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nouvel associé souhaite y entrer. Quelle que soit la forme de société concernée par cette
opération (SARL, SCI ou société civile), une procédure stricte doit être respectée.
Qu’est-ce qu’une cession de parts sociales ? Quelles sont les formalités à effectuer ? Comment
se passe une cession de parts sociales en SARL ? Quelles sont les conséquences en cas de
plus-values ? Existe-t-il un moyen d’être exonéré d’impôt sur la plus-value ? Legalstart
répond à toutes vos questions.
Besoin d’aide sur la cession de parts sociales ? Posez vos questions à nos experts
MINI-SOMMAIRE
La cession de parts sociales est l’opération par laquelle un associé, appelé le cédant, transmet
à un autre associé, appelé le cessionnaire, ses droits dans le capital de la société. L’acquéreur
de ces parts sociales bénéficie d’un droit aux dividendes et d’un droit de vote au cours des
Assemblées générales.
La cession de parts sociales concerne les sociétés de personnes et sociétés civiles, par exemple
:
SARL et EURL ;
SNC ;
SCS ;
SCI.
❓ Question fréquente : quelle différence entre une cession d’actions et de parts sociales ?
Selon la forme juridique de votre société, le capital social de votre structure est divisé en
actions pour les SAS et les SASU ou en parts sociales pour les SARL, EURL et SCI. Ainsi,
terme de “cession de parts sociales SAS” ne sera pas utilisé pour une SAS ou une SASU,
mais plutôt celui de cession d’actions de SAS ou de SASU.
La cession de parts sociales peut être décidée pour plusieurs raisons, dont les principales sont
l’entrée ou la sortie d’un associé au capital de la société. La cession peut également être
envisagée pour la réalisation d’opération sur le capital de la société, ou dans le cadre d’un
projet de vente de l’entreprise.
Bon à savoir : la transmission de parts sociales peut être effectuée à titre onéreux ou à titre
gratuit. Dans ce dernier cas, on parlera également de donation de parts sociales.
La procédure d’agrément consiste à obtenir l’accord des autres associés de la société pour la
cession des parts sociales. En d’autres termes, si les associés ne donnent pas leur accord, mes
parts ne pourront être cédées.
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Attention : dans la société en nom collectif (SNC), les parts sociales ne peuvent être cédées
entre les associés sans leur consentement unanime. Dans la société en commandite simple
(SCS), la même règle est prévue, mais des aménagements peuvent cependant être prévus dans
les statuts.
📝 À noter : dans le cas où vous êtes mariés sous le régime légal ou pacsé sous le régime de
l’indivision et que vous souhaitez céder vos parts sociales, vous devez obtenir l’accord
préalable de votre conjoint. Si vous réalisez la cession sans son accord, celle-ci pourra être
annulée dans les 2 ans suivant la cession.
Pour recueillir l’agrément des associés à la cession de parts sociales, il est nécessaire de
convoquer une Assemblée générale, mais d’autres étapes sont également à respecter. En cas
de cession de parts sociales, les étapes suivantes doivent être respectées :
Notification du projet de cession : le cédant doit notifier son projet de cession aux
autres associés de la société. La notification peut se faire par LRAR ou par voie
d’huissier. Le cédant a la possibilité de notifier sa demande d’agrément au gérant de la
société, et c’est ce dernier qui en informera les associés.
Les associés disposent d’un délai de 3 mois pour donner leur réponse. Si aucune réponse n’a
été donnée passé ce délai, l’agrément est considéré comme acquis.
Bon à savoir : dans une SCI, le délai de répons des associés est de 6 mois.
Si l’agrément est refusé par les associés d’une SARL ou d’une SCI, les associés ont
respectivement 3 et 6 mois pour acquérir eux-mêmes ou faire acquérir lesdites parts sociales
par la société.
Lorsque vous cédez vos parts de société, il vous faut nécessairement procéder à un
écrit : convention de cession de parts sociales ou acte de cession de parts sociales. Celui-ci
peut être réalisé par les parties via un acte sous seing privé ou par un notaire via un acte
authentique.
Pour que cet acte soit valable, certaines mentions sont obligatoires :
📝 À noter : cet acte est également nécessaire en cas de cession de parts sociales à titre
gratuit.
Lorsqu’un associé cède ses parts détenues dans le capital d'une société à une personne
extérieure, cela entraîne une nouvelle répartition du capital social. Dans cette situation, il faut
procéder à une modification des statuts de la société. Les modalités pour voter la modification
sont différentes en fonction de la forme juridique.
Modification des statuts Le vote concernant la dissolution de la société doit être décidé
d’une SCI à l’unanimité des associés
📝 À noter : pour vous aider dans la rédaction de votre acte, vous avez besoin d'un modèle de
cession de parts sociales entre associés. À cet égard, nous avons la possibilité de vous
accompagner dans vos démarches de cession de parts sociales.
La cession de parts sociales doit ensuite être enregistrée au greffe du tribunal de commerce
via une démarche en ligne. pour réaliser cette étape, vous pouvez passer par l’intermédiaire
d’une plateforme juridique en ligne telle que Legalstart et bénéficier de l’accompagnement
d’un professionnel, ou vous rendre sur le guichet unique.
Ce dépôt comprend la mise à jour des statuts ainsi que deux exemplaires de l’acte de cession.
Bon à savoir : sachez que ces formalités auprès du greffe pour la cession de parts
sociales de SCI sont les mêmes que pour la SARL.
Le calcul des droits d’enregistrement sur la cession de parts sociales de SARL n’est pas le
même que pour la SCI. Pour les parts de SARL, les droits d’enregistrement sont fixés à 3% du
prix payé.
Attention : Les droits d’enregistrement bénéficient d’un abattement spécial qui se calcule en
3 étapes :
Calcul du montant de l’abattement par part : 23.000€ / le nombre de parts total dans le
capital social.
Exemple : si le capital social est divisé en 1.000 parts, le montant de l’abattement par part
sera de 23€.
Exemple : si 300 parts sont cédées, le montant total de l’abattement sera de 6.900€ (23 x
300).
Exemple : si les parts sont vendues pour 50.000€, le montant des droits d’enregistrement sera
de : (50.000€ - 6.900€) x 3% = 1.293€.
En ce qui concerne les SCI, le montant des droits d’enregistrement est de 5% du prix payé,
lorsque la moitié de l’actif est composé de biens immobiliers.
📝 À noter : il existe un montant minimum de droits d’enregistrement, fixé à 25€.
Le cession des parts sociales d’une société entraine un transfert de propriété, puisque le
cédant perd ses droits pour les transmettre au cessionnaire. Le cessionnaire, c’est-à-dire
l’acquéreur des parts, obtient la qualité d’associé et les droits afférents. Le vendeur des parts,
de son côté, perd sa qualité d’associé et quitte la société.
Concernant les conséquences fiscales de la cession de parts sociales, en plus des droits
d’enregistrement de la cession, une fiscalité particulière sera appliquée en cas de plus-value.
La plus-value correspond à la différence entre le prix d'achat des parts et leur prix de vente.
Attention : l’imposition sur la cession de parts sociales est différente entre les SCI et
SARL.
Le calcul de la plus-value sur la cession de parts sociales de SARL est différent selon la
date à laquelle a été effectuée la cession.
Bon à savoir : lorsque vous réalisez une cession à titre gratuit, vous pouvez bénéficier
du Pacte Dutreil (transmission). Ce dispositif vous permet d’obtenir une exonération de 75%
de la valeur de la cession. Ce dispositif n’est cependant pas valable pour la cession de parts
sociales en SCI.
Depuis le 1er janvier 2018, le régime fiscal par défaut des cessions de droits sociaux est le
Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU ou “flat tax”). Ce prélèvement est de 30%. Il permet de
s’acquitter des prélèvements sociaux (17,2%) et de l’impôt sur le revenu (12,8%) avec un seul
prélèvement effectué directement sur le montant de la plus-value réalisée.
L’associé devra donc s’acquitter de 15.000€ sur le transfert de ses parts sociales, au titre des
prélèvements sociaux et de l’impôt sur le revenu.
Bon à savoir : en conservant ce régime fiscal, vous ne pouvez pas bénéficier des abattements
pour durée de détention mentionnés plus haut.
Avant 2018, les cessions de participations étaient, par défaut, soumises au barème progressif
de l’impôt sur le revenu. Le taux d’imposition variait alors en fonction de la situation
personnelle du cédant (entre 0% et 45%). En plus de l’impôt sur le revenu, il fallait également
s’acquitter des prélèvements sociaux à hauteur de 15,5%.
Toutefois, ce régime n’est plus le régime par défaut. Pour en bénéficier, le cédant doit opter
spécifiquement pour ce régime lors de sa déclaration annuelle.
Lorsque la personne qui cède ses parts sociales est une personne physique, le régime fiscal qui
s’applique à la cession de parts sociales est celui des plus-values immobilières des
particuliers. Avec ce régime, l’associé cédant peut bénéficier d’abattements pour durée de
détention. Il s’agit de deux abattements différents, l’un calculé sur l’impôt sur le revenu et
l’autre calculé sur les prélèvements sociaux.
Bon à savoir : dans l’hypothèse d’une SCI dont l’associé est une personne morale soumise à
l’impôt sur les sociétés, il faudra appliquer l’impôt sur les plus-values professionnelles.
Montant de l’abattement
Durée de
Impôt sur le revenu Prélèvements sociaux
détention
Jusqu’à 5 ans 0% 0%
De 6 à 21 ans 6% par an 1,65% par an
📝 À noter : à partir de 23 ans de détention, la cession de parts sociales de SCI sont exonérées
d’impôt sur le revenu et à partir de 30 ans, elles sont exonérées de prélèvements sociaux.
En cas de transmission de parts de SCI, il existe des cas spécifiques d'exonération d’impôt sur
le revenu. Nous pouvons citer les biens suivants :
Exemple : vous cédez vos parts sociales de SCI détenues depuis 20 ans. La plus-value
réalisée imposable est de 150.000€ :
L’abattement au titre de l’impôt sur le revenu est de 84% (6% par an de la 6ᵉ à la 20ᵉ
année). Le montant de votre abattement est de 126.000€. Le montant de votre plus-
value imposable est de 24.000€, au titre de l’impôt sur le revenu.
Pour connaître le montant de l’imposition sur le transfert de parts de SCI, il faut appliquer un
taux de 19% pour l’impôt sur le revenu et un taux de 17,2% pour les prélèvements sociaux.
FAQ
Comment déclarer une cession de parts sociales ?
Ensuite, vous devrez évaluer la valeur des parts selon la méthode de votre choix. À défaut
d’accord amiable entre le cédant et le cessionnaire, une évaluation judiciaire peut être
réalisée.
Vous souhaitez vous séparer de vos parts sociales ou connaître la valeur de vos
titres ? La valeur nominale fixée dans les statuts ne reflète pas la réalité
économique. L’évaluation de la valeur réelle (vénale) des parts sociales
d’une SARL (Société à Responsabilité Limitée) est donc indispensable pour
procéder à leur cession. Comment évaluer vos parts sociales ? Suivez le guide !
1. Évaluation amiable
L’évaluation des parts sociales de la SARL fait souvent l’objet d’une négociation lorsque la
cession ou le rachat de parts a lieu entre associé·e·s. Dans ce cas, le cédant (vendeur) et le
cessionnaire (acheteur), se mettent d’accord sur le prix de la cession qui doit figurer sur
l’acte de cession et dans le contrat.
L’évaluation des parts sociales à l’amiable peut être réalisée par l’expert·e-comptable de la
SARL qui s’appuie sur :
👉 Le chiffre d'affaires des trois dernières années ;
Lors d’une évaluation aimable, la cession des parts sociales doit être validée à l’occasion
d’une assemblée générale.
2. Évaluation statutaire
Les modalités d'évaluation des parts sociales peuvent être prévues dans les statuts de la
SARL afin de prévenir les désaccords sur le prix au moment de la cession. Car généralement,
les modalités de détermination du prix sont fixées, mais pas le prix lui-même. Or, cela peut
entraîner de possibles conflits.
3. Évaluation judiciaire
En cas de désaccord sur la valeur vénale des parts sociales de la SARL en vue d’une
cession, un·e expert·e judiciaire peut être désigné·e.
L'article 1843-4 du Code civil encadre le recours à l’expert·e judiciaire. Celui-ci peut-être
mandaté par les parties ou, à défaut d'accord entre elles, par jugement du président ou de la
présidente du tribunal judiciaire ou du tribunal de commerce compétent.
Le cas échéant, l’expert·e est tenu·e d’appliquer les règles et modalités d’évaluation des parts
sociales prévues par les statuts de la société ou par toute convention liant les parties.
Une fois le prix fixé par l’expert·e, ce dernier peut toujours être contesté.
La valeur nominale est mentionnée dans les statuts de la SARL. Les associé·e·s
sont libres de fixer la valeur des parts sociales en absence de disposition légale. De
son côté, la valeur vénale représente la valeur réelle des parts sociales à un instant
T. Elle est déterminée en fonction du chiffre d’affaires et du capital social de la
SARL. C’est elle qui est prise en compte pour la cession des parts. Si la valeur des
parts sociales est dérisoire, vous pouvez prendre en compte la valeur nominale.
5 méthodes d’évaluation des parts sociales de SARL
Il est indispensable de réévaluer les parts avant une cession ou un rachat, même entre
associé·e·s. Aucune méthode réglementaire n’est imposée pour l’évaluation des parts sociales
d’une SARL. Cette évaluation se base sur des éléments devant permettre de définir la valeur
de la société.
L’évaluation du prix d’une part sociale de SARL par la valeur de productivité prend en
compte la capacité de l’entreprise à réaliser des bénéfices.
Il s’agit de la moyenne pondérée des résultats nets des trois dernières années.
Voici le calcul à effectuer pour l’obtenir : (bénéfice pondéré corrigé x 100) / taux de
productivité.
L’évaluation du prix d’une part sociale de SARL par la valeur de rendement se base sur
l’estimation :
La formule (simplifiée) 🧮
L’évaluation du prix d’une part sociale de SARL par la valeur mathématique consiste à
prendre en compte la valeur patrimoniale de l’entreprise en se basant sur :
Les comptes ;
Le bilan financier ;
Les amortissements pratiqués.
Le calcul le plus simple consiste à faire le calcul suivant : actif réévalué – passif exigible.
L’évaluation du prix d’une part sociale de SARL par comparaison consiste à comparer les
valorisations d’entreprises du même secteur d’activité. La valorisation d’entreprise permet
d’estimer la valeur financière d’une entreprise.
🤯
Vos cheveux se sont dressés sur la tête à la lecture de cet article ? Il peut être
compliqué d’évaluer soi-même les parts sociales d’une société. Pour un calcul sans
erreurs, vous pouvez confier cette mission à un expert-comptable !
Une part sociale correspond à un titre de propriété qu’un associé détient du capital d’une
société. La détention de parts sociales d’une société permet d’obtenir la qualité d’associé de
l’entreprise en confère des droits, qui peuvent être des droits politiques (le droit de vote, par
exemple) ou pécuniaires (la rémunération par le biais des dividendes), et des obligations.
Les parts sociales sont ainsi divisées entre les associés, proportionnellement au montant des
apports en nature ou en numéraire par exemple. Ce sont les statuts de la société qui précise
cette répartition entre les associés.
A noter que les associés peuvent recevoir des dividendes, qui sont également proportionnels à
leur participation.
Les actions et les parts sociales correspondent à un titre de propriété composant le capital
d’une société.
Néanmoins, les actions sont émises uniquement par les sociétés par actions. En d’autres
termes, une action dans une société n’est utilisable que pour les sociétés suivantes, à savoir les
sociétés par actions :
Le calcul / valorisation parts sociales est une étape essentielle qui va intervenir à la création
de la société, mais également au cours de l’existence de la société (cession de parts, ou
dissolution de la société, par exemple).
Il existe plusieurs façons de procéder à l’évaluation des parts sociales. Il est possible de
procéder une évaluation de la valeur nominale d’une part sociale, correspondant à la
quote-part que représente une part sociale par rapport au montant total du capital social.
Il est également possible d’évaluer la valeur vénale (ou réelle) des parts sociales, en
fonction d’un certain nombre de critères qui prennent en compte la réalité des affaires (le
contexte, le marché, etc.). Cette valeur vénale est donc liée au chiffre d’affaires de la société.
Bon à savoir : la fixation d’un prix de cession de parts sociales prend en compte la valeur
vénale de parts sociales (excepté les cas où la valeur des parts sociales est dérisoire).
Cette évaluation peut être faite à l’amiable et peut se négocier entre le cessionnaire et le
cédant, ou en se faisant aider d’un tiers (commissaires aux apports, expert-comptable, avocat,
etc.).
L’évaluation judiciaire reste possible, notamment lorsque les négociations ont échoué. Les
associés peuvent demander à ce qu’un expert judiciaire réalise l’évaluation (les parties le
désignent, ou, le cas échéant, il revient au tribunal de le désigner).
Il se peut que les statuts de la société prévoient les modalités d’évaluation et de la vente.
Néanmoins, ce dernier bilan est généralement dressé à une date bien antérieure à la
date de cession.
C'est la raison pour laquelle il est souvent stipulé dans l'acte de cession qu'un
ajustement de prix aura lieu sur la base d'un bilan qui sera arrêté ultérieurement au
jour de la cession, pour que le prix soit ajusté en fonction, par exemple, de la
variation des capitaux propres.
Ainsi, s'il y a une variation à la hausse des capitaux propres entre le premier bilan
fixant le prix provisoire et le second bilan fixant le prix définitif, il y a une variation à
la hausse du prix et inversement en cas de variation à la baisse du montant des
capitaux propres.
Cette méthode de fixation du prix de cession est la plus équitable qui puisse être
fixée.