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INTRODUCTION
D’une manière universelle, la comptabilité est une technique dont la tenue devrait faire l’objet de
différences notables dans les espaces différents. Pour cela les principes édictés afin d’assurer au moins
dans les espaces relativement homogènes des comparaisons fiables de la situation des entreprises.
On peut généralement noter que la comptabilité est une technique juridique assujettie à des
obligations fermes à respecter et qui confère la possibilité de recourir au juge en cas de dérogation non
prévue.
Dans la pratique, le plan comptable tel qu’édicté par le système comptable OHADA n’a pas tenu
compte des particularités de certaines entreprises et c’est ainsi que certains secteurs d’activité ne
pouvant pas utiliser totalement ou partiellement le plan comptable OHADA ont mis sur pied le plan
spécifique. A titre d’exemple, on peut noter le plan comptable des entreprises d’assurance et de
réassurances régis par le code CIMA, le plan comptable des firmes bancaires régis par la COBAC.
L’importance de cette comptabilité est qu’elle tient compte des désidératas de tous les secteurs
d’activité économique en s’appuyant sur les principes comptables fondamentaux (principe de la partie
double, virement comptable.). Nous allons dans le cadre de ce cours nous intéresser à la comptabilité
des entreprises telles que :
Les entreprises d’assurance n’achètent pas les marchandises pour les revendre comme les entreprises
commerciales. Elles vendent un produit « contrat d’assurance » et rendent ensuite le service
correspondant (le paiement d’un sinistre par exemple). La spécificité ici est que le prime est encaissée
immédiatement alors que la prestation ou le règlement de l’indemnité intervient ultérieurement. C’est
ce qu’on appelle « inversion du cycle d’exploitation » ou « de production ».
Cette particularité de fonctionnement des industries d’assurance entraîne les conséquences suivantes :
- L’assureur détient une masse de capitaux qu’il devra gérer, d’où l’importance des actifs
immobilisés et des résultats financiers ;
- L’assureur ne sera alerté par aucun signal d’alarme en cas de difficulté à faire face à ses
paiements ;
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- L’assureur ne connaît son prix de revient réel qu’à long terme ; d’où la nécessité d’avoir
pendant les premiers exercices recours à des provisions pour sinistre à payer qui pour une
large part sont des estimations ou des évaluations. Il devrait en outre se prémunir contre des
sous évaluations en créant des marges de sécurité ;
- La non concordance entre l’exercice de comptabilisation de la prime et celui de la survenance
du fait dommageable implique l’utilisation à l’inventaire d’un compte de produit dans le
temps ;
- La non concordance entre l’exercice de survenance du fait dommageable et celui de paiement
de l’indemnité nécessite pour le besoin de la comptabilité analytique d’exploitation une double
comptabilisation par exercice de survenance et par exercice de règlement pour les assurances
IARD (Incendie – Accidents – Risq – Divers).
II. LES PRINCIPES COMPTABLES GENERAUX ET LA COMPTABILITE DES
ASSURANCES
Parmi les principes comptables généraux, nous évoquerons les principes ci-dessous qui font l’objet
d’une interprétation dans l’assurance :
LE PERTINENCE DES METHODES : les états financiers doivent pouvoir faire l’objet de
comparaison dans le temps. Ce qui nécessite une constance dans leur méthode d’élaboration.
Le législateur en assurance prévoit pour les obligations (titres) que la perte résultant de la
baisse du cours de bourse peut ne pas être comptabilisée ou être comptabilisée partiellement. Si la
valeur de remboursement à l’inventaire où à l’échéance est supérieure à ce cours, il s’agit là d’une
adoption de ce principe. Le législateur ayant pris en compte que l’assureur n’a généralement pas les
problèmes de trésorerie, il peut considérer la baisse comme passagère et attendre l’échéance de
remboursement ;
LE PRINCIPE DE LA NON COMPENSATION : les éléments d’actif et du passif doivent faire l’objet
de l’évaluation séparée. Il en est de même pour les charges et les produits.
Le code des assurances admet à l’inventaire des compensations entre les pertes résultant
notamment de la baisse des cours et des bénéfices potentiels résultant de la hausse de ce cours ;
LE PRINCIPE DES COUTS HISTORIQUES : dans les entreprises d’assurance, il faut toutefois
souligner qu’il existe une particularité de capitalisation des avoirs et des engagements en monnaie
étrangère.
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III. ORGANISATION COMPTABLE ET LES OPERATIONS DE L’EXERCICE
Nous allons présenter dans cette section en premier lieu la comptabilité de l’agent, ensuite la
comptabilité du bureau directe, la comptabilité des placements et enfin des opérations de réassurances.
1) La comptabilité de l’agent
Beaucoup de sociétés d’assurance utilisent des intermédiaires (agents) qui, pour le compte de
celles-ci prospectent et effectuent de multiples opérations auprès des assurés. Pour cette raison,
nous avons d’abord pensé la comptabilité des sociétés d’assurance au travers des opérations
réalisées avec les agents. Il s’agit de la comptabilité de la société et non celle de l’agent, qui tient
lui-même sa propre comptabilité d’une façon classique.
On dit que la société d’assurance travaille en émission de prime car, elle enregistre
directement en comptabilité avant que l’assuré n’ait payé l’émission (établissement) de contrats
effectués par leur service (le quittancement). Il peut aussi arriver que les quittances soient
retournées à la société par l’agent impayé. Nous allons examiner ces deux cas
41 Client (agents) ×
70 Vente ×
435 Etat, taxes dues ×
Constatation de la quittance
65 Commission ×
41 Clients (Agents) ×
Versement da la commission
Le retour de la quittance : lorsque l’agent retourne à la société des quittances qu’il n’a pas
encaissées auprès des assurés pour divers motifs, la société enregistre que l’agent ne lui doit
plus rien mais en contrepartie, récupère la commission et la taxe.
Comptablement, on contrepasse les écritures passées lors de l’émission de la prime
APPLICATION : un bordereau de quittance de 1 000 000 F de primes nettes vient d’être émis – la
commission de l’agent est de 20% et la taxe de 10% (date : le 1er janvier 2010)
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Un an plus tard, l’agent retourne 200 000 F de quittance à terme pour annulation
SOLUTION :
L’agent, en tant que mandataire de la société, peut être amené à effectuer des paiements de sinistre
ou des encaissements des recours exercés auprès des tiers. De même la compagnie peut effectuer des
règlements pour le compte de l’agent ou parfois lui accorder des forfaits pour frais de publicité.
APPLICATION : l’agent paie des sinistres pour un montant de 100 000 F XAF et encaisse des recours
pour 50 000 F XAF le 15 décembre. Par ailleurs la société a réglé pour le compte de l’agent des frais
de fournitures de bureau pour 10 000 F XAF et lui a accordé un forfait postal mensuel de 5 000 F
XAF, ainsi qu’une commission de gestion de sinistres de 1% à la date du 20 décembre.
SOLUTION :
L’agent envoie régulièrement à la compagnie des fonds qu’il a reçu des assurés en paiement
de leur quittance. Par ailleurs, la société peut occasionnellement lui faire parvenir des fonds en vue de
payer lui-même un sinistre important. Ces mouvements de fonds s’effectuent généralement par
virement bancaire et parfois par chèque
APPLICATION : l’agent paie un sinistre important de 2 000 000 F XAF le 5 septembre, mais pour le
faire, demande une avance de fonds de 2 000 000 F XAF que la société effectue par virement bancaire
le 4 septembre. Elle lui accorde encore 1% de frais de gestion du sinistre. Par ailleurs, l’agent en fin de
mois fait parvenir à la société un virement de 500 000 F XAF.
SOLUTION :
En fin de mois, l’agent dresse un état des quittances que les assurés ne lui ont pas payés et fait
parvenir cet état des impayés à la société pour que celle – ci défalque du compte courant.
En effet, il convient d’enlever du solde dû par l’agent le montant des quittances qu’il n’a pas pu
réellement encaisser sans oublier de les réincorporer dans le compte le mois suivant tant qu’il ne les
retourne pas pour annulation.
APPLICATION :
A la fin du premier mois de l’année 2011, l’agent a fait parvenir à la société un état des quittances
impayées de 300 000 F XA F des primes nettes, taux de taxe 10%, commission de 20%. TAF :
passer les écritures qui s’imposent.
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SOLUTION :
Ecritures d’arrêt de compte de l’agent à la fin du mois ou de l’année ou encore de l’exercice, qui
seront contrepassées au début de l’exercice suivant.
Étant donné les multiples opérations effectuées entre l’agent et l’entreprise, il s’avère nécessaire de
récapituler à un moment donné pour chacun des agents, les opérations mensuelles dans un compte
courant où les mouvements comptables sont présentés, regroupés par rubrique.
APPLICATION :
La société SAMARIS SA a effectué un certain nombre d’opérations avec son agent ZAMBO au mois
de janvier. Sachant que les commissions représentent 20% des quittances et la taxe 10%. En outre,
l’agent ZAMBO nous devait le 01/01 520 000 F XAF selon son dernier compte courant.
02/01, un bordereau de quittance de 1 000 000 F XAF de prime est émis compte tenu de la
commission et de la taxe ;
03/01, l’agent nous retourne 200 000 F XAF de quittance pour annulation ;
04/01, l’agent paie des sinistres pour 150 000 F XAF et encaisse des recours pour 50 000 F XAF. Par
ailleurs, la société a réglé pour son compte les frais de fourniture de bureau pour 10 000 F XAF et lui a
accordé un forfait mensuel de 5 000 XAF, ainsi qu’une commission de gestion de sinistre de 1% ;
05/01, l’agent paie un sinistre important de 2 000 000 F XAF mais pour le faire, demande une avance
de fonds de 2 000 000 F XAF que la compagnie effectue immédiatement par virement bancaire. Elle
lui accorde encore 1% de frais de gestion du sinistre. Par ailleurs, l’agent fait parvenir en fin de
journée à la société un virement de 500 000 F XAF.
31/01, l’agent fait parvenir à la société un état de quittance impayée de 300 000 F XAF de prix net.
SOLUTION :
Comme nous l’avons signalé à l’introduction, les compagnies d’assurance investissent dans les
valeurs immeubles, les prêts consentis et les fonds correspondants aux engagements des contrats. De
ce fait et compte tenu du nombre important des transactions, un service spécialisé est chargé
d’enregistrer les entrées et les sorties de valeur, de comptabiliser les plus-values ou les moins-values
réalisées ainsi que les revenus et frais de gestion du portefeuille placement.
La comptabilisation de l’achat de valeur est faite au prix d’achat. Les frais sont enregistrés
dans le compte 67 frais financiers. Pour les immeubles, les frais d’acquisition sont portés au compte
204 frais d’acquisition des immobilisations (compte d’actif fictif) qui peut être amorti en totalité la
première année ou par fraction sur 5 ans au maximum.
Le plan comptable des assurances retient pour les sorties des valeurs :
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- La méthode des prix d’achat moyen pondérés (PAMP) pour les cessions de titres acquis
antérieurement ;
- La méthode du premier entré premier sortie (PEPS) encore appelée la méthode FIFO.
APPLICATION
Les opérations suivantes ont été effectuées pendant le mois de juin concernant les actions ACTRIS :
TAF : présenter le compte de stock et enregistrer les écritures dans le compte de journal classique.
Déterminer le résultat sur cession d’éléments d’actif.
SOLUTION :
La réassurance est une technique par laquelle l’assureur direct (appelé dans ce cas le cédant) cède
à un réassureur une partie des sinistres. Cette technique répond à deux objectifs :
L’incidence de la réassurance sur la comptabilité est très grande. En effet, il importe de présenter
les comptes de cession en réassurance, en diminuant des comptes d’exploitation pour conserver
l’homogénéité de compréhension des résultats. Par ailleurs, les contrats de cession en réassurance sont
appelés les traités.
En fin, on peut dire que ces traités sont révisables (on peut changer les termes du contrat) et
dénonciables (refuser) annuellement. Ceci entraîne l’obligation de calculer les arrêtés des comptes
techniques qui prendront en compte les primes et sinistres qui proviennent du traité.
Les multiples opérations effectuées entre l’assureur et le réassureur entraînent la création des
comptes courants d’une part et des comptes de dépôts d’autre part.
Ils sont appelés proportionnels parce que l’assureur (cédant) donne au réassureur une partie
des primes qu’il a encaissées et en contrepartie, celui-ci lui rembourse une partie du sinistre éventuel
en fonction du pourcentage de la prime que l’assureur direct lui a versé.
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Il existe deux sortes de traité proportionnel :
Alors que les traités proportionnels étaient basés sur la cession par le cédant d’une partie des primes au
réassureur, les traités non proportionnels ne prennent pour base que les sinistres. Une étude statistique
est faite par le réassureur sur une base de données. En fonction de cette étude, le réassureur demande à
l’assureur direct une rémunération forfaitaire pour l’année et en contrepartie, il prendra en compte une
partie des sinistres selon les termes du contrat.
Les opérations comptables qui découlent des traités que nous venons d’exposer ci-dessus, sont
regroupés dans les comptes courants pour chacun des réassureurs pour l’assureur direct.
N’oublions pas que l’assureur peut se réassurer auprès d’un autre assureur. Il peut également
réassurer d’autres sociétés. Dans ce cas, il perçoit des primes en acceptation. La comptabilisation sera
effectuée au reçu des comptes des cédants.
Pour comptabiliser les opérations au compte courant, l’assureur direct dresse le compte
technique par exercice.
Les comptes techniques sont dressés par le cédant pour le montant réassuré. La
comptabilisation pour chaque réassureur intervenant sera effectuée en fonction du résultat du compte
global.
APPLICATION :
L’assureur BATONDA se réassure pour la catégorie IARD par un traité de cote part auprès
des différents réassureurs dont les participations varient selon les exercices :
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- Primes de 2008 comptabilisées en 2008 : 41 000 000 F XAF ;
- Sinistres de 2008 comptabilisés en 2008 : 7 800 000 F XAF.
Les traités incluent que la commission de réassurance est de 30%. Les entrées et sorties de
portefeuille calculées au taux de 40%.
TAF :
SOLUTION :
Les immeubles sont construits à des fins de louage (location) ou de transaction. Le contrat de
louage peut être fait soit pour un usage civil, soit pour un usage commercial.
Le propriétaire rend au locataire un service majorant une rémunération qu’est le loyer. Le contrat
qui lie les deux parties peut être un bail (document écrit ou un engagement verbal).
Le prix du loyer est en principe fixe d’après le principe de la surface corrigée (i.e
proportionnellement à la surface du local) à laquelle on applique les coefficients divers destinés à tenir
compte du confort de la situation géographique, de l’entretien et de l’existence des infrastructures
structurants (eau, électricité, gaz).
Le prix du loyer est fixé aussi au mètre carré et peut progressivement augmenter jusqu’à atteindre
la rentabilité du service rendu par le propriétaire.
La fixation des prix tient également compte de certaines charges locatives et c’est ainsi que le
propriétaire a le droit d’exiger le remboursement de certaines charges (taxe locative). Ces charges
dites récupérables peuvent être regroupées en trois catégories :
- La taxe locative : qui concerne le nettoyage des ordures ménagères et de plus en plus on
incorpore l’entretien des stations d’épuration ;
- Les prestations collectives qui concernent l’entretien et l’éclairage ;
- Les prestations individuelles qui concernent la climatisation, le chauffage, location compteurs,
eaux chaudes, et de plus en plus on intègre la TV et l’internet.
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Lorsque l’imputation rigoureuse n’est pas possible, cette répartition est faite au prorata du montant
du loyer.
A côté des charges récupérables, on distingue aussi les charges non récupérables (les grosses
réparations, l’impôt foncier, les frais de concierge, les frais de gérance et d’assurance).
Le contrat de location dispose que les locations commerciales peuvent être constatées par un bail
écrit ou oral. Mais la pratique du bail écrit est très rependue.
Dans la fixation du prix du bail, renouvelé ou lors des révisions du loyer, les tribunaux jouent un
rôle très important.
En matière commerciale, la fixation du montant des charges est laissée à la libre discussion des
parties. Certains impôts et taxes sont indiscutablement récupérables (électricité, allocation compteur,
frais d’entretien) et d’autres sont souvent fixés forfaitairement ou encore souvent en pourcentage du
prix du loyer.
c) Les transactions
Les transactions immobilières se font à travers les agences immobilières qui doivent disposer
d’une garantie financière suffisante. Elles auront donc l’obligation de disposer dans leur capacité d’un
compte banque bloqué appelé compte séquestre. L’agence ne doit l’utiliser exclusivement que pour les
transactions et une transaction met en relation au moins trois personnes :
- L’acquéreur ;
- Le vendeur ;
- L’agent immobilier.
Bien que d’autres personnes pouvant intervenir : le notaire, l’agent commercial généralement
appelé négociateur immobilier. Il existe deux cas de transactions :
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- La main courante des charges ;
- Le livre de trésorerie dépense
Comptes à créditer
Dates Libellés
Caisse Banque Chèques postaux
APPLICATION :
Pendant le second semestre 2008, l’immeuble appartenant à Monsieur ESSOLA a dû supporter les
charges suivantes :
Pendant le semestre, il a réglé au comptant par chèque les fournisseurs et l’Etat pour un montant
de 299 850 F XAF donc 143 000 F XAF pour l’Etat et 156 850 F XAF pour les fournisseurs.
TAF : présenter la main courante des charges et le livre de trésorerie dépense. – centraliser au journal
de l’entreprise ces opérations.
SOLUTION :
Les recettes sont essentiellement constituées par des loyers. Il s’agit du principal compte de
produit qui remplace le compte vente des marchandises dans les entreprises commerciales. La
récupération de certaines charges constitue également des recettes.
Dans ce cas, l’enregistrement se fera à partir de la quittance des loyers et sur deux livres :
- Le loyer de base ;
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- La taxe locative ;
- Les prestations de climatisation ;
- Enregistrement et timbres : déterminent le tracé de la main courante des recettes, homologue
du journal de vente de la comptabilité commerciale.
La récupération des charges se fera au moyen des coefficients préétablis et au prorata des loyers à
loyer de base locataire
l’aide du rapport :
total des loyers de base
APPLICATION :
Pendant le deuxième trimestre de l’année 2004, le montant des quittances des loyers dû par les
locataires de l’immeuble appartenant à Monsieur ESSOLA est égal à 1 554 300 F XAF. Ce montant se
décompose comme suit :
SOLUTION :
APPLICATION :
SOLUTION :
Le système de base adopté sera le même mais subira quelques modifications. Il est utile pour le
propriétaire de connaître le rendement de chacun de ses immeubles. La comptabilité sera organisée
dans ce but.
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a) La main courante par immeuble
On retiendra une main courante séparée par immeuble tant pour les recettes que pour les dépenses. Les
tracés des registres seront analogues, les écritures similaires, mais par immeuble. Par exemple, on
aura :
En général, l’organisation de la comptabilité sera plus complexe en raison tout d’abord du plus
grand nombre d’immeuble, ensuite de la position particulière du gérant qui est un mandataire
administratif pour le compte des propriétaires.
En général, il est rémunéré (par des commissions) sur les loyers perçus par un pourcentage.
Comme tous les mandataires, il doit rendre compte de sa gestion.
Sa comptabilité doit être établie d’une part dans le but d’enregistrer tous les faits relatifs à
l’administration des immeubles, d’autre part dans le but de dégager les résultats d’exploitation pour
son propre cabinet de gérance.
Pour ce cabinet, les produits sont les commissions perçues sur les loyers.
APPLICATION :
Le gérant des immeubles ESSOLA rend compte à ce dernier en respectant les clauses du
contrat de gérance (20% du loyer de base)
SOLUTION :
- Indemnités diverses ;
- Montant d’expertise immobilière qui sera constaté par les comptes spéciaux.
Les charges seront constatées par les frais relatifs à la marche du cabinet c'est-à-dire les frais autres
que les charges locatives.
Les transactions immobilières restent soumises à toutes les règles de la comptabilité générale. Les
seules particularités proviennent de la qualité de la société de service qui ne génère en aucun cas des
stocks, dons les comptes de la classe 3 n’existent pas :
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- 1er cas : l’entreprise utilise le compte banque séquestre ;
- 2ème cas : les transactions sont enregistrées directement chez le notaire
a) L’écriture comptable ne fait pas intervenir un compte séquestre.
Ici aucun fonds ne sera bloqué et l’agence se contentera de facturer au vendeur le % des
commissions réalisées sur la transaction (commission soumise à la TVA).
Dans un second temps, l’agent commercial, s’il est intéressé dans la transaction, facture ses
honoraires à l’agence immobilière (ces honoraires sont également soumises à la TVA).
APPLICATION :
Monsieur AYISSI propriétaire d’une villa située à BASTOS-YAOUNDE veut disposer de celle –ci. A
cet effet, il contacte la société KM spécialisée dans les transactions immobilières.
La société KM fait appel à l’un de ses partenaires domiciliés aux USA (Dj Pat Kool) et le
contrat se noue ; montant du contrat 200 000 000 F XAF, commission 8%.
Pour s’y faire, la société KM a fait appel à Monsieur RIWI, agent commercial et donné à ce
dernier une commission de 40% sur celle obtenue sur Monsieur AYISSI.
SOLUTION :
Ce type d’écriture respecte les deux temps forts d’une transaction. Dans un premier temps, on
constatera la réservation puis la réalisation définitive (parfois trois mois après).
Les individus intervenant dans la transaction sont entre autre : le vendeur, l’acquéreur, le notaire,
et éventuellement l’agent commercial.
APPLICATION :
Monsieur BOUBA dispose d’immeuble qu’il veut céder. Il rencontre BODIONG, propriétaire
d’une agence immobilière.
Monsieur BODIONG contacte Monsieur ESSOLA, ce dernier étant un client potentiel. Après
discussion et négociation, le contrat se noue, mais pour se faire, Monsieur BODIONG a fait appel à un
expert en négociation commercial dénommé Faro-Faro. Montant définitif du contrat : 150 000 000 F
XAF ; commission de l’agence 8%, commission de l’expert commercial 40% de la commission
obtenue par l’agence.
Pour la légalisation du contrat, on fait appel à un notaire (commission du notaire 7 622 000 F
XQF). Montant de la réservation 10% du montant du contrat.
TAF : Effectuer tous les calculs possibles et enregistre ces opérations dans la comptabilité de
l’entreprise BODIONG.
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CHAPITRE 3 : LA COMPTABILITE DES ENTREPRISES DES
BATIMENTS ET TRAVAUX PUBLICS (BTP)
1) PARTICULARITES TECHNIQUES
C’est celui pour le compte de qui est exercé le travail, par exemple, pour la route Yaoundé –
Douala, c’est le Ministère des Travaux Publics qui est le maître d’ouvrage.
En général, pour suivre les cours des travaux, et juger de leur bonne exécution, le concours d’un
ingénieur ou d’un architecte est nécessaire. Ces derniers joueront le rôle de coordonnateur entre les
divers corps de métiers (maçon, menuiser, électricien…) qui participent à la réalisation de l’ouvrage.
1-2 Le chantier
Dans le temps comme dans l’espace, un chantier peut sommairement s’analyser en diverses parties
bien distinctes.
Ainsi, en matière de travaux publics, la construction d’un barrage pourra comporter de longues
études pour en établir les plans et les plannings d’exécution. Donc cette construction pourra nécessiter
la réalisation d’un certain nombre de travaux préalables ;
Exemple : l’installation des logements provisoires pour les ouvriers, l’ouverture des routes, et même
parfois des voies ferrées, pour raccorder les lieux de travail aux voies de construction existantes ;
ensuite, l’établissement des canaux de dérivation pour libérer temporairement les eaux et pour faire
traverser temporairement les usagers et c’est après tout cela que la construction proprement dite de
l’ouvrage ou de l’usine pourra commencer. On peut donc concevoir que les travaux ne peuvent se
réaliser que par échelonnement sur plusieurs années. En matière de Bâtiment, il faut considérer
l’installation de grosses œuvres notamment l’aménagement de la vitalité (eau, électricité, téléphone,
gaz…), le creusage et la réalisation des fondations, la maçonnerie, la charpenterie et la réalisation de la
toiture.
Certains de ces travaux s’effectuent relativement à l’abris des intempéries et d’autres sont
interrompus par des mauvaises intempéries.
Après les grosses œuvres, vient l’installation des secondes œuvres (plancher, menuiserie, vitrerie…).
La prolongation de la durée des chantiers peut aboutir à une constatation à chaque instant et
notamment à la fin d’exercice des travaux en cours d’exécution.
La migration du personnel est parfois du matériel passant d’une entreprise à une autre et même les
servitudes imposées par les pressions atmosphériques (déviation due au torrent) vont avoir l’impact
sur l’exploitation de l’entreprise.
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1-3 Les différentes catégories d’entreprise
Ce sont des relations qui interviennent avant l’exécution (convention, marché, contrat…), ensuite,
pendant l’exécution (problème de fonctionnement), enfin l’achèvement des travaux (la garantie et la
liquidation).
2-1 Avant l’exécution des travaux : convention concernant l’exécution d’un contrat
Le maître d’ouvrage est désireux de savoir le niveau de dépense auquel il est exposé. A cette
question, il doit demander un devis estimatif des coûts des travaux à effectuer.
L’ingénieur doit donc regrouper les diverses tâches ou éléments pour produire un devis
général récapitulatif.
L’accord peut se matérialiser dans la rédaction d’un marché descriptif des opérations (contrat
qui engage les parties à en respecter les termes).
En ce qui concerne le bâtiment, les travaux seront engagés selon le procédé du mètre carré
(m2) ou selon un programme précis, mais sans convention fixant un prix de l’ouvrage. Après
achèvement, les travaux réalisés sont décrits, mesurés et comparés à des travaux unitaires type
indiqués par la mercercuriale officiel des prix. Ceci sera fait compte tenu d’un coefficient éventuel de
revalorisation des prix permettant de demander l’établissement d’un mémoire (document qui décrit
l’évolution des travaux).
Très souvent, le maître de l’ouvrage, engageant des travaux importants, ne décidera traiter
qu’avec un entrepreneur principal, qui à son tour sous-traitera sous sa responsabilité certains tranches
des travaux avec des entreprises ou entrepreneurs spécialisés.
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2-1-2 problèmes de travail en participation
Il est nécessaire de mentionner que très fréquemment, les travaux les plus importants sont
réalisés par les entreprises en participation.
Celles-ci sont soit conjointes, soit dépendantes, l’une d’entre elles comme entreprise gérante
ou pilote. Dans de tel cas, un problème de comptabilité supplémentaire sera posé par la tenue de la
comptabilité du chantier en participation d’une part, l’intégration dans les comptes des coparticipants
et du gérant des rapports des entreprises avec groupement.
L’importance des capitaux engagés pour le matériel et pour certaines charges excèdent de
beaucoup les moyens propres de fonctionnement des entreprises. Surtout si l’on considère que certains
travaux peuvent durer plusieurs années. Il sera nécessaire que les entreprises prévoient un
échelonnement de paiement basé autant que possible sur l’achèvement progressif des diverses tranches
des travaux. Il sera donc émis successivement des situations provisoires des travaux constituant la
justification des demandes d’acompte. Le maître d’œuvre et son architecte ou son ingénieur en jugera
le bien-fondé et les règles de la somme demandée se fera assorti d’un abattement ou d’un rabais. Pour
certains travaux nécessitant des matériaux très couteux, on pourra envisager des avances de démarrage
qui s’amortiront progressivement par déduction sur les acomptes successifs jusqu’à absorption
complète. Parfois, pour obtenir l’agrément du maître d’ouvrage, l’entreprise devra verser un
cautionnement de garantie de bonne exécution et ce cautionnement pourra d’ailleurs être fourni par
une banque. Parfois, il y aura les retenues de garantie (garantie par laquelle le maître d’ouvrage pourra
conserver une proportion du montant de chaque demande d’acompte constituant progressivement une
marge de sécurité).
En cas d’exécution défectueuse des travaux, ceci constitue un lourd fardeau financier pour
l’entreprise, car le remboursement pourra intervenir que longtemps après l’achèvement des travaux.
Lorsque l’ouvrage sera terminé, il pourra y avoir réception provisoire en réception définitive.
Entre ces deux évènements, il aura la réparation des dommages éventuels par l’entreprise sur des
malfaçons qui pourraient être constatées sur des travaux livrés. Le terme de réception ou de livraison
met l’accent sur le fait que jusqu’à la livraison définitive, l’ouvrage sera la propriété de celui qui l’a
construite parce que les sommes qu’il a reçues ne sont que des avances sur les règles définitives à
venir ; avance que l’entreprise est tenue de faire figurer dans son bilan parmi les valeurs exigibles à
court terme en contrepartie du prix de revient des travaux qu’il doit faire figurer en valeur
d’exploitation.
La responsabilité selon le code civil dure pendant 10 ans qui suivent la livraison des travaux.
La preuve de la faute étant à la charge du maître d’ouvrage.
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Enfin, si le maître d’ouvrage veut résilier le contrat ou le marché en cours d’exécution, il doit
indemniser l’entrepreneur du montant de ses débours (dépenses) ainsi que du bénéfice correspondant
aux travaux déjà exécutés.
La comptabilité sera tenue sous la forme centralisatrice comprenant les journaux auxiliaires
classiques. Ainsi, nous aurons :
Les travaux font l’objet de remises de mémoire qui peuvent faire l’objet d’une facturation dans
une comptabilité normale. De même, la vente des matériaux, les cessions de main d’œuvre, les
locations de matériels font l’objet de facturation pouvant figurer dans le même livre.
En ce qui concerne les situations provisoires des travaux en cours, il sera tenu un répertoire extra
comptable. Ce répertoire permettre de suivre les demandes.
Les rapports avec la clientèle (la facturation) et son enregistrement comptable constituent le
problème le plus délicat à résoudre. Ce problème réduit à la forme classique peut s’exprimer
théoriquement par l’écriture suivante :
411 Clients
705 Travaux facturés
Livraison définitive client x, chantier Y
Mais de telle écriture devrait être passée lorsque le travail est terminé et le mémoire émis i.e :
les travaux réceptionnés.
Deux observations peuvent être faites : le journal auxiliaire de vente doit être appelé ici livre
de mémoire ou des travaux. Il est recommandé d’ouvrir un compte par chantier surtout lorsqu’un
client habituel fait effectuer des travaux distincts. Lorsque les travaux doivent être exécutés sur une
longue période, on admet qu’avant d’établir le mémoire définitif que l’on fasse plusieurs mémoires
provisoires avant les demandes d’acomptes. Ces livraisons provisoires sont examinées par l’ingénieur
ou l’architecte et avec son accord réglé avec ou sans abattement. Dans ce cas, l’on pourra passer
l’écriture seulement à l’encaissement de l’acompte.
APPLICATION 1:
17
L’entreprise MOUOKOULOU spécialisée dans les BTP, a gagné un marché de construction de deux
salles de classe à l’école publique de TOFO. Le contrat prévoit :
TAF : centraliser ces écritures dans le journal classique de l’entreprise MOUOKOULOU, sachant que
les règlements partiels et définitifs sont effectués par chèque.
SOLUTION :
APPLICATION 2 :
L’entreprise XBX spécialisée en BTP a gagné un chantier chez Monsieur DUVAL pour la
construction d’une villa.
XBX étant une jeune entreprise et ne disposant pas d’une surface financière importante, demande à
Monsieur Duval de lui faire une avance.
TAF : enregistrer ces opérations sachant que l’architecte de Monsieur Duval a demandé un rabais de
5% pour des anomalies constatées lors de la livraison définitive.
SOLUTION :
Ce cas se rencontre lorsque le client est l’Etat ou une collectivité locale. Au moment du versement du
dépôt on passe l’écriture suivante :
APPLICATION :
L’entreprise BXB a gagné chez Monsieur Duval la construction d’un complexe sportif demandé par la
délégation départementale du Wouri du ministère des sports et de l’éducation physique. Les clauses du
contrat ont été les suivantes :
18
- Caution exigée : ¼ de la valeur du marché ;
- Le marché sera livré en trois temps :
1ère la construction de la pelouse
2ème la construction de la barrière ;
3ème la construction des gradins.
Il est à noter que le montant des acomptes dédie à ces tâches sera proportionnel au nombre 2,4et6.
TAF : Enregistrer toutes ces opérations dans la comptabilité de l’entreprise BWB sachant que le début
effectif des travaux est fixé le 01/02/2009 et qu’à la fin de chaque phase, l’entrepreneur dispose d’un
mois de repos ; par ailleurs il est à noter que l’architecte a demandé un rabais de 10% lors de la
livraison de la deuxième phase.
SOLUTION :
2-3 Les retenus de garantie opérées par le client sur les acomptes provisoires
Par analogie avec les cautionnements, on peut ranger les retenus des garanties générées par les clients
au fur et à mesure des règlements sur situation provisoire. Le marché ou le contrat peur en effet
prévoir que jusqu’à réception définitive de l’ouvrage, le maître de celui-ci sera en droit de retenir à
titre de garantie un certain pourcentage sur le montant des travaux effectués. Cette retenue de garantie
peut toutefois être remplacée par une caution bancaire.
APPLICATION :
L’entreprise BXB est spécialisée dans les travaux de construction de grandes et petites œuvres. Il lui a
été confié par la délégation départementale du MINEDUB de la LEKIE, la construction de six (6)
salles de classe en dure. Le contrat prévoit que l’entreprise devra :
Le MINEDUB devra :
TAF : Passer au journal les écritures qui s’imposent à chaque livraison provisoire sachant que
l’architecte de la délégation départementale a demandé à la livraison provisoire 1 et 3 un rabais de 4%
et 8% respectif
SOLUTION :
19
La société des grands travaux du Sud réalise un chantier à BAFOUSSAM pour la société de Pétrole
Mercure (SPM). La SPM a réalisé une avance de 100 000 000 qui sera absorbée par 1/10 sur les
acomptes provisoires. Le marché prévoit une retenue de garantie se constituant par prélèvement de 5%
sur les tranches de travaux et remboursable à la livraison définitive.
Le 10 mai, la société des Grands Travaux du Sud envoie une demande d’acompte à la SPM relative à
la première tranche des travaux effectués, estimés par celle-ci à 78 000 000 F XQF.
Le 15 juin, la SPM paie, mais son architecte applique 10% de réduction à la demande d’acompte qui
lui était soumise.
2ème partie :
Le 31 octobre de l’année (N+1), les travaux étaient terminés. La livraison provisoire est effectuée et la
SGS envoie un mémoire définitif de 270 000 000 F XAF.
Le montant des situations successives admises par le client s’élève à cette date à 235 000 000 F XAF
compte tenu de l’avance de démarrage.
Le 20 Novembre, la SPM règle le solde sous déduction de la garantie qu’elle paiera un (1) an après la
livraison définitive.
TAF : enregistrer toutes les opérations qui s’imposent (de la première livraison jusqu’à la liquidation
de la garantie).
SOLUTION :
20
CHAPITRE 4 : LA COMPTABILITE DES SUCCURSALES
L’activité d’une entreprise peut s’exercer dans le cadre de plusieurs établissements : Usine,
Bureau, succursale……
Les Succursales plus ou moins nombreuses et plus ou moins dispersées sur le territoire
national et éventuellement à l’étranger assurent la présence de l’entreprise et son contact avec la
clientèle dans un secteur géographique déterminé.
Alors que la filiale (i.e. pilcam filiale du groupe FOTSO) d’une société constitue une entité
juridique distincte, la succursale est une partie de celle-ci.
La succursale est un démembrement d’une société qui en est la seule propriétaire jouissant à
des degrés divers d’une autonomie administrative, financière et comptable mais n’ayant pas de
personnalité juridique distincte.
Elle dispose des moyens propres mis à sa disposition par le siège social ; on peut citer les
installations, matériels, fonds de roulement…. Elle est selon le cas dirigée par un gérant, salarié de
l’entreprise ou par un gérant mandataire.
Selon que l’autonomie de la succursale s’étends ou non à la comptabilité, on peut distinguer deux
types d’organisation comptable :
La succursale tient sa propre comptabilité articulée à celle du siège au moyen des comptes de
liaison. Ces comptes de liaison sont des subdivisions du compte18 Dettes liées à des participations et
compte de liaison des établissements et sociétés en participation. En matière comptable, on peut
distinguer :
21
APPLICATION :
La succursale réalise au cours de l’exercice des opérations d’achat pour 400 000 F XAF HT,
des opérations de vente pour 650 000 F XAF HT, enregistrement des frais pour 112 360 F XAF TTC.
Les clients ont réglé 500 000 F XAF au cours de l’exercice et les fournisseurs ont été réglés à hauteur
de 450 000 F XAF.
SOLUTION :
Pour transférer une somme d’argent au siège, on débite le compte 181 par le crédit du compte 52 ;
Lorsque la maison mère achète de la marchandise pour le compte de l’une de ses succursales,
l’écriture suivante est passée dans la comptabilité de la succursale en question : on débite le compte
601 par le crédit du compte 181.
A la succursale, le compte résultat est soldé par le compte 181 liaison siège.
Au siège, le résultat de la succursale n’est pas repris directement mais indirectement par
l’intermédiaire de se composantes (produits et charges). L’équilibre de l’écriture étant assuré par le
compte de liaison 181.
Comptablement, on débite le compte 130 résultats en instance d’affectation par le crédit du compte
181.
A la succursale, les comptes de bilan sont soldés en contrepartie du compte de liaison 181.
La succursale ne tient pas de comptabilité. Les opérations la concernant sont enregistrées dans la
comptabilité du siège. Si la société souhaite déterminer un résultat par succursale, elle procèdera de la
façon suivante :
A la fin du numéro du compte de la succursale A par le chiffre 2, ce qui voudrait dire que lorsqu’il
y’a achat de marchandises, le siège enregistre dans le compte 6011 achat siège, 6012 Achat succursale
A, 6013 Achat succursale B…Par contre lorsqu’il y’a vente de marchandises, le siège enregistre 7011
vente siège, 7012 vente succursale A, 7013 vente succursale B….
22
et produits d’une succursale déterminée étant virées dans une subdivision du compte 1301 s’il s’agit
d’un bénéfice et 1309 s’il s’agit d’une perte.
Le plan comptable OHADA ne traite pas spécialement cette question. Il indique tout simplement
que l’incorporation dans le bilan du siège des éléments d’actif et de passif de la succursale s’effectue
en s’inspirant des règles générales prévues pour l’évaluation des actifs et passifs dont la valeur dépend
des fluctuations des monnaies étrangères. Ces règles sont les suivantes :
APPLICATION :
Une société Camerounaise crée une succursale en SUISSE, cette succursale tient une comptabilité
autonome en franc SUISSE. Les opérations du premier exercice sont résumées ainsi :
1) Le siège envoie 1 200 000 F XAF à la succursale (cours du jour : 1CHF = 1,5 F XAF) ;
2) Achat par la succursale d’un matériel à un fournisseur SUISSE pour 300 000 CHF (cours du
jour : 1CHF = 1,5 F XAF). Le fournisseur a été réglé au cours de l’exercice ;
3) Achat par la succursale au siège pour 2 400 000 F XAF de marchandises (cours du jour :
1CHF = 1,6 F XAF).
4) Achat marchandise par la succursale à des fournisseurs SUISSES pour 1 100 000 CHF.
Tous les fournisseurs ont été réglés au de l’exercice à l’exception d’un seul. La dette envers ce
fournisseur est de 100 000 CHF (cours du CHF le jour de l’achat = à 1,7 F XAF).
5) Charges diverse engagées sur place par la succursale 500 000 CHF. Toutes les charges ont été
réglées au cours de l’exercice.
6) Vente par la succursale à des clients SUISSES pour 3 300 000 CHF. Tous les clients ont réglé
leurs créances au cours de l’exercice.
7) Virement de 500 000 CHF de la succursale au siège (cours du CHF le jour de l’opération :
1,65 F XAF)
8) Le stock de fin d’exercice de la succursale est de 320 000 CHF ;
9) Amortissement du matériel : 30 000 CHF.
Le stock final est converti au coût moyen pondéré des entrées en stock (1CHF=1,65FXAF).
TAF :
SOLUTION :
23
CHAPITRE 5 : COMPTABILITE DES ENTREPRISES
HOTELIERE
L’Etat, dans ce domaine comme dans beaucoup d’autres, est venu apporter son contrôle et ses
réglementations.
L’hôtelier doit satisfaire sa clientèle, embaucher un personnel nombreux dont les frais
constituent une large partie du budget d’exploitation. Il faudra donc une surveillance étroite du
rendement dans un métier ou le coulage (pertes) est fréquent.
L’hôtelier voit passer chez lui de nombreux clients tant nationaux qu’étranger, il doit être en
mesure de les accueillir, de répondre à leurs désirs et pouvoir présenter une facture dans un délai très
bref.
24
1-5) Caractère saisonnier de certains hôtels
Certains hôtels n’ont qu’une activité saisonnière d’où la nécessité pour l’entreprise de vivre
sur ces quelques mois d’ouverture.
L’hôtelier est souvent amené pour satisfaire ses clients à leur fournir de nombreux services qui ne
rentrent pas dans l’objet social ou véritable de son exploitation (change, retenue de place, téléphone,
etc.…).
2) Caractéristique juridique
L’hôtel et le voyageur sont liés par un contrat verbal qui présente un triple aspect :
L’hôtellerie est soumise à diverses réglementations tant du point de vue surveillance policière
(contrôle des identités, livre de police) que du point de vu des prix (homologation de certains tarifs),
de la surveillance du personnel du travail (condition de rôle, répartition des pourboires ente les
employés). La surveillance de l’état s’exerce sur les heures d’ouverture, la vente de boissons etc.
Les premiers qui sont généralement ouvert toute l’année bénéficient d’une clientèle beaucoup plus
régulière.
La description des services dans un hôtel peut être faite en suivant le client depuis son entrée
jusqu’à son départ.
1) Le service de réception
Charger d’assurer l’accueil du client, il comprend autre le service de la porte (chasseur, portier,
porteur de bagages), un personnel chargé de la répartition des chambres entre les clients qui tient un
25
planning des locaux sous forme de tableau mentionnant les chambres libres et les chambres occupées,
les noms des occupants etc.
3) Le service d’étage
Le service de la réception après affectation d’un appartement déterminé au client, transmet celui-ci
au service d’étage qui va l’accompagner jusqu'à sa chambre, et s’occuper de son logement (garçons et
femmes de chambre, surveillant d’étage…)
5) Service restaurant
Il est chargé de fournir la nourriture aux clients tant séjournant que passagers. Le service du petit
déjeuné peut-être assuré à part ; car généralement, celui-ci se rattache à la location des chambres.
6) Service cuisine
Ils assurent la réception, la surveillance et la fourniture au service utilisateur des denrées et boissons.
Ils fonctionnent souvent de façon autonome sur la direction des chefs responsables.
9) Service comptable
Il s’occupe outre de ses tâches habituelles des tenues de la comptabilité générale et des calculs des
prix de revient, de la préparation des notes aux clients.
Les clients peuvent réclamer leur note à tout moment, le décompte doit pouvoir être fait dans un
délai très rapide (pour le restaurant, le calcul doit être prêchi et immédiat) ce problème est résolu à
26
l’aide des registres spéciaux appelés « main courante ». le but est à la fois la préparation de la note du
client et l’enregistrement comptable des recettes ; leur tracer et leur format seront étudiés en détail.
2) Nécessité d’une surveillance étroite des denrées et boissons : tenue de l’inventaire permanent
La nécessite d’une surveillance stricte des denrées et boissons tant pour éviter le coulage que pour
assurer un bon approvisionnement a déjà été indiqué. Pour résoudre ce problème, la meilleure solution
est la tenue d’un inventaire permanent en quantité et en valeur. On utilise pour cela des fiches de stock
et des registres spéciaux.
Deux points sont à signaler : la fréquence et l’importance de la part du salaire fournit en nature
(logement nourriture) d’une part, la nécessité de repartir entre le personnel, le pourcentage de service
prélevés sur les clients d’autre part. La loi réglemente en effet cette attribution et impose la tenue d’un
registre spécial. Les modalités de répartition sont généralement fixées par les conventions collectives.
Pour essayer de dégager la rentabilité des diverse branches d’exploitation (hébergement, restauration
et bar), l’hôtelier doit fractionner le compte d’exploitation tant pour les produits que à pour les
charges.
B. ORGANISATION DE LA COMPTABILITE
1) Schéma de la comptabilité d’un hôtel
Le registre forme trois groupes : les journaux auxiliaires, la comptabilité générale, les livres
d’ordre extracomptables.
Les principaux registres utilisés sont : les mains courantes, les journaux de trésorerie, le journal
des achats, les journaux de sortie de cave et d’économat et le journal des opérations diverses.
- Les mains courantes : elles ont pour but d’enregistrer les sommes dues par les clients, résultat
des bons dressés par chaque service et de permettre l’établissement facile de la note des
usagers. Du point de vue comptable, la main courante sert à la fois du journal des ventes, de
compte général et de compte divisionnaire des éléments. Il existe des mains courantes pour
l’hôtel et pour le restaurant. La main courante de l’hôtel est tenue par numéro de chambre
utilisé et la ventilation des colonnes est faite de façon à indiquer le détail des sommes dues, le
détail des règlements et les sommes restantes à encaisser. Il existe en outre une main courante
récapitulative qui indique par jour les totaux dus et encaissés. C’est à partir de cette main
courante qu’est faite la centralisation.
27
Tracer de la main courante récapitulative
dat Nom Nombr Locati Petit restaur boiss servi débo Tot déduct paiem res
es bre de e de on déjeu ant on ce urs al ion ent te
cham person cham né du
bre nes bre jou
loué r
18/
06
..
..
…
Il est généralement ouvert un journal de trésorerie recette et un journal de trésorerie dépense. Pour
les dépenses, on utilise un livre pour la caisse et un autre pour la banque.
Il est destiné à enregistrer les achats à crédit tant de matériel que de marchandises.
La sortie des marchandises est constatée sur des fiches de stock et comptabiliser dans les journaux
de sortie de cave et d’économat. Les sorties sont comptabilisées au coût moyen unitaire pondéré. Le
model du tracé est le suivant :
COMPTES DEBITES
Dat Désignation
CMUP Exploitation Exploitation Exploitation DIVERS
e et quantité
hôtel restaurant bar N° cpte montant
Il est chargé d’enregistrer les opérations ne trouvant pas de place dans les autres journaux. Son
tracer et sa centralisation n’appellent aucun commentaire particulier.
On trouve ici comme ailleurs un journal général, un grand livre général, la balance des
comptes et le livre d’inventaire.
Il est imposé par la loi pour le contrôle d’identité des voyageurs. Il est tenu à partir de la fiche
d’identité que doit remplir chaque voyageur à son arrivée. On peut retenir dans ce cas :
28
- Le livre du personnel et le livre de paie. Pour le livre de paie, on peut utiliser un tracer
classique avec la ventilation habituelle. Il est à mentionner simplement qu’il est nécessaire
de tenir soigneusement à jour l’état des avantages en nature dont bénéficié le personnel.
Sa tenue est imposée par la loi ; il doit indiquer le montant des sommes encaissées avec suffisamment
de détail.
En vue de repartir les frais ente les différentes branches d’exploitation et pour le calcul des coûts
de revient, il est utile de ventiler les frais. Ce travail sera assez délicat pour certains frais non
affectables directement à l’hôtel ou au restaurant ; il faudra se baser sur les clés de répartition aussi
peut arbitraire que possible.
Strictement extra comptable, il est utile pour enregistre les dépôts d’objets ou d’argents effectués par
le client et qui représentent souvent une valeur assez importante.
La division des produits ente ces trois branches ne présente aucune difficulté puisqu’il est
généralement prévu trois comptes produits d’exploitation pour les trois branches.
La répartition des charges ente les dépenses d’hébergement, restaurant et du bar sera faite pour les
denrées et boisson au moment de la sortie de cave et d’économat et pour les autres frais, à l’aide du
livre de répartition des frais décrit ci-dessous.
29
CHAPITRE 6 : LA COMPTABILITE DES ENTREPRISES
BANCAIRES
De même que le commerçant achète des marchandises pour les revendre avec bénéfice, de
même le banquier achète ou plutôt emprunte des capitaux à un taux aussi bon que possible pour le
revendre ou plutôt les prêter à un taux plus élevé. La différence entre le taux d’emprunt et les taux de
prêt constitue le bénéfice brut du banquier. Comme celui-ci emprunte le plus souvent sous forme de
dépôt, et qu’il prêt sous forme d’escompte et d’effet de commerce et les opérations de crédit sont les
éléments fondamentaux du commerce de banque. A ces opérations principales viennent s’ajouter :
De telle sorte qu’au bénéfice brut que nous avons indiqué et qui résulte d’une différence de
taux, s’ajoutent des commissions sorte de prestation prélevée sur la plupart des divers services que
nous venons d’énumérer.
L’importance des sommes maniées et la multiplicité des activités imposent aux dirigeants des
banques une organisation comptable très poussée.
30
I. LES CARACTERISTIQUES DE LA PROFESSION BANCAIRE
A. LES CARACTERISTIQUE ECONOMIQUES
Dans la définition la plus large et la plus courante, la banque est le commerce de l’argent. En
réalité, il est difficile de définir la profession bancaire en raison même de la multiplicité des activités
exercées.
D’une façon moins précise mais plus vaste, on peut dire que le rôle des banques consiste à
prêter, faire fructifier les capitaux qui leur sont confiés, comme leurs capitaux propres, et qu’au
surplus elles rendent des services à leur client en intervenant comme intermédiaire dans de
nombreuses opérations financières.
Les activités bancaires sont multiples : dépôt et mouvement de fonds, opérations sur effet de
commerce, opération de crédit, opération sur titre. D’une façon générale, les services rendus par le
banquier aux commerçants peuvent être résumés par les trois idées générales suivantes : le banquier
est le caissier du commerçant, il gère le portefeuille de celui-ci, enfin il lui distribue le crédit
nécessaire.
Si les opérations bancaires sont multiples, elles ont comme caractéristique commune d’être
des prestations de services ; la rémunération prenant le plus souvent la forme d’une commission.
3) La spécialisation bancaire
La multiplicité même des activités bancaires a poussé les entreprises de cette branche à se
spécialiser. Certaines banques ont surtout développé les opérations de crédit à CT, d’autre au contraire
ont cherché à aider le développement à long terme des entreprises par des prêts à long et à moyen
terme et par des prises des participations. Certaines activités bancaires nécessitent de nombreuses
succursales pour être en contact étroit avec l’usager, d’autres ne présentent pas la même exigence ; la
banque se consacrant surtouts à des grosses opérations financières.
La législation elle-même est venue préciser cette spécialisation en vue de faciliter les contrôles de
l’Etat et de protéger les commerçants qui confient leurs biens aux banques.
Elles reçoivent du public des dépôts à vie et les dépôts à terme. Cette catégorie de banque doit
en principe se spécialiser dans les crédits à CT jusqu’à deux (2) ans.
Cependant, elles peuvent aussi consentir des crédits à moyen terme jusqu’à 7 ans et des crédits
éligibles au marché i.e. hypothécaire jusqu’à 15 ans. En outre, les banques ne peuvent détenir dans les
entreprises autres que les banques des participations pour un montant dépassant 20% de ces
entreprises.
31
2) Les banques d’affaires
L’activité principale des banques d’affaires, est la prise des participations dans les entreprises.
Elles jouissent des mêmes droits que les banques de dépôts pour la durée des dépôts à vue et à terme
reçus de la clientèle.
Leur activité principale est l’octroi de crédit pour une durée supérieure à 2 ans ; on trouve dans
cette catégorie : les banques spécialisées qui ont un rôle limité à certaines opérations telles que : achat
de matériel professionnel, le leasing, les constructions etc.….
L’organisme qui a la charge du contrôle des banques en Afrique Centrale est la COBAC
(commission bancaire de l’Afrique Centrale).
Depuis 1999, des multiples obligations ont été imposées aux banques en matière comptable
par la COBAC. Toutes les banques doivent terminer leur exercice au 31 décembre et établir à cette
date un bilan et un compte de résultat d’après un modèle imposé. En cours d’année, les banques
doivent fournir des situations d’après des modèles types. Ces situations doivent être communiquées à
la COBAC dans les délais fixés par celle-ci.
Parmi les prescriptions les plus importantes en matière comptable, il faut signaler l’obligation
faite aux banques de communiquer leur degré de liquidité et de respecter le coefficient de liquidité
imposé.
Il n’y a naturellement pas de compte de vente, d’achat et de stock. Le compte vente est
remplacé par différents comptes de produits principaux.
Etant donné la très grande diversité des opérations, la complexité de certains contrats, la
multiplicité des clients et correspondants, il existe de nombreux livres extracomptables qui permettent
de suivre le déroulement des opérations.
32
5) Une comptabilité réglementée
La banque doit en effet fournir des extraits de compte très fréquemment à ses clients, et
pouvoir même donner immédiatement à ceux-ci le solde de leur compte. Pour arriver à résoudre ces
problèmes qui demandent une comptabilisation journalière parfaitement tenu, la comptabilité bancaire
procède à des enregistrements immédiats, à des récapitularisations journalières, à des contrôles
extrêmement fréquents et utilise très largement l’informatique.
Pour permettre une bonne analyse de la gestion, il est utile d’ouvrir des comptes d’agios (au
profit ou à la charge de la banque) et des comptes de commissions correspondant aux activités
principales de l’entreprise. La COBAC impose d’ailleurs qu’il soit établie une distinction très nette
entre les commissions et les intérêts obtenus par la banque.
B. LE CADRE COMPTABLE
Les classes 1, 2, 3,4 et5 retracent la situation patrimoniale des établissements de crédit. Elles
constatent l’évolution des ressources et des emplois.
Les classes 6 et 7 enregistrent les charges et les produits d’exploitation et hors exploitation. Les
charges et produits exceptionnels ou sur l’exercice antérieur ont été isolés dans les comptes ad hoc.
La classe 8 extériorise les différentes marges bancaires découlent de l’agrégation des soldes des
comptes de gestion des classes 6 et 7.
Les Etablissements de crédit sont tenu d’adopter dans leur plan de compte interne, la
numérotation prévue par le cadre de référence. Au-delà, suivant les cas du troisième ou quatrième
chiffre, les assujettis ont toutes l’attitude pour créer les sous compte qu’exigent une analyse poussée
des valeurs d’actif et du passif, mais surtout des charges et des produits.
33
C. L’ORGANIGRAMME DE LA COMPTABILITE BANCAIRE
Déterminer la situation d’un certain nombre de compte et les rendre exploitable au niveau des
sièges d’exploitation ; il en est ainsi des comptes de clientèle ;
Concourir à permettre l’établissement des documents comptables et extracomptable spécifique
exigés par les autorités monétaires.
Si les banques sont tenues de présenter certaines situations et documents comptables selon des
formules normalisées, elles disposent cependant de la liberté pour organiser leur système comptable et
créer les comptes dont elles estiment avoir besoin.
En règle générale, la comptabilité bancaire se compose d’une comptabilité auxiliaire tenu par
les différents services au guichet et appuyé par les documents justificatifs ; journaux de caisse, livre
d’ordonnancement, livre centralisateur par service au siège etc.…, et d’une comptabilité centrale qui
seule procède à la tenue du journal général à celle du journal livre avec compte collectif à
l’établissement des balances périodiques et à la centralisation des comptes par rubrique, sous rubrique
ou poste, permettant d’aboutir à la confection des situations globales publiables.
C’est donc pratiquement un double travail auquel doit se livrer le service comptable d’une banque :
L’organisation des comptabilisations auxiliaires peut être très variable d’une banque à l’autre
en fonction de sa structure.
Si plusieurs méthodes peuvent être adoptées, il faut souligner que toutes doivent apporter
précision, sécurité et cohérence à la comptabilité de la banque.
D. LA DETERMINATION DU RESULTAT
Le résultat est déterminé en cascade dans les comptes de la classe 8 (solde caractéristique de
gestion).
34
Débit 80 détermination du produit net bancaire Crédit
(60) (70)
(61) (71)
(62) (72)
(63) (73)
PNB
Total Total
Le produit global d’exploitation est la marge brute dégagée sur l’ensemble des opérations
courantes qu’elles soient bancaire ou non.
(64) SC : PNB
PGE (74)
Total Total
Le résultat brut d’exploitation est la marge dégagée sur l’ensemble des activités courantes
après prise en compte des frais de structure. Les frais de structure comprennent : les frais de personnel,
les impôts et taxes et les dotations nettes aux amortissements.
(65) PGE
(66) (78)
(68)
RBE
Total Total
Le résultat courant est la marge dégagée sur l’ensemble des activités courantes après prise en
compte des frais de structure et du risque de contrepartie. Le risque de contrepartie est représenté par
les dotations nettes aux provisions.
D 83 Résultat courant C
(69) RBE
RC (79)
Total Total
35
5ème étape : Détermination du résultat exceptionnel : compte 84
D 84 Résultat exceptionnel C
(67) (76)
RE (77)
Total Total
(RC)
(RE)
RNAI
Total Total
Il est destiné à calculer l’impôt sur le résultat de l’exercice donc son solde doit correspondre à
l’impôt effectivement dû.
Impôt
IS
Total Total
Il détermine en fin d’exercice le résultat net de la gestion le solde, qu’il soit débiteur ou créditeur
figure au passif du bilan
IS RNAVI
RNE
Total Total
36
III. PRATIQUE DE LA COMPTABILITE BANCAIRE
A. LES DEPOTS FAIT PAR LA CLIENTELE
Les sommes déposées par la clientèle augmentent la trésorerie de la banque (compte caisse) et
augmentent également les différents dépôts selon qu’il s’agisse :
1) Compte à terme
Une attention particulière sera portée sur les dépôts à terme notamment pour ce qui concerne :
- La souscription :
- On possède au remboursement
37
APPLICATION :
Solution :
Ce sont des billets au porteur à échéance fixe dont la durée varie généralement de 1 mois à 2 ans.
Ils sont émis par la banque auprès d’une clientèle. Ils peuvent être :
- A ordre c'est-à-dire nominatif et dans ce cas seul le titulaire du bon de caisse peut le toucher ;
- Au porteur c'est-à-dire anonyme et dans ce cas, le porteur du bon peut le toucher sans aucune
autre formalité ;
Sur le plan comptable les intérêts produits par le bon de caisse peuvent être soit précomptés, soit
post comptés
- Au moment de la souscription
- Au moment du remboursement
Le client ZAMBO souscrit le 15 Mars 2010 au niveau de son agence un bon de caisse sur 6 mois
au taux de 5% valeur du bon de caisse 10 000 000 F XAF. La pratique bancaire dans cette structure
considère les dates de valeur de bon de caisse à J+4 ouvré, il vous est demandé de calculer les intérêts
38
courus et de procéder à la comptabilisation de la souscription du bon de caisse, de comptabiliser les
intérêts courus et le remboursement.
Solution :
b) Intérêts post-comptés
Application : le 15/04/2014 souscription d’un bon de caisse de 4 000 000 F XAF pour deux mois au
taux de 5% l’an.
- A la souscription
- A l’échéance.
NB. : Lorsque les intérêts sur bon de caisse sont compris entre plusieurs arrêtés de compte, leur
montant global est enregistré au débit du compte d’attente 4711 « charges constatées d’avance »
Application :
Le 15/10/2008, souscription d’un bon de caisse d’une valeur de 6 000 000 à 4 mois au taux de 6%
l’an.
- A la souscription
- A l’arrêté comptable trimestriel du 31/12/2008
- A l’échéance.
Ces comptes présentent l’avantage pour le client de disposer à tout moment des fonds tout en étant
rémunéré. Le traitement comptable est le suivant :
- Au moment de la souscription :
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Application : le 03/01/2008, KAMGA fait des versements de 9 000 000 F XAF au titre d’un plan
d’épargne et logement rémunéré à 7,5% l’an.
TAF : sachant que la fiscalité n’est pas prise en compte et que l’intérêt sera calculé sur 1 an,
enregistrez les écritures :
- A la souscription,
- A la mise à dispositions des intérêts,
- A l’échéance.
Solution :
Ce sont des comptes matérialisés par un livret sur lequel les opérations réalisées par le titulaire
sont retranscrites. Les versements en compte sur livret portent en principe intérêt à compter du 1 er jour
de la quinzaine suivant le dépôt et les retraits ne portent plus intérêts à partir de la fin de la quinzaine
précédente.
B. CREDITS A LA CLIENTELE
C’est un acte par lequel une personne ou organisme à titre onéreux met ou permet de mettre
les fonds à la disposition d’une autre personne ou encore prend dans l’intérêt de celle-ci un
engagement par signature (aval, garantie, cautionnement).
L’opération de crédit-bail est d’une manière générale toute opération de location assortie
d’une option d’achat.
- L’escompte,
- Les crédits remboursables in fine (à échéance),
- Les crédits amortissables,
- L’engagement par signature.
C’est une opération par laquelle le porteur d’un chèque ou d’un effet confie à une banque le
soin de récupérer pour son compte et sans garantie de bonne foi les sommes dues par le souscripteur
de l’effet ou le signataire du chèque. Lorsque le client remet les effets à l’encaissement, le montant des
effets n’est pas immédiatement porté au crédit de son compte. Les comptes de transition seront utilisés
et permettrons de suivre le déroulement de l’opération jusqu’au dénouement.
40
371 Compte courant
413 Effet à recoucouvrer…
(paiement de l’effet)
- Encaissement de l’effet i.e. le jour où l’émetteur récupère les fonds :
Lorsque l’effet remis à l’encaissement retourne impayé on passe les écritures ci-après :
417
413 Effet à recouvrer ……
(suivant retour d’effet impayé)
- On impute les frais d’impayé et les commissions
Application :
Le schéma comptable reste le même que celui des effets à la différence que le compte 413 est
remplacé ici par le comte 411 chèques à recouvrer.
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En cas de retour d’un chèque impayé, l’enregistrement se fait de la façon suivante :
417
411 Chèques à recouvrer
(constatation de l’insuffisance de la provision)
- On constate le rejet du chèque
417
415
Application :
Le24/07 : réception d’un chèque de 7 500 000 F XAF pour encaissement (chèque n°1)
Le 30/07 : retour impayé, chèque n°2 pour provision insuffisante, frais de retour 150 000 F XAF HT
Solution
1) L’escompte commercial
L’escompte est la retenue pratiquée par une banque sur le montant d’un effet remis par un
client pour être crédité immédiatement à son compte. L’escompte est donc fonction de la durée
séparant la remise des effets et leur échéance. Par extension nous pouvons dire que l’escompte désigne
une opération de crédit à court terme.
Les effets de commerce escomptés doivent être comptabilisés à leur valeur nominale c'est-à-
dire le montant porté sur le document et qui devra faire l’objet de paiement à l’échéance.
42
371 Compte courant
434 Etat, TVA sur frais et intérêt
713 Intérêts sur crédit à court terme
717 Commissions sur crédit à court terme
(imputation des frais et intérêts)
- On constate l’encaissement de l’effet
Application :
Solution :
2) Crédit de trésorerie
Il s’agit d’un crédit dont le service de l’emprunt ne concerne que les intérêts et non les intérêts
plus les amortissements. A chaque échéance, la banque n’encaisse que les intérêts et la TVA collectée
pour le compte de l’Etat. A la dernière échéance on prendra en compte les intérêts de cette période et
le capital prêté.
- Le remboursement à l’échéance
La société Les JURASSIENS REUNIS contracte le 10 janvier 2005 auprès de sa banque SCB
Crédit Agricole, un crédit de trésorerie dans les conditions suivantes : montant : 15 000 000 durée : 3
mois échéance 10 Avril 2005, taux d’intérêt : 10%, date de valeur J-2 ouvré ; TVA 19,25%.
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TAF : comptabiliser l’opération d’octroi de crédit et les intérêts courus et l’opération de
remboursement de crédit.
Solution :
3) Crédit amortissable
Supposons que la banque SGBC accorde à son client ZAMBO un crédit remboursable sur une
durée de 5 ans au taux de 9,8% en date du 15 février 2007. Supposons en outre que le client souhaite
rembourser son crédit sur une base trimestrielle. Il vous est demandé de déterminer le tableau
d’amortissement de l’emprunt et deuxièmement de procéder à la comptabilisation de toutes les
opérations liées à l’emprunt : nominal 2 000 000 F XAF.
Solution :
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