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Cours de Fiscalité
Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA )
DEPA 1
Responsable de Cours :
La TVA Collectée
La régularisation de la TVA
La Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et le droit d’accises sont des impôts
indirects à la consommation ou encore des impôts sur la dépense.
Ces deux taxes ont été introduites dans la fiscalité camerounaise le 1er
Janvier 1994 à la suite de la réforme fiscalo-douanière UDEAC initiée par le
FMI et la Banque mondiale dans le cadre de l’application du Programme
d’ajustement structurel sous l’appellation de Taxe sur le Chiffre d’affaires
(TCA) et qui est devenue TVA à partir du 1er Janvier 1999
La TVA est un impôt dont le paiement est fractionné. Elle est perçue par
l’administration fiscale, non pas au stade final de la consommation, mais à
chaque étape du circuit économique.
Entreprises
assujetties à la
TVA
En somme, la TVA est neutre pour l’assujetti dans la mesure où elle ne constitue pas
une charge
1.3 – Le régime d’imposition
L’Art 132 (nouveau) stipule que seules sont soumises à la Taxe sur la Valeur
Ajoutée (TVA) les personnes physiques et morales imposables selon le
régime du réel tel que défini à l’article 93 quater du CGI.
1 - Les nouveaux régimes d’imposition au Cameroun :
CAHT comme élément de classification
Régime du Réel
50.000.000.FCFA ≤ CAHT Système Normal
Régimes d’imposition : dispositions particulières
Régimempôt libératoire :
Personnes physiques ou morales exploitants de jeux de hasard
ou de divertissement avec:
- Baby foot : Nombre < 10
- Flippers et jeux vidéo : Nombre < 5
• - Machines à sous : Nombre < 3
Régime Simplifié :
1 - les transporteurs inter - urbains de personnes : disposant d’une
flotte d’au plus cinq ( 05 ) cars de moins de 50 places
2 - Exploitants de jeux de hasard ou de divertissement avec :
Baby foot : 10 ≤ Nombre < 25
Flippers et jeux vidéo : 5 ≤ Nombre < 15
Machines à sous : 3 ≤ Nombre < 10
Régime du Réel :
1 - les transporteurs inter - urbains de personnes : disposant d’une flotte de
plus de cinq ( 05 ) cars de moins de 50 places ou de cars de plus de 50
places quel que soit leur nombre
2 - Exploitants de jeux de hasard ou de divertissement avec :
Baby foot : 25 ≤ Nombre
Flippers et jeux vidéo : 15 ≤ Nombre
Machines à sous : 10 ≤ Nombre
Dispositions particulières pour les régimes d’imposition
Droit d’option :
Seuls les contribuables relevant du RSI 2 ( ie avec
CAHT ≥ 30.000.000.FCFA peuvent opter pour le
régime du réel et ce avant le 1er Février
Les opérations qui sont soumises à la TVA constituent les opérations imposables
A cet effet, on peut distinguer deux catégories d’opérations. Il s’agit :
• ( a) les navires ou bateaux utilisés pour l’exercice d’une activité industrielle ou commerciale
en haute mer ;
• 5- les frais de scolarité et de pension perçus dans le cadre normal de l’activité des
établissements d’enseignement scolaire et/ ou universitaire régulièrement
autorisés, selon le cas, par le ministre chargé de l’Education nationale ou le
ministre chargé de l’Enseignement supérieur ;
•
• 6- les biens de première nécessité figurant à l’annexe 1, notamment ( les
pesticides, les engrais et leurs intrants, ainsi que les autres intrants agricoles, de
l’élevage et de la pêche utilisés par les
• producteurs ; • la viande bovine, à l’exception de la viande importée ) ;
•
• 8 - les ventes de produits pétroliers destinés à l’avitaillement des aéronefs des
sociétés ayant leur siège social au Cameroun ;
2 – Le champ d’application de la TVA
• 9- les tranches de consommation dites sociales au profit des ménages et relatives aux
biens suivants : ( eau : à hauteur de 10 m3 par mois ; électricité : à hauteur de 110 kwh
par mois ;
•
• 10 - les opérations de composition, d’impression, d’importation et de vente des journaux et
périodiques à l’exclusion des recettes de publicité, les intrants et les biens d’équipement
destinés à ces opérations, acquis par les sociétés de presse ou d’édition de journaux et
périodiques. La liste de ces intrants et biens d’équipement est déterminée par le ministre en
charge des Finances après concertation avec les ministères concernés ;
•
• 12 - les examens, consultations, soins, hospitalisation, travaux d’analyse et de biologie
médicales et les fournitures de prothèses effectuées dans les formations sanitaires ;
•
• 13- les contrats et commissions d’assurance vie et d’assurance maladie ;
2 – Le champ d’application de la TVA
• 14- les opérations de transformation locale du bois en produits semi-finis ou finis, notamment le sciage, le
modelage et l’assemblage ;
•
• 15- les matériels servant à la lutte contre le VIH/SIDA, dans les conditions fixées par voie réglementaire ;
•
• 16 - sous réserve de réciprocité, d’accord de siège et de quotas fixés par les autorités camerounaises, les
biens et services destinés à l’usage officiel des missions diplomatiques ou consulaires étrangères et des
organisations internationales, selon les modalités fixées par voie réglementaire.
•
• 17 Les produits pharmaceutiques, leurs intrants ainsi que les matériels et équipements des industries
pharmaceutiques.
•
• 18 les opérations de crédit bail réalisées par les établissements de crédit au profit des crédits-preneurs en
vue de l’acquisition des équipements agricoles spécialisés, destinés à l’agriculture, à l’élevage et à la pêche
;
•
• 19 les matériels et équipements d’exploitation des énergies solaire et éolienne.
•
2 – Le champ d’application de la TVA
Une exportation est une vente effectuée par une entreprise située au Cameroun à une
autre entreprise située en dehors de la zone CEMAC
Une importation est un achat effectué par une entreprise située au Cameroun à une
entreprise située en dehors de la zone CEMAC
Une livraison intracommunautaire est une vente effectuée par une entreprise située au
Cameroun à une entreprise située dans la zone CEMAC
•
Une acquisition intracommunautaire est un achat effectué par une entreprise située au
Cameroun à une entreprise située dans la zone CEMAC.
Les relations internationales du Cameroun avec le reste du monde et incidence
sur la TVA
LIVRAISON
EXPORTATION CAMEROUN INTRACOMMUNAUTAIRE
OPERATIONS
PAYS IMPOSABLES ZONE
ETRANGERS
CEMAC
EN DEHORS
HORS
DE LA
OPERATIONS CAMEROUN
CEMAC
NON ACQUISITION
IMPORTATION IMPOSABLES INTRACOMMUNAUTAIRE
Test de connaissances
• Pour déterminer si une opération est soumise à la TVA sur le territoire camerounais, il faut
rechercher :
la nature de l’opération :
Livraison de biens meubles corporels
Prestations de services matériels ou immatériels ;
En matière de TVA, les opérations sont nombreuses et différentes les unes des
autres. ( Ventes au comptant ; ventes à crédit ; prestations de services etc …). Dès
lors il se pose un problème de détermination de la date à laquelle la TVA figurant
dans une facture de vente à crédit ou d’une prestation de service devient exigible.
Le fait générateur est l’évènement par lequel les conditions légales nécessaires de
l’exigibilité de l’impôt sont remplies.
L’exigibilité quant à elle est l’évènement qui accorde aux services chargés du
recouvrement le droit de réclamer le paiement de la TVA. Car il y a des entreprises
qui règlent leurs factures à 90 jours alors que la TVA doit être payée mensuellement.
4 – le fait générateur et l’exigibilité de la TVA et du droit d’accises
Pour déterminer cette base, il est primordial de recenser les éléments qui la compose et
ceux qui en sont exclus
5 – La TVA et le droit d’accises Collectés
• 5.1.1. – Les livraisons des biens et les prestations de services
BASE IMPOSABLE
• Si le prix de vente est donné TTC alors on peut déterminer le montant de la TVA Collectée
par la formule suivante :
5.1.3 – Cas des opérations comportant les droits de douane et les droits d’accises
Le droit de douane s’applique sur les marchandises qui franchissent une frontière. Que ce
soit les droits d’entrée, pour les marchandises qui sont importées, sur le territoire, ou les
droits de sortie, pour les marchandises exportées. Il est généralement exigible au comptant
lors du passage de la frontière.
Les droits d’accises sont des impôts indirects frappant la consommation ou l’utilisation de
certains produits de luxe ou dangereux , tels que :
5 – La TVA et le droit d’accises Collectés
le jus de fruit naturel non fermenté, sucré ou non, édulcoré ou non, et sans alcool;
les eaux minérales importées4
les bières de malt ;
les vins de raisins frais… toute la position tarifaire ;
Eau-de-vie, whiskies, rhum, gin et spiritueux, etc. à l’exception de : 220890 10 « alcool
éthylique non dénaturé… » ;
Cigarettes, cigarillos et cigarettes, en tabac ou en succédanées de tabacs ;
Foie gras ;
Caviar et ses succédanés ;
Saumons ;
Perles fines, pierres précieuses, métaux précieux ; bijouteries
Véhicules de tourisme à moteur à explosion d’une cylindrée supérieure ou égale à
2000 Cm3.
Machines à sous et autres appareils d’exploitation des jeux de hasard ( LF 2013)
5 – La TVA et le droit d’accises Collectés
• Test de connaissances
• Une facture établie le 15 septembre 2012 par Bernabé Cameroun ( payable dans 30 jours ) et
relative à la livraison d’un groupe électrogène aux SABC mentionne les éléments suivants :
• - Prix HT 20.000.000.FCFA
• - Remise ( 5%) -
• - Frais d’installation 500.000.FCFA
• - Frais de transport 200.000.FCFA
• - Reprise d’un groupe usager 2.000.000.FCFA
• - Emballage récupérable identifiable 1.500.000.FCFA
• Travail à Faire :
• 1 – Déterminer la base imposable et le montant de la TVA collectée
• 2 – Déterminer la date au plus tard à laquelle Bernabe Cameroun devra reverser
cette TVA dans les caisses de DGE
3 –vDéterminer le montant net à payer par les SABC
5.1 – Détermination de la base imposable à la TVA
• Selon les dispositions du CGI, les recettes réalisées par les entreprises de jeux de hasard
( PMUC – Loterie Nationale – Cash TV - ) sont taxées totalement à la TVA Toutefois, cette
disposition concerne aussi le traitement de l’IS où les recettes sont comptabilisées comme
des produits d’exploitation et les gains des parieurs comme charges d’exploitation, et de ce
fait, fiscalement déductibles.
5.1 – Détermination de la base imposable à la TVA
Pour les biens et marchandises en provenance d’un Etat membre de la CEMAC, la base
d’imposition à la TVA est constituée par la valeur sortie-usine, à l’exclusion des frais
d’approche.
Sont exonérés de TVA, les débours qui ne sont que des remboursements de frais facturés
pour leur montant exact à l’acquéreur des biens ou au client ;
La base imposable à la TVA et, le cas échéant, du Droit d’Accises des marchés publics
financés, soit par le budget de l’Etat, soit par des prêts ou par des subventions, quelle qu’en
soit l’origine, est constituée par le montant du marché toutes taxes comprises, à l’exclusion
de la Taxe sur la Valeur Ajoutée et du Droit d’Accises.
5.1 – Détermination de la base imposable à la TVA
• Test de connaissances
Travail à Faire :
• CORRIGE
• L’ancienne LF imposait indifféremment le CAHT réalisé par ces sociétés ( PMUC – Loterie Nationale – Cash
TV – Dépanneur etc…) sans tenir compte de la partie du CAHT qui est affectée aux parieurs sous forme de
gains. La LF 2010 instaure une sorte d’équité en n’imposant que la part qui revient normalement à ces
sociétés défalcation faite des 40% alloués aux parieurs. La LF 2013 vient encore supprimer cet abattement
de 40%.
L’art 142 du CGI fixe deux taux d’imposition à la TVA et aux Droits d’accises :
TVA
le taux général : 17,5 % auquel on ajoute 10% de CAC ( soit 19,25% ) ;
le taux zéro : 0 %
• Droit d’Accises ( DA ) :
• - Taux général 25 %
• - Taux réduit 12,5 %
Le taux général s’applique aux biens et services produits localement et importés non soumis au
taux zéro.
Le taux zéro frappe les exportations de produits taxables (MLF. 2011)
Le taux réduit du Droit d’Accises s’applique aux véhicules de tourisme d’une cylindrée supérieure
ou égale à 2000 cm3. (M.L.F. 2013)
5.2 – Les taux applicables en matière de TVA
Le taux général du Droit d’Accises s’applique aux biens autres que les véhicules de tourisme
d’une cylindrée supérieure ou égale à 2000 cm3. (M.L.F. 2013)
Pour le tabac, le Droit d’accises calculé sur la base de 25% ne peut être inférieur à 2600
FCFA pour 1000 tiges de cigarettes
5.3.2 – Les règles applicables aux livraisons de biens
et aux prestations de services
• On distingue :
• Livraisons de biens :
• Fait générateur = Livraison
• Exigibilité = Facturation
• Prestations de services :
• Fait générateur = Exécution de la prestation
• Exigibilité = Encaissement du prix
5.3.2 – Les règles applicables aux livraisons de biens
et aux prestations de services
Le concept de débit est utilisé dès lors que la TVA est exigible lors de l’inscription des
créances au débit des comptes client. Cette technique simplifie les travaux comptables pour
le fournisseur, tandis que pour le client, la déduction de la TVA intervient plus tôt, c'est-à-dire
dès la facturation et non lors du règlement de la facture.
Toutefois, elle est défavorable pour le fournisseur, car il est obligé de payer la TVA dès la
facturation et non dès le paiement.
5.4 - Les obligations des redevables de TVA
De la déclaration d’existence : elle doit être faite dans les 15 jours qui suivent sa création au
Centre de Formalités de Création d’Entreprises à son centre des impôts de compétence ;
L’obligation de facturation : tout assujetti doit délivrer une facture à ses clients et
l’administration fiscale se réserve un droit de la contrôler. Un certain nombre de mentions
obligatoires doivent figurer sur ces factures. Ces mentions portent sur l’identité du vendeur,
l’identité du client et les autres mentions obligatoires
5.4 - Les obligations des redevables de TVA
Tenue d’une comptabilité régulière ( respect des prescriptions du droit comptable OHADA
en vigueur (Système normal pour le régime du réel).
La comptabilité doit distinguer d’une part les opérations imposables des opérations non
imposables et d’autre part les montants hors taxes des montants de la TVA
Selon l’Art 143 al.1a du CGI, « la TVA qui a grevé les éléments du prix d’une opération
imposable est déductible au cours du mois auquel elle se rapporte ».
Pour être déductible, la TVA doit remplir un certain nombre de conditions, notamment
6.3 – Les biens et services exclus du droit à déduction ( Art. 144 du CGI )
BIENS OU SERVICES EXCLUS EXCEPTIONS : Eléments dont la déduction est
maintenue
Dépenses de logement ou d’hébergement Dépenses relatives à la fourniture à titre
engagés directement au profit des dirigeants gratuit du logement sur les chantiers ou dans
et du personnel de l’entreprise les locaux d’une entreprise du personnel de
surveillance, de sécurité ou de gardiennage
Véhicules de transport des personnes ou à Véhicules acquis par les entreprises de
usage mixte, pièces détachées et accessoires transports publics de voyageurs ;
Les services afférents à des biens exclus du Véhicules affectés exclusivement à
droit à déduction l’enseignement de la conduite
Services afférents à des biens exclus du droit à
déduction
Biens fournis sans rémunération ( Exemple : dons ) Biens offerts à titre de cadeaux ou pour les
Les importations de biens liées à l’exploitation, non présentoirs Publicitaires
utilisées et réexportées en l’état Echantillons et spécimens sous réserve de
la mention « vente interdite »
6.4 – La notion de prorata ( Art 147 du CGI )
Quant l’activité d’une entreprise est soumise en totalité à la TVA, on dit que cette dernière est
un assujetti total.
Mais dans la réalité des cas, on constate que plusieurs entreprises ont une activité mixte, ie
qu’elles réalisent à la fois des activités taxables à la TVA et des activités non taxables à la
TVA. C’est le cas des pharmacies, des boulangeries – pâtisseries etc…
Face à cette situation, ces entreprises ne peuvent déduire qu’une fraction de TVA payée en
amont aux fournisseurs. Cette fraction n’est autre que le prorata.
6.4 – La notion de prorata ( Art 147 du CGI )
Avant 2010 ce prorata était égal au rapport entre la CAHT taxable à la TVA (au numérateur),
y compris le CAHT taxable au taux zéro et le total du CAHT ( au dénominateur ).
les opérations imposables par nature, mais exonérées de TVA par la loi ou un texte
équivalent pour des considérations liées à la personne ou à l’activité du bénéficiaire. Cas des
biens et services affectés à l’usage officiel des missions diplomatiques ou consulaires
étrangères et des organisations internationales, et/ou des exonérations accordées à
certaines entreprises dans le cadre de conventions particulières signées avec l’Etat du
Cameroun et paraphés par le MINFI.
CAHT des opérations qui ouvre droit à déduction + CAHT des exonérations par destination
• Prorata = ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
• CAHT global de l’année
6.4 – La notion de prorata ( Art 147 du CGI )
Exemple d’application
La SA CAMINCI est une importante société camerounaise créée le 02 Janvier 2010 et spécialisée dans le
commerce général. Les données prévisionnelles de son activité pour le compte de l’exercice 2010 font
ressortir les éléments suivants :
Solution
Solution
• Calcul du montant de la TVA à reverser au mois de Janvier 2010 (ie avant le 15 Février 2010)
• Exercice d’application 2 :
• La Sarl SCIMEX a réalisé les opérations suivantes au cours du mois de Février 2012
Travail à Faire
1 -Calculer le montant de la TVA déductible au titre du mois de Février 2012 sous les hypothèses que
le prorata prévisionnel de déduction est de 9%
le prorata prévisionnel de déduction est de 40%
2- Calculer le montant de la TVA à payer pour le compte du mois de Février 2012
6.4 – La notion de prorata ( Art 147 du CGI )
• Solution :
• La TVA déductible s’applique sur les achats de biens ou services taxables à la TVA
• Hypothèse 1 : le prorata de déduction est égal à 9%
• Dans cette situation, la Sarl SCIMEX n’est pas autorisée par la loi à déduire les TVA payée en
amont dans la mesure où le prorata de déduction est inférieur à 10%.
• D’où TVA déductible ( Immobilisation + services ) = 0
• TVA à Payer = TVA collectée - 0
Un premier secteur qui regroupe toutes les activités taxables et non taxables ouvrant
droit à déduction et un deuxième secteur constitué des activités non taxables
n’ouvrant pas droit à déduction.
A cet effet, elles doivent tenir une comptabilité séparée par secteur d’activité.
La conséquence logique qui en découle est que, la TVA qui a grevé les achats
auprès des fournisseurs sera totalement déductible, ce qui n’est pas le cas pour les
opérations non taxables à la TVA. -
6.4.2 - La tenue d’une comptabilité séparée par secteur
d’activité ( Art 148 du CGI )
• Test de connaissance
• La SA CAMITEX est une entreprise industrielle située dans la zone industrielle de Douala –
Bassa. Elle dispose d’une activité mixte. La première concerne le montage des ordinateurs
qu’elle revend sur le marché national. La seconde consiste en la production du lait en poudre
qu’elle revend aux boulangeries.
Travail à Faire :
1 - Calculer le montant de la TVA à payer pour le compte du mois d’Avril 2009 sous les
hypothèses suivantes :
• Solution :
Au regard de ce qui précède, on constate que la tenue d’une comptabilité séparée permet à
la SA CAMITEX de payer un montant réduit de TVA.
L’exemple ci-dessus montre que cette société réalise une économie d’impôt de :
4.235.000 - 2.887.500 = 1.347.500.FCFA
6.4.3 - Le crédit de TVA ( Art 149 du CGI )
Quand la TVA déductible est supérieure à la TVA Collectée alors le redevable doit
exiger un crédit de TVA à l’Etat.
d’introduire leurs demandes avant le 20 du mois qui suit le trimestre au terme duquel un crédit
de taxe a été constaté.
Ne plus reporter sur leurs déclarations de chiffre d’affaire suivantes les crédits de TVA dont le
remboursement est demandé et ce, dès le dépôt de la demande.
Les crédits trimestriels cumulés, supérieurs à 10 millions FCFA doivent être validés par le
Directeur Général des Impôts avant tout report sur les périodes ultérieures sur les mois
suivants.
Pour les entreprises en situation de crédits structurels du fait des retenues à la source ainsi
que pour les exportateurs, le montant trimestriel cumulé des crédits de TVA doit être
supérieur à 25 millions FCFA.
Pour les organismes sans but lucratif, les missions diplomatiques et les organismes
internationaux, il n y a pas de limitation de montant.
6.4.3 - Le crédit de TVA ( Art 149 du CGI )
Pour les entreprises en situation de crédits structurels du fait des retenues à la source,
ainsi que pour les exportateurs, les crédits de TVA objet de la demande doivent avoir été
cumulés pendant au moins un trimestre (trois mois).
Pour les organismes sans but lucratif, les demandes sont introduites dès la fin de
l’exercice.
Soient les trois entreprises suivantes qui ont introduit leur dossier de remboursement de crédit de
TVA auprès de l’administration fiscale camerounaise. Le contenu de ces dossiers se présente
comme suit :
Crédit de TVA
• Les crédits de Taxe sur la Valeur Ajoutée peuvent faire l’objet de compensation et
éventuellement de remboursement à condition que leurs bénéficiaires ne soient pas
débiteurs des impôts et taxes compensables de quelque nature que ce soit, que ces crédits
soient justifiés..
• Ils sont remboursables :
• …………………………………………………………………………………….. ;
• aux exportateurs, dans un délai de deux mois à compter de la date de dépôt de la demande
de remboursement ;
• Toutefois, le montant du crédit de TVA à rembourser est limité au montant de TVA calculé par
application du taux général en vigueur au montant des exportations réalisées.
• Les exportateurs sont tenus d’annexer à leur déclaration les références douanières des
exportations effectuées ainsi que celles du rapatriement de fonds sur les ventes à
l’exportation dont le remboursement est demandé.
Acomptes et précomptes
Acomptes d’IS
Pour le régime du réel : Acompte d’IS de 1,1% à payer avant le 15 du mois qui suit
Pour le RSI :
• Commerçants non importateurs : Acomptes de 3,3% du CAHT mensuel
• Producteurs, prestataires de services, commerçants importateurs : 5,5% du CAHT mensuel
• Précomptes sur Achats pour les opérations d’importation et d’achat en vue de la revente en l’état :
Pour les personnes détentrices de la carte de contribuable : 5% du montant des achats ;
Pour les personnes non détentrices de la carte de contribuable et les personnes
importatrices relevant du régime de l’impôt libératoire : 10% du montant des opérations
Précomptes sur Achats
Les achats des non commerçants, à savoir les artisans, les industriels, les agriculteurs
etc… ne sont pas soumis au précompte sur achats
Les taux du précompte sur achats ne doivent pas être majorés de centimes additionnels
Les précomptes sur achats sont déductibles des acomptes du mois concerné
Cas pratique d’illustration
• Exemple 1 :
• ARMUCAM SA est une entreprise spécialisée dans la vente des munitions au Cameroun.
Pour le compte de l’exercice 2012 et au cours du mois de Juillet, ce dernier a réalisé les
opérations suivantes :
• Importations des munitions : 9.500.000.FCFA HT
• Ventes de munitions : 6.000.000.FCFA HT
•
• Travail à Faire :
• 2 – délai de paiement :
• Délai est fixé avant le 15 Août 2012. Aucun acompte à payer sinon un
• crédit d’acomptes d’IR à faire prévaloir sur les mois suivants
Solution du cas pratique d’illustration
3 – Reprendre la première question en supposant qu’elle est assujettie à la TVA
Idem seulement que la TVA vient s’ajouter au précompte et acompte calculés plus haut
TVA déductible : 9.500.000 x 19,25% = 1.828.750.FCFA
TVA Collectée : 6.000.000 x 19,25% = 1.155.000.FCFA
TVA à Payer : TVA Collectée – TVA déductible = - 673.750.FCFA ( Crédit de TVA )
7 – La TVA retenue à la source
( Art 143 al.3; 149 al.2 du CGI )
Test de connaissances
Exemple :
La SARL SCIMEX a vendu des Matériels et Mobiliers à la Communauté Urbaine de Douala pour
un montant de 10.000.000.FCFA.
Travail à Faire :
Déterminer le montant de la TVA retenue à la source et le montant perçu par la SARL
SCIMEX sous les hypothèses suivantes :
• - La vente s’est déroulée en Novembre 2010 ;
• - La vente a eu lieu en Janvier 2011
7 – La TVA retenue à la source
( Art 143 al.3; 149 al.2 du CGI )
En Janvier 2011
- TVA retenue à la source : 1.925.000.FCFA
- Montant perçu par la SARL SCIMEX : 10.000.000.FCFA
En Novembre 2010
- TVA retenue à la source : 0.FCFA
- Montant perçu par la SARL SCIMEX : 11.925.000.FCFA
En 2010, la Communauté Urbaine n’était pas habilitée à retenir la TVA à la source Aujourd’hui, la
LF 2011 lui autorise à nouveau. Pour la transparence, le CGI oblige les collectivités locales et
établissements publics administratifs à communiquer la liste de leurs fournisseurs aux Centres
des Impôts territorialement compétents.
8 – Les régularisations de TVA
( Art. 146 du CGI )
La déduction de TVA faite par un redevable légal et portant sur une transaction donnée peut
être remise en cause dans certaines conditions prévues par le législateur.
La TVA déductible payée au fournisseur lors des achats ne peut être régularisée que dans les
deux cas suivants :
• - Sortie de l’immobilisation du champ de la TVA ;
• - La connaissance du prorata réel de fin d’exercice
Cette situation peut se retrouver dans toutes les entreprises y compris celles qui sont
assujetties partiellement à la TVA.
Lorsqu’un redevable cède une immobilisation avant la fin de la quatrième année à compter
de la date d’acquisition et que cette cession n’est pas soumise à la TVA pour une raison
quelconque, ledit redevable est tenu de reverser une fraction de la TVA qu’il a déduit
initialement .
La somme à reverser est égale à la déduction initiale diminuée d’un cinquième par année ou
fraction d’année depuis l’acquisition. En d’autres termes, le montant à reverser est égal à la
fraction du cinquième de la TVA initialement déduite pondérée par le délai restant à courir
pour atteindre 5 ans.
8 – Les régularisations de TVA
( Art. 146 du CGI )
Mathématiquement on a :
La Sarl SCIMEX avait acquis une machine d’une valeur de 29.812.500.FCFA TTC le 1er Octobre
2009. Suite à un ralentissement de son activité, cette société avait cédé cette immobilisation le
1er Juillet 2011 au prix de 18.000.000.FCFA HT.
Travail à Faire :
1 – Déterminer le montant de la TVA à reverser dans les cas suivants :
- le prorata réel de 2009 est de 100% ;
- le prorata réel de 2009 est de 60%.
• Solution :
Dans la pratique, cette situation ne se rencontre que dans le cas des assujettis partiels à la
TVA. En effet, la déduction effectuée par application d’un prorata prévisionnel a un caractère
provisoire et le montant de la TVA déductible doit être définitivement arrêté au vu du prorata
réel calculé d’après les recettes de l’année même au cours de laquelle l’immobilisation est
acquise.
La régularisation est rendue possible dès lors que ce prorata réel s’éloigne du prorata
prévisionnel La régularisation est donnée par la formule suivante :
Test de connaissance
La Sarl SCIMEX, une entreprise industrielle spécialisée dans le traitement et la production du beurre de
cacao, a acquis au cours de l’exercice 2009, une trieuse électronique. Cet achat lui a permis de récupérer
une TVA de 60 Millions FCFA après application d’un prorata prévisionnel de 20%.
8.1.3 – Les régularisations portant sur les autres valeurs d’exploitation ou services
Pour les biens autres que les immobilisations et pour les services, la régularisation de la TVA
déduite au moment où la dépense est effectuée, peut faire l’objet d’un reversement total ou
partiel dans les cas suivants :
• - disparition de la marchandise du champ de la TVA sans que la firme puisse justifier que
c’est par suite de destruction ou de vol ;
• - utilisation des biens ou des services dont la TVA amont a été déduite pour une opération
exonérée de TVA ;
• - achats destinés aux dirigeants et aux personnels
Dans ces cas, la TVA / achat de ces biens et services déduite à tord doit être intégralement
reversée dans les caisses de l’Etat.
9 - Les sanctions et le contentieux en matière de TVA.
Art L 95 et s
• - pénalités d’assiette ;
• - sanctions particulières;
• - et pénalités de recouvrement.
Elles concernent :
• - l’insuffisance de déclaration ;
• - l’absence de déclaration ;
• - l’absence d’indication du Numéro Identifiant Unique (NIU) ;
• - l’absence de la facture ou fausse facture.
9 - Les sanctions et le contentieux en matière de TVA.
Art L 95 et s
Non-dépôt d’une déclaration ( faisant apparaître un impôt nul), après mise en demeure :
amende forfaitaire de cent mille FCFA (100.000.FCFA)
9 - Les sanctions et le contentieux en matière de TVA.
Art L 95 et s
Absence d’indication du NIU : Non déduction de la TVA figurant sur cette facture
le défaut ou le retard de paiement dont l’intérêt de retard est fixé à 1,5% par mois de retard.
Le point de départ est fixé :
- au premier jour du mois qui suit celui de la réception d’un avis de mise en recouvrement ;
- au premier jour du mois suivant celui du dépôt légal de la déclaration, tout mois commencé
étant compté pour un mois entier ;
- au premier jour suivant celui de la date légale d’exigibilité
• Le point d’arrivée du calcul de l’intérêt de retard est fixé au dernier jour du mois de paiement.
9 - Les sanctions et le contentieux en matière de TVA.
Art L 95 et s
• Outre les sanctions fiscales prévues par le LPF, le redevable, tout comme ses complices, en cas
de fraudes (fausses pièces comptables, fausses déclarations, refus de payer l’impôt,
dissimulation des recettes, obstacle au recouvrement de l’impôt, etc.)
Sous peine d’irrecevabilité, le Ministre chargé des Impôts, après avis de la Commission des
Infractions Fiscales15, suite aux procès verbaux établis par les agents assermentés de
l’Administration Fiscale concernés par le dossier (inspecteurs au moins), doit déposer une plainte
pour l’application de ces peines pénales. Ce qui ouvre la voie au contentieux de l’impôt.
9 - Les sanctions et le contentieux en matière de TVA.
Art L 95 et s
Le contentieux fiscal suppose que des poursuites sont exercées à l’encontre de l’administration
fiscale. A cet effet, on distingue :
• - la juridiction contentieuse ;
• - et la juridiction gracieuse.