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Jean-Jacques FRIEDRICH Comptabilité approfondie – Master 1 CCA

C as Brakina SA Enoncé

La Brasserie Brakina a effectué les opérations suivantes au cours de l’année N :


1. Acquisition le 1er avril NS d’une Salle à brasser modulaire à 3 cuves chez le fournisseur Simatec
pour un montant de 240 000 € HT. Les frais suivants liés à cette acquisition ont été supportés par
l’entreprise et réglés au comptant :
- Frais de montage et de mise en service : 18 400 € ;
- Frais de transport et d’assurance-transport : 15 600 € ;
- Formation du personnel à l’utilisation de ce nouveau système automatisé PLC : 16 000 €.
Le prix négocié avec le fournisseur prévoit un règlement en trois versements égaux, le 1er au
comptant, le 2e à 12 mois et le 3e à 24 mois.
La durée d’utilisation de ce matériel industriel est de 10 ans. Il est amortissable selon le mode
linéaire.
2. Construction au cours du premier semestre N d’une nouvelle brasserie à Srasbourg. Les charges de
production se rapportant à cette construction, enregistrées au cours de cette période s’élèvent à
450 000 € HT. Des frais de préparation et de mise en conformité de l’usine s’élevant à 80 000 € HT
ont également été enregistrés en charges durant le 2e trimestre N, jusqu’à ce que l’usine soit prête à
fonctionner au 1er juillet N.
L’autorisation d’exploiter cette usine n’est obtenue que pour une durée de 15 ans. Au terme de cette
période, l’usine devra être démontée et le site de production dépollué. Les frais futurs de
démantèlement et de restauration du site sont estimés à 220 000 € HT.
Le taux auquel la SA Brakina peut s‘endetter auprès des banques françaises est de 6 %. L’entreprise
Brakina opte pour l’actualisation des coûts de démantèlement.

MISSION
Déterminer le coût d’acquisition de ces deux actifs et enregistrer toutes les écritures
comptables des exercices N et N+1.
Les calculs seront arrondis à la centaine d’euros la plus proche.

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C as Brakina Corrigé

1. Acquisition de la salle à brasser.


Le coût d’acquisition comprend le prix d’achat hors taxes, augmenté des frais de montage et de mise
en service (18 400), des frais de transport et d’assurance-transport (15 600), mais pas les frais de
formation du personnel à l’utilisation des équipements, qui sont postérieurs à la date de mise en état
d’utilisation.
Le coût d’acquisition s’élève donc à : 240 000 + 18 400 + 15 600 = 274 000.
01-04-N
2154 Matériel industriel 274 000
44562 Etat – TVA déductible sur immobilisations 54 800
648 Autres charges de personnel 16 000
44566 Etat – TVA déductible sur ABS 3 200
512 Banque 156 000
404 Fournisseurs d’immobilisations 192 000

31-12-N
6811 Dotations aux amortissements 20 550
28154 Amortissements matériels industriels 20 550
274 000 x 1/10 x 9/12

01-04-N+1
404 Fournisseurs d’immobilisations 96 000
512 Banque 96 000
240 000 x 1,2 x 1/3

31-12-N+1
6811 Dotations aux amortissements 27 400
28154 Amortissements matériels industriels 27 400
274 000 x 1/10

2. Construction d’une brasserie à Strasbourg


Le coût de production comprend les charges nécessaires à la construction de l’usine (450 000),
auxquels s’ajoutent les frais de préparation et de mise en conformité (80 000).
Les frais futurs de démantèlement et de restauration du site doivent également être inclus dans le
coût de production.
La doctrine comptable (Avis Comité d’urgence CNC n° 2005-H) est favorable au principe de
l’actualisation des coûts de démantèlement. Cependant la date d'application de l'actualisation des
coûts de démantèlement dans les comptes sociaux a été reportée, compte tenu de la complexité des
modalités de mise en œuvre et de l'impact de première application. Ainsi, dans l'attente de
précisions de l’ANC et d'une position de l'administration fiscale, l’actualisation demeure optionnelle.
Nous opterons ici pour l’actualisation de ces coûts.
Le montant de la provision actualisée est de : 220 000 x (1,06)-15 = 91 800.
Le coût de production total s’élève donc à : 450 000 + 80 000 + 91 800 = 621 800.

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Écritures au journal N :

01-07-N
2131 Constructions – Actif principal 530 000
2132 Constructions – Actif de démantèlement 91 800
722 Production immobilisée – Im. corporelles 530 000
1581 Provisions pour remises en état 91 800

31-12-N
668 Autres charges financières 2 754
1581 Provisions pour remises en état 2 754
91 800 x 6 % x 6/12


6811 Dotations aux amortissements 20 727
28131 Amortissements Constructions – Actif
principal (530 000 x 1/15 x 6/12) 17 667
28132 Amortissements Constructions – Actif de
démantèlement (91 800 x 1/15 x 6/12) 3 060

Écriture au journal N+1 :

31-12-N+1
668 Autres charges financières 5 673
1581 Provisions pour remises en état 5 673
(91 800 x 6% x 6/12)
+ (91 800 x 1,06) x 6 % x 6/12

6811 Dotations aux amortissements 41 453
28131 Amortissements Constructions – Actif
principal (530 000 x 1/15) 35 333
28132 Amortissements Constructions – Actif de
démantèlement (91 800 x 1/15) 6 120

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C as Solartec S.A. Enoncé

Solartec SA exploite une unité de fabrication de panneaux solaires photovoltaïque. Le 1er avril N-3,
elle a acquis pour un prix d’achat de 1 260 000 € HT une nouvelle ligne de production permettant de
fabriquer des panneaux en silicium monocristallin dotés d’une rentabilité énergétique plus forte de
l’ordre de 15 % que les autres types de cristaux de silicium. Les frais de transport et de mise en
service sont estimés à 36 000 € HT au moment de l’acquisition. Les honoraires versés à un cabinet
d’ingénierie ayant conseillé l’entreprise Solartec dans l’acquisition de ces nouveaux équipements
s’élèvent à 20 000 € HT.
A la date d’acquisition, les services comptables ont estimé la durée d’utilisation de ces équipements
à 10 ans et prévoyaient de les céder au terme de cette durée pour 10 % du prix d’achat HT.
L’amortissement linéaire reflète correctement le rythme de consommation des avantages
économiques futurs.
Au cours de l’année N, l’arrivée d’un nouveau concurrent utilisant une technologie similaire fait
craindre à l’entreprise que les objectifs de rentabilité future ne soient pas atteints. Elle décide alors
de pratiquer un test de dépréciation à la clôture de l’exercice N.
Au 31-12-N, les services comptables de Solartec effectuent de nouvelles estimations de la durée
d’utilisation restante de la ligne de production. Il est désormais prévu d’utiliser ces équipements
jusqu’à fin N+5 et de le céder ensuite pour un montant de 35 000 € HT.
Les prévisions d’exploitation sur la période N+1 à N+5 sont données en annexe. Le prix auquel
pourrait être revendu la ligne de production à fin N est estimé à 450 000 €. Les frais de cession
(commissions, transports, etc.) sont estimés à 15 000 €.

MISSION
1. Pratiquer un test de dépréciation au 31-12-N. Les calculs seront arrondis au millier
d’euros inférieur.
2. Déterminer l’éventuelle dépréciation à enregistrer dans les comptes à cette date et
enregistrer les écritures nécessaires au 31-12-N.
3. Déterminer le montant des amortissements ultérieurs, à compter de N+1.

Annexe
Prévisions d’exploitation sur les 5 prochaines années
N+1 N+2 N+3 N+4 N+5
Chiffres d’affaires 600 000 650 000 700 000 750 000 800 000
Consommation matières 135 000 140 000 145 000 150 000 162 000
Charges de personnel 234 000 242 000 248 000 257 000 265 000
Autres charges 61 000 68 000 69 000 70 000 76 000
IS 42 000 50 000 60 000 68 000 74 000
Cash-flows nets 128 000 150 000 178 000 205 000 223 000

Le taux de rentabilité exigé par les investisseurs pour cette catégorie d’investissement est estimé à
10 %.

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C as Solatec S.A. Corrigé


1. Test de dépréciation :
a. Détermination de la valeur d’usage
La valeur d’usage (VU) du matériel à fin N s’obtient en actualisant les cash-flows nets
prévisionnels, y compris celui relatif à la cession du matériel en fin de période.
VU = 128 000 x (1,1)-1 + 150 000 x (1,1)-2 + 178 000 x (1,1)-3 + 205 000 x (1,1)-4
+ 223 000 x (1,1)-5 + 35 000 x (1,1)-5
= 674 000 (montant arrondi au millier d’euro inférieur).
b. Détermination de la valeur vénale.
La valeur vénale est le prix auquel pourrait être vendu l’actif dans des conditions normales
de concurrence, moins les éventuels coûts de sortie.
Le prix auquel pourrait être revendu l’appareil à fin N est estimé à 450 000 €. Les frais de
cession (commissions, transports, etc.) sont estimés à 15 000 €.
La valeur vénale est de donc de : 450 000 – 15 000 = 435 000.
c. Détermination de la valeur actuelle.
La valeur actuelle est la plus élevée de la valeur d’usage et de la valeur vénale, soit ici :
674 000.

2. Détermination des dotations aux dépréciations au 31-12-N.


Calcul de la valeur comptable nette au 31-12-N :
Valeur brute : 1 260 000 + 56 000 = 1 316 000.
Base d’amortissement : (1 260 000 x 90 %) + 56 000 = 1 190 000.
Amortissements cumulés au 31-12-N : 1 190 000 x 1/10 x 3,75 = 446 250.
Valeur comptable nette : 1 316 000 – 446 250 = 869 750.
Il convient donc d’enregistrer une dépréciation de : 869 750 – 674 000 = 195 750,
pour ramener la valeur nette comptable à la valeur actuelle.
Écriture au journal au 31-12-N :
31-12-N
6811 Dotations aux amortissements des immobilisations 119 000
28154 Amortissements matériels industriels 119 000
1 190 000 x 1/10


6916 Dotations aux dépréciations des immobilisations 195 750
29154 Dépréciations matériels industriels 195 750
Suite à test de dépréciation

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Jean-Jacques FRIEDRICH Comptabilité approfondie – Master 1 CCA

3. Détermination des dotations aux amortissements des exercices ultérieurs :


Les amortissements des exercices N+1 à N+5 seront calculés de façon prospective sur la base
de la valeur nette comptable après dépréciation et sur la durée restante estimée au 31-12-N,
et en tenant compte des nouvelles estimations de valeur résiduelle.
Base d’amortissement : (674 000 – 35 000) = 639 000.
Dotations aux amortissements N+1 à N+5 : 639 000 x 1/5 = 127 800.

31-12-N+1
6811 Dotations aux amortissements 127 800
28154 Amortissements matériels industriels 127 800
639 000 x 1/5

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Jean-Jacques FRIEDRICH Comptabilité approfondie – Master 1 CCA

C as Thermalor Enoncé

La SA Thermalor acquiert début N pour un prix de 235 000 € HT une chaine d’embouteillage dont la
durée d’utilisation est estimée à 8 ans. Cet équipement comprend :
- La structure principale du matériel estimée à 200 000 € HT ;
- Un tapis roulant, estimé à 35 000 € HT, soumis à une utilisation intensive et devant être changé au
bout de 4 ans. Le coût du remplacement du tapis roulant effectué à fin N+3 s’élève à 40 000 € HT.
Le respect des normes de sécurité en vigueur entraine l’obligation d’effectuer une révision de la
structure tous les 2 ans. Le coût de cette révision aurait été de 18 000 € HT si elle avait été effectuée
le 01-01-N. Le coût de la révision effectuée à fin N+1 s’élève à 22 000 € HT et celle effectuée à fin N+3
à 24 000 € HT.
Le mode d’amortissement linéaire reflète correctement le rythme de consommation des avantages
économiques. La valeur résiduelle de la structure au terme des 8 ans d’exploitation est estimée à
10% de sa valeur d’origine (hors révision et tapis roulant). Celle du tapis roulant est nulle.
MISSION
Effectuer la décomposition du coût d’acquisition de cet équipement industriel et
enregistrer toutes les écritures comptables nécessaires de N à N+4.

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Jean-Jacques FRIEDRICH Comptabilité approfondie – Master 1 CCA

C as Thermalor Corrigé

La chaine d’embouteillage comprend un actif principal (la structure de l’équipement et deux


composants, le tapis roulant et la révision de la structure.
L’estimation des 3 composants s’effectue comme suit :
Actif principal : (200 000 – 18 000) : ..................... 182 000
Composant Tapis roulant 1 : .................................. 35 000
Composant Révision 1 : ........................................... 18 000
-----------
Coût d’acquisition de l’équipement : .................... 235 000

Ecritures au journal N à N+4 :

01-01-N
2154.1 Matériel – Structure 182 000
2154.2 Matériel - Tapis roulant 1 35 000
2154.3 Matériel – Révision 1 18 000
44562 Etat - TVA déductible s/immobilisations 47 000
404 Fournisseurs d’immobilisations 282 000
Acquisition Chaîne d’embouteillage
31-12-N
et N+1
6811 Dotations aux amortissements 38 225
28154.1 Amortissements Matériel - Structure
(182 000 x 0,9 x 1/8) 20 475
28154.2 Amortissements Matériel - Tapis
roulant 1 (35 000 x 1/4) 8 750
28154.3 Amortissements Matériel - Révision 1 9 000
(18 000 x 1/2)
Amortissements chaîne d’embouteillage
31-12-N+1
28154.3 Amortissements Matériel Révision1 18 000
2154.3 Matériel Révision 1 18 000
Décomptabilisation Matériel Révision 1
31-12-N+1
2154.3 Matériel – Révision 2 22 000
44562 Etat - TVA déductible s/immobilisations 4 400
404 Fournisseurs d’immobilisations 26 400
Comptabilisation Deuxième révision
31-12-N+2
et N+3
6811 Dotations aux amortissements 40 225
28154.1 Amortissements Matériel - Structure
(182 000 x 0,9 x 1/8) 20 475
28154.2 Amortissements Matériel - Tapis
roulant 1 (35 000 x 1/4) 8 750
28154.3 Amortissements Matériel - Révision 2 11 000
(22 000 x 1/2)
Amortissements chaîne d’embouteillage

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Jean-Jacques FRIEDRICH Comptabilité approfondie – Master 1 CCA

31-12-N+3
28154.2 Amortissements Matériel Tapis roulant 1 35 000
28154.3 Amortissements Matériel Révision 2 22 000
2154.2 Matériel Tapis roulant 1 35 000
2154.3 Matériel Révision 2 22 000
Décomptabilisation Tapis roulant 1 et
Révision 2
31-12-N+3
2154.2 Matériel – Tapis roulant 2 40 000
2154.3 Matériel – Révision 3 24 000
44562 Etat - TVA déductible s/immobilisations 12 800
404 Fournisseurs d’immobilisations 76 800
Acquisition Tapis roulant 2 et Révision 3
31-12-N+4
et N+5
6811 Dotations aux amortissements 42 475
28154.1 Amortissements Matériel - Structure
(182 000 x 0,9 x 1/8) 20 475
28154.2 Amortissements Matériel - Tapis
roulant 2 (40 000 x 1/4) 10 000
28154.3 Amortissements Matériel - Révision 3 12 000
(24 000 x 1/2)
Amortissements chaîne d’embouteillage

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C as Reval Enoncé

Réévaluation d’un ensemble immobilier


Un ensemble immobilier acquis 300 000 € (dont 60 000 € pour le terrain) le 1er janvier N−14
a été réévalué au 31-12-N. Sa valeur d'utilité est estimée à 650 000 € à cette date (dont
150 000 € pour le terrain).
La durée d'amortissement de la construction est de 40 ans.
La société REVAL cède cet ensemble immobilier le 1er octobre N+5 pour 800 000 €

MISSION
1. Enregistrer les écritures de réévaluation au 31-12-N.
2. Enregistrer l’écriture de dotation aux amortissements au 31-12-N+1.
3. Enregistrer les écritures de cession de l’ensemble immobilier.
4. Préciser les incidences fiscales de cette cession.

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C as Reval Corrigé

1. Analyse des opérations de réévaluation


Constructions Avant Ecarts Après
Valeur brute 240 000
Amortissements cumulés au 31-12-N (15/40) 90 000
Valeur comptable nette au 31-12-N 150 000 350 000 500 000

Amortissements cumulés (4,75/25) au 30/09/N+5 95 000


Valeur comptable nette au 30-09-N+5 405 000

2. Ecritures de réévaluation

----------------------------------------------------[ 31-12-N ] -------------------------------------------------------------


211 Terrains 90 000
213 Constructions 350 000
1052 Ecart de réévaluation libre 440 000
------------------------------------------------[ 31-12-N+1 ] ---------------------------------------------------------
6811 Dotations aux amt. (500 000 x 1/25) 20 000
2813 Amortissements des constructions 20 000
---------------------------------------------------------[ ] ------------------------------------------------------------------

FISCALEMENT : il faut réintégrer sur l'état 2058 de l’année N : + 440 000.

3. Ecritures de cession

--------------------------------------------[ 01-10-N+5 ]-----------------------------------------------------


6811 Dotations aux amt (500 000 x 1/25 x 9/12) 15 000
2813 Amortissements des constructions 15 000
-----------------------------------------------------[ d° ] --------------------------------------------------------------
2813 Amortissements des constructions
(90 000 + 95 000) 185 000
675 VCEAC 555 000
211 Terrains (60 000 + 90 000) 150 000
213 Constructions (240 000 + 350 000) 590 000
-------------------------------------------------------------[ d° ] ---------------------------------------------------------------------
462 Créances sur cessions d'immobilisations 800 000
775 PCEA 800 000
------------------------------------------------------[ d° ] ---------------------------------------------------------------
1052 Ecarts de réévaluation libre 440 000
1068 Autres réserves 440 000
Ou
(7788) (Produits exceptionnels divers)
Reprise ou transfert du solde de l'écart de
réévaluation, non incorporé au capital
-----------------------------------------------------------[ ] --------------------------------------------------------------------

FISCALEMENT :
Lorsque l'écart est réintégré au résultat, il doit être déduit du résultat fiscal sur le tableau
2058 : Donc en N+5 : - 440 000
Plus-value comptable = plus-value fiscale = 800 000 – 555 000 = 245 000.

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C as Magister S.A. Enoncé

Vous êtes chargés d'étudier les dossiers suivants en indiquant leurs incidences sur les
passifs de l’entreprise Magister à la clôture du 31 décembre N. La date d'arrêté des comptes
est fixée au 15 mars N+1.
1. Le 1er octobre N, la société a emprunté 100 000 $ remboursables dans 5 ans. À cette date,
1 $ = 0,75 €. Au 31 décembre N, le dollar côte 0,70 €. Le taux d'intérêt annuel et de 5 %.
2. La société Magister exploite depuis le 1er janvier N une carrière qui sera épuisée fin N+4.
La législation lui fait obligation de réhabiliter le site à la fin de son exploitation pour un total
prévisionnel de 2 millions d’euros. Toutefois la société avait fait la promesse verbale à la
municipalité de réhabiliter le site, ce qui impliquerait des frais de réhabilitation estimés à 3
millions d’euros.
3. Début avril N, la société décide d’acquérir un avion d’affaires pour acheminer ses cadres
dirigeants sur ses différents lieux de production répartis dans le monde. La loi fait obligation
à la société de réviser cet avion tous les deux ans. Le constructeur aéronautique estime à
50 000 € HT le coût de la révision biannuelle par appareil. La société ne veut pas décomposer
pour des raisons fiscales ses dépenses d’entretien.
4. La société s'est portée caution pour sa filiale Dubac à hauteur de 10 millions d’euros.
Celle-ci connaît actuellement quelques difficultés financières passagères qui font craindre
aux dirigeants de la société Magister une obligation à supporter une partie de la dette. Les
difficultés de la société Dubac n’empêchent pas pour l’instant celle-ci d’honorer ses
engagements.
5. La société Magister a construit une usine au Venezuela. Les problèmes économiques
rencontrés par ce pays lui font craindre une perte d'exploitation de l'ordre de 500 000 €
pour l'exercice N+1.
6. La société Magister fabrique des systèmes de canalisations en fonte pour les circuits
généraux industriels (réseaux d’eau sous pression, rejet d’eaux usées, circuits de
refroidissement). La société utilise dans son processus de fabrication des fours à haute
pression responsables de rejets de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère.
Une loi votée en mars N, introduisant en droit français les dispositions d’une directive
européenne, oblige désormais l’entreprise à équiper les cheminées de ses fours de filtres
anti-pollution afin de réduire les émissions de CO2. La durée d’utilisation de ces filtres est de
6 mois et ils n’ont pas la nature d’immobilisations. La date butoir de mise à niveau des fours
est fixée à fin N+3. Si la société Magister ne se conforme pas à la nouvelle norme, elle
s’exposera à de fortes amendes prévues par la loi. Le dernier conseil d’administration de
l’année N a décidé en novembre d’engager au cours de l’année N+1 les dépenses nécessaires
de mise aux normes des fours. Celles-ci sont estimées à 180 000 € HT.

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7. Les dirigeants de la société Magister ont décidé en comité exécutif le 15 novembre N, une
restructuration de ses activités de soudure industrielle. L’information et la consultation du
CSE (Comité social et économique) sur le plan de restructuration et de compression des
effectifs ont été réalisées en fin N. L’annonce publique à la presse a eu lieu le 10 décembre
N. Il est prévu que la restructuration s’achève en juillet N+1. Le coût prévisionnel de cette
restructuration est estimé par les services comptables à 2 500 000 €, dont 300 000 €
d’indemnités de licenciement, 450 000 € d'indemnité de rupture du contrat avec un
fournisseur, 280 000 € de dépenses d’harmonisation des systèmes d’information et des
réseaux de distribution et 150 000 € de frais de formation et de reconversion du personnel
conservé.
8. L’entreprise Magister est attaquée pour contrefaçon par un concurrent en septembre N.
Ses avocats considèrent à la date d’arrêté des comptes de l’année N que la probabilité de
que l’entreprise soit condamnée est faible, compte tenu des éléments de preuve réunis par
le plaignant. Au cours de l’exercice N+1, les développements de l’affaire conduisent les
avocats à revoir leur appréciation et à considérer que leur client sera probablement
condamné à verser une amende et des dommages et intérêts. Ces derniers sont estimés à
530 000 € à la clôture de l’exercice N+1.
1. Quelle position comptable au 31/12/N ?
2. Quelle position comptable au 31/12/N +1 ?
9. Une usine appartenant à la société Magister a déversé dans une rivière des produits
chimiques toxiques. Elle est attaquée en justice par la municipalité qui lui réclame des
dommages et intérêts. L’enquête diligentée par le tribunal met en cause clairement la
responsabilité de l’entreprise Magister. Une évaluation des dégâts et des dédommagements
est en cours mais aucun montant n'a pu être avancé à la date d'arrêté des comptes.
10. La société Magister a fait l'objet d'un procès pour pollution. La somme réclamée par le
plaignant et obtenue lors du premier jugement était de 5 millions d’euros. Elle a fait appel et
la décision devrait être rendue en N+1. Les avocats de cette société nous indiquent que
cette somme sera probablement confirmée en appel. La police d'assurances contractée par
cette société devrait garantir sa responsabilité à hauteur de 90 %.
11. En octobre N, La société Magister accepte un chantier d’une durée de 9 mois. Le prix de
vente signé avec le client sur la base d’un devis ferme et irrévocable est de 20 M€. Au 31-12-
N, la dernière estimation du coût de revient prévisionnel total du chantier s’élèvent à 26 M€.
Le coût des travaux réalisés au 31-12-N s’élève à 9,1 M€.

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Jean-Jacques FRIEDRICH Comptabilité approfondie – Master 1 CCA

C as Magister Corrigé

1. Nous retrouvons ici deux éléments relatifs au passif :

- D'une part une charge à payer concernant les intérêts soit :


100 000 $ x 5 % x 0,70 € x 3 mois / 12 = 875 €.
- D'autre part, un gain de change latent à hauteur de :
100 000 $ x (0,75 − 0,70) = 5 000 €.
Bien que ce dernier élément ne constitue pas une obligation à l'égard d'un tiers et ne répond
donc pas à la définition d'un passif, le PCG indique : « les gains latents de change sur la
conversion des dettes et créances en devises étrangères sont comptabilisées au passif ».
Ceux-ci ne doivent néanmoins pas affecter le résultat en vertu du principe de prudence.
Écritures au journal :
31-12-N
661 Charges d'intérêt 875
1688 Intérêts courus sur emprunt 875
31-12-N
164 Emprunts auprès des établissements de 5 000
crédit
477 Différence de conversion – Passif 5 000

2. Le fait générateur de l’obligation est antèrieure à la clôture de l’exercice N. Les obligations


susceptibles de constituer des passifs ne se limitent pas aux obligations juridiques mais
comprennent également les obligations implicites (politique affichée ou engagements
publics suffisamment explicites qui ont créé une attente légitime des tiers concernés sur le
fait qu'elle assumera certaines responsabilités). Lorsque la dégradation est progressive, ce
qui est le cas d’une mine, la provision n’est constituée que pour la partie exploitée du site.
En considérant une exploitation linéaire du site, il convient d’enregistrer une provision de 3
M€ X 1/5 = 600 k€. A l’inverse lorsque la dégradation est immédiate, ce qui n’est pas le cas
ici, il convient de provisionner la charge future pour sa totalité.

Écriture au journal :
31-12-N
6815 Dotations aux provisions d’exploitation 600 000
1581 Provisions pour remises en état 600 000

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Jean-Jacques FRIEDRICH Comptabilité approfondie – Master 1 CCA

3. L’obligation ayant pour contrepartie l’utilisation passée des avions, une provision pour
grande révision peut être constatée au 31/12/N « à hauteur de la quote-part des dépenses
futures rapportée linéairement à l’usage passé », soit une somme à provisionner au 31/12/N
d’un montant de 50 000 € x (9 mois / 24 mois) = 18 750 €.

Écriture au journal :
31-12-N
6815 Dotations aux provisions d’exploitation 18 750
1572 Provisions pour gros entretien ou 18 750
grandes révisions

4. Dans l'état actuel des informations, cette somme constitue un passif éventuel dans la
mesure où l'existence de l’obligation ne sera confirmée que par par la survenance, ou non,
d'un ou plusieurs événements futurs incertains. Ce passif éventuel ne sera pas comptabilisé
au bilan. Il conviendra par contre de le mentionner dans l'annexe.
5. Il n’y a pas d’obligation à l’égard d’un tiers et pas de sortie probable de ressources. Les
pertes d'exploitation future ne répondent pas à la définition d'un passif et ne sont donc pas
provisionnés. C’est l’exercice N+1 qui doit supporter cette perte.
6. Ces dépenses ne peuvent pas être provisionnées car la contrepartie attendue par ces
dépenses de mise aux normes est postérieure à l’exercice N. Elles produisent des avantages
économiques sur les années qui suivent l’engagement des dépenses et non sur les exercices
qui précédent.
7. Il y a bien une obligation implicite envers un tiers car l'annonce a été faite au CSE (Comité
Social et économique). Le fait générateur de l’obligation existe à la clôture de l’exercice car
l’annonce est faite avant le 31-12-N. La sortie de ressources est probable car un plan
formalisé précisant l’activité faisant l’objet de la restructuration, les principaux sites de
production concernés, le détail des licenciements, le coût de l’opération et la date de mise
en œuvre du plan, a été élaboré par l’entreprise. Il y a une incertitude sur le montant de ce
passif, mais celui-ci-est néanmoins estimé avec une fiabilité suffisante par les services
comptables.
En revanche, les coûts de restructuration se rapportant à des activités qui se poursuivent au
cours des exercices futurs ne peuvent être provisionnés car l’entreprise attend une
contrepartie des tiers concernés. Tel est le cas des dépenses d’harmonisation des systèmes
d’information et des réseaux de distribution et des frais de formation et de reconversion du
personnel conservé dont on attend des avantages économiques après la clôture de l’exercice
N.
Le montant de la provision pour restructuration sera de : 2 500 000 − 280 000 − 150 000 =
2 070 000 €.
Écriture au journal :
31-12-N
6875 Dotations aux provisions exceptionnelles 2 070 000
154 Provisions pour restructurations 2 070 000

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Jean-Jacques FRIEDRICH Comptabilité approfondie – Master 1 CCA

8. Au 31-12-N : L’obligation existe bien à la clôture de l’exercice, mais la sortie de ressources


est improbable. Aucune provision ne peut être enregistrée. Le montant étant néanmoins
significatif, il s’agit donc d’un passif éventuel qui donnera lieu à une information dans
l’annexe.
Au 31-12-N+1 : L’obligation existe à la clôture de l’exercice et la sortie de ressources est
désormais probable. Il convient donc d’enregistrer une provision de 530 000.

Écriture au journal :
31-12-N+1
6875 Dotations aux provisions exceptionnelles 530 000
1511 Provisions pour litiges 530 000

9. Il y a bien une obligation à l’égard d’un tiers à la clôture de l’exercice, sans contrepartie au
moins équivalente attendue après la clôture. Il y a bien aussi une sortie de ressources
probable. Mais un passif ne peut être provisionné dans le cas où le montant de l'obligation
ne peut être évalué avec une fiabilité suffisante. Il s’agit donc d’un passif éventuel qui ne
peut faire l’objet que d’une information dans l’annexe : description de la nature de ce passif,
l'indication des incertitudes relatives au montant ou à l'échéance de toute sortie de
ressources.

10. Cette dette probable doit être portée en provision car :


- d'une part le fait générateur de l'obligation envers les plaignants existait avant la clôture de
l'exercice ;
- d'autre part, il est probable que cette situation provoquera une sortie de ressources au
bénéfice de ce tiers.
Le remboursement attendu de la dépense nécessaire à l'extinction d'une obligation
provisionnée ne minore pas le montant d'une provision, en vertu du principe de non-
compensation. Il sera comptabilisé distinctement à l'actif s'il est conforme aux dispositions
relatives à la comptabilisation d'un actif, ce qui ne semble pas être le cas ici, car en vertu du
principe de prudence, un produit ne peut être enregistré tant qu’il n’est pas certain.
Il convient donc d’enregistrer une provision de 5 M€.

Écriture au journal :
31-12-N
6875 Dotations aux provisions exceptionnelles 5 000 000
1511 Provisions pour litiges 5 000 000

11.
Si l’entreprise opte pour la méthode à l’avancement des travaux, elle enregistrera au cours
de l’année N :
- des charges de production de 9,1.
- un produit de 20 x (9,1/26) = 7 au 31-N.
Soit une perte de 2,1.
Si l’entreprise opte pour la méthode à l’achèvement des travaux, elle enregistrera :
- des charges de production de 9,1.
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Jean-Jacques FRIEDRICH Comptabilité approfondie – Master 1 CCA

- des travaux en-cours de 9,1 et une dépréciation d’en-cours de : (26 – 20) x 9,1/26 = 2,1.
Soit une perte de 2,1 également.
Dans les deux cas, il conviendra d’enregistrer au 31-12-N une provision pour perte à
terminaison pour le montant correspondant à la perte prévisionnelle, soit : (26 – 20) – 2,1 =
3,9.
Écriture au journal :
31-12-N
6815 Dotations aux provisions d’exploitation 3 900 000
1516 Provisions pour pertes sur contrats à 3 900 000
long terme

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Jean-Jacques FRIEDRICH Comptabilité approfondie – Master 1 CCA

C as Mercator S.A. Enoncé

La direction financière de la société Mercator vous confie un dossier à analyser et à


comptabiliser en matière de contrats à long terme. L’entreprise Mercator opte pour la
méthode de comptabilisation des contrats à long terme à l’avancement.
La société Mercator a signé, en avril N, un contrat de conception et de réalisation d'un
matériel industriel avec la société Fairlux. La date d'achèvement de l'ensemble est prévue
pour l'automne N+2.
 TRAVAIL A FAIRE :
À l'aide de l'annexe n° 1 :
1. Indiquez si le contrat signé avec la société Fairlux peut être qualifié de contrat à
long terme. Justifiez votre réponse.
2. Rappelez les critères sur lesquels repose la capacité d'une entité à estimer de façon
fiable le résultat à terminaison dans le cadre des contrats à long terme.
3. Présentez dans un tableau conforme au modèle figurant en annexe, les
informations nécessaires à la comptabilisation du contrat à long terme selon la
méthode de l'avancement.
4. Enregistrez les écritures comptables au 31 décembre N et au 31 décembre N+1.

Annexe n°1

Informations chiffrées sur le contrat

Coûts engagés et acceptés


Exercices Coûts totaux prévisionnels (1)
par le client
N 800 000 300 000
N+1 825 000 577 500 (2)
(1) Ces coûts prévisionnels sont estimés en fin d'exercice
(2) Montants cumulés

Le prix du contrat est ferme et a été fixé à 910 000 € HT (TVA au taux normal). Le résultat à
terminaison est estimé avec une fiabilité suffisante.

Tableau de calcul élaboré dans le cadre de la méthode à l'avancement

Notre société effectue les calculs nécessaires à la comptabilisation du contrat à long terme
dans un tableau qui se présente sous la forme suivante :

Charges prises Pourcentage Bénéfices partiels Chiffres d’affaires


Exercices
en compte d’avancement à imputer à comptabiliser

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Jean-Jacques FRIEDRICH Comptabilité approfondie – Master 1 CCA

C as Mercator S.A. Corrigé

Question 1

Selon le PCG (art. 622-1) : « Est appelé contrat à long terme, un contrat d’une durée généralement
longue, spécifiquement négocié dans le cadre d’un projet unique portant sur la construction, la
réalisation ou, le cas échéant, la participation en qualité de sous-traitant à la réalisation, d’un bien,
d’un service ou d’un ensemble de biens ou services fréquemment complexes, dont l’exécution s’étend
sur au moins deux périodes comptables ou exercices. Le droit de l’entité à percevoir les revenus
contractuels est fonction de la conformité au contrat du travail exécuté. »

Le contrat avec Fairlux s’étend sur au moins deux exercices, il s’agit donc bien d’un contrat à long
terme.

Question 2

La capacité à estimer de façon fiable le résultat à terminaison repose sur les trois critères suivants :
- la possibilité d’identifier clairement le montant total des produits du contrat ;
- la possibilité d’identifier clairement le montant total des coûts imputables au contrat ;
- l’existence d’outils de gestion, de comptabilité analytique et de contrôle interne permettant de
valider le pourcentage d’avancement et de réviser, au fur et à mesure de l’avancement, les
estimations de charges, de produits et de résultat.
Question 3

Pourcentage d’avancement :
En N : 300 000 / 800 000 = 37,5 %.
En N+1 : 577 500 / 825 000 = 70 %.
Chiffres d’affaires à comptabiliser :
En N : 910 000 x 37,5 % = 341 250.
En N+1 : 910 000 x 70 % = 637 000.
Bénéfices partiels à imputer :
En N : (910 000 – 800 000) x 37,5 % = 41 250.
En N+1 : (910 000 – 825 000) x 70 % = 59 500.

Charges prises en Pourcentage Bénéfices partiels Chiffres d’affaires


Exercices
compte d’avancement à imputer à comptabiliser
N 300 000 37,5 % 41 250 341 250
N+1 577 500 70 % 59 500 637 000

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Jean-Jacques FRIEDRICH Comptabilité approfondie – Master 1 CCA
Question 4

A la clôture de l’exercice N :
------------------------------------------------------------------[ 31-12-N ] ------------------------------------------------------------------
4181 Clients - Factures à établir 409 500
701 Ventes de produits finis 341 250
44587 Etat, TVA sur factures à établir 68 250
--------------------------------------------------------------------[ ] --------------------------------------------------------------------
En N +1 :
----------------------------------------------------------------[ 01-01-N+1 ] ----------------------------------------------------------------
701 Ventes de produits finis 341 250
44587 Etat, TVA sur factures à établir 68 250
4181 Clients, facture à établir 409 500
(Contrepassation des produits à recevoir)
--------------------------------------------------------------[ 31-12-N+1 ]---------------------------------------------------------------
4181 Clients – Factures à établir 764 400
704 Travaux 637 000
44587 Etat, TVA sur factures à établir 127 400
-----------------------------------------------------------[ ]--------------------------------------------------------------
En N+2 :
----------------------------------------------------------------[ 01-01-N+2 ] ----------------------------------------------------------------
701 Ventes de produits finis 637 000
44587 Etat, TVA sur factures à établir 127 400
4181 Clients, facture à établir 764 400
(Contrepassation des produits à recevoir)
----------------------------------------------------------------[ 31-12-N+2 ] ----------------------------------------------------------------
411 Clients 1 092 000
701 Ventes de produits finis 910 000
4457 Etat, TVA collectée 182 000
---------------------------------------------------------------[ ]--------------------------------------------------------------

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Jean-Jacques FRIEDRICH Comptabilité approfondie – Master 1 CCA

C as Smok’in Enoncé

La société Smok'in a été créée au cours de l'année N. Elle commercialise quatre modèles de
tenues de soirée pour hommes qu'elle achète à Taiwan. Ces produits sont destinés aux
marchés français et belge.

Les données suivantes vous sont fournies sur les inventaires de stocks des années N−3 à N :

N−3 N−2 N−1 N


Qté PU Qté PU Qté PU Qté PU
Marchandises P1 6 000 108 6 500 115 7 000 120 4 000 130
Marchandises P2 7 200 84 7 800 110 9 000 95 5 700 117
Marchandises P3 8 600 128 9 000 130 9 500 140 13 400 146
Marchandises P4 9 400 132 10 000 130 10 800 150 12 000 145

Aucune provision pour hausse des prix n’a été enregistrée à la clôture de l’exercice N−2.

Travail à faire
1. Calculer le montant des provisions pour hausse des prix susceptibles d’être enregistrées
à la clôture des exercices N−1 et N et enregistrer au journal les écritures qui en
découlent.
2. Préciser le sort de chacune de la provision pour hausse des prix et enregistrer les
écritures de régularisation qui en résultent.

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Jean-Jacques FRIEDRICH Comptabilité approfondie – Master 1 CCA

C as Smok’in Corrigé

Question 1 - Provisions pour hausse des prix.


◼ Calcul des provisions
Provisions pour hausse des prix N−1 :
P1 : [120 – (108 x 1,1)] x 7 000 ............................................. 8 400
P2 : [95 – (84 x 1,1)] x 9 000 ............................................... 23 400
P3 : [140 – (128 x 1,1)] x 9 500 .................................................... 0 – 7 600
P4 : [150 – (130 x 1,1)] x 10 800 ......................................... 75 600
––––––
107 400
Provisions pour hausse des prix N :
P1 : [130 – (115 x 1,1)] x 4 000 – 8 400 ................................ 5 600
P2 : [117 – (95 x 1,1)] x 5 700 ............................................. 71 250
P3 : [146 – (130 x 1,1)] x 13 400 ......................................... 40 200
P4 : [145 – (130 x 1,1)] x 12 000 − 75 600 ................................... 0 − 51 600
––––––
117 050
◼ Enregistrements comptables

31-12-N−1
6873 Dotations aux provisions réglementées (stocks) 107 400
1431 Provisions pour hausse des prix 107 400
Dotations N−1
31-12-N
6873 Dotations aux provisions réglementées (stocks) 117 050
1431 Provisions pour hausse des prix 117 050
Dotations N

Question 2. Sort de la provision pour hausse des prix.

La provision pour hausse des prix pratiquée à la clôture d'un exercice doit être rapportée aux
résultats de la sixième année suivant celle de sa constitution.
31-12-N+5
1431 Provisions pour hausse des prix 107 400
7873 Reprises sur provisions réglementées
(stocks) 107 400
Reprise Provision pour hausse des prix N−1
31-12-N+6
1431 Provisions pour hausse des prix 117 050
7873 Reprises sur provisions réglementées
(stocks) 117 050
Reprise Provision pour hausse des prix N

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Jean-Jacques FRIEDRICH Comptabilité approfondie – Master 1 CCA

Remarque sur l’ensemble des provisions réglementées


Du fait de l'obligation de reprise, l’allégement d'impôt résultant de l’enregistrement des
provisions réglementées n’est que provisoire. Les provisions réglementées génèrent donc un
impôt différé passif pendant la période au cours de laquelle elles sont inscrites au bilan.

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