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En 2018, elle a investi dans une machine plus performante. L’activité est de nouveau
bénéficiaire, en revanche la trésorerie est devenue négative, ce qui interpelle beaucoup le
directeur de la société.
Il vous est demandé d’établir un diagnostic financier de l’entreprise afin de tenter d’expliquer
cette apparente contradiction.
L’exercice comptable correspond à l’année civile et le taux de TVA appliqué est de 20%.
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Annexe 1 - Bilan actif au 31 décembre 2018.
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Annexe 2 - Bilan passif au 31 décembre 2018.
31 décembre 31 décembre
Passif
2018 2017
Capitaux propres.
Capital (dont versé …). 80 000 50 000
Primes d'émission, de fusion, d'apport. 3 000
Écart de réévaluation.
Écart d'équivalence.
Réserves :
Réserve légale. 1 500 1 500
Réserves statutaires ou contractuelles.
Réserves réglementées.
Autres.
Report à nouveau. - 14 920 - 8 920
Résultat de l'exercice (bénéfice ou perte). 12 481 - 6 000
Subventions d'investissement. 9 000 5 000
Provisions réglementées.
TOTAL I 91 061 41 580
Provisions pour risques et charges.
Provisions pour risques. 210 55
Provisions pour charges.
TOTAL II 210 55
Dettes :
Dettes financières :
Emprunts obligataires convertibles.
Autres emprunts obligataires.
Emprunts et dettes auprès des établists de crédit (1). 62 260 46 150
Emprunts et dettes financières divers. 2 775 3 853
Avances et acomptes reçus sur commandes en cours. 450 600
Dettes d'exploitation :
Dettes fournisseurs et comptes rattachés. 4 476 3 255
Dettes fiscales et sociales. 1 370 1 300
Autres dettes d'exploitation. 175 150
Dettes diverses :
Dettes sur immobilisations et comptes rattachés. 6 500 4 800
Dettes fiscales (impôt sur les bénéfices). 6 300 4 485
Autres dettes diverses. 375 270
Produits constatés d'avance. 105 85
TOTAL III 84 786 64 948
Écarts de conversion passif (IV). 160
TOTAL GÉNÉRAL (I+II+III+IV) 176 217 106 583
(1) dont concours bancaires et soldes créditeurs. 4 940
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Annexe 3 - Tableaux de l’annexe.
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Ventes de marchandises.
Produits d’exploitation
Production vendue (biens et services). 86 687 69 350
Production stockée. 21 850 17 208
Production immobilisée.
Subvention d'exploitation. 1 000 0
Reprises sur provisions et transferts de charges. 1 300 440
Autres produits.
TOTAL I 110 837 86 998
Achats de marchandises. 87 57
Variation de stocks de marchandises. 11 -5
Achats matières premières et autres. Approvisionnements. 36 644 32 678
Variation de stocks matières premières et autres approvisionnements. - 525 210
Charges d’exploitation
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Il renvoie à la notion d'équilibre financier de l'analyse fonctionnelle. La construction de ce
tableau est donc centrée sur la variation du fonds de roulement net global (FRNG). Il indique
les variations des emplois et des ressource stables sur un exercice.
Le tableau s'appuie sur une conception patrimoniale de l'entreprise et permet de dire si
l'entreprise respecte les "grands équilibres financiers" : le FRNG doit être suffisant pour financer
entièrement le BFR. Dans le cas contraire il y a détérioration de la trésorerie. En effet, la
variation nette de trésorerie est présentée comme étant la différence entre la variation du
FRNG et celle du BFR.
Une entreprise doit disposer en permanence des ressources suffisantes pour remplir ses
engagements financiers (paiement des salaires, fournisseurs, charges sociales et fiscales...).
Dans le cas contraire, elle serait déclarée en cessation de paiement et serait éventuellement
liquidée.
Le BFR correspond d'une façon simple à la différence entre les stocks + les créances clients et
les dettes fournisseurs + dettes fiscales et sociales.
Compte tenu des données du sujet nous ne pouvons que produire le calcul basique : durée de
stockage + durée de crédit clients – durée de crédit fournisseur
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4. Retrouver le 2 sommes en surbrillance dans l’annexe 6 et commenter leur
interprétation. 4
Valeur ajoutée = production -Consommation = 69 350 + 17 208 –(57 - 5 + 32 678 + 210 +
13 644) = 39 974
Production = 69 350 + 17 208 = 86 558
VA / PRODUCTION = 46,18 %
Ainsi une entreprise ne transformant pas ou peu les produits qu’elle achète aura un taux de
VA proche de 0%. Au contraire une entreprise transformant complètement les matières
qu’elle achète aura un taux de VA proche de 1.
Si l’on compare deux entreprises aux activités similaires, celle dont le taux de VA est le plus
proche de 1 sera considérée comme plus efficace quant à l’utilisation de ses facteurs
propres de production. On dira que son efficacité économique est meilleure
2018 2017
VA 57 065 39 974
Salariés 23 866 41,82% 22 750 56,91%
État 2 060 3,61% 4 448 11,13%
Préteur 5 300 9,29% 4 240 10,61%
Autofinancement 25 839 45,28% 8 536 21,35%
100,00% 100,00%
23 866 = 16 346 + 7 620
4 448 = 2 448 + 2 000
25 839 obtenu par différence 1 ou 0
La part allouée aux salariés a fortement baissée (26 %) restructuration importante changement
de méthodes de travail risque de mouvements sociaux…
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par l’absence de l’IS, les impôts ont baissé
sensible baisse des intérêts financiers (0,6 point)
qui contribuent à l’augmentation de 210% de l’autofinancement 2
- Profitabilité́ et rentabilité́
La profitabilité́, que l'on peut mesurer ici avec les ratios "VA/Production" et "l’EBE/Production", a non
seulement beaucoup augmenté par rapport à 2017 mais elle est devenue supérieure à celle du secteur alors
que c'était le contraire en 2017.
La rentabilité́ économique a augmenté́ de près de 8 points (3,69 % à 12,34 %), et est devenu supérieure
également à celle du secteur.
Ces bons résultats résultent essentiellement d'une augmentation du chiffre d'affaires (+ 25 %) supérieure à
celle des consommations de matières 1ères (+ 10 %) et celle des charges de personnel (+ 5 %).
Par ailleurs, après avoir dégagé́ des pertes en 2017 et 2016, le résultat de l'exercice est devenu bénéficiaire en
2018.
- Politique d’investissement
L'entreprise a acquis en 2018 pour 63 400 € d'immobilisations corporelles.
Visiblement cet investissement a été́ judicieux puisqu'il a permis d'augmenter le chiffre d'affaires et le résultat
de l'exercice.
- Politique de financement
Pour financer sa politique d'investissement (63 400 €) l’entreprise a essentiellement augmenté son capital (33
000 €), souscrit de nouvelles dettes financières (25 000 €) et obtenu une subvention d'investissement (5 000 €).
La capacité́ d'autofinancement (26 681 €) ainsi que l'augmentation des capitaux propres ont permis
mécaniquement de diminuer le taux d'endettement (qui est même devenu inferieur à celui du secteur).
Le ratio de capacité́ de remboursement s'est également redressé. Il est passé de 8,92 à 2,25, sachant que la
plupart des établissements financiers souhaitent qu'il soit ≤ 3.
- Trésorerie
La trésorerie s'est dégradée entre le début et la fin de l'exercice (- 8 755 €).
Le problème est à l'évidence lié à la variation du BFRE qui vient assécher le résultat brut d'exploitation.
L'essentiel de cette augmentation vient de l'augmentation du stock de produits finis (+ 102 %). Ceci est
confirmé́ par la durée de stockage des produits finis (111,1 jours) alors que l'année précédente elle était de
75,4 jours.
- Conclusion
Dans l'ensemble la situation s'st améliorée par rapport à l'année précédente notamment en ce qui concerne la
rentabilité́ et la profitabilité́. Toutefois il est important que l'entreprise revoie sa politique en matière de
gestion des stocks de produits finis pour diminuer le BFRE.