations. annuelle avec accusé de réception ;
- les informations, taxes et impôts contenus dans les
2. CONTRÔLE DE FORME documents composant la déclaration annuelle concordent
avec la comptabilité.
À titre indicatif, ce contrôle consiste en la vérification des
déclarations en s’assurant que l’entité : CONCLUSION
- souscrit périodiquement ses déclarations mensuelles ou L’audit fiscal réalisé dans le cadre du contrôle légal
trimestrielles, selon le cas ; nécessite:
- souscrit annuellement sa déclaration de fin d’exercice (bilan
fiscal) ; - une bonne maîtrise des dispositions fiscales applicables
- utilise les imprimés fournis ou préconisés par aux entités soumises au contrôle légal ;
l’administration fiscale ; - une connaissance précise de l’entité contrôlée ;
- est en mesure de justifier le contenu de ses déclarations; - un contrôle de toutes les opérations fiscales significatives.
- renseigne correctement ses déclarations ;
- dépose ses déclarations, avec accusé de réception de la La mise en place, par l’entité contrôlée, d’une structure
copie, auprès de la recette des impôts compétente (parfois, chargée des opérations fiscales est fortement recommandée.
l'entité dépend de plusieurs recettes) ;
- dépose ses déclarations dans les délais requis, car des
dépôts tardifs ou hors délais peuvent exposer l’entité à de Rabah TAFIGHOULT
très lourdes pénalités. Expert-Comptable Diplômé
commissaire aux comptes
3. CONTRÔLE DU CONTENU
La pratique de certaines entités mérite d’être corrigée au Le SCF stipule qu’ « Une immobilisation corporelle ou
regard des dispositions du SCF et des normes comp- incorporelle est éliminée du bilan lors de sa sortie de
tables. C’est le rôle des professionnelles de la comptabi- l’entité ou lorsque l’actif est hors d’usage de façon
lité. permanente et que l’entité n’attend plus aucun avantage
économique futur ni de son utilisation ni de sa sortie
Le paragraphe 38 de l’IAS 8 ne peut être plus clair « La ultérieure». Article 121-11
comptabilisation prospective de l'effet d'un changement Les biens complètement amortis dont l’entreprise conti-
d'estimation comptable signifie que le changement est nue à tirer avantage, ne peuvent donc être éliminés du
appliqué aux transactions, aux autres événements et bilan sauf pour les cas prévus ci-dessus.
conditions à compter de la date du changement d'esti- Le SCF et les normes comptables prévoient dans les
mation. Un changement d'estimation comptable peut autres traitements autorisés la possibilité de la réévalua-
affecter soit le résultat de la période en cours seulement, tion des immobilisations tout en encadrant une telle
soit le résultat de la période en cours et de périodes possibilité.
ultérieures. À titre d'exemple, un changement dans
l'évaluation du montant des créances douteuses Ainsi dans son article 121-20, il stipule qu’ «une entité
n'affecte que le résultat de la période et en conséquence est autorisée à comptabiliser sur la base de leur montant
est comptabilisé au cours de la période en cours. Toute- réévalué les immobilisations corporelles appartenant à
Conclusion
II
III
IV
VI
VII
VIII
IX
XI
XII
XIII
XIV
XV
HORIZONTALEMENT VERTICALEMENT
I- Ensemble des travaux réalisés au cours de l'audit afin de 1. Tendance à différer systématiquement les actions et
collecter les éléments permettant d'exprimer une opinion diligences professionnelles.
sur les comptes. – Impôt sur le revenu. 2. Est souvent compensé par une rémunération. – Situation
II-Elles expriment une opinion favorable entachée. – complexe ou spécifique. – Surplus de productivité opéra-
Responsabilité d'une entité dans le développement tionnelle.
durable. – Procédures analytiques en abrégé 3. Système d'exploitation en anglais. – Réunion des
III- Ordre de paiement. – document gâté. actionnaires. – Organe de supervision des statistiques. –
IV- Autre nom du commissaire aux comptes. – Ville Comptoir.
Irlandaise pas loin de Dublin. 4. Opinion exprimée par le commissaire aux comptes sur
V- Rapports spéciaux. – Normes comptables du SCF. – les états financiers annuels.
Outil d'analyse permettant de vérifier la cohérence des 5. Energies renouvelables. – Deux en péruvien. – Normes
objectifs. – Semi ouvré. d'audit. – Notation.
VI- Déclaration écrite sous forme de lettre adressée à 6. Distribution en valeur. – Modèle de référence des
l'auditeur. réseaux préconisé par ISO. – Union européenne. –
VII- Groupement d'entreprises. – Protocole de sécurisation Entreprise dissoute.
des échanges sur internet. – Entré. 7. Union continentale. – Examens critiques de vraisem-
VIII- Méthode de comptabilité analytique portant sur le blance. – Code fiscal.
pilotage de la performance. – Points sur un graphe. – Non 8. Elément de formation du revenu en comptabilité nation-
applicable. ale. Mécanisme européen de stabilité. – Ce que fut la
IX- Institut professionnel canadien. – Unipersonnelle. – comptabilité à l'origine – Ordres impératifs.
Unité génératrice de trésorerie. 9. Union disparate à redynamiser. – Le commissaire aux
X- Gagé. – Excédent de trésorerie d'exploitation. – comptes agit dans ce cadre.
Entreprise individuelle. – Bon de livraison. 10. Point-mort. – Rongeurs d'archives. – Somme de
XI- Les troisièmes de la CNCC se sont tenues à Annaba. charges pouvant être fixe ou variable.
Société d'exercice libéral. 11. Stock-mort. – Relatifs à des anomalies significatives. –
XII- Obligations assimilées. Comité d'audit législatif aux Revenu national brut en anglais.
USA. – C'est-à-dire. 12. Ensemble des règles et des devoirs qui régissent la
XIII- Numéro d'identification d'un livre. – Domaine de la profession. – Triple voyelles.
comptabilité environnementale. 13. Audit interne anglo-saxon. – Liens entremêlés.
XIV- Opération pouvant être amicale ou hostile. Agence 14. Normes internationales pour le secteur public. – Dans.
d'investissements sans risque. – Associés solidaires. 15. Niveau d'assurance le plus élevé exprimé par le
XV- Action de définir les règles et les bonnes pratiques commissaire aux comptes.
professionnelles.
l'Auditeur N°2 - Le commissaire aux comptes ...! le partenaire légal - 28
S O LU T I O N S
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
I P R O C E D U R E S D I R
II R E S E R V E S R S E P A
III O P R M O I S I
IV C O N T R O L E U R N A A S
V R S I A S S M A R T S O
VI A A F F I R M A T I O N N
VII S G I E E S S L I N
VIII T C U V A Q O N A
IX I C C A E U R L U G T B
X N A N T I E T E E I B L
XI A S S I S E S G S E L E
XII T O A L A C I E
XIII I S B N E C O L O G I E D
XIV O P A A N D I U N I S D
XV N O R M A L I S A T I O N L