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LES REGLES DU SYSCOHADA

REVISE

Formateur -Consultant/ M. Mor Niang


PLAN

I. Le nouveau référentiel comptable dans l’espace OHADA

II. L’Acte uniforme relatif au droit comptable et à

l’information financière (AUDCIF): les articles du métier

III. Le cadre conceptuel

IV. Les principes comptables


De la comptabilité financière au reporting financier

Quelle est la difference entre comptabilité financière et reporting financier?


• Comptabilité financière => est lié à l’enregistrement computable:
enregistrer les informations quotidiennes dans les livres comptables
• Reporting financier => partie qui gère la préparation des états
financiers pour produire une information financière finalisée
publiable sur l’entité
• Comptabilité fiscale => liasse fiscale soumise aux autorités fiscales
Les états financiers fournissent de l’information sur:
• La performance financière
• La position financière de l’entité
Les référentiels comptables régulent comment les transactions économiques
sont retranscrites et enregistrées dans les états financiers.
Les différents types de reporting

 Reporting interne régulier : il contient les informations nécessaires à la


prise de décision au quotidien:
 Reporting journalier

 Reporting hebdomadaire

 Reporting mensuel

 Reporting interne ponctuel : il contient les informations nécessaires à


des decisions ponctuelles ou inédites :
 Externalisation

 Mise en place d’un système de contrôle des coûts spécifiques pour une
activité ponctuelle
 Reporting externe : il contient les informations fournies aux investisseurs,
à l’Etat et aux autres parties prenantes sur des éléments financiers mais aussi
parfois opérationnels de l’organisation.
I. Le nouveau référentiel comptable dans l’espace OHADA

Section 1 : les pays membres de l’OHADA et leurs caractéristiques


UEMOA : 1ère région
Pays Superficie Population environ Langue officielle Monnaie
Benin 112 622 12 506 347 Français Franc CFA
XOF
Burkina Fasso 274 200 21 470 304 Français Franc CFA
XOF
Côte d’Ivoire 322 462 26 933 401 Français Franc CFA
XOF
Guinée Bissao 36 120 1 920 922 Portugais Franc CFA
XOF
Mali 1 240 192 20 793 977 Français Franc CFA
XOF
Niger 1 267 000 24 118 328 Français Franc CFA
XOF
Sénégal 196 722 17 215 428 Français Franc CFA
XOF
Togo 56 785 8 608 444 Français Franc CFA
XOF
CEMAC : 2ème région
Cameroun 475 442 27 142 644 Français-Anglais Franc CFA XAF
Congo Brazzaville 342 000 5 646 769 Français Franc CFA XAF
Gabon 267 667 2 172 579 Français Franc CFA XAF
Guinée Equatoriale 28 051 1 355 986 Français-Espagnole Franc CFA XAF
RCA 622 984 4 745 185 Français-Sango Franc CFA XAF
Tchad 1 284 000 16 818 391 Français-Arabe Franc CFA XAF

Les pays qui ont leur propre monnaie : 3ème région

Comores 2 236 850 886 Français-Arabe-Shikomor Franc comorien

Guinée Conakry 245 857 12 771 246 Français Franc Guinéen

République démocratique 2 345 409 107 000 000 Français Franc Congolais
Congo
Le nouveau référentiel est caractérisé essentiellement par les trois (3) éléments suivants :
 Le droit comptable de SYSCOHADA ;
 Cadre conceptuel et principes comptables ;
 De nouveaux états financiers.
La nouveauté du référentiel concerne quatre (4) axes :
 Un nouveau dispositif comptable et cadre conceptuel ;
 Amélioration des traitements ;
 De nouveaux états financiers selon deux modèles : SMT et SCN ;
 Dispositions nouvelles.
Section 2 : les composantes du nouveau référentiel comptable OHADA

II. AUDCIF ET LES ARTICLES DU METIER
Selon l’article 2 du droit comptable, sont astreintes à la mise en place d’une
comptabilité dite financière, toutes les entités à l’exception de celle soumise
aux règles de la comptabilité publique.
Article 5 :
il est institué un système comptable unique, commun à tous les Etats parties,
composé du plan comptable général OHADA (PCGO) et du dispositif relatif
aux comptes consolidés et aux comptes combinés dénommé système
comptable OHADA en abrégé SYSCOHADA.
Le SYSCOHADA a pour objet la collecte, la tenue, le contrôle, la présentation
et la communication par les entités d’informations établies dans les mêmes
conditions de fiabilité, de compréhension et de comparabilité.
Toutefois, les établissements de crédit, les établissements de microfinance, les autres
acteurs du marché financier, les sociétés d’assurance et de réassurance, les
organismes de sécurité et de prévoyance sociale et les entités à but non lucratif ne
sont assujetties au SYSCOHADA.
Ces différentes entités exclues ont des plans comptables spécifiques à leurs secteurs.
Toutes modifications ou de mise à jour de plan comptable est faite sur avis et
recommandation de la commission de normalisation comptable, crée conformément
au règlement n°002/2009.
Article 8 : un jeu complet d’états financiers annuels comprend le Bilan, le Compte
de résultat, le Tableau des flux de trésorerie ainsi que les Notes annexes.
Les entités dont les titres sont inscrits à une bourse de valeur et celles qui sollicitent
un financement dans le cadre d’un appel public à l’épargne, doivent établir et
présenter des états financiers annuels selon les normes internationales d’informations
financières appelées normes (IFRS) en sus les états financiers OHADA.
Article 11 : les états financiers annuels visés à l’article 8 sont rendus obligatoires en tout
ou en partie, en fonction de la taille des entités apprécies selon les critères relatifs aux
chiffres d’affaires hors taxe.
Il existe deux modèles d’états financiers :
 En système comptable normal avec 4 documents ;
 En système minimal de trésorerie avec 3 documents
Article 13 : les petites entités sont assujetties sauf option au système minimal de trésorerie
lorsque le chiffre d’affaires annuel HT est inférieur aux seuils suivants :
 60 millions de franc CFA ou équivalent dans l’unité monétaire ayant pour l’égal dans
l’Etat partie pour les entités du négoce.
 40 millions de franc CFA ou équivalent dans l’unité monétaire ayant pour l’égal dans
l’Etat partie pour les artisanats et assimilés.
 30 millions de franc CFA ou équivalent dans l’unité monétaire ayant pour l’égal dans
l’Etat partie pour les services.
Application: Compléter le tableau suivant et chaque case doit être remplie
en montant en mettant Oui1 si par éligibilité et Oui2 si par option; non

Secteur d’activité CA en unité SMT SCN


monétaire
Négoce 50 000 000 FCFA OUI 1 OUI 2
Artisanat 80 000 000 FG NON OUI 1
1FG=0,6 FCFA (48
millions FCFA)

SERVICE 120 000 000 FC NON OUI 1


1FC=0,5 FCFA (60
millions FCFA)
INDUSTRIE 30 000 000 FCFA NON OUI 1
NEGOCE 100 000 000 FCFA NON OUI 1
Service 20 000 000 FCFA OUI 1 OUI 2
Article 15 :

L’organisation comptable doit assurer :


 un enregistrement exhaustif, au jour le jour et sans retard des informations de
base ;
 le traitement en temps opportun des données enregistrées ;
 la mise à la disposition des utilisateurs des documents requis dans les délais légaux
fixés pour leur délivrance .

Article 16 :

 Pour maintenir la continuité dans le temps de l’accès à l’information, toute entité


établit un manuel décrivant les procédures et l’organisation comptable. Ce manuel,
mis à jour périodiquement est destiné à garantir le caractère définitif de
l’enregistrement des mouvements.
 tableau de bord des déclarations
 Les mouvements affectant le patrimoine de l’entité sont enregistrés en
comptabilité, Opération par opération dans l’ordre de leur date de
valeur comptable.
 Cette date est celle de l’émission par l’entité de la pièce justificative
ou celle de la réception des pièces de réception externe.
 Les opérations de même nature réalisées en un même lieu et au cours
d’une même journée peuvent être récapitulées sur une pièce
justificative unique.
 Les mouvements sont récapitulés par période préalablement
déterminée qui ne peut excéder un mois.
 L’entité procède à l’opération d’inventaire par le relevé physique de
tous les éléments de son patrimoine avec la mention de la nature, de
la quantité et de la valeur de chacun d’eux à la date de l’inventaire.
Article 17 :

 L’organisation comptable doit au moins respecter les conditions de régularité et de sécurité suivante :

 La tenue de la comptabilité dans la langue officielle et dans l’unité monétaire et ayant avec cours légal dans l’Etat partie

 L’emploie de la règle de la partie double qui se traduit par un équilibre de l’écriture .

 La justification des écritures par des pièces datées, classées dans un ordre défini dans le manuel de procédure, susceptible de servir comme

moyen de preuve et portant les références de leur enregistrement en comptabilité.

 Le respect de l’enregistrement chronologique des opérations.

 L’identification de chacun de ces enregistrements précisant l’indication de son origine et de son imputation , le contenu de l’opération à laquelle

il se rapporte ainsi que les références de la pièces justificatives qui l’appuie .

 Le contrôle par inventaire de l’existence et de la valeur des biens, des créances et des dettes.

 Le recours, pour la tenue de la comptabilité de l’entité, à un plan de compte normalisé dont la liste figure dans le système comptable OHADA.

 La tenue obligatoire de livre et autres supports autorisés permettant d’établir les états financiers annuels.
Article 19
Les livres comptables et autres supports dont la tenue est obligatoire sont :
 Le livre journal
 Le grand livre
 La balance générale des comptes
 Le livre d’inventaire, sur lequel sont inscrits le bilan, le compte de résultat
et le tableau des flux de trésorerie de chaque exercice, ainsi que le résumé
de l’opération d’inventaire.
L’établissement de livre journal et de grand livre peuvent être facilités
par la tenue de journaux et livres auxiliaires dont la nature et le nombre
dépendent de l’importance et des besoins de l’entité.
Application : Opérations réalisées par une entité de l’OHADA

1. Achat de Marchandises à crédit FN°22 :10 000 HTVA 18%


2. Chèque bancaire N°125 de 50 000 pour alimenter la caisse
(PCRN° 5)
3. Acquisition d’un logiciel à crédit FN °13 : 1 500 000 HTVA 18%
4. Chèque bancaire N° 8 reçu du client : 80 000
Mission 1 : Enregistrer dans les JA suivants :
JA DES ACHATS
JA BANQUE
JA CAISSE
JA OPERATIONS DIVERSES (OD)
Article 20

Les livres comptables ou autres supports doivent être tenus sans rature, ni blanc,
sans altération d’aucune sorte. Toute correction d’erreur, commise et découverte
sur l’exercice en cours, s’effectue exclusivement par inscription en négatif des
éléments erronés ; l’enregistrement exact est ensuite opéré.
La correction d’une erreur significative commise au cours d’un exercice
antérieur doit être opérée par ajustement du compte report à nouveau.
Les omissions antérieures non significatives sont inscrites directement dans les
comptes concernés.
Toute correction d’erreur découverte sur l’exercice en cours et commise sur
l’exercice antérieur doit faire l’objet d’une information dans les notes annexes.
NB : Est significatif tout montant qui représente plus de 10% du chiffre
d’affaires, des capitaux propres, du résultat des activités ordinaires, du résultat
net
Article 22
1-Tout traitement informatique doit satisfaire aux exigences de régularité et de sincérité
par le respect des dispositions suivantes :
Toute donnée enregistrée doit indiquer l’origine de l’imputation et peut être restituée
sur papier ou sur un autre support intelligent.
2- Les enregistrements doivent être irréversibles avec interdiction de suppression
d’addition ou de modification ultérieure.
Toute donnée entrée doit faire l’objet d’une validation dans un délai qui ne peut pas
excéder 1 mois.
3- Respect de l’ordre chronologique qui écarte toute possibilité d’insertion intercalaire
ultérieure. Pour figer cette chronologie on prévoit une procédure de clôture
informatique au moins trimestriel.
4- Les enregistrements clôturés sont classés selon la date de valeur comptable.
5- Un enregistrement intégral des donnés conformément à la règlementation.
6- Possibilité d’effectuer un contrôle par la reconstitution de l’information et avec un
accès à la documentation.
7- Existence des pièces justificatives probantes à conserver.
Article 23
La date d’arrêté des Etats financiers doit être mentionnée à la transmission des
documents sans dépasser le 30 avril de l’année suivante.

Article 24
Le délai de prescription des documents comptables et des pièces justificatives est
de 10 ans.
Valeur probante des documents, contrôle des
comptes, collecte et publicité des informations
comptables
 Article 66
Le livre-journal et le livre d’inventaire sont cotés, paraphés
et numérotés de façon continue par la juridiction
compétente de chaque Etat partie concerné.
• Article 67
Dans les entités qui ont recours à la technique de
l’informatique pour la tenue de leur comptabilité, des
documents électroniques écrits peuvent tenir lieu de
journal, et de livre d’inventaire; dans ce cas, ils doivent être
identifiés, numérotés et datés dès leur établissement, par
des moyens légaux offrant toute garantie de respect de la
technologie des opérations, de l’irréversibilité et de
l’intégrité des enregistrements comptables.
 Article 68
La comptabilité régulièrement tenue peut être admise en justice
pour servir de preuve entre les entités pour faits de commerce
ou autres.
Si elle a été irrégulièrement tenue, elle ne peut être invoquée par
son auteur à son profit.
• Article 69
L’entité détermine, sous sa responsabilité, les procédures
nécessaires à la mise en place d’une organisation comptable
permettant aussi bien un contrôle interne fiable que le contrôle
externe, par l’intermédiaire, le cas échéant, de commissaires aux
comptes, de la réalité des opérations et de la qualité des
comptes, tout en favorisant la collecte des informations.
Article 70
Dans les entités qui désignent, volontairement ou obligatoirement, des
commissaires aux comptes, ces derniers :
- soit émettent une opinion indiquant que les états financiers sont réguliers et
sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé
ainsi que de la situation financière et du patrimoine à la fin de cet exercice ;
- soit expriment en la motivant, une opinion avec réserve ou défavorable ou
indiquent qu’ils sont dans l’impossibilité d’exprimer une opinion.
Les commissaires aux comptes se prononcent sur la sincérité et la concordance
avec les états financiers, des informations données dans le rapport de gestion.
ARTICLE 71

A la clôture de chaque exercice, les organes d'administration ou de direction, selon


le cas, dressent l'inventaire et les états financiers, conformément aux dispositions
des chapitres précédents, et établissent un rapport de gestion ainsi que, le cas
échéant un bilan social.
Le rapport de gestion expose la situation de l’entité durant l'exercice écoulé, ses
perspectives de développement ou son évolution prévisible et, en particulier, les
perspectives de continuation de l'activité, l'évolution de la situation de trésorerie et
le plan de financement.
Les événements importants, survenus entre la date de clôture de l'exercice et la
date à laquelle il est établi, doivent également y être mentionnés.
Tous ces documents sont transmis aux commissaires aux comptes s’ils existent,
quarante-cinq jours, au moins, avant la date de l'assemblée générale ordinaire.
Le ou les commissaires aux comptes existent dans les sociétés suivantes :
 SAS
 SARL
Lorsque 2 des 3 conditions suivantes sont validées :
Total bilan >125millions FCFA et équivalent
Total CA>250millions FCFA et équivalent
Le nombre d’effectif permanent > 50
• Article 72
Les états financiers annuels et le rapport de gestion établis par les organes
d’administration et de direction, selon le cas, sont soumis à l’approbation des
actionnaires, des associés ou des membres dans le délai de six mois à compter de la
date de clôture de l’exercice.

• Article 73
Les entités se conforment aux mesures communes de communication des
informations aux actionnaires, aux associés ou aux membres et de publicité des
états financiers annuels ainsi qu’à celles prévues pour les entités faisant appel
public à l’épargne, à la fin du premier semestre, conformément aux dispositions
spécifiques aux sociétés anonymes faisant appel public à l’épargne prévues dans
l’Acte uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement
d’intérêt économique.
ARTICLE 73-1

Les entités dont les titres sont inscrits à une bourse de valeur et celles qui
sollicitent un financement dans le cadre d’un appel public à l’épargne, doivent
déposer en sus des Etats Financiers de synthèse SYSCOHADA, leurs Etats
Financiers établis selon les normes IFRS et approuvés par l’AGO, au registre du
commerce et du crédit mobilier et au près des organes habilités, des marchés
financiers de leur région ou de l’Etat partie.
Les commissaires aux comptes:
- soit émettent une opinion indiquant que les états financiers IFRS sont
réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations
de l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et des flux de
trésorerie à la fin de cet exercice;
- soit expriment en la motivant, une opinion avec réserve ou défavorable;
- soit indiquent qu’ils sont dans l’impossibilité d’exprimer une opinion.
ARTICLE 111

Encours une sanction pénale les dirigeants d’entité qui :


N’auront pas, pour chaque exercice, dressé l’inventaire et établir les Etats
Financiers annuel consolidés et combinés ainsi que le rapport de gestion et le
cas échéant le bilan social ;
Auront sciemment, établi et communiqué les Etats financiers ne donnant pas
une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de
l’exercice. Les infractions prévues sont punies conformément aux dispositions
du droit pénal en vigueur dans l’ETAT partie.

ARTICLE 111-1

Les comptes d’actif ou de passif supprimés ou traités autrement sont ajustés par
le biais du compte 475 _Compte transitoire lié à la révision du
SYSCOHADA avec deux sous comptes :
4751_pour les comptes d’actif
4752_pour les comptes du passif

Remarque : Ces comptes d’ajustement sont apurés en fonction de la nature


des comptes supprimés dans un délai correspondant à la durée restante sans
dépasser 5ans.
SYSCOHADA DATE D’ENTREE EN VIGUEUR

ARTICLE 112
Les dispositions de l’acte uniforme du 24 mars 2000 portant organisation et
Harmonisation des comptabilités des entreprises ainsi que toutes dispositions de
droit interne antérieures contraires sont abrogées à compter de la date d’entrée en
vigueur du présent Acte uniforme sous réserve des dispositions de l’article 113
alinéa 2 .
ARTICLE 113

Le présent Acte uniforme sera publié dans les Etats parties au journal officiel ou

par tout autre moyen approprié.

Il est applicable quatre –vingt- dix (90) jours après cette publication.

Les dates d’entrée en vigueur des nouvelles dispositions sont fixées comme suit :

• pour les comptes personnels des entités, au 1er janvier 2018;

• pour les comptes consolidés, les comptes combinés et les états financiers selon

normes IFRS, au 1er janvier 2019.


III. LE CADRE CONCEPTUEL

3. 1 : Les objectifs du cadre conceptuel

Définition

C’est un système cohérent d’objectifs et principes fondamentaux liés entre eux.


C’est une représentation utile de l’entité pour les différents utilisateurs de
l’information.
Il correspond au titre 5.
Les objectifs du cadre conceptuel sont :
• Elaboration de normes cohérentes pouvant faciliter la production de données et
d’états financiers
• Faciliter l’interprétation des normes comptables et l’appréhension d’opérations
ou d’évènements non explicitement prévus.
• Permettre les auditeurs à se faire une opinion sur la conformité des états
financiers avec les normes d’informations financières du système comptable
OHADA
3. 2 : Les piliers du cadre conceptuel

Ils sont au nombre de trois :


1. La pertinence partagée
L’information financière est destinée à diverses parties prenantes et chacune avec
un besoin à satisfaire.
2. L’image fidèle

Les états financiers établis doivent refléter l’image fidèle du patrimoine, du compte
de résultat et de la situation financière dans le cadre de l’application de la
convention de la prudence.

3. La pensée comptable d’appartenance

Le système comptable OHADA réaffirme son appartenance à l’école continentale,


avec une ouverture à l’international (normes IFRS).
La caractéristique essentielle de l’école continentale est le formalisme ou
juridisme à savoir une forte corrélation entre le droit et la comptabilité.
La caractéristique de l’école anglo-saxonne est la prééminence de la réalité
économique sur l’apparence juridique.
La comptabilité internationale connue sur l’appellation IAS/IFRS est une synthèse
des normes anglo-saxonnes et des normes continentales.
3. 3 : La structure du cadre conceptuel

Le cadre conceptuel est structuré comme suit :


1. Définition et principaux utilisateurs des états financiers

ENTITE

CLIENTS
ETABLISSEMENTS
FOURNISSEURS FINANCIERS
SALARIES

ORGANISMES SOCIAUX
SYNDICATS INVESTISSEURS OU
ASSOCIES
GRANS PUBLICS

ETAT
DESTINATAIRES DES ETATS FINANCIERS

DESTINATAIRES OU UTILISATEURS BESOINS A SATISFAIRE OU ATTENTES

Clients – Fournisseurs - Salariés La continuité de l’exploitation d’où la pérennité

Organismes sociaux – syndicat – Grand L’intérêt général  Responsabilité sociétale de


public l’entité

Etablissements Financiers La solvabilité sur l’horizon de remboursement

Investisseurs ou Associés La rentabilité = 3 fois le taux du placement sur le


marché financier

Etat Tous les volets : Economique, social, financier,


juridique, commercial
2. Structure et champ d’application du cadre conceptuel :

Le cadre conceptuel est le titre 5 du plan comptable Général OHADA se


rapportant aux comptes personnels des entités en tant que personne morale ou
personne physique .

3. Le 3eme niveau concerne les principes comptables généralement admis


en SYSCOHADA. Il s’agit :
• De l’hypothèse de base ou hypothèse sous-jacente à la préparation des
Etats financiers
• Les postulats et les conventions comptables
• Les caractéristiques qualitatives de l’information financière
4. Définition des éléments et contenu des états financiers
5. Les consignes :
• Les règles d’évaluations
• Les règles de comptabilisation et de décomptabilisation
• Le concept de capital et maintient de capital
IV. : Hypothèse de base et principes comptables fondamentaux

4.1 Hypothèse de base


Les états financiers sont préparés sur la base d’une hypothèse de continuité
d’exploitation prévue par l’article 39.
Les valeurs comptables correspondent aux valeurs existantes dans un contexte de
continuité d’exploitation.
Les valeurs comptables correspondent aux valeurs du marché dans un contexte de
non continuité de l’exploitation, liquidation ou cessation d’activité.
Pour assurer la continuité d’exploitation il faut éviter la trésorerie négative, la perte
de client important (à analyser à partir du chiffre d’affaires), les catastrophes
naturelles.
Les états financiers sont établis sur la base de la continuité de l’exploitation, c’est-à-
dire en présumant que l’entité poursuivra ses activités dans un avenir prévisible, à
moins que des évènements ou des décisions survenus avant la date de publication
des comptes rendant probable dans un avenir proche la liquidation ou la cessation
d’activité (hypothèse de non-continuité).En cas de continuité de l’exploitation,
prendre la valeur actuelle pour l’élaboration des états financiers. En cas de non-
continuité de l’exploitation, prendre la valeur du marché ou liquidative pour
l’élaboration des états financiers.
4.2 Les postulats

Les postulats sont des principes acceptés sans démonstration mais


cohérent avec les objectifs fixés. Ils sont retenus pour définir le champ
du modèle comptable du SYSCOHADA.
Ils sont au nombre de 5 :
4.2.1 L’entité

L’entité est considérée comme étant une personne morale distincte de


ses propriétaires et de ses partenaires économiques. Seules les
transactions de l’entité sont prises en compte dans les états financiers
de l’entité.
Les dépenses personnelles de l’exploitant sont enregistrées dans le
compte 104
Les dépenses personnelles du ou des associés sont imputés dans le
compte 462 Associé, compte courant.
4.2.2 La comptabilité d’engagement
Les effets des transactions et autres évènements sont pris en compte dès que ses
opérations se produisent et non pas au moment des encaissements ou paiements.
Le contrôle du respect de ce postulat et la présence dans notre comptabilité des
comptes de tiers (classe 4). Les dérogations à ce postulat sont le
• Tableaux des flux de trésorerie
• le système minimal de trésorerie: note 4 journal de tresorerie
Application :
1/4/N Acquisition d’un ordinateur pour 400 000 HTVA 18% récupérable (Facture
N°5) et règlement par chèque bancaire N° 13

01/04/N

2442 Matériel informatique 400 000

4451 Etat, TVA récupérable sur immobilisation 72 000

4812 Fournisseur d’investissement d’immobilisations corporelles 472 00 0

Facture n° 18

Dito
4812 472000
Fournisseur d’investissement d’immobilisations corporelles
5211 472 000
Banque

Chèque N°13
4.2.3. La spécialisation des exercices
L’exercice comptable coïncide avec l’année civile, avec une durée normale de 12 mois.
A la fin de chaque exercice comptable des états financiers sont établis qui sont
différents de ceux de l’exercice qui le précède et de ceux de l’exercice qui le suit.
Ce postulat est à la base du calcul des annuités.
Selon l’article 45 du droit comptable l’amortissement est défini comme étant la
répartition du coût du bien sur la durée d’utilisation prévue.
Les systèmes d’amortissements économiques prévus par le nouveau référentiel
comptable sont : le linéaire, le dégressif à taux décroissant et le mode des
unités d’œuvre consommées.
Tout autre système d’amortissement utilisé est qualifié de fiscal et donne droit à des
amortissements dérogatoires
.

4.2.4 La Permanence des méthodes (article 40)


La comparabilité et la cohérence des informations comptables au
cours de périodes successives impliquent la permanence des méthodes
d’évaluation et de la présentation. Toutefois, il existe des dérogations à
ce postulat.
a) Changement de méthodes comptables
Un changement de méthodes comptables résulte :
soit du remplacement d’une méthode comptable par une autre
lorsqu’une opinion implicite ou explicite existe (exemple : passage du
CMP à la méthode FIFO selon l’article 44) ;
soit d’un changement de règlementation comptable (adoption d’un
nouveau référentiel tel que le SYSCOHADA révisé).
Un changement de méthodes comptables a un effet rétrospectif et l’effet
après impôt de la nouvelle méthode est imputé en report à nouveau dès
l’ouverture de l’exercice avec une note d’information dans les notes
annexes. Pour les comptes personnels, l’impact fiscal ne concerne que
l’impôt exigible (et non l’impôt différé) dans ce cas le montant du report à
nouveau est déterminé avant impôt.
Dans le cas où l’estimation de l’effet à l’ouverture ne peut être faite de
façon objective, le calcul de l’effet du changement sera fait de manière
prospective.
L’imputation en report à nouveau est autorisée sauf :
• s’il existe des dispositions transitoires comme le compte 475 prévu par
l’article 111-1 ;
• si, en raison de l’application des règles fiscales, l’entité est amenée à
comptabiliser l’impact du changement dans le compte résultat en valeur
brute (compte de charges par nature avec mention dans les Notes
annexes).
Information comparative : des informations pro-forma des exercices
antérieurs et présents sont établies suivant la nouvelle méthode afin
d’assurer la comparabilité.
b)Changements d’estimations comptables
Un changement d’estimation a un effet prospectif avec ajustement du résultat
de l’exercice et des exercices ultérieurs. Les changements d’estimations
comptables concernent:
• les durées d’amortissements des immobilisations ou leur valeur résiduelle
entraînant une révision du plan d’amortissement (article 45) ;
• les créances douteuses (article 46) ;
• l’obsolescence du stock (dépréciation selon l’article 46).
Application :
1/7/N Acquisition et mise en service d’un matériel dont le coût est de
12.000.000 et amortissable en système linéaire sur une durée de 6ans 3mois
31/12/N+1 La durée d’utilité est changée et passe à 5ans.
31/12/N+1 La durée d’utilité est changée et passe à 4ans.
TAF :
Présenter le plan d’amortissement linéaire
c) Changement d’options fiscales
Ce changement a un effet prospectif à savoir un impact sur l’exercice en
cours et les exercices futurs. On peut en citer:
• la constatation ou la reprise d’amortissements dérogatoires lorsqu’une
entité applique le système dégressif ou même le système accéléré prévu
par le Code général des impôts ;
• la constitution ou la reprise d’autres provisions règlementées (plus-
value de cession à réinvestir, provision spéciale de réévaluation…).
Application :
01/10/N : Acquisition d’un matériel industriel pour 7 500 000F et mis en
service immédiatement. Il est amortissable sur une durée d’utilité de 5
ans en système dégressif fiscal alors que l’amortissement
économiquement justifié et le mode dégressif à taux décroissant sur la
même durée.

 Mission 1 : Présenter le plan d’amortissement en mettant en


évidence les amortissements dérogatoires (en milliers de
francs)
 Mission 2 : Comptabiliser la première annuité et la dernière
annuité
d) Correction d’erreurs (article 20)
Des erreurs, omissions matérielles, peuvent survenir dans les cas suivants :
• erreurs de calcul ;
• erreurs dans l’application des méthodes comptables ;
• négligences, mauvaises interprétation des faits ;
• adoption d’une méthode comptable non admise.
Traitement comptable des erreurs
 H1 : erreurs commises et découvertes sur l’exercice en cours
La correction se fait par le procédé en négatif des éléments erronés puis
l’enregistrement exact sera opéré (article 20).
 H2 : erreur significative d’un exercice antérieur
La correction se fait par ajustement des capitaux propres d’ouverture (report
à nouveau selon article 20).
 H3 : erreur non significative d’un exercice antérieur
La correction se fait par imputation aux comptes du bilan ou de gestion de
l’exercice en cours (article 20).
 H4 : les produits et les charges concernant des erreurs antérieures qui
n’ont pu être pris en compte avant la clôture des dits exercices
Ils sont enregistrés, selon leur nature, comme les produits et les charges de
l’exercice en cours (article 61).
4..2.5. Postulat de la prééminence de la réalité économique sur l’apparence juridique

Selon ce postulat, pour que l’information représente d’une manière pertinente les
transactions et autres évènements qu’elle vise è représenter, il est nécessaire qu’ils soient
enregistrés et présentés en accord avec leur substance et la réalité économique et non pas
seulement selon leur forme juridique.

Le système comptable OHADA opte pour une application limitée au nombre de quatre.

a) Contrats de crédit-bail, de location-vente ou autre contrat de location assortie


d’une option d’achat dont le preneur est raisonnablement certain d’exercer

Schéma comptable chez le preneur


Date

2… Immobilisation concernée

17… Dette de location - acquisition

Contrat de location n°…


Schéma comptable chez le bailleur
Date

2714 Créance de location financement

7011 Vente de marchandises

Contrat de location n°…

a) Contrats d’acquisition avec clause de réserve de propriété

Inscription à l’actif du bilan comme si l’entité en était propriétaire des biens détenus avec
réserve de propriété.
Schéma comptable chez le client
Date

2… Immobilisation concernée

4816 Fournisseur d’investissement – Réserve de propriété

Contrat - RP
Schéma comptable chez le fournisseur
Date

4117 Client, réserve de propriété

7011 Vente de marchandises

Contrat – RP

a) Effets escomptés non échus

A la remise de l’escompte de l’effet

Date

415/4855 Clients/Créancessurcessionsd’immobilisations/,Effets escomptés


non échus

Clients/CréancessurCessionsImmobilisations Incorporelles/
4121/4853/4854
Corporelles/, Effets à recevoir

Effet n° … négocié
A la réception du bordereau d’escompte
Date

5211 Client, effet escompté non échu

675 Escompte des effets de commerce

4454 Etat, TVA récupérable sur services extérieurs et autres charges

565 Escompte de crédit ordinaire

Avis de crédit bancaire reçu

A la date du dénouement

Date

565 Escompte de crédit ordinaire

415/4855 Clients/Créances sur cessions d’immobilisations/, Effets escomptés non échus

Pour solde dut compte débité


a) Personnel extérieur à l’entité (salarié d’autres entités)

Inscription dans les charges de personnel, du personnel facturé par d’autres entités.

A la réception de la facture
Date

637 Rémunération du personnel extérieur à l’entité

4454 Etat, TVA récupérable sur services extérieurs et autres charges

4011 Fournisseur, prestataires de services

Facture n°… de …

A la régularisation d’inventaire

Date

667 Rémunération transférée du personnel extérieur

637 Rémunération du personnel extérieur à l’entité

Transfert de charges
4.3 LES CONVENTIONS COMPTABLES

Elles sont au nombre de 5 :

4.3.1. Convention du coût historique (articles 35 et 36)

La convention du coût historique consiste à comptabiliser les opérations sur la base de la valeur nominale de
la monnaie sans tenir compte des éventuelles variations de son pouvoir d’achat. Selon la convention du coût
historique, les actifs sont comptabilisés pour le montant payé ou pour la valeur de la contrepartie qui a été
donnée pour les acquérir. Les passifs sont comptabilisés pour le montant des produits reçus en échange de
l’obligation dans certaines circonstances (par exemple, les impôts sur les bénéfices).

Selon les articles 35 et 36 : à leur date d’entrée dans le patrimoine de l’entité, la valeur des actifs est
déterminée dans les conditions suivantes :

 les actifs acquis à titre onéreux : coût réel d’acquisition ;

 les actifs produits par l’entité : coût réel de production ;

 les actifs acquis à titre gratuit : valeur actuelle ;

 les actifs acquis par voie d’échange : valeur actuelle des actifs reçus sauf si cette dernière ne peut être
estimée de façon fiable et dans ce cas, on comptabilise à la valeur actuelle des actifs donnés en échange.
Coût réel d’achat d’une marchandise, d’une matière, d’un service est formé de :

prix brut d’achat


- remise, rabais, ristourne
+ taxes non récupérables
+ frais accessoires directement rattachables à l’opération d’achat (port, commissions,
droit de douane, frais de transit, assurance sur transport, autres frais)
NB :
Les frais d’achat sont dans un compte spécifique par exemple 6015 frais sur achat
avec possibilité de créer des sous comptes.
L’escompte de règlement est inscrit au compte 773 escompte obtenu
Coût réel d’acquisition d’une immobilisation est formée de :

prix brut d’achat


- remise, rabais, ristourne, escompte
+ taxes non récupérables
+ frais accessoires directement rattachables à l’opération d’acquisition,, de propriété,
de mise en marche (transport, assurance maritime, commissions, installation , montage,
tropicalisation, honoraires, frais d’actes, droit d’enregistrement ou de mutation, droit
de douane, frais de transit, manutention, etc………..)
+ estimation initiale du coût de démantèlement ou d’enlèvement ou de restauration
+ coûts d’emprunt nécessaires au financement de l’acquisition d’un actif qualifié si la
période de préparation est supérieure ou égale à un an
Coût réel de production d’un actif est formé de :

Consommations de matières

+ charges directes de production

+ charges indirectes de production imputées

+ coûts d’emprunt nécessaires au financement de production d’un actif qualifié


si la période de fabrication est supérieure ou égale à un an.

Remarque :

 le coût de démantèlement est comptabilisé comme un composant de la structure


 si la durée de préparation du processus est inférieure à un an, le coût d’emprunt doit
être mentionné dans les notes annexes
La dérogation à la convention du coût historique :

 la réévaluation libre généralement sans avantages fiscaux avec effet immédiat


d’augmentation des capitaux propres grâce à l’écart de réévaluation qui est considéré
comme un bénéfice imposable ;

 la réévaluation légale avec neutralité fiscale ou déductibilité des suppléments d’annuités.

La technique de réévaluation concerne exclusivement toutes les immobilisations corporelles


et financières ré évaluables.

Application 1 :
FOURNISSEUR 10/5/N

FACTURE N°22 DOIT ENTITE OHADA

Marchandises 8 000 000


- 320 000
Remise 4%

Net commercial 7 680 000

Transport + 150 000

Assurance transport + 250 000

Droit de douane + 500 000

Transit + 200 000

Commissions + 100 000

Total Hors Taxe 8 880 000

TVA 18% 1 598 400

Net à payer 10 478 400


Application 2 :
FOURNISSEUR 05/10/N

FACTURE N°11 DOIT ENTITE OHADA

Machine industrielle 50 000 000


- 1 500 000
Remise 3%

Net commercial 48 500 000

Escompte 1% - 485 000

Net financier 48 015 000

Droit de douane + 5 000 000

Transit + 2 000 000

Installation + 1000 000

Total Hors TVA 56 015 000

TVA 18% 10 082 700

Coût d’emprunt HTAF (durée 13 mois) 2 500 000

TAF 17 % 425 000

Coût de démantèlement (durée : 8ans) 5 977 300

Net à payer : chèque bancaire émis en règlement 75 000 000


Application 3 :

01/07/N Véhicule reçu à titre gratuit, valeur actuelle est de 10 000 000

H1 : montant significatif, écriture correspondante

H2 : montant non significatif, écriture correspondante


01/07/N

2451 Matériel de transport 10 000 000

1411 Subvention d’investissement 10 000 000

Véhicule reçu à titre gratuit


2451 10 000 000
Matériel de transport
8411 10 000 000
Produits HAO constatés

Véhicule reçu à titre gratuit


4.3.2. Convention de la prudence (articles 3 et 6)

La convention de la prudence est observée pour une appréciation raisonnable des faits afin
d’éviter le risque de transfert sur l’avenir d’incertitudes présentes, susceptibles de grever le
patrimoine et les résultats. Cette règle entraîne un fonctionnement dissymétrique des
probabilités dans la mesure où les pertes latentes sont enregistrées et que les produits ou gains
potentiels ne sont pas comptabilisés.
4.3.3. Convention de la régularité et de la transparence (articles 6, 8, 9, 10, 14 et 34)

Il faut inclure dans ce concept :

 la conformité aux règles et procédures du système compte OHADA (plan comptable,


terminologie, présentation des états financiers selon les articles 6, 8 et 10) ;

 la présentation et la communication claires et loyales de l’information sans intention de


dissimuler la réalité derrière l’apparence (articles 6, 9 et 14) ;

 le respect de la règle de non-compensation (article 34).


4.3.4. Convention de la correspondance bilan d’ouverture – bilan de clôture (article 34)
Le bilan d’ouverture d’un exercice doit correspondre au bilan de clôture de l’exercice
précédent. Ne peuvent être imputés sur les capitaux propres d’ouverture les incidences des
changements de méthodes ainsi que les produits et les charges des exercices antérieurs.
Il existe deux exceptions :

 le changement de méthodes comptables ;

 la correction d’erreurs significatives.


4.3.5. Convention de l’importance significative (article 33)

Cette convention, bien qu’énoncée formellement à propos des notes annexes, concerne
également les autres états financiers. Sont significatifs, tous les éléments susceptibles
d’influencer le jugement que les destinataires des états financiers peuvent porter sur le
patrimoine, la situation financière et le résultat de l’entité. Cette définition montre le caractère
relatif du critère (en fonction de la taille de l’entité notamment).
Critères à retenir pour apprécier le caractère significatif d’une information (critères non
cumulatifs) :

 lorsque le poste qu’elle explique ou précise représente un certain pourcentage du total du


bilan par exemple, entre 5 et 10% au moins ;

 lorsque la partie de variation du poste expliquée par l’information représente entre 10 et


20% du montant total du poste ;

 lorsque le montant considéré représente plus de 10% du résultat des activités ordinaires
ou du résultat net ou du chiffre d’affaires ou des capitaux propres.
2.3 Caractéristiques qualitatives d’une information financière utile

L’information comptable doit répondre aux caractéristiques qualitatives classées en trois


catégories :

 les caractéristiques essentielles ou fondamentales ;

 Les ingredients des caractéristiques essentielles

 les caractéristiques auxiliaries.

Les caractéristiques essentielles sont la pertinence et la fidélité.

Les caractéristiques qualitatives qui renforcent à la fois la pertinence et l’image fidèle sont
la comparabilité, la vérifiabilité, la rapidité et la compréhensibilité.
Caractéristiques qualitatives
de l’information comptable

Pour être pertinente, l’information comptable doit permettre de


faire la différence dans la prise de décision.
Caractéristiques qualitatives
de l’information comptable

L’information financière a une valeur prédictive si elle a une valeur


comme variable prise en compte dans les modèles prédictifs utilisés
par les investisseurs pour fonder leurs attentes par rapport au futur.
Caractéristiques qualitatives
de l’information comptable

Une information pertinente aide aussi les utilisateurs à confirmer


ou corriger les attentes antérieures.
Caractéristiques qualitatives
de l’information comptable

L’information est materielle si l’oublier ou faire erreur peut influencer


les décisions que les utilisateurs prennent sur la base cette information
financière.
Caractéristiques qualitatives
de l’information comptable

L’image fidèle signifie que les chiffres et les descriptions


correspondent à ce qui a réellement existé ou s'est produit.
Caractéristiques qualitatives
de l’information comptable

L'exhaustivité signifie que toutes les informations nécessaires pour


donner une image fidèle sont fournies.
Caractéristiques qualitatives
de l’information comptable

La neutralité signifie qu'une entreprise ne peut pas sélectionner les


informations pour favoriser un ensemble de parties intéressées par
rapport à un autre.
Caractéristiques qualitatives
de l’information comptable

Un élément d'information exempt d'erreur donnera une


représentation plus précise (fidèle) d'un élément financier.
Caractéristiques qualitatives
de l’information comptable

Les informations qui sont mesurées et présentées de manière similaire


pour différentes entreprises sont considérées comme comparables.
Caractéristiques qualitatives
de l’information comptable

Il y a vérifiabilité lorsque des évaluateurs indépendants, utilisant les


mêmes méthodes, obtiennent des résultats similaires.
Caractéristiques qualitatives
de l’information comptable

La rapidité signifie que les informations sont disponibles pour les


décideurs avant qu'elles ne perdent leur capacité à influencer les
décisions.
Caractéristiques qualitatives
de l’information comptable

La compréhensibilité est la qualité d'une information qui permet à


des utilisateurs raisonnablement informés d'en saisir la signification.
Quizz
Identifiez la ou les caractéristique(s) qualitative(s) à
utiliser en fonction des informations fournies.
Caractéristiques
(e) Exige un degré élevé de consensus entre les Pertinence
individus sur une mesure donnée. Image fidèle

(f) La valeur prédictive est un ingrédient de Valeur Prédictive


cette qualité fondamentale de l'information. Valeur confirmative

(g) Quatre caractéristiques qualitatives qui Neutralité


renforcent à la fois la pertinence et l’image Materialité
fidèle. Rapidité
(h) Un élément n'est pas déclaré parce que son Vérifiabilité
effet sur le revenu ne modifierait pas une Compréhensibilité
décision. Comparabilité
Quizz
Identifiez la ou les caractéristique(s) qualitative(s) à
utiliser en fonction des informations fournies.
Caractéristiques
(i) La neutralité est un ingrédient clé de cette Pertinence
qualité fondamentale de l'information Image fidèle
comptable. Valeur Prédictive
(j) Deux qualités fondamentales qui rendent Valeur confirmative
l'information comptable utile à la prise de Neutralité
décision.
Materialité
(k) La publication de rapports intermédiaires Rapidité
est un exemple de quelle caractéristique
Vérifiabilité
qualitative auxiliaire?
Compréhensibilité
Comparabilité
HYPOTHESE DE BASE: CONTINUITE DE L’EXPLOITATION

POSTULATS

Comptabilité Spécialisation Permanence Prééminence de la


Entité
d’engagement des exercices des méthodes réalité
économique sur
l’apparence
Principes juridique
comptables

CONVENTIONS COMPTABLES

Coût Régularité et Intangibilité du Importance


Prudence
historique transparence bilan significative

Pertinence
Essentielles Image fidele

Caractéristiques
qualitatives
Comparabilité
Rapidité
Auxiliaires Vérifiabilité
Compréhensibilité
2.4 Contrainte à prendre en considération : équilibre avantages – coûts

Les informations contenues dans les états financiers doivent procurer un intérêt supérieur
au coût de leur production. Il y a lieu de faire une évaluation en se demandant si les
avantages procurés par l’information financière justifient les coûts engagés.
CAS 1 : Opérations réalisés par une entité de l’OHADA

1. Achat de Marchandises à crédit FN°22 :10 000 HTVA 18%


2. Chèque bancaire N°125 de 50 000 pour alimenter la caisse
(PCRN° 5)
3. Acquisition d’un logiciel à crédit FN °13 : 1 500 000 HTVA 18%
4. Chèque bancaire N° 8 reçu du client : 80 000
Mission 1 : Enregistrer dans les journaux auxiliaires suivants :
des achats
banque
caisse
des opérations diverses (OD)
CAS 2:

Au 31 mars de l’année N, avant arrêté des comptes de l’exercice N-1,un


examen des différents comptes d’une entité a permis de déceler les
anomalies suivantes :
Un retrait bancaire de 1 250 000 FCFA effectué le 15/12/N-1 pour alimenter
un compte ouvert aux chèques postaux a été enregistré pour un montant de
1 520 000FCFA.
La facture n°75 relative à un achat de fournitures de bureau pour un
montant de 200 000 FCFA HTVA 18% a été inscrite dans le compte 6055
de l’exercice N-1.
L’entité pratique l’inventaire permanent.
Une facture n°42 de vente de marchandises de N-2 pour 5 000 000 FCFA
HTVA a été omise. (CA de N-2 est 45000 000 FCFA)
Une facture d’électricité du 1/2/N-3 pour 1 500 000 FCFA HTVA a été
omise. (Résultat Net de N-3 est de 10 000 000 FCFA)
T.A.F : Passer les écritures de correction nécessaires conformément aux
dispositions de l’article 20 et aux dispositions fiscales en vigueur au
Sénégal
CAS 3 :
1/9/N Acquisition d’un matériel pour 13 000 000, la DUP est de 4ans avec valeur
résiduelle de 1 000 000
1/10/N Date de mise en service
MISSION 1
Présenter le tableau d’amortissement en système dégressif à taux décroissant
MISSION 2
Présenter le tableau d’amortissement en système linéaire
MISSIONN 3
Présenter le tableau d’amortissement selon le mode des unîtes d’œuvre qui sont de
• 2 000 pour l’exercice N
• 4 000 pour l’exercice N+1
• 3 500 pour l’exercice N+2
• 2 500 pour l’exercice N+3
CAS 4 :
Une entité de l’OHADA réalise les opérations suivantes :
1/4/N Chèque bancaire n°80 en règlement d’une prime
d’assurance annuelle de 360.000 qui couvre le risque jusqu’au
1/4/N+1.
1/11/N Virement bancaire de 540.000 HTVA reçu se rapportant
au loyer semestriel perçu d’avance.
15/12/N Facture d’électricité de la Senelec reçue pour 200.000
HTVA et se rapportant à la consommation d’octobre et de
novembre de l’exercice N

MISSION
Passer dans la comptabilité de cette entité les écritures
nécessaires jusqu’au 31/12/N, taux de TVA 18%.
CAS 5:

1/7/N Acquisition et mise en service d’un matériel dont le coût est de

13.000.000 et amortissable en système linéaire sur une durée de 6ans 3mois

La valeur résiduelle est de 1 000 000 F

31/12/N+1 La durée d’utilité est changée et passe à 5ans.

31/12/N+2 La durée d’utilité est changée et passe à 4ans.

31/12/N+3 La valeur résiduelle devient 600 000 F

MISSION :

Présenter le plan d’amortissement linéaire


CAS 6:

01/07/N : Négociation de la traite n° 6822 d’une valeur nominale de 1 200 000 F à la banque.

02/07/N : Contrat de location – acquisition portant sur un matériel de transport pour


24 000 000 F avec versement d’une redevance de 5 000 000 F par chèque bancaire.

03/07/N : Contrat d’acquisition d’un matériel industriel avec clause de réserve de propriété
d’un montant de 100 000 000 F.

04/07/N : Avis de crédit bancaire reçu relatif à la remise à l’escompte de la traite pour un
montant de 1 060 000 F.

31/12/N : Ecritures d’inventaire nécessaires sachant que :

- le véhicule est amortissable sur une durée de 6 ans en mode linéaire ;

- le matériel industriel est amortissable sur une durée de 4 ans en mode linéaire ;

- la redevance de crédit-bail comporte un intérêt de 500 000 F.


CAS 7:

01\01\N : Matériel acquis à 18.000.000, amortissable sur 3ans en système linéaire avec
une valeur résiduelle de 3.000.000
31\12\N : Indice externe de perte de valeur.
Le prix sur le marché du matériel neuf est de 13.500.000.
31\12\N+1 : Le prix sur le marché du matériel neuf est de 16.500.000
31\12\N+2 : Aucun indice de perte de valeur.

Mission 1 : Présenter le plan d’amortissement prévisionnel.

Mission 2 : Présenter le plan d’amortissement réel compte tenu des dépréciations


éventuelles.

Mission 3 : A chaque date d’inventaire passer les écritures de régularisation


nécessaire.

Présenter un extrait de bilan.


CAS 8 :
Préciser le(s) principe(s) correspondant à chaque événement

Une perte de change latente constatée pour 900 000 F

Achat à crédit de fournitures de bureau pour 150 000 F HTVA 18%

Facture de téléphone non enregistrée l’exercice précèdent par omission d’un


montant significatif de 1 400 000 F HTVA 18%

Facture reçue du prestataire chargé du gardiennage pour 3 200 000 F HTVA 18%

Avis de crédit bancaire relatif à un effet escompté pour 10 000 000 F

Acquisition d’un terrain pour 25 000 000 F, droit de mutation 20% et honoraires
du notaire 2 000 000 F HTVA 18%

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