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CHAPITRE III : L’IMPOTS SUR LES BENEFICES DES PROFESSIONS NON COMMERCIALES
(IBINC)
CHAPITRE IV : L’IMPOT SUR LES REVENUS DES CREANCES, DEPOTS et CAUTIONNEMENT
(IRC)
CHAPITRE V : L’IMPOT SUR LES REVENUS DES VALEURS MOBILIERES (IRVM)
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Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
INTRODUCTION GENERALE
L’impôt est une nécessité, comme l’ont rappelé les révolutionnaires français de 1789. Il est à
la fois un phénomène politique, Jean Jacques Neuer 1 disait à ce propos que la fiscalité « …
définit les rapports entre l’individu et la collectivité. Elle parle certes d’argent mais avant tout
décide quelle est la part de nous-mêmes et de nos efforts qui nous restent acquis et celle
qui revient à la société. En cela, elle est un sujet éminemment politique, et même le
principal sujet politique », économique et social.
Avant d’aborder l’objet du cours qui porte sur les impôts auxquels sont assujetties les
entreprises dans le système fiscal burkinabé, il serait judicieux de présenter plus en détail les
notions essentielles du droit fiscal car, comme le souligne le Doyen TROTABAS, « c’est la
science fiscale qui conduit seule à la connaissance, condition indispensable d’une pratique
éclairée. »3
La notion de système fiscal est comprise comme un ensemble d’impôts institués et appliqués
dans un pays. L’étude du système fiscal Burkinabè visera à connaître l’ensemble des
prélèvements fiscaux mis en place dans notre pays. Mais, dans une conception plus large, la
notion de système fiscal intègre un ensemble de données indépendantes : des données
normatives, des données organisationnelles, des données économiques et sociales et des
données psychologiques.
La conception moderne définit l’impôt comme « une prestation pécuniaire, requise des
personnes physiques ou morales de droit privé, voire de droit public, d’après leurs
1
Jean Jacques Neuer, Les Archaïsmes Fiscaux dans la France, Les Chantiers Fiscaux à Engager (Ss dir.)
Lambert Thierry, Ed. L’Harmattan, 2002, p. 25
2
Louis TROTABAS, J. M. COTTERET, Droit fiscal, Précis Dalloz, 1970, p.20
3
Id., p. 17
2
Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
* L’impôt est une prestation pécuniaire: C’est à dire que l’impôt est acquitté en
somme d’argent. Ce qui exclut les paiements en nature (mil, sel, nombre de jours de travail
etc.) comme par le passé ;
* L’impôt est une prestation requise des personnes physiques ou morales:
Aussi bien les particuliers que les personnes morales : sociétés privées (SA, SARL,
Entreprises individuelles etc.) et publiques (EPIC, SE, SEM etc.) payent l’impôt ;
* L’impôt est déterminé en fonction de la faculté contributive: Il est tenu
compte de l’état de la fortune de chacun. Plus son revenu est élevé plus on paye l’impôt; à
l’opposé moins il est élevé moins on en paye ;
* L’impôt est requis par voie d’autorité : aucun consentement individuel à
l’impôt n’est nécessaire. La force publique peut être, au besoin, utilisée pour la perception
de l’impôt.
* L’impôt est une prestation définitive et sans contrepartie : Cela veut dire
que le payement de l’impôt ne donne pas droit à une contrepartie ou à un avantage direct.
On ne peut exiger de l’Etat telle ou telle prestation parce qu’on a payé ses impôts.
* L’impôt sert à la couverture des charges publiques :
Il s’agit de la fonction première de l’impôt. Celui-ci est collecté en vue de doter l’Etat
ou les collectivités publiques décentralisées de ressources financières qui puissent leur
permettre de faire face aux dépenses publiques.
Mais de nos jours, l’impôt est aussi un instrument d’intervention de l’Etat dans les
domaines économiques et sociaux...
D’autres notions sont utilisées dans le domaine fiscal pour designer certaines formes
de prélèvement. Ces notions doivent être différenciées de l’impôt au sens propre du terme. Il
y a :
* La taxe qui correspond à un service particulier dont profite le payeur. En d’autres
termes, alors que l’impôt est perçu sans contrepartie directe, la taxe, elle est perçue à
l’occasion d’un service rendu.
Exemple: La taxe de balayage, la taxe de voirie...
Certaines taxes sont par contre de véritables impôts (T.V.A, T.U.A, Taxe sur les colas
etc...)
* La taxe parafiscale quant à elle, bien qu’obligatoire, est perçu spécialement dans
un but économique ou social au profit de certaines personnes morales de droit public ou de
droit privé.
Exemple : Les taxes parafiscales au profit de l’ONAC, de la Chambre de Commerce, de la
Direction du Tourisme et de l’Hôtellerie.
* La Redevance, elle, est acquittée par les usagers volontaires d’un service public.
Elle est généralement calculée en fonction du service rendu.
Exemple : La redevance en matière de chasse et de pêche .
Le langage courant ne fait pas la distinction entre ces différents concepts; il les
assimile tous à l’impôt.
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Le droit d’imposer procède de la souveraineté nationale et confère ainsi au droit fiscal toute
sa particularité.
Les sources du droit fiscal sont essentiellement d’ordre interne : la constitution, la loi, la
jurisprudence et la doctrine.
Le domaine ou champ d’application de l’impôt est défini par les éléments constitutifs qui
sont : la matière imposable, la personne imposable, le fait générateur.
- la matière imposable
- la personne imposable
Ce sont les personnes physiques ou morales qui subissent le prélèvement fiscal. La personne
imposable ou personne soumise à l’obligation fiscale est souvent désignée sous l’appellation
de contribuable, de redevable ou d’assujetti selon la nature de l’impôt qui s’applique à elle.
* En matière d’impôt sur le revenu, la personne imposable ou contribuable est celui
qui réalise le revenu. Exple: le commerçant, le salarié etc.
* La notion de redevable désigne la personne qui réalise l’opération imposable, qui de
ce fait est tenu de souscrire les déclarations et d’acquitter la taxe qui en résulte. Il s’agit en
fait du redevable légal par opposition au redevable réel qui est celui qui supporte en
définitive le prélèvement fiscal.
* La notion d’assujetti s’entend de toute personne sur laquelle pèse l’obligation
fiscale.
Le fait générateur est la situation, l’événement ou l’acte qui crée les conditions d’existence
de la dette fiscale dont il fixe le régime juridique. Il est constitué par l’écoulement d’une
année d’exploitation ou la clôture d’exercice (BIC, BNC...), la location d’un immeuble (Droits
d’enregistrement, IRF), la livraison de la marchandise ou l’accomplissement du service (TVA)
etc.
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Il convient de marquer une différence entre le fait générateur et l’exigibilité qui est relatif au
recouvrement de l’impôt. L’exigibilité est définie comme le droit que le trésor public peut
faire valoir à partir d’un moment précis auprès des contribuables pour obtenir le paiement de
l’impôt.
La mise en œuvre du prélèvement fiscal comporte trois (3) étapes essentielles: l’assiette, la
liquidation et le recouvrement.
1. L’assiette de l’impôt
Asseoir l’impôt est une étape importante du prélèvement fiscal. L’assiette est l’ensemble des
opérations administratives qui concourent:
- d’une part à la recherche des personnes imposables et de la matière imposable;
- d’autre part à la détermination de la base imposable.
Au terme de l’article 372 du code des impôts, toute personne ou société assujettie à l’une
des taxes prévues dans le code doit dans les 15 jours qui suivent l’ouverture de son
établissement souscrire au service des impôts dont il dépend, une déclaration
d’existence sur un imprimé fourni par l’administration. La déclaration d’existence a pour but
de déclarer l’activité, les impôts pour lesquels le contribuable sera soumis ainsi que le régime
d’imposition. Ces indications se rapportent à la nature, l’importance de l’activité, la situation
géographique et la nature juridique de l’exploitation.
2. La liquidation de l’impôt
- Définition
Il s’agit donc dans cette phase, de calculer à partir des éléments retenus par suite de la
conclusion du forfait, de la déclaration contrôlée ou de l’évaluation administrative, la quotité
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- Les taux
Notons que dans le système fiscal Burkinabé les taux sont soit fixes (enregistrement des
actes innomés), soit proportionnels (BIC/PM, TVA, Enregistrement des marchés, etc.), soit
progressifs (Droits de Succession, BIC/PP, IUTS, IRF, etc.).
* Les taux proportionnels : le même taux constant (10, 18,25, 30%) s’applique à
la base imposable de sorte que lorsque cette dernière croît le montant de l’impôt augmente.
En ce qui concerne les impôts sur la dépense, l’impôt proportionnel frappe davantage les
petits revenus qui sont entièrement consommés.
* Les taux progressifs : le taux s’élève avec l’accroissement de la matière
imposable. L’adoption de ce système part de la considération économique selon laquelle la
valeur d’usage d’un bien diminue avec la quantité de ce bien. Autrement dit, au-delà d’un
certain montant, le revenu est moins indispensable. Cette partie peut de ce fait, supporter
une taxation plus lourde.
La liquidation est faite par l’administration, le contribuable lui-même ou un tiers selon les
cas. L’administration fiscale calcule l’impôt, soit à partir des déclarations des contribuables
(Patente, TR, Enregistrement, Droits de succession, etc.), soit d’office sur les informations
qu’elle recueille (Taxation d’office) ;
- la liquidation par le redevable concerne l’essentiel des impôts de nos jours la TVA, l’IBICA,
IBNC, IS, etc. ;
-la liquidation par un tiers concerne les impôts retenus à la source : l’IUTS (par l’employeur),
l’IRVM et l’IRC (les sociétés et les banques).
3. Le recouvrement
Le recouvrement est l’opération qui consiste à faire entrer l’impôt dans les caisses de l’Etat.
C’est l’opération essentielle, celle qui réalise le but de l’impôt. C’est également celle qui
entraîne le plus de friction entre l’Administration des impôts et les contribuables.
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Les impôts et taxes intérieurs sont recouvrés par les services de la Direction Générale des
Impôts et la Direction générale duo Trésor et de la comptabilité publique.
Les impôts et taxes perçus à la porte sont recouvrés par les services de la Direction
générale des douanes.
La dette fiscale est portable et non quérable. Cela signifie que le contribuable est tenu de
remettre une somme d’argent correspondant au montant de son impôt sans que le
comptable public n’ait à se déplacer à cet effet.
* La lettre de rappel : il est d’abord envoyé au redevable défaillant une lettre de rappel de
la somme due. Cette somme se décompose en droits simples et pénalités.
* la mise en demeure de payer : elle fait suite à l’AMR resté sans effet. Ce document
reprend toutes les mentions de l’AMR à la différence du délai qui est plus court, cinq(5) jours
et à l’issue duquel la procédure de recouvrement forcé peut- être engagée.
Elle est engagée lorsque la phase préliminaire reste sans effet. Le recouvrement forcé est
exercé par les agents assermentés porteurs de contraintes.
Elle s’opère par des fermetures, des saisies, des ventes, l’avis à tiers détenteur etc.
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Le droit fiscal ne se limite aux seules règles contenues dans les textes fiscaux écrits l’impôt.
Il comprend également un ensemble de principes non écrits qui constituent son fondement.
Sans être exhaustif, on peut citer :
En droit positif burkinabé, l’article 17 de la constitution de 1991 fait référence dans son
préambule à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et des Pactes internationaux
de 1966.
Il institue également un certain nombre de dispositions spécifiques à la prise de décision
fiscale et à la compétence du Parlement dans ce domaine.
Ainsi, selon l’article 101 de la constitution, « la loi est votée par le Parlement et fixe les
règles concernant l’assiette, le taux et les modalités de recouvrement des impositions de
toutes natures ». En conséquence, seul le Parlement est habilité, dans le cadre d’une loi de
finances ou d’une loi ordinaire, à créer, modifier ou supprimer un impôt, à en définir les
règles d’assiette, de calcul et de recouvrement.
Cette compétence exclusive du législateur en matière fiscale n’exclut pas la possibilité d’un
partage du pouvoir fiscal avec d’autres représentants élus des citoyens. Ainsi, sur le
fondement de leur libre administration, les collectivités territoriales sont dotées au Burkina
Faso d’un pouvoir fiscal dérivé, en étant autorisées par le législateur à pouvoir mettre en
place des impôts ou taxes facultatifs, à fixer les taux d’imposition de certains impôts locaux,
sans toutefois avoir le droit de créer, modifier ou supprimer un impôt.
Ce principe n’interdit pas le recouvrement de l’impôt au-delà de l’année pour laquelle il a été
voté, dès lors que la perception a été autorisée préalablement par la loi de finances de
l’année.
L’égalité fiscale est étroitement liée à la légalité. En vertu de cette dernière, le contribuable
est dans une situation légale de droit public. Le statut du contribuable est fixé par des lois
générales et impersonnelles ou par des règlements de même nature. En principe, le
contribuable n’est pas en mesure de négocier son statut.
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L’égalité fiscale est une notion complexe qui englobe l’égalité devant l’impôt, l’égalité devant
la loi fiscale, l’égalité devant les charges publiques et l’égalité devant la justice qui n’est en
réalité que l’égalité devant la loi en général.
Sur le plan politique, le principe de l’égalité se confond avec l’idée de justice fiscale. Or, la
justice fiscale exclut l’identité des règles pour tous. Tous les contribuables ne peuvent pas
être soumis à un même régime d’imposition. Le droit fiscal, aujourd’hui est, partout, un droit
de discrimination puisqu’il prévoit des exonérations, des taux progressifs, des tarifs différents
et même un découpage fiscal du territoire pour octroyer des avantages fiscaux.
Sur le plan juridique, en revanche, l’égalité devant l’impôt veut dire tout simplement que
tous les contribuables qui se trouvent dans la même situation telle que définie par la loi,
doivent être soumis au régime fiscal défini par cette même loi. Ces contribuables ont les
mêmes droits et sont assujettis aux mêmes obligations.
Le principe de territorialité
Les impôts peuvent être classés de multiples façons. Nous retiendrons ici les 4 principales
classifications : la classification juridique, la classification technique, la classification
économique et la classification fondée sur la destination budgétaire.
La législation fiscale repose sur cette distinction. Les impôts directs sont supportés
définitivement par ceux qui les payent alors que les impôts indirects ne restent pas à la
charge de ceux qui sont assujettis et sont destinés à retomber par l’intermédiaire de ceux-ci
sur les véritables redevables.
L’impôt direct vise d’ordinaire de manière périodique, des situations ayant un caractère
permanent alors que l’impôt indirect, quant à lui, viserait des opérations.
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Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
- Taxe de Résidence
etc.
Dans le système de l’impôt de répartition, on détermine le montant total des recettes que
doit procurer l’impôt. Ce montant fait l’objet d’une répartition entre les contribuables en
fonction de leur base respective. Ce qui veut dire que le taux ou le tarif de l’impôt est fixé a
posteriori et est égal au quotient total des recettes attendus par le total des bases.
Dans le système de l’impôt de quotité, le taux est fixé a priori, le montant des recettes
que procure l’impôt est variable et dépend de l’importance de la matière imposable. Tous les
impôts en vigueur sont des impôts de quotité .
L’impôt spécifique est celui dont le taux est exprimé en unité monétaire par unité
de l’élément physique retenue pour base (Poids, Volume etc.). Exple: TJ: 300 / m².
L’impôt ad valorem est celui dont le taux est exprimé en pourcentage de la base
taxable.
Cette classification n’appelle pas de développements particuliers. Ici les impôts sont classés
suivant qu’ils alimentent le budget de l’Etat, les budgets locaux ou les budgets des
organismes.
Ils sont les plus nombreux et les plus importants en terme de recettes .Ce sont : le B.I.C, le
B.N.C, la T.V.A, les Droits d’enregistrement, l’I.U.T.S, la T.P.A etc.
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Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
Au Burkina Faso, les collectivités locales sont constituées par les régions et les communes.
Les impôts locaux constituent l’exception par rapport aux impôts d’Etat.
Ce sont : la contribution des patentes, la Taxe de résidence, la Taxe sur les armes, la Taxe
de voirie, la Taxe de balayage, la Taxe sur les chiens, la Taxe de jouissance etc.
Au total, les impôts sur les revenus frappent les revenus des contribuables au moment où il
est perçu ou acquis. Le revenu s’entend de l’ensemble des ressources en argent ou en
nature susceptibles de se renouveler qui découle d’une situation durable ou aménagée et qui
sont à la disposition d’une personne au cours d’une période donnée et considérée avant
toute utilisation.
Ils peuvent être personnalisés; ce qui a pour avantage de tendre vers une justice fiscale.
Impôts passant le plus souvent inaperçus, indolores, leur perception est facile tout en
assurant des rentrées budgétaires sûres et permanentes. Leur inconvénient majeur est qu’ils
sont relativement injustes en ce sens que leur poids est inversement proportionnel au
revenu.
Le capital dans un sens économique peut être défini comme l’ensemble des investissements
durables, des biens d’équipement ou de production. A cela, il convient d’ajouter les biens
composant la fortune même s’ils sont oisifs, inexploités : immeubles non loués, tableaux,
bijoux, voitures etc.
L’imposition du capital est peu conseillée dans la mesure où elle peut faire disparaître la
matière imposable.
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Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
INTRODUCTION
Le système fiscal burkinabé soumet les bénéfices des personnes physiques et des personnes
morales à trois impôts cédulaires. Ce sont l’impôt sur les bénéfices industriels, commerciaux
et agricoles (IBICA), l’impôt sur les bénéfices des professions non commerciales (IBNC) et
l’impôt sur les sociétés (IS). Ce dernier entre dans le cadre de la mise en œuvre de la
Stratégie de reforme globale de la politique fiscale (SRGPF). Il a été institué par la loi 08-
2010/AN du 29 janvier 2010. Cela a engendré du même coup la reforme des dispositifs des
deux autres impôts.
Chacun des ces impôts sera étudié. L’IS étant le plus important, il sera étudié en premier.
Ensuite, seront successivement abordés l’IBICA et l’IBNC.
Quant aux prélèvements à la source et aux retenues à la source dont les dispositifs sont
communs aux différents impôts sur les bénéfices, ils ne seront qu’expliqués oralement.
S’agissant, enfin, des acomptes provisionnels, qui n’existent qu’en matière d’IS, ils seront
naturellement abordés dans le chapitre relatif à l’IS.
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Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
L’étude menée au titre de la Stratégie de réforme globale de politique fiscale (SRGPF) fait le
constat que « Les revenus des sociétés (personnes morales), de même que ceux des
personnes physiques exerçant une activité industrielle et commerciale relèvent, au Burkina
Faso, de l’impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux. L’imposition des sociétés reste
faible. En 2006, son produit ne représentait que 1,6% du PIB, contre un taux moyen de
2,3% pour l’Afrique subsaharienne. »
A travers l’IS, le législateur entend donc rehausser l’imposition des sociétés tout en
simplifiant l’imposition puisque avec l’IS, les revenus de toutes natures perçus par les
sociétés sont imposés sous une cote unique.
Le présent exposé sur l’IS se fera en trois temps. D’abord, il sera question du champ
d’application (section 1), ensuite les règles de liquidation et de paiement (section 2), enfin
des obligations et des sanctions (section 3).
Le champ d’application de l’IS sera présenté à travers les personnes imposables et le lieu
d’imposition (§1), les exemptions (§2) et la territorialité (§3). La matière imposable et ses
composantes, c’est-à-dire le bénéfice imposable, les produits et les charges, sera abordée
dans la seconde section relative à la base imposable.
L’article 3 du texte classe les personnes imposables à l’IS selon trois critères. Les personnes
imposables en raison de leur forme (critère formel), les personnes imposables en raison de
leur activité (critère matériel) et les personnes imposables sur option. Mais la lecture
combinée des articles 3 et 4 de la loi portant création de l’IS permet de déduire que les
personnes imposables à l’IS le sont de plein droit ou dans le principe avec une possibilité
d’option.
Ce sont les sociétés de capitaux ou assimilés quelle que soit leur activité. Ces personnes
composent la catégorie des personnes imposables selon le critère formel. Relèvent de cette
catégorie les sociétés anonymes et les sociétés à responsabilité limitée y compris celles ne
comprenant qu’un associé unique.
Ce sont :
La société civile est définie par le lexique des termes juridiques 4 comme une société dont ni
l’activité ni la forme ne sont commerciales. Le texte cite :
- les sociétés civiles qui comprennent parmi leurs membres une ou plusieurs
sociétés de capitaux.
L’option est irrévocable et ne peut être exercée par les sociétés de personnes issues de la
transformation antérieure de sociétés de capitaux. Pour être valable, l’option doit être signée
par tous les associés et notifiée au service du lieu d’imposition dans les trois mois du début
de l’exercice fiscal.
C- Lieu d’imposition
L'impôt est établi au nom de chaque société, pour l’ensemble de ses activités imposables au
Burkina Faso, au siège social, ou, à défaut, au lieu où est assurée la direction effective de la
société, ou au lieu du principal établissement.
Les sociétés et autres personnes morales, dont le siège social est fixé hors du Burkina Faso,
sont assujetties à l’impôt, au lieu de leur principal établissement au Burkina Faso, d’après les
résultats des opérations qu’elles ont réalisées.
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Raymond GUILLIEN et Serge VINCENT ? Lexique des termes juridiques, Dalloz, 16 ème édit., 608
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§2 Les exemptions
Les personnes exemptées de l’impôt sur les sociétés sont les suivantes :
1°) Les sociétés coopératives de consommation qui se bornent à grouper les commandes de
leurs adhérents et à distribuer dans leurs magasins de dépôt les denrées, produits ou
marchandises qui ont fait l’objet de ces commandes.
2°) Les établissements publics de l’Etat ou des collectivités territoriales n’ayant pas un
caractère industriel ou commercial.
3°) Les caisses de crédit mutuel agricole fonctionnant conformément aux dispositions légales
qui les régissent.
6°) Les sociétés coopératives agricoles, les associations d’intérêt général agricole, sociétés
d’assurances et de réassurances, mutuelles, agricoles fonctionnant conformément aux
dispositions légales qui les régissent.
8°) Les sociétés civiles professionnelles sous réserve de l’option prévue à l’article 3 de la loi
n° 008-2010, portant création d’un impôt sur les sociétés.
10°) Les associations ou organismes sans but lucratif sous réserve du respect strict de leur
objet.
§3 Territorialité
L’IS s’applique aux bénéfices réalisés par les sociétés exploitées au Burkina Faso.
La notion de société doit, conformément aux dispositions de l’article 2, alinéa 2 du texte sur
l’IS, s’entendre de l’ensemble des personnes soumises à l’IS;
Quant à l’expression « sociétés exploitées au Burkina Faso », elle n’est pas définie par le
texte. On peut, cependant, se baser sur les critères retenus pour la définition de
« l’établissement stable » dans le système fiscal de l’UEMOA.
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Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
Une société exploitée au Burkina Faso est celle qui y possède son siège ou « un
établissement stable ».
Il reste à noter que dans la mesure où le bénéfice des sociétés exploitées hors du BF n’est
pas imposable à l’IS, les pertes subies ne le sont pas également. En d’autres termes, une
société Burkinabé ne peut déduire de ses résultats imposables au Burkina, des pertes subies
à l’étranger dans une de ses succursales ou dans une de ses filiales.
Comme précédemment souligné, l’IS est un impôt sur le revenu, en l’occurrence le bénéfice.
Le bénéfice imposable (§1) résulte de la différence entre les produits imposables (§2) et les
charges reconnues déductibles (§3) par le législateur en matière fiscale.
§ 1 Le bénéfice imposable
L’imposition des bénéfices se fait en principe sur une période d’un an. Dans la mesure où ce
principe soufre d’exceptions, la définition du bénéfice imposable (A) sera accompagnée d’un
commentaire sur la période d’imposition (B).
Le bénéfice imposable est le bénéfice net « déterminé d’après les résultats d’ensemble des
opérations de toute nature effectuées par les personnes morales y compris notamment les
cessions d’éléments de l’actif soit en cours soit en fin d’exploitation ». Cette définition
dynamique a pour effet de prendre en compte toutes sortes de profits résultant de l’activité
de l’entreprise pendant la période d’imposition.
La seconde définition du bénéfice net donnée par le texte est la suivante: « Le bénéfice net
est constitué par la différence entre les valeurs de l’actif net à la clôture et à l’ouverture de
la période dont les résultats doivent servir de base à l’impôt, diminuée des suppléments
d’apports et augmentée des prélèvements effectués au cours de cette période par les
associés.
Le législateur vise l’enrichissement de la société au cours d’un exercice. Ce dernier est égal à
la différence entre l’actif net (richesse) à la fin de la période et la richesse (actif net) au
début de la période.
L’actif net s’entend de l’excédent des valeurs d’actif sur le total formé au passif par les
créances des tiers, les amortissements et les provisions justifiées.
B- La période d’imposition
1- Le principe de l’annualité
L’alinéa 1 de l’article 8 pose le principe de l’imposition annuelle des bénéfices. L’impôt est
établi chaque année sur les bénéfices réalisés au cours de l’année civile précédente.
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Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
2- Les exceptions
Elles concernent les sociétés créées en cours d’année et les cessions ou les cessations
d’activité en cours d’année (article 81).
- Lorsqu’une société est créée antérieurement au 30 juin, elle est tenue d’arrêter son
premier exercice comptable au 31 décembre de la même année.
Lorsque la création de la société est postérieure au 30 juin, l’alinéa trois de l’article 8 permet,
mais n’oblige pas, l’arrêt des compte au 31 décembre de l’année suivante, c’est-à-dire plus
de 12 mois.
- Dans le cas de la cession ou de la cessation d’activité, l’impôt sur les sociétés devient
immédiatement exigible. L’arrêt de l’exploitation clôt l’exercice et conduit à l’établissement
de l’impôt sur les états financiers clos à la date de la cessation.
L’article 10 de la loi définit de façon extensive les produits imposables à l’IS tout en
abandonnant le contenu civiliste de la notion de produit. La notion de produit englobe ici
tout ce que la société engrange comme gain (produits d’exploitation, produits divers, profits
accessoires, plus-values etc.). Le principe qui sous-tend l’institution de l’IS est l’imposition
des sociétés sous une cote unique pour tout ce qu’elles gagnent sans considération de la
cause.
Le texte cite les produits imposables sans être exhaustif puisque le législateur a employé
l’adverbe notamment. Cela indique que ce qui est cité n’est pas limitatif.
Les produit énumérés sont les ventes et les recettes, les produits divers ou exceptionnels, les
revenus ou prestations accessoires, les produits financiers et revenus bruts des capitaux
mobiliers, les produits de la location des immeubles bâtis et non bâtis, y compris les revenus
accessoires, les bonis sur reprises et cessions d’emballages, les travaux faits par l’entreprise
pour elle-même, les subventions d’exploitation et les subventions d’équilibre; les travaux en
cours, évalués au prix de revient, les reprises et les transferts de charges, les dégrèvements
obtenus de l’administration au titre des impôts déductibles, les plus-values de cessions
d’éléments de l’actif immobilisé.
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Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
Le texte sur l’IS ne définit pas la notion de charge, mais il pose les conditions générales de
déduction des charges (A) tout en explicitant les conditions particulières de déduction de
certaines charges (B) et le caractère non déductibles d’autres charges (C).
Ne peuvent pas non plus être considérée comme charges déductibles, les dépenses se
traduisant par la disparition d’une dette au passif (en remboursement d’emprunt). Ces
dépenses peuvent cependant faire l’objet d’amortissement si les éléments qu’elles ont fait
rentrer dans l’actif se déprécient dans le temps.
- Ne pas être exclues des charges fiscalement déductibles par une disposition expresse
de la loi.
Le texte sur l’IS limite la déduction des cotisations patronales versées au profit d’un expatrié
à 20% de son salaire de base. La portée de cette disposition doit être appréhendée à travers
une exacte définition de ce qu’il faut entendre par salarié expatrié et par cotisations
patronales obligatoires.
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Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
Par cotisations sociales patronales obligatoires, il faut entendre les cotisations patronales
prescrites par un texte officiel de l’Etat burkinabé et l’Etat de rattachement de la sécurité
sociale de l’expatrié. Ces cotisations sont admises en déduction dans la limite de 20% du
salaire de base.
Par contre, les cotisations patronales facultatives, qui tirent leur origine du contrat de travail
de l’expatrié, mais qui ne sont pas prescrites par un texte officiel, ne sont pas déductibles.
Cependant, l’article 20 du texte sur l’IS autorise la déduction intégrale des frais de transport
des travailleurs expatriés et de leur famille dans le cadre du congé annuel à condition que le
voyage soit effectif.
Les frais de siège désignent les dépenses liées à la gestion de la direction de la société mère
située au siège. Les frais devant faire l’objet de cette imputation sont ceux qui présentent un
intérêt d’ensemble pour les sociétés du groupe (filiales, succursales etc.). A titre d’exemple,
on peut citer les frais de secrétariat, les dépenses de direction, de centralisation comptable ,
les rémunérations du personnel employé au siège, les jetons de présence des
administrateurs et autres frais engagés par la société mère pour les besoins de la société
burkinabé et des autres structures du groupe.
Les frais de siège étant des dépenses faites au profit de l’ensemble structures (filiales,
succursales, etc.) de l’entreprise, celles-ci doivent contribuer à leur couverture. La
déductibilité de ces frais est certes reconnue, mais limitée. Ainsi, la quote-part des frais de
siège incombant aux sociétés établies au Burkina Faso ne peut dépasser 10% du bénéfice
imposable desdites sociétés avant déduction des frais en cause. En cas de déficit, le montant
limite à déduire se détermine sur les résultats du dernier exercice bénéficiaire non prescrit
(article 21 du texte sur l’IS).
Il s’agit :
- d’une part, des dépenses occasionnées par l’engagement de prestataires non établis au
Burkina. Ces charges sont sujettes à une double limitation. Elles sont déductibles dans la
double limite de 5% du chiffre d’affaires hors taxe et de 20% des frais généraux de
l’entreprise débitrice à condition que ces dépenses correspondent à des opérations réelles.
La notion de frais généraux a été définie plus haut. Cette disposition a été abrogée C'est-
19
Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
- d’autre part, de la déduction temporaire des charges occasionnées par l’expansion d’une
société installée au BF. Dans le but de faciliter les investissements, le législateur prescrit que
les dépenses occasionnées par l'installation à l'étranger d'un établissement de ventes, d'un
bureau d'études ou de renseignements, ainsi que les charges de fonctionnement dudit
établissement ou bureau pendant les trois (0 3) premiers exercices, sont déductibles pour la
détermination du bénéfice imposable afférent à ces trois (03) exercices.
Les sommes déduites doivent être portées sur un relevé spécial annexé à la déclaration de
résultat. Elles sont ensuite rapportées par fractions égales aux bénéfices imposables des cinq
(5) derniers exercices consécutifs à partir du quatrième suivant celui de la création de
l'établissement ou du bureau.
L’article 30 du texte sur l’IS énonce que « Le montant des loyers des locaux professionnels
figurant dans le contrat de bail dûment enregistré est déductible. Il en est de même des
loyers des biens pris en crédit bail. »
Ainsi, les conditions de déduction des loyers sont le caractère professionnel des locaux loués
et l’existence d’un contrat de bail enregistré.
Par contre :
- Les loyers d’avance : les charges payées d’avance doivent être comptabilisées à l’actif
sous la rubrique « charges constatées d’avance » et ne seront déductibles que lors
de leur imputation sur les loyers échus ;
- Les dépôts de garantie ou les sommes payées à titre de caution : ils ne présentent
pas le caractère de charge et doivent figurer à l’actif du bilan.
Il est à noter que les loyers et charges locatives (eau, téléphone, électricité, personnel
domestique, gardiennage, entretien…) supportés par l’entreprise pour le logement de son
personnel salarié ne seront déductibles en tant qu’avantages en nature accordés aux
travailleurs que si la rémunération globale allouées ne présente pas un caractère exagéré.
6- Les frais d’hôtels et de restaurants, libéralités, dons, subvention
Ils doivent être justifiés par des factures pour que la déduction soit admise. Celle-ci est
limitée à 5 pour 1000 du montant du chiffre d’affaires hors taxes.
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Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
Dans les cas où la société fait des versements au profit des associations sportives et
culturelles, d'œuvres ou organismes d'intérêt général à caractère philanthropique,
éducatif, scientifique, social reconnus d'utilité publique par l’autorité compétente, la
déduction est permise, mais limitée à 3 pour 1000 du chiffre d'affaires hors taxe.
Naturellement, les libéralités, dons et subventions qui n’entrent pas dans les cas prévus par
le texte sont non déductibles. En d’autres termes, les conditions générales de déduction ne
leur sont pas applicables.
Les charges financières sont en principe déductibles lorsque les conditions générales de
déductions sont remplies. Toutefois, les intérêts débiteurs ci-après ne sont déductibles que
dans certaines limites.
les intérêts servis aux associés à raison des sommes versées par eux dans la caisse
sociale, en sus de leur part de capital, quelle que soit la forme de la société, dans la
limite de ceux calculés au taux de réescompte pratiqué par la BCEAO majoré de
deux (2) points. A ce niveau, il n’y a pas de changement par rapport au droit
antérieur.
les intérêts des emprunts réalisés par les sociétés auprès de personnes physiques ou
morales étrangères à celles-ci, autres que les banques et établissements financiers, à
condition que ces emprunts soient justifiés, et ce, dans la limite du taux de
réescompte pratiqué par la BCEAO ;
Le texte précise que la déduction est subordonnée à la condition que le capital de la société
ait été entièrement libéré, qu'il s'agisse de constitution de société ou d'augmentation de
capital.
9- Les amortissements
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Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
C’est pourquoi, le législateur pose des règles au plan fiscal pour encadrer au mieux la
pratique de l’amortissement.
Ne sont amortissables que les biens appartenant à l’entreprise et ayant une certaine valeur.
Toutefois, les emballages en l’état à condition d’être identifiables, les constructions et
aménagements sur sol d’autrui et les biens objets de crédits bail sont amortissables.
Sont considérés comme appartenant à l’entreprise les biens dont l’entreprise a la pleine
propriété et faisant l’objet d’inscription au bilan.
Ne sont donc pas amortissables :
- Les biens pris en location (parce que ne faisant pas partie de l’actif immobilisé de
l’entreprise),
- Les terrains et fonds de commerce parce que ne se dépréciant pas du fait de l’usage
et du temps.
- L’effectivité de la dépréciation
22
Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
Ainsi, pour être déductible l’amortissement doit avoir été pratiqué et comptabilisé. Le tableau
des amortissements pratiqués doit être joint à la déclaration de résultat.
Les amortissements qui, bien que mentionnés dans la déclaration de résultat, n’ont pas été
comptabilisés au cours d’un exercice sont définitivement perdus. Ce sont des amortissements
irrégulièrement différés. Cependant, les entreprises peuvent, au plan fiscal, différer la prise
en charge des amortissements en créant des amortissements « réputés différés en période
déficitaire ».
Il convient pour cela, en plus de la condition de fond (déficit fiscal), de les isoler sur la ligne
spéciale réservée à cet effet au tableau des rectifications extra comptables (tableau de
détermination du résultat fiscal) de l’imprimé relatif aux déficits et provisions non déductibles
(condition de forme).
Les contribuables doivent joindre à leur déclaration de résultat sous peine de rejet, un
tableau des amortissements indiquant la nature des éléments amortis, leur prix de revient,
leur date d’acquisition et le montant de l’annuité pratiquée.
A- Définitions
Les provisions pour dépréciation que le SYSCOA définit comme « la constatation comptable
d’un amoindrissement de la valeur d’un élément d’actif résultant de causes dont les effets ne
sont pas jugés irréversibles. ». Ces provisions intéressent les postes de l’actif du bilan
Les provisions financières qui sont constituées des provisions pour risques et charges qui,
aux termes de l’article 48 du SYSCOA, « sont destinées à couvrir des risques et charges
nettement précisés quant à leur objet, que des évènements survenus ou en cours rendent
seulement probables. »
Troisièmement, il y a les provisions réglementées qui sont d’origine fiscale. Par exemple, les
provisions pour la reconstitution de gisements de substances minérales concessibles
(articles 41 à 45), les provisions spéciales de réévaluation prévues à l’article 104 du texte sur
l’IS.
23
Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
Les provisions réglementées suivent un régime fiscal qui leur est propre. Pour les autres
types, les conditions générales de déduction sont indiquées par l’article 37 du texte sur
l’IS : « Sont admises en déduction, les provisions constituées en vue de faire face à des
pertes ou charges nettement précisées et que les événements en cours rendent probables, à
condition qu'elles aient été effectivement constatées dans les écritures de l'exercice et
figurent au relevé des provisions »
- que la perte ou la charge objet de la provision soit elle même déductible. Ainsi, ne
peuvent être déductibles les provisions destinées à faire face à des dépenses ayant
pour contrepartie un accroissement des valeurs d’actif (ex : provision pour
renouvellement du matériel) ou à des pertes et charges qui n’incombent pas à
l’entreprise ou ne sont pas fiscalement déductibles ;
- que la perte ou la charge soit nettement précisée : c’est à dire que l’objet de la perte
doit être individualisé, la nature de la provision précisée et son montant évalué de
façon approximative ;
- que la perte ou la charge soit probable : elle ne doit être ni purement éventuelle (ex :
provision pour vol : simple éventualité), ni certaine car dans ce cas la perte sera une
charge de l’exercice considéré dont la déduction ne nécessite pas la constitution
d’une provision. Ex : Créance irrécouvrable,
- que les événements en cours avant la clôture de l’exercice rendent probable la perte
ou la charge. Il faut donc que la probabilité de la perte ou de la charge résulte
d’événements survenus avant la clôture de l’exercice et existant encore à la clôture
de l’exercice.
Sont donc exclues, les provisions motivées par des évènements postérieurs à la clôture de
l’exercice (principe comptable de la spécialité des exercices qui veut que les produits et les
charges soient rattachés à l’exercice dans lequel ils ont leur source) .
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Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
par l’entreprise elle-même, l’administration peut procéder aux redressements dès qu’elle
constate que les provisions sont devenues sans objet. Dans ce cas, ces provisions sont, s’il y
a lieu, rapportées aux recettes du plus ancien des exercices soumis à la vérification.
Aux termes de l’article 47 de la loi 008/AN, le déficit constaté au cours d’un exercice est
considéré comme une charge déductible du bénéfice imposable de l’exercice suivant.
Si ce bénéfice n’est pas suffisant pour que la déduction puisse être intégralement opérée, il
est procédé à un report déficitaire sur les exercices suivants jusqu’au quatrième exercice qui
suit l’exercice déficitaire.
La moins value provenant de la cession d’un actif de la société constitue une charge
déductible.
Le résultat fiscal diffère du résultat comptable qui est déterminé selon les principes
comptables fixés par le SYSCOA.
Le résultat fiscal est obtenu à l’issue des rectifications nécessitées par les dispositions
fiscales en vigueur. Ce retraitement permet de passer du résultat net comptable au résultat
net fiscal.
Il correspond au solde du compte de Résultat. Il s’agit d’un résultat net après impôts sur les
bénéfices calculé par le contribuable lui-même (conformément à sa déclaration de résultat).
Il est inscrit au passif du bilan parmi les capitaux propres.
- lorsqu’il s’agit d’un bénéfice (solde créditeur), le montant inscrit est affecté du signe
+,
- lorsqu’il s’agit d’une perte (solde débiteur), le montant inscrit est affecté du signe -.
Après la clôture de la comptabilité, ce résultat subit un retraitement pour aboutir au résultat
fiscal. Les corrections apportées vont consister :
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Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
Ces corrections qui doivent être justifiées sont désignées par le terme « rectifications extra
comptables ».
Elles résultent des écarts existant entre la comptabilité et la fiscalité en ce qui concerne la
déductibilité des charges.
Ainsi, elles porteront sur les charges ou pertes non déductibles ou partiellement déductibles
sur le plan fiscal ou des produits non comptabilisés. Leur montant vient s’ajouter au résultat
déclaré c'est-à-dire augmenter le bénéfice déclaré ou diminuer le déficit déclaré.
§1 Le calcul de l’impôt
Il est appliqué au bénéfice imposable des sociétés un taux nominal de 27,5% qui s’applique
sans abattement.
§2 Le paiement de l’impôt
Il est établi un minimum forfaitaire de perception de l’impôt sur les sociétés au titre d'une
année déterminée, en fonction du chiffre d'affaires hors taxe de la période écoulée.
Il est dû par les sociétés déficitaires ou dont le résultat fiscal ne permet pas de générer un
impôt sur les sociétés supérieur au montant de 1 000 000 pour le régime normal d’imposition
et de 300 000 pour le régime simplifié d’imposition.
Pour le calcul du minimum, le chiffre d'affaires visé ci-dessus est arrondi aux cent mille
(100 000) francs CFA inférieurs. Il est fait application d’un taux de 0,5 % mais en aucun cas
le montant ne peut être inférieur à un million (1 000 000) de francs CFA pour les
contribuables relevant du régime du bénéfice du réel normal d’imposition et trois cent mille
(300 000) francs CFA pour les contribuables relevant du régime du bénéfice du réel simplifié
d'imposition.
Les adhérents des centres de gestion agréés bénéficient d'une réduction de 50% du
minimum forfaitaire de perception.
Les sociétés nouvelles sont exonérées du minimum forfaitaire pour leur premier
exercice d’exploitation.
L’impôt sur les sociétés donne lieu au titre de l’exercice comptable en cours, au versement
de trois (3) acomptes provisionnels égaux calculés sur la base de 75% du montant de
l’impôt dû au titre du dernier exercice clos, appelé « exercice de référence ».
- Période de référence
Au cours de l’année 2011, les acomptes provisionnels sont liquidés sur les résultats du
dernier exercice clos.
Le premier acompte étant dû au plus tard le 20 juillet 2011, l’exercice de référence est
l’année 2010.
Les acomptes sont calculés sur la base de 75% du montant de l’impôt dû au titre du dernier
exercice.
Lorsque l’exercice de référence est d’une durée inférieure ou supérieure à un an, le montant
des acomptes est calculé sur celui de l’impôt dû au titre dudit exercice rapporté à une
période de douze (12) mois.
Dans le cas où aucun exercice qui précède n’est bénéficiaire, l’entreprise est soumise au
paiement du minimum forfaitaire de perception.
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Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
Les paiements doivent être effectués spontanément au plus tard les 20 juillet, 20 octobre et
20 janvier de chaque année auprès du receveur des impôts du lieu de rattachement.
S’il résulte de cette liquidation un complément d’impôt, il est acquitté au plus tard dans le
délai de déclaration.
Si la liquidation fait apparaître que les acomptes sont supérieurs à l’impôt dû, l’excèdent
versé est imputé sur les exercices suivants ou remboursé si la société cesse son activité.
NB. Cet excédent peut également, à la demande du contribuable être utilisé pour le
paiement de tout autre impôt direct ou taxes assimilées dont il est par ailleurs redevable.
Les prélèvements et/ou les retenues d’un mois donné sont imputables sans limitation de
durée sur le minimum de perception ou sur les acomptes provisionnels exigibles au titre du
même exercice.
Si la liquidation de l’impôt sur les sociétés fait apparaître que les acomptes sont supérieurs à
l’impôt dû, l’excédent versé est imputé sur les exercices suivants ou remboursé si la société
cesse son activité.
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Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
2) les chiffres d'affaires limites de cinquante millions (50 000 000) de francs et cent
millions (100 000 000) francs CFA sont ajustés au prorata du temps d'exploitation pour les
contribuables qui commencent leurs activités en cours d'année.
3) les contribuables qui remplissent les conditions pour être imposés sous le régime du
réel simplifié d’imposition peuvent opter avant le 1er février de chaque année pour le régime
du bénéfice du réel normal. L'option prend effet à compter du 1er janvier de l'année au
cours de laquelle elle est exercée. Elle est irrévocable durant trois (03) ans. Au terme de
cette période de trois (03) ans, l'option peut être dénoncée chaque année au cours du mois
de janvier.
4) Les contribuables qui débutent leur activité peuvent opter dans les trente (30) jours du
commencement de leurs activités.
Le régime du réel simplifié d'imposition (RSI)
Sont placés sous le régime du bénéfice du réel simplifié d'imposition :
a) les personnes morales qui ne remplissent pas les conditions pour relever du régime
du réel normal d’imposition quelle que soit la nature de leurs activités.
b) les personnes physiques qui effectuent des livraisons de biens, des ventes à
consommer sur place, des fournitures de logement, des travaux immobiliers et travaux
publics et les personnes physiques agriculteurs, pêcheurs, planteurs et éleveurs, lorsque leur
chiffre d'affaires annuel est égal ou supérieur à trente millions (30.000.000) de francs CFA
hors taxe et inférieur à cent millions (100.000.000) francs CFA hors taxe.
c) les personnes physiques qui réalisent des opérations autres que celles visées au b)
ci-dessus, lorsque leur chiffre d'affaires annuel, est égal ou supérieur à quinze millions
(15.000.000) francs CFA hors taxe et inférieur à cinquante millions (50.000.000) francs
CFA hors taxe.
d) - Les chiffres d'affaires limites de quinze millions (15 000 000) et cinquante millions (50
000 000) de francs CFA hors taxe sont ajustés au prorata du temps d'exploitation pour les
exploitants qui commencent leurs activités en cours d'année.
e) les personnes physiques exclues de la contribution du secteur informel, lorsqu'elles ne
remplissent pas les conditions pour être admises au régime du bénéfice du réel normal.
d)- Les personnes physiques qui effectuent simultanément des opérations visées aux b) et
c) ci-dessus, dès lors que leur chiffre d'affaires annuel atteint quinze millions (15 000 000)
de francs CFA hors taxe.
2)- Les chiffres d'affaires limites de quinze millions (15 000 000) et cinquante millions (50
000 000) de francs CFA hors taxe sont ajustés au prorata du temps d'exploitation pour les
exploitants qui commencent leurs activités en cours d'année.
3)- Les personnes physiques dont le chiffre d'affaires hors taxe baisse en dessous des
chiffres limites prévus au 1 ci-dessus, ne sont soumises à la contribution du secteur
informel, sauf option pour le régime du réel simplifié d'imposition, que lorsque leur chiffre
d'affaires hors taxe est resté inférieur à ces limites pendant trois (3) années consécutives.
4)- Les personnes physiques qui remplissent les conditions pour être imposées à la
contribution du secteur informel peuvent opter, avant le 1er février de chaque année, pour le
régime du réel simplifié. L'option prend effet à compter du 1er janvier de l'année au cours de
laquelle elle est exercée. Elle est irrévocable durant trois (3) ans. Au terme de cette période
de trois (3) ans, l'option peut être dénoncée chaque année au cours du mois de janvier.
5) Les contribuables qui remplissent les conditions pour être imposés sous le régime du réel
simplifié d’imposition peuvent opter avant le 1er février de chaque année pour le régime du
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Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
bénéfice du réel normal. L'option prend effet à compter du 1er janvier de l'année au cours
de laquelle elle est exercée. Elle est irrévocable durant trois (3) ans. Au terme de cette
période de trois ans, l'option peut être dénoncée chaque année au cours du mois de janvier.
6) Les personnes qui débutent leur activité peuvent opter dans les trente (30) jours du
commencement de leurs activités.
La contribution du secteur informel (CSI)
Les autres contribuables, qui ne satisfont pas aux critères relatifs aux deux régimes sont
soumis à la contribution du secteur informel.
§2 Les obligations
A Les obligations comptables
Les sociétés soumises à l’IS doivent :
Tenir une comptabilité en français et conformément au règlement relatif au
droit comptable des états membres de l’UEMOA ;
Indiquer le nom et l’adresse des techniciens chargés de tenir la comptabilité
ou de contrôler les résultats ;
De manière facultative, les sociétés peuvent déposer auprès de
l’administration les conclusions essentielles des experts comptables chargés
d’élaborer leurs comptes.
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Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
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Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
L’IBICA est le second impôt sur les bénéfices le plus important après l’IS. Il touche
essentiellement les personnes physiques. Il sera question de son champ d’application, de la
détermination de sa base imposable, de sa liquidation, de son paiement, des obligations des
contribuables soumis à l’IBICA et des sanctions.
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Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
§2 La période d’imposition
Tous les impôts sur les bénéfices sont des impôts annuels.
Les exceptions en la matière concernent les entreprises nouvelles. Lorsque ces dernières
sont créées antérieurement au 30 juin, elles sont tenues d’arrêter leur premier exercice
comptable au 31 décembre de la même année. Celles, créées postérieurement au 30 juin,
sont autorisées à arrêter leur premier exercice comptable au 31 décembre de l’année
suivante. L’impôt est établi sur les bénéfices réalisés au cours de cette période.
Il y a également le cas des entreprises qui cessent leurs activités en cours d’année qui a été
exposé dans le cours d’IS.
§3 La territorialité
Sous réserve des dispositions des conventions internationales relatives aux doubles
impositions, l'impôt est dû à raison des bénéfices réalisés au Burkina Faso par les personnes
physiques.
Sont réputés réalisés au Burkina Faso, l’ensemble des produits et des bénéfices se
rapportant aux activités et aux opérations à caractère industriel et commercial qu’elles y
réalisent même à titre occasionnel.
Cependant, il subsiste quelques exceptions au sujet des charges déductibles et des produits
taxables.
§1 Les produits
L’article 7 nouveau énonce que : « A l’exclusion des revenus des capitaux mobiliers et des
produits de la location des immeubles bâtis et non bâtis qui ne sont pas inscrits à l’actif du
bilan, les produits taxables sont ceux visés à l’article 10 des dispositions relatives à l’impôt
sur les sociétés »
Ainsi, l’imposition à l’IBICA des revenus de location est conditionnée par l’inscription des
immeubles à l’actif de l’entreprise. Quant aux revenus des capitaux mobiliers, ils sont taxés
soit à l’IRVM soit à l’IRC.
L’article 09 de la loi n°06/2010 indique que : « Le bénéfice net est établi sous déduction de
toutes charges remplissant les conditions de déductibilité définies en matière d’impôt sur les
sociétés. »
Le législateur précise, s’agissant des dépenses mixtes, qu’elles doivent faire l’objet d’une
ventilation. Dans le cas contraire, la partie déductible est fixée forfaitairement aux 2/3 de la
dépense en cause.
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Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
§1 Le calcul de l’impôt
L’IBICA est un impôt progressif. La base imposable est égale au bénéfice imposable arrondi
aux 1000 f inférieurs. Il est fait application des taux progressifs suivants pour chaque
tranche de revenu:
Tranche de revenus Taux
0 à 500.000 10%
501.000 à 1000 000 20%
Plus de 1 001 000 27,5%
Les adhérents des centres de gestion agréés bénéficient d'une réduction de 30% de l'impôt
sur les bénéfices.
§2 Le paiement de l’impôt
L'IBICA d’un exercice donné est payable spontanément au plus tard le 30 avril de l’année
suivante.
- Le calcul du MFP
- Le paiement du MFP
Pour les contribuables relevant du régime du réel normal d’imposition, par des acomptes
mensuels. Chaque acompte est obtenu en appliquant au chiffre d'affaires hors taxes du mois
considéré, le taux de 0,5%. Le résultat de la liquidation pour chaque mois est arrondi aux
mille (1 000) francs inférieurs et ne peut en aucun cas être inférieur au douzième (1/12ème)
de 1 000 000 F ;
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Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
Pour les contribuables relevant du régime simplifié d'imposition, par des acomptes
trimestriels. Chaque acompte est obtenu en appliquant au chiffre d'affaires hors taxes du
trimestre considéré le taux de 0,5% et le résultat de la liquidation arrondi aux mille (1 000)
francs inférieurs, ne peut en aucun cas être inférieur au quart (1/4) du minimum.
Les contribuables adhérents des centres de gestion agréés bénéficient d'une réduction de
50% du minimum forfaitaire de perception.
§2 Les obligations
Les personnes physiques qui relèvent du régime du bénéfice du réel normal sont tenues de
déclarer chaque année, au plus tard le 30 avril, le montant de leur résultat imposable
afférent à l'exercice comptable clos au 31 décembre de l'année précédente, au moyen d'un
imprimé conforme au modèle prescrit par l'Administration.
Les personnes physiques doivent tenir une comptabilité conforme aux dispositions prévues
par le règlement relatif au droit comptable dans les Etats membres de l'Union Economique et
Monétaire Ouest Africaine (UEMOA).
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Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
Les contribuables soumis au régime du bénéfice du réel simplifié doivent tenir une
comptabilité conforme aux dispositions prévues par le système normal ou le système allégé
du Système Comptable Ouest Africain (SYSCOA).
§3 Les sanctions
- Le défaut de production de la déclaration annuelle de résultats dans les délais prescrits est
sanctionné par une amende de deux cent mille (200.000) francs. Les amendes ainsi prévues
sont doublées lorsque les infractions relevées ne sont pas régularisées dans les trente (30)
jours suivant la réception d'une mise en demeure.
- Lorsque la déclaration laisse apparaître une base d’imposition ou des éléments servant à la
liquidation de l’impôt insuffisants, inexacts ou incomplets, le montant des droits mis à la
charge du contribuable est assorti d’une majoration de 25% en cas de bonne foi, de 50%
lorsque la mauvaise foi est établie ou 100% en cas d’agissements constitutifs de manœuvres
frauduleuses.
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Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
- Le défaut ou l’insuffisance dans le paiement ou le versement tardif de l’impôt sur les BIC
donne lieu au versement d’une majoration de 10% du montant des droits différés,
augmentés d’un intérêt de retard au taux de 1% par mois ou fraction de mois écoulé entre
la date limite de dépôt de la déclaration et celle de versement.
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Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
Le code des impôts ne définit pas les professions non commerciales mais se borne à citer les
professions qui doivent être assujetties à l’IBNC.
Ce sont :
- les professions libérales. On entend par profession libérale celle dans laquelle l'activité
intellectuelle joue le principal rôle et qui consiste en la pratique personnelle en toute
indépendance d'une science ou d'un art. Les membres des professions libérales qui
apportent leur collaboration à des confrères sans être en position de subordination sont
considérés comme exerçant eux-mêmes une profession libérale ;
- les charges et offices dont les titulaires n'ont pas la qualité de commerçants ;
- les produits des opérations de bourse effectuées par les particuliers ;
- les produits de droits d’auteur perçus par les artistes, les écrivains ou compositeurs ou tous
autres bénéficiaires et par leurs héritiers ou légataires;
- les revenus non salariaux des sportifs ;
- les produits perçus par les inventeurs au titre, soit de la concession de licences
d’exploitation de leurs brevets, soit de la cession ou concession de marques de fabrique,
procédés ou formules de fabrication ;
- les produits perçus par les organisateurs de spectacles ;
- tous autres revenus provenant de l’exercice à titre accessoire d’une activité non
commerciale perçus par des personnes non immatriculées.
- et toutes autres occupations, exploitations lucratives et sources de profits non soumises à
un impôt spécial sur le revenu.
Il faut retenir que l’énumération du législateur n’est pas limitative. L’IBNC s’applique à tout
revenu qui échappe aux autres impôts sur les revenus existant.
L’impôt est établi au nom des bénéficiaires des revenus imposables ci-dessus au lieu
d’exercice de la profession ou du principal établissement. Dans le cas des sociétés civiles
professionnelles, l’IBNC est établi au nom de chaque associé.
NB : L’IBNC touche toute personne bénéficiaire d’un revenu non soumis à un impôt spécial.
§3 La territorialité
Aux termes de l’article 42 de la loi n°06/2010, les règles de territorialité sont déterminées
comme en matière d’impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux.
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Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
Le bénéfice imposable est constitué par l’excédent des recettes sur les dépenses nécessitées
par l’exercice de la profession. Il tient compte des gains ou des pertes provenant, soit de la
réalisation des éléments d'actif affectés à l'exercice de la profession, soit des cessions de
charges ou d'offices. Il tient compte également de toutes indemnités reçues en contrepartie
de la cessation de l'exercice de la profession ou du transfert d'une clientèle.
Le bénéfice à retenir est celui qui est réalisé au cours de l’année civile même si le
contribuable tient une comptabilité qui ne coïncide pas avec l’année civile. Il est fait
exception à la règle de l’annualité dans le cas des productions littéraires, artistiques et de
cessation d’activité.
A Les recettes
Les recettes à considérer sont celles encaissées au cours de l’année même si elles
correspondent à des opérations effectuées au cours d’une année antérieure ou à des
avances sur prestation à fournir.
B Les dépenses
Les dépenses susceptibles d’être retranchées des recettes sont celles qui ont été
effectivement payées. Elles doivent répondre aux conditions de déductibilités indiquées
en matière d’IS.
Les provisions sont donc exclues de même que les dépenses personnelles.
Les dépenses mixtes doivent faire l’objet d’une ventilation. Dans le cas contraire, la partie
déductible est fixée forfaitairement aux 2/3 de la dépense en cause.
La détermination du résultat fiscal se fait comme en matière d’IS. Mais, il existe une
exception en matière d’IBNC.
En effet, aux termes de l’article 47 de la loi n°06/2010 : « En ce qui concerne la production
littéraire, scientifique et artistique dont les revenus ne sont pas recueillis annuellement, le
bénéfice imposable peut, à la demande des contribuables, être déterminé en retranchant de
la moyenne des revenus des trois (3) années précédentes la moyenne des dépenses de ces
mêmes années. Les contribuables qui adoptent ce mode d'évaluation pour une année
quelconque ne peuvent revenir sur leur option pour les années suivantes. »
39
Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
§1 Le calcul de l’impôt
Le montant de l’impôt est obtenu en appliquant à la base imposable arrondie aux mille
francs inférieurs le barème ci-après.
0 à 500.000 10%
NB : Les adhérents des centres de gestion agréés bénéficient d’une réduction
d’impôt de 30%.
L’impôt est payable spontanément au plus tard le dernier jour du mois de février de l’année
qui suit l’exercice pour lequel l’impôt est du.
§2 Le minimum de perception
- pour toutes les autres professions, le minimum de perception est de un million (1 000
000) de francs CFA pour celles relevant du régime du bénéfice du réel normal
d’imposition et trois cent mille (300 000) francs CFA pour celles relevant du régime
du bénéfice du réel simplifié d’imposition.
Les retenues à la source subies par les contribuables soumis à l’IBNC sont déductibles du
minimum à payer ou de l’IBNC. Les crédits de retenue sont imputables sur ces derniers tant
que le contribuable n’a pas cessé activité.
Les contribuables assujettis à l’IBNC sont repartis entre le régime du réel normal d’imposition
et le régime simplifié d’imposition tels que précisés en matière d’IS. Un contribuable soumis
à l’IBNC ne peut pas être à la CSI.
§2 Les obligations
Les contribuables soumis à l’IBNC doivent produire au plus tard le dernier jour du mois de
février de l’année qui suit l’exercice clos leur déclaration de résultat.
Aux termes de l’article 51 de la loi n°06/2010, les documents ci-après sont à joindre :
la liasse des états financiers et états annuels normalisés du Système Comptable
Ouest Africain (SYSCOA) ou, le cas échéant, du système comptable particulier qui
leur est applicable ; le deuxième exemplaire est destiné à la centrale des bilans le
troisième exemplaire est destiné à l’Institut National de la Statistique et de la
Démographie ;
la liasse fiscale ;
l'état annuel des salaires ;
l'état annuel des commissions, courtages, ristournes, honoraires, droits d'auteur et
autres rémunérations versées à des tiers ;
l’état détaillé des honoraires rétrocédés avec indication de l’adresse complète de
chaque bénéficiaire ;
le relevé détaillé des loyers d'immeubles passés en charges avec l’indication de
l'identité et de l'adresse des bailleurs ;
le tableau détaillé des amortissements.
B Les obligations comptables
Les contribuables soumis à l’IBNC ne sont pas astreints à la tenue d’une comptabilité
complète.
L’article 51 de la loi n°06/2010 prescrit la tenue d’un un livre journal servi au jour le jour et
présentant le détail des recettes et des dépenses professionnelles. En outre, le contribuable
a l’obligation de tenir un registre comportant la date d’acquisition ou de création et le prix de
revient des éléments d’actif affectés à l’exercice de la profession, le montant des
amortissements effectués sur ces éléments ainsi que éventuellement, le prix et la date de
cession de ces mêmes éléments.
§3 Les sanctions
- Le défaut de production de la déclaration annuelle de résultats dans les délais prescrits est
sanctionné par une amende de deux cent mille (200.000) francs. Les amendes ainsi prévues
sont doublées lorsque les infractions relevées ne sont pas régularisées dans les trente (30)
jours suivant la réception d'une mise en demeure.
- Lorsque la déclaration laisse apparaître une base d’imposition ou des éléments servant à la
liquidation de l’impôt insuffisants, inexacts ou incomplets, le montant des droits mis à la
41
Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
charge du contribuable est assorti d’une majoration de 25% en cas de bonne foi, de 50%
lorsque la mauvaise foi est établie et de 100% en cas d’agissements constitutifs de
manœuvres frauduleuses. En cas de récidive, les compléments de droits sont majorés
respectivement de 50%, de 100% et de 200%.
42
Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
L’IUTS est un impôt unique qui a été institué par l’ordonnance N°70/043 du 17 septembre
1970 en remplacement de l’impôt cédulaire sur les traitements et salaires, de l’impôt
progressif sur le revenu, de l’impôt forfaitaire sur le revenu et de la taxe de voirie. L’IUTS
est le seul impôt sur le revenu du par le salarié. C’est un impôt mensuel. L’IUTS est le
troisième impôt le plus rentable dans le système fiscal burkinabé.
§ 1- Le revenu imposable
Aux termes de l’article 55 du CI, l’IUTS est applicable à « l’ensemble des traitements publics
et privés, indemnités, émoluments et salaires de toute nature perçus au cours de la même
année y compris les avantages en nature… ». En règle générale, il s’agit de toute
rémunération versée à une personne à l’occasion ou en contrepartie d’une activité qu’elle
exerce en vertu d’un contrat écrit ou tacite qui la place en état de subordination vis à vis
d’un employeur. Peu importe la dénomination du revenu, c’est le lien de subordination dans
l’exercice de l’activité qui constitue le critère principal. Ainsi, par exemple, les honoraires d’un
médecin, d’un architecte, d’un avocat sont en principe des revenus non commerciaux
imposables à l’IBNC, mais dès lors que l’activité est exercée sous la subordination d’un
employeur, il entre dans le champ d’application de l’IUTS.
Le revenu soumis à l’IUTS comporte trois parties : le salaire de base et ses suppléments (A),
les indemnités (B) et les avantages en nature (C).
L’indemnité peut être définie comme un élément d’une rémunération ou d’un salaire destiné
à rembourser une dépense imputable à l’exercice de la profession ou à récompenser un
effort ou un sacrifice supplémentaire ou spécifique à fournir pour exercer une profession ou
une fonction.
On peut, sans être exhaustif, citer les indemnités de fonction, de logement, de transport, de
risque, de caisse, de responsabilité, etc.
L’indemnité est aussi dans d’autres cas une somme allouée pour dédommager quelqu’un
d’un préjudice qu’il a subi. A titre d’exemples, on peut citer l’indemnité de rupture abusive ou
43
Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
Par ailleurs, il existe d’autres types de rémunérations appelés abusivement indemnités, mais
qui sont en réalité des salaires ou des suppléments de salaire. Tel est le cas de l’indemnité
parlementaire.
Les avantages en nature sont entrés dans le champ de l’IUTS à partir de la loi n°51/94/ADP
du 13 décembre 1994 portant loi de finances pour l’exécution du budget de l’Etat –gestion
1995.
L’article 59 du code des impôts énonce limitativement les avantages en nature. Il dispose
que : « …. Ne sont considérés au titre des avantages en nature que les dépenses ci-après,
prises en charge par l’employeur au profit du salarié :
- frais de voyage de congé ;
- consommation d’eau, d’électricité, de téléphone ;
- impôts personnels ;
- domesticité : gardiens, jardiniers, cuisiniers, etc.… ;
- logement, y compris les matériels et les mobiliers ;
- transport, à l’exclusion des transports en commun. »
Pour la détermination de la valeur à retenir pour l’imposition de l’avantage en nature, l’article
59 bis prescrit que « Les avantages en nature sont estimés d’après le montant réel des
sommes mises à la charge de l’employeur.
§ 2- Les exonérations
Elles se composent, d’une part, des avantages en nature servis par l’Etat, les collectivités
locales et les entreprises publiques à caractère administratif.
mesure où les pays qu’ils représentent accordent des avantages analogues aux consuls et
aux agents consulaires du Burkina Faso. Enfin, il y a les frais de mission et de déplacement
dont l’exonération est conditionnée par l’absence de toute exagération. L’appréciation de
l’exagération doit se faire à la fois au regard de l’importance et de l’objet de l’entreprise et
au regard de la qualité de la personne qui exécute la mission. L’exonération n’est
définitivement acquise que s’il peut être prouvé que la mission a été effectivement exécutée
dans un but professionnel par la production du titre de transport et de l’ordre de mission.
C’est l’article 57 du CI qui dispose sur cette question. Aux termes de cet article, l’IUTS est
du, premièrement, par tous les salariés du Burkina Faso bénéficiaires des revenus visés à
l’article 55, quels que soient leur statut ou leur nationalité.
Ensuite, les salariés domiciliés ou ayant une résidence habituelle au Burkina Faso alors
même que l’activité rémunérée s’exercerait hors dudit Etat ou que l’employeur serait
domicilié ou établi hors de celui-ci.
Premièrement, les personnes qui y possèdent une habitation à leur disposition à titre de
propriétaires, usufruitiers ou locataires, lorsque dans ce dernier cas, la location est conclue,
soit par convention unique, soit par conventions successives pour une période continue d’au
moins une année ;
Deuxièmement, les personnes qui, sans disposer au Burkina Faso d’une habitation dans les
conditions définies à l’alinéa précédent, ont néanmoins au Burkina Faso le lieu de leur séjour
principal ;
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Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
§ 4 La territorialité
Comme on peut le remarquer, les dispositions afférentes aux personnes imposables tendent
à faire imposer au Burkina tout salaire servi sur le territoire burkinabé ou servi à des
Burkinabé hors du pays. Cette position rejoint le principe consacré par les conventions
internationales et qui veut que l’imposition des traitements et salaires se fasse dans le pays
où l’activité est exercée quel que soit le domicile du bénéficiaire du revenu.
Lorsque l’activité est exercée de façon temporaire dans un pays autre que celui où réside le
bénéficiaire, la rémunération y relative est imposable dans le pays de résidence à la double
condition que, d’une part, le séjour dans l’Etat où s’exerce l’activité ne dépasse pas 183 jours
au cours de l’année fiscale et que, d’autre part, la rémunération concernée ne soit déduite
des résultat d’un établissement stable que l’employeur possède dans l’Etat où s’exerce
l’activité.
Le second cas est celui où l’activité est exercée à bord d’un navire ou d’un aéronef en trafic
international. Les rémunérations servies dans ces deux situations sont imposables dans le
pays où l’entreprise en cause à son domicile.
§ 5 Le fait générateur
Le principe est que le fait générateur de l’IUTS intervient au moment de la mise à disposition
du contribuable par le soin de son employeur, soit par voie de paiement, soit par voie
d’inscription au crédit d’un compte au profit du bénéficiaire des revenus. Cette mise à
disposition rend le contribuable redevable de l’IUTS. Cette position n’est pas explicitement
affirmée par un texte législatif, mais résulte du principe général selon lequel le revenu
imposable autre que le bénéfice est un revenu disponible.
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Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
La base imposable à l’IUTS s’obtient par étapes successives. Aux termes de l’article 60 du CI,
le montant net du revenu imposable est égal au montant brut des sommes payées et de la
valeur des avantages accordés, sous déduction :
- des retenues faites par l’employeur en vue de la constitution de pensions ou de
retraites dans la limite de 8% du salaire brut ;
- des franchises autorisées conformément à l’article 56 paragraphe 1 du code des
impôts. Il s’agit des indemnités partiellement exonérées ;
- d’un abattement forfaitaire du salaire de base pour frais et charges professionnelles ; le
taux de cet abattement est de 20% pour les catégories supérieures et de 25% pour les
autres catégories.
Les catégories supérieures s’entendent des catégories « P », « A » et « B », des classes 6, 1
et 2 du secteur public et des grilles catégorielles équivalentes dans le secteur privé. Par
salaire de base, il faut entendre le salaire catégoriel tel qu’il résulte du contrat de travail,
exclusion faite des indemnités de quelque nature que ce soit.
Techniquement, la détermination de la base imposable à l’IUTS passe par les étapes
suivantes :
1- Evaluation des avantages en nature;
2- Etat détaillé des rémunérations plus avantages en nature, c’est-à-dire salaire de base
+ les indemnités + les avantages en nature;
3- Détermination du montant de la cotisation sociale : salaire de base + indemnités et
primes. Les indemnités ayant un caractère de remboursement ou de dommage et
intérêts sont exclues aux termes de l’article 22 &1 du code de sécurité sociale. La
cotisation ne peut excéder 8% du salaire de base. Par ailleurs, pour les salariés
relevant de la CNSS la cotisation ne doit pas excéder 33000;
4- Détermination du salaire brut qui est égal au total des rémunérations (point 2) – la
cotisation sociale;
5- Contrôle des limites des indemnités et avantages en nature : ce sont les limites
suivantes
- Indemnité de logement : 20% du salaire brut sans excéder 50000
- Indemnité de fonction : 5% du salaire brut sans excéder 30000
-Indemnité de transport : 5% du salaire brut sans excéder 20000;
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Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
b) sous les mêmes conditions, les orphelins recueillis par lui à son propre foyer
et dont il assure entièrement l’entretien ;
Le nombre de charges de famille est limité à sept (7) charges dont six (6) enfants et le
conjoint non salarié. Les charges de famille donnent droit aux réductions ci-après :
1 charge : 8%
2 charges : 10%
3 charges : 12%
4 charges : 14%
5 charges : 16%
6 charges : 18%
7 charges : 20%
La réduction s’applique sur le montant brut de l’impôt, c’est-à-dire sur l’IUTS à zéro charge.
NB : dans le cas où les deux époux sont salariés, les charges profitent en priorité à l’homme
quand bien même le code des personnes et de la famille prescrit la direction collégiale de la
famille.
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Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
§ 1- Les obligations
L’employeur doit :
§ 2- Sanctions
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Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
§ 1- La matière imposable
Aux termes de l’article 120 du CI, la TPA est assise sur les rémunérations payées à titre de
traitements, indemnités, émoluments et salaires et les avantages en nature accordés aux
salariés et évalués comme en matière d’IUTS.
Ainsi, la TPA touche l’ensemble des rémunérations et avantages en nature que l’employeur
octroie à ses travailleurs.
Par personnes imposables, il faut entendre les employeurs soumis à la TPA. Toujours, aux
termes de l’article 120 nouveau du CI, la TPA est due par les personnes physiques et
morales ainsi que les organismes qui paient les rémunérations telles que définies dans le
paragraphe qui précède.
§ 3 Les exonérations
Aux termes de l’article 121 du CI, les personnes ci-après sont exonérées de la TPA
lorsqu’elles sont en situation d’employeur :
- l'Etat et les collectivités territoriales ainsi que les établissements publics n'ayant pas un
caractère industriel ou commercial ;
les missions diplomatiques, les organisations internationales et interafricaines ;
les entreprises privées d'enseignement et de soins de santé ;
les associations ou organismes à but non lucratif, sous réserve du respect strict de
leur objet ;
les caisses de crédit agricole mutuel fonctionnant conformément aux dispositions
légales qui les régissent.
La loi ne prévoit pas d’exonération pour ce qui est de la matière imposable à la TPA
(traitements, salaires, avantages en nature). Par ailleurs, avec la nouvelle réforme,
l’exonération partielle à la TPA a été supprimée.
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Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
L’article 122 du CI dispose que : « La base imposable est constituée par la totalité des
rémunérations payées en argent à titre de traitements, indemnités, émoluments et salaires,
majorée de la valeur des avantages en nature accordés aux employés, estimée comme en
matière d'impôt unique sur les traitements et salaires »
L’énoncé de l’article est certes succinct, mais complet. La base imposable à la TPA est la
rémunération accordée aux employés, c’est-à-dire salaire de base + les indemnités + les
avantages en nature, accordées à chacun des employés.
Le législateur accorde une faveur aux employeurs qui sont affiliées à un Centre de gestion
agrée (CGA). Ces derniers bénéficient d’une réduction de 20% sur la TPA due.
La simplification du dispositif intervenue avec la loi précitée a conduit à l’institution d’un taux
unique et à l’abandon de la discrimination liée à la nationalité du travailleur. Le taux actuel
de la TPA est de 3%.
Les redevables de la taxe doivent verser l'impôt dû au titre du mois précédent au plus tard le
dix (10) du mois suivant à la recette des impôts compétente du lieu de leur siège ou de leur
principal établissement.
Lorsque le montant mensuel de la taxe n'excède pas deux mille cinq cents (2.500) francs, le
versement peut n'être effectué que dans les dix (10) premiers jours des mois d’avril, de
juillet, d’ octobre et de janvier pour le trimestre écoulé. Si pour un mois déterminé, le
montant de l’impôt vient à excéder deux mille cinq cents (2.500) francs, toutes les sommes
dues depuis le début du trimestre en cours doivent être versées dans les dix (10) premiers
jours du mois suivant.
En cas de cession ou de cessation d'entreprise, les taxes dues doivent être immédiatement
versées.
En cas de décès de l'employeur, l’impôt dû doit être versé dans les trente (30) jours suivant
celui du décès.
Les modalités de versement, de comptabilisation sont celles fixées en matière d’impôt unique
sur les traitements et salaires.
Toute personne physique ou morale qui paye des sommes imposables doit pouvoir justifier
du montant du versement effectué chaque mois, à l'aide des documents prévus en matière
d’impôt unique sur les traitements et salaires.
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Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
Les contribuables de la taxe sont tenus de remettre, au plus tard le 30 avril de chaque
année, au service des impôts, un état récapitulatif indiquant les bases et le montant des
versements effectués mensuellement au cours de l'année précédente.
En cas de décès du contribuable, l'état récapitulatif des versements effectués doit être
souscrit par les héritiers dans les six (6) mois du décès. Le délai ne peut toutefois s'étendre
au-delà du 30 avril de l'année suivante.
Si le montant des versements effectués pendant une année déterminée est supérieur aux
sommes réellement dues, le redevable peut obtenir, par voie de réclamation adressée au
service des Impôts au plus tard le 30 avril de l'année suivante, la restitution des droits qu'il a
supportés en trop. Dans le cas contraire, les droits ou compléments de droits exigibles sont
mis en recouvrement.
1°) Le contribuable qui n’a pas déposé sa déclaration dans les délais prescrits est passible
d’une pénalité égale à 25 % du montant des droits dus.
2°) Le redevable qui n’a pas produit l’état récapitulatif visé plus haut est passible d’une
amende forfaitaire de cinquante (50 000) francs.
Ignoré, dans un premier temps, par le premier code des impôts de 1965, les revenus
fonciers seront appréhendés en 1974 à travers l’impôt sur les revenus immobiliers (IRI). Ce
premier dispositif connaitra par la suite plusieurs modifications.
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Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
L’IRF a été institué par la loi 54/94/ADP du 14 décembre 1994. Cette dernière a connu de
multiples modifications également. La toute dernière modification de l’IRF date de 2010 avec
la 24-2010/AN du 18 mai 2010.
Aux termes de l’article 13 de la loi citée « l’IRF est applicable aux revenus de la location des
immeubles bâtis ou non bâtis quel que soit leur usage ainsi que les revenus accessoires ».
Le législateur donne ensuite les éléments qui composent les revenus fonciers. Ce sont :
- les revenus des propriétés bâties telles que maisons et usines ainsi ceux provenant de
l’outillage des établissements industriels attachés au fond à perpétuelle demeure ou reposant
sur des fondations spéciales faisant corps avec l’ensemble ou de toutes installations
commerciales ou industrielles assimilables à des constructions ;
- la location du droit d’affichage, de la concession du droit d’exploitation des carrières,
les redevances analogues ayant leur origine dans le droit de propriété ou d’usufruit ;
- les revenus des propriétés non bâties de toutes natures y compris ceux des terrains
occupés par des carrières et mines.
§ 2 Les exonérations
A coté des exonérations permanentes (B), le législateur a prévu une exonération temporaire
(A).
A- L’exonération temporaire
Elle porte sur les loyers des constructions nouvelles, reconstructions, additions de
constructions et ouvrages assimilés réalisés au moyen d’un prêt contracté auprès d’une
banque de la zone UEMOA pour une période de 05 ans à compter de la date d’achèvement
des travaux. Les propriétaires doivent à cet effet souscrire auprès du service des impôts,
dans un délai de trois mois à compter de la date d’achèvement des travaux, une
déclaration.
Cette dernière doit indiquer :
La nature et la destination du bâtiment ;
Les numéros du lot et de la par elle ;
La copie du titre d’occupation ;
L’autorisation de construire ;
Les plans de l’immeuble ;
Tous autres documents ou renseignements jugés utiles ;
La copie légalisée du contrat de prêt immobilier
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Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
-les loyers de toutes natures provenant de la location d’immeubles appartenant à l’Etat, aux
collectivités locales et aux établissements publics n’ayant pas un caractère industriel ou
commercial ;
- les loyers des chambres d’hôtels et établissements assimilés ;
- les loyers dont le cumul par bailleur n’excèdent pas 20 000 F par mois
- les personnes retraitées des secteurs publics et privé et les conjoints survivants de retraités
dans la limite d’un seul et sous réserve que l’immeuble loué ait été acquis pendant la période
d’activité. Le choix de l’immeuble ou de la partie d’immeuble est irrévocable.
Pour le bénéfice effectif de cette mesure, les intéressés doivent adresser au directeur
général des impôts une demande comprenant les pièces justificatives de leur statut ainsi que
tout document attestant de l’acquisition ou de la construction de l’immeuble pendant une
période d’activité et une copie du contrat de bail dûment enregistré ou de la quittance de
renouvellement du bail. Le bénéfice de l’exonération constaté par décision du directeur
général des impôts prend effet à compter de la date d’introduction de la demande ;
-les entreprises publiques ou privées ayant pour objet principal la promotion de l’habitat
social peuvent bénéficier de l’exonération par décret pris en Conseil des ministres après avis
du ministre de l’habitat.
§ 3 Territorialité
L’IRF s’applique aux revenus des immeubles situés au Burkina Faso et aux revenus des
immeubles situés à l’étranger lorsque le bailleur réside au Burkina Faso et y exerce ses
activités sous réserve des conventions visant à éviter la double imposition.
Le fait générateur de l’IRF est constitué par la mise de immeuble par le bailleur à la
disposition du preneur, mais l’impôt sur les revenus fonciers n’est exigible que sur le loyer du
au titre du mois écoulé.
Lorsque l’échéance des loyers telle que stipulée dans le contrat est supérieure à un mois
sans excéder trois mois, l’impôt est exigible à l’expiration de l’échéance conventionnelle.
Lorsque celle-ci est supérieure à trois mois, la périodicité du paiement de l’impôt est
fractionnée en autant de périodes de trois mois que comporte l’échéance conventionnelle.
La base de l’IRF ou revenu net imposable est égal au loyer brut hors TVA, acquis par le
bailleur au cours du mois considéré et au titre de chaque location, sous déduction d’un
abattement forfaitaire de 50% pour frais et charges.
Le loyer brut comprend, entre autres, les produits de toute nature provenant de la location
ou de la sous-location d’immeubles, notamment les loyers, les dépenses incombant
normalement au bailleur, mises contractuellement à la charge du locataire, la valeur
mensuelle de l’amortissement des investissements réalisés par le preneur calculée selon la
durée du contrat, majorée des indemnités, avantages ou prestations de toutes natures servis
au bailleur en exécution du bail à construction, les suppléments de loyers et autre revenus
exceptionnels, les sommes reçues des locataires à titre de dépôt de garantie, dès lors
qu’elles sont utilisées par le bailleur pour couvrir des loyers.
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Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
Le montant de l’IRF est obtenu par l’application des taux progressifs par tranches ci- après
au revenu net imposable :
0 à 100. 000 : 18%
Au dessus de 100. 000 : 25%
Toute personne bénéficiaire de revenus imposables est tenue d’en effectuer la déclaration
auprès du service des impôts territorialement compétent au plus tard le 10 du mois suivant
celui au titre duquel l’impôt est dû. L’IRF doit être acquitté dans le même délai.
Si l’IRF mensuel ne vaut pas 2.500 f, les reversements peuvent être faits trimestriellement,
c’est-à-dire, au plus tard, le 10 du mois suivant le trimestre écoulé..
Le non respect de ces obligations entraîne à l’encontre des bailleurs concernés:
- une pénalité égale à 25% des droits dus en cas de déclaration tardive. La pénalité est
doublée en cas de taxation d’office ;
- une pénalité égale à 50% des droits compromis en cas d’omission ou d’insuffisance des
bases déclarées
- une pénalité de 10% des droits dus majorée de 1% des droits dus par mois de retard ou
fraction de mois de retard pour ce qui concerne le paiement.
La retenue à la source est applicable aux loyers des immeubles bâtis et non bâtis pris à bail
par un débiteur établi au Burkina Faso. Par débiteur établi, on désigne :
- la personne relevant du régime du réel normal d’imposition ;
- l’Etat, les collectivités publiques, les établissements publics ;
- les ONG, les Projets ;
- les représentations diplomatiques et consulaires ainsi que les organismes
internationaux et assimilés.
§ 2 Les obligations des débiteurs
La retenue à la source est obligatoire quel que soit le montant du loyer mensuel depuis la loi
de finances 2006. Le montant de la retenue est égal au montant de l’impôt sur les revenus
fonciers dû sur le loyer.
Les débiteurs sont tenus de remettre à l’appui de leurs paiements au service des impôts un
état des versements effectués à leur bailleur.
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Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
§ 3 Sanctions
Tout débiteur qui n’aura pas effectué de retenues ou qui aura opérée des retenues
insuffisantes sera personnellement redevable des retenues non opérées. En outre, il perdra
le droit de les porter dans ses charges professionnelles pour l’établissement de ses propres
impositions.
Tout débiteur qui, ayant effectué les retenues, n’effectue pas le reversement dans le délai
légal, sera frappé d’une pénalité égale à 15% par mois ou fraction de mois de retard.
S’il n’a effectué aucun reversement dans un délai de 03 mois à compter de la date
d’exigibilité, il sera tenu au versement des retenues non versées majorées d’une pénalité de
200%.
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Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
L’IRC s’applique aux revenus des créances, dépôts et cautionnements, les intérêts,
arrérages et tous autres produits :
1- des créances hypothécaires, privilégiées et chirographaires, à l'exclusion de celles
présentées par des obligations, effets publics et autres titres d’emprunts entrant dans les
prévisions du 6 de l’article 650 du CET;
2- des dépôts de sommes d'argent à vue ou à échéance fixe, quel que soit le dépositaire et
quelle que soit l'affectation du dépôt ;
3- des cautionnements en numéraire ;
4- des comptes courants ;
5- des bons de caisse.
§2 Les exonérations
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Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
montant des prêts exonérés ne peut excéder celui des emprunts contractés ou des dépôts
reçus et il doit en être justifié par la société, la personne ou l’association ;
- les produits des prêts non représentés par des titres négociables ainsi que les produits
visés au niveau du champ d’application qui sont encaissés par ou pour le compte de
banquiers ou d’établissements de banque, entreprises de placement ou de gestion de valeurs
mobilières, ainsi que de sociétés autorisées par l’Etat à faire des opérations de crédit foncier.
Cette exonération est strictement subordonnée à la condition que ces revenus et produits
soient taxés au Burkina Faso à l’impôt sur les bénéfices industriels, commerciaux et agricoles
ou à l’impôt sur les sociétés.
L’impôt est liquidé sur le montant brut des intérêts, arrérages et tous autres produits des
valeurs désignés plus haut. Il est dû par le seul fait, soit du paiement des intérêts de quelque
manière qu’il soit effectué, soit de leur inscription au débit ou au crédit d’un compte.
Le tarif de l’impôt est de 25%. Il est réduit de moitié pour les intérêts, arrérages et tous
autres produits des comptes de dépôt et des comptes courants ouverts dans les écritures
d’une banque, d’un établissement financier, d’un agent de change, d’un courtier en valeurs
mobilières, du Trésor public et des caisses de crédit agricole.
L’impôt est à la charge exclusive du créancier, nonobstant toute clause contraire entre les
parties contractantes.
§1 Les obligations
Des banques
L'impôt est retenu à la source et acquitté sur bordereaux lorsqu'il s'applique à des intérêts ou
autres produits payés ou inscrits par les banques au crédit ou au débit d'un compte. Elles
déposent à la recette des impôts compétente au plus tard le 20 du mois qui suit chaque
trimestre civil un bordereau certifié faisant connaître :
- le total des sommes à raison desquelles l’impôt est dû ;
- le montant de l’impôt exigible qui est immédiatement acquitté.
- Des autres redevables
Les personnes physiques ou morales autres que les banques, ayant leurs siège social ou un
établissement stable au Burkina, qui paient des intérêts donnant lieu à l'IR, ou qui reçoivent
des intérêts donnant ouverture au même impôt, retiennent obligatoirement cet impôt et le
paient sur déclarations souscrites au moyen d'un imprimé conforme au modèle prescrit par
l'administration à la recette des impôts de la division fiscale de rattachement.
Cette déclaration est déposée et l'impôt est payé dans les quatre (4) mois de la clôture de
l'exercice.
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Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
L'impôt sur les intérêts et autres produits reçus de sociétés ou établissements non installés
au Burkina Faso ou de particuliers est payé par le bénéficiaire au service des impôts de son
domicile, au plus tard le 30 avril de chaque année suivant celle de l'encaissement.
§ 2 Les sanctions
Tout retard dans le paiement de l'impôt entraîne l'application aux sommes exigibles d’une
pénalité de 10% augmentée d'un intérêt liquidé au taux de 1% par mois de retard, toute
fraction de mois étant comptée pour un mois entier.
Toute inexactitude ou omission entraînant un préjudice pour le Trésor public donne lieu au
paiement d'une pénalité égale à 100% des droits simples exigibles, sans pouvoir être
inférieure à vingt cinq mille (25 000) francs.
Toute autre contravention aux dispositions de l’IRC est punie d'une amende de vingt cinq
mille (25 000) francs.
CHAPITRE V : L’IMPOT SUR LES REVENUS DES VALEURS MOBILIERES (IRVM)
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La liquidation et le paiement ;
Les obligations et sanctions.
SECTION I: LE CHAMP D’APPLICATION
L'impôt sur le revenu des valeurs mobilières touche les revenus distribués par les sociétés et
personnes morales soumises à l’impôt sur les sociétés au Burkina Faso.
L’IRVM s’applique :
1) aux dividendes, intérêts, arrérages, revenus et tous autres produits des actions de
toute nature des sociétés, compagnies et entreprises commerciales ou civiles quelconques,
financières, industrielles ou agricoles, ayant leur siège social au Burkina Faso ;
2) aux intérêts, produits et bénéfices des parts d'intérêts et commandites dans les
sociétés, compagnies ou entreprises ayant leur siège social au Burkina Faso, dont le capital
n'est pas divisé en actions ;
3) au montant des remboursements et amortissements totaux ou partiels que les
sociétés désignées effectuent sur le montant de leurs actions, parts d'intérêts ou
commandites, avant leur dissolution ou leur mise en liquidation ;
4) au montant des indemnités de fonction, remboursements forfaitaires de frais et
toutes autres rémunérations revenant à quelque titre que ce soit à l'administrateur général
ou aux membres des conseils d'administration des sociétés visées au 1;
5) aux rémunérations versées aux actionnaires de ces sociétés à l'occasion des
assemblées générales ;
6) aux intérêts, arrérages et tous autres produits des obligations et emprunts de toute
nature des collectivités territoriales, établissements publics, ainsi que des sociétés,
compagnies ou entreprises désignées aux 1 et 2. Par emprunts de toute nature, il faut
entendre toutes opérations au moyen desquelles une société ou autre personne morale
assimilée se procure, par souscription publique ou autrement, les fonds dont elle a besoin
même si les emprunts ne sont pas constatés par des titres ou sont représentés par des titres
n'ayant pas le caractère d'obligations négociables ;
7) aux primes de remboursement payées aux créanciers des collectivités territoriales,
établissements publics ainsi que des sociétés, compagnies ou entreprises désignées aux
numéros 1 et 2;
8) aux sommes mises par les sociétés, compagnies ou entreprises visées à la
disposition des associés directement ou par personne ou sociétés interposées à titre
d'avances, de prêts ou d'acomptes. Nonobstant toute disposition contraire, lorsque ces
sommes sont remboursées à la personne morale moins de cinq ans après qu'elles aient été
mises à la disposition des associés, la fraction des impositions auxquelles leur attribution
avait donné lieu est restituée aux bénéficiaires ou à leurs ayants cause ;
9) aux rémunérations ou avantages accordés par les mêmes sociétés, compagnies ou
entreprises.
Les dividendes, arrérages, bénéfices et produits visés aux 1 et 2 s'entendent de toutes
sommes ou valeurs attribuées, à quelque époque que ce soit, aux associés et porteurs de
parts, à un autre titre que celui de remboursement de leurs apports.
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NB : tous les bénéfices ou produits qui ne sont pas mis en réserve ou incorporés au capital
ainsi que toutes les sommes ou valeurs mises à la disposition des associés actionnaires ou
porteurs de parts et non prélevées sur les bénéfices sont considérés comme des revenus
distribués.
Toutefois les remboursements aux associés de titres annulés par suite de réductions de
capital non motivées par des pertes et les sommes versées aux associés en rémunération
d'un prêt, service ou fonction à condition que ces sommes soient déductibles du bénéfice
soumis à l’impôt sur les sociétés sont exclus.
Sont présumés distribués, tous les bénéfices qui ne demeurent pas investis dans l'entreprise
sociale quelle que soit la forme du désinvestissement.
Notamment, ne constituent pas des désinvestissements :
Les évaluations des valeurs d'exploitation (minorations de stock de sortie, majorations de
stock d'entrée) ;
Les amortissements excessifs ;
Les provisions non fiscalement déductibles.
L'impôt est dû, que les sommes ou valeurs attribuées soient ou non prélevées sur les
bénéfices.
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Aux termes de l’article 654 du CET : « La base imposable est déterminée :
1) pour les actions, par les dividendes fixés d'après les délibérations des assemblées
générales d'actionnaires ou des conseils d'administration, les comptes-rendus ou tous autres
documents analogues ;
2) pour les obligations ou emprunts, par l'intérêt ou le revenu distribué dans l'année ;
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L’IRVM est assis sur les produits visés plus haut à raison de 6 % pour les intérêts, arrérages
et autres produits des obligations émises au Burkina et de 12,5% pour tous autres
produits.
Les comptes rendus et les extraits des délibérations des conseils d'administration ou des
actionnaires sont déposés dans le délai d'un mois à compter de la date de tenue des
réunions de leurs instances au service des impôts de rattachement.
Chaque année, après la clôture des écritures relatives à l'exercice, il est procédé à la
liquidation de l’impôt. La liquidation a lieu dans les trente (30) jours de la mise en
distribution du dividende.
§1 Les obligations
Chaque année, après la clôture des écritures relatives à l'exercice, il est procédé à la
liquidation de l’impôt. La liquidation a lieu dans les trente (30) jours de la mise en
distribution du dividende.
L’IRVM est dû au plus tard le 20 du mois suivant pour les sommes mises en distribution au
cours du trimestre précédent.
Impôt est versé au plus tard le 20 du mois suivant la mise en paiement de ces
remboursements.
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Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
§2 Les sanctions
Lorsqu’elles ont entraîné un préjudice pour le Trésor public, elles donnent lieu au paiement
d'une pénalité égale à 100% des droits simples exigibles, sans pouvoir être inférieure à
vingt cinq mille (25.000) francs CFA.
Le retard de paiement
Il entraîne l'application aux sommes exigibles d’une pénalité de 10% augmentée d'un intérêt
liquidé au taux de 1% par mois de retard, toute fraction de mois étant comptée pour un
mois entier.
Les autres manquements aux dispositions de l’IRVM sont punis d'une amende de vingt cinq
mille (25.000) francs CFA.
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Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
La contribution des patentes est un impôt direct. C’est un impôt local car il est recouvré pour
alimenter les budgets des collectivités territoriales. Elle est régie par les articles 238 à 253 du
Code des Impôts.
L’article 238 du Code des Impôts indique les personnes et activités imposables à la
contribution des patentes.
En effet, aux termes dudit article, sont passibles de la contribution des patentes les
personnes physiques ou morales exerçant au Burkina Faso une activité professionnelle non
salariée.
Pour qu’un contribuable soit imposé à la patente, les conditions suivantes doivent être
remplies :
-l’activité professionnelle doit être exercée à titre indépendant et de façon habituelle ; cette
condition exclut les salariés et les mandataires ;
-l’activité professionnelle doit être exercée dans un but lucratif ;
-l’existence d’un établissement où s’effectuent les actes essentiels de la profession et
implanté dans la collectivité locale au profit de laquelle est perçu l’impôt ;
-l’activité doit s’exercer au Burkina Faso ;
-le contribuable ne doit pas relever du régime de la contribution du secteur informel, de la
contribution du secteur élevage ou de la contribution du secteur boisson.
La patente est un impôt local. Elle est donc perçue au profit des collectivités locales où sont
implantées les activités imposables.
Il en résulte que si une activité est implantée dans plusieurs localités, il sera réclamé au
contribuable une patente pour chaque localité dans laquelle il dispose d'un établissement
(voir définition ci-après) et/ou de locaux servant à l'exercice de la profession.
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Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
La contribution des patentes est annuelle. Cependant la règle du prorata temporis pourra
s'appliquer dans tous les cas où le patentable entreprend ou cesse son activité en cours
d'année.
La contribution des patentes se compose d'un droit fixe, et d'un droit proportionnel (article
240 du Code des Impôts).
Le droit fixe comprend, en particulier pour les transporteurs, une taxe variable et une taxe
déterminée.
Le patentable qui, dans la même localité, dispose de plusieurs établissements imposables est
soumis à autant de droit fixe que d'établissements.
Notion d’établissement
L'article 238 définit l'établissement comme étant "un centre d'affaires où s'effectuent les
actes essentiels de la profession". Constituent notamment des actes essentiels d’une
profession :
-la production ;
- la distribution
- les ventes
- les commandes
-la tenue de la comptabilité ;
-les relations avec la clientèle ;
-l’administration
-etc.
Ainsi défini, on admet que ne constitue pas un établissement, une entreprise de vente où le
public ne peut venir choisir et acheter des marchandises (ex: magasin de stockage, entrepôt,
vitrine dans laquelle une société expose des objets de son commerce pour faire que de la
publicité)
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Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
Par ailleurs, un centre d'affaires n'a pas besoin d'être ouvert au public en permanence pour
être considéré comme un établissement; il suffit d'une certaine régularité, d'une certaine
périodicité dans la mise à disposition de la clientèle (ainsi, par exemple, les boutiques
ouvertes seulement chaque jour de marché sont considérées comme des établissements au
sens des dispositions régissant la patente).
Dans ce cas, le droit fixe se calcule sur la base du CA TTC de l’année N-2 et du tableau A, B
ou C selon la nature de l’activité. Aux termes de l’article 242 du CI : « Le patentable qui,
dans la même localité, dispose de plusieurs établissements imposables est soumis à autant
de droits fixes que d’établissements. Toutefois, lorsqu’il se livre en plus à une activité de
transport, il sera soumis à un droit fixe par véhicule en sus de celui dû pour le reste de ses
activités.
Pour les entreprises nouvelles, le CA prévisionnel ou le CA réalisé durant les douze (12)
premiers mois de l’activité pourra être utilisé.
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Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
3/ La société ALPHA achète pour revendre des marchandises. Elle a commencé ses activités
le 12 mars 2009 on demande de calculer le droit fixe au titre de la patente 2008 ; CA
prévisionnel HT 275 000 000 TVA 18%.
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Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
Le droit proportionnel est assis sur l'ensemble des valeurs locatives des locaux servant à
l'exercice de la profession.
Les locaux notamment passibles du droit proportionnel sont : les magasins, boutiques,
usines, ateliers, hangars, remises (grand hall), chantiers, terrains de dépôts, autres locaux et
emplacements.
Il s’agit non seulement des constructions proprement dites mais aussi de toutes les
installations servant effectivement à l’exercice de la profession (parkings, autres installations
et aménagements).
Les locaux appartenant à l’entreprise mais utilisés à des fins non professionnelles comme
ceux servant de logement ou d’habitation ne sont donc pas passibles du droit proportionnel.
Sont aussi exclus des locaux passibles du droit proportionnel les locaux, installations et
aménagements dont l’entreprise n’a pas la disposition et dont elle ne peut s’en servir
librement : tel est le cas des entrepôts en douane.
Le droit proportionnel est dû même lorsque les locaux sont concédés à titre gratuit.
La valeur locative est déterminée soit au moyen de baux authentiques ou sous seing privés
passés dans des conditions normales, soit par comparaison avec des locaux dont le loyer
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Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
aurait été régulièrement constaté ou serait notoirement connu et à défaut de ces bases par
voie d'appréciation directe.
Cette méthode consiste à retenir comme valeur locative les loyers stipulés dans les contrats
de bail dûment enregistrés au service des impôts et qui ne peuvent faire l’objet d’aucune
contestation.
Les baux présentant donc des majorations ou minorations excessives seront écartés.
Exemple :
Un établissement commercial comprend un siège et deux succursales :
-loyer mensuel du siège : 250 000 ;
-loyer mensuel de la succursale A : 185 000 ;
-loyer mensuel de la succursale B : 140 000.
Sachant que tous ces baux ont été soumis à la formalité de l’enregistrement et qu’ils ne font
l’objet d’aucune contestation par l’administration fiscale, on vous demande de calculer le
droit proportionnel dû au titre de la patente.
Quel est le montant de la patente due si le droit fixe s’élève à 400 000 FCFA ?
Cette méthode n’est utilisée que lorsque la première méthode ne peut être mise en œuvre.
Elle consiste à déterminer la valeur locative en comparant les locaux professionnels de
l’entreprise à ceux d’entreprises similaires occupant des locaux similaires dont les loyers
auraient été régulièrement constatés ou seraient notoirement connus.
Les locaux à considérer comme termes de comparaison devront l’être compte tenu de leur
lieu de situation et de leur usage.
Cette méthode n’est mise en œuvre que lorsque les deux premières se sont révélées
inefficaces. Il s’agit dans cette troisième voie de déterminer la valeur vénale des éléments du
capital et d’y appliquer un taux d’intérêt approprié selon la localité, la nature et la destination
des éléments à évaluer.
Dans la pratique, la valeur vénale des établissements dont les loyers ne sont pas connus est
déterminée à partir des valeurs figurant au bilan, dans les polices d’assurances ou par la
reconstruction des factures justificatives des prix de revient des constructions.
Le droit proportionnel pour des usines et des établissements industriels est calculé sur la
valeur locative de ces établissements pris dans leur ensemble et munis de leurs moyens
matériels de production.
La valeur vénale des bâtiments et matériels de production peut être déterminée à partir de
leurs brutes telles qu’elles figurent à l’actif immobilisé du bilan comptable, à partir de celles
souscrites dans les polices d'assurances, ou enfin à partir du prix de revient établi sur la base
des factures ou des marchés.
Il faut toutefois appliquer à ces valeurs brutes un abattement de 50% pour obtenir la valeur
vénale réelle.
Elle est obtenue en appliquant à la valeur vénale les taux d'intérêt suivants:
- 5% pour les immeubles (terrains, bâtiments, parkings, hangars, etc.);
- 8% pour le matériel de production.
Exemple :
La brasserie du Burkina Faso (BBF) est une société de fabrication de boissons. Le siège de
l’entreprise est situé à la zone commerciale ; le loyer de l’immeuble abritant le siège est de
1 500 000FCFA le mois. L’usine de production est sise en zone industrielle. Les cadres
supérieurs de l’entreprise sont logés dans des cités prises en bail au total pour
15 000 000FCFA/mois.
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Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
Travail à faire :
Calculer la patente 2007 sachant que :
-le CA TTC de l’année 2004 s’élève à 2 500 000 000FCFA ;
-le CA TTC de l’année 2005 s’élève à 4 750 000 000FCFA ;
-dans le matériel industriel figure une machine en état défectueux depuis 2004 pour
15 000 000 ;
-dans le matériel de transport figure un bulldozer chargé du désenclavement du site de
production en saison hivernale : valeur d’origine 35 000 000.
Les marchés publics sont des contrats écrits passés par des personnes publiques en vue de
la réalisation des travaux, de fourniture de biens ou de services et assujettis à des règles de
fond et de forme.
La patente sur marchés publics est exclusivement due par les personnes physiques ou
morales non établies au Burkina Faso, c’est-à-dire n’ayant pas d’établissement fixe au BF.
La patente sur marchés publics est exigible et doit être acquittée avant l’enregistrement du
marché. Elle est assise sur le montant TTC du marché. Le taux est de 2%.
Un artisan est en général celui qui exerce pour son propre compte un métier manuel pour
lequel il justifie d’une qualification professionnelle et prend personnellement part à
l’exécution du travail. Un certain nombre d’éléments caractérisent l’artisan :
Concrètement, cette patente est déterminée suivant les règles de droit commun dans un
premier temps. Ensuite, une réduction à hauteur du taux d’invalidité est accordée
au contribuable
§ 1 Les obligations
Toute personne qui entreprend une profession susceptible d'être soumise à la contribution
des patentes doit dans les trente (30) jours du commencement de ses opérations ou de
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Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
l'ouverture de son établissement souscrire une déclaration d'existence sur un imprimé fourni
par l'administration comportant les informations indispensables à l'établissement de sa
patente:
chiffre d'affaires prévisionnel
loyer mensuel
date de début d'exercice.
Toute modification apportée à l'activité devra faire l'objet d'une déclaration dans les
mêmes conditions.
Lorsque le contribuable dispose de plusieurs établissements dans lesquels il exerce son
activité, il est tenu d’effectuer une déclaration indiquant pour chacun de ses établissements
le montant du chiffre d’affaires et la valeur locative des locaux servant à l’exercice de la
profession.
Tout patentable devra obligatoirement tenir un livre de recettes dans lequel sont
enregistrées toutes les recettes générées par son activité.
§ 2 Les sanctions
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Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
C’est un impôt qui est perçu à l’occasion de la formalité dont le taux est proportionnel,
progressif ou fixe.
L’enregistrement s’applique soit à des actes soit à des opérations juridiques même non
constatées par des actes.
1-Les actes
Par acte, il faut entendre en matière d’enregistrement tout écrit rédigé en vue de faire la
preuve d’une situation juridique (écrit constatant un partage par exemple). L’impôt est dû
parce qu’il y a un acte qui constate le partage et non pas parce qu’il y a eu partage.
Il s’agit alors le plus souvent d’une mutation, c’est à dire de la transmission d’un droit d’une
personne à une autre (vente, location, donation, succession etc.). La formalité est dans ce
cas accomplie au vu d’une déclaration souscrite par les intéressés.
Les droits d’enregistrement sont soit fixes, soit proportionnels, soit progressifs.
Le droit fixe s’applique aux actes qui ne constatent ni transmission de propriété, d’usufruit ou
de jouissance de biens immeubles ou meubles, ni condamnation de somme et valeurs, ni
apport en mariage, ni apport en société, ni partage de biens meubles ou immeubles, ni
marchés et, d’une façon générale à tous autres actes même exempts de l’enregistrement qui
sont présentés volontairement à la formalité (Art. 32 du CET) :
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Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
C’est un droit qui a un caractère d’impôt sur le capital et dont la progressivité est réalisée par
tranches. Il s’applique aux mutations à titre gratuit, par décès ou entre vifs (art. 300 du
CET).
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Cours de fiscalité des entreprises, présenté par DICKO Hamadoum, Inspecteur des impôts
Dans certains cas, les contribuables sont tenus de fournir une déclaration estimative pour la
perception de l’impôt.
3- La liquidation : Pour la perception des droits, il est fait abstraction des sommes et
valeurs inférieures à 1 000 Frs. Si le droit exigible est inférieur à 4 000 Frs, on retient 4 000
francs, sauf pour les baux à usage d’habitation ou le minimum de perception est de 1 000
frs.
Les notaires doivent faire enregistrer leurs actes au bureau dans la circonscription duquel ils
ont leur résidence légale.
Les huissiers et autres agents ayant pouvoir de faire des exploits ou procès verbaux sont
tenus de faire enregistrer leurs actes soit au bureau de leur résidence, soit au bureau du lieu
où ils les ont faits.
Les greffiers, les secrétaires des administrations locales et municipales doivent faire
enregistrer leurs actes au bureau dans le ressort duquel ils exercent leurs fonctions.
Les actes sous seing privé qui portent transmission de propriété, d’usufruit ou de jouissance
d’immeuble, de fonds de commerce doivent être enregistrés au bureau de la situation des
biens. Les autres actes sous seing privés sont présentés au bureau du domicile de l’une des
parties contractantes.
Les actes non soumis obligatoirement à l’enregistrement et les actes passés à l’étranger
peuvent être enregistrés dans n’importe quel bureau.
4-Les délais
En règle générale, le délai est d’un mois sauf dans certains cas :
-les actes d’huissier : 15 jours ;
-les testaments : 3 mois à compter du décès du testateur ;
-les successions : 6 mois à compter du décès du défunt ;
-délai d’un mois prorogé à 3 mois lorsque les actes sont passés hors du Burkina ou dans une
localité autre que celle où le bureau de l’enregistrement est établi.
L’inobservation des délais entraîne une pénalité de 100 %.
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