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REPUBLIQUE DU BENIN

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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE


SCIENTIFIQUE

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UNIVERSITE DE PARAKOU

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FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION


(FASEG)

MEMOIRE DE FIN DE FORMATION EN VUE DE L’OBTENTION DE LA


LICENCE PROFESSIONNELLE
MENSION : SPCECIALITE :
SCIENCES DE GESTION FINANCE ET COMPTABILITE
THEME :

ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA GESTION


BUDGETAIRE DES COLLECTIVITES
LOCALES : CAS DE LA COMMUNE DE
PARAKOU

REALISE PAR :
EKPALIGUIDIME Vladimir & ABOUDOU Halarou
SOUS LA DIRECTION DE :
MAITRE DE STAGE : DIRECTEUR DE MEMOIRE :
Fernand AKIYO Prof Léandre GBAGUIDI
Administrateur des banques Maître de conférence agrégé en
et institutions financières. Sciences de Gestion
Receveur Percepteur de Parakou

DECEMBRE 2019
ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA GESTION BUDGETAIRE DES COLLECTIVITES
LOCALES : CAS DE LA COMMUNE DE PARAKOU

AVERTISSEMENT

LA FACULTE DES SCIENCES


ECONOMIQUES ET DE GESTION
N’ENTTEND DONNER NI APPROBATION,
NI IMPROBATION AUX OPINIONS EMISES
DANS CE MEMOIRE. CES OPINIONS
DOIVENT ETRE CONSIDREES COMME
PROPRES A LEURS AUTEURS

M.I. Vladimir EKPALIGUIDIME & Halarou ABOUDOU i


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DEDICACE 1

Je dédie ce travail :
➢ A mon père Julien EKPALIGUIDIME ;
➢ A ma mère Henriette CODJIA.

Vladimir EKPALIGUIDIME

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DEDICACE 2

➢ A mon cher oncle DRAMANE Abibou ;


➢ A ma mère TAIROU Mémounatou.

Halarou ABOUDOU

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IN MEMORIUM

A mon feu père DRAMANE Saïdou.

Halarou ABOUDOU

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REMERCIEMENTS

Notre profonde gratitude en direction de toutes ces personnes qui ont bien voulu nous tendre
une main secourable tout au long de la belle aventure qui aboutit à la rédaction de ce mémoire.
Nous n’oublions personne et tant de noms sont gravés en lettres d’or dans nos cœurs. Mais qu’il
nous soit permis d’adresser un spécial merci :
➢ Aux autorités rectorales
➢ Au Doyen, vice Doyen et ses personnels de la Faculté des Science Economique et de
Gestion Parakou.
➢ Au Professeur Léandre GBAGUIDI notre directeur de mémoire pour son apport
technique et sa rigueur dans le travail et la pertinence de ces conseils qui a accepté
diriger ce travail malgré ses multiples occupations ;
➢ Monsieur Fernand AKIYO administrateur des banques et institutions financiers,
Receveur percepteur de Parakou notre maître de stage pour ses merveilleux conseils,
son amabilité et sa rigueur dans le travail.
➢ Aux éminents professeurs de la Faculté des Sciences Economique et de Gestion Parakou
pour leurs rigueurs dans le travail et leurs sens de devoir et de responsabilité.
➢ A l’excellence Monsieur le président et aux honorables membres de jury pour avoir
accepté apprécier ce travail contribuant ainsi à son amélioration
➢ A tous les agents de la Recette Perception de Parakou
➢ A toute la famille EKPALIGUIDIME et ABOUDOU pour leurs soutiens
➢ A tous mes oncles en particulier Foudou, Fousséni, Abasse, Nouhoum, Djibrima (Apha)
➢ A tous mes frère et sœurs Sadia, Ariss, Mohamed, Houmou, Mounifath et surtout
Razack, que Dieu nous unisse.
➢ A mes cousins et cousines en particulier KONDOH Ousmane.
➢ A mes mamans en particulier Sakina, Ramatou, Fati.
➢ A mes grands-parents en particulier Salamatou.
➢ A tous ceux dont les noms ne sont pas portés sur cette page et qui ne sont pas moins
Présents dans nos cœurs, nous présentons nos sincères remerciements pour leur sens de
sociabilité et d’amitié, ce travail est le fruit de vos divers efforts.

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LISTE DES SIGLES ET


ABREVIATIONS

CIPE : Centre Impôt des Petites Entreprises


CNSS : Caisse Nationale de Sécurité Sociale.
CONAFIL : Commission Nationale des Finance Locale
DAF : Direction des Affaire Financières
DAFE : Direction des Affaires Financière et Economique
DGTCP : Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique
DPRV : Direction des Pensions et Rente Viagère
FADEC : Fond d’Appui au Développement des Communes.
FASEG : Faculté des Sciences Economiques et de Gestion.
FNRB : Fond National des retraités du Bénin.
LGBCC : Logiciel de gestion budgétaire de comptabilité des Communes
MMCO : Méthode des Moindres Carrés Ordinaire
ORTB : Office de Radio et Télévision du Bénin
PDC : Plan de Développement Communal
PTO : Pension Temporaire d’Orphelin
RFB : Recette de Finance du Borgou
RP : Recette Perception/ Receveur Percepteur
RPP : Recette Perception de Parakou
SAF : Service des Affaire Financières
SAFE : Service des Affaire Financière et Economique
SG : Secrétariat Général
SP : Secrétariat Permanant
TVA : Taxe sur Valeur Ajoutée
UEMOA :Union Economique et Monétaire Ouest Africaine

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Tableau de bord de l’étude .................................................................................... 28

Tableau 2 : Présentation des prévisions et des réalisations des recettes de fonctionnement…44


Tableau 3 : Structure des recettes de fonctionnement .............................................................. 46

Tableau 4 : Présentation des prévisions et des réalisations des dépenses de fonctionnement . 47

Tableau 6 : Présentation des prévisions et des réalisations des recettes d’investissement....... 49

Tableau 7 : Structure des recettes d’investissement ................................................................. 51

Tableau 8 : Présentation des prévisions et des réalisations des dépenses d’investissement. ... 51

Tableau 9 : Structure des dépenses d’investissement ............................................................... 53

Tableau 10 : Equilibre financier ............................................................................................... 53

Tableau 11 : Ratios de poids du personnel ............................................................................... 55

Tableau12 : Présentation du ratio de taux de l’épargne brute. ................................................. 55

Tableau 13 : Présentation du ratio de mobilisation des recettes fiscale. .................................. 55

Tableau 14 : Présentation de la moyenne des réalisations et des prévisions de fonctionnement.


.................................................................................................................................................. 56

Tableau 15 : Présentation de la moyenne des prévisions et des réalisations d’investissement.57

Tableau 16 : Méthode des Moindres Carré Ordinaire (MMCO) ............................................. 58

Tableau17 : Interprétation des écarts....................................................................................... 60

Tableau 18 : Présentation des écarts......................................................................................... 60

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LISTE DES GRAPHIQUES

Graphique1 : Evolution du taux d’exécution des recettes de fonctionnement ......................... 44

Graphique 2 : Comparaison des réalisations aux prévisions en recettes de fonctionnement ... 45

Graphique 3 : Evolution du taux d’exécution des dépenses de fonctionnement ...................... 47

Graphique 4 : Comparaison des prévisions aux réalisations des dépenses de fonctionnement 48

Graphique 5 : Evolution du taux d’exécution des recettes d’investissement ........................... 50

Graphique 6 : Comparaison des prévisions aux réalisations en recettes d’investissement ...... 50

Graphique 7 : Evolution du taux d’exécution des dépenses d’investissement ......................... 52

Graphique 8 : Comparaison de l’exécutions des dépenses par rapport aux prévisions


d’investissement ....................................................................................................................... 52

Graphique 9 : Evolution de la capacité d’investissement et des dépenses d’investissement ... 54

Graphique 10 : Droite d’ajustement linéaire ............................................................................ 59

Graphique 11 : Evolution des écarts......................................................................................... 61

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SOMMAIRE

INTRODUCTION GENERALE................................................................................................ 1

CHAPITRE I : CADRE INSTITUTIONNEL DE L’ETUDE ................................................... 4

Section 1 : Présentation du lieu de stage ............................................................................ 4

Section 2 : Restitution de la procédure de gestion budgétaire des collectivités locales,


tâches effectuées et difficultés rencontrées ....................................................................... 12

CHAPITRE - II : CADRE THEORIQUE DE L’ETUDE........................................................ 25

Section 1 : Problématique, hypothèses et objectifs ........................................................... 25

Section 2 : Revue de littérature et méthodologie. ............................................................. 29

CHAPITRE III : ANALYSES DES RESULTATS, VERIFICATION DES HYPOTHES ET


SUGGESTIONS....................................................................................................................... 43

Section 1 : Présentation et interprétation des résultats ...................................................... 43

Section 2 : Vérification des hypothèses et suggestions. .................................................... 61

CONCLUSION GENERALE .................................................................................................. 64

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUE ................................................................................... 65

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INTRODUCTION GENERALE
La décentralisation selon Dupuis et Guédon (1991) correspond à « l’attribution d’une
certaine autonomie à des collectivités qui s’administre librement par des conseils élus, sous le
contrôle du gouvernement ». Les collectivités locales étant en mesure de s’administrer
librement, et jouissent au regard de la loi d’une autonomie financière. Pour ces raisons, elles
sont alors considérées comme des organisations publiques.
Ainsi à l’instar de toutes les organisations, elles doivent faire face à des charges de
plusieurs natures à partir des ressources qu’elles auraient mobilisées. Ces ressources et charges
sont anticipées annuellement dans un document appelé le budget. Le budget est un concept très
pratique et vu son importance a fait l’objet de plusieurs travaux, notamment pour Shields et
Shields (1998) « la participation budgétaire ne peut être considérée indépendamment du
système auquel elle est intégrée, celui-ci regroupe un ensemble de variable incluant la difficulté
d’atteinte des budgets, la contrôlabilité, les incitations liées au budget ainsi que l’évaluation de
la performance basée sur le budget ». Il découle de cette affirmation que les objectifs consignés
dans le budget peuvent être atteint, si ce dernier est placé dans un ensemble de procédure
cohérente et pertinente qui guide son application à tout égard.
Cet ensemble de procédure pour les collectivités locales prend en compte :
• La préparation et la présentation du budget,
• Le vote ou l’adoption du budget,
• L’approbation du budget,
• L’exécution du budget,
• Le contrôle de l’exécution.
Toutes ces étapes constituent le système de gestion budgétaire de la collectivité.
L’effectivité de ce système pour les collectivités dont le budget est subdivisé en section
fonctionnement et investissement, inclut la participation de divers acteurs que sont le Maire de
la commune, le conseil municipal, le préfet du département, le Receveur Percepteur de la
commune, les service d’assiette de l’administration des impôts etc.
Conformément à la règlementation qui guide la gestion du budget, chaque acteur se voir
assigné un rôle bien défini et propre à son attribution. Aussi dans le but d’endosser leur
responsabilité chaque participant se doit d’être efficace dans la phase qui revêt de ses
attributions ce qui conditionnera l’efficacité de la gestion budgétaire communale.

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Il serait propice, après toutes ces années de décentralisation en république du Benin de


jauger la capacité avec laquelle les collectivités locales arrivent à maîtriser et à conduire cet
ensemble de système qu’est la gestion budgétaire.
En effet la gestion budgétaire est un plan ou un état prévisionnel des recettes et des
dépenses présumées qu’une personne aura à encaisser et à effectuer pendant une période
donnée. Elle implique trois concepts que sont : La prévision, la budgétisation et le contrôle
budgétaire. La dernière étape qui est le contrôle vient jouer un rôle de diagnostic qui permet
d’améliorer la gestion du budget pour les années à venir et d’expliquer la non atteinte de certains
objectifs.
Mais dans la plupart du temps les collectivités locales dégagent certains nombres
d’indices qui laisse croire que ces dernières ont des problèmes à mettre en place un système de
gestion budgétaire efficace. Plus spécifiquement la collectivité de Parakou qui ici est sujet de
notre champs d’application a dégagée au cours de ses cinq dernières années (2014-2018) un
total prévisionnel qui s’élève à 9.457.815.685 en section fonctionnement : avec une réalisation
de 8.031.789.285 pour les recettes, et une exécution de 8.367.940.350 pour les dépenses ainsi
qu’ une prévision totale de 6.656.290.942 en section investissement : avec une réalisation de
2.335.515.469 pour les recettes, et une exécution de 3.296.921.385 pour les dépenses( compte
administratif de la mairie). On constate une supériorité d’exécution des dépenses sur la
réalisation des recettes. Ce qui explique le déficit de la capacité d’autofinancement (l’épargne
brut) dégagé au cours de cette période qui s’élève à (336.151.065). Les investissements qui sont
les facteurs clés du développement communal connaissent quant à eux des réalisations assez
faibles dans leurs ensembles.
Ces indicateurs mettent en doute l’efficacité du système de gestion budgétaire de ladite
collectivité, et mine la vision des élus locaux à faire de « Parakou, en 2025, une commune
vitrine, bien gouverné, à économie durable, ouverte et sécurisée dans un environnement sain,
de bien-être social et à rayonnement culturel national et international » (PDC première
génération).
Plusieurs questions traversent les esprits lorsqu’on s’intéresse au système de gestion
budgétaire qui a prévalu la gestion de la commune au cours de ses cinq dernières années. Ces
questions sont entre autre :
• Les prévisions en matière budgétaire sont – elles sincères ?
• Les moyens misent en œuvres pour l’exécution du budget sont-ils adéquats ?

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• Le système de contrôle budgétaire mise en place par la collectivité est-il


efficace ?
Ces préoccupations énumérées ci-dessus nous ont permis d’orienter nos travaux de
recherches sur le thème intitulé « Analyse de l’efficacité de la gestion budgétaire des
collectivités locales : cas de la commune de Parakou ».
Ce présent thème sera traité en trois chapitre, le premier portera sur la présentation du
cadre institutionnel de l’étude ; le deuxième présentera le cadre théorique ; et le dernier quant à
lui va s’appesantir sur la présentation, l’analyse des résultats de même qu’à la formulation des
suggestions.

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CHAPITRE I : CADRE INSTITUTIONNEL DE L’ETUDE


Ce présent chapitre abordera d’une part la présentation du lieu de stage qui n’est rien
d’autre que la Direction Générale de Trésor et de la Comptabilité Publique (DGTCP), et d’autre
part il exposera le cadre physique de notre étude.
Section 1 : Présentation du lieu de stage
Ici il sera question de présenter la recette perception qui est un service déconcentré de
la DGTCP. Pour cette raison nous présenterons d’abord la DGTCP.
Paragraphe 1 : Historique, mission de DGTCP

1-1 Historique de la DGTCP

Le Trésor public béninois est l’une des directions techniques du ministère de


l’économie, des finances et des programmes de dénationalisation. Les origines du Trésor
remontent à Philippe Auguste qui fut septième roi de France de la dynastie des capétiens.
Mais le Trésor public moderne est né sous la houlette des surintendants des finances
comme COLBERT puis surtout avec l’administrateur Nicolas François Mollien au
XIXème siècle. Ainsi donc à son accession à l’indépendance le DAHOMEY en tant que
république a considérablement modifiée ses structures administratives.
C’est dans cette perspective que la DGTCP a été créé le 14 août 1961 par la loi n° 61-
35 sous le nom ‘’Trésor public du DAHOMEY’’. Il est ensuite devenu la Direction du Trésor
et de la Comptabilité Publique avant de prendre l’appellation de Direction Générale du Trésor
et de la Comptabilité Publique par l’arrêté n°213 /MF /DC/CC du 09 juillet 1993 portant
attribution, organisation et fonctionnement de la DGTCP.
La DGTCP joue un rôle important dans l’élaboration et la mise en œuvre de la politique
financière du gouvernement. Elle gère la trésorerie de l’Etat et exécute avec les autres
administrations les lois des finances.
1-2 Les missions de la DGTCP
Au terme des dispositions de l’Arrêté n°5005/MEFPD/DC/SGM/SP du 11 novembre
2015 portant attributions, organisation et fonctionnement de la DGTCP, et de l’article 118 du
décret n°2014-564 du 01 octobre 2014 portant attribution, organisation et fonctionnement du
Ministère de l’Economie, des Finances et des Programmes de Dénationalisation. La DGTCP
exerce principalement deux missions qui sont :
• La mission « TRESOR »

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• La mission « COMPTABILITE PUBLIQUE »


a) La mission TRESOR
Au titre de la mission trésor la DGTCP est chargée :
✓ D’étudier et de suivre les problèmes liés à la gestion de la trésorerie de l’Etat et
de procéder aux arbitrages nécessaires.
✓ De proposer et de mettre en œuvre la politique financière de l’Etat.
✓ De réaliser l’équilibre des ressources et des charges publiques dans l’espace et dans le
temps.
✓ Emettre et négocier les effets publics.
✓ Gérer le portefeuille des titres de l’Etat.
✓ D’exécuter, en collaboration avec l’institution d’émission, la politique monétaire de
l’ETAT.
b) La mission « COMPTABILITE PUBLIQUE »
Au titre de la mission comptabilité publique la DGCTP est chargée :
✓ D’animer ses services extérieurs dont la fonction essentielle est l’exécution des
opérations budgétaires de l’Etait et des collectivités locales.
✓ D’initier et d’étudier tous les dossiers relatifs à la règlementation, l’organisation et au
fonctionnement de tous les services comptables de l’Etat et des collectivités locales.
✓ Décentraliser les comptes de tous les comptables publics.
✓ D’élaborer le compte général de l’administration central.
✓ D’assurer la reddition des comptes de gestion de l’Etat.
✓ Mettre en état d’examen les comptes de gestion, des comptables principaux de l’Etat
et des collectivités locales et d’assurer la transmission à la chambre des comptes de la
cour suprême.

Pour accomplir ces différentes missions, il est nommé à la tête de la DGTCP un directeur
général par décret pris en conseil des ministres sur proposition du ministre en charge de
l’Economie et des Finances et un directeur général adjoint de la DGTCP nommé par arrêté
ministériel.

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LOCALES : CAS DE LA COMMUNE DE PARAKOU

Paragraphe 2 : Historique, mission et activités de la RPP


2-1 Historique de la RPP
La recette perception est une unité de base du réseau comptable du Trésor Public. Celle
de Parakou a vu le jour le lundi 27 octobre 1986. A sa création, la RPP était logée dans les
locaux de la mairie avant d’être transférée en 1990 dans le quartier ladjifarani situé dans le
deuxième arrondissement de la commune de Parakou. Elle se trouve au milieu du carré formé
par la préfecture, l’UR CLCAM-BORGOU, le tribunal de première instance de Parakou et est
derrière la recette de finance du Borgou. Elle a connu jusqu’à ce jour à sa tête quinze (15)
Receveur Percepteur dont le premier est monsieur Cossi BOSSOU. L’actuel Receveur
Percepteur est monsieur AKIYO Fernand administrateur des finances qui a pris fonction en
octobre 2018.
2-2-Misson de la RPP
Elle est un service déconcentré du trésor public qui est situé au niveau de chaque
commune ayant pour mission l’exécution des opérations du budget général de l’Etat au niveau
local, et de l’exécution des opérations du budget de la commune et de la tenue de la comptabilité
de la commune.
2-3 Les activités de la RPP
La RPP effectues plusieurs activités regroupées en deux types : Les activités
d’encaissement et celles de décaissement.
a) Les activités d’encaissements,
La RPP encaisse les recettes fiscales, non fiscale et des valeurs inactives.
• Les recettes fiscales
Ce sont des opérations effectuées par le receveur des impôts de la commune lui permettant de
recouvrer les différentes taxes fiscales dont doivent s’acquitter les contribuables.
• Les recettes non fiscales.
Celle-ci sont effectuées par le receveur des impôts de la commune lui permettent de recouvrer
les différentes taxes non fiscales dont doivent s’acquitter les contribuables.
• Valeurs inactives
Ce sont des tickets portants une certaine valeur monétaire mais qui ne génèrent de l’argent qu’à
leur placement au niveau des contribuables. Elles sont souvent enregistrées au compte de la
classe 7.

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b) Les activités de décaissements


On distingue plusieurs types de dépense à savoir ; le mandat de paiement, le paiement de salaire
et coupons de pension.
• Le mandat de paiement
C’est l’acte par lequel le maire, l’ordonnateur donne l’ordre au receveur, comptable
principal de la commune de payer les dépenses de la commune. Ces dépenses sont exécutées
après traitement de mandat.
• Le paiement des salaires
Le paiement des salaires est subordonné à la présentation d’une pièce justificative de l’identité
afin de permettre au caissier de vérifier l’identité du bénéficiaire.
Il faut noter que le paiement des salaires concerne les agents de l’Etat à savoir les agents
permanents de l’Etat, des communautaires, des contractuels et les mesures sociales. Dès lors,
depuis le début de l’année 2017 ses agents se font payer à la banque de leur choix. Ceci est une
reforme instaurée par l’actuel gouvernement.
• Le paiement des coupons de pension
La pension est toute rémunération accordée à un travailleur déclaré au Fond National
des Retraités du Bénin (FNRB) ou à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) et ayant
30ans de service ou dont l’âge est supérieur ou égale à la limite d’âge attribuée par catégorie de
travailleur. Parmi ceux-ci certains continuent de percevoir toujours leur pension à la RPP mais
ceux dont le montant est supérieur à 50.000 FCFA sont envoyés à la banque de leur choix.
Paragraphe 2 : structure organisationnelle.
Il sera question ici de présenter la structure organisationnelle de RPP.
• La RPP est structurée comme suit :
• Le bureau du Receveur Percepteur.
• Le secrétariat administratif.
• La section pension.
• La section caisse.
• La section comptabilité.

La section informatique.
(Voir l’organigramme en annexe 1)

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A) Secrétariat administratif
Il est le point de rencontre entre toutes les sections de la recette perception. Il est en
charge des courriers aussi bien à l’arrivée qu’au départ.
Dès son arrivée, le courrier est réceptionné par la secrétaire puis acheminé au RP qui
l’annote et l’affecte soit à lui-même soit aux collaborateurs en charge des attributions relatives
au courrier.
Les courriers destinés aux services extérieurs de la recette perception sont préalablement
rédigés par la secrétaire et soumis à la signature du Receveur Percepteur avant d’être envoyé
aux service extérieurs concernés. Il est à notifier que la secrétaire s’occupe également des
rendez-vous du RP.
B) Section dépenses
Elle est subdivisée en deux sections à savoir : la sous-section visa et la sous-section
pension.
a) La sous-section : visa
Elle est chargée du contrôle de conformité et de régularité des mandats de paiement
émis par le Maire et soumis au paiement contre vérification chez le Receveur Percepteur.
Dès la réception de ces mandats, elle procède à la vérification de la régularité.
Conformément à l’article 26 de la direction n°07/2009/CM/UEMOA du 26 juin 2009 portant
règlement générale sur la comptabilité publique au sein de l’UEMOA, ces contrôles porte sur :
• La qualité de l’ordonnateur ou de son délégué ;
• L’assignation de la dépense ;
• La validation de la créance à travers ;
• La justification du service fait ;
• Le résultat de la certification délivré par l’ordonnateur ainsi que les pièces justificatives
produites ;
• L’intervention préalable des contrôles et autorisations ;
• L’approbation avis ou visas réglementaires ;
• La production des justifications et le cas échéant du certificat de prise en charge à
l’inventaire de l’application des règles de déchéance et de prescription.
Le caractère libératoire du règlement inclut le contrôle de l’existence éventuelle
d’opposition notamment de saisie arrêt ou de cession. Il s’agit éventuellement des contrôles
formels de régularité des pièces justificatives et la vérification des calculs de liquidation des
dépenses. Les contrôles aboutissent à deux résultats :

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Soit, ils sont concluants et les mandats font l’objet d’acceptation. Soit, il relève des
irrégularités ou omissions des pièces justificatives. Dans ce dernier cas, le mandat fait l’objet
de rejet notifié à l’ordonnateur. Suite à ces contrôles, les mandats sont transmis au RP pour
signature et certification, lorsque les contrôles sont concluants le RP appose son cachet (vue
bon à payer). En outre, il a à sa charge
• La délivrance de quittance pour la taxe sur valeur ajoutée (TVA) au vu des précautions
effectuées sur chaque mandat de paiement qui lui sont transmis.
• La tenue de registre d’engagement et paiement des dépenses.
• La tenue de registre de prise en charge des mandats de paiement et la tenue du livre
journal banque.
La tenue du livre journal banque est chargée principalement de la prise en charge des
différents bulletins informatisés de pension. Elle classe par année en vérifiant la concordance
entre le nombre de bulletins reçus de la Direction des Pensions et Rente Viagère (DPRV) avec
celui inscrit sur le bordereau détaillé des bulletins, elle conserve et distribue également aux
pensionnés les bulletins de pension quand l’échéance arrive.
b) Sous-section : pension
Une fois les bulletins de pension réceptionnés : elle s’occupe du dépouillement des
bulletins édités chaque mois. Elle s’occupe du transfert de pension et de la présentation de la
situation par décade. Ensuite, elle est chargée de l’organisation des contrôles sur le terrain, de
remise des bulletins de pensions.
On distingue plusieurs types de pensionnés à savoir : Les pensions d’ancienneté, les
pensions de veuvage, Pensions Temporaires d’Orphelin (PTO) pour les ayants droit. En effet
ces différents types de pensionnés sont payés mensuellement à partir du 1er jusqu’au 5 de chaque
mois sauf les cas d’exception.
C) Section caisse
Elle s’occupe de l’encaissement des recettes et le paiement des dépenses effectuées pour
le compte de la commune et celui de l’Etat central. Pour ce faire, elle est subdivisée en deux :
sous-section caisse principal et sous-section recette.
a) Sous-section : Caisse principale.
Elle s’occupe des dépenses du budget au plan national et communal. En ce qui concerne
les dépenses de l’Etat, elle se charge du paiement des heures de vacation, des salaires aux
fonctionnaires et aux communautaires, des subventions allouées à l’Etat aux établissements

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scolaire à travers une note traçant la clé de répartition, des paiements des bon de caisse, le
paiement de chèques-trésor.
En ce qui concerne les dépenses de la commune, le caissier est chargé du paiement des
mandats et ordres de paiement émis par l’ordonnateur et accepté par la section visa avec
opposition de formule « vu bon à payer » qui lui parviennent sous forme de bon de caisse.
S’agissant des bons de caisse ils sont déposés après règlement à la section informatique pour la
saisie de relevé des mandats payés. Il est à noter que le montant des dépenses à payer ne doit
pas excéder 200.000 franc CFA à l’exception des mandats des dépenses du personnel à savoir
les salaires ainsi que les dépenses exécutées par régie d’avance. De plus, la caisse tient deux
documents importants permettent le suivi des différentes opérations effectuées : le livre journal
et le calepin de caisse et procède à la vérification du coffre-fort (ceci à la fin de chaque journée).
b) sous-section : Recettes
Les encaissements sont entre autre les versements des recettes fiscale par le Centre
d’Impôt des Petites Entreprises (CIPE), les recettes perçues au moyen des valeurs inactives par
le régisseur des recettes, celles provenant de l’approvisionnement des caisses et celles issues
des autres administrations financières sont tenu de s’y exécuté. Au terme des dispositions de
l’article 78 du décret n°2001-039 du 15 Février 2001 portant règlement général sur la
comptabilité publique (les fonds détenus par les comptables publics sont gérés selon le principe
de l’unité de caisse). Ce principe s’applique à toutes les dispositions des comptables quelle
qu’en soit la nature. Il entraine l’obligation de comptabilisé dans un seul compte financier toute
les dispositions correspondantes à sa nature. Un poste dispose, sauf dérogation expresse du
ministre chargé des finances, d’une seule caisse, un seul compte bancaire et d’un seul compte
courant postal. Ainsi, la RPP ne dispose que d’une seule caisse, d’un seul compte bancaire et
toute les recettes y sont confondues quelles soit de l’Etat ou de la commune.
Les encaissements donnent lieu à la délivrance des quittances dans un journal à souche
appelé quittancer. Ces dernières sont des journaux à souche comportant une souche et une
quittance destinée à la partie versante. Les quittances sont tirées par nature des recettes et
éventuellement pour l’acquis de plusieurs natures de recette. Elles sont arrêtées
journalièrement. A l’issu de cet arrêté, l’agent rempli par nature de recette des avis de
recouvrement appelés P109(il faudra noter que seul les recettes du budget de l’Etat y figurent).
Toutes les pièces justificatives des recettes (fiscales et non fiscales) de la commune sont
envoyées à la section informatique pour l’établissement des relevés de recettes.

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D) Section : comptabilité
a) Sous-section : comptabilité communale
La comptabilité communale comprend la comptabilité générale et celle budgétaire.
Cette dernière retrace en valeur et suivant la méthode de la partie simple, les prévisions et les
réalisations des recettes et des dépenses. Quant à la comptabilité générale, elle présente une
description du patrimoine constitué par les terrains, bâtiments matériels, stocks, et disponibilités
d’une part et les prêts, avances, créances diverses emprunts et dettes divers d’autre part. cette
sous-section est rattachée à la section informatique qui est dotée d’un Logiciel de Gestion
Budgétaire de Comptabilité des Communes (LGBCC).
b) Sous-section : comptabilité générale de l’Etat
Au terme du dépouillement effectué par la sous-section pension : les journées sont de
nouveau traitées à ce niveau. Elle établit d’abord une bande sur les pièces justificatives des
dépenses et des recettes sauf les bons de caisses et des recettes (fiscales et non fiscales) pour
lesquelles sont érigés respectivement les relevés des mandats payés et des recettes en deux
exemplaire par la section informatique. Un exemplaire de chacun des relevés est utilisé dans le
traitement. Les bons de caisse et les seconds exemplaires des relevés sont retournés à la sous-
section visa. Quant aux recettes la seconde copie jointe aux états de reversements est rendue à
la sous-section recette. La bande dressée renseigne sur :
✓ Le code du poste comptable
✓ Le cachet du comptable
✓ Le numéro du compte mouvementé
✓ Le montant décaissé ou encaissé.
Après cette même section effectuée l’apurement à travers la vérification : de la
concordance entre le montant des pièces à l’exactitude de l’imputation avec ceux inscrit sur les
feuilles du livre journal caisse ; des cachets (Receveur-Percepteur), le (nominatif) et des
signatures puis de l’acquit obligatoire.
Ensuite elle procède à un dépouillement visant à regrouper, classer par nature
d’opération l’ensembles des recettes et des dépenses réalisées.
Lors d’une décade, l’agent rassemble les pièces justificatives par compte mouvementé.
Il procède au remplissage des extraits de grand livre récapitulatif après vérification de la
concordance entre le montant des livres journaux et celui trouvé après les calculs.
Enfin des fichiers d’écriture sont établies permettant d’avoir non seulement la nature
des opérations effectuées mais également une vision globale des décaissements et des

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encaissements. Ces fichiers accompagnent des pièces justificatives qui sont envoyés au RP pour
vérification et signature. Quant au grand livre récapitulatif, il retrace chronologiquement les
mouvements enregistrés par les comptes de la nomenclature tenue au niveau du poste comptable
permettant ainsi d’établir les rapport d’activités (mensuel et trimestriels) à la RFB (Recette de
Finances du Borgou) l’extrait de grand livre récapitulatif est établi en quatre exemplaire : une
copie est conservée au poste de comptable et les trois autres sont envoyés au RFB. Par décade,
le RP transmet sa comptabilité au Receveur des Finances du Borgou pour le contrôle de la
centralisation. Cette comptabilité décadaire doit comporter :

✓ Les originaux des feuilles des livres journaux ;


✓ Les pièces justificatives appuyées des bandes machines ;
✓ Les trois exemplaires de l’extrait du grand livre récapitulatif.
Par ailleurs, les versements par chèque des recettes propres à la commune sont déposés
dans cette section donnant droit au tirage d’une quittance. Elle tient lieu du livre de journal
d’ordre. Chaque opération d’ordre nécessite la délivrance d’une quittance.
E) section informatique
Elle s’occupe de :
• L’enregistrement de toutes les opérations liées à la gestion financière et comptable
de la commune ;
• La saisie et la comptabilisation des recettes et des dépenses des collectivités dans le
logiciel w money
• La prise en charge de toutes les opérations sur valeur inactives
• La tenue du registre des valeurs inactives(informatisé)
• La production des différentes situations d’exécutions du budget de la commune.

Section 2 : Restitution de la procédure de gestion budgétaire des collectivités locales et


tâches effectuées et difficultés rencontrées
Ce chapitre traitera de la procédure de gestion budgétaire des collectivités locales ainsi que les
opérations et les difficultés rencontrées au cours de notre stage.

Paragraphe1 : Restitution de la gestion budgétaire des collectivités locales.


Il s’agira dans ce paragraphe de décrire la procédure d’élaboration budgétaire des collectivités
locales

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1-Phase de préparation du budget.


En règle générale la préparation du budget émane de la responsabilité du Maire
ordonnateur du budget. Dans la mise en œuvre de cette phase ce dernier est assisté par divers
acteurs notamment les services communaux de la mairie (SG, DAF /SAF, DAFE/SAFE, les
arrondissements etc..), les services déconcentrés du ministère chargé des finances (service des
impôts et du trésor), et du ministère chargé de la décentralisation et de l’administration
territoriale.
En effet le rôle des services communaux consiste à recenser les éléments d’information
qui découlent des résultats antérieurs d’exécution du budget dans le but de procéder à une
évaluation correcte et sincère des charges et produits à prendre en considération dans le budget
de l’exercice budgétaire considéré. Quant aux services déconcentrés du ministère chargé des
finances et du ministère chargé de la décentralisation et de l’administration territoriale ils sont
tenus de communiquer au Maire les informations nécessaires à la confection du budget au plus
tard deux mois avant le vote du budget (article 26 de la loi n°98-007 du 15 janvier 1999) c’est
pour cette raison que le Secrétariat Permanent de la Commission Nationale des Finances
Locales (SP/CONAFIL) doit communiquer au Maire des dotations de FADEC affecté et non
affecté.
Plus particulièrement le RP au titre des services déconcentrés du ministère chargé des
finances il est le conseillé financier du Maire (article 46 alinéa 2 de la loi n°98-007 du 15 janvier
1999) il assiste le Maire dans les choix stratégiques et budgétaire notamment dans la recherche
des meilleurs financements.
Il est à noter que la préparation du budget primitif passe par l’estimation des prévisions
des recettes et des dépenses pour chaque section.
1.1.Evaluation des prévisions
Pour l’évaluation prévisionnelle des recettes locales les collectivités peuvent utiliser
quatre (04) méthode qui sont :
a) La méthode directe
Cette méthode d’évaluation consiste à :
• Recenser les biens et les personnes imposables.
• Fixer la contribution à payer par contribuable ou la taxe à reverser sur le produit des
biens cédés ou l’impôt à payer pour les biens possédés, en référence au code des
impôts, ou le code de la douane aux taxes réglementaires en vigueur.

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• Evaluer les recettes en appliquant à ces éléments d’assiette les taux d’impôt ou de
taxe.
Il est aussi utile de faire remarquer que cette méthode est utilisée le plus souvent pour
les prévisions des recettes fiscales.
b) La méthode de la pénultième année
Le terme pénultième désigne l’avant dernier. Ainsi cette méthode consiste pour les
collectivités locales à prendre pour prévision de l’exercice budgétaire considéré le
recouvrement effectif des recettes de l’avant dernière année.
c) La méthode de la pénultième année corrigée
Cette méthode est un peu plus complexe mais est plus réaliste et conseillée aux
collectivités locales. Selon cette méthode pour déterminer les recettes prévisionnelles d’une
année on détermine d’abord la moyenne des variations constatées entre les réalisations issues
des trois dernières années dont les recouvrements sont entièrement connus et de la projection
des réalisations dans l’année où s’élabore la planification budgétaire. Pour obtenir la prévision
de l’année concernée on n’ajoute à la prévision faite par la méthode de la pénultième année la
moyenne des variations.
d) La méthode de prévision des subventions et aides budgétaires dans les communes
A ce niveau les subventions et aides budgétaires ne sont rien d’autres que les fonds
de concours des communes et les dons et legs en espèces des communes. Avant l’inscription
de leurs montants aux prévisions ils doivent au préalable faire objet de libération suivant la
signature d’une convention de financement ou d’un acte de donation. Le législateur a prévu
que ces ressources financent les équipements et les investissements.
1-2 Evaluation des dépenses
L’évaluation des dépenses est structurée en fonctionnement et en investissement les
deux sections suivent des méthodes d’évaluations qui divergent.
1-2-1 Evaluation des dépenses en section fonctionnement.
Cette évaluation passe par l’estimation des dépenses du personnel, l’estimation des
dépenses de fonctionnements hors personnel, et le remboursement des dettes de la commune.
a) Les dépenses de personnel
La prévision des dépenses du personnel est effectuée grâce à la réalisation des dépenses
de personnel de la gestion précédente. Mais le montant des réalisations de la précédente gestion
sera corrigé dans le but de prendre en compte dans le budget les mesures sociales et des
modifications prévisionnelles de l’effectif pour l’année de l’élaboration du budget. C’est-à-dire

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les admissions à la retraite et les nouveaux recrutements ont des incidences considérables sur
la masse salariale. Il faut également déterminer les cotisations sociales à la Caisse Nationale de
Sécurité Sociale(CNSS) dans le but de les reverser de façon régulière afin de permettre aux
agents admis à la retraite de bénéficier à échéance de leurs pensions.

b) Les dépenses de fonctionnement hors personnel


L’estimation de leurs prévisions s’effectue en déterminant le nombre d’articles à
acquérir auquel on applique le prix unitaire de vente qui a cours sur le marché tout en tenant
compte d’une marge due à l’effet financier de l’inflation. Cette méthode est qualifiée de
méthode directe.
c) Le remboursement des dettes de la collectivité locale
La prévision des remboursements des dettes passe par le remboursement des arriérés.
Le remboursement des arriérés est prévu en tenant compte des actes administratifs du personnel
non exploitant pour le remboursement des salaires, et des factures d’impayées pour le
remboursement des non salariaux.
Ensuite la prévision pour le service de la dette en capital. La prévision pour le service
de la dette en capital est effectuée en tenant compte des charges inscrites au tableau
d’amortissement de la dette ou figurent la charge en capital à amortir à l’échéance et les intérêts
échus. A la section fonctionnement est prévu et inscrit les intérêts sur les dettes de la collectivité
locale quant à la charge en capital cette dernière est prévue et inscrit à la section fonctionnement.
1-2-2 Evaluation des dépenses en section investissement
En principe la prévision des investissements inscrits au budget communal doit être tirée
d’un plan de développement communal.
2-L’adoption et l’approbation du budget local
a) L’adoption du budget local
Une fois le budget primitif élaboré dans les conditions énumérées ci-dessus, il est
transmis par le maire au conseil communal pour examen et adoption. Le conseil communal vote
le budget local en respectant la primauté de l’organe législatif national sur l’organe local et il
est voté avant le 31 mars de l’exercice auquel il est rapporté.
Le processus de vote du budget est le suivant :
• Discussion préalable du projet de budget primitif au niveau de la municipalité pour
une première validation ;

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• Transmission du projet amélioré au Président de la Commission Technique ;


Permanente des Affaires Economiques et Financières ;
• Convocation des membres de ladite commission ;
• Examen détaillé du projet ;
• Elaboration du rapport des présentations au conseil municipal qui doit faires mention
uniquement des aménagements appropriés ;
• Transmission du rapport au Maire ;
• Concertation entre le Maire et le bureau de la commission pour les ajustements
finaux ;
• Elaboration de la convocation du conseil municipal,
• Signature et transmission des documents budgétaires aux membres du conseil
municipal ;
• Tenue de la session budgétaire en principe au cours du mois de novembre sinon
avant le 31 mars de l’exercice auquel s’applique le budget ;
• Présentation en détail sur la base du rapport de présentation déjà rédigé ;
• Lecture du rapport de la Commission des Affaires Economiques et Financières ;
• Examen et débats du conseil municipal.
En effet le conseil municipal peut apporter toutes les modifications jugées utiles au
budget primitif proposé par le Maire sans remettre en cause le respect des principes budgétaire
en vertu du droit d’amendement qui est conféré au conseil municipal. Dans ce cas le Maire
devra veiller à ce que les orientations et recommandations du conseil municipal soient intégrées
en bonne et due forme dans le projet du budget primitif séance tenante afin que le budget
définitif traduise l’effectivité et la conformité des décisions prises. Il est à noter que le budget
est voté dans les conditions habituelles des délibérations du conseil municipal c’est-à-dire à la
majorité absolus des membres présents.
b) L’approbation du budget communal
Le budget est approuvé par l’autorité de tutelle qui n’est rien d’autre que le Préfet du
département. Pour approuvé le budget ce dernier est assisté par la commission départementale
d’examen des budgets au sein duquel siège le délégué du contrôleur financier du département,
le receveur départemental des finances, le directeur départemental des impôts. Avant que
l’autorité de tutelle n’approuve le budget il vérifie si le principe de la hiérarchie des dépenses
est respecté.

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3) L’exécution du budget communal


L’exécution du budget communal fait intervenir deux principaux acteurs que sont : le
Maire ordonnateur du budget et le receveur RP comptable de la commune. En effet l’exécution
du budget respect le principe de la séparation des pouvoirs. Il est posé à l’article 6 du Décret
N°2014-571 du 07 octobre 2014 portant Règlement Général sur la comptabilité publique, il
stipule que « les fonctions d’ordonnateur et celles de comptables public sont incompatible. Les
conjoints, les ascendants, et descendants des ordonnateurs ne peuvent être comptable des
organismes auprès desquels ces ordonnateurs exercent leurs fonctions ».
Les recettes et les dépenses sont exécutées suivant deux procédures à savoir la procédure
du droit commun et la procédure dérogatoire ou exceptionnelle.
3.1. Procédure du droit commun d’exécution des recettes
Cette procédure qui relève des attributions du Maire incombe aux services compétents d’assiette
et de recouvrement de l’Administration des impôts car sont concernés par cette procédure de
droit commun les impôts directs et taxes assimilés. Elle comporte deux phases qui sont :
a) La phase administrative
Elle comporte trois étapes qui sont : la constatation de l’impôt, la liquidation de l’impôt, et
l’émission du titre de recette.
• La constatation de l’impôt
La mise en œuvre de la procédure de droit commun commence par la constatation de l’impôt il
s’agit pour les services d’assiette de l’Administration des impôts de déterminer la matière
imposable.
Cette opération est possible qu’après avoir organisé une enquête fiscale qui permet de
déterminer les personnes et les biens assujettis à l’impôt.
• La liquidation de l’impôt
La liquidation a pour objet de déterminer le montant de la créance sur les redevables et
d’indiquer les bases sur lesquelles elle est effectuée. Dans le cadre du budget communal, la
liquidation est assurée par le service de l’assiette territorialement compétent.
• L’émission du titre de recette
Toute créance liquidée fait intervenir l’émission d’un titre de recette. Les titres émis sont des
avis d’impositions qui sont regroupés dans un registre appelé rôle. Cet avis d’imposition est un
titre exécutoire individuel mentionnant les sommes à acquitter, la date de mise en recouvrement,
la date limite de paiement ainsi que les conditions d’exigibilité.

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b) La phase comptable
Elle prend en compte : la prise en charge des émissions, l’encaissement des recettes ou
recouvrement.
• La prise en charge des émissions
A la réception des titres émis par l’ordonnateur, le comptable exerce un contrôle de régularité
à l’issu duquel, il peut refuser d’exécuter les ordres de l’ordonnateur lorsqu’il estime qu’ils sont
irréguliers.
Par contre il prend l’engagement de recouvrer le montant des titres, lorsqu’il ne décèle aucune
irrégularité : c’est la prise en charge.
La prise en charge des rôles traduit un engagement du comptable public vis-à-vis de la
collectivité à recouvrer le montant intégral des impositions mentionnées sur le titre ou sur le
rôle. Mais ce dernier peut ne pas recouvrer le montant intégral des impositions mentionnées sur
les titres dans le cas où il apporte des preuves justifiant le non recouvrement des impôts. Par
exemple : les rappels aux contribuables en retard dans le paiement de leurs impôts, les
poursuites mises en œuvres etc.
• Encaissement des recettes.
Cette étape consiste à encaisser les montants sur les titres de recette émis. Egalement à cette
étape le comptable public peut toutefois engager contre les débiteurs en retard ou réticents le
processus de recouvrement forcé permettant de recouvrer les recettes fiscales de la commune.
3.1.1. Procédure d’exécution normale des dépenses
La procédure d’exécution normale des dépenses comporte également deux phases qui
sont : la phase administrative et comptable.
a) La phase administrative
A cette phase doit s’effectuer l’engagement de la dépense, la liquidation de la dépense
et le mandatement ou l’ordonnancement de la dépense.
• L’engagement de la dépense.
L’engagement est l’acte par lequel la collectivité constate des faits économiques dont la
réalisation pourrait entrainer d’éventuel dépenses (charges financières). Cet acte est jugé de
régulier lorsqu’il reste dans la limite des crédits ouverts au budget.
De façon détaillée l’engagement peut être juridique et comptable. Pour être juridique il doit être
matérialisé par un accord entre deux partie émanant d’un contrat signé. Il est comptable
lorsqu’il consomme effectivement le montant des crédits ouverts.
• La liquidation de la dépense

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La liquidation consiste à la détermination du montant de la dette et pour ce faire on passe à la


vérification : de la réalité de la dette à travers le bordereau de livraison, des procès-verbaux ou
de l’attestation du service fait et enfin on passe à l’arrêt du montant de la dette de la collectivité.
• L’ordonnancement de la dette
L’ordonnancement est l’acte par lequel le Maire ordonnateur principal du budget donne l’ordre
au comptable de la commune de payer une dépense. Donc l’ordonnancement est donc un titre
de paiement envoyé au comptable après que l’ordonnateur est effectué les contrôles que sont :
✓ Le contrôle des pièces justificatives devant approuver le projet de mandat de paiement.
✓ Le contrôle des pièces justificatives par rapport au projet de mandat (le montant de la
facture et le montant du mandat de paiement en chiffre et en lettre, l’imputation de la
dépense, la qualité et l’identité du fournisseur, l’objet de la dépense, le numéro de
compte du fournisseur).
✓ L’ordonnancement de la dépense par l’apposition du cachet et de la signature de
l’ordonnateur sur le projet de mandat de paiement.
b) La phase comptable
La réalisation de cette phase incombe au RP de la commune. A cet issu il remplit deux
fonctions qui sont : le paiement juridique et au paiement effectif ou matériel.
• Paiement juridique
Cette étape permet au RP de vérifier la régularité de la dépense sans pour autant juger
de l’opportunité de la dépense. L’appréciation de la dépense s’effectue au moyen des contrôles
suivants :
✓ La qualité de l’ordonnateur : ce contrôle qualifié de contrôle d’assignation permet au
comptable de s’assurer que l’ordonnateurs de la dépense a des compétences en matière
d’ordonnancement.
✓ L’assignation de la dépense.
✓ L’exacte imputation budgétaire de la dépense
✓ La disponibilité des crédits : ce contrôle permet de voir s’il y a suffisamment de crédits
disponibles.
✓ La validité de la créance : ce contrôle permet de voir s’il y a eu un service fait, si les
calculs de liquidation sont exacts.
✓ L’existence éventuelle d’opposition, notamment de saisie attribution ou de cessions.
✓ Le caractère libératoire de la dépense.

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LOCALES : CAS DE LA COMMUNE DE PARAKOU

Lorsque les contrôles effectués par le comptable sont réguliers il doit procéder à la prise
en charge des mandats de dépense dans sa comptabilité. Dans le cas contraire lorsqu’il constate
des irrégularités, il refuse le payement de la dépense en retournant le dossier de dépense à
l’ordonnateur avec indication des raisons qui ont suscité son refus. Dans ce dernier cas deux
option s’offre au Maire.
La première option est la plus simple, c’est-à-dire qu’il reconnait le bien fondé du
comptable à ne pas payer la dépense et procède aux différentes corrections nécessaires selon
les notifications du comptable.
La deuxième option est celle dans laquelle il ne reconnait pas le bien fondé du refus du
comptable. Dans ce cas il peut obliger le comptable à payer la dépense par une réquisition en
dépit des irrégularités. Dans ce cas dans le but de situer les responsabilités le comptable joint la
réquisition au dossier de la dépense afin de renseigner le juge des comptes des conditions dans
lesquelles il a payé la dépense.
Mais le comptable peut ne pas payer une dépense même en cas de réquisition dans le
cas où il a absence d’un service fait sauf en cas d’avance ou de subvention ou en cas de caractère
non libératoire du règlement.
• Le paiement effectif
A cette phase le comptable en sa qualité de caissier doit :
✓ S’assurer que le paiement est fait au véritable créancier afin que la collectivité soit
entièrement libérée de sa dette.
✓ Payer la dépense au créancier ou à son représentant qualifié tout en utilisant les modes
de règlement prévus par la règlementation. Il s’agit notamment du paiement en espèce
ou par virement, le paiement par virement est plus sûr et plus courant. Il est obligatoire
lorsque la dépense excède 200.000 FCFA.

3.1.2. Procédure d’exécution exceptionnelle des recettes


Sont concernés par la procédure exceptionnelle les impôts indirects et autres taxes
recouvrés sans émission de titre préalable. Ces impôts et charges sont recouvrés par truchement
des valeurs inactives. Il faut aussi ajouter les autres recettes non fiscales perçues par la voie de
valeurs inactives notamment les dotations et subventions de l’Etat.
Tout comme la procédure normale la procédure exceptionnelle des recettes se fait en
deux phase : la phase administrative et comptable.

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LOCALES : CAS DE LA COMMUNE DE PARAKOU

a) La phase administrative d’exécution des recettes


Le Maire émet, en régularisation, les titres de recettes, notamment des ordres de recette
en triple exemplaire. Un exemplaire est conservé aux archives de la commune et deux
exemplaires au comptable dont l’un est joint ultérieurement au compte de gestion.
b) La phase comptable d’exécution des recettes
Dès la réception du titre de recette émis à titre de régularisation, le RP procède à sa prise
en charge. La prise en charge de ce titre de régularisation entraine la constatation d’un produit
au profit de la commune.
3-1-2- La procédure d’exécution exceptionnelle des dépenses
Cette procédure concerne les dépenses payables avant émission de titre, soit par le
comptable soit par le régisseur d’avances. Pour exemple nous avons la Régie de dépense ou
d’avance. Avec cet exemple le RP peut avoir sous son autorité et son contrôle un régisseur de
dépense. Ce régisseur est habilité à exécuter les opérations de décaissement en lieu et place du
RP.
Mais le RP est tenu de contrôler sur les pièces et sur place, les opérations du régisseur.
Il est personnellement et pécuniairement responsable des opérations du régisseur.
4- Le contrôle de l’exécution budgétaire communal
Pour le contrôle du budget communal il est à retenir que le RP, le conseil communal, l’autorité
de tutelle, et la chambre des comptes, exerce chacun à son niveau un contrôle.
a) Contrôle du conseil communal
Le conseil communal exerce un contrôle à postériori de l’exécution budgétaire. Le
contrôle exercé par les conseillers est qualifié de contrôle politique et se matérialise par le vote
du compte administratif. Le compte administratif présente l’exécution budgétaire pour une
année civile. Il est soumis par l’ordonnateur à l’organe délibérant pour vote au plus tard le 01
janvier de l’année suivant l’exercice précédent.
En effet deux types de contrôles sont effectués pour tester la validité et la viabilité du
compte administratif. Il s’agit du contrôle d’opportunité et le contrôle de régularité.
Le contrôle d’opportunité permet de tester l’exécution du budget par des critères
extracomptables se rapportent à des choix normatifs : c’est-à-dire la satisfaction des besoins de
la population.
Le contrôle de régularité quant à lui permet de vérifier la conformité comptable et légale
de l’exécution du budget. La conformité comptable peut avoir de portée s’il y lieu un contrôle

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LOCALES : CAS DE LA COMMUNE DE PARAKOU

sur le terrain. Ainsi le contrôle de régularité se fait grâce à trois contrôles que sont : le contrôle
analytique, le contrôle de conformité comptable et le contrôle sur le terrain.
b) Le contrôle de l’autorité de tutelle
Le préfet du département effectue son contrôle après l’exécution du budget et son
contrôle porte sur la légalité des actes. Le caractère exécutoire d’un acte est subordonné à sa
transmission au préfet pour les actes les plus importants notamment ceux qui ont un impact sur
le budget local.
c) Le contrôle de la chambre des comptes
Le compte de gestion de la commune et ses annexes élaborés par le RP, et appuyé par
le compte administratif du Maire sont soumis au contrôle juridictionnel de la chambre des
comptes dans les conditions fixées par les textes en vigueurs.
Le compte de gestion et l’arrêt rendu par la chambre des comptes font l’objet d’une large
diffusion.
Paragraphe 2 : Tâches effectuées et difficultés rencontrées.
2-1-Tâches effectuées :
Au cours de notre stage nous avons eu à parcourir la section des dépenses, la section de
la comptabilité plus précisément la sous-section comptabilité générale de l’Etat et la section
caisse. Nous décrivons ainsi qui suit les différentes tâches effectuées au niveau de chaque
section
a) Sous-section comptabilité générale de l’ETAT
Il faut noter que nous avons effectués certaines activités de façon journalière tandis que
d’autre ont été faite par décade, parmi celles qui sont effectuées journalièrement nous pouvons
avoir entre autre :
• Vérification des montants inscrits sur les pièces justificatives à ceux s’y trouvant sur la
feuille du livre journal
• Dépouillement des journées comptable
• Les pièces justificatives des recettes et des dépenses sont cachetées.
• La mise en bande des pièces justificatives des recettes et des dépenses avec annotation du
numéro du poste comptable de la RPP et du numéro de compte de l’opération
• Regroupement des pièces par nature des opérations
• Le remplissage des fiches d’écritures
En ce qui concerne les activités de la décade nous avons assisté aux opérations issues
de la 1ère décade du mois d’octobre 2019.

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b) Section caisse :
Les taches effectuées sont :
• Le paiement des pensions
• Le billetage.
• La délivrance de diverses quittances pour :
• Visite technique.
• Concours d’entrer aux lycées techniques de Kika et de Nina.
• Permis de conduire.
• Infraction routière.
• Règlement de la consommation d’énergie pour le marché central.
• Paiement d’impôt.

c) Sous- section pension


• Remplissage de coupon de pension payé.
• Assistance au remplissage du livre journal.
d) Sous-section visa
• Enregistrement des mandats paiement
• Traitement des mandats de paiement
2-2 - Difficultés rencontrées :
Notre stage s’est déroulé dans une ambiance très agréable, tout le personnel de la RPP
s’est senti concerné par la confession de ce présent mémoire. Mais toute fois cela ne nous a pas
épargné de quelques difficultés qui sont d’ordre matériels et opérationnels. Quant aux
difficultés matérielles nous avons notamment eu la contrainte de temps, quant à celles
opérationnelles nous avons été confrontés à un manque de document relatif à notre thème dans
les centres de documentations.
Conclusion partielle
Dans ce chapitre, il a été d’une part question de présenter la structure dans laquelle s’est déroulé
notre stage qui n’est rien d’autre que la recette perception. Mais avant cette présentation nous
avons présenté la DGTCP car la recette perception est un service déconcentré de la DGTCP. Et
d’autre part, nous avons exposé la procédure à suivre en matière de gestion budgétaire dans les
collectivités locales ainsi que les tâches effectuées et les difficultés rencontrées. Il est aussi à
notifier qu’au cours de notre stage nous constaté que la procédure de gestion budgétaire de la

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ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA GESTION BUDGETAIRE DES COLLECTIVITES
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collectivité n’était pas exempte de quelque insuffisance. Ces insuffisances seront énumérées
dans le chapitre à venir.

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CHAPITRE II : CADRE THEORIQUE DE L’ETUDE


Ce chapitre se présentera en deux sections, la première fera ressortir la problématique
et la deuxième quant à elle exposera la revue de littérature ainsi que la méthodologie de
recherche.
Section 1 : Problématique, objectifs et hypothèses
Cette section abordera la problématique, les problèmes, les objectifs et les hypothèses
spécifiques.
Paragraphe 1 : Problématique
Le budget étant considéré comme un acte prévisionnel, donc indispensable aux démarrages des
activités des collectivités locales. Une importance capitale doit être dévouée à son élaboration
aussi bien qu’à son exécution. Face à un environnement très évolutif et de plus en plus exigent
les collectivités locales ont l’obligation de mettre en synergie l’efficacité de leurs gestion et
évolution de leur environnement. L’efficacité est l’une des facettes de la performance les plus
en vogue dans toutes les organisations, elle peut être perçu à divers niveau et peut faire l’objet
d’un vaste débat. Si le budget des collectivités locales englobe les besoins des collectivités elles-
mêmes et ceux de la population à la base car étant structuré en section fonctionnement et
investissement chacune divisée en recettes et en dépenses, la façon dont celui-ci est géré de son
adoption jusqu’à son exécution peut bien évidemment être un facteur déterminant en matière
de développement communal.
Dans ce contexte de développement communal, les municipalités doivent mettre en place un
système de gestion budgétaire performant sachant que ce système performant mis en place peut
allier les dépenses utiles et améliorer le taux de recouvrement des recettes propres. Cependant
depuis l’avènement des premiers conseils communaux en république du Benin en 2003 jusqu’à
nos jours, et ce malgré tous les efforts consentis par le pouvoir central afin d’assurer : le partage
du pouvoir, des compétences et des responsabilités entre ce dernier et les collectivités locales.
Celles-ci sont toujours confrontées à bon nombre de difficultés qui mettent en mal leur bonne
gestion. Parmi ces maux dont souffrent les collectivités, la nécessité de mettre en place un
système efficace de gestion budgétaire reste une priorité.
En effet dans la collectivité de Parakou au cour des cinq (5) dernières années (2014-2018) la
moyenne des taux de réalisation budgétaire en section fonctionnement est de 66 ,07% pour la
réalisation des recettes ; et de 68,34% pour l’exécution des dépenses. En section
investissement ; nous avons eu 37,23% pour la réalisation des recettes ; et 47 ,32% pour
l’exécution des dépenses.

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Nous constatons que les taux de réalisation des recettes sont inférieurs à ceux de l’exécution
des dépenses ce qui met en péril l’autonomie financière de la collectivité. Il est aussi à noter
que pour ce même quinquennat le taux d’exécution physique et financière pour le PDC est
respectivement de 56% et de 47%.
Cette insuffisance dans la maîtrise de la gestion budgétaire peut résulter à priori d’une mauvaise
fixation des objectifs lors de l’élaboration du budget, du non-respect des règles ou des
procédures à suivre en matière budgétaire et à posteriori l’existence d’un contrôle budgétaire
non efficace.
Etant conscient de l’ampleur du problème les élus locaux ont donc la responsabilité de mettre
en harmonie l’ensemble de la procédure budgétaire. Ceci depuis la fixation des objectifs jusqu’à
leur mise en œuvre effectifs. Mais pour l’heure une telle harmonisation reste l’une des défis
majeurs dans la plupart des collectivités.
Les collectivités ont en leurs seins un système de gestion budgétaire car elles sont dotées d’une
comptabilité budgétaire.
Cette gestion budgétaire mise en place par les collectivités-t-elle l’efficacité des réalisations
budgétaires ? C’est justement cette question qui nous pousse à réfléchir sur notre thème
intitulé :« analyse de l’efficacité de la gestion budgétaire des collectivités locales : cas de la
commune de Parakou ».
Il est à noter que les prévisions budgétaires peu réaliste, l’utilisation des techniques et des
moyens peu efficaces pour la mobilisation des recettes et un contrôle budgétaire l’inefficace
peuvent être les facteurs qui expliquent la non-attente des objectifs budgétaires.
Pour examiner cette préoccupation notre travail s’appesantira sur son aspect général et
spécifique à partir des objectifs de recherche et des hypothèses de travail. Mais au préalable
nous allons faire part de l’intérêt de notre étude
➢ INTERET
La gestion budgétaire des collectivités locales en ces temps modernes revêt d’une
importance primordiale car l’appréciation de son efficacité pourrait paraître indispensable dans
le but de jauger jusqu’à quel point la population pourrait être impactée par le développement
local de par l’exécution des directives inscrites dans le budget.
Car ce dernier est élaboré dans le but d’améliorer les conditions de vie des citoyens.
Etant conscient de l’impact que pourrait avoir la gestion budgétaire notre travail permettra à la
collectivité locale de faire le point sur chaque phase qui découle de cette gestion budgétaire. Et
cela lui permettra de discerner les probables faiblesses qui pourraient en résulter, et dans la
mesure du possible améliorer les dysfonctionnements observés.

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Ce travail pourra aussi servi de vitrine à toutes personnes s’intéressant à l’efficacité de


la gestion budgétaire des collectivités locales et plus précisément celle de Parakou.
Paragraphe 2 : Objectifs et hypothèses
L’objectif général de notre étude est : d’analyser l’efficacité de la gestion budgétaire de
la collectivité de Parakou. Afin d’y parvenir trois problèmes spécifique ont été identifiés dans
la gestion budgétaire. A ses problèmes seront associés des objectifs et des hypothèses
spécifiques
A) Problèmes spécifiques
Problème spécifique 1 : Des prévisions budgétaires peu réaliste.
Problème spécifique 2 : L’inefficacité dans la phase de réalisation des recettes.
Problème spécifique 3 : Un système de contrôle budgétaire inefficace.
B) Objectifs spécifiques
Objectif spécifique 1 : Analyser la fiabilité des prévisions budgétaires.
Objectif spécifique 2 : Analyser les outils et les techniques de réalisation des recettes.
Objectif spécifique 3 : Analyser l’efficacité du système de contrôle budgétaire mise en place
dans la collectivité.
C) Hypothèses
Tout en sachant que l’hypothèse est une proposition visant à fournir une explication
vraisemblable d’un ensemble de faits, et qui doit être soumise au contrôle de l’expérience ou
vérifier dans ses conséquences. Nous avons formulé les hypothèses ci-après :
Hypothèse 1 : L’excès des prévisions budgétaire est dû à l’utilisation des méthodes
d’évaluation peu fiable.
Hypothèse 2 : Le faible niveau de réalisation des recettes est dû à l’inefficacité des outils et
techniques de mobilisation.
Hypothèse 3 : la mauvaise analyse des écarts est dû à l’inefficacité du système de contrôle
budgétaire.

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Tableau 1 : tableau de bord de l’étude


NIVEAUX PROBLEMES OBJECTIFS CAUSES HYPOTHESES
D’ETUDES SUPPOSEES
NIVEAU Efficacité de la gestion Analyser
GENERAL budgétaire l’efficacité de la
gestion budgétaire
Des prévisions Analyser la Les méthodes L’excès des prévisions
budgétaires peu fiabilité des d’évaluation budgétaire est dû à
N réalistes prévisions prévisionnelles ne sont l’utilisation des
I budgétaires pas fiables. méthodes d’évaluation
V 1 peu fiable.
E Inefficacité dans Analyser les outils Les techniques de Le faible niveau des
A la phase et les techniques de recouvrement des recettes est dû à
U d’exécution réalisation des recettes ne répondent l’inefficacité des outils
2 budgétaire recettes. pas aux attentes. et techniques de
S mobilisation.
P Un système de Analyser La mauvaise analyse La mauvaise analyse
E contrôle l’efficacité du des écarts. des écarts est dû à
C 3 budgétaire non système de contrôle l’inefficacité du
I efficace budgétaire mise en système de contrôle
F place dans la budgétaire.
I collectivité.
Q
U
E

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Section 2 : Revue de littérature et méthodologie utilisée.

Paragraphe1 : Revue de la littérature

La compréhension de toute science demande la maitrise d’un certain nombre de concept.


Alors nous nous sommes proposés de clarifier certain concept qui constitues le champ lexical
de la gestion du budget.
A-Clarification de quelques concepts.
1-Le budget
Il revêt d’une importance primordiale dans toutes les organisations. Mais sa conception
comme véritable outil de pilotage organisationnel est apparu suite à plusieurs métamorphoses
qui d’ailleurs lui ont valu plusieurs définitions dans le temps.
Le budget étant d’origine anglo-saxon désignait à l’époque (X111° siècle) le sac du roi
tenu par le trésorier et qui renfermait l’argent nécessaire aux dépenses publiques de la cité.
Nous constatons qu’à cette époque le concept était encore à sa phase rudimentaire car il
ne met pas en évidence la fixation des objectifs et n’explique non plus pas la provenance de
l’argent à dépenser. Pour combler ces attentes le Plan comptable (1982) définit le budget
comme « La prévisions chiffrée de tous les éléments correspondant à un programme
déterminé ». Aussi pour Martinet et al (2000) le budget est « un état prévisionnel et limitatif
des dépenses et des recettes à réaliser au cours d’une période donnée par une unité
économique ». Ardoin (1985) dira que le budget « est la valorisation en francs d’un plan
d’action destiné à atteindre un objectif donné à une horizon d’un an ». Toujours dans cette
idéologie de la planification à court terme LUNDIN (2002) définit le budget comme « la
prévision d’une situation à venir, il représente les buts élaborés par la direction et le conseil
d’administration, comme le résultat qui donne satisfaction ». Pour Gervais (1991) le budget est
« un plan à court terme chiffré, comportant affectation de ressources et assignation de
responsabilité ».
Toutes ses définitions limitent beaucoup plus le budget a son expression financière, pour
l’élargir son champs d’application et le rendre un peu plus complète, HORNGREN (2006) dira
que : « le budget est l’expression quantitative du programme d’action proposé par la direction.
Il contribue à la coordination et à l’exécution de ce programme. Il en couvre les aspects, tant
financiers que non financier, et en tient lieu de feuille de route pour l’entreprise ».

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2- Le budget communal
Selon l’article 3 de la loi n°98-007 du 15 janvier 1999 portant régime financier des
communes en République du Benin le budget communal est « acte par lequel sont prévues et
autorisées les recettes et les dépenses annuelles ». Les recettes et les dépenses sont prévues et
autorisées par référence à la nomenclature budgétaire et comptable. Le budget présente donc
deux caractéristiques, il est à la fois un acte de prévision et un acte d’autorisation. Tel que
mentionne MUZELLE C. (2009), le budget de la collectivité décentralisée revêt à la fois une
nature juridique, politique et financière.
Il faut noter que le droit budgétaire a prévu des principes qui régissent la présentation et le
vote du budget communal. Ces principes sont entre autres :
• Les principes qui régissent la présentation du budget
Principe de l’unité budgétaire : Selon ce principe, un seul document doit regrouper toutes les
recettes et toutes les dépenses sous forme d’un tableau d’ensemble permettent d’apprécier
l’équilibre de leurs masses. Ce principe admet cependant deux exceptions qui sont : le budget
annexe et le collectif budgétaire.
Principe de l’universalité budgétaire : selon ce principe le budget doit retracer toutes les
recettes et les dépenses de la collectivité avec une présentation distincte et sans compensation,
sans affectation sans omission, ni dissimulation. L’ensemble des recettes sont destinées à
couvrir l’ensemble des dépenses. Ce principe admet pour dérogation les dons, legs.
Principe de la sincérité :
Ce principe veut que les prévisions des ressources et charges de la commune soient évaluées de
façon sincère.
• Les principes qui régissent du vote du budget
Principe d’annualité : ce principe veut que le budget soit voté pour un exercice budgétaire qui
commence le 01 janvier et se termine le 31 décembre de l’année budgétaire considérée. Le
collectif budgétaire, le douzième provisoire, la période complémentaire de gestion constituent
les exceptons à ce principe.
Principe d’antériorité : selon ce principe le budget, acte de prévision, doit être voté
préalablement à toute dépenses, autrement dit, le budget doit être voté avant le 01 janvier. Les
autorisations de l’adoption du budget primitif jusqu’au 31 mars lui sont une exception.
Principe de la spécialité des crédits : Selon ce principe les crédits budgétaires autorisés par
l’organe délibérant ne doivent être utilisés que pour l’objet pour lequel ils ont été accordés, ils
sont spécialisés par chapitre regroupant les dépenses selon leurs natures ou leur destination. Les

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virements de crédits, les fonds spéciaux pour la sécurité et le maintien d’ordre, les crédits
globaux constituent des exceptions au principe de la spécialité des crédits.
Principe d’équilibre budgétaire réel : Selon ce principe le budget communal doit être élaboré,
et approuvé en adéquation des ressources et charges.
L’équilibre réel est établi si et seulement si : Les recettes de fonctionnement sont égales aux
dépenses de fonctionnement et les recettes d’investissement sont égales aux Dépenses
d’investissement.
3- La gestion budgétaire
Selon le plan comptable la gestion budgétaire est définit « comme le mode de gestion
consistant à traduire en programme d’action chiffrés appelés budgets, les décisions prisent par
la direction avec la participation des responsables ». Pour Muheut (1994), la gestion budgétaire
est « l’ensemble des méthodes permettant de définir les objectifs chiffrés de l’entreprise, de
fixer aux différentes fonctions des objectifs cohérents, d’établir les budgets et tout au long de
l’année, de détecter au plus tôt les risques de déviation afin de déclencher les mesures
appropriés ».
Ces définitions n’éloignent pas la gestion budgétaire du concept du budget car elle met
l’accent beaucoup plus sur les objectifs des directions qui sont traduire en programme d’action
chiffrés. Mais de façon plus pratique la gestion budgétaire est plus large car elle comporte
généralement trois étapes que sont : les prévisions la budgétisation et la phase de contrôle
budgétaire.
Pour prendre en considération ses axes MEYER (1993) cité par AYEDEGUE (2007)
dira que : « la gestion budgétaire s’appuie sur des prévisions fonction des conditions internes et
externes à l’entreprise. A partir de ses prévisions les responsables de l’entreprise reçoivent après
accord des attributions en valeur pour une durée limitée (généralement on budgétise sur une
année). Un rapprochement a lieu régulièrement entre ses budgets et les réalisations afin de
mettre en évidence les différences qui en découlent. L’explication et l’exploitation de ses écarts
constituent le contrôle budgétaire ».
Cette dernière définition que propose MEYER (1993) semble un peu plus exhaustive car
elle prend en considération les trois phases qui constituent la gestion budgétaire. Pour également
montrer les effets de la gestion budgétaire sur le mangement organisationnel ALAZARD et
SERAPI (2001) diront que la gestion budgétaire est « un outil de motivation des individus
puisque ce type de gestion s’appuie sur une décentralisation du pouvoir et sur la confiance
accordée aux dirigeants des centres de responsabilités ».

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4- Efficacité
Du latin efficacia, l’efficacité est la capacité de parvenir à l’effet attendu ou souhaité par
le biais de la réalisation d’une action. Et aussi selon le dictionnaire la Toupie : « L’efficacité est
le caractère de ce qui est efficace. C’est la capacité d’obtenir le résultat souhaité ou attendu,
d’atteindre l’objectif fixé. Les objectifs peuvent se décliner selon un ou plusieurs critères : délai,
quantités, couts, qualité, rentabilité, etc. »
5-Contrôle
Selon FABRE (1998) le contrôle est « un large facteur de progrès s’il est largement ouvert
aux préoccupations approfondies et s’il est assorti de suite nécessaire ». DUVERGER (1978)
définit le contrôle comme « la science des moyens par lesquels l’Etat et les autres collectivités
publiques se procurent et utilisent les ressources nécessaires à la couverture des dépenses
publiques, par répartition entre les individus des charges qui en résultent ».
6- Contrôle budgétaire :
Le contrôle budgétaire fait partir des pillés de la gestion budgétaire car c’est grâce à ce
dernier qu’il peut avoir un rapprochement entre les réalisations et les prévisions. Il sera
important de noter que ce rapprochement entre les réalisations et les prévisions se fait de façon
permanente c’est dans cette idéologie que Gervais (1994) définit le contrôle budgétaire comme
« une comparaison permanente des résultats réels et des prévisions chiffrées figurant au budget
afin de :
• Rechercher la cause des écarts.
• Informer les différents niveaux hiérarchiques.
• Prendre des mesures correctives éventuellement nécessaires.
• Apprécier l’activité des responsables budgétaires ».
Nous pouvons prétendre que la comparaison permanente dépendra de la période définit
par l’organisation. Pour intégrer l’aspect périodique, COURTH et LEURION (1982) diront
que le contrôle budgétaire est « un contrôle de la gestion caractérisé notamment par la
comparaison périodique des données prévues dans les budgets ». Nous pouvons dire que le
contrôle budgétaire poursuit trois objectifs à savoir :
• Rechercher les causes des écarts.
• Prendre des mesures correctrices s’il y a lieu.
• Apprécier l’activité des responsables budgétaire.
Pour les collectivités locales le contrôle de l’exécution du budget communal est exercé par
divers acteurs que sont le receveur percepteur, l’autorité de tutelle et la chambre des comptes

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de la cour suprême. Mais la municipalité dispose d’une division de contrôle budgétaire qui
effectue un contrôle a posteriori qui se limite à la constatation des écarts et à la formulation des
propositions.
7-Système budgétaire
Pour FATOKE (2007), le système budgétaire est défini comme « la méthode de gestion
prévisionnelle à court terme, fondée sur les moyens à mettre à la disposition des responsables,
pour atteindre les objectifs fixés conformément au plan stratégique défini par la direction ».
Mais Gervais (1992) dans le but de prendre en considération le rôle que joue le contrôle
budgétaire dans le système budgétaire dira que le système budgétaire est « un système de
gestion prévisionnelle à court terme comprenant des budgets et un processus de contrôle
budgétaire ».
8-Gestion prévisionnelle
Selon le plan comptable général (1982) « la gestion prévisionnelle est le mode de gestion
qui repose sur un modèle représentatif des activités futures de l’entreprise ». Cette définition ne
dit pas comment le modèle représentatif des activités sera obtenu. Pour compléter cette
définition, Deprez et Duvant (1994) diront que la gestion budgétaire est « un système de
gestion orienté vers le futur, qui va permettre aux responsables de disposer d’une information
préalable à la prise de décision et qui va les aider dans la définition et la fixation de leurs
objectifs ». Ainsi grâce à cette définition on remarque que ce sont les informations disponibles
qui permettront de prendre des décisions qui servi de modèle représentatif aux activités futures
de l’entreprise.
9- Contrôle de gestion
Selon le plan comptable général (1982) : « contrôler la gestion de l’entreprise c’est
maitriser sa conduite en s’efforçant de prévoir les évènements pour s’y préparer avec son équipe
et s’adapter à une situation évolutive ». Mais de façon plus clarifier le contrôle de gestion peut
être un processus permanent de pilotage global de l’entreprise et de mesure en temps réel des
réalisations dans une optique de perfectionnement de la performance au sein de l’entreprise.
C’est un outil d’aide à la prise de décision qui évalue l’efficience et l’efficacité de la
mise en œuvre des ressources de l’entreprise. C’est dans cette optique de l’évaluation de la
performance que pour Anthony (1965) le père incontesté de cette discipline : « le contrôle de
gestion est le processus par lequel les dirigeants s’assurent que les ressources sont obtenues et
utilisées avec efficacité (par rapport aux objectifs) et efficience (par rapport aux moyens
employés) pour réaliser les objectifs de l’organisation ». Pour Martinet et al (2000) le contrôle

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LOCALES : CAS DE LA COMMUNE DE PARAKOU

de gestion est « une étude, préparation et coordination des décisions de gestion qui s’assurent
que les ressources de l’entreprise sont acquises et utilisées efficacement afin d’atteindre les
objectifs fixés ».
Mais avec le temps le concept va plus évoluer car il ne sera plus uniquement question de
s’assurer que les ressources ont été obtenues et utilisées avec efficacité. Mais il va désormais
jouer un rôle très important dans la fixation des objectifs et va influencer le comportement des
membres de l’organisation .Pour prendre en considérations ses deux attributions du contrôle de
gestion HOUETO (2008) dira que : « le contrôle de gestion est l’ensemble des procédures
permettant à une organisation d’expliciter les compromis nécessaires sur les objectifs à
atteindre, d’orienter les décisions et les comportements en fonction de ces objectifs et de
s’assurer que les ressources disponibles sont utilisées de manière efficace et efficiente par
rapport aux objectifs » .
10- Gestion financière :
D’abord la gestion est la science des décisions tactiques et stratégiques dans les
organisations. « La gestion financière s’intéresse aux décisions financière qui vont de la
politique et des choix des investissements jusqu’à celles de la gestion de la trésorerie » (Ahmed
2002).
Quant à la gestion financière des collectivités locales, elle est l’ensemble des règles et
techniques qui permettent l’élaboration et l’exécution du budget local.
11-Ordornancement
Selon le dictionnaire l’ordonnancement est un acte par lequel un administrateur, après
engagement et liquidation des droits du créancier, délivre un ordre de payer sur la caisse d’un
comptable public. Pour les collectivités locales l’ordonnateur est le maire et le comptable n’est
rien d’autre que le receveur percepteur.
12-Comptables publics
Il est un agent public qui exécute les ordres de décaissement et d’encaissement d’un
organisme public.
13-Collectivités locales
Selon ROCHEGUDE (2000), « une communauté d’habitants partageant le même
territoire géographiquement et administrativement délimité, dotée de la personnalité juridique
et de l’autonomie financière, disposant d’instance délibératives et exécutives élues, pour
l’exercice des compétences qui lui sont reconnues par la loi ».

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ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA GESTION BUDGETAIRE DES COLLECTIVITES
LOCALES : CAS DE LA COMMUNE DE PARAKOU

Pour GUILLIEM et VINCENT (1990) les collectivités locales désignent « des entités
de droit public correspondant à des regroupements humains géographiquement localisé sur une
portion déterminée du territoire national, auxquels l’Etat a conféré la personnalité juridique et
le pouvoir de s’administrer par des autorités élues ».
14- Décentralisation
Selon Greffe (1994) la « décentralisation dans sa conception économique est considérée
comme un moyen permettant de rendre optimale la production des biens collectifs ». Pour
compléter cette définition Shah (1998) dira que la décentralisation est « un outil de participation
des citoyens qui assure la cohésion de cette production avec les préférences des votants ».
Pour scheinder (1999) la décentralisation est « une partie du territoire d’un Etat qui
dispose d’une certaine autonomie de gestion, même partielle. En favorisent la participation des
populations à la gestion de leurs propres affaires et au contrôle sur le plan locale, la
décentralisation crée les conditions d’une familiarisation avec les modes de fonctionnement,
ainsi qu’un apprentissage de la gouvernance locale ». La mission de décentralisation (2007)
définit la décentralisation comme « un système d’administration qui consacre le partage du
pouvoir, des compétences, des responsabilités et des moyens entre l’Etat et les collectivités
locales ».
La décentralisation est un système de gestion des affaires locales par les élus locaux. Elle
consacre le partage du pouvoir, des compétences, des responsabilités et des moyens entre l’Etat
et les collectivités locales (guide à usage du Maire 2011 p.8). Les caractéristiques d’une
collectivité locale décentralisée sont :
• Un territoire propre
• La personnalité juridique et l’autonomie financière
• L’élection des autorités locales (Maire et conseillers)
15-Décentralisation financière
Pour BEHANZIN (1999) la décentralisation financière « consiste à accroître le pouvoir
financier des collectivités locales. Tandis que pour YATTA (2000) la décentralisation
financière est « la répartition des ressources publiques et l’organisation des rapports financiers
entre l’Etat et les collectivités locales ».
16-Epargne de gestion
L’épargne représente l’excédent des recettes de fonctionnement sur les dépenses de
fonctionnement. Elle peut être brute ou nette, elle est brute lorsqu’il n’a pas déduction de
l’amortissement du capital en dette et elle est nette lorsqu’il à déduction.

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ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA GESTION BUDGETAIRE DES COLLECTIVITES
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17-Autonomie financière
Pour Dafflon et Perritaz (2003) une collectivité à une autonomie financière « Lorsqu’elle
est en mesure d’obtenir par ses propres moyens les ressources financières dont elle a besoin,
sans recourir ou à dépendre d’autre collectivités, situées à un niveau supérieur ou à un même
niveau de gouvernement ».
Pour DEHOUMON (1999) « L’autonomie des communes permettra aux ressources de
rester en place afin d’être gérées par la population locale ce qui limitera la marge de manœuvre
financière des gouvernements et les obligera à réduire leur train de vie ». Pour MOGAN et
ADJAHO (1999) « L’autonomie financière est l’une des trois caractéristiques des collectivités
locales. Elle confère à chaque commune une relative indépendance vis-à-vis des
gouvernements ».
18-Capacité d’investissement
Pour une commune la capacité d’investissement est constituée par l’épargne nette à
laquelle s’ajoutent les recettes réelles d’investissement hors emprunts. Elle exprime le pouvoir
financier théorique de l’autorité locale à procéder à des investissements dans la commune.
Cette capacité d’investissement est lourdement tributaire des dépenses de fonctionnement
(relativement élevés) et des recettes réelles d’investissement souvent très faibles. Compte tenu
des produits de prélèvements, les recettes réelles de la commune apparaissent insignifiantes.

19- Recouvrement
Selon le lexique de gestion MARTINET et SILEM (2003) le recouvrement se définit
comme « l’apurement d’une dette envisagée du point de vue du créancier ». Pour Paul (1983)
le recouvrement est « l’ensemble des opérations exécutées à la diligence d’un comptable public
en vue de percevoir des débiteurs des organismes publics, les sommes qui leur sont dues. Il peut
exiger l’engagement des poursuites par les comptables pour faire entrer les recettes dans les
caisses publiques ».
Le recouvrement est également défini comme la démarche que réalise un créancier afin
d’obtenir de son débiteur qu’il s’acquitte de la dette d’argent qu’il a contractée envers lui. Il
peut être obtenu, soit à l’amiable, soit après mise en demeure, soit encore à la suite d’une
instance de paiement. Dans ce cas le recouvrement est dit contentieux.
B- Etude empirique sur la gestion budgétaire des organisations publiques
La gestion du budget des organisations publiques a fait l’objet de plusieurs travaux de
recherche dans le but de pallier aux diverses imperfections qui sont susceptibles de miner

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ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA GESTION BUDGETAIRE DES COLLECTIVITES
LOCALES : CAS DE LA COMMUNE DE PARAKOU

l’efficacité de la gestion budgétaire. Parmi ses travaux nous allons énumérer ci-dessous quelque
uns :
DJIDAGO (2009) dans le cadre de son mémoire intitulé « Analyse du système budgétaire
de la mairie d’ALLADA », avait souligné que les méthodes d’évaluation prévisionnelles ne
sont pas harmonisées, et que le système de contrôle budgétaire était peu fiable à cause d’un
manque de moyen humain et d’outils pertinents de contrôle il avait également souligné
l’insuffisance des ressources budgétaires à la mairie. Pour remédier un tant soit peu à ces
différents problèmes l’auteur a proposé de :
• Faire le diagnostic de la municipalité et la description des postes et profils
• Améliorer la qualité intrinsèque du système de contrôle et la compétence des dirigeants
• Mettre plus de rigueur dans la planification et plus de moyen adéquats pour une
meilleure élaboration budgétaire.
Le cabinet COSMOS Consulting dans le cadre de l’élaboration du bilan évaluatif du
PDC première génération (2013) avait notamment révélé au niveau de la gestion du budget la
difficulté de la collectivité à mobiliser des ressources fiscales et non fiscales, pour y remédier
la collectivité doit selon le cabinet :
• Maîtriser et améliorer l’assiette des ressources fiscales qui doit être suivi d’un bon
recouvrement.
• La commune doit mettre en place une stratégie pour la maîtrise des potentialités des
ressources non fiscales et un mode de gestion des équipements marchands adéquats.
Argyris (1952,1953) dans ces études sur l’impact du budget sur le personnel souligne
notamment que les budgets ne permettent pas de comprendre la performance, s’intéressant à la
performance passée. Pour l’auteur le budget est perçu comme un instrument de pression sur la
chaine de production et ne fait qu’attiser la haine et la méfiance envers les acteurs financiers de
l’entreprise. La solution proposée est alors de promouvoir la participation des opérationnels au
budget pour favoriser leur implication, et reconnaître l’aspect humain du budget.
GERVAIS (1994) dans son ouvrage « contrôle de gestion », pour remédier aux
problèmes de gestion budgétaire que rencontre les entreprises il avait mis l’accent sur les
principales étapes d’élaboration du budget. En effet qui avait proposé :
• Le rappel ou la détermination des objectifs de la firme pour l’année à venir
• La réalisation d’études préparatoires
• La construction de projet de budget
• Le choix de l’un d’entre eux : le pré-budget.

M.I. Vladimir EKPALIGUIDIME & Halarou ABOUDOU 37


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LOCALES : CAS DE LA COMMUNE DE PARAKOU

BERLAND (2004) avait recensé et interprété les critiques faites aux budgets, à partir
d’une analyse qualitative. Il avait mené d’un à quinze entretiens auprès de contrôleurs de
gestion de 7 organisations. Il conclut que les critiques autour du budget semblent se concentrer
sur certain de ces rôles. Pour l’auteur c’est lorsque le budget est utilisé comme outil de
prévision- planification qu’il est moins critiqué.
HOUNSA (1993) dans son mémoire intitulé « diagnostic financier et comptable de la
COBENAM », lorsqu’il s’était intéresser au système budgétaire a révélé que le budget n’est pas
réellement mis à la disposition des responsables opérationnels. Ce qui a pour conséquence
l’improvisation de la gestion de l’organisation malgré l’existence du budget, aussi il a constaté
que l’élaboration du budget était une simple formalité que remplissait l’organisation. Selon lui
pour remédier à une telle situation il a proposé :
• La conception d’objectifs précis
• La mise en place d’une unité de contrôle de gestion et de planification
• Une réorganisation fondée sur la délégation des pouvoirs.
CHOUKPA (2004), dans son étude sur « le diagnostic du système budgétaire de
l’ORTB ». Il avait souligné le fait que l’office ne disposait pas d’un manuel de procédure
budgétaire ce qui avait d’ailleurs pour conséquence la faiblesse des méthodes prévisionnelles
et aussi les écarts entre les réalisations et les prévisions restaient sans source d’explication. Pour
y remédier l’auteur a suggéré que :
• L’élaboration des budgets soit axée sur une méthode rigoureuse de détermination des
objectifs et des moyens nécessaires pour les atteindre ces objectifs.
• La mise en place d’un système de contrôle budgétaire adapté à la structure de l’ORTB.
DOUMAH (2005) dans le cadre d’assainir la gestion budgétaire du CNHU-HKM propose
que les moyens à allouer aux services doivent passés par des bases rationnelles. Pour l’auteur
l’examen des incidences de la mise en application de la comptabilité analytique sur la gestion
budgétaire de l’hôpital conduira à deux niveau : celui de la prévision et la budgétisation et celui
d contrôle.
Au premier niveau, la mise en application de la comptabilité analytique de gestion
permettra d’avoir périodiquement des données fiables et disponibles sur la gestion des services
technique de l’hôpital pour ce qui est de la prévision. Quant à la budgétisation, les données
prévisionnelles à réunir avec la mise en place de la comptabilité analytique de gestion auront
un caractère plus fiable et permettront donc d’avoir un budget prévisionnel plus proche de la
réalité. Ce qui réduira désormais les écarts entre les prévisions et les réalisations.

M.I. Vladimir EKPALIGUIDIME & Halarou ABOUDOU 38


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ZOCLZI (2008) avait proposé des stratégies permettant de faire des prévisions
beaucoup plus proches des réalisations. Pour l’auteur afin de parvenir à une maîtrise des coûts
de la prestation hospitalière, la mise en place d’une comptabilité analytique de gestion pour
compléter celle en vigueur (la comptabilité générale) est nécessaire et indispensable. Pour ce
faire l’auteur propose donc la méthode de tarification par groupe homogène de malades qui est
une méthode issue des travaux de Fetter. Selon ZOCLI cette méthode a essentiellement une
finalité économique et les tarifs sont sensés débouchés sur une utilisation optimale des moyens
de production du service hospitalier. Ils peuvent également débouchés sur une réflexion plus au
moins longue avant tout investissement. En résumé cette méthode permettra de maîtriser les
coûts des prestations hospitalières ; ce qui conduira certainement à une prévision raisonnée et
acceptable.
Dans la perspective d’aider les responsables en charge de la gestion budgétaire dans les
entreprises, Chidikofan (2005), du centre de Perfectionnement et d’Assistance en Gestion des
Entreprises (CE.P.A. G), lors de la formation sur la « gestion budgétaire », a souligné que
l’élaboration du budget découle surtout d’une bonne planification.
Il a aussi ajouté que le budget, après adoption, doit faire l’objet d’une exécution rigoureuse
et d’un contrôle permanent.
Pyhrr (1973) avec le budget à base zéro montrait que les organisations avaient du mal à
évoluer autrement par rapport au budget antérieur. Ce dernier apparaît alors comme une
contrainte puis qu’il ne permet pas à l’organisation d’évoluer. Il fallait selon lui, tout remettre
à plat afin de repartir sur de nouvelles base pour espérer briser la routine d’un processus de plus
en plus bureaucratie.
Toutes ces recherches effectuées sur la gestion budgétaire montrent sa complexité. Toutes
fois d’autre travaux méritent d’être effectués dans le but d’apporter quelque chose de nouveau
aux diverses suggestions déjà énumérées.
Paragraphe 2 : Méthodologie de recherche.
Pour BEAUD (1998) « Il n’a pas de recherche sans une méthode et sans une démarche
organisée ». Ainsi dans ce paragraphe il sera question de faire un étalage de la démarche
utilisée, des outils d’analyses et de collecte des données misent en exergue dans le cadre de la
réalisation de notre étude.
1-Outils de collecte des données
Les techniques de collecte des données qui ont prévalues sont entre autre : la recherche
documentaire et les entretiens directs.

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• La recherche documentaire
Cette recherche nous a permis d’exploiter tout document étant susceptible de rentrer en
ligne de compte dans l’élaboration de ce présent mémoire. Ainsi les informations obtenues sont
issues des budgets, du compte administratif, et des rapports d’activités de la Mairie de Parakou.
Les informations en provenance de ses documents ont été complétées par les
informations recueillies sur l’internet, et la consultation à la bibliothèque de certains ouvrages
ayant une relation avec notre sujet.
• Les entretiens directs
Cet outil nous a permis d’une part de rentrer en possession de certaines informations
spécifiques détenues par certains acteurs en charge de la procédure de gestion budgétaire de la
Mairie de Parakou.
L’entretien réalisé avec ses acteurs a pris en considération 19 agents répartis comme
suit :
• 10 à la recette perception
• 4 à la direction des impôts
• 5 à la mairie.
Et d’autre part cet outil nous a également permis d’adopter une approche participative.
Car il nous a permis de recueille au près des contribuables les informations qui nous permettront
de nous approprier des méthodes utilisées pour la mobilisation des recettes fiscales. Ce travail
a été effectué sur un échantillon de 50 commerçants disposant tous d’un local.
Ces entretiens ont été réalisés sur la base des guides d’entretiens dont les modèles ont
été joints respectivement dans les annexes 2 et 3.
2-Le traitement et d’analyses des données.
Dans le but d’une meilleure compréhension des données recueillies, ces dernières ont fait
l’objet d’un traitement préalable à base du logiciel Excel ceci, dans le but de représenter : des
tableaux, des graphiques, des diagrammes et des histogrammes. Grâce à ce même logiciel nous
avons pu aussi dégager la tendance des prévisions à l’aide des réalisations antérieurs par la
méthode des moindres carrés ordinaires (MMCO).
Les tableaux nous permettrons de regrouper et d’ordonner les informations, ils mettront
notamment en confrontation les réalisations face aux prévisions dans le but de dégager les
écarts.

M.I. Vladimir EKPALIGUIDIME & Halarou ABOUDOU 40


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Les graphiques nous permettrons d’analyser l’évolution des prévisions, des réalisations
et des écarts observés durant la période d’étude. Les diagrammes et les histogrammes vont nous
permettre de faire une meilleure représentation des différents indicateurs.
L’analyse des données proprement dites sera réalisé au moyen de calcul et d’interprétation
de certain ratio.
3- Le cadre opératoire
Il s’agira ici de fixer les bases qui pourront nous permettre de confirmer ou d’infirmer
nos hypothèses.
La première hypothèse sera testée en prenant comme base les prévisions en section
fonctionnement pour les quatre premières années dans le but de dégager la tendance par la
méthode des moindres carrés ordinaire(MMCO). Ensuite nous déterminerons par cette tendance
les prévisions de la dernière année. Toujours dans le cadre de la vérification de cette hypothèse,
nous déterminerons les prévisions de la dernière année tout en utilisant la méthode de la
pénultième année corrigée. Si la différence entre nos prévisions et celles de la commune ne sont
pas trop distant alors les méthodes d’évaluations prévisionnelles de la collectivité sont fiables.
Et dans ce cas notre hypothèse sera infirmée.
La deuxième hypothèse sera testée grâce aux calculs du ratio de mobilisation des recettes
fiscales et aux entretiens réalisés avec les agents de la mairie et les contribuables.
Si le ratio de mobilisation des recettes fiscale pour les cinq années dépasse 70%, si 80%
des contribuables s’acquittent de leurs taxes et des mesures de recouvrement sont prisent sur
les 20% restent alors nous pouvons dire que les outils et techniques de mobilisation des recettes
sont efficaces. Dans ce cas l’hypothèse sera infirmée.
La troisième hypothèse quant à elle sera testée en observant l’évolution des écarts au
cours des cinq années. Car le contrôle arrive après l’exécution dans le but d’améliorer et de
rendre plus efficace la préparation et l’exécution budgétaire de l’année à venir.
Si les écarts ont tendance à décroit nous pouvons dire que le contrôle exercé par la
commune est efficace dans le cas contraire ce contrôle est inefficace.
4- Limites de l’étude
La réalisation de ce présent document n’est pas exempte de toutes critiques susceptibles
de mettre en cause l’analyse qui a été faite.
En effet nous n’avons pas vécu la procédure de gestion budgétaire de la commune, car
notre stage s’est déroulé à la RPP. Ce qui fait que nous ne sommes pas entrés en possession de
certaines informations capables d’influencer nos appréciations, notamment sur la procédure

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d’élaboration des prévisions. Pour notre étude le processus d’analyse de l’exécution budgétaire
n’a pas pris en compte l’exécution des dépenses. L’une des principales limites est que la loi n’a
pas prévu un taux de référence pour l’exécution budgétaire des commune (il n’a pas un taux
pour lequel nous pouvons dire que la commune est efficace dans la gestion de son budget). Ce
qui nous a poussé à considérer que la commune est efficace dans la gestion de son budget
lorsqu’elle atteint la barre de ses prévisions.
Mais en dépit de toutes limites que pourrait susciter ce document, son contenu ne
manque pas de pertinence.

Conclusion partielle
Ce chapitre a abordé en premier lieu les préalables de l’étude qui concernent la problématique,
les objectifs et les hypothèses spécifiques. Dans ce chapitre nous avons également proposé des
définitions des concepts clés dans le but de mieux appréhender les contours de notre thème.
Nous avons également décrit la méthodologie qui a été mise en exergue pour la collecte et le
traitement des données.
L’application de cette méthodologie fera objet du prochain chapitre.

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CHAPITRE III : ANALYSES DES RESULTATS, VERIFICATION DES HYPOTHES


ET SUGGESTIONS.
Ce chapitre sera consacré en premier lieu à l’analyse des résultats issus des données primaires
et secondaires recueillies. En second lieu il abordera la vérification de nos hypothèses et enfin
il prendra en compte nos différentes suggestions.

Section 1 : Présentation et interprétation des résultats


Il s’agira de présenter et de donner une interprétation des résultats issus de l’exécution
budgétaire pour chaque section. Les informations présentées et analysées sont issues du compte
administratif.
Paragraphe 1 : Analyse du compte administratif
Le compte administratif est établi en fin d’exercice par le président de l’assemblée
délibérante. Il retrace les mouvements effectifs des dépenses et des recettes de la collectivité.
Le compte administratif est ainsi le bilan financier de l’ordonnateur qui doit rendre
compte annuellement des opérations budgétaires qu’il a exécutées.
A) Section fonctionnement
La section fonctionnement retrace toutes les opérations concernant l’exploitation,
autrement dit la gestion courante des services.
Nous présenterons l’évolution des prévisions et des réalisations tout en mettant en
évidence les écarts, ensuite nous ferons une analyse détaillée des résultats.
1- Les recettes de fonctionnement
Les recettes de fonctionnement représentent les produits des collectivités locales, et ils
comportent entre autres : les impôts directs et indirects, les dotations versées par l’Etat, les
ressources d’exploitation du domaine et les revenus financiers.
Le présent tableau ci-dessus présentera en milliers de francs les prévisions et les
réalisations des recettes pour les cinq années (2014-2018) et les écarts y résultant.

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Tableau 2 : Présentation des prévisions et des réalisations des recettes de


fonctionnement
Eléments Taux Evolution des
Années Prévisions Réalisations Ecarts d'exécutions recettes

2014 1778469 1262679 -515790 71%

2015 1867160 1456679 -410481 78% 15,36%

2016 2881568 1595912 -1285656 55% 9,56%

2017 2602360 1602922 -999438 62% 0,43%

2018 3282589 2113596 -1168993 64% 31,85%


Source : Réalisé par nous même à l’aide du compte administratif en octobre 2019
Avec : Ecart= Réalisation- Prévision
Taux= Réalisation/ Prévision
Evolution= (Réalisation N-2-Réalisation N-1) / Réalisation N-1
Le tableau montre que les recettes de fonctionnement progressent d’une année à une
autre. Et le plus faible taux d’évolution a été enregistré en 2017 avec 0,43%.
Graphique1 : Evolution du taux d’exécution des recettes

Evolution des taux d'exécution des recettes de


fonctionnement
90%
78%
80% 71%
70% 62% 64%
55%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
2014 2015 2016 2017 2018

Source : Représenté à l’aide du tableau 2 en octobre 2019

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Graphique 2 : comparaison des réalisations aux prévisions en recettes de


fonctionnement
Comparaison des réalisations aux prévisions
3500000 3282589
2881568
3000000
2602360
2500000
2113596
2000000 1778469 1867160
1595912 1602922
1456679
1500000 1262679

1000000

500000

0
2014 2015 2016 2017 2018

Prévisions Réalisations

Source : Représenté à l’aide du tableau 2 en octobre 2019


On constate au vue du graphique1 que le niveau d’exécution des recettes a augmenté
de 2014 à 2015. Mais de 2015 à 2016 nous avons constaté une diminution de ce taux de
recouvrement qui de 78% a diminué jusqu’à 55,38%. Cependant il y a eu une légère
amélioration entre 2016 et 2017. Entre 2017 et 2018 également il a une avancé en matière
d’exécution budgétaire des recettes. Ce graphique révèle que l’exécution des recettes de
fonctionnement n’ont pas un rythme d’évolution.
Le graphique 2 montre que les réalisations des recettes ont presque atteint les prévisions
de 2014 à 2015. Ce qui avait permis l’obtention des taux d’exécution élevés pour ces deux
années.
Mais à partir de 2016 jusqu’en 2018 les réalisations n’arrivèrent plus à hauteur des
prévisions. Ce qui explique les faibles taux d’exécution constatés par rapport aux deux
premières années. Ce graphique nous permet de dire que l’évolution des prévisions n’est pas en
harmonie avec l’évolution des réalisations des recettes.
Ainsi la collectivité locale doit essayer de revoir ses méthodes d’évaluation
prévisionnelles tout en tenant compte des capacités réelles de mobilisation des recettes.
Le tableau ci-dessous nous présentera de façon détaillé les taux de réalisation de la
structure des recettes de fonctionnement. Qui feront par la suite l’objet d’une analyse dans le

M.I. Vladimir EKPALIGUIDIME & Halarou ABOUDOU 45


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but de nous appréhender de la proportion qu’occupe chaque rubrique budgétaire dans les
recettes de fonctionnement.

Tableau 3 : Structure des recettes de fonctionnement


Années 2014 2015 2016 2017 2018 Moyenne
produit du domaine des services 20,42% 19% 21% 26% 32% 23,68%
et vente
impôts et taxes 49,00% 57% 51% 42,46% 48% 49,49%
Dotations 21% 16,43% 18% 11,23% 12% 17%
Autre produits 9,42% 7,43% 10% 20,23% 8% 8,66%
Revenus financier 0,16% 0,14% 0 0,08 0,10% 0,13%
Total 100% 100% 100% 100% 100% 98,96%
Source : Réalisé par nous-même à l’aide du compte administratif en octobre 2019
Ce tableau nous montre que la majeure partie des recettes de fonctionnement proviennent
des impôts et taxes recouvrés au près des contribuables et des produits du domaine des services
et vente.
Mais ces deux rubriques qui constituent la charnière des recettes de fonctionnement ne
sont pas assez maîtriser. Car leurs moyennes sur les cinq années n’ont pas atteint 50% et leur
exécution d’année en année évolue en dent de scie.
Et les autres rubriques (dotation, autres produits et les revenus financiers), ne
représentent qu’une petite portion des recettes de fonctionnement.
Donc pour améliorer le niveau de recouvrement des recettes de fonctionnement, la
municipalité doit rendre plus performant les outils et les méthodes misent en place pour le
recouvrement des impôts et taxes et celui du produit du domaine des services et ventes.
Quant aux trois dernières rubriques des efforts se doivent d’être fait dans le but de porter leurs
parts dans les recettes de fonctionnement à un taux un peu plus raisonnable.
2- Les dépenses de fonctionnement
Les dépenses de fonctionnement encore appelées les charges sont essentiellement
composées : des achats de fournitures et des services, des frais de personnel et des allocations
et des subventions versées.

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Tableau 4 : Présentation des prévisions et des réalisations des dépenses de


fonctionnement
Taux Evolution des
Années Prévisions Réalisations Ecarts d'exécutions dépenses

2014 1778469 1261204 -517265 71%

2015 1867160 1367674 -499486 73% 8%

2016 2881568 2161080 -720488 75% 58%

2017 2602360 1733493 -868867 67% -20%

2018 3282589 1844490 -1438099 56% 6%


Source : Réalisé par nous-même à l’aide du compte administratif en octobre 2019
Le tableau 4 fait remarquer que l’exécution des dépenses de fonctionnement n’a pas un
rythme d’évolution d’une année à une autre. C’est-à-dire que le taux d’évolution dépenses
évoluent dans tous les sens.
Graphique 3 : Evolution du taux d’exécution des dépenses de fonctionnement

Evolution du taux d'exécution des dépenses


80% 73% 75%
71%
70% 67%

60% 56%

50%

40%

30%

20%

10%

0%
2014 2015 2016 2017 2018

Source : Représenté à l’aide du tableau 4 en octobre 2019

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Graphique 4 : Comparaison des prévisions aux réalisations des dépenses de


fonctionnement

comparaison des previsions aux réalisations


3500000 3282589
2881568
3000000
2602360
2500000 2161080
2000000 1778469 1867160 1844490
1733493

1500000 1261204 1367674

1000000

500000

0
2014 2015 2016 2017 2018

Prévisions Réalisatons

Source : Représenté à l’aide du tableau 4 en octobre 2019


Le graphique 3 montre que les dépenses de fonctionnement ont connues une
augmentation constante de 2014 à 2016 car de 2014 à 2016 l’exécution des dépenses augmentait
de 2% chaque année pour atteindre 75% en 2016. Mais à partir de 2017 le taux a diminué pour
atteindre 67% et ensuite est passé 56% en 2018.
Le graphique 4 montre que l’évolution des dépenses par rapport aux prévisions s’est
faite en dent de scie pour la période considérée.
Au vue de ces analyses on constate que la collectivité doit faire des efforts pour stabiliser ses
dépenses de fonctionnement.
Présentons la structure des dépenses de fonctionnement.
Tableau 5 : Structure des dépenses de fonctionnement
Années 2014 2015 2016 2017 2018 Moyenne
Achats et variation de stock 3% 4% 5% 6% 11% 6%
Transport 3% 2% 2% 2% 2% 2%
Services extérieurs A 26% 35% 35% 26% 25% 29%
Services extérieurs B 5% 3% 3% 4% 3% 4%
Autres charges 39% 33% 37% 32% 32% 35%
charges de personnel 24% 23% 18% 30% 27% 24%
Total 100% 100% 100% 100% 100% 100%
Source : Réalisé par nous même à l’aide du compte administratif en octobre 2019

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ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA GESTION BUDGETAIRE DES COLLECTIVITES
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Le tableau 5 montre que les autres charges, les services extérieurs A et les charges de
personnel représentent la majeure partie des dépenses de la collectivité locale. Car leur
exécution moyenne est respectivement de 35%,29% et 24%.
Donc pour rendre stable les dépenses de fonctionnement il faut réussir à stabiliser ces
trois rubriques qui en font la quasi majorité.
B- section d’investissement
La section d’investissement comprend essentiellement les opérations en capital. C’est-
à-dire les opérations de dépenses ou de recettes qui accroissent ou diminuent la valeur du
patrimoine.
1- Les recettes d’investissement
Les recettes d’investissement proviennent de deux origines. Il s’agit des recettes
d’origines internes et externes.
Les recettes d’origine interne comprennent : le report du solde d’exécution de l’année
précédente et l’épargne de la section fonctionnement.
Les recettes d’origine externe comprennent : les subventions d’investissement, les emprunts et
dettes, les dons et legs en capital…
Tableau 6 : Présentation des prévisions et des réalisations des recettes
d’investissement
Taux Evolution des
Années Prévisions Réalisation Ecarts d'exécution recettes
2014 784278 362776 -421502 46%
2015 1015166 550632 -464534 54% 52%
2016 1442982 299029 -1143953 21% -46%
2017 1238094 383554 -854540 31% 28%
2018 2175770 739524 -1436246 34% 93%
moyenne 1331258 467103 -864155 37% 32%
Source : Réalisé par nous même à l’aide du compte administratif en octobre 2019
Le tableau 6 montre que les recettes d’investissement ont connues une croissance en
2015 mais en 2016 il n’y a pas eu une amélioration. En 2017 le taux d’évolution est passé de -
46% à 28% pour croitre en 2018 jusqu’à une hauteur de 93%.

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ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA GESTION BUDGETAIRE DES COLLECTIVITES
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Graphique 5 : Evolution du taux d’exécution des recettes d’investissement

Evolution du taux d'exécution


60%
54%
50%
46%
40%
34%
30% 31%

20% 21%

10%

0%
2014 2015 2016 2017 2018

Source : Représenté à l’aide du tableau 6 en octobre 2019


Graphique 6 : comparaison des prévisions aux réalisations en recettes d’investissement

Comparaison des prévisions aux réalisations


2500000

2000000

1500000

1000000

500000

0
2014 2015 2016 2017 2018

Prévisions Réalisation

Source : Représenté à l’aide du tableau 6 en octobre 2019


Le graphique 5 montre que de 2014 à 2015 il a eu une augmentation du taux de
réalisation des recettes. Mais ce taux va complètement diminuer pour revenir au taux de
réalisation le plus bas observé au cours de la période qui est de 21%. Entre 2015 et 2016 il a
une légère augmentation du taux. Il en n’est de même pour les années 2017 et 2018.
Le graphique 6 montre que les prévisions et les réalisations n’évoluent pas dans les
mêmes proportions et les écarts sont très élevés. Ce qui met en cause la politique de mobilisation
des recettes d’investissement.
Présentons la structure des recettes d’investissement.

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ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA GESTION BUDGETAIRE DES COLLECTIVITES
LOCALES : CAS DE LA COMMUNE DE PARAKOU

Tableau 7 : structure des recettes d’investissement


Années 2014 2015 2016 2017 2018 Moyenne
Report du solde d’exécution
0% 0% 0% 0% 0% 0%
Epargne de la section fonctionnement 0% 0% 0% 0% 0% 0%

Subvention d’investissement 100% 100% 100% 100% 100% 100%


Total 100% 100% 100% 100% 100% 100%
Source : Réalisé par nous même à l’aide du compte administratif en octobre 2019
Le tableau 7 nous montre que la totalité des recettes de la collectivité proviennent de
l’extérieur. C’est-à-dire qu’elles sont d’origine externe. Donc la collectivité locale est
dépendante des subventions accordées par l’Etat et les partenaires techniques. Pour pallier un
tant soit peu à cette situation elle doit commencer par faire des efforts pour mobiliser en interne
des recettes.
2- Dépenses d'investissement
Les dépenses d’investissement englobent les dépenses directes qui concernent :
l’acquisition mobilière et immobilière, la réalisation des travaux neufs, les grosses réparations.
Les dépenses indirectes d’investissement comprennent : le remboursement de la dette en
capital.
Tableau 8 : Présentation des prévisions et des réalisations des dépenses
d’investissement.
Taux Taux
Années Prévisions Réalisations Ecarts d'exécution d'évolution
2014 784279 293999 -490280 37%
2015 1015166 389595 -625571 38% 33%
2016 1442982 680476 -762506 47% 75%
2017 1238094 930604 -307490 75% 37%
2018 2175770 1002249 -1173521 46% 8%
moyenne 1331258 491877 -671874 49% 38%
Sources : Réalisé par nous même à l’aide du compte administratif en octobre 2019
Le tableau 8 nous montre que les dépenses d’investissement ont évoluées de 2014 à 2015 et de
2015 à 2016. Mais à partir de 2017 elles ont commencées à décroitre pour atteindre un taux
d’évolution de 8% en 2018.

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Graphique 7 : Evolution du taux d’exécution des dépenses d’investissement

Evolution du taux d'exécution des dépenses


75%
80%
70%
60%
47% 46%
50% 38%
37%
40%
30%
20%
10%
0%
2014 2015 2016 2017 2018

Source : Représenté à l’aide du tableau 8 en octobre 2019.


Le graphique nous montre que de 2014 à 2015 le taux d’exécution des dépenses a connu une
légère augmentation. De 2015 à 2017 le taux d’exécution continu par connaitre une
augmentation pour atteindre 75%. Ensuite il décroit entre 2017 et 2018. Cela révèle
l’insuffisance de maitrise des dépenses d’investissement.
Graphique 8 : Comparaison de l’exécutions des dépenses par rapport aux prévisions
d’investissement

Comparaison de l'exécution des dépenses par


rapport aux prévisions
2500000
2175770
2000000
1442982
1500000 1238094
1015166 930604 1002249
1000000 784279
680476
500000 293999 389595

0
2014 2015 2016 2017 2018

Prévisions Réalisations

Source : Representé à l’aide du tableau 8 en octobre 2019.


Le graphique montre que les prévisions ont connues une augmentation de 2014 à 2016.
Mais à partir de 2017 les prévisions ont légèrement connues une diminution. Ce qui a expliqué
le fort taux d’exécution pour cette année. En 2018 a été enregistré le niveau de prévision le plus
élevé ce qui a eu pour conséquence le faible taux d’exécution observé.

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Tableau 9 : structure des dépenses d’investissement


Années 2014 2015 2016 2017 2018 Moyenne
Immobilisations incorporelles 6% 6%
Terrains 4% 7% 4% 5% 2% 4%
Bâtiments 79% 77% 79% 65% 76% 71%
Matériels 17% 16% 17% 24% 22% 23%
Total 100% 100% 100% 100% 100% 104%
Source : Réalisé par nous-même à l’aide du compte administratif en octobre 2019
A la lecture du tableau 9 on constate que les dépenses d’investissement proviennent en
grande partie des dépenses directes d’investissement plus précisément les bâtiments et des
matériels.
Paragraphe 2 : Equilibre financier de la collectivité, calcul et analyse des ratios.
2-1- Equilibre financier
Il s’agira de déterminer l’épargne nette, la capacité d’investissement et la capacité de
financement.
Tableau 10 : Equilibre financier
Années 2014 2015 2016 2017 2018 Moyenne
Recettes de
fonctionnement 1.262.680 1.456.679 1.595.912 1.602.922 2.113.596 1.606.358
Dépenses de
fonctionnement 1.261.204 1.367.674 2.161.080 1.733.493 1.844.490 1.673.588
Epargne brut 1.476 89.005 -565.168 -130.571 269.106 -67230
Remboursement des
dettes ꟷ ꟷ ꟷ ꟷ ꟷ ꟷ
Epargne nette 1.476 89.005 -565.168 -130.571 269.106 -67.230
Recettes d'investissement 362.776 550.632 299.029 383.554 739.524 467.103
Capacité d'investissement 364.252 639.637 -266.139 252.983 1.008.630 399.873
Dépenses d'investissement 293.999 389.595 680.476 930.604 1.002.249 659.385
Capacité de financement 70.253 250.042 -946.615 -677.621 6.381 -259.512

Source : Réalisé par nous même à l’aide du compte administratif en octobre 2019.
Le tableau 10 nous montre que la capacité de financement de la collectivité est négative en
2016 et en 2017. Ce résultat est en partie la conséquence du déficit de l’épargne nette et de
l’insuffisance de maitrise des dépenses d’investissements.

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Graphique 9 : Evolution de la capacité d’investissement et des dépenses


d’investissement

Evolution de la capaicité et des dépenses


d'investissement
1200000 1008630
1002249
930604
1000000
800000 639637 680476

600000
364252 389595
400000 293999 252983
200000
0
1 2 -266139
3 4 5
-200000
-400000

Capacité d'investissement Dépenses d'investisement

Source : Représenté à l’aide du tableau 10 en octobre 2019.


Le graphique nous montre que de 2014 jusqu’à 2016 la capacité d’investissement arrive à
couvrir les dépenses d’investissement. Mais de 2015 à 2016 la capacité d’investissement a
diminué jusqu’atteindre un solde négatif. De 2016 jusqu’en 2018 la capacité d’investissement
a connu une augmentation progressive pour atteindre le niveau des dépenses d’investissement.
Cette diminution de la capacité d’investissement à pour cause la hausse des dépenses de
fonctionnement.
On constate que lorsque les dépenses s’augmentent d’une année à une autre et que cette
augmentation n’est pas couverte pas la mobilisation des recettes cela peut avoir une
conséquence sur la vitalité financière des comptes.
2-2- calcul et analyse des ratios
Les ratios misent en exergue ici sont :
Le poids du personnel : Il permet d’apprécier la part des frais de personnel dans les
dépenses de fonctionnement.

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Tableau 11 : Ratios de poids du personnel


Années 2014 2015 2016 2017 2018
Frais de personnel 308671 311573 387634 512716 500933
Dépenses de fonctionnement 1261204 1367674 2161080 1733493 1844490
Ratio 24% 23% 18% 30% 27%
Source : Réalisé par nous même à l’aide du compte administratif en octobre 2019.
Au vu des résultats il est a noté que la collectivité au cours des cinq années n’a jamais
dépassée le seuil de 30% pour les frais de personnel. Donc la collectivité est restée dans les
norme prévues par le guide d’analyse rétrospectives et prospective des budgets communaux qui
fait obligation de ne pas dépasser un taux de 45% pour le poids du personnel.
Tableau 12 : Présentation du ratio de taux de l’épargne brute.
Le taux de l’épargne brute : c’est le rapport entre l’épargne brute et les recettes le
fonctionnement.
Années 2014 2015 2016 2017 2018
Epargne brute 1476 89005 -565168 -130571 269106
Recettes de fonctionnement 1262679 1456679 1595914 1602922 2113596
Ratio 0,12% 6% -35% -8% 13%
Source : Réalisé par nous même à l’aide du compte administratif en octobre 2019
En effet ce ratio permet d’apprécier la part des recettes de fonctionnement qui ont
n’ont pas servi à la couverture des dépenses.
Ce ratio ainsi calculé nous montre que la collectivité n’arrive pas à stabiliser ses
dépenses. Car pour les cinq années le taux d’épargne le plus élevé est de 13 % ce qui est faible.
Tableau 13 : Présentation du ratio de mobilisation des recettes fiscale.
Années 2014 2015 2016 2017 2018
Recettes fiscales 619419 830746 820031 688887 1013210
Recettes de fonctionnement 1262679 1456679 1595914 1602922 2113596
Ratio 49% 57% 51% 43% 48%
Source : Réalisé par nous même à l’aide du compte administratif en octobre 2019.
On remarque que c’est seulement en 2015 et en 2016 que les recettes fiscales de la
collectivité ont pu atteindre 50%. Pour les autres années on constate une faible mobilisation des
recettes fiscales. La cause pourra résider dans la fébrilité du recouvrement de ses recettes ou
dans la réticence des citoyens à s’acquitter de leurs obligations fiscales.

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Paragraphe 2 : Analyse des prévisions budgétaires, des résultats d’enquêtes et les écarts
entre réalisations et les prévisions.
Pour analyser les prévisions budgétaires nous allons dans un premier temps utilisé le
système des majorations (méthode de la pénultième année corrigée). Et dans un second temps
nous allons utiliser la méthode des moindres carrés ordinaire.

3-1- système des majorations


Cette méthode sera appliquée à chacune des sections budgétaires.
3-1-1- section fonctionnement
Tableau 14 : Présentation de la moyenne des réalisations et des prévisions de fonctionnement.
Années Prévisions Réalisation Variations
2014 1778469 1262680
2015 1867160 1456679 193999
2016 2881569 1595914 139235
2017 2602360 1602922 7008
Moyenne 2282390 1479549 113414
Source : Réalisé par nous même à l’aide du compte administratif en octobre 2019.
Prévision 2018 = Réalisation 2016 + Moyenne des variations
Prévision 2018 = 1595914 + 113414
Prévision 2018 = 1709328
Pour l’année 2018 les prévisions de la collectivité s’élèvent à : 3282590.
Différence= 3282590-1709328
Différence =1573262. Il ressort un écart de 1573262000 ce qui parait très élevé.

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3-1-2- Section d’investissement


Tableau 15 : Présentation de la moyenne des prévisions et des réalisations d’investissement
Années Prévisions Réalisations Variations
2014 784278 362776
2015 1015166 550632 187856
2016 1442982 299029 -251603
2017 1238094 383554 84525
Moyenne 1120130 398997,75 6926
Source : Réalisé par nous même à l’aide du compte administratif en octobre 2019.
Prévision 2018 = 299029 + 6926
Prévision 2018 =305955
Prévision de la collectivité = 2175770. Il en ressort un écart de 1869815 entre nos prévisions et
celles de la collectivité. Soit un écart total de 1869815000. On remarque que les deux prévisions
sont très éloignées.
3-1-3 Ajustement par MMCO
Nous allons réaliser la prévision de 2018 à l’aide de la droite d’ajustement en section
fonctionnement.
Avec yi= le montant des réalisations

x = La moyenne arithmétique des années


y = La moyenne arithmétique des recettes réalisées
La droite de régression a pour équation : y= ax +b

cov( x, y ) ( xi − x )
✓ a= avec cov( x, y) =
v( x)
✓ X =
 nixi
 ni
✓ Y =
 nixi
 ni
✓ b = y − ax

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Tableau 16 : Méthode des Moindres Carré Ordinaire (MMCO)


xi yi x−x (x − x ) 2 (y − y) (x − x )( y − y )
1 1262679 -1,5 2,25 -216869.5 325304,25
2 1456679 -0,5 0,25 -22869,5 11434,75
3 1595914 0,5 0,25 116365,5 58182,75
4 1602922 1,5 2,25 123373,5 185060,25
total 5918194 0 5 20580 579982
Source : Réalisé par nous même à l’aide du compte administratif en octobre 2019.

x = 2,5 cov( x, y ) = 144995,5


y = 1479548,5 v( x ) = 1,25
144995,5
a=
1,25
a = 115996,4

b = y − ax
b = 1479548,5 − 115996,4  2,5
b = 1189557,5

(d1) : y = 115996,4 x + 1189557,5

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Graphique 10 : Droite d’ajustement linéaire

Droite d'ajustement lineaire


1800000
y = 115996x + 1189558
1600000
1400000
1200000
1000000
800000
600000
400000
200000
0
1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5 5 5,5

Série1 Série2 Linéaire (Série2)

Source : Représenté à l’aide du tableau 15 en octobre 2019.


En utilisant la droite d’ajustement pour la prévision de la 5ème on obtient un montant de
1.789.539.500 ce qui est inférieur au montant réellement prévu par la collectivité avec un écart
de 1.493.050.500 cet écart est très élevé.
3-2- Analyse des résultats d’enquêtes sur la faiblesse du taux de recouvrement des
recettes
L’analyse des résultats d’enquête porte sur :
a-Analyse de la couverture fiscale
Sur 100% d’échantillonnage considéré, 75% affirme être assujetti au régime fiscal
tandis que les 25 % restant ne le sont pas. Ce qui prouve en majeur partie un taux de couverture
fiscale favorables.
b- Analyse sur le paiement des taxes
Ici les entretiens se sont poursuivi avec le pourcentage affirmant être assujetti à un
régime fiscal. En effet sur les 100% enquêtés seulement 10% paye la totalité alors que les 90 %
ne paye pas. Ce qui confirme la fragilité du système de recouvrement.
c-Analyse sur les mesures prisent contre le non-paiement des taxes
Cet entretien a mis en exergue la population ne payant pas la totalité des taxes. Sur cette
question, parmi les 100% des enquêtés seulement 5 % ont été victime des mesures contre le
non-paiement des taxes tandis qu’aucune mesure n‘a jamais été déclenché sur les 95% restent.
Ce qui met en cause la rigueur dans le recouvrement des taxes.

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3-3- Analyse des écarts.


Tableau17 : Interprétation des écarts
Eléments Ecart (-) négatif T˂ 100 Ecart (+) positif T ˃100
Charge Favorable Défavorable
Produit Défavorable Favorable
Investissement Manque Surplus
Encaissement Défavorable Favorable
décaissement Favorable Défavorable
Source : Réalisé par nous-même nous allons apprécier l’évolution des écarts en octobre 2019.

Tableau 18 : Présentation des écarts


Section fonctionnement Section investissement
Recettes Ecarts Recettes Ecarts
2014 -515790 2014 -421502
2015 -410481 2015 -464534
- -
2016 1285656 2016 1143953
2017 -999438 2017 -854540
- -
2018 1168993 2018 1436246
Source : Réalisé par nous même à l’aide du compte administratif en octobre 2019.

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Graphique 11 : Evolution des écarts

Evolution des écarts entre réalisations et


prévisions
200000
0
-200000 2014 2015 2016 2017 2018
-400000
-600000
-800000
-1000000
-1200000
-1400000
-1600000

Section fonctionnement Ecarts Section investissement Recettes


Section investissement Ecarts

Source : Représenté à l’aide du tableau 17 en octobre 2019.


On constate que les deux courbes évoluent de la même manière exceptée en 2015 où l’écart en
section fonctionnement a connu une légère amélioration. Les écarts en fonctionnement sont
restés de 2014 jusqu’en 2018 défavorable. Quant à ceux de la section investissement ils sont
restés en manque au cours de cette même période Les courbes s’éloignent de plus en plus de
zéro.
Section 2 : Vérification des hypothèses et suggestions.
Dans cette section il sera question d’une part d’infirmer ou de confirmer nos hypothèses sur
les bases préalablement définies, et d’autre part de formuler des suggestions à l’endroit des
acteurs budgétaire.

Paragraphe 1 : Vérification des hypothèses.


Sur la base des critères énumérés dans notre cadre opératoire, nos hypothèses seront confirmées
ou infirmées.
1-1-Vérification de l’hypothèse 1
La première hypothèse est la suivante : l’excès des prévisions budgétaires est dû à
des méthodes d’évaluation peu fiables.
Ainsi pour pouvoir tester cette hypothèse nous avons réalisé grâce à la droite
d’ajustement et au système de majoration les prévisions de la dernière année.
Nous avons constaté après la mise en évidence de ces critères que l’écart entre les
prévisions était très élevé. Nous avons un écart entre les prévisions de la collectivité et celles

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réalisée par nous de 1.573.262.000 pour la première méthode et un écart de 1.493.050.500 pour
la deuxième méthode.
Donc c’est sur cette base que l’hypothèse 1 qui remet en cause les méthodes de
prévisions budgétaires a été confirmée.
1-2-Vérification de l’hypothèse 2
La deuxième hypothèse est la suivante : le faible niveau de réalisation des recettes
est dû à l’inefficacité des outils et techniques de mobilisation.
Cette hypothèse est testée à l’aide des entretiens réalisés auprès des contribuables,
appuyé par le calcul du ratio des recettes fiscales.
L’analyse sur le paiement qui prouve que seulement 10% paye la totalité de leurs
taxes et 5% des contribuables subissent des répressions en cas de non-paiement. Ces faibles
taux ont pour conséquence le faible niveau de recouvrement des taxes. Ce qui est également
révélé par le calcul du ratio de mobilisation des recettes qui montre la faiblesse de la pression
fiscale exercée par la collectivité sur les contribuables.
Sur ces bases notre deuxième hypothèse selon laquelle les techniques et les outils
de mobilisation des recettes ne sont pas efficace est confirmée.

1-3-Vérification de l’hypothèse 3
La troisième hypothèse est la suivante : la mauvaise analyse des écarts est due à
l’inefficacité des outils et techniques de mobilisation.
Cette hypothèse a eu sa source de vérification grâce à l’analyse des écarts.
Lors de l’analyse des écarts nous avons constaté que les écarts évoluent dans un sens non
souhaité d’année en année. Ce qui nous pousse à dire que le contrôle exercé ne propose pas des
mesures correctrices pour les exercices budgétaires ultérieurs.
A base de ce constat notre hypothèse 3 est confirmée.
Paragraphe 2 : Suggestions
Au vue de notre analyse nous avons discerné des points d’ombre qui minent
l’efficacité de la gestion budgétaire de la collectivité.
Dans le but de ne pas rester perplexe face à ces constats nous nous somme proposer
de formuler à l’endroit de la municipalité les quelques suggestions. La collectivité peut :
✓ Organiser les prévisions budgétaires autour des réalisations faites lors des exercices
antérieurs dans le but de porter les prévisions budgétaires à un niveau plus raisonnable.

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✓ Renforcer la participation de l’assemblée délibérante, à une discussion plus approfondi


car il est souhaitable de développer un débat d’arbitrage budgétaire.
✓ Mettre en place des logiciels performants permettant de suivre de près le recouvrement
des recettes.
✓ Automatiser les retraitements comptables et créer des formats standards de documents,
permettant de disposer rapidement et sans surplus de travail des données dont la
collectivité a besoin
✓ Analyser les écarts avec une très grande rigueur dans le but de prendre des mesures
correctrices.
✓ Optimiser les systèmes d’information car le recours aux technologies informatiques et
numériques pour la gestion quotidienne est très indispensable.
✓ Développer la comptabilité analytique car c’est un outil pertinent et permanent pour une
meilleure connaissance des coûts, de prise de décision et donc elle permet d’optimiser
le pilotage des politiques publics.
Conclusion partielle
Ce chapitre s’est proposé d’analyser les résultats issus de la collecte des données. A ce issus
nous avons constaté d’une façon générale que les dépenses budgétaires ont été supérieurs aux
recettes budgétaires. Lors de la vérification de nos hypothèses il s’est avéré que toutes nos
hypothèses ont été confirmées. La fin de ce chapitre a été marquée par quelques suggestions
formulées à l’endroit des acteurs budgétaires visant à améliorer la qualité de la gestion
budgétaire.

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ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA GESTION BUDGETAIRE DES COLLECTIVITES
LOCALES : CAS DE LA COMMUNE DE PARAKOU

CONCLUSION GENERALE
Au terme de notre étude sur l’analyse de l’efficacité de la gestion budgétaire des
collectivités locales en générale, et de façon spécifique sur celle de la collectivité de Parakou,
nous avons abouti au fait que la gestion budgétaire de la collectivité ne répondait pas aux
critères d’efficacités.
En effet cette situation selon nos analyses a pour cause :la mauvaise élaboration des
prévisions budgétaires, l’inefficacité des moyens susceptibles d’exécuter les prévisions
budgétaires et un contrôle budgétaire très limitatif qui reste dans son seul confort de constatation
des écarts.
Pour que la gestion budgétaire de la collectivité puisse être améliorée et atteindre le
cout global de 10.406.439.750 fixé par le plan de développement pour le prochain quinquennat
(2019-2023). Il faut que les acteurs qui s’occupent de l’élaboration des prévisions budgétaires
s’inspirent dans un cadre réaliste. Car dans la plupart du temps les acteurs en charge de
l’élaboration du budget, prennent cet exercice comme une formalité administrative. Aussi la
collectivité doit moderniser ses outils de mobilisation des recettes tout en diminuant ses
dépenses dans le but de générer des ressources internes et ne plus être dépendante des
subventions accordées notamment celles du FADEC pour son investissement. Enfin la
collectivité doit se doter d’une véritable cellule de contrôle budgétaire qui explique parfaitement
les causes des écarts et qui propose des mesures d’améliorations. Nous ne sommes pas restés
sans formuler des suggestions allant dans le sens d’une meilleure gestion du budget de la
collectivité locale.
En effet notre étude n’a pas été épargnée de certaines insuffisances. Car elle est restée
dans un cadre très restreint, elle n’a pas été exhaustive surtout en matière d’exécution
budgétaire.
De plus les techniques d’élaboration des prévisions budgétaires peuvent faire l’objet
d’une étude ultérieur plus élargie par nous-même ou par tout autre personne. Car l’inefficacité
de l’exécution et du contrôle du budget pourrait tout simplement dépendre des biais issus des
prévisions budgétaires.

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUE
I-Ouvrages Rapports et Articles
• ALAZARD C. et SEPAR S., DECF, (2001) « Manuel & Application, contrôle de
gestion, épreuve n° 7 », 4ème édition, DUNOD, p 688.
• ARGYRIS (1952) « impact du budget sur l’organisation »
Atelier de formation sur les indicateurs de gouvernance locale, ANCB-BS du 19 au 20 avril
2007
• BEHENZIN P.L. (1994), « les ressources fiscales et charges communales dans la
perspective de la décentralisation des villes de Bohicon et de Zogbodomey » FKA
Benin.
• BOUQUIN H. « Le contrôle de gestion » 3ème édition p.406 Paris 1997
• C. PEROCHON, Analyse Comptable et Gestion Prévisionnelle.
• GERVAIS M. (1994), « contrôle de gestion », 5éme édition, ECONOMICA Paris,1994,
p 660.
• Guide à usage du Maire décembre 2011
• HORGREN (2006), « comptabilité de gestion » 18 septembre 2006.
• Mission de la décentralisation, Décrets d’application des lois de la décentralisation, juin
2007.
• Mission de la décentralisation, Le guide à l’usage du Maire ordonnateur de la commune
janvier 2003.
• Mission de la décentralisation, le Guide à l’usage du Receveur Percepteur le comptable
de la commune janvier 2003.
• MUZELLEC R. (2002) « Finances Publiques », SIREY, Paris, septembre 2002 12ème
édition p 572.
• PDC 3ème Génération de Parakou 2019-2023.
• Rapport de formation sur la gestion budgétaire des communes, du 20 au 31 octobre
2008, au centre ANOUARITE d’Abomey Calavi.
• RAULET C. (1994) « Comptabilité analytique Tom 2 » édition DUNOD 1994
• SOLEM A. (2000) Lexique d’économie
YATTA F. (2000), « La décentralisation financière en Afrique : succès problème et contrainte,
mai 2000.
• II- Mémoires

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LOCALES : CAS DE LA COMMUNE DE PARAKOU

• ACOTY E. A.& AMOUSSOU M.M. (2019) « Analyse de la trésorerie des collectivités


locales en république du Bénin : cas de la recette perception de Parakou » mémoire de
licence professionnelle FASEG/ université de Parakou.
• ADADJA A. (2007), « Contribution à l’amélioration du système budgétaire de la Mairie
de Cotonou », maitrise en Science Economique, université de Parakou.
• DO REGO K. & OHOUNKO D. (2007) « Analyse de la capacité d’investissement des
collectivités locales »
• FATOKE M. (2006-2007), « Gestion prévisionnelle, Sciences Economiques », 3ème
année, FASEG 2006-2007
• SINMONNEAU C. (2015), « Gérer la ville du Bénin, la mise en œuvre d’un registre
Foncier Urbain à Cotonou, Porto-Novo et Bohicon » thèse de la faculté des études
supérieur et postdoctorale, Université de Montréal.
• TONOSSOUMITON C.B.T. (2007) « Analyse du mécanisme de mobilisation des
ressources par les municipalités »

III- Sites internet


www.memoireonline.com consulté le 29/07/ 2019 à 08h 30 min
www.wikipedia.org consulté le 04/08/ 2019 à 21 h 40 min
www.google tanslate.com consulté le 15/ 10 /2019 à 19 h 20 min
www.google scholar.com consulté le 20 /11 /2019 à 15 h 00
www.africmemoire.com consulté le 19/ 12 /2019 à 14 h 30 min

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ANNEXES :
Annexe 1 :
Organigramme de la Recette Perception de Parakou.

RECEVEUR
PERCEPTEUR

SECTION
SECRETARIAT
ADMINISTRATIF

SECTION SECTION SECTION SECTION


PENSION CAISSE INFORMATIQUE COMPTABILITE

VISA PENSION CAISSE RECETTE


PRINCIPALE

COMPTABILITE COMPTABILITE
COMMUNALE BUDGETAIRE

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Annexe n°2 QUESTIONNAIRE


Bonjour mesdames/ messieurs
Le présent questionnaire s’inscrit dans le cadre d’une étude réalisé en fin de formation en
finance et comptabilité à la Faculté des Sciences Economiques et de Gestions .il est établi à
l’endroit des contribuables dans le but de recueillir des informations pour la rédaction de notre
mémoire de fin de formation sur le thème « « analyse de l’efficacité de la gestion budgétaire
des collectivités locales : cas de la commune de Parakou » »
Les informations demandées feront l’objet d’une explication objective.
Afin d’éviter un quelconque engagement de votre responsabilité, les réponses sont demandées
dans l’anonymat.
Merci pour votre sincérité.
✓ Etes-vous soumis à un régime fiscal ?
OUI NON
✓ Payez-vous la totalité de votre taxe ?
OUI NON
✓ Est-ce que des mesures sont prisent contre vous en cas de non-paiement de vos taxes ?
OUI NON

Annexe n°3 : GUIDE D’ENTRETIEN EN DIRECTION DES ACTEURS


BUDGETAIRE
1-Comment déterminez-vous l’assiette imposable et quelles sont les techniques misent en place
pour son recouvrement.
2- Quelle est la démarche suivie lors de l’élaboration du budget ?
3 -Aux cours de l’exercice, est ce qu’il a un suivie de l’exécution budgétaire ? Si oui quelle est
la procédure ? y’a-t il un document qui matérialise cela ?
4-Confrontez-vous les prévisions aux réalisations ?
5 -Analysez-vous les écarts ? Si oui quand et comment ?
6 -Quelles actions envisagez-vous après le calcul de ces écarts ?
7 -Cette analyse a-t-elle une influence sur l’élaboration du budget de l’exercice suivant ?
Comment ?
8 -Existent –il un système de contrôle budgétaire ? si oui, arrive- t-il à jouer efficacement son
rôle

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Table des matières


AVERTISSEMENT .................................................................................................................... i

DEDICACE 1 ............................................................................................................................. ii

DEDICACE 2 ............................................................................................................................ iii

IN MEMORIUM ....................................................................................................................... iv

REMERCIEMENTS .................................................................................................................. v

LISTE DES SIGLES ET ........................................................................................................... vi

ABREVIATIONS ..................................................................................................................... vi

LISTE DES TABLEAUX ........................................................................................................ vii

LISTE DES GRAPHIQUES ................................................................................................... viii

SOMMAIRE ............................................................................................................................. ix

INTRODUCTION GENERALE ............................................................................................ 1


CHAPITRE I : CADRE INSTITUTIONNEL DE L’ETUDE ................................................... 4

Section 1 : Présentation du lieu de stage .................................................................................... 4

Paragraphe 1 : Historique, mission de DGTCP ...................................................................... 4


1-1 Historique de la DGTCP .................................................................................................. 4
1-2 Les missions de la DGTCP .............................................................................................. 4
a) La mission TRESOR .......................................................................................................... 5
b) La mission « COMPTABILITE PUBLIQUE » ................................................................. 5
Paragraphe 2 : Historique, mission et activités de la RPP.......................................................... 6

2-1 Historique de la RPP ........................................................................................................ 6


2-2-Misson de la RPP ............................................................................................................. 6
2-3 Les activités de la RPP ..................................................................................................... 6
a) Les activités d’encaissements, ............................................................................................ 6
b) Les activités de décaissements ........................................................................................... 7
Paragraphe 2 : structure organisationnelle. ............................................................................. 7
A) Secrétariat administratif .................................................................................................... 8
B) Section dépenses ................................................................................................................ 8
a) La sous-section : visa.......................................................................................................... 8
C) Section caisse ..................................................................................................................... 9
b) sous-section : Recettes ..................................................................................................... 10

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D) Section : comptabilité ...................................................................................................... 11


a) Sous-section : comptabilité communale ........................................................................... 11
E) section informatique ........................................................................................................ 12
Section 2 : Restitution de la procédure de gestion budgétaire des collectivités locales et tâches
effectuées et difficultés rencontrées ......................................................................................... 12

Paragraphe1 : Restitution de la gestion budgétaire des collectivités locales. ...................... 12


1-Phase de préparation du budget. ........................................................................................ 13
1.1. Evaluation des prévisions .......................................................................................... 13
a) La méthode directe ........................................................................................................ 13
b) La méthode de la pénultième année .............................................................................. 14
c) La méthode de la pénultième année corrigée ................................................................ 14
d) La méthode de prévision des subventions et aides budgétaires dans les communes .... 14
1-2 Evaluation des dépenses ................................................................................................. 14
1-2-1 Evaluation des dépenses en section fonctionnement. ................................................. 14
a) Les dépenses de personnel ............................................................................................ 14
b) Les dépenses de fonctionnement hors personnel .......................................................... 15
c) Le remboursement des dettes de la collectivité locale .................................................. 15
1-2-2 Evaluation des dépenses en section investissement .................................................... 15
2-L’adoption et l’approbation du budget local ..................................................................... 15
a) L’adoption du budget local ........................................................................................... 15
b) L’approbation du budget communal ............................................................................. 16
3.1. Procédure du droit commun d’exécution des recettes ................................................... 17
a) La phase administrative ................................................................................................. 17
b) La phase comptable ....................................................................................................... 18
3.1.1. Procédure d’exécution normale des dépenses ............................................................ 18
a) La phase administrative ................................................................................................. 18
b) La phase comptable ....................................................................................................... 19
3.1.2. Procédure d’exécution exceptionnelle des recettes .................................................... 20
a) La phase administrative d’exécution des recettes ......................................................... 21
b) La phase comptable d’exécution des recettes................................................................ 21
3-1-2- La procédure d’exécution exceptionnelle des dépenses ............................................ 21
4- Le contrôle de l’exécution budgétaire communal ........................................................... 21
a) Contrôle du conseil communal ...................................................................................... 21
b) Le contrôle de l’autorité de tutelle ................................................................................ 22

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c) Le contrôle de la chambre des comptes ........................................................................ 22


Paragraphe 2 : Tâches effectuées et difficultés rencontrées. ................................................ 22
2-1-Tâches effectuées : ......................................................................................................... 22
b) Section caisse : .............................................................................................................. 23
c) Sous- section pension .................................................................................................... 23
d) Sous-section visa ........................................................................................................... 23
2-2 - Difficultés rencontrées : ............................................................................................... 23
Conclusion partielle .............................................................................................................. 23
CHAPITRE II : CADRE THEORIQUE DE L’ETUDE .......................................................... 25

Section 1 : Problématique, objectifs et hypothèses .................................................................. 25

Paragraphe 1 : Problématique ............................................................................................... 25


Paragraphe 2 : Objectifs et hypothèses ................................................................................. 27
Section 2 : Revue de littérature et méthodologie utilisée. ........................................................ 29

Paragraphe1 : Revue de la littérature .................................................................................... 29


A-Clarification de quelques concepts. .................................................................................. 29
1-Le budget ........................................................................................................................... 29
2- Le budget communal ........................................................................................................ 30
3- La gestion budgétaire ....................................................................................................... 31
4- Efficacité .......................................................................................................................... 32
5-Contrôle ............................................................................................................................. 32
6- Contrôle budgétaire : ........................................................................................................ 32
7-Système budgétaire ........................................................................................................... 33
8-Gestion prévisionnelle ....................................................................................................... 33
9- Contrôle de gestion........................................................................................................... 33
10- Gestion financière : ........................................................................................................ 34
11-Ordornancement .............................................................................................................. 34
12-Comptables publics ......................................................................................................... 34
13-Collectivités locales......................................................................................................... 34
B- Etude empirique sur la gestion budgétaire des organisations publiques ......................... 36
Paragraphe 2 : Méthodologie de recherche. ......................................................................... 39
1-Outils de collecte des données .......................................................................................... 39
2-Le traitement et d’analyses des données. .......................................................................... 40
3- Le cadre opératoire ........................................................................................................ 41
4- Limites de l’étude ............................................................................................................. 41

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LOCALES : CAS DE LA COMMUNE DE PARAKOU

Conclusion partielle .............................................................................................................. 42


CHAPITRE III : ANALYSES DES RESULTATS, VERIFICATION DES HYPOTHES ET
SUGGESTIONS....................................................................................................................... 43

Section 1 : Présentation et interprétation des résultats ............................................................. 43

Paragraphe 1 : Analyse du compte administratif .................................................................. 43


A) Section fonctionnement ............................................................................................. 43
1- Les recettes de fonctionnement ..................................................................................... 43
2- Les dépenses de fonctionnement ................................................................................... 46
B- section d’investissement .................................................................................................. 49
1- Les recettes d’investissement ........................................................................................... 49
2- Dépenses d'investissement ............................................................................................... 51
Paragraphe 2 : Equilibre financier de la collectivité, calcul et analyse des ratios. ............... 53
2-1- Equilibre financier ....................................................................................................... 53
2-2- calcul et analyse des ratios ............................................................................................ 54
Paragraphe 2 : Analyse des prévisions budgétaires, des résultats d’enquêtes et les écarts
entre réalisations et les prévisions. ....................................................................................... 56
3-1- système des majorations ............................................................................................... 56
3-1-1- section fonctionnement .............................................................................................. 56
3-1-2- Section d’investissement ........................................................................................... 57
3-1-3 Ajustement par MMCO .............................................................................................. 57
3-2- Analyse des résultats d’enquêtes sur la faiblesse du taux de recouvrement des recettes
.............................................................................................................................................. 59
a-Analyse de la couverture fiscale ........................................................................................ 59
b- Analyse sur le paiement des taxes .................................................................................... 59
c-Analyse sur les mesures prisent contre le non-paiement des taxes ................................... 59
3-3- Analyse des écarts. ........................................................................................................ 60
Section 2 : Vérification des hypothèses et suggestions. ........................................................... 61

Paragraphe 1 : Vérification des hypothèses. ......................................................................... 61


1-1-Vérification de l’hypothèse 1 ......................................................................................... 61
1-2-Vérification de l’hypothèse 2 ......................................................................................... 62
1-3-Vérification de l’hypothèse 3 ......................................................................................... 62
Paragraphe 2 : Suggestions ................................................................................................... 62
Conclusion partielle .............................................................................................................. 63
CONCLUSION GENERALE .................................................................................................. 64

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ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA GESTION BUDGETAIRE DES COLLECTIVITES
LOCALES : CAS DE LA COMMUNE DE PARAKOU

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUE ................................................................................... 65

ANNEXES : ............................................................................................................................... x

Table des matières .................................................................................................................... xii

Vladimir EKPALIGUIDIME & Halarou ABOUDOU xvi

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