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112 - DROIT DES SOCIETES

2013-2014
Application 1
Séances 1 et 2

Application de la série 01 du cours à distance

CORRIGE

Conseils méthodologiques

Le contrat de société

La personnalité morale

Jean-Pierre PAMOUKDJIAN

Institut National des Techniques Economiques et Comptables


40, rue des Jeûneurs
75002 PARIS

http://intec.cnam.fr
Accueil pédagogique : 01.58.80.83.34 ou 01.58.80.83.57
112 – Droit des sociétés 2013/2014

NOTE AUX ENSEIGNANTS

Je vous souhaite une bonne rentrée à l’Intec et vous remercie chaleureusement de


votre implication dans l’UE 112 Droit des sociétés.

Pour cette première séance de l’année, j’attire votre attention sur la nécessité de
présenter aux élèves :
- la matière et les modalités de l’examen,
- la méthodologie de résolution des cas pratiques.

Il me semble essentiel d’insister tout particulièrement sur la méthodologie du cas


pratique, dans la mesure où cet exercice juridique est systématique dans les examens
de l’Intec et de l’Etat. La correction des copies d’examen nous montre
malheureusement chaque année que cette méthodologie est loin d’être maîtrisée.

J’ai élaboré une fiche de méthodologie de résolution des cas pratiques : elle se trouve
sur le site des ressources pédagogiques de l’Intec (www.cnamintec.fr, rubrique UE
112) et, dans une version plus synthétique, au début de la série 01 du cours polycopié.
Je vous remercie de bien préciser aux élèves l’existence de ce site internet dédié aux
ressources pédagogiques, en leur indiquant qu’ils y trouveront des documents
complémentaires du cours : exercices complémentaires, fiches de méthodologie,
annales, forum de discussion…(ce site est à consulter régulièrement, car je peux y
intégrer des documents nouveaux en cours d’année).

Vous trouverez la fiche de méthodologie de résolution des cas pratiques en pièce


jointe du présent corrigé.

De la même manière, l’arrêt Bordas figurant à la fin de cette première fiche


d’application sera l’occasion d’expliquer la structure des arrêts rendus par la Cour
de cassation et d’exposer la méthodologie d’analyse et de lecture des décisions de
justice.

Précisions sur l’accès au site internet des ressources pédagogiques de


l’Intec (www.cnamintec.fr) :
Dans la zone « Identification » (sur la gauche de l’écran), il faut remplir le nom
d’utilisateur (qui est leur adresse e-mail de l’Intec, au format : nom.prenom@cnamintec.fr)
et un mot de passe (qui, par défaut, est leur date de naissance au format jjmmaaaa). Il est
possible qu’ils ne parviennent pas à accéder à ce site au début de l’année, car il faut un peu
de temps pour que leur adresse e-mail Intec soit créée ; en attendant, ils peuvent utilement
se reporter à la série 01 du cours qui présente l’essentiel de la méthodologie.

Je vous remercie de votre collaboration et vous souhaite une très bonne année parmi
nous.

Jérôme LE DILY
jeromeledily@gmail.com

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CORRIGE DES EXERCICES

Cas n°1

Pierre est mineur émancipé. Il souhaite constituer une société.

Les articles 413-8 du Code Civil et L.121-2 du Code de commerce disposent en des termes
similaires qu’un mineur même émancipé ne peut en principe être commerçant, mais qu’il
peut le devenir s’il obtient la capacité commerciale par décision judiciaire. L’acquisition de
la capacité commerciale par un mineur émancipé résulte d’une décision de justice,
prononcée par :
o le juge des tutelles si la demande est formulée par le mineur lors de son
jugement d’émancipation,
o le président du tribunal de grande instance si la demande est formulée
postérieurement au jugement d’émancipation.

En d’autres termes, si Pierre n’obtient pas la capacité commerciale par voie judiciaire, il ne
pourra pas avoir la qualité de commerçant (incapacité d’exercice) et ne pourra donc pas être
associé dans une société où les associés sont commerçants (société en nom collectif) ou
encore être commandité dans une société en commandité simple ou par actions. Pierre étant
émancipé, il a la capacité civile comme un majeur et pourra donc faire partie d’une société
dans laquelle les associés n’ont pas la qualité de commerçant, à savoir une société à
responsabilité limitée, une société anonyme, une société par actions simplifiée ou encore
être commanditaire dans une société en commandité simple ou par actions.

En revanche, si Pierre acquiert la capacité commerciale par décision judiciaire, il pourra


alors être associé dans toute société.

Cas n°2

L’objet de la société, ou objet social, est l’activité que la société se propose d’exercer. En
l’espèce, l’objet social mentionné dans les statuts fait état d’une activité de « réparations de
micro-ordinateurs ». Il est à noter que l’objet social est une clause obligatoire des statuts.
Cet objet social mentionné dans les statuts, dit « objet statutaire », est licite. Cependant, il
ne faut pas s’arrêter au seul objet statutaire : il convient de se référer à l’activité réellement
exercée par la société. Or, l’activité réelle est totalement illicite au regard de la législation :
les produits sont hors du commerce juridique ; l’objet est donc illicite.

Cas n°3

Ce cas soulève notamment les problèmes suivants :

- d’une part, celui relatif à la notion de « prête-nom » ;

- d’autre part, celui relatif aux conditions spécifiques de validité du contrat de société ;

- la sanction des irrégularités de constitution ;

- la notion de fictivité de la société ;

- enfin, celui du lien de subordination juridique.

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a) MM. LETON et NOTEL sont associés de la société USN mais agissent en réalité
pour le compte d’un tiers : M. VICTOR. MM. LETON et NOTEL sont des « prête-
noms », c’est-à-dire des « associés apparents ». Un prête-nom est une personne qui
conclut apparemment le contrat de société en son nom personnel mais qui agit en
réalité pour le compte d’une autre personne. Le véritable « associé » (et maître de
l’affaire et gérant de fait) est M. VICTOR. En principe, le contrat de société passé
par un prête-nom est valable. Mais c’est la personne qui est dissimulée derrière le
ou les prête-nom(s) qui doit réunir les conditions exigées pour la validité de la
société (capacité, consentement, apport, affectio societatis) : c’est lui le véritable
associé.

b) L’article 1832 du Code Civil dispose que :

« La société est instituée par deux ou plusieurs personnes qui conviennent par un
contrat d’affecter à une entreprise commune des biens ou leur industrie en vue de
partager le bénéfice ou de profiter de l’économie qui pourra en résulter.

Elle peut être instituée, dans les cas prévus par la loi, par l’acte de volonté d’une
seule personne.

Les associés s’engagent à contribuer aux pertes ».

Pour constituer valablement une société en nom collectif, il est exigé au moins
deux associés. Chaque associé doit faire un apport. Or, le nombre minimum
d’associés exigé pour tel ou tel type de société doit être déterminé non pas en
considération des prête-noms mais bien en considération des personnes pour le
compte de qui ils agissent.

En conséquence, cette société en nom collectif ne comporte réellement qu’un seul


associé par prête-noms interposés : M. VICTOR.

c) Dans cette SNC « USN » :

- il n’y a en réalité qu’un seul prétendu « associé » : M. VICTOR ;


- et, en outre, il n’apparaît que M. VICTOR n’a fait aucun apport.

Cette SNC est sans conteste irrégulièrement constituée. Elle encourt la nullité. Ce
sont là des causes de nullités qui résultent de la violation des règles spécifiques au
contrat de société (art. 1832 C. civil ; art. 1844-10 C. civil).

La nullité d’une société doit procéder d’une décision de justice. L’action en nullité
est prescrite à l’expiration d’un délai de trois ans à compter du jour ou la nullité est
encourue (art. L.235-9 C.com.). Sauf dans le cas où l’objet de la société est illicite,
toutes les causes de nullité d’une société peuvent être couvertes par une
régularisation volontaire des associés. En l’espèce, la régularisation passera par la
pluralité d’associés (il faudra alors au moins deux réels associés dans la société en
nom collectif) et la réalisation d’un apport par chaque associé.

d) En outre cette société est fictive

Cette société est non seulement irrégulièrement constituée mais, en outre, elle est
purement fictive. Ce n’est qu’une société de façade qui cache les agissements du
seul et réel maître de l’affaire :
M. VICTOR. Cette société a été créée fictivement pour dissimuler une exploitation

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personnelle : le consentement des « associés » n’est qu’apparent (MM. LETON et


NOTEL) et il n’y a pas, bien évidemment, d’affectio societatis ou de volonté de
s’associer de la part de ces prête-noms.

La simulation (la société fictive est une société simulée) a consisté dans la
conclusion d’un contrat fictif. Et, comme en l’espèce, les sociétés fictives sont
presque toujours entachées de certains vices qui constituent des causes de nullité
des sociétés : absence d’affectio societatis, absence d’apport ou apport fictif (V.
RIPERT et ROBLOT, Traité élémentaire de droit commercial L.G.D.J. tome 1 n°
723).

Le caractère fictif d’une société peut être dénoncé par toute personne y ayant
intérêt. Lorsque la fictivité de la société est établie, il n’y a pas « inexistence » mais
« nullité » : la société fictive est une société nulle (Cass. com. 16 juin 1992, Bull.
civ. IV n° 243 Cass. com. 22 juin 1999, RTD com. 1999, p. 875, Cl. Champaud et
D. Danet).

NB : L’action en dénonciation de fictivité (c’est-à-dire l’action qui tend à établir


que l’apparence n’est pas conforme à la réalité) peut être exercée pendant cinq ans.
Lorsque la fictivité est établie, la société est atteinte d’une cause de nullité :
l’action en nullité de la société fictive se prescrit par trois ans (mais en cas de
fraude cette action en nullité se prescrit par cinq ans).

e) M. VICTOR donne des consignes très précises et régulières à MM. LETON et


NOTEL et, en outre, leur verse une rémunération pour leur prestation de
« cogérants ».

En réalité, il existe un lien de subordination juridique entre MM. LETON et


NOTEL d’une part, et M. VICTOR d’autre part ; ce dernier devant être qualifié
d’employeur. La société fictive dissimule donc un autre contrat : le contrat de
travail.

NOTA : Dans cette « société », le réel gérant est M. VICTOR (gérant de fait).

Conclusion :

La constitution d’une société en nom collectif est loin d’être avantageuse pour MM.
LETON et NOTEL même si, en définitive, ils ne sont que des salariés de M. VICTOR.
Dès lors que le contrat simulé sera écarté, les créanciers « sociaux » pourront poursuivre
M. VICTOR qui, en définitive, est le seul à faire le commerce sous le couvert d’une
société qui masque ses agissements. Tant que l’apparence subsiste, MM. LETON et
NOTEL, « associés » en nom collectif aux yeux des tiers, peuvent très bien être
poursuivis par les créanciers sociaux.

Cas n°4

1. Les contrats passés avant la signature des contrats.

La SARL est en formation, n’étant pas immatriculée au registre du commerce et


des sociétés, elle n’a pas la personnalité juridique. On ne sait si elle l’acquerra.
Deux des associés, Mathieu et Paul, ont passé des actes en espérant ne servir que
d’intermédiaires.

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Le principe est énoncé aux articles 1843 du code civil et 210-6 du code de
commerce.

 Article 1843 du code civil droit commun : « Les personnes qui ont agi au nom
d’une société formation, avant l’immatriculation, sont tenues des obligations
nées des actes ainsi accomplis, avec solidarité, si la société est commerciale,
sans solidarité dans les autres cas ».

 Article 210-6 du code de commerce : « Les personnes qui ont agi au nom d’une
société en formation avant qu’elle ait acquis la jouissance de la personnalité
morale sont tenues solidairement et indéfiniment des actes ainsi accomplis, à
moins que la société, après avoir été régulièrement constituée et immatriculée
ne reprenne les engagements souscrits. Ces engagements sont alors réputés
avoir été souscrits dès l’origine par la société ».

La loi vise « les personnes qui ont agi », c’est-à-dire celles qui ont passé
personnellement les actes. Les associés qui n’ont pas contracté avec les tiers ne
peuvent donc être poursuivis.

Conclusion :

Seuls ceux qui ont agi personnellement pour le compte de la société sont
responsables. Ce sont donc Mathieu et Paul qui peuvent être poursuivis et non
Nicolas.

Il n’y a donc aucune possibilité de reprise puisque la société n’est pas


immatriculée.

2. Le matériel acquis par l’effet du mandat donné à un associé.

Règle spécifique pour les SA et les SARL : l’article 26 du décret du 23 mars 1967.

Pour ces deux types de sociétés, le décret de 1967 a prévu des reprises
automatiques :

 Pour les actes antérieurs à la constitution de la société, c’est-à-dire à la


signature des statuts
(D. 1967, art. 26, al. 1er et 2) :

« L’état des actes accomplis pour le compte de la société en formation, avec


l’indication pour chacun d’eux, de l’engagement qui en résulterait pour la
société, est présenté aux associés avant la signature des statuts.

Cet état est annexé aux statuts, dont la signature emportera reprise des
engagements par la société, lorsque celle-ci aura été immatriculée au registre
du commerce ».

 Pour les actes devant être passés entre la signature des statuts et
l’immatriculation de la société (D. 1967, art. 26, al. 3) :

« En outre les associés peuvent, dans les statuts ou par acte séparé, donner
mandat à l’un ou plusieurs d’entre eux ou au gérant non associé qui a été
désigné, de prendre des engagements pour le compte de la société. Sous réserve
qu’ils soient déterminés et que les modalités en soient précisées par le mandat,

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l’immatriculation de la société au registre du commerce emportera reprise de


ces engagements par ladite société ».

Application :

Ici l’engagement est bien déterminé et les modalités précisées par le mandat, mais la
société n’ayant pas été immatriculée, la reprise automatique n’est pas possible.

Selon l’article 1843 du code civil et l’article L 210 – 6 du code du commerce précités,
« les personnes qui ont agit » sont tenues de ces actes.

Mais, contrairement au cas précédent, celui qui agit n’est pas seul tenu.

L’absence de société dotée de la personnalité morale entraîne l’application du droit


commun. Selon la jurisprudence, les mandants, représentés par leur mandataire, sont
tenus par les actes conclu par ce dernier dans les limites de son mandat. Les deux
mandants, Mathieu et Paul, sont-ils seuls tenus ? La jurisprudence paraît estimer que les
mandants et leur mandataires sont tous tenus indéfiniment et solidairement (Cass. Ch.
Com. 1er avril 1974 : Rev. sociétés 1975 p. 62, note Guilberteau).

Conclusion : Le vendeur des matériels pourra donc exercer son recours contre n’importe
lequel des trois associés.

3. Le domaine de la reprise

La procédure de reprise s’applique :

 Aux opérations effectuées au nom d’une société en formation : la fin de cette période est
marquée par l’immatriculation au R.C.S. mais le début n’est pas précisé. Il faudra prendre
en considération toute opération manifestant de façon non équivoque la volonté des
fondateurs ou futurs associés de créer la société, à l’exclusion des simples pourparlers.

 Les actes doivent en outre, avoir été souscrits pour le compte de la société. Sont donc
exclus les engagements personnels des fondateurs.

 Seuls sont concernés les actes juridiques.

L’article 1843 du Code civil, ainsi que l’article 210-6 du code de commerce, vise les
« engagements souscrits », c’est-à-dire uniquement les actes juridiques à l’exclusion des
délits et quasi-délits (exemple : concurrence déloyale). La jurisprudence dominante admet
que la société en formation peut accomplir tous les actes se rattachant à l’activité sociale
(C.A. de Paris 14 juin 1983. P.A. 4 juin 1984 p. 29) mais, avec ou sans reprise, la
responsabilité de l’auteur du délit est engagée.

4. La licéité d’une clause statutaire spécifique.

 Sur la première clause statutaire

Il est possible de donner à un administrateur le mandat de gérer la société en formation.


Mais ce mandat général ne détermine pas précisément l’acte à passer, comme le prévoit le
décret de 1967.

 Si la société n’est pas immatriculée, ce sont les mandants et la mandataire (cf. ci-dessus)
qui seront tenus.

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 Mais si la société est immatriculée, la reprise prévue n’est pas possible ? Une telle
stipulation est nulle, comme contraire à ce que l’article L 210-6 du nouveau code de
commerce impose : ce texte oblige à une reprise volontaire de la société, la loi voulant
justement que soit contrôlé ce qui a été réalisé dans la période de formation.

 Sur la seconde statutaire

La seconde clause statutaire donne un même mandat à Monsieur MAHE, administrateur,


de gérer la société en formation et indique que tous les actes d’exploitation seront repris
sur décision du PDG de la société.
Une telle clause (reprise décidée uniquement par le PDG) n’est pas possible, car la loi
veut un contrôle réel par les associés de la reprise. Confier la reprise à celui qui le plus
souvent aura passé les actes antérieurs à l’immatriculation n’est pas souhaitable.

Conclusion : Les modalités spécifiques de reprise imaginées ici ne conduisent nulle part ;
il ne faut donc choisir ni l’une ni l’autre.

5. La restitution des fonds versés par un souscripteur.

L’article L 223 – 8, al. 2 du code de commerce énonce la règle suivante :

« Si la société n'est pas constituée dans le délai de six mois à compter du premier dépôt
de fonds, ou si elle n'est pas immatriculée au registre du commerce et des sociétés dans le
même délai, les apporteurs peuvent individuellement demander en justice l'autorisation
de retirer le montant de leurs apports. Dans les mêmes cas, un mandataire, dès lors qu'il
représente tous les apporteurs, peut demander directement au dépositaire le retrait des
fonds.».

En l’espèce, les dépôts de fonds sont intervenus en novembre 2008. Aujourd’hui, en


septembre 2009, soit plus de six mois plus tard, la société n’est toujours pas
immatriculée. Nous sommes, par conséquent, dans l’une des deux hypothèses envisagées
par les dispositions de l’article L223-8 du Code de commerce. La société n’ayant pas été
immatriculée au RCS dans les six mois du premier dépôt de fonds, les apporteurs peuvent
donc légitimement engager une procédure pour obtenir la restitution des fonds déposés.
Deux possibilités s’offrent alors à eux :
- Tout associé peut, individuellement, exercer une action en justice afin d’obtenir
l’autorisation de retirer les fonds qu’il a apportés ;
- Ils peuvent également se regrouper et désigner, d’un commun accord, un mandataire qui
s’adressera directement au banquier pour obtenir la restitution des sommes apportées
(dans cette hypothèse de la désignation d’un mandataire, aucune autorisation judiciaire
préalable n’est nécessaire).

Cas n°5

1.
a) Toute société a un siège social, dont elle choisit le lieu qui doit être le lieu de
son principal établissement. Les statuts doivent le mentionner d’où le nom de
« siège statutaire ». Celui-ci ne correspond pas toujours à la réalité. Le siège
réel est le lieu où la société est gouvernée, c’est le lieu de sa direction
financière et administrative.

Conclusion : Ici le siège réel est à Paris.

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b) La loi précise que la société ne peut pas opposer son siège statutaire aux tiers si
son siège réel est situé dans un autre lieu (C. Com., art. L 210-3 al. 2 et C. Civ.
art. 1837 al. 2). Mais ces derniers, par application de la théorie de la simulation,
peuvent invoquer à leur choix, le siège social statutaire ou le siège social réel1
(voir application 15).

Conclusion : En l’espèce, ils pourront invoquer ou Blois ou Paris.

c) La personne morale change de domicile, par une simple modification de ses


statuts. C’est l’assemblée générale extraordinaire statuant à la majorité
qualifiée, qui est compétente pour décider le transfert.

Cependant :

 Dans les sociétés anonymes, le conseil d’administration peut décider seul


le déplacement du siège social à l’intérieur du département ou dans un
département limitrophe sous réserve de la ratification par l’assemblée
générale ordinaire (C. Com., art. L 225-36).

 Le transfert du siège au-delà des frontières emporte changement de


nationalité de la société, ce qui nécessite une décision unanime des
associés.

2 . La société personne morale est propriétaire des biens qui lui sont apportés par les
associés ou qu’elle a acquis après sa constitution. Les associés n’ont aucun droit sur
les biens qui figurent dans ce patrimoine.

Il y a séparation des patrimoines avec notamment les conséquences suivantes :

 les créanciers sociaux ont sur le patrimoine social un droit de gage exclusif par
rapport aux créanciers personnels des associés ; ces derniers ne peuvent saisir
que les parts sociales des associés, leurs débiteurs,
 il ne peut y avoir compensation entre les créances de la société et les dettes
d’un associé et inversement.

3.
a) La loi a décidé que la transformation régulière d’une société n’entraîne pas, par
elle-même, la création d’une personne morale nouvelle (C. Com., art. L 210-6
et C. Civ., 1844.3).

L’ancienne personne morale continue à vivre sous une forme nouvelle, à moins
que le pacte social ne connaisse d’autres modifications graves (par ex. en cas
de modification de la forme et de l’objet de la société).

b) Les tiers doivent être avisés du changement.

Les droits des créanciers à l’égard de la société ne sont pas atteints par la
transformation. Les créanciers conservent pour leurs créances antérieures à la
transformation le bénéfice de la solidarité qui existait au jour de la naissance de
leur créance.

1
Cass. com. 23 février 1993, D. des soc. 1993, n° 85, obs Bonneau.

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En cas de mutation d’une SNC et SARL, la responsabilité solidaire et indéfinie


des associés demeure pour les créances nées avant le changement ; cette
garantie disparaît, sauf engagement exprès, pour les créances apparues
ultérieurement.

Cas n°6

1 . L’administration de la société résulte de la mise en œuvre de deux pouvoirs


différents et complémentaires :

 Le pouvoir de décision, relatif à l’élaboration de la volonté sociale. Il en est


ainsi d’une délibération d’une assemblée d’associés.

 Le pouvoir de représentation, relatif à l’exécution des opérations autorisées par


les organes de décision, dans les relations avec les tiers.

Il en est ainsi de l’exécution par les dirigeants de la délibération d’une assemblée


d’associés.

Ces deux pouvoirs sont souvent cumulés par les mêmes personnes. Ce sont les
associés qui désignent les représentants de la personne morale.

2 . Non. Le code de commerce a posé le principe que dans toutes les sociétés
commerciales, les clauses restrictives des pouvoirs des administrateurs (ou des
gérants) sont inopposables aux tiers, même si ceux-ci sont de mauvaises foi.

Mais il ne faut pas confondre les clauses restrictives des pouvoirs des dirigeants
avec l’objet social de la société. Dans ce dernier cas, s’il s’agit d’une SARL ou
d’une société par actions, et en cas de dépassement de l’objet social, la société n’est
pas engagée si le tiers savait que le dirigeant dépassait l’objet social.

La responsabilité civile de la personne morale est engagée directement dès que la


faute commise par son représentant se rattache à l’exploitation de la société, par
exemple au titre de la responsabilité contractuelle ou de la responsabilité légale.

Analyse d’une décision de justice

Illustration jurisprudentielle : Cour de cassation, chambre commerciale, 12 mars


1985

Pierre et Henri BORDAS ont créé en 1946 une SARL qu’ils dénomment « Editions
BORDAS ». La société a été transformée ultérieurement en SA. Les fondateurs ont été
contraints de faire appel à un groupe financier. Ils lui cèdent une part massive du
capital. Pierre BORDAS demeure président. Mais ce président minoritaire est contraint
de démissionner à la suite de désaccord avec les majoritaires et demande qu’il soit
ordonné à la société de cesser toute utilisation du patronyme BORDAS.

La cour de cassation ne lui donne pas gain de cause au motif que le principe de
l’inaliénabilité du nom, principe qui son titulaire d’en disposer librement pour identifier
une autre personne physique, ne s’oppose pas à la conclusion d’un accord portant sur
l’utilisation de ce nom comme dénomination sociale ou nom commercial.

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Du fait de son insertion dans les statuts le patronyme « BORDAS » est devenu un signe
distinctif qui s’est détaché de la personne physique qui le porte.

Conclusion : celui qui « donne » son nom à la société qu’il créé risque de ne pouvoir
en avoir la maîtrise et d’en interdire l’utilisation.

Test de connaissances

Répondre par vrai ou faux aux questions suivantes :

1. Faux
2. Faux
3. Faux
4. Faux
5. Vrai
6. Faux
7. Faux
8. Faux
9. Vrai
10. Vrai

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Fiche de méthodologie – Résolution de cas pratiques

Le cas pratique est un exercice juridique incontournable. Il faut vous y préparer tout au long de l’année et
maîtriser impérativement la méthodologie correspondante. En effet, l’épreuve de Droit des sociétés, tant au DGC
de l’Intec qu’au DCG de l’Etat, est principalement fondée sur cet exercice.

Cet exercice juridique présente deux vertus :


- d’une part, il permet de vérifier l’état des connaissances des candidats ;
- d’autre part, il révèle le degré de compréhension des règles de droit apprises et démontre l’aptitude à
développer un raisonnement juridique rigoureux et justifié.

Le cas pratique vous expose une situation dont l’analyse doit vous amener à faire apparaître un ou plusieurs
problèmes de droit, qu’il s’agit ensuite de résoudre en appliquant à la situation soumise les règles de droit que
vous avez apprises. La résolution du ou des problèmes de droit doit, bien entendu, aboutir à la présentation d’une
solution concrète. Cependant, l’essentiel de la valeur de votre réponse réside dans le raisonnement que vous
mettez en œuvre, à partir des règles de droit connues, pour aboutir à cette solution. Ce raisonnement doit être
rigoureux et justifié avec précision. La notation ne tient pas compte uniquement de la solution proposée.

La méthodologie de résolution des cas pratiques obéit à un ensemble de règles universitaires convenues et repose
sur un raisonnement déductif.

Ce raisonnement déductif est également appelé « syllogisme » et vous est déjà familier. Il s’agit, tout
simplement, d’une opération de déduction par laquelle la confrontation de deux éléments aboutit à une
conclusion. D’un point de vue théorique, le syllogisme fait intervenir deux éléments :
- la mineure, correspondant à l’ensemble des faits pertinents,
- la majeure, correspondant à la règle juridique applicable au problème de droit soulevé par la mineure.

Exemple
Monsieur X est gérant non associé de la SARL Z. Il vient d’être révoqué de ses fonctions de gérant par une
décision des associés prise à l’unanimité. Pourtant, aucune faute de gestion ne peut lui être reprochée.
- Mineure : Un gérant de SARL a été révoqué, sans justification, par une décision prise à l’unanimité des
associés
- Majeure : Le Code de commerce prévoit que la révocation d’un gérant de SARL décidée sans juste
motif lui ouvre droit au versement de dommages-intérêts
- Conclusion : La révocation de Monsieur X étant intervenue sans juste motif, il pourra obtenir le
versement de dommages-intérêts conformément aux dispositions du Code de commerce

Il est impératif de suivre précisément la méthodologie suivante et de raisonner au regard des règles de droit
existantes. Il ne s’agit pas de donner votre avis sur le bien-fondé d’une règle de droit, ni de raisonner en fonction
de ce que vous trouvez juste ou injuste. Votre avis personnel ne peut pas être pris en compte dans ce type
d’exercices.

1ère étape : Une lecture globale du sujet

Elle vous permet d’identifier le ou les thèmes juridiques abordés par l’énoncé.
Deux situations se rencontrent :
- soit l’énoncé vous pose directement les questions à résoudre (c’est le cas le plus souvent en
DGC/DCG) ;
- soit aucune question précise ne figure dans l’énoncé (lequel s’achève alors souvent par une formulation
telle que : « analysez la situation » ou « qu’en pensez-vous ?) ; vous devez alors identifier vous-même
les problèmes juridiques.

2ème étape : Une lecture très attentive du sujet

Il est essentiel de faire attention à chaque terme employé dans l’énoncé.


Cette seconde lecture sera également l’occasion d’opérer un tri entre les faits qui vous sont présentés :
- certains faits sont essentiels et présentent une utilité pour résoudre le ou les problèmes juridiques
soulevés ;

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- d’autres faits sont totalement inutiles et peuvent avoir été placés dans l’énoncé volontairement par le
concepteur du sujet, éventuellement pour dérouter les candidats.

Les faits retenus devront parfois faire l’objet d’une « traduction » juridique, pour pouvoir être ensuite exploités
efficacement pour la résolution du cas pratique. On parle souvent de « qualification juridique » pour désigner
cette opération.

Exemple n°1
Fait « brut » relevé dans l’énoncé : Mademoiselle Z, associée d’une SARL, veut vendre ses parts sociales à sa
cousine, Mademoiselle Y, qui détient déjà 10 parts sociales de cette société.
Qualification juridique : il faut ici souligner l’existence d’un projet de cession de parts sociales entre associés.
Le fait que la cession envisagée intervienne entre associés est essentiel : cela déclenche l’application d’un
régime juridique précis, qui n’est pas le même que celui applicable aux cessions de parts sociales au profit d’un
tiers.

Exemple n °2
Fait « brut » relevé dans l’énoncé : Monsieur X, associé d’une SNC, vient de décéder et laisse pour héritiers sa
fille Nadia, âgée de 15 ans, et son fils Karim, âgé de 22 ans ; une clause des statuts prévoit que le décès d’un
associé ne met pas fin à la société et que les héritiers de l’associé décédé deviennent automatiquement associés
de la SNC.
Qualification juridique : il est impératif ici de souligner que Nadia est mineure. Son âge exact importe peu, mais
le fait qu’elle soit mineure est essentiel, car cela entraîne l’application de règles de droit bien spécifiques.

3ème étape : Identifier le ou les problèmes de droit ainsi que les règles de droit applicables

Il faut ici faire appel à vos connaissances.


Le problème de droit correspond forcément à un point du cours. Une fois que vous l’aurez identifié, les règles de
droit applicables s’imposeront à vous de manière logique et évidente.
L’opération de qualification juridique présentée ci-dessus est indispensable pour trouver le problème de droit. De
plus, il est souvent nécessaire de prendre du recul pour identifier précisément le problème juridique en cause.

Exemple
Monsieur X a donné ses parts sociales de SNC à Monsieur Y, sans en parler aux autres associés. Madame Z,
l’associé majoritaire de la SNC, l’apprend plusieurs semaines après. Elle conteste la donation ainsi réalisée.
L’énoncé pourrait, par exemple, vous poser la question suivante : « Madame Z peut-elle contester la validité de
la donation des parts sociales de Monsieur X ? ».
Ce n’est pas cette question à l’état brut que vous allez reprendre comme problème de droit. Pour définir celui-ci,
il faut procéder à une qualification juridique de la situation. Nous constatons qu’ici une cession de parts
sociales de SNC est intervenue sans l’obtention de l’accord des autres associés (le terme de « cession » est
générique et recouvre, entre autres, la vente et la donation). Trois choses sont ici essentielles pour nous mettre
sur la voie du problème de droit :
- d’une part, l’acte juridique en cause : une cession de parts sociales,
- d’autre part, la forme juridique de la société : une SNC,
- enfin, le fait que cette cession de parts est intervenue sans l’accord des autres associés.
Pour faire cette analyse et mettre ces deux points en exergue, il faut bien entendu connaître le cours sur la SNC,
et plus particulièrement sur la cession des parts sociales de SNC.
La question étant de savoir si ce type d’opération est valable, le problème de droit qui se pose est donc le
suivant : un associé de SNC peut-il valablement céder ses parts sociales sans obtenir l’accord des autres
associés ?

4ème étape : Réfléchir à l’application de ces règles de droit à la situation qui vous est soumise

A ce stade, vous devez envisager :


- la manière dont les règles de droit peuvent s’appliquer à la situation concrète à résoudre,
- la solution qui en découle.

5ème étape : Rédaction de votre réponse

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 Faire un bref résumé des faits

Soyez très concis. Il ne s’agit pas de réécrire l’énoncé.


Ne mettez en évidence que le ou les faits indispensables, en les présentant dans un ordre chronologique.

N’y consacrez pas trop de temps, l’essentiel de la qualité de votre copie (et donc de la notation) réside dans la
suite de votre travail.

 Formuler le problème de droit

 Présenter les règles de droit applicables

Il faut ici faire preuve de précision, sans aller jusqu’à réciter tout votre cours.
A ce stade, il faut faire un exposé théorique des règles de droit applicables. Ne les appliquez pas tout de suite à la
situation soumise. Dans le cadre de ce paragraphe, n’intégrez donc aucun élément de fait.

Cette étape est essentielle : vous devez y présenter toutes les règles de droit que vous serez amené à appliquer
ensuite à la situation qui vous est soumise. Il est inconcevable de présenter par la suite un élément de réponse
fondé sur une règle de droit qui n’aurait pas été exposée (en effet, comment ferez-vous alors pour justifier votre
solution ? vous ne le pourrez pas).
De plus, vous pouvez parfois être amené à présenter une règle de droit qui ne fera pas l’objet d’une application à
la situation de fait. Ainsi, si vous avez besoin de présenter une exception (car votre solution sera ensuite fondée
sur cette exception), il est indispensable que vous commenciez vos propos par exposer le principe, par souci de
cohérence (bien que la règle correspondant au principe ne soit ensuite d’aucune utilité pour résoudre le problème
juridique).

Exemple
Supposons que l’énoncé fasse référence au projet de Monsieur X de céder ses parts sociales de SARL à Madame
Y, une autre associée de cette société, et qu’il précise que les statuts de la SARL contiennent une clause aux
termes de laquelle les cessions de parts sociales entre associés sont subordonnées à la délivrance d’un agrément
par les autres associés à la majorité absolue. La question de l’énoncé pourrait être : Monsieur X est-il tenu de
respecter cette clause ?

Votre réponse ne peut pas se contenter d’énoncer la règle selon laquelle les statuts d’une SARL peuvent contenir
une clause subordonnant la cession des parts sociales entre associés à l’obtention d’un agrément. En effet, il est
essentiel de commencer par rappeler le principe légal figurant dans le Code de commerce : en principe, les
cessions de parts sociales de SARL entre associés sont libres. Ainsi, votre présentation de la règle de droit sera
exacte, précise et cohérente.

Entendons-nous sur la notion de « règle de droit » : il s’agit des textes (articles d’une loi ou d’un Code, voire
d’un décret) et éventuellement de la jurisprudence (toutefois, au niveau DCG/DGC, la connaissance des
principales décisions de jurisprudence n’est pas requise).
Il ne faut donc pas citer les clauses des statuts dont il est éventuellement fait mention dans l’énoncé. Ces clauses
statutaires ne sont pas des règles de droit, ce sont des éléments de fait qui seront abordés dans la partie de vos
propos consacrée à l’application des règles de droit et à votre raisonnement.

 Application de ces règles de droit à la situation concrète qui vous est soumise, dans le cadre d’un
raisonnement déductif précis et rigoureux

Bien entendu, l’objectif est de parvenir à une solution concrète. Cependant, pour pouvoir énoncer cette solution,
vous devez appliquer les règles de droit à la situation qui vous est soumise. Vous allez donc confronter les
éléments de fait et les éléments de droit. Chaque élément de vos propos doit être justifié, sur le fondement des
règles de droit que vous aurez pris la peine de présenter juste avant.

A l’issue de votre raisonnement, la solution s’imposera de façon logique.

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Il est à noter, toutefois, que la solution ne peut pas toujours être affirmée de manière péremptoire. Il arrive
parfois que l’énoncé soit (volontairement ?) imprécis, ce qui doit vous amener à formuler des hypothèses, et
donc à formuler plusieurs réponses possibles.

Vous l’aurez compris : nous ne voulons pas d’une solution qui tiendrait en une ligne, sans aucune justification !

Conseils sur la forme de votre réponse

Votre copie doit être correctement et entièrement rédigée. On ne peut y tolérer des abréviations, des fautes
d’orthographe ou de syntaxe, un style télégraphique…

Nous vous recommandons de rédiger des phrases courtes, mais complètes (c’est-à-dire qui comportent un sujet,
un verbe et un complément). Evitez les digressions trop longues qui ne présentent généralement aucun intérêt.

Il n’est pas nécessaire d’identifier chacun de vos paragraphes par un intitulé : « résumé des faits », « problème de
droit », « règles de droit », « application ». Il vous suffit de présenter des paragraphes distincts, en sautant une
ligne ou deux entre chaque paragraphe.

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