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REPUBLIQUE DU BENIN

===©===
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
===©===
DIRECTION DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
===©===
INSTITUT DE MANAGEMENT ADONAI (ISM ADONAI)
===©===
MEMOIRE DE FIN DE FORMATION EN LICENECE PROFESSIONNELLE

Option : Sciences de Gestion Filière : Finance Comptabilité Audit (FCA)

THEME :

Evaluation de la politique de mobilisation de l’épargne au sein


de CIC EMOLAFRE

Réalisé par :
Moshkouratk Adénikè ABOUBAKARI
Sous la Direction de :

Maitre de stage : Directeur de mémoire


EL’CHITOU Mohamed Gildas QUENUM
PDG CIC EMOLAFRE Enseignant à ISM Adonaï

Mai 2023

Réalisé par Moshkourath Adénikè ABOUBAKARI


Evaluation de la politique de mobilisation de l’épargne au sein de CIC EMOLAFRE

AVERTISSEMENTS

L’Institut Supérieur de Management ADONAI n’entend donner ni


approbation, ni improbation aux opinions émises dans ce mémoire.

Ces opinions doivent être considérées propres à leurs auteurs

Réalisé par Moshkourath Adénikè ABOUBAKARI


Evaluation de la politique de mobilisation de l’épargne au sein de CIC EMOLAFRE

DEDICACE
Je dédie ce mémoire à :

mon père Mohamed ABOUBAKARI

Mon grand-père Saliou TAKPA

Moshkourath Adénikè ABOUBAKARI

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Evaluation de la politique de mobilisation de l’épargne au sein de CIC EMOLAFRE

REMERCIEMENTS
La réussite de ce travail a été effective grâce à l’effort et à la participation de plusieurs
personnes. Nos sincères remerciements vont à l’endroit de :

M. Charles KOUPHIN Fondé/PDG de l’ISM-Adonaï ;


Ephrem BATONON notre maître de mémoire pour avoir accepté de suivre ce travail,
pour son précieux encadrement ;
Emmanuel ABIALA, le directeur des études de l’institut supérieur de management
ADONAI (ISM-Adonaï) ;
Euphraïm LAWANI, l’adjoint directeur des études de l’institut supérieur de
management ADONAI (ISM-Adonaï)
Tous nos professeurs qui, chacun en ce qui le concerne, ont contribué à notre
formation ;
Nos frères, sœurs, oncles, tantes, cousines pour leurs soutiens de tout genre ;
Tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à la réalisation de ce travail.
Messieurs les membres de jury, qui ont bien voulu sacrifier de leur temps précieux en
vue de juger ce travail. Veuillez agréer l’expression de notre profonde gratitude ;
toutes les personnes qui, de près ou de loin ont contribué à la réussite de ce travail.

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Evaluation de la politique de mobilisation de l’épargne au sein de CIC EMOLAFRE

LISTE DES SIGLES ET ABBREVIATIONS


AB Agent de Bureau
AG Assemblée Générale
AR Agent de Recouvrement
AV Agent Vérificateur
BCEAO Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest
BE Bureau Exécutif
CCIB Chambre de Commerce et d’Industrie du Bénin
CGAP Consultative Group to Assit the Poor
CODIR Comité de Direction
CP Chargé de Prêt
IMF Institution de Micro-Finance
ONG Organisation Non Gouvernementale
PADME Association pour la Promotion et l’Appui au Développement des Micro
Entreprises
PARMEC Projet d’Appui à la Réglementation des Mutuels d’Epargne et de Crédit
PAS Programme d’Ajustement Structurel
SFD Système Financier Décentralisé
UEMOA Union Economique et Monétaire Ouest Africaine
UMOA Union Monétaire Ouest-Africaine
VITA Volounteers In Technique Assistance
CIC EMOLAFRE Complexe Industriel et Commercial des Etablissements Mohamed Lawal et
Frère

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Evaluation de la politique de mobilisation de l’épargne au sein de CIC EMOLAFRE

LISTE DES TABLEAUX


Tableau 1 : Les conditions d’ouverture du compte épargne .................................................... 32

Tableau 2 : tableau de bord de l’étude ...................................................................................... 35

Tableau n°3 Présentation et analyse des données par rapport à la question 1 .......................... 36

Tableau n°4 : Présentation et analyse des données par rapport à la question 2........................ 36

Tableau n°5 : Présentation et analyse des données par rapport à la question 3 ........................ 37

Tableau n°6 : Présentation et analyse des données par rapport à la question 4 ........................ 37

Tableau n°7 : Présentation et analyse des données par rapport à la question 5 ........................ 38

Tableau n°8 : Présentation et analyse des données par rapport à la question 8 ........................ 38

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Evaluation de la politique de mobilisation de l’épargne au sein de CIC EMOLAFRE

SOMMAIRE
INTODUCTION ........................................................................................................................ 1

CHAPITRE I : CADRE INSTITUTIONNEL DE L‘ETUDE.................................................... 3

Section 1 : Présentation de CIC EMOLAFRE ...................................................................... 4

Section2 choix de la problématique et séquences de résolution de la problématique spécifiée 12

CHAPITRE II : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIE DE RECHERCHE ............ 16

Section 1 : Objectifs, hypothèses et tableau de bord ................................................................ 17

Section 2 : Revue de la littérature et choix de la méthodologie de recherche .......................... 20

CHAPITRE III : CADRE EMPIRIQUE ET MANAGERIAL DE L’ETUDE ........................ 34

Section1 : présentation et analyse des données ........................................................................ 35

Section 2 : Approches de solutions et conditions de mise en œuvre des solutions .................. 39

CONCLUSION ........................................................................................................................ 42

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................................................. 44

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Evaluation de la politique de mobilisation de l’épargne au sein de CIC EMOLAFRE

INTODUCTION
Les difficultés rencontrées au cours des années 1980 par les banques de développement,
structures traditionnelles de financement de l’agriculture, des petites et moyennes entreprises
et de l’artisanat, ont contribué à aggraver la stagnation, voire la régression de l’activité
économique dans les pays de l’UMOA. En effet, cette situation s’est traduite par la liquidation
de la plupart des banques de développement. Elle a rendu plus pressante la nécessité de
promouvoir des structures alternatives de financement capables d’assurer la mobilisation de la
petite épargne en milieu rural et urbain et de créer les conditions d’une insertion progressive du
secteur informel dans l’économie moderne.
A cet effet, les concertations réalisées auprès des principaux intervenants (partenaires au
développement, institutions de financement de proximité, Etats et Banque Centrale) ont mis en
exergue la nécessité d’aménager le dispositif réglementaire en vigueur pour conférer un statut
légal, aux institutions autres que les banques et établissements financiers qui offrent des services
financiers aux populations en marge du système bancaire classique (coopérative ou mutuelles
d’épargne et de crédit, organismes non gouvernementaux, exerçant des opérations de collecte
de l’épargne et/ou de distribution de crédit et projets à volet crédit). Regroupées sous la
dénomination d’Institutions de Micro finance (IMF) ou de Systèmes Financiers Décentralisés
(SFD), ces entités sont apparues dans la sous-région à la fin des années 60 pour ce qui concerne
les plus anciennes.
Dans le cadre de la promotion de ces institutions qui s’adressent quasi exclusivement aux
populations à revenus modestes aussi bien en milieu rural qu’urbain, la BCEAO, avec le
concours des Etats membres et des partenaires au développement, en sus de l’adoption d’une
réglementation spécifique pour ces institutions, a mis en place dès 1992 deux projets d’appui
pour favoriser l’émergence et le développement de ces structures de financement de proximité.
Ainsi CIC EMOLAFRE est née et poursuit sa mission de prestation de services financiers de
proximité aux populations.
Mais la structure de financement relève des questions stratégiques majeures que rencontrent les
entreprises de collecte d’épargne en termes de gouvernance. Elle est fortement tributaire du
statut adopté notamment en cette absence de capital et une déconnexion entre le financeur et le
décideur, sont plus enclin à recourir aux dons et subventions. De même, la coopérative, dont le
capital est détenu par les membres conservera l'épargne comme la ressource principale.
Toutefois cela ne la restreint guère à négocier des lignes de crédit ou de bénéficier d'apports

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Evaluation de la politique de mobilisation de l’épargne au sein de CIC EMOLAFRE

extérieurs d'organismes internationaux. (Kalala, 2009). Selon Jansson (2003), les institutions
peuvent se financer soit sous forme de dette, de dépôt ou de fonds propres. Dans le même ordre
d’idée, l'on peut regrouper ces formes en sources de financement internes et externes.
Les sources internes comprennent les fonds propres et la collecte de l'épargne ; tandis que les
externes concernent les lignes de crédit, les subventions et la titrisation.
Le développement économique suppose donc un investissement dans le système productif.
L'investissement implique au préalable l'existence d'une épargne clef de la croissance.
L'épargne continue de financer une bonne partie de l'investissement dans la plupart des pays en
voie de développement. En effet, une épargne abondante et régulière permet à un pays de
réaliser une croissance équilibrée
C’est dans le souci de promouvoir les services d’épargne et de contribuer au développement du
secteur financier accessible à toutes et à tous que le thème « Evaluation de la politique de
mobilisation de l’épargne au sein de CIC EMOLAFRE » a retenu notre attention. Le
développement de ce thème s’articule autour de trois chapitres. Le premier chapitre, intitulé
étude contextuelle, sera consacré à la présentation du cadre théorique de l’étude. En ce qui
concerne le deuxième chapitre, il s’intéressera à la présentation du cadre conceptuel. Le
troisième chapitre quant à lui s’occupera du cadre empirique, des approches de solution et des
recommandations.

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Evaluation de la politique de mobilisation de l’épargne au sein de CIC EMOLAFRE

CHAPITRE I : CADRE INSTITUTIONNEL DE L‘ETUDE

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Evaluation de la politique de mobilisation de l’épargne au sein de CIC EMOLAFRE

Ce chapitre présente, d’une part le cadre institutionnel de l’étude et d’autre part, le


déroulement du stage.

Section 1 : Présentation de CIC EMOLAFRE

Cette section s’intéresse à la présentation de l’entreprise CIC EMOLAFRE

Paragraphe 1 : Présentation cadre institutionnel de l’institution CIC


EMOLAFRE

Nous nous sommes intéressés à l’histoire, aux missions ainsi qu’à la géographie de CIC
EMOLAFRE dans ce paragraphe.

A. Historique de CIC EMOLAFRE


L’idée de création de CIC EMOLAFRE vient de M EL CHITOU Mohamed Semiyi en
aout 2013. Il est enregistré sous le N°RCCM : RB/PN/2013-A-314 du 05/08/2013 et à
pour N° ifu : 1200901891609.
Il est situé à porto novo quartier Ansar dine en face du pylône Moov et spécialisé dans
la vente de plusieurs articles, prestation d’assurance et la collecte des épargnes.
L’enceinte qui a servi de cadre à ce stage, sa situation stratégique lui permet de desservir
les populations, si diversifiées qu’elles soient, ainsi que celles des environs. Les activités
sont coordonnées par un directeur général qui se fait aider par des collaborateurs.
B. Mission du CIC EMOLAFRE
CIC EMOLAFRE s’est assigné une mission à la fois ambitieuse et noble qui est celle de rendre
la vie de ses clients plus radieuse. La satisfaction de la clientèle est donc la préoccupation
première de la Société et doit motiver les activités. Sa vision est d’être à l’avant-garde de fournir
à sa clientèle des produits à un prix abordable et d’assurer leur sécurité.

C. Structure organisationnelle
CIC-EMOLAFRE est structuré en six (06) services qui sont sous la tutelle du président directeur
général. Il s’agit du
• Services administration générale
• Services contrôle gestion
• Service commercial

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• Services caisse
• Services comptable
• Service assurance

1. Directeur général
Il est nommé par le conseil d’administration et conduit toutes les missions de
l’entreprise. Il coordonne les travaux de nature stratégique (concevoir, organiser,
contrôler, administrer et commander) toutes les activités de l’entreprise. Il est garant du
règlement intérieur ; négocie et signe les traités qui engagent la compagnie. A cela
s’ajoute le suivi rigoureux des procédures d’exécution du budget.

2. Service administration générale


Elle assure le payement des salaires ; des primes des agents de l’entreprise et la
réparation de ses appareils. Il s’occupe des achats de matériels de l’entreprise.

3. Service contrôle général


Le contrôleur général contrôle plusieurs taches à savoir :
• Les opérations de transferts (RIA WU Small Word Kori)
• Les brouillards de caisse
• Les opérations au niveau de l’assurance
• Diverses opérations (gaz, mobile money, moov money, totine…)
• Les crédits accordés aux clients ainsi que les impayés

4. Service commercial
Il est au centre des autres services de l’entreprise. L’approvisionnement des fonds sur
le compte flooz mobile money et Ecobank, achat et vente des gaz (oryx, bénin pétro)
constitue ses prestations.

5. Service assurance
Ce service accueil et fait la prospection pour convaincre les clients et verse les fonds
d’assurance à la caisse. Il remplit les registres (des affaires anciennes et nouvelles) et
fait des rappels aux clients dont leur assurance tend vers l’échéance.

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Evaluation de la politique de mobilisation de l’épargne au sein de CIC EMOLAFRE

6. Service caisse
A ce niveau les caissières ont pour missions la validation des codes internationales tout
en vérifiant si le client à bien remplir le bordereau et que les informations identiques à
celui affiché sur le système ; la pièce d’identité doit être toujours en cours de validité
puis vérifié la conformité de sa signature avec sa pièce avant de le payer. Elles
enregistrent les opérations de sorties et d’entrées d’argent de l’entreprise à partir des
reçus et bons de caisses. Elle élabore journalièrement le brouillard de caisse et suit avec
diligence les mouvements des flux monétaires.

7. Service comptable
Ce service s’occupe de la gestion opérations financières et de la fiscalité de la structure.
Le comptable comptabilise des opérations journalières, élabore et suit l’exécution du
budget. Il s’occupe également de la production des états financiers annuels.

D. Activités
CIC –EMOLAFRE offre à sa clientèle des services financiers
1. Services financiers
Les services financiers de CIC-EMOLAFRE reposent principalement sur trois produits :
épargne ; tontine ; assurance. L’institution effectue également des opérations de transfert
d’argent.

1.1. L’épargne :
Le CIC-EMOLAFRE à place pour ses clients une épargne qui permet de mettre en réserve une
partie de ses revenus non affectés à la consommation. Elle propose à clientèle un (01) type
d’épargne à savoir :
a. L’Epargne sur livret (EL)
L’épargne sur livret (EL) est un compte rémunéré à 3,5% l’an qui permet aux clients de faire
des dépôts et des retraits à tout moment
Tableau 1 : Les conditions d’ouverture du compte épargne

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Evaluation de la politique de mobilisation de l’épargne au sein de CIC EMOLAFRE

PRODUIT PERSONNE PHYSIQUE


Epargne sur livret(EL) -Minimum 7000f dont 5000f pour l’ouverture de compte et
2000f constituant le dépôt initial
-Pièce d’identité en cours de validité (passeport ; acte de
naissance ; carte biométrique ; certification personnel ; carte
d’identité nationale)
-Deux (02) photos d’identité obligatoire
Source : Prospectus de CIC-EMOLAFRE

1.2. La tontine
La tontine est une forme d’épargne basée sur les principes d’obligations et de contraintes. Il
consiste à mettre en sécurité une partie des revenus disponible pour faire face aux besoins futurs
d’investissements. Il existe deux (02) types de tontines à CIC-EMOLAFRE :
• Tontine individuelle :
Elle est une constitution progressive et personnelle de fonds à échéance et à montant fixe. Le
client constitue progressivement ses mises jusqu’à l’atteinte du montant contractuel constituant
le maximum qu’il est autorisé à ramasser après déduction d’une fraction de la mise par échéance
représentant les commissions de tontine. Ici il n’existe aucun taux d’intérêt. Mais au moment
de retirer le tout, CIC-EMOLAFRE retiendra un montant correspondant à la cotisation
journalière au titre de commission sur tontine. La cotisation journalière correspond à un montant
minimum de 200f.
• Tontine de groupe :
Elle est semblable à la tontine individuelle sauf qu’ici le nombre d’épargnant est composant de
03 à 10 personnes au plus. Chaque groupe verse sa part à échéance, soit au 10 du mois suivant.
Au titre de commissions sur tontine, l’institution retiendra un montant de 2% du total des
cotisations. La tontine peut être journalière, hebdomadaire, mensuelle ou annuelle selon le
choix du client.
A. Environnement et diagnostic interne, externe
1. Environnement de CIC EMOLAFRE
L’environnement d’une entreprise, peut être défini comme étant l’ensemble des facteurs
susceptibles d’exercer une influence sur ses activités et qui peuvent parfois échapper à
son contrôle. Le CIC EMOLAFRE doit s’efforcer de connaitre et de maitriser les

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Evaluation de la politique de mobilisation de l’épargne au sein de CIC EMOLAFRE

contraintes de son environnement pour pallier le risque d’erreurs dans la décision


commerciale afin d’accroitre sa rentabilité. En fonction du degré de relation que le CIC
EMOLAFRE entretien avec son environnement nous pouvons distinguer le micro
environnement et le macro environnement.
1.1. Le micro environnement
C’est l’environnement commercial de l’entreprise. Il s’agit de l’entreprise elle-même,
des intermédiaires, des clients, des fournisseurs, et des concurrents. Il est composé des
principales institutions ayant des relations d’interdépendances permanentes et
quotidiennes avec le CIC-EMOLAFRE. Il ressort que le micro environnement du CIC
EMOLAFRE est composé comme suit :
1.2. Les fournisseurs
Le fournisseur désigne la personne physique ou morale auprès de laquelle l’entreprise
réalise des achats pour ses activités. Il a une influence sur la fidélisation client, l’image
de marque et sur la santé financière de l’entreprises.
1.3. Les clients
Les clients sont les consommateurs actuels et potentiels qui s’intéressent aux différents
produits offerts par le CIC- EMOLAFRE. Rappelons que la concurrence favorise les
négociations des clients avec les agents tout en stimulant l’efficacité. Ils sont très
sensibles aux prix du transfert ; ces produits étant identiques d’une société à une autre,
les clients sont convaincus de retrouver les mêmes qualités de services à des prix
concurrentiels ailleurs, ce qui amènera les autres services à des prix concurrentiels
ailleurs, ce qui amènera les autres services de transfert à être désormais plus
compétitives.
2. Macro environnement de CIC EMOLAFRE
La macro environnement est le milieu dans lequel se trouve plongée l’entreprise et son
marché. Constitué de toutes les variations incontrôlables par le CIC EMOLAFRE
auxquelles celles-ci doivent s’adapter pour exercer au mieux ses activités, la macro
environnement comporte :
✓ Environnement politique et juridique, économique et socioculturel ;

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✓ Environnement démographique et technologique.


2.1. L’environnement économique
La libéralisation du secteur des assurances a favorisé l’émergence de plusieurs
compagnies d’assurances. Cette situation favorise à son tour l’Etat puisqu’il prélève des
taxes sur chacune de ces compagnies. Comme avantage, ces prélèvements permettent
d’augmenter les recettes fiscales, de créer des infrastructures et de réduire le déficit de
la balance commerciale. L’instauration de ces compagnies d’assurances a permis un tant
soit peu de réduire le taux de chômage et d’améliorer le niveau de vie des populations.
2.2. Environnement socio-démocratique
Le portefeuille du CIC EMOLAFRE comporte des produits spécifiques qui s’adressent
à une catégorie de clients bien déterminée. Cela s’explique par le fait que le CIC-
EMOLAFRE s’est inspiré de sa structure démographique pour adapter des produits à
chaque catégorie de la population. Il s’agit des produits comme le transfert maladie qui
est une garantie collective c’est- à-dire octroyée à toutes les familles d’un groupe donné.

B. Les ressources mises en œuvre


S’agissant des ressources humaines l’agence dans laquelle nous avions effectué notre
stage est compose de dix (10) chargé d’épargne, un (01) chargé d’accueil, deux
(02)chefs d’agence, un( 01) comptable, un( 01 )assistant comptable et cinq( 05)
caissiers. Pour ce qui concerne les ressources matérielle, l’institution utilises les
matériels informatiques comme les ordinateurs les imprimantes, l’appareil
photocopieuse, les logiciels tels que Excel perfecto pour la tenue de la comptabilité et
la gestion de paie des personnels de l’agence, les mobiliers de bureau, les brasseurs et
d’autres matériels qui leur permettent d’exercer aisément les taches qui leurs sont
confiées. Par ailleurs l’épargne la tontine et les fonds propres constituent les ressources
financières dont CIC EMOLAFRE dispose pour mener ses activités afin d’atteindre ses
objectifs.

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Evaluation de la politique de mobilisation de l’épargne au sein de CIC EMOLAFRE

Paragraphe2 Observation de stage


A. Etat des lieux
Le stage s’est déroulé au sein de CIC- EMOLAFRE. Au cours de ce stage, nos observations ont
été focalisés sur les activités suivantes :
• L’accueil
Tout d’abord l’accueil est fondamental dans toute relation client. L’accueil de l’agence CIC
EMOLAFRE consiste à recevoir les clients avec courtoisie, de connaitre leurs besoins et de les
orienter selon ces derniers. Au niveau de ce poste le facteur déterminant c’est la maitrise des
langues locales du milieu, malheureusement le fait que les clients ne maitrisent pas certaines
langues pose problème. Nous notons ici une difficulté linguistique de communication avec les
clients.
• Sur le manuel de procédure
Le service comptable et financier de la société CIC- EMOLAFRE ne dispose pas d’un manuel
de procédure depuis ses débuts jusqu’à ce jour. La plupart des procédures sont orales et non
rigides. Elles sont modifiées en permanence et la plupart sont inconnues des agents même de la
comptabilité. Cette situation n’est pas sans conséquences sur l’entreprise car elle court de
nombreux risques notamment :
• L’inexistence d’un cadre de références pour tous les employés de la société ;
• L’absence de repères pour les nouveaux employés en cas de départ des anciens
employés ;
• La non maitrise des taches exécutées et l’impossibilité de situer des responsabilités en
cas de défaillance ;
• Des fraudes ;
• L’inexistence d’un cadre de référence pour les missions d’audit
Nous noterons l’inexistence pure et simple d’un manuel de procédure et toutes ses conséquences
possibles.
• Sur le cadre de travail
La société CIC EMOLAFRE s’est efforcée de mettre en place un cadre adéquat et plaisant de
travail pour l’ensemble de son personnel. Nous avons remarqué que la plupart des bureaux
équipés en matériel informatiques et sont bien éclairés. Il a été installé dans les bureaux les
commodités pour la communication (téléphone, connexion internet). On peut donc noter un
cadre adéquat de travail.

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Evaluation de la politique de mobilisation de l’épargne au sein de CIC EMOLAFRE

B. Inventaires des éléments de l’état des lieux


1. Analyses internes
✓ Forces
Le CIC-E MOLAFRE est doté :
• D’un personnel dynamique et bien expérimenté
• D’une main d’œuvre de qualité
• De la diversité de ses activités
• D’une bonne organisation de travail
• D’un bon climat qui règne entre les personnels
• L’existence de plusieurs agences
✓ Faiblesses
• L’inexistence d’un manuel de procédure
• Malhonnêteté des personnels
• Control interne peu faible
• Mauvaise gestion de la trésorerie
• Manque de personnel au niveau de quelques services (assurance, control
général) Absence d’une politique de formation continue pour l’équipe
comptable
• Analyse peu satisfaisante dans le traitement des opérations et différents
documents
• L’inconformité des états financiers aux réalités comptables
• La lenteur des clients aux guichets
• Panne répétée des machines (photocopieuse)
• Manque de technique de la gestion clientèle
• La négligence des enregistrements de quelques informations comptables
2. Analyses externes
✓ Opportunités
• Marché en croissance constante
• Marché à fort potentiel

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Evaluation de la politique de mobilisation de l’épargne au sein de CIC EMOLAFRE

• L’apparition de nouvelles technologies et chaines de distributions


• Le réseautage par le biais des clients
Nouvelle stratégie pour surveiller ses arrières et protéger ses intérêts
✓ Menaces
• Critiques négatives des clients
• La cybercriminalité
• La concurrence
• Le sabotage

Section2 choix de la problématique et séquences de résolution de la


problématique spécifiée
Paragraphe1 Choix de la problématique et justification du thème
Le ciblage de la problématique se fera en deux étapes d’abord à travers le choix de la
problématique ou l’on procèdera au regroupement des problèmes par centre d’intérêt
afin de dégager les problématiques possibles. Ce qui permettra de choisir une
problématique et la justifier, puis la spécification de la problématique choisie et sa
résolution

A. Regroupement des problèmes par centre d’intérêt


Il est capital de faire ce regroupement des problèmes par centre d’intérêt afin d’orienter le choix
de la problématique, objet de la présente étude

N° Centre Problèmes Problématiques


Problèmes spécifiques
d’intérêt généraux possibles
1 Gestion du Une gestion des ressources Défaillance dans Problématique
personnel humaines presque inexistante la gestion du d’amélioration de
Manque de formation nécessaire personnel la gestion du
pour le personnel personnel de CIC
EMOLAFRE

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Evaluation de la politique de mobilisation de l’épargne au sein de CIC EMOLAFRE

2 Control interne Inexistence de manuel de Défaillance du Problématique


procédure et toute ses control interne d’amélioration du
conséquences control interne
Un control interne peu fiable

3 Gestion des Le surstock permanent de certains Gestion non


stocks produits optimale des
Une mauvaise maitrise des couts stock
du circuit d’approvisionnement
4 Procédure de Mauvaise Problématique
mobilisation de Retard de paiement pour les gestion de la d’amélioration de
l’épargne bénéficiaires procédure de la politique
Inadéquation entre le montant de mobilisation de mobilisation de
l’épargne versé et celui sollicité l’épargne l’épargne
Source : Résultats de l’état des lieux

B. Choix de la problématique
Les problèmes identifiés lors de l’état des lieux et regroupés par centre d’intérêt permettent
d’identifier quatre (04) différentes problématiques importantes à savoir :
✓ Problématique d’amélioration de la gestion du personnel de CIC-EMOLAFRE
✓ Problématique d’amélioration du control interne
✓ Problématique d’amélioration de la gestion des stocks
✓ Problématique de la politique d’amélioration de la politique de l’épargne.
La formation d’Audit et de Contrôle de reçues nous oblige à prendre en compte spécifiquement
les problèmes relevant de ce domaine. A cet effet nous avons ciblés parmi les quatre
problématiques, trois qui tiennent compte de notre domaine de compétences. Il s’agit de :
✓ Problématique liée à l’amélioration de la gestion du personnel de CIC EMOLAFRE
✓ Problématique d’amélioration du control interne
✓ Problématique d’amélioration de la politique de mobilisation de l’épargne
La société CIC EMOLAFRE se porterait certainement mieux et atteindrait ses objectifs si ces
trois 03 problématiques étaient résolues. Mais la problématique d’amélioration du control
interne nous parait moins intéressante car elle pose un problème d’organisation interne au

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Evaluation de la politique de mobilisation de l’épargne au sein de CIC EMOLAFRE

service. La problématique d’amélioration de la gestion du personnel quant à elle nous semble


intéressante. Mais nous constate que cette problématique est déjà en résolution à travers le
mémoire d’un autre camarade. C’est pour cette raison que nous l abandonnons au profit de celle
relative à la politique de la mobilisation de l’épargne.
L’épargne est la partie non consomme du revenu disponible. S’occuper de l’épargne c est
Mettre l’argent de cote l’argent des épargnants afin de les aider à réaliser un projet et de pouvoir
effectuer à terme et sans trop s’endetter, un achat impossible à réaliser avec leurs revenus
courants achat de voiture, logement, garantir la sécurité financière et de sa famille de ces
derniers, contribuer à la croissance économique de manière positive.

Eu regard a ces constats, il importe d’apporter une contribution à l’amélioration de la politique


de mobilisation de l’épargne de CIC EMOLAFRE à travers le thème Evaluation de la politique
de mobilisation de l’épargne d’un établissement commercial cas de CIC EMOLAFRE

Paragraphe 2 : Spécification de la problématique choisie et détermination


des séquences de résolution de la problématique

A. Spécification de la problématique choisie

Cette spécification se fera en termes de problème général et de problèmes spécifiques

1. Problème général
Le thème de l’étude est fondé sur la problématique d’amélioration de la politique de
mobilisation de l’épargne. La résolution de ce problème passera par celle des problèmes
spécifiques.

2. Problèmes spécifiques
Ces problèmes spécifiques peuvent êtres énoncés comme suit
• Problème spécifique 1 : Retard de paiement pour les bénéficiaires
• Problème spécifique 2 : Inadéquation entre le montant de l’épargne verse et celui
sollicite

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Evaluation de la politique de mobilisation de l’épargne au sein de CIC EMOLAFRE

B. Les séquences de résolution de la problématique


La démarche méthodologique sera sectionnée en dix (10) étapes, fractionnées en deux (02)
phases, soit cinq (05) rubriques par phase.
✓ Phase 1 : Cadre théorique et méthodologique de l’étude
• Fixation des objectifs de recherche par rapport aux problèmes en résolution ;
• Identification des causes supposées et formulation des hypothèses aux problèmes en
résolution ;
• Construction du tableau de bord de l’étude (TBE) ;
• Revue de littérature ;
• Méthodologie adoptée.
✓ Phase 2 : Etablissement du diagnostic et suggestions
• Choix des outils de mobilisation et d’analyse des données ;
• Mobilisation des données ;
• Analyse des données ;
• Vérification des hypothèses et établissement du diagnostic ;
• Approches de solutions et conditions de leur mise en oeuvre ;
La problématique étant spécifiée, on passera dans le chapitre suivant aux fondements théoriques
des objectifs de l’étude et à la méthodologie adoptée.

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Evaluation de la politique de mobilisation de l’épargne au sein de CIC EMOLAFRE

CHAPITRE II : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIE DE RECHERCHE

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Evaluation de la politique de mobilisation de l’épargne au sein de CIC EMOLAFRE

Ce chapitre comprend deux sections, la première section s’intéresse à la fixation des objectifs
et à la formulation des hypothèses de recherche et la seconde s’intéresse à la réalisation du choix
de la méthodologie de recherche et à la revue de littérature.

Section 1 : Objectifs, hypothèses et tableau de bord


Dans une première partie, nous ferons part des objectifs et de l’étude puis dans une seconde
partie, les hypothèses et tableau de bord de l’étude.
Paragraphe1 : Objectif de l’étude
Avant d’énumérer les objectifs et hypothèses de l’étude, il convient de rappeler d’abord les
problèmes auxquels nous voulons trouver des approches de solutions. Il s’agit du problème
général lie à la problématique d’amélioration de la politique de mobilisation de l’épargne et des
problèmes spécifiques qui en découlent sont :
• Retard de paiement des fonds des bénéficiaires ;
• Inadéquation entre le montant de l’épargne verse et celui sollicite

A. Objectif de la recherche
Pour mieux analyser les problèmes de notre recherche, nous devons partir de l’objectif général
et des objectifs spécifiques

1. Objectif général
L’objectif général de cette étude, est d’évaluer la politique de mobilisation de l’épargne de CIC
EMOLAFRE

2. Objectifs spécifiques
Les objectifs spécifiques se présentent comme suit
Objectif spécifique 1 : Identifier les causes qui sont à la base du retard de paiement
Objectif spécifique 2 : Rechercher les causes de la différence entre le montant demande et celui
réellement obtenu.

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Evaluation de la politique de mobilisation de l’épargne au sein de CIC EMOLAFRE

Paragraphe 2 : Hypothèse et tableau de bord de l’étude

A. Les hypothèses de l’étude


Pour bien mener notre analyse en vue d’aboutir à des résultats concluants, nous émettrons
quelques hypothèses tout en identifiant les causes qui sont à la base des différents problèmes
spécifiques évoqués. Nous concevrons ensuite le tableau de bord de l’étude
Hypothèse lie au problème spécifique 1 : l’absence de suivi des comptes épargnes et la non
disponibilité des fonds expliquent le retard des paiements des épargnants.
Hypothèse lie au problème spécifique 2 : La différenciation notée entre les informations
fournies par les clients et celui enregistres dans les comptes est à l’origine de la non concordance
entre le montant épargné et celui réellement obtenu.

B. Tableau de bord de l’étude


Le tableau de bord est un outil récapitulatif des grands centres d’intérêt de la recherche
effectuée. Il est constitué de la problématique choisie, des problèmes spécifiques retenus, des
causes supposées être à la base des problèmes et des hypothèses de l’étude. Il se présente comme
suit :

Tableau 2 : tableau de bord de l’étude


Niveau Problématique Objectifs de Causes Hypothèse
d’analyse recherche supposées

Niveau général Problème général Objectif général Cause Hypothèse


générale générale
Problématique Evaluer la
d’amélioration de la politique de
politique de mobilisation de
mobilisation de l’épargne de
l’épargne CIC
EMOLAFRE

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Evaluation de la politique de mobilisation de l’épargne au sein de CIC EMOLAFRE

Problème specifique1 Objectif Cause Hypothese1


specifique1 specifique1
Retard de paiement L’absence de L’absence de
pour les bénéficiaires Identifier les suivi des suivi des
causes qui sont à comptes comptes
la base du retard épargne et la épargnes et la
de paiement non non disponibilité
disponibilité des fonds
des fonds expliquent le
retard des
paiements des
épargnants.

Problème specifique2 Objectif Cause Hypothese2


specifique2 specifique2
Inadéquation entre le La
montant de l’épargne Rechercher les La différenciation
verse et celui sollicite causes de la différenciation notée entre les
différence entre notée entre les informations
le montant informations fournies par les
demande et celui fournies par clients et celui
réellement les clients et enregistres dans
obtenu celui les comptes est à
enregistres l’origine de la
dans les non concordance
comptes entre le montant
épargné et celui
réellement
obtenu

Réalisé par: Moshkourath Adénikè ABOUBAKARI


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Evaluation de la politique de mobilisation de l’épargne au sein de CIC EMOLAFRE

Section2 Revue de la littérature et choix de la méthodologie de recherche

Paragraphe1 Revue de la littérature


La revue de littérature étant définie comme une analyse découlant de l’examen de l’ensemble
de la documentation consultée et touchant au thème de notre étude, il sera donc ici question e
prendre connaissance des travaux et recherches déjà effectue à propos du problème en
résolution et d’établir ainsi les bases connues.
A. Clarification conceptuelle
1. Notion de crédit
Dans le lexique économique (1999), le crédit est « un acte de confiance se traduisant par un
prêt en nature ou en espèces consenti en contrepartie d'une promesse de remboursement dans
un délai généralement convenu à l'avance ».
Selon Boudinot et Frabot, (1978) « Le crédit peut être défini comme étant la mise à disposition
effective d'un bien ou d'un pouvoir d'achat contre la promesse de remboursement dans un certain
délai, le plus souvent avec rémunération du service rendu et du risque encouru ». Dans ces
conditions, le crédit doit répondre à une double contrainte à savoir la viabilité de l'institution de
crédit et la rentabilité du projet pour lequel il a été accordé.
Selon la théorie de l'intermédiation financière, le crédit est considéré comme étant un produit
du processus de cette intermédiation. Il permet de rendre disponible en temps opportun un
surplus de liquidité ou d'augmenter le pouvoir d'achat des paysans pour leurs besoins agricoles
et non agricoles. (Adams et al, 1980)

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Evaluation de la politique de mobilisation de l’épargne au sein de CIC EMOLAFRE

D'après la Banque Mondiale (1997), les SFD se distinguent par leurs perspectives de pérennité
et la qualité des services rendus. Pour assurer leur pérennité, les SFD doivent être
techniquement et financièrement autonomes d'une part, puis l'impact et la qualité des services
rendus appréciables d'autre part. Dans ce contexte, « seuls les taux d'intérêt pratiqués dans
chaque SFD permettent d'améliorer le rendement, de couvrir les charges et de renforcer la
capitalisation à travers les réserves et le report à nouveau ». (BIO Tchane A.)
Selon le rapport MDR / PNUD (1995), « les taux d'intérêt bonifiés rendent le capital
artificiellement peu cher, favorise son gaspillage, démobilise l'épargne et n'est pas soutenable à
long terme par l'État une fois que le contrat avec les bailleurs de fonds vient à terme ». Il est
donc important de financer le crédit avec de l'argent chaud pour accroître le sens de
responsabilité des emprunteurs et améliorer le taux de remboursement des prêts. Il s'avère donc
nécessaire pour les SFD de procéder à un réglage subtil entre les fonctions : Épargne et Crédit,
qui constituent les activités principales du système, tout en s'assurant du remboursement des
crédits par une analyse approfondie des garanties.
Ainsi, selon Boudinot et al (1982), faire crédit : « c'est faire confiance, c'est donner librement
la disposition effective d'un bien réel ou d'un pouvoir d'achat contre la promesse que le même
ou qu'un bien équivalent vous sera restitué dans un délai le plus souvent avec une rémunération
du service rendu et du danger couru, danger de perte partielle ou totale que comporte la nature
même de ce service ».
Cette définition met en relief la notion de confiance en la solvabilité future de l'emprunteur. H.
Guitton (1980) enrichit en disant que : « le recours au crédit est indispensable à l'augmentation
de l'expansion de la production ».

2. Asymétrie d'information
Il y a asymétrie d'information sur le marché quand certains opérateurs détiennent une
information particulière qui n'est pas transmise au prix des actifs sur les marchés. L'asymétrie
d'information sur un marché peut conduire selon le cas soit à la sélection adverse, soit au hasard
moral.
• La sélection adverse ou l'anti- sélection
Le Professeur Fulbert Gero Amoussouga, 2008- 2009, dans le cours d’économie des marchés
et intermédiaires financiers, fait apparaitre l’information sur la situation ou un côté du marché
notamment ou l’acheteur ne peut observer la qualité des biens situés de l’autre côté du marché.
Elle est relative aux situations où les débiteurs de risque élevé et de faible performance sont

Réalisé par: Moshkourath Adénikè ABOUBAKARI


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Evaluation de la politique de mobilisation de l’épargne au sein de CIC EMOLAFRE

ceux qui sont susceptibles de choisir un programme de crédit à taux d'intérêt élevé
contrairement aux emprunteurs à faible risque qui se retirent du marché (PADME, 1990).
Selon Ahmed Silem et J. M. Albertini, Économie Dalloz 6ème édition, la sélection adverse
apparaît comme un phénomène lié à l'asymétrie d'information dans le rapport d'offre et de la
demande conduisant à des effets pervers.
• Hasard moral
Il se réfère à la situation où un côté du marché ne peut observer le comportement de l'autre côté
(comportement caché). Les asymétries d'information mènent les opérateurs à des réactions soit
pour les exploiter (comportement opportuniste), soit pour limiter les inconvénients (recherche
d'information, surveillance, excitation diverse à l'exécution des contrats.)

3. Notion d’épargne
Tout d’abord l’épargne peut être considérée comme la création de l’actif, sous toutes ses formes.
Dans cette approches, l’épargne peut être semblable au crédit qui offre un financement pour
l’achat d’actif. La conception qui est souvent plus fréquent est celle de l’épargne comme outils
de gestion des rentrées fonds, qui aide l’épargnant à combler les lacunes de consommation et
de revenus avec une liquidités supplémentaire. Dernièrement l’épargne peut être vue comme
un tampon contre le risque, une ressource, comme une réclamation d’assurance qui peut
contribuer à atténuer les effets de crises imprévisibles.
Le dictionnaire Larousse définit l’épargne comme « une fraction du revenu individuel ou
national qui n’est pas affectée à la consommation », tandis que pour le dictionnaire Robert, il
s’agit « des dépenses affectées à un niveau inférieur aux recettes, en vue de constituer une
réserve ». L’épargne définit l’action de mettre une partie du revenu courant de côté, afin de la
consommer ou l’investir ultérieurement. L’argent épargné peut soit être garde à la maison, soit
être déposé sur un compte épargne ou encore investi dans différents types de capital. Parce que
dans les pays en voie de développement beaucoup de ménages à bas revenus ont une petite
entreprise familiale informelle ou une ferme, ils investissent une partie de leur épargne dans
l’utilité de production, afin d’accroitre leurs revenus futurs. L’épargne définit le montant mis
de côté (et stocke sous diverses formes) pendant la période courante (revenus moins
consommation dans une période donnée).
D'après François POULON (1998) « l'épargne est un des concepts dont la définition est si
claire qu'elle frôle la tautologie mais dont les racines plongent dans l'obscurité ». Il la définit
comme la non dépense du revenu en biens de consommation, comme une consommation future

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Evaluation de la politique de mobilisation de l’épargne au sein de CIC EMOLAFRE

substituable à une consommation présente. Concevable aisément comme non consommation


présente du revenu courant, il fait remarquer le caractère imprécis de cette définition dès qu'on
l'envisage dans la continuité du temps, à chaque instant duquel le flux de non consommation
présente est normalement compensé par un flux strictement égal (sauf croissance du revenu) de
non consommation passée redevenue consommation présente.
Pour Keynes, l'épargne est le résidu du revenu après la consommation.

Pour Bernard Bernier, Yves SIMON (2001), l'épargne est la « part des ressources courantes
qui reste disponible pour accumuler les actifs physiques ou financiers ».

4. Notion de ménage
S'agissant de la définition conceptuelle du ménage, R. Lagrave et J. B Paget (1966) le réduit
à « l'ensemble des personnes vivant ensemble dans un même foyer et formant une même
famille ».
La comptabilité nationale améliore la définition précédente et considère le ménage comme « un
groupe de personnes qui vivent ensemble sous un même toit quel que soit les liens qui les
réunissent et qui mettent en commun au moins une partie de leur revenu pour pourvoir au
logement, à la nourriture et aux besoins essentiels »
Leurs ressources principales proviennent des revenus du travail (salaire, traitement...), des
revenus de la propriété (loyers, dividendes...) et des revenus mixtes pour les entrepreneurs
individuels à la fois apporteurs de travail et propriétaire des moyens de production.
Les ménages dont il est question ici sont les ménages résidents qui ont effectué des opérations
économiques pour un an ou plus sur le territoire économique du pays.

5. La mobilisation de l’épargne
La mobilisation de l'épargne va de la collecte de l'épargne jusqu'à sa transformation en crédit.
Elle peut aider les institutions financières à développer leur portefeuille de prêt et élargir leur
rayon d'action avec comme corollaire plus d'indépendance à l'égard des bailleurs de fonds.

6. Le portefeuille de crédit
Selon Silem et Albertini (2002) : « le portefeuille est l'ensemble des valeurs (monnaie, effet de
commerce, action, obligation, etc.) détenues par un agent économique. C'est aussi un ensemble
géré par un groupe d'assurance ou par une compagnie d'assurance ». Le portefeuille de crédit
d'une institution de micro finance est l'ensemble des crédits octroyés par celle-ci dans le cadre
de ses suite des initiatives du professeur Yunnus qui fonda la Gramen Bank du Bengladesh et

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Evaluation de la politique de mobilisation de l’épargne au sein de CIC EMOLAFRE

octroya des petits prêts aux personnes à très faibles revenus, à des taux d’intérêts insignifiants.
La micro finance peut-être perçue comme l’offre de services financiers de proximité. Il désigne
les services de financement offerts aux petites et micro entreprise de différents secteurs. On lui
attribue de rôles précis
La micro finance regroupe une diversité d'acteurs financiers également appelés Systèmes
Financiers Décentralisés (SFD) qui mettent à la disposition des populations généralement
exclues du système bancaire, des services d'épargne et/ou de crédit. Elle consiste à créer et
diffuser des services financiers de proximité en faveur des personnes qui n'ont pas accès aux
services bancaires traditionnels et ceux, principalement avec un objectif de renforcement du
micro entreprenariat.
La micro finance englobe un large éventail de services financiers tels que les dépôts, les
emprunts/crédits, les services de paiements et depuis peu, les transferts d'argent, l'offre
d'assurance aux ménages pauvres et à bas revenus ainsi qu'à leurs micro-entreprises.
La micro finance est un outil de développement parmi d'autres, de lutte contre la pauvreté et
l'exclusion de population défavorisée. Elle vise à favoriser la création et le développement de
petites activités économiques rentables par l'accès au financement extérieur et à la mobilisation
de l'épargne. Ces entités économiques appartenant au secteur informel sont appelées micro
entreprise.

7. Notion de déterminant
Au sens du Petit Robert, le terme déterminant renvoie à ce qui peut amener, inciter, pousser à
poser volontairement un acte. Les déterminants de l'épargne peuvent alors être considérés
comme les variables qui influencent ou expliquent le comportement d'épargne et qui peuvent
soit inciter, amener ou pousser à épargner ou à ne pas épargner, soit déclencher, provoquer ou
entraîner le désir d'épargner plus ou la décision de ne plus épargner.

B. Contribution antérieure
1. L’approche théorique de l’épargne
« L'épargne domestique peut être subdivisée en deux parties : l'épargne publique et l'épargne
domestique privée » Gillis (2001). L'épargne domestique privée se présente principalement sous
trois formes : l'épargne forcée, l'épargne involontaire et l'épargne volontaire (Thirlwall, 2000).
L'épargne forcée provient de la hausse des prix et de la réduction de la consommation réelle
que l'inflation entraîne lorsque les consommateurs ne sont pas en mesure de se défendre. La
hausse des prix peut réduire la consommation réelle pour plusieurs raisons :

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Evaluation de la politique de mobilisation de l’épargne au sein de CIC EMOLAFRE

➢ l'apparition de l'illusion monétaire ;


➢ le fait que les individus veuillent conserver intacte la valeur réelle de la part de revenu
qu'ils gardent. Ainsi, ils accumulent plus d'argent et dépensent moins lorsque les prix
augmentent ;
➢ Le fait que l'inflation pourrait redistribuer le revenu à ceux qui ont une plus grande
propension à épargner. L'inflation entraînée par l'expansion monétaire devrait
certainement redistribuer le revenu au gouvernement en tant qu'émetteur de la monnaie.
C'est la notion d'impôt, d'inflation dont Keynes disait que c'est une forme d'impôt à
laquelle le public trouve beaucoup de mal à se soustraire et le plus faible des
gouvernements peut imposer s'il ne peut imposer rien d'autre Keynes (1923).
L'épargne involontaire est engendrée par une réduction involontaire de la
consommation des agents économiques.
L'épargne volontaire concerne le renoncement des individus à la consommation sur leur
revenu et des entreprises sur leurs bénéfices. Elle dépend de la capacité et de la volonté
d'épargner. Selon Thirlwall (2000), la capacité d'épargner dépend de trois déterminants
principaux : le niveau du revenu par tête, la croissance du revenu et la distribution du revenu.
La volonté d'épargner dépend du taux d'intérêt, de l'existence d'institutions financières, de la
variété et de la disponibilité des actifs financiers et du taux d'inflation.
Pour les économistes de l'école classique, Adam Smith, David Ricardo, mais aussi Léon
Walras, l'épargne, dans le cas d'une économie fermée, est nécessairement investie sous forme
de consommation ou d'investissement. L'agent ne conserve jamais d'encaisses oisives. Il n'y a
pas trace de préférence pour la liquidité. Toute épargne étant nécessairement transformée en
investissement, le taux d'intérêt est la variable qui permet l'égalisation de ces deux grandeurs.
L'offre d'épargne est une fonction croissante du taux d'intérêt et la demande de fonds, c'est-àdire
l'investissement, en est une fonction décroissante.
Dans les années 1930, Keynes critiquait avec ironie les classiques selon lesquels le
consommateur réduit sa dépense pour augmenter son épargne lorsque le taux d'intérêt
augmente.
Keynes se distingue principalement des classiques en ce qu'il considère que, la plupart du
temps, l'épargne et l'investissement sont le fait d'agents économiques différents, dont le
comportement s'explique par des variables différentes (le revenu pour l'épargne, l'efficacité
marginale du capital et le taux d'intérêt pour l'investissement). Les projets d'investissement sont

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Evaluation de la politique de mobilisation de l’épargne au sein de CIC EMOLAFRE

ainsi largement indépendants de l'épargne existante et leur égalisation à l'épargne existante n'est
pas réalisée automatiquement par l'intermédiaire du taux d'intérêt, comme le pensaient les
classiques, mais par la variation du revenu. Par ailleurs, c'est l'investissement qui exerce un rôle
moteur sur l'activité économique.
Keynes en 1963 a fait une importante innovation en liant pour la première fois la consommation
par conséquent l'épargne - au revenu à travers la fonction de consommation (ou fonction
d'épargne). De façon plus explicite, il stipulait que la fonction de consommation ou d'épargne
est non proportionnelle, c'est-à-dire que les riches consomment proportionnellement moins et
épargnent proportionnellement plus de leur revenu que les pauvres (propension marginale à
consommer décroissante, loi psychologique fondamentale).
Pour Keynes, l'épargne dépendait directement du revenu courant disponible, c'est-à-dire du
revenu après paiement des impôts directs, et la propension à épargner une partie du revenu
courant disponible augmentait avec le revenu. Cette thèse, dénommée hypothèse keynésienne
sur le revenu absolu, établit la relation suivante entre l'épargne et le revenu :
C1 = a + sYd (1)
Avec : S = épargne ; Yd = revenu courant disponible ; a = constante (a<0) ;
s = propension marginale à épargner (0 < s < 1)
Le signe négatif affecté à la constante « a », entraîne une épargne négative lorsque le revenu est
faible. Selon cette équation, lorsque dans un pays donné le revenu est croissant, les taux
d'épargne devraient également croître sur une longue période.
Cependant, les études temporelles de long terme de Kuznets (1948) menées sur les Etats-Unis
entre 1869 et 1939 font apparaître une propension marginale à consommer constante dans le
temps, qui ne décroît pas quand le revenu augmente, contrairement à la théorie de Keynes.
Ainsi, la théorie de Keynes serait valable sur courte période mais pas sur longue période. Il va
en résulter une abondante littérature. Duesenberry (1949) tente de réconcilier la loi
psychologique fondamentale avec les résultats empiriques. Pour cela, il lève l'hypothèse
d'indépendance de la consommation d'un agent par rapport à celle des autres. Il met alors en
évidence l'effet de démonstration.
L'effet de démonstration y est défini comme un effet de contagion, de contact ou de relations
sociales. Plus précisément, au-dessus d'un revenu minimum, la fréquence et la force des
incitations à augmenter ses dépenses dépendent entièrement, pour un individu, du rapport de
ses dépenses avec celles des individus avec lesquels il est en relation. Son modèle repose sur

Réalisé par: Moshkourath Adénikè ABOUBAKARI


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Evaluation de la politique de mobilisation de l’épargne au sein de CIC EMOLAFRE

une théorie du revenu relatif, avec laquelle il montre que la propension à consommer des
groupes inférieurs est plus forte car ils cherchent à imiter la consommation des groupes
supérieurs. Il est représenté par la relation suivante :
C1 = a + (1-s) Yd 1 + b Ch (2)
Avec : C1 = consommation pendant la période 1 ; Yd 1 = revenu pendant la période 1 ;
Ch = haut niveau de consommation antérieur ; a = constante (a<0) ; s = propension
marginale à épargner (0 < s < 1) et 0 < b < 1.
La tendance à la baisse de la propension marginale à consommer observée à court terme ne
serait plus contradictoire avec sa stabilité à long terme. Quand le revenu augmente, chaque
groupe augmente sa consommation dans les mêmes proportions pour aligner ses dépenses sur
celles de ses voisins plus fortunés de sorte que la propension marginale à consommer à long
terme soit constante.
L'hypothèse de Duesenberry (1949) a été formulée pour expliquer le comportement en matière
de consommation et d'épargne aux Etats-Unis. Par la suite, son application aux pays en
développement a montré que, dans ces pays, les groupes disposant de revenus élevés, mobiles
sur le plan international, se conforment aux schémas de forte consommation de leurs
homologues les plus prospères des pays avancés ; à leur tour, les groupes titulaires de revenus
inférieurs tendent à imiter le comportement des groupes aux revenus plus élevés. Cette forte
consommation inhibe à long terme la hausse de l'épargne qui aurait dû être consécutive à
l'augmentation des revenus.
Les travaux de Kuznets (1948) et Duesenberry (1949) permettent de nuancer la théorie de
Keynes qui stipule que le taux d'épargne augment sur une longue période lorsque le revenu est
croissant. Cette assertion peut se vérifier sur le court terme mais n'est pas forcément valable à
long terme.
Un autre déterminant majeur de l'épargne domestique est la croissance du revenu comme
indiqué par l'hypothèse du cycle de vie (Ando et Modigliani, 1963). Selon Ando et Modigliani
(1963), les comportements réels de consommation seraient différents selon les phases de la vie
des individus puisque le profil temporel des revenus varie en fonction des trois grands âges de
la vie (enfance, activité, retraite). Par le recours à l'emprunt et par la pratique de l'épargne, la
consommation peut être mieux répartie dans le temps que le revenu.

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Evaluation de la politique de mobilisation de l’épargne au sein de CIC EMOLAFRE

En adoptant l'hypothèse que l'agent essaie de maintenir un niveau de consommation constant


ou relativement croissant au cours de sa vie, il est possible de mettre en lumière un cycle
comportant trois phases :
- La première phase correspond à la période de jeunesse au cours de laquelle l'agent est
emprunteur ;
- Dans la seconde phase, à l'âge mûr, l'agent devient épargnant net ;
- Avec le départ à la retraite, dans la troisième, il devient désépargnant pour se retrouver au «
point mort » à son décès en supposant qu'il n'y a pas de legs.

2. Revue empirique
Au cours des vingt dernières années, les économistes se sont également questionnés sur les
fondements de l’accumulation patrimoniale. Comme l’indiquent Kessler et Masson
(1990), deux mobiles généraux peuvent être distingués : l’épargne « pour soi », qui répond aux
propres besoins du ménage (financement de la consommation durant le cycle de vie,
principalement durant la retraite, et épargne de précaution) et l’épargne « pour autrui », qui
met en jeu les relations sociales avec les autres (au premier plan la volonté de léguer, mais
également la recherche de prestige social). Tous ces mobiles de l’épargne sont d’intensités
différentes chez les individus selon leur culture et selon leur milieu socioéconomique.
Cependant, selon Beverly et Sherraden (1999, p. 461), aucune des théories existantes ne donne
une explication adéquate de l’épargne et de l’accumulation dans les ménages à bas niveaux de
revenus. Les théories du revenu permanent et du cycle vie ont été critiquées aussi bien
théoriquement et empiriquement. Plus fondamentalement, aussi bien l’hypothèse du revenu
permanent que celle du cycle de vie supposent que les individus ont une parfaite vision de leurs
flux de revenus futurs, des prix, de leur consommation, de leur durée de vie et qu’ils manifestent
leur rationalité quand ils préparent leur retraite. Les variables institutionnelles sont
déterminantes pour expliquer l’épargne des ménages à bas revenus. Ces variables concernent,
selon Sherraden (1991), « les règles, les incitations, les subventions », et cet auteur soutient
que les individus accédant à ces institutions sont motivés à épargner. Beverly et Sherraden
identifient quatre déterminants institutionnels de l’épargne :
• les mécanismes institutionnels de l’épargne,
• les informations financières et l’éducation,
• les incitations attractives sur l’épargne, et les facilitations.

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Evaluation de la politique de mobilisation de l’épargne au sein de CIC EMOLAFRE

Dans le même ordre d’idées, Bonda (1998), analysant les déterminants du volume de l’épargne
et de la demande de crédit en milieu rural au Cameroun, montre que la promotion de
l’épargne rurale a un impact sur les ménages ruraux, les institutions financières et l’économie
nationale. Il souligne que la mobilisation de l’épargne dépend de la capacité et de la volonté à
épargner, de la disponibilité de facilités d’épargne et des incitations favorisant l’épargne
financière (taux d’intérêt, possibilité de crédit, coûts de transaction supportés par l’épargnant).
« La sécurité, la liquidité et l’accessibilité à l’épargne monétaire sont les critères
déterminants permettant de décider où et comment épargner, particulièrement pour les
personnes pauvres ne pouvant se permettre de courir des risques ». Et, selon le contexte
culturel, la discrétion est un point important lorsque les gens choisissent un endroit pour leur
épargne.
Les études sur le comportement d’épargne des ménages pauvres en Asie, en Afrique et en
Amérique latine s’accordent toutes sur les différents motifs d’épargne. Goldstein et Barro
(1999) dans une étude empirique intitulée Étude sur le rôle et l’impact des services et produits
d’épargne du secteur informel et des institutions de micro finance en Afrique de l’Ouest
montrent que les femmes pauvres utilisent différents services d’épargne dans divers buts. Elles
épargnent :
➢ dans des systèmes financiers décentralisés dans le but d’obtenir un crédit ;
➢ auprès d’un collecteur de dépôts afin de gérer les liquidités de leurs activités
économiques ;
➢ et dans des tontines pour la consommation future, les dépenses liées à la santé, le
logement et les activités économiques ainsi que les relations sociales.
Ces ménages épargnent dans leur majorité non seulement :
❖ pour réduire leur vulnérabilité aux chocs (revenus, santé, décès, etc.). Ces ménages,
vivant dans l’incertitude vis-à-vis de leur capacité à couvrir les besoins de base de leur
famille et les urgences qui peuvent survenir (maladie, perte d’emploi, mauvaises
récoltes, etc.), réduisent leur consommation afin de s’assurer contre les « mauvais jours
» (Dauner, 2004 ; Mutesasira, 1999).
❖ pour accumuler des sommes forfaitaires en vue de couvrir les dépenses relatives aux
besoins du cycle de vie (mariage, naissance et baptême des enfants, etc.) et de payer les
frais d’éducation des enfants et de santé de la famille (Rutherford, 2002).

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Evaluation de la politique de mobilisation de l’épargne au sein de CIC EMOLAFRE

❖ pour acquérir du matériel de construction ou d’investissement dans des activités


productives
❖ (agriculture, commerce, artisanat, etc.) afin de conforter l’économie du ménage (Beuret
et Beuret, 1992).
❖ pour léguer de l’argent à la parenté restée au village (Ruthven, 2001).
❖ pour obtenir ou rembourser un crédit. Ce motif est souvent cité dans les études
empiriques sur l’épargne des ménages pauvres. Étant donné que beaucoup
d’institutions financières imposent à leurs clients de déposer de l’argent sur un compte
comme condition préalable à l’obtention d’un crédit, ce motif devient une motivation
certaine pour ces ménages (Rutherford, 2002 ; Goldstein et Barro, 1999 ; Dauner,
2004).

Paragraphe 2 : choix de la méthodologie de recherche


Dans ce paragraphe, nous présentons la méthodologie adoptée pour la validation de nos
hypothèses.

A. Outils de collecte des données


Cette dimension de la méthodologie vise à fixer les outils de vérification des hypothèses, en
vue de déterminer les causes réelles se trouvant à la base des problèmes en résolution, de faire
le lien entre la cause supposée dans l’hypothèse et les éléments de théories retenus.

1. La recherche documentaire
La recherche documentaire a été l’outil premier pour réaliser notre travail. Elle consiste en la
collecte de données. Ainsi la consultation des ouvrages, des mémoires, des rapports de stage,
des textes règlementaires et de quelques sites internet nous a permis d’approfondir nos
connaissances et d’obtenir quelques informations.

2. Les entretiens-enquêtes avec des personnes ressources


En vue de mieux cerner les contours de notre thème et d’atteindre nos objectifs, nous avons
également eu des entretiens. De plus, considérant l’effectif très réduit de notre structure de stage
et l’impossibilité d’effectuer une enquête d’envergure, nous avons tenu à présenter lors de nos
entretiens un questionnaire ; cela nous a permis d’échanger avec les principaux acteurs internes
à la boutique, soit dix (10) personnes, et par la même occasion d’effectuer notre enquête.

Réalisé par: Moshkourath Adénikè ABOUBAKARI


30
Evaluation de la politique de mobilisation de l’épargne au sein de CIC EMOLAFRE

B. Outils de présentation et d’analyse des données


1. Conception de questionnaire
Pour permettre une bonne compréhension, notre questionnaire a été conçu par rapport aux
problèmes spécifiques. Ainsi, nous travaillerons avec les questions fondamentales qui nous
serviront de manière directe à vérifier les hypothèses.

2. Le guide d’entretiens
Il est un outil de recueil de l’information qui se déroule dans une relation face à face.
Il y a donc plusieurs types d’entretiens savoir : l’entretien individuel, collectif, directif, semi-
directif, non directif, etc.
Nous avons opté pour l’entretien individuel où l’intervieweur est en face de l’interviewé pour
recueillir des informations nécessaires à l’étude.

3. Observation directe
Par cette méthode, nous avons pu observer et collecter certaines informations nécessaires à
notre étude au cours de notre stage à CIC EMOLAFRE.

4. Le questionnaire
Le questionnaire est une suite de questions standardisées destinées à normaliser et à faciliter
le recueil de témoignages. C’est un outil adapté pour avoir des informations précises auprès
d’un nombre important d’entreprises. Le questionnaire est un outil méthodologique comportant
un ensemble de questions qui s’enchainent d’une manière structurée. Il comporte ainsi la
population et l’échantillonnage. Ainsi il a été élaboré parallèlement à la revue de littérature. Il
brosse l’ensemble du processus d’octroi de crédit et identifie tous les points essentiels de ce
dernier. Le questionnaire s’adressera à des personnes impliquées dans le processus et les
responsables hiérarchiques se situant à un niveau de décision donnée.

5. La population mère
La population mère de notre enquête est constituée de l’ensemble du personnels et des clients.
On a fait ce choix pour tenir compte de la forte présence des clients dans la zone.

Réalisé par: Moshkourath Adénikè ABOUBAKARI


31
Evaluation de la politique de mobilisation de l’épargne au sein de CIC EMOLAFRE

6. Echantillonnage
L’échantillonnage permet de constituer sur la base de critères pertinents une représentation
fidèle de la population-mère. Ainsi, grâce à la méthode de choix raisonné, l’échantillon soumis
donc à nos entretiens est constitué de 20 personnels. Le critère de sexe nous semble moins
pertinent, car les clients sont majoritairement des femmes commerçantes, revendeuses ou de
professions libérales. Le détail de l’échantillon est présenté dans le tableau ci-dessous.

Tableau N°1 : Echantillonnage


Catégories Sous-catégories Effectifs
Personnel du CIC Chargés d’épargne 10
EMOLAFRE
Chargé d’accueil 01
Chef d’agence 02
Comptable 01
Assistant comptable 01
Caissier 05
Total 1 20
Source : Elaboration personnelle

C. Les techniques de traitements des données


Pour l’analyse des données recueillies des questionnaires préétablis soumis aux chargés de prêt
du CIC EMOLAFRE, notre méthodologie est basée sur la description et les commentaires des
résultats de nos recherches qui seront présentés à l’aide des tableaux pour permettre une
meilleures compréhension des données, afin de prendre des décisions convenables. Pour ce fait,
nous avons opté pour l’utilisation de logiciels d’analyse tels que : Word, Excel, pour le
traitement des données et pour faire ressortir les liens entre les variables. De plus ces logiciels
nous ont permis d’avoir une bonne appréciation des résultats et leurs capacités de fournir un
maximum d’informations exploitables pour valider les hypothèses de recherche.

D. Le cadre opératoire de vérification des hypothèses


1. Critère de vérification de l’hypothèse 1
Pour la vérification de l’hypothèse 1 selon laquelle : « L’absence de suivi des comptes épargne
et la non disponibilité des fonds » nous avons choisi comme seuil de décision, la logique du
plus fort taux des réponses obtenus grâce aux questionnaires.
2. Critère de vérification de l’hypothèse 2

Réalisé par: Moshkourath Adénikè ABOUBAKARI


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Evaluation de la politique de mobilisation de l’épargne au sein de CIC EMOLAFRE

Pour la vérification de l’hypothèse 2 selon laquelle : « La différenciation notée entre les


informations fournies par les clients et celui enregistres dans les comptes est à l’origine de la
non concordance entre le montant épargné et celui réellement obtenu »
», nous avons choisi comme seuil de décision, la logique du plus fort taux des réponses obtenus
grâce aux questionnaires. Ensuite dans un second temps faire recours à l’évolution du volume
de l’épargne et des crédits réalisés par les épargnants de 2019 à 2021.

E. Contrainte et limites de travail


1. Les contraintes
Des difficultés et des limites n’ont pas manqué de jalonner cette étude. De façon générale nous
reconnaissons que la principale contrainte pour la contribution des uns et des autres se trouve
au niveau de leur disponibilité. En effet, les diverses occupations personnelles n’ont pas
toujours permis à tous les spécialistes de s’approprier du thème de notre étude. Néanmoins
certains d’entre eux ont pu réellement contribuer à sa réalisation.
2. Les limites
Nous ne pouvons pas nous passer de l’adage qui dit qu’ « aucune œuvre humaine n’est
parfaite ». A cet effet, les limites que connait notre étude sont entre autres, la marge d’erreur
qui pourrait résulter des problèmes de retraitement des données financières et de la saisie, de ce
qu’en eux-mêmes.

Réalisé par: Moshkourath Adénikè ABOUBAKARI


33
Evaluation de la politique de mobilisation de l’épargne au sein de CIC EMOLAFRE

CHAPITRE III : CADRE EMPIRIQUE ET MANAGERIAL DE L’ETUDE

Réalisé par: Moshkourath Adénikè ABOUBAKARI


34
Evaluation de la politique de mobilisation de l’épargne au sein de CIC EMOLAFRE

Ce chapitre présente le cadre empirique de la recherche. Il expose aussi le cadre managérial de


l’étude c’est-à-dire les suggestions et les conditions de mise en œuvre.

Section1 : présentation et analyse des données


Cette section est subdivisée en deux (02) paragraphes. La première traite de la présentation des
résultats et le second qui aborde l’analyse de données et vérification des hypothèses.

Paragraphe 1 : Présentation et analyse des données

A. Préparation de l’enquête
Cet exercice se rapproche de celui effectué précédemment au niveau de la dimension empirique.
Ainsi, nous rappelons que la mobilisation des données se fera autour de la population mère
composée de 10 individus, compte tenu de leur caractère qualitatif et de leur faible nombre.

B. Réalisation de l’enquête
L’utilisation d’outils aussi fiables que possible est nécessaire à l’obtention de données
complètes dans une recherche pour la collecte des informations dont on a besoin. C’est ce qui
nous a motivés à adresser le même questionnaire (en annexe) à l’ensemble des individus pour
recueillir autant d’avis sur nos différentes préoccupations. Il importe de préciser ici que la
rétention d’informations par certains agents a été la difficulté majeure rencontrée au cours de
notre enquête.

C. Présentation et analyse des données


Tableau n°2 Présentation et analyse des données par rapport à la question 1
« L’ouverture d’un compte épargne est-il facile au niveau CIC EMOLAF ?»

Modalités EFFECTIF FREQUENCE EN %


OUI 15 75
NON 05 25
TOTAL 20 100

Source : résultat de l’enquête 2023

Réalisé par: Moshkourath Adénikè ABOUBAKARI


35
Evaluation de la politique de mobilisation de l’épargne au sein de CIC EMOLAFRE

Les résultats du tableau N° 2 montrent que 75% des enquêtés affirment que l’ouverture d’un
compte épargne n’est difficile tandis que 25 % des enquêtés affirment que l’ouverture d’un
compte épargne est difficile. On en déduit donc que l’ouverture d’un compte épargne est facile
au CIC EMOLAFRE.

Tableau n°3 : Présentation et analyse des données par rapport à la question 2


« avez–vous eu un suivi sur votre compte épargne ? »

Modalités EFFECTIF FREQUENCE EN %


OUI 03 15
NON 17 85
TOTAL 20 100

Source : résultat de l’enquête 2023


Les résultats du tableau n°3 montrent que 85% des enquêtés affirment qu’il n’y pas de suivi des
comptes épargne. Seul 15% des personnels affirment que les comptes épargnes sont suivi par
les dirigeants pour des vérifications. On en déduit donc que les comptes épargne n’ont pas un
suivi rigoureux au sein de CIC EMOLAFRE.

Tableau n°4 : Présentation et analyse des données par rapport à la question 3


« Quelles sont selon vous les facteurs des retards observés lors du retrait de vos épargne

Modalités EFFECTIF FREQUENCE EN %


Manque de suivi 10 25
La non disponibilité des fonds 10 50
La proximité des guichets 00 00
TOTAL 20 100
Source : résultat de l’enquête 2023
Les résultats du tableau n° 4 montrent que 50% des enquêtés affirment que la non disponibilité
des fonds est la base des retards observés lors des retraits des fonds. Par contre 50% qui
affirment que le manque de suivi des épargnes par les dirigeants est la base aussi des retards
observés lors des retraits des fonds épargnés. Nous pouvons conclure que la non disponibilité

Réalisé par: Moshkourath Adénikè ABOUBAKARI


36
Evaluation de la politique de mobilisation de l’épargne au sein de CIC EMOLAFRE

des fonds et le manque de suivi sont des facteurs qui occasionnent des retards de paiement des
fonds épargnés.

Tableau n°5 : Présentation et analyse des données par rapport à la question 4


« Arriviez-vous à récupérer exactement vos épargnes ? »

Modalité EFFECTIF FREQUENCE EN %


OUI 05 25
NON 15 75
TOTAL 20 100
Source : résultat de l’enquête 2023

Les résultats du tableau n°5 montrent que 75% des enquêtés affirment qu’ils n’arrivent pas
retirer exactement leurs montants épargnés tandis que 25 % approuve le contraire. On peut
conclut donc que les clients n’arrivent pas récupérer les fonds épargnés au sein de CIC
EMOLAFRE.

Tableau n°6 : Présentation et analyse des données par rapport à la question 5


« Quelles sont selon vous les facteurs qui sont à la base de la non concordance entre les
montants reçus du CIC EMOLAFRE ? »

D’après les résultats des enquêtes et au dépouillement des donnés lié au non concordance entre
les montants, les enquêtés affirment ne pas avoir reçue exactement les montants sollicités. De
plus les dirigeants du CIC EMOLAFRE confirment des interviews que ce phénomène est dû à
la non concordance des informations fournies par les clients et celle dont dispose l’entreprise
concernant les épargnes. On peut donc conclure que la non concordance des montants est dû à
la non fiabilité des informations fournies par le client après vérification.
Présentation et analyse des données par rapport à la question 6 « Quelles sont les
procédures de collecte d’épargne »
D’après le dépouillement des donnés nous pouvons dire que CIC EMOLAFRE ne dispose pas
d’un manuel de procédure lié à la collecte des épargnes. Ce qui est confirmé par une majorité
des enquêtés qui effectue eux même des déplacements vers la structure pour verser des épargnes

Réalisé par: Moshkourath Adénikè ABOUBAKARI


37
Evaluation de la politique de mobilisation de l’épargne au sein de CIC EMOLAFRE

Tableau n°7 : Présentation et analyse des données par rapport à la question 7


« Quelles sont les catégories d’épargne mise en place par CIC EMOLAFRE ? »

CATEGORIE EFFECTIF FREQUENCE EN %


Epargne à terme 00 0
Epargne à vue 20 100
Epargne tontine 00 0
Epargne obligatoire 00 0
TOTAL 20 100

Source : résultat de l’enquête 2023


De ce tableau nous constatons que CIC EMOLAFRE met uniquement à la disposition de sa
clientèle le produit épargne à vue. D’où la politique de mobilisation de l’épargne au sein n’est
pas efficace.

Tableau n°8 : Présentation et analyse des données par rapport à la question 8


« L’épargne collectée permet-elle de satisfaire les demandes de crédit des clients ? »

MODALITE EFFECTIF FREQUENCE EN%


NON 18 90
OUI 02 10
TOTAL 20 100

Source : résultat de l’enquête 2023


Les résultats de ce tableau nous montrent que 90% l’échantillon affirment que l’épargne
collectés ne permet pas de satisfaire les demandes de crédits des clients. Seuls 10% de
l’échantillon disent que l’épargne collectés satisfaire les demandes de crédits des clients. On en
déduit donc que l’épargne collectée ne permet pas de satisfaire les demandes de crédits des
clients, d’où CIC EMOLAFRE faire recours à l’emprunt pour la satisfaction des demandes de
crédits des clients.

Réalisé par: Moshkourath Adénikè ABOUBAKARI


38
Evaluation de la politique de mobilisation de l’épargne au sein de CIC EMOLAFRE

PARAGRAPHE 2 : Vérification des hypothèses


A. Vérification de l’hypothèse N°1
L’hypothèse N°1 qui est « l’absence de suivi des comptes épargnes et la non disponibilité des
fonds expliquent le retard des paiements des épargnants. » sera vérifiée si ce déterminant
supposé à le plus fort taux. Au regard de l’analyse des questions N°1,2 et 3 adressées aux
personnels, nous pouvons conclure que le manque de suivi et la non disponibilité des fonds
expliquent le retard observé lors des retraits des fonds épargnés par les clients. D’où l’hypothèse
N°1 est vérifiée.

B. Vérification de l’hypothèse N°2


Cette hypothèse selon laquelle « La différenciation notée entre les informations fournies
par les clients et celui enregistres dans les comptes est à l’origine de la non concordance
entre le montant épargné et celui réellement obtenu. » est confirmée par :
• L’analyse des questions 5,6 et 7 qui nous prouve que les épargnants n’arrivent par
récupérer les fonds épargnés en intégralité. Il y a toujours de non concordance entre les
montants. De plus CIC EMOLAFRE ne dispose pas d’un manuel de procédure pour la
mobilisation des épargnes, ce qui amène les clients a se déplacer vers eux pour le dépôt
des fonds.
• suite aux réponses des interviews, nous pouvons dire que ce phénomène est dû à la
différenciation des information fournies par les clients et celle dont dispose l’entreprise.
Au regard de sous ce qui suit nous pouvons dire que l’hypothèse 2 est vérifié.

Section 2 : Approches de solutions et conditions de mise en œuvre des


solutions
Paragraphe 1 : Suggestions ou Recommandations
Apres analyse scientifique, il est nécessaire de porter quelques solutions quoique non consistant
aux recherches.
A cet effet nous recommandons ce qui suit à CIC EMOLAFRE :
• Promouvoir l’épargne tontine et l’ouverture des comptes de dépôts à terme
• D’introduire le nouveau service d’une manière professionnelle et progressive. Avant de
commencer à offrir des services d’épargne et de dépôt à ses clients.

Réalisé par: Moshkourath Adénikè ABOUBAKARI


39
Evaluation de la politique de mobilisation de l’épargne au sein de CIC EMOLAFRE

• Analyser les services fournis par d’autres institutions financières de sa région et/ou
celles qui visent le même type de clientèle. Les aspects importants devant être analysés
sont les structures de prestations de services, les caractéristiques concurrentielles des
services (prix, échéances, montant minimal, variété, etc.), les taux d’intérêts dans
différentes institutions et le profil des clients qui demandent le service.
• L’institution devrait effectuer des tests pilotes sur le terrain, procéder à des ajustements
et re-tester à petite échelle.
• Modifier sa politique de crédit et pouvoir servir plus de personnes. Ce type de mesure
pourrait avoir une incidence sur la collecte de l’épargne si les sociétaires estiment avoir
une bonne chance d’obtenir un crédit, ils seront encouragés à épargner. Il faudra
toutefois se méfier des effets pervers d’un refinancement facile qui peut freiner la
mobilisation de l’épargne.
L’observation des pratiques d’épargne montre que pour qu’un produit d’épargne soit
apprécié, il doit répondre à un besoin :
➢ L’épargne comme accès au crédit ;
➢ L’adaptation des services aux besoins (banquiers ambulants) ;
➢ La proximité (banquiers ambulants, caisses villageoises).
Par conséquent, il apparaît que pour développer l’épargne, il faudra lier le produit à un besoin
précis. Les produits pourraient être les suivants:
➢ épargne retraite
➢ épargne logement
➢ épargne pour la préparation des fêtes (mariage, baptême,...) ou pour constituer la dot
en vue du mariage ;
➢ épargne/investissement ;
➢ Épargne pour payer la scolarité des enfants ;
L’autre possibilité est externe aux entreprises collectrices d’épargne particulièrement au sein
du CIC EMOLAFRE. Il s’agit du développement des mutuelles de santé. Un des enjeux pour
les années futures sera, sans doute, de trouver les solutions pour développer l’assurance
médicale. Ce type de structure devrait à terme disposer de ressources relativement
conséquentes.
➢ Pour CIC EMOLAFRE, la relation avec ce type de structure pourrait permettre de
développer la collecte de ressources ; recycler les excédents sous forme de crédit.

Réalisé par: Moshkourath Adénikè ABOUBAKARI


40
Evaluation de la politique de mobilisation de l’épargne au sein de CIC EMOLAFRE

Paragraphe 2 : Conditions de mise en œuvre des solutions


• CIC EMOLAFRE devrait remplir un certain nombre de conditions : une gestion
professionnelle, un objectif de durabilité, un capital de base solide, une image de
confiance parmi le public, des mécanismes de contrôles internes et externes
• CIC EMOLAFRE devrait conduire une étude de marché pour analyser les demandes
potentielles de sa clientèle existante,
• introduire des stratégies de publicité innovatrices, telles que le patronage d’événements
sociaux et la mise en réseau avec des autorités locales et des dirigeants communautaires,
afin de promouvoir le service à une grande échelle
• Le lien entre SFD et secteur autonome : Souvent les caisses de solidarité, les tontines
complexes, les clubs d’investisseurs ou les associations diverses, les garde monnaies,les
banquiers ambulants disposent de fonds relativement importants qui restent immobilisés
et conservés sans sécurité. CIC EMOLAFRE devraient imaginer des mécanismes
incitatifs et discuter de leur intérêt avec les principaux partenaires, afin de leur offrir des
services d’épargne adaptés.

Réalisé par: Moshkourath Adénikè ABOUBAKARI


41
Evaluation de la politique de mobilisation de l’épargne au sein de CIC EMOLAFRE

CONCLUSION

Réalisé par: Moshkourath Adénikè ABOUBAKARI


42
Evaluation de la politique de mobilisation de l’épargne au sein de CIC EMOLAFRE

Au fil du temps, la clientèle du CIC EMOLAFRE s'est accrue considérablement et les fonds
propres se sont révélés insuffisants pour poursuivre correctement les activités.
Ainsi, le financement devient une trouvaille pour CIC EMOLAFRE afin de satisfaire les
nombreuses demandes de fond. L'institution offre de très petits crédits à ces familles très
pauvres pour les aider à conduire des activités productives ou génératrices de revenus leur
permettant ainsi de développer leurs très petites entreprises. Son développement rapide lui a
permis de l'étendre à une gamme de services plus large (services financiers et non financiers)
et à une clientèle plus étendue.
La forte expansion de la demande de crédit, conséquence évidente de la réussite des
innovations, pousse CIC EMOLAFRE à plus améliorer sa politique de mobilisation de
l’épargne afin de financer ses activités. Cette évaluation de la politique de mobilisation de
l’épargne au sein de CIC EMOLAFRE nous a permis de soulever les problèmes qui ont
constitué la problématique de cette étude.
En rappel, nous avons formulé la question de recherche suivante « Comment peut-on améliorer
la politique de mobilisation de l’épargne au sein du CIC EMOLAFRE ?»
De cette question principale, nous avons émis des hypothèses. Pour la vérification de ces
hypothèses, nous nous sommes fixés pour objectifs d’évaluer la politique de mobilisation de
l’épargne au sein du CIC EMOLAFRE.
Pour ce faire nous avons procéder à l’exploitation de la documentation existante sur le sujet
afin de réunir une base de données théoriques. Ensuite nous, avons eu une phase d’enquête du
terrain à travers un questionnaire adressée à 20 personnels.
A l’issue de cette phase et après une analyse des données recueillies, nous retenons que la
politique de mobilisation de l’épargne mise en place n’est pas efficace. L’institution doit mettre
en place une politique de mobilisation efficace de l’épargne afin de parvenir à satisfaire ses
clients par le biais de l’épargne mobilisée.
Nous espérons que la mise en application de nos différents apports de solution et
recommandation pourrons permettent à l’institut d’améliorer sa viabilité et pérennité.
Nous n’avons pas la prétention d’avoir cerné tous les aspects de cette étude, nous espérons que
les différentes ouvertures laissées constitueront des pistes pour des recherches ultérieures.

Réalisé par: Moshkourath Adénikè ABOUBAKARI


43
Evaluation de la politique de mobilisation de l’épargne au sein de CIC EMOLAFRE

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
- ADAMS D.W. FITCHETT, D.A. Informal finance in Low income countries, Boulder:
Westview press 1982.
- ADAMS D.W Mobilizing household saving through rural financial markets in
Development Digest pp.12-23, 1979.
- ADAMS DW. Comment établir des marchés financiers ruraux durables ? in les cahiers
de le recherche développement n° 34 CIRAD/SAR Montpellier.
- ARGYLE D.B. Epargne et taux d'intérêt dans les marchés financiers ruraux in Epargne
et développement, Paris : Economica, 1985, 410p.
- BAULIER F., CORREZE A. LEBISSONNAIS A. Les tontines en Afrique: rôles et
évolutions, Paris : CCCE, 1988, Notes et études, n°12. 28
- BEKOLO EBE, Bruno, l'épargne parallèle : des liaisons possibles entre le système des
tontines et le système financier officiel in l'épargne et sa collecte en Afrique, Paris : la
revue Banque éditeur, 1988, 209p.
- BENOIT J.P.V. Taux d'intérêt administrés et taux d'intérêts du marché in Epargne et
développement sous la dir de D. KESSLER, P. ULLMO, Paris : Economica, 1985, 410p.
- BEKOLO EBE Bruno (sous la dir) Intermédiation financière et financement du
développement en Afrique. Yaoundé: PUY, 2002, 396p.
- BOMDA Justin Les Déterminant de l'épargne et du crédit et leurs implications pour le
développement du système financier rural au Cameroun. Ed. Peter LANG, 1998
- DROMAIN Michel Les motivations des participants aux tontines, Note de recherche
n° 37-65, Paris : AUPELF UREF, 1997, 27p
- DUESENBERRY, J. Income, saving and the theory of consumer behaviour, Havard UP,
1949
- FARREL M.J. The magnitude of rate of growth. Effects on aggregate saving in
Economic journal LXXX (Dec 1970) pp. 873-894.
- KESSLER D. ULLMO.P.A (sous la dir) Epargne et développement Actes colloque,
Paris : Economica, 1985, 410p.
- MAYOUKOU Célestin, BLOY Eddy, Analyse du risque et ré intermédiation de
l`épargne en Afrique Subsaharienne, Notes de recherche. n° 94-38. Paris : AUPELF-
UREF, 1994, 22p.

Réalisé par: Moshkourath Adénikè ABOUBAKARI


44
Evaluation de la politique de mobilisation de l’épargne au sein de CIC EMOLAFRE

ANNEXES
Annexe 1 : Questionnaires adressés aux personnels du CIC EMOLAFRE

Ce questionnaire est conçu dans le but d’évaluer la politique de mobilisation de l’épargne au


CIC EMOLAFRE. Les informations collectées dans le cadre de cette enquête sont couvertes de
secrets statistiques et ne seraient être utilisées à autres fins que les objectifs visés.

1-L’ouverture d’un compte épargne est-il facile au niveau CIC EMOLAF ?

OUI NON

2- avez–vous eu un suivi sur votre compte épargne ?

OUI NON

3- Quelles sont selon vous les facteurs des retards observés lors du retrait de vos épargne ?

- manque de suivi

- non disponibilité des fonds

- La proximité des guichets

4- arriviez-vous à récupérer exactement vos épargnes ?

OUI NON

5- Quelles sont selon vous les facteurs qui sont à la base de la non concordance entre les
montants reçus du CIC EMOLAFRE ?

…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
6-Quellles sont les procédures de collecte d’épargne ?

…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………

Réalisé par: Moshkourath Adénikè ABOUBAKARI


a
Evaluation de la politique de mobilisation de l’épargne au sein de CIC EMOLAFRE

…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………

7-Quelles sont les catégories d’épargne mise en place CIC EMOLAFRE ?

- épargne à terme

- épargne à vue
- épargne tontine
- épargne obligatoire
8-La politique de mobilisation de l’épargne au sein du CIC EMOLAFRE est-elle efficace ?

OUI NON

Réalisé par: Moshkourath Adénikè ABOUBAKARI


b
Evaluation de la politique de mobilisation de l’épargne au sein de CIC EMOLAFRE

Annexe 2 : Guide d’entretiens à l’endroit des chefs services


Ce guide d’entretien est conçu dans le but d’évaluer la politique de mobilisation de l’épargne
au CIC EMOLAFRE. Les informations collectées dans le cadre de cette enquête sont couvertes
de secrets statistiques et ne seraient être utilisées à autres fins que les objectifs visés.

• CIC EMOLAFRE
• Processus de collecte d’épargne
• Suivi des épargnes

Réalisé par: Moshkourath Adénikè ABOUBAKARI


c
Evaluation de la politique de mobilisation de l’épargne au sein de CIC EMOLAFRE

TABLE DES MATIERES


AVERTISSEMENTS .................................................................................................................. i

DEDICACE ................................................................................................................................ ii

REMERCIEMENTS ................................................................................................................. iii

LISTE DES SIGLES ET ABBREVIATIONS .......................................................................... iv

LISTE DES TABLEAUX .......................................................................................................... v

SOMMAIRE.............................................................................................................................. vi

INTODUCTION......................................................................................................................... 1

CHAPITRE I : CADRE INSTITUTIONNEL DE L‘ETUDE ................................................... 3

Section 1 : Présentation de CIC EMOLAFRE ...................................................................... 4

Paragraphe 1 : Présentation cadre institutionnel de l’institution CIC EMOLAFRE ....... 4

A. Historique de CIC EMOLAFRE .................................................................................... 4

B. Mission du CIC EMOLAFRE ......................................................................................... 4

C. Structure organisationnelle ............................................................................................. 4

1. Directeur général ................................................................................................................ 5

2. Service administration générale ......................................................................................... 5

3. Service contrôle général ..................................................................................................... 5

4. Service commercial ............................................................................................................ 5

5. Service assurance ............................................................................................................... 5

6. Service caisse ..................................................................................................................... 6

7. Service comptable .............................................................................................................. 6

D. Activités ............................................................................................................................. 6

1.1. L’épargne : ................................................................................................................... 6

a. L’Epargne sur livret (EL)................................................................................................ 6

1.2. La tontine......................................................................................................................... 7

A. Environnement et diagnostic interne, externe ............................................................... 7

1. Environnement de CIC EMOLAFRE ............................................................................ 7

Réalisé par: Moshkourath Adénikè ABOUBAKARI


d
Evaluation de la politique de mobilisation de l’épargne au sein de CIC EMOLAFRE

1.1. Le micro environnement ............................................................................................... 8

1.2. Les fournisseurs ............................................................................................................. 8

1.3. Les clients ....................................................................................................................... 8

2. Macro environnement de CIC EMOLAFRE ................................................................ 8

2.1. L’environnement économique ...................................................................................... 9

2.2. Environnement socio-démocratique ............................................................................ 9

B. Les ressources mises en œuvre ........................................................................................... 9

Paragraphe2 Observation de stage............................................................................................ 10

A. Etat des lieux .................................................................................................................... 10

B. Inventaires des éléments de l’état des lieux ..................................................................... 11

1. Analyses internes ............................................................................................................ 11

2. Analyses externes ............................................................................................................ 11

Section 2 choix de la problématique et séquences de résolution de la problématique spécifiée


.................................................................................................................................................. 12

Paragraphe1 Choix de la problématique et justification du thème ........................................... 12

A. Regroupement des problèmes par centre d’intérêt ........................................................... 12

B. Choix de la problématique ............................................................................................... 13

Paragraphe 2 : Spécification de la problématique choisie et détermination des séquences de


résolution de la problématique ................................................................................................. 14

A. Spécification de la problématique choisie ........................................................................ 14

1. Problème général .............................................................................................................. 14

2. Problèmes spécifiques ...................................................................................................... 14

B. Les séquences de résolution de la problématique ............................................................ 15

CHAPITRE II : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIE DE RECHERCHE ............ 16

Section 1 : Objectifs, hypothèses et tableau de bord ................................................................ 17

Paragraphe1 : Objectif de l’étude ............................................................................................. 17

A. Objectif de la recherche .................................................................................................... 17

Réalisé par: Moshkourath Adénikè ABOUBAKARI


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Evaluation de la politique de mobilisation de l’épargne au sein de CIC EMOLAFRE

1. Objectif général ................................................................................................................ 17

2. Objectifs spécifiques ........................................................................................................ 17

Paragraphe 2 : Hypothèse et tableau de bord de l’étude ......................................................... 18

A. Les hypothèses de l’étude................................................................................................. 18

B. Tableau de bord de l’étude ............................................................................................... 18

Section2 Revue de la littérature et choix de la méthodologie de recherche ............................. 20

Paragraphe1 Revue de la littérature .......................................................................................... 20

A. Clarification conceptuelle................................................................................................. 20

1. Notion de crédit ............................................................................................................. 20

2. Asymétrie d'information ................................................................................................ 21

3. Notion d’épargne ........................................................................................................... 22

4. Notion de ménage.......................................................................................................... 23

5. La mobilisation de l’épargne ......................................................................................... 23

6. Le portefeuille de crédit ................................................................................................ 23

7. Notion de déterminant ................................................................................................... 24

B. Contribution antérieure .............................................................................................. 24

1. L’approche théorique de l’épargne ............................................................................ 24

2. Revue empirique .............................................................................................................. 28

Paragraphe 2 : choix de la méthodologie de recherche ............................................................ 30

A. Outils de collecte des données ......................................................................................... 30

1. La recherche documentaire .............................................................................................. 30

2. Les entretiens-enquêtes avec des personnes ressources ................................................... 30

B. Outils de présentation et d’analyse des données .............................................................. 31

1. Conception de questionnaire ............................................................................................ 31

2. Le guide d’entretiens ........................................................................................................ 31

3. Observation directe .......................................................................................................... 31

4. Le questionnaire ............................................................................................................... 31

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5. La population mère........................................................................................................... 31

6. Echantillonnage ................................................................................................................ 32

Tableau N°1 : Echantillonnage ................................................................................................. 32

C. Les techniques de traitements des données ...................................................................... 32

D. Le cadre opératoire de vérification des hypothèses.......................................................... 32

1. Critère de vérification de l’hypothèse 1 .................................................................... 32

2. Critère de vérification de l’hypothèse 2 .................................................................... 32

E. Contrainte et limites de travail ......................................................................................... 33

1. Les contraintes ........................................................................................................... 33

2. Les limites.................................................................................................................. 33

CHAPITRE III : CADRE EMPIRIQUE ET MANAGERIAL DE L’ETUDE ........................ 34

Section1 : présentation et analyse des données ........................................................................ 35

Paragraphe 1 : Présentation et analyse des données ................................................................. 35

A. Préparation de l’enquête ................................................................................................... 35

B. Réalisation de l’enquête ................................................................................................... 35

C. Présentation et analyse des données ................................................................................. 35

PARAGRAPHE 2 : Vérification des hypothèses ..................................................................... 39

A. Vérification de l’hypothèse N°1 ................................................................................ 39

B. Vérification de l’hypothèse N°2 ................................................................................ 39

Section 2 : Approches de solutions et conditions de mise en œuvre des solutions .................. 39

Paragraphe 1 : Suggestions ou Recommandations ................................................................... 39

Paragraphe 2 : Conditions de mise en œuvre des solutions...................................................... 41

CONCLUSION ........................................................................................................................ 42

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................................................. 44

ANNEXES ................................................................................................................................. a

TABLE DES MATIERES .......................................................................................................... d

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