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La démarche d’audit du commissaire aux comptes

Examen commun avec Lionel SALEMBIER. Pas de par cœur.

Le CNCC dépend du ministère de la justice donc des Cour d’appel. A l’inverse, l’Ordre couvre les
régions administratives.

Différences entre expertise comptable et commissariat aux comptes :

Expert-comptable Commissaire aux comptes


- Facultatif - Obligation légale (en vertu du Code
- Cherche à conseiller son client sur des aspects commerce)  dépend du franchissement de
purement financiers (optimisation fiscale, …)  certains seuils
assister le dirigeant à la clôture des comptes, - S’assure que les comptes ne sont pas faux,
échanger avec lui sur le développement de son apporte des éclairage en matière d’organisation
entreprise - Chargé de contrôler l’entreprise mais est
- Il est impossible d’être l’EC d’une entreprise rémunéré par cette dernière (attention aux
dans laquelle il a des parts conflits d’intérêt)
- Le dirigeant doit considérer le CAC comme un
partenaire et non comme un adversaire
- Impossible d’être le CAC d’une entreprise de
sa propre famille

Le CAC est le plus souvent nommé pour des mandats de 6 ans. Il s’agit d’une mission permanente de
surveillance et d’alerte, sur les 6 exercices. Il se doit d’être attentif aux risques de faillite de son client
et initier la procédure d’alerte. Ce n’est donc pas une tâche concentrée à la période du bilan.

Acceptation de la mission :

Pour devenir CAC, il faut examiner si on peut accepter la mission.

- Il ne faut pas qu’il y ait d’incompatibilité : rester indépendant pour que l’opinion émise soit
faite en toute objectivité. Il ne faut pas de lien personnel avéré ou des mesures de
sauvegarde qui soient prises. Néanmoins il faut un lien pour être choisi parmi tous les CAC
disponibles.
- On ne peut pas cumuler le mandat d’expert-comptable et CAC pour une même société
sinon on est dans une situation d’auto-révision.
- Il ne faut pas de dépendance économique avérée. (10% du CA par exemple)
- Il faut un budget d’honoraire suffisant pour réaliser la mission. (=appel d’offre : critère
qualitatif et quantitatif ; comment allez-vous auditer et à quel prix ?)

Remarque : Dès que l’on relève une incompatibilité, il faut cesser la mission.
Il est donc nécessaire d’examiner régulièrement le maintien de la mission.
Ensuite, il faut orienter la mission car il s’agit de faire des choix : il n’est pas possible de contrôler
toutes les opérations dans des GE.

Acceptation < Maintien < Orientation < Planification

Produit fini de l’audit = Rapport des Comptes Annuels (RCA)


La question ? Savoir quand le client en a besoin.

Délai :
- Les documents légaux doivent être disponibles, dans les SA, 15 jours avant l’AG.
- Dans les SAS, les statuts peuvent être adaptés pour une plus grande liberté contractuelle =>
pas de CA (conseil d’administration).

Il est nécessaire de faire des arbitrages.

Il est nécessaire de réaliser une appréciation du contrôle interne = orienter les travaux en fonction
des connaissances de l’entreprise. Apprécier les points forts et trouver comment couvrir les points
faibles par des contrôles.

Contrôle des comptes (31/12/N) < RCA

Le contrôle des comptes arrive après le 31/12/N.

 Il consiste à obtenir la BG du client, les états financiers (bilan, CR, annexes).

Remarque : L’annexe montre comment les comptes sont établis (méthode de provision,
d’amortissement, stocks, …).

Les comptes étant établis selon le principe de permanence des méthodes  donc référencement
possible à N-1. (Sauf exception : changement de méthode utilisé pour rendre les comptes plus
fiables). (ex : FIFO/CUMP)

Sommaire
Introduction : Rappels sur la mission générale du CAC

La notion de risque est très importante. Le CAC ne va pas pouvoir tout contrôler, il va falloir qu’il
fasse un choix sur les différents contrôles qu’il va pouvoir effectué. Il va devoir apprécier les risques
attachés à son client.

La mission générale du commissaire aux comptes est une mission d’audit conduisant à la
certification des comptes annuels (Comptes annuels = Bilan + Compte de résultat + Annexes).

Le commissaire aux comptes émet une opinion sur :

- la régularité (le CA est le bon CA),


- la sincérité (l’amortissement d’un immeuble sur 100 ans est-il normal ?)
- l’image fidèle des comptes annuels (principes comptables, choix adaptés, info financière). Ce
principe est opposé au principe des coûts historiques qui vient fausser l’image fidèle.

Le commissaire aux comptes est en plus de sa mission générale investit de missions de vérifications
spécifiques, notamment le respect des dispositions légales.

Il doit appliquer des normes :

1. Des normes relatives à l’exercice de ses missions : NEP, avis CNCC, AMF, doctrine, …
2. Des normes comptables utilisées par le client : elles sont contenues dans le PCG, les IFRS, les
avis ANC/CNC/CRC/AMF/CNCC et la doctrine. Ce sont différents points qui peuvent être
utilisés

Exemple : l’ANC a publié une note sur comment gérer le Covid dans les comptes de l’entreprise.

- Une entreprise qui a clôturé ses comptes au 31/12/19 n’a pas été impacté sur ses comptes
(car confinement à partir 2020) mais il a été décidé qu’il fallait faire une mention dans
l’annexe sur cette période même si les conséquences sur l’entreprise n’étaient pas encore
connues.
- Pour une clôture au 30/06/20, les problèmes étaient déjà là pour les entreprises (liés au
confinement) et donc tout était impacté au niveau des comptes sociaux. La mise en place de
plans sociaux a amené à de fortes provisions pour les entreprises.
 La provision (qui est une sortie de ressource sans contrepartie) pourra être
enregistrée une fois que le salarié sera informé (via le CSE, les avocats …).
I. Mission d’audit

« Le commissaire aux comptes certifie, en justifiant ses appréciations, que les comptes annuels
sont réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat de l’exercice écoulé ainsi que de
la situation financière et du patrimoine de la personne ou de l’entité à la fin de cet exercice. »

Article L823-9 du Code de commerce

Pour répondre à cette obligation légale, le commissaire aux comptes formule une opinion sur les
comptes après avoir mis en œuvre un audit des comptes.

Il existe différentes opinions qui peuvent être formulées par le CAC :

- Certification des comptes sans réserve


- Certification des comptes avec réserve
- Refus de certification : si les actionnaires approuvent les comptes, malgré le refus du CAC,
celui-ci va saisir le Tribunal pour « délit de faux bilan »
- Impossibilité de certifier

Le CAC peut refuser de certifier pour différentes raison : il a trouvé quelque chose de significatif, où il
existe un désaccord profond entre la direction et le CAC.

 Exemples de délit : ABS (compte courant débiteur), distribution de dividendes fictifs, faux
bilan, fraude, …

Dès lors que le CAC a connaissance d’un délit, il doit le révéler au procureur (obligation de moyen de
s’assurer que l’entreprise lutte contre la fraude, le blanchiment, en interne).

 Exemple de blanchiment le plus évident : cacher des recettes à la comptabilité


(encaissement en liquide ou en nature).

Le commissaire aux comptes doit s’assurer que :

1. Toutes les opérations concernant l’entreprise, et seulement ces opérations (ne prendre en
compte que les opérations de l’exercice mais problème pour les gros travaux : contrat à LT
par exemple savoir quand est-ce qu’on a le CA à déclarer), sont traduites en comptabilité.
2. La comptabilité n’enregistre que des opérations réelles. (Exemple : une facture qui
comprend des activités qui ont été anticipées et qui auraient dues être réalisées après la
clôture)
3. Les appréciations et les estimations faites par l’entreprise sont fondées, documentées et
raisonnables (Un salarié s’en va et qui demande de l’argent. Il va falloir calculer combien on
met en provision en fonction du risque avec l’aide des avocats).
4. Ces informations sont correctement enregistrées et présentées dans les comptes annuels
(notamment les engagements hors bilan dans l’annexe => nantissement, hypothèques…).

L’assurance donnée par le commissaire aux comptes est une assurance raisonnable mais pas
absolue ! Il est investi d’une obligation de moyens mais pas de résultat.

 Observation : le CAC souhaite apporter l’attention du lecteur sur un élément important


 Procédure d’alerte : événement de nature à compromettre la continuité de l’exploitation.
 Inexactitudes/ irrégularités

En cas de pertes > à la moitié du capital social, les actionnaires sont réunis en AGE, dans les 4 mois
suivants, et statuent sur la dissolution ou la continuation de la société.

 Les CAC doivent s’assurer que la société a convoqué l’AGE, que cette dernière a décidé de la
continuation de la société et ensuite, la société possède un délai de 2 ans pour reconstituer
ses CP.
 Si au bout de 2 ans, cela n’est pas réalisé, il n’y a pas de sanction. Le CAC signale qu’il n’y a
pas eu reconstitution des CP par un rapport ad hoc à l’AG. C’est une obligation légale puisque
le Code de Commerce n’est pas respecté, mais le dirigeant ne risque rien pour autant.

II. Objectifs d’audit

Les objectifs de l’audit sont :

1. L’exhaustivité : toutes les opérations sont comptabilisées. On va regarder l’exhaustivité des


charges, des passifs, …
2. La réalité : les opérations comptabilisées sont justifiées. On va regarder la réalité des stocks,
des créances ou des comptes bancaires (rapprochement bancaire).
3. La valorisation : les opérations sont comptabilisées pour leur montant exact. Il peut y avoir
des problèmes avec les devises (nominalisme monétaire, écart de change) ou plus
simplement lors de la saisie.
4. La présentation : les états de synthèse sont correctement présentés.

III. Objectifs de l’auditeur

L’objectif de l’auditeur dans une approche d’audit par les risques est d’obtenir une assurance
raisonnable que les états financiers ne contiennent pas d’anomalies significatives.
 Une anomalie significative est une information comptable ou financière inexacte,
insuffisante ou omise, en raison d’erreurs ou de fraudes, d’une importance telle que, seule
ou cumulée avec d’autres, elle peut influencer le jugement de l’utilisateur (banque le plus
souvent mais aussi les salariés, …) d’une information comptable ou financière.

Chapitre 1 : Les différents risques

Le risque d’audit est le risque que le CAC exprime une opinion différente de celle qu’il aurait émise
s’il avait identifié toutes les anomalies significatives.

Risque d'audit

Risque
Risque de non-
d'anomalies
détection
signifivatives

Risque lié au
Risque inhérent
contrôle

 L’objectif du CAC est de réduire le risque d’audit à son niveau le plus faible.

Le risque d’audit comprend :

I. Le risque d’anomalies significatives

Le risque d’anomalies significatives comprend :

- Le risque inhérent
- Le risque lié au contrôle

A. Le risque inhérent

Le risque inhérent : c’est la possibilité que, sans tenir compte du contrôle interne qui pourrait exister
dans l’entité, une anomalie significative se produise dans les comptes.
Il est lié à l’activité de l’entreprise, à la position de l’entreprise sur ses marchés (si on est numéro un
ou bien si on est mélangé dans un tas de concurrents) et à son environnement réglementaire
(général et spécifique à l’entreprise comme des règles sur le temps de transports pour les poids
lourds)

Exemples :

- une société qui travaille à l’export à un risque inhérent au taux de change notamment avec le
Brexit qui a fait monter le prix de la livre sterling
- pour un promoteur immobilier : les appartements ne sont pas vendus car mal situés, mal
exposés, …

Les risques inhérents ont augmenté du fait de la mondialisation.

B. Le risque lié au contrôle

Le risque lié au contrôle : c’est le risque qu’une anomalie significative ne soit ni prévenue ni
détectée par le contrôle interne de l’entité et donc non corrigée en temps voulu.

Il ne faut pas refaire les contrôles effectués par le client mais en même temps il faut voir où nous
avons un risque. Il est lié à :

- l’organisation (recettes en liquide qui n’est pas forcément comptabilisés même si aujourd’hui
ça disparait avec la dématérialisation des règlements),
- l’actionnariat (plus de risque si un seul actionnaire que plusieurs),
- la taille,
- la localisation,
- les politiques générales (si groupe on peut avoir des divergences entre les différente filiales),
- les perspectives de développement et l’organisation juridique, administrative, informatique
et comptable de l’entreprise.

Exemple : un artisan qui travaille tout seul ne se contrôlera pas lui-même alors qu’une entreprise qui
a une procédure avec différents échelons aura un risque beaucoup plus faible car plusieurs niveaux de
contrôle sont possibles.

II. Le risque de non-détection

Il est propre à la mission d’audit. Il correspond au risque que le commissaire aux comptes ne
parvienne pas à détecter une anomalie significative.

Il est lié :

- Aux techniques utilisées (respect des règles, qualité des appréciations),


- Aux diligences effectuées,
- A l’indépendance (intégrité, objectivité, ne pas faire pour les amis, la famille).
L’audit se découpe en 3 étapes fondamentales :
1. L’évaluation des risques inhérents. (exemple : un cabinet médical qui est payé par les
mutuelles et la Sécurité Sociale à un risque inhérent très faible sur le recouvrement client)
2. La conception et l’évaluation des procédures d’audit complémentaires qui répondent aux
risques estimés et réduisent les risques d’anomalies significatives dans les états financiers, à
un faible niveau acceptable.
3. La rédaction appropriée du rapport d’audit, basé sur les résultats du travail d’audit.

Remarque : Le programme de travail ne sera jamais le même d’une entreprise à l’autre, chacune
aura des spécificités, même s’il y a des incontournables comme l’audit du cycle trésorerie avec la
circularisation bancaire et les états de rapprochements bancaires.

Du risque dépend l’approche d’audit, notamment de l’étendue des travaux et de la manière dont ils
sont couverts.

Les techniques d’audit utilisées dépendent de la nature des données :

1. Données répétitives (exemples : ventes, paie) : analyse des systèmes et procédures car il est
impossible de tout vérifier donc il faut vérifier la procédure dans son ensemble.
2. Données ponctuelles (exemples : valorisation des stocks, provisions) : inventaire, évaluations
de fin d’année, réclamations.
3. Données exceptionnelles (exemples : opérations sur le capital, fusions) : analyse fine et
documentée au cas par cas.

III. Le seuil de signification

Le seuil de signification est le montant à partir duquel une erreur, inexactitude ou omission remet
en cause l’opinion du commissaire aux comptes.

 En début de mission, le seuil est global (afin d’orienter et de planifier la mission)


 Mais pendant la mission, il est adapté, va évoluer en fonction de la réalité de l’entreprise
(afin de contrôler tout ce qui doit l’être, mais seulement ce qui doit l’être).
 En fin de mission, il convient de faire une comparaison entre l’incidence des erreurs
constatées et le seuil global (et si c’est supérieur au seuil global, le CAC pourra faire des
réserves sur les comptes).

 OPINION !

Pour calculer ce seuil, plusieurs éléments de référence sont utilisés. Les plus communs sont :

- le résultat net,
- les capitaux propres,
- le résultat courant avant impôt,
- ou un ou plusieurs postes ou informations des comptes annuels (CA par exemple).

Les critères sont définis au cas par cas.


Certaines circonstances particulières doivent, en outre, être prises en compte lors de la fixation d’un
seuil de signification :

1. L’existence d’exigences contractuelles, légales ou statutaires particulières.


2. La variation importante d’une année sur l’autre des résultats ou de certains postes.
3. Des capitaux propres ou des résultats anormalement faibles.

Chapitre 2 : La démarche générale


On va donc avoir différentes étapes pour la mission d’audit. Tout d’abord, l’acceptation de la
mission, puis on va évaluer les risques d’anomalies significatives. On va ensuite mettre en place des
procédures pour contrôler ce qui n’est pas ou mal contrôler par l’entreprise et on va faire un rapport
de synthèse de fin de mission.

Pour toutes ces étapes, nous allons avoir des procédures à suivre (cœur de la démarche d’audit sur le
schéma). On doit s’appuyer sur les principes généraux bien sûr mais aussi sur les différentes normes
professionnelles. (Ici, la continuité d’exploitation est un vrai sujet avec le Covid car nous ne savons
pas si nous allons pouvoir continuer l’exploitation de l’activité => Le CAC devra dire à ses clients que
cela pourra être compliqué de continuer).

Quand un CAC est nouveau sur un dossier, il doit également suivre des normes précises (il va
regarder les anciens résultats pour pouvoir se situer par exemple).

Aparté sur les changements comptables :

- Changements de méthodes comptables comme les frais d’acquisitions des immobilisations que l’on met soit en immobilisation
(méthode préférentielle) ou bien en charges => c’est une méthode comptable. Si c’est sur un terrain, c’est mieux en charges car
nous allons pouvoir déduire de suite ; si c’est pour des titres, les frais sont amortissables (contrairement au terrain) et donc on
pourra passer en immobilisation. Ou bien la méthode d’évaluation des stocks (CUMP ou FIFO), les indemnités de départ en
retraite (en France cette provision est facultative et le Fisc n’accepte pas la déductibilité de cette provision mais il faut quand
même en faire mention dans l’annexe). Exemple : IFC pour 120 en N et 110 en N-1.

Dans ces cas-là, on le fais de manière rétrospective (comme si on l’avais toujours fais), en comptabilité, il va falloir l’engagement IFC
(indemnité de fin de contrat) de l’année N-1 et de l’année de clôture puis on passera une OD sur une clôture de cette année avec un compte
de classe 6 et un compte de classe 15 pour provision au passif. On ne passera que 10 cette année en classe 6, 110 en compte 110 (réserve) et
le contrepartie pou 120 dans le compte 15 au crédit.. On doit également faire une mention dans l’annexe.

- Changement d’estimation. Par exemple, avant on disais que nos produits étaient pourris au bout de 6 mois et maintenant c’est
10 mois. C’est prospectif et cela n’atteint que N et son résultat.

I. L’acceptation de la mission

L’appréciation de la possibilité d’effectuer la mission dépend de la compatibilité du prospect (on ne


peut pas accepter une mission si nous connaissons personnellement les personnes), des compétences
techniques (l’activité de la société est-elle trop particulière pour accepter la mission) et des
contraintes matérielles (personnel adéquat, respect des délais, honoraires, etc.).

Les différentes phases d’acceptation de la mission sont :

1. Examen de l’indépendance et de l’absence d’incompatibilité.


2. Examen de la compétence.
3. Prise de connaissance allégée pour identifier les principaux risques généraux et/ou
particuliers. Il faut savoir où on va, s’il n’y a pas trop de risque.
4. Contact avec le précédent commissaire aux comptes : lettre ou entretien pour savoir
pourquoi ce n’est plus lui le CAC, revue du dossier pour voir où sont les problèmes. Le secret
professionnel est partagé, l’ancien CAC ne peut pas garder pour lui ce qu’il s’est passé.
5. Décision d’acceptation à la société : commence par une lettre d’acceptation à la société, puis
une notification à la C.R.C.C., et enfin une déclaration à l’A.M.F. (avant la nomination).
6. Fiche d’acceptation de mandat (société risquée ou non, incompatibilité, …).
La lettre de mission concrétise l’accord entre le CAC et la société sur les principales modalités
d’intervention. Elle fixe l’étendue de la mission, les limites, l’organisation (délais, intervenants, …) et
les honoraires.

Il peut y avoir une lettre de mission complémentaire en cas d’opération particulière comme une
augmentation de capital, une fusion, …

II. L’orientation et la planification

A. Prise de connaissance générale de l’entreprise

Les objectifs premiers : connaitre l’activité, les structures et les particularités de l’entreprise
(organigramme, …)  cette étape permet d’identifier les principaux risques.

Les existe différents moyens pour connaitre l’entreprise.

1) Moyens internes à l’entreprise contrôlée

Plusieurs moyens internes :

- Entretiens avec les dirigeants pour savoir ce qu’ils font.


- Visite des locaux (indispensable) pour voir l’ambiance de l’entreprise, la façon dont tout le
monde travaille.
- Examen analytique des comptes disponibles.
- Environnement informatique, système d’information.

a. Examen analytique

Mettre en lien les données, les chiffres observés avec ce que l’on peut trouver dans les comptes.

 Les objectifs : déterminer les zones de risques.


 Les moyens :
o Comparaisons (budget, N-1, entreprises similaires, etc.).
o Utilisation d’indicateurs extracomptables (indicateurs écologiques, sociales).
o Justification des éléments inhabituels (covid : voir son impact sur le CA, le
personnel…).

Il faut se poser la question de la force probante des éléments collectés (bon de livraison, paiement,
date d’expédition, …)  incidence sur l’approche, le plan de mission et le programme de travail.

b. Identification des domaines et systèmes significatifs

1. Fonctions significatives et/ou à risque (avoir les bonnes personnes à la bonne place, savoir
quel produit vendre).
2. Comptes significatifs et/ou à risque (voir quels comptes sont les plus dangereux, quels
comptes sont les plus importants…).
3. Systèmes significatifs et/ou à risque.

2) Moyens externes à l’entreprise contrôlée

Plusieurs moyens externes :

- Rapports financiers des entreprises similaires : les risques, objectifs, … doivent coïncider
- Revue de dossier du précédent commissaire aux comptes.
- Presse financière et spécialisée pour se tenir informer.
- Banques, organismes professionnels.

B. Le plan de mission

1. Synthèse de l’information obtenue.


2. Justification des choix (telle ou telle méthode).
3. Planning (pour correspondre au mieux au client et gérer au mieux les équipes du cabinet).
4. Coordination avec le co-CAC et le CAC de la maison-mère en cas de compte consolidés
(seuil : 48 millions de CA, 24 millions de total bilan et 250 salariés).
5. Formalisation des décisions prises sur :
- Les travaux à entreprendre (squelette de ce qu’il y a à faire) ;
- Les moyens à mettre en œuvre ;
- Les dates d’intervention ;
- Les rapports à établir ;
- Les heures et coûts à engager.

Le contenu du plan de mission :

1. Nature de la mission.
2. Informations sur le client (nom, forme sociale, interlocuteurs, activité, etc.).
3. Comptes-clés / Chiffres-clés (attention particulière portée sur le CA)
4. Systèmes et domaines significatifs.
5. Organisation de la mission :
- Calendrier.
- Equipe.
- Livrables.
- Budget.

C. Normes de comportement

1. Client (uniquement relation d’affaires et non copain ou ennemi) :


- Dirigeants.
- Equipes financières (DAF, contrôleur de gestion, comptable, …)
- Auditeurs internes (chez les clients d’une certaine taille, il peut y avoir une équipe
d’auditeurs internes qui intervient dans les différentes filiales d’un groupe pour faire
des contrôles internes  revues de procédures, revue des comptes, …)
2. Expert-comptable :
- Indépendance (mais cela n’empêche pas d’aller le voir pour parler de différents
points).
- Secret professionnel (pas de secret pro entre l’expert-comptable et le commissaire
aux comptes d’un même dossier)
- Confraternité et courtoisie.
- Utilisation des travaux (possibilité d’utiliser les travaux de l’expert-comptable lors de
l’audit des comptes de l’entreprise)
- Documentation des travaux.

3. Commissaires aux comptes des filiales :


- Mêmes droits l’un envers l’autre (depuis LSF 08/03)
- La relation entre le commissaire aux comptes de la mère et celui de la filiale :
instructions d’audit, questionnaires (s’assurer que tout le monde respecte les
différentes règles), format de restitutions standard.
- Secret professionnel partagé avec un devoir de communication entre chaque CAC
des filiales et de la mère.

4. Co-commissaire aux comptes :


- Répartition et coordination des travaux (rotation des travaux à faire pour ne pas faire
la même chose pendant 6 ans).
- Revue croisée (s’assurer que chacun a fait son travail).
- Secret professionnel partagé.
- Indépendant du 1er CAC, du client et de l’expert-comptable

2 CAC s’expriment sur les comptes et donnent leur avis : souvent il y a un rapport commun signé par
les 2  les travaux doivent être répartis entre les 2 équipes, l’un ne doit pas cacher des choses à
l’autre, …
Chapitre 3 : L’appréciation du contrôle interne

/ ! \ EXAM
Plus l’entreprise est structurée et a des procédures, moins le CAC aura de travail (théoriquement). Le
CAC pourra se baser sur le contrôle interne pour avoir une assurance raisonnable sur les comptes
sans avoir à faire beaucoup de tests. A contrario, dans une entreprise ou une même personne fait la
même chose, nous avons un risque important et nous allons devoir faire beaucoup plus de
procédures.

Définition :
Le contrôle interne est un processus permettant à l’entreprise d’atteindre ses objectifs : (par cœur)
- Optimisation et efficacité des opérations commerciales. Pour que le commerce soit efficace
et profitable.
- Qualité des informations financières. C’est dans l’intérêt du dirigeant de donner de bonnes
informations à ses partenaires pour la confiance, l’éthique…
- Respect des lois et de la réglementation.

I. Les apports et limites du contrôle interne

Ce que le contrôle interne peut apporter :

- Aider l’entreprise à atteindre ses objectifs.


- Contribuer à garantir la fiabilité des informations financières. On fait de notre mieux pour
que les comptes soient fiables mais nous ne sommes jamais sûr, c’est une assurance
raisonnable du CAC.
- Donner une assurance raisonnable que l’entreprise respecte les lois et règlements.

Ce que le contrôle interne ne peut pas apporter :

- Garantir la réussite et la pérennité de l’entreprise.


- Donner une assurance absolue quant à la fiabilité des informations financières et la
conformité aux lois et règlements.

II. Les priorités de l’entreprise

Efficacité, réactivité, optimisation du rapport efficacité/risque avec l’efficacité en premier et le


risque sera traitée en second. (Mettre les bonnes personnes à la bonne place).

Sécurité (= risques couverts), respect des lois et règlements.

 Des points communs avec les priorités du commissaire aux comptes, mais aussi des
divergences.
III. Les grands principes du contrôle interne

/ ! \ EXAM
4 piliers :

1. Les méthodes d’enregistrement et de classement des événements économiques de


gestion :
- Enregistrement rapide et systématique des événements économiques de gestion.
- Existence de pièces justificatives probantes. (Un devis ne peut remplacer une facture
par exemple).
- Classement méthodique des justificatifs. (Ordre chronologique ou alphabétique)

2. La qualité du personnel :
- Compétence. Avoir la bonne personne à la bonne place (pas besoin d’avoir des
polytechniciens partout). Niveau de responsabilité associé aux capacités.
- Motivation. (Salaire, perspectives d’avenir, bien-être au travail, …)
- Honnêteté. (Réaliser son travail correctement, être transparent)

3. Les moyens de sauvegarde et de protection :


- Protection physique des actifs et restriction des accès . (Protection des différents
matériaux, sauvegarde informatique des données, restriction des accès de chacun…)
- Assurance et moyens juridiques de protection. (Voir si les assurances sont adaptées
aux besoins de l’entreprise, savoir s’ils ne sont pas surassuré…)
- Continuité de l’exploitation. Comment s’assurer que l’entreprise puisse continuer son
exploitation en cas d’imprévu soudain (incendie, COVID, …).

4. La séparation des fonctions :


- Nécessité née de la délégation :
a. Eviter les fraudes et les malversations.
b. Renforcer l’efficacité opérationnelle.
- Les fonctions à séparer :
a. Décision. (Le responsable achat va prendre la décision de payer la facture)
b. Détention. (Une personne va détenir les moyens de paiements autre que le
comptable pour ne pas avoir réunion de fonctions)
c. Comptabilisation. (Le comptable va comptabiliser)
d. Contrôle. (Le chef comptable va faire un rapprochement bancaire)

Le fonctionnement entre ces piliers est assuré par les procédures.

Les qualités requises des procédures sont :

1. Des procédures adaptées :


- A l’environnement de l’entreprise.
- Aux caractéristiques de l’entreprise.
- Arbitrage coût/efficacité. Il vaut peut-être mieux perdre un peu d’une manière plutôt
que d’essayer de mettre en place des procédures plus couteuses.
2. Des procédures universelles et permanentes :
- Constance dans l’application des procédures.
- Stabilité des structures d’organisation.
- Absence de procédure dérisoire. Ne pas laisser des passe-droit à certaines personnes

3. Procédures diffusées, connues et adaptées :


- Existence et mise à jour régulières de manuels de procédures et modes opératoires
disponibles pour tous les acteurs. (si groupe international, il faut adapter à chaque
culture, langue…)
- Connaissance et acceptation des procédures par chaque acteur.

4. Procédures contrôlées :
- Contrôle par recoupement.
- Contrôles réciproques.
- Contrôles statistiques.
- Contrôles arithmétiques.

IV. Les incidences pour le commissaire aux comptes

Seuls les points forts du contrôle interne ayant fait l’objet de tests de conformité sont susceptibles
d’alléger les travaux de contrôle des comptes. Il faut trouver des points forts car nous ne pouvons
pas tout contrôler dans l’entreprise.

Dans les autres cas (dysfonctionnement des points forts a priori ou points faibles) :
1. Tests alternatifs.
2. Avis et conseils (cf. lettre de recommandation).
Chapitre 4 : Analyse des opérations ponctuelles ou exceptionnelles
Les opérations ponctuelles dont la procédure n’est pas forcément présente :
- Inventaire physique = Procédure spécifique
- Acquisition/cession d’immobilisations (qui a la charge de la procédure, qui détermine les
durées d’amortissements)
- Evaluation de fin d’exercice (qui détermine les différentes provisions, qui vérifie les FNP…)

Les opérations exceptionnelles donnant lieu à des missions connexes :


- Opérations sur le capital. Augmentation (numéraire, nature, incorporation des réserves,
fusion, …) et réduction de capital (motivées par des pertes ou en cas de départ d’un associé).
- Acompte sur dividendes. C’est une distribution de dividendes intercalaire.
- Restructurations (juridiques, opérationnelles, actionnariat).

 Incidence sur l’approche, le programme de travail et la planification de la mission. Chaque


opération sera particulière et donc il faudra adapter tout son programme, son approche, ses
honoraires …

Analyse des opérations exceptionnelles :

1. Importance de la relation client.


2. Anticipation.
3. Documentation minutieuse des travaux.
 Incidence sur le programme de travail.
Chapitre 5 : Le contrôle des comptes

I. Définition

1) Réunir les éléments probants (il faut un vrai document, pas un faux ou même juste un devis)
2) Suffisants (uniquement ce qui est important pour justifier l’opinion)
3) Pour exprimer une opinion motivée
4) Sur les comptes annuels (bilan + CDR + annexes) (le plus souvent on va commencer par
auditer sur une balance et il faudra attendre d’avoir les vrais comptes annuels de
l’entreprise).

Contrôle du respect :

1. Des règles de présentation et d’évaluation.


2. Des règles de prudence.
3. Des règles relatives aux opérations d’inventaire. (Prises en compte ou non des PMV
latentes)
4. Des règles de tenue des registres obligatoires. (Certains registres sont obligatoires comme le
registre d’assemblée…)

S’assurer que les actifs existent et qu’ils appartiennent à la société mais aussi que les passifs, les
produits et les charges concernent la société (que les charges ne soient pas pour le dirigeant) et
l’exercice concerné.
II. Le programme de travail

Il contient :

1. La liste des contrôles à effectuer.


2. L’étendue des échantillons. (se mettre d’accord avec notre hiérarchie pour savoir quel seuil
on prend, combien on en prend et comment on choisis)
3. La date du contrôle.
4. La référence à la feuille de travail.
5. Les observations.

Mise en œuvre d’un programme allégé si : Mise en œuvre d’un programme étendu si :

- Le contrôle interne est satisfaisant. - Le contrôle interne est insuffisant.


- L’examen analytique est satisfaisant. - Zone risquée. On fera des programmes
- Assurance raisonnable sur la fiabilité de adéquats pour combler au maximum
l’ensemble. les risques.

 Les sondages doivent être renforcés en cas


de zone à risque ou de contrôle interne
défaillant.
Le programme est spécifique : vérification en détail des opérations ponctuelles ou exceptionnelles
porteuses de risques. Il n’y a pas de programme de travail standard, mais un programme adapté,
détaillé et formalisé.

III. Techniques et outils

Les techniques et outils du commissaire aux comptes sont :

- Observation physique (actifs, procédures/ on va mettre en œuvre les procédures de


l’entreprise et on verra les résultats pour comparer avec les résultats attendus).
- Confirmation directe (clients, fournisseurs, banques, avocats, etc.). Circularisation ou tout
simplement demandé au tiers de l’entreprise des éléments probants.
- Examen des documents reçus par l’entreprise (factures fournisseurs, bon de réception,
clients, relevés bancaires, etc.).
- Examen des documents émis par l’entreprise (factures, bulletins de paie, déclarations
fiscales, sociales, etc.).
- Contrôles arithmétiques, analyse, rapprochements (pourquoi le CA baisse et les charges
sociales augmentent ?, ...)
- Examen analytique. (le client explique au CAC le fonctionnement de son entreprise, les
comptes, …)  donner de la cohérence aux chiffres
- Informations verbales reçues des dirigeants et salariés (faire parler les chiffres, savoir
prendre du recul et comprendre les informations données).

Critères de choix :

- Efficacité.
- Connaissance de l’entreprise : domaines et systèmes significatifs, risques détectés.

A. Inventaire des stocks

L’inventaire des stocks est organisé par le client et placé sous sa responsabilité. Le CAC ne viendra à
l’inventaire que si nous avons une zone de risque, mais c’est au client d’organiser l’inventaire.

1. Avant : obtention et analyse de la procédure d’inventaire ( incidence sur l’approche).

2. Pendant :
- Contrôle du respect de la procédure.
- Sondages. (Plutôt sur les objets à forte valeur)
- Collecte d’informations en vue des contrôles finaux. (Comme les derniers bons de
réceptions et bons d’expéditions pour mettre en œuvre les tests de Cut-off par la
suite).
- Présence préférable du début à la fin.
 Objectif : réalité et exhaustivité des éléments inventoriés.

3. Après :
- Contrôle de la centralisation.
- Analyse des écarts. (Ce sont des anomalies qu’on doit analyser et expliquer)
- Contrôle du passage du stock inventorié au stock comptabilisé. (Voir si nous n’avons
pas d’écarts entre le stock réel et le stock en compta pour le résultat de l’entreprise).
- Contrôle du cut-off. (Marchandises livrées non facturées, date de facture, FNP…)

Exemple pour contrôle du cut-off : Voiture en stock le 23/12 pour 20 000 €, vendue le 30/12 pour
25 000€ et facture en janvier ; on aura 0 en stock car nous aurons une FAE au 30/12. Il faudra bien
vérifier que nous ne l’avons plus dans le stock.

4. Les points d’attention :


- Stocks de tiers en dépôt.
- Stocks extérieurs.
- Surstocks ( passer une dépréciation) (supérieur aux besoins de l’entreprise).
- Stocks obsolètes ( passer une dépréciation).
- Cut-off (penser aux en-cours !).

B. La confirmation directe

La confirmation directe consiste à demander à un tiers ayant des liens d’affaires avec le client
contrôlé de confirmer directement au commissaire aux comptes des informations concernant des
opérations ou des soldes comptables.

C’est une circularisation d’un maximum de tiers (avocats, clients, fournisseurs, banques, sécu, …).

1. Moyens :
- Concertation avec la direction (exposer des objectifs, conditions matérielles, savoir
quel tiers circulariser). Si la direction refuse, c’est peut-être qu’il y a quelque chose
de pas net, un litige… mais dans tous les cas, il nous faut la circularisation.
- Contrôle des courriers :
a. Fond : contrôle des informations demandées.
b. Forme : papier en tête du client, signature du client, nom et adresse du commissaire
aux comptes, enveloppe réponse.
- Suivi des réponses (relance si les tiers ne répondent pas : demander à notre client de
faire une relance auprès des tiers qui sont circularisés par le cabinet).
- Exploitation des réponses.
- Contrôles de substitution si nécessaire.

2. Confirmation ouverte : obtention d’informations (relevés, soldes, etc.). auprès des banques,
fournisseurs, avocats, …
Confirmation fermée : confirmation d’une information précise (d’un solde, de l’avancement
d’un litige, etc.) auprès de clients, d’avocats, …

3. Les points d’attention :


- Le choix de la date : de préférence date de clôture, mais cas particuliers (étalement
de travaux, événements postérieurs, etc.). On fait ça à la clôture pour avoir la
circularisation du solde à la clôture et non 2-3 mois avant. (On peut être obligé de
faire comme ça dans certains dossiers si on fait le dossier début janvier).
- Choix des éléments à confirmer :
a. Confirmation exhaustive possible : banques (obligatoire), avocats, stocks en
dépôt (notamment si nous avons un stock en extérieur), sociétés du groupe
(circularisation faites entre les différents comptables du groupe et donc on
va reprendre ça directement car ça vaut pour un tiers).
Il est important pour les engagements hors bilan surtout en 2020 avec les
PGE, …
b. Eléments nécessitant un échantillonnage : clients, fournisseurs, autres
débiteurs/créditeurs.

4. Critères d’échantillonnage :
- Importance des soldes  clients.
- Importance des mouvements  fournisseurs.
- Ancienneté des soldes.
- Soldes « anormaux »  exemple : fournisseur débiteur significatif, client créditeur.

5. Validation de l’échantillon par le client : tirer les conséquences d’un refus.

6. Dépouillement :
- Fiches de dépouillement (rapprochement entre les soldes avec des FNP, des
règlements non arrivés, donc que des décalages temporaires qui peuvent être des
écritures à comptabilisées). Voilà ce qu’on a circularisé, voilà le solde qu’on justifie.
- Possibilité d’exploiter la réponse (rapprochement avec les comptes).
- Incidence éventuelle des écritures en rapprochement.
- Analyse des commentaires éventuels.

7. Contrôles de substitution si pas de réponse :


- Pour les clients :
a. Examen des encaissements sur la période.
b. Vérification du bien-fondé du solde (« remontée » aux bons d’expédition, de
réception).
c. Examen des avoirs émis sur la période.
- Pour les fournisseurs :
a. Examen du bien-fondé du solde.
b. Cohérence avec les délais de facturation des fournisseurs et les délais de paiement du
client.
c. Examen des dernières réceptions de la période contrôlée.
d. Examen des premières factures de la période (pour que l’ensemble des achats soient
bien comptabilisés sur le bon exercice)

8. Synthèse et conclusions :
- Incidence sur le poste contrôlé (ajustement ou non que l’on proposera au client qui
pourra les comptabilisé).
- Pas d’extrapolation possible (seul ce qu’on a vu peut-être comptabilisé).
- Communication des anomalies au client (comptable avant d’aller voir le directeur
directement pour ne pas se faire direct engueuler en cas d’erreur de notre part).

Chapitre 6 : Les vérifications spécifiques


Le CAC doit être au courant des différentes infos des sociétés commerciales et du code de
commerce.

- Respect de l’égalité entre les actionnaires (l’actionnaire majoritaire va forcément contrôler


l’entreprise mais il faudra vérifier que les petits actionnaires ont tous les documents qu’il leur
faut pour exercer leur activité d’actionnaire).
- Vérifier la sincérité et la concordance avec les comptes annuels des informations adressées
aux actionnaires (rapport de gestion, approbation des comptes du dernier exercice, projet de
résolutions, affectation du résultat  mise en réserve, dividende : concernant les sociétés de
capitaux, la réserve légale, s’il y a lieu, doit être dotée à hauteur de 5% du résultat et jusqu’à
10% du capital, les infos importantes doivent toujours être mises dans les rapports, etc…).

Il existe des questionnaires de rapport de gestion, qui repassent en vue les obligations de
l’entreprise.

Conditions de distribution des dividendes :

 Bénéfice (profits)
 Trésorerie (cash)
- Vérification de la continuité de l’exploitation (surtout cette année où cela sera un
vrai sujet. On se pose sur 12 mois et on considère qu’on pourra aller jusqu’au
31/12/2021).
- Information sur les prises de participation, de contrôle et d’autocontrôle (rapport de
gestion n’est plus obligatoire dans toutes les entreprises, nous avons des seuils oou
bien il faut respecter les statuts).
- Information sur la comparabilité des comptes (changement de méthode).
- Certification des rémunérations.
- Contrôle des conventions réglementées.

Une convention d’intégration fiscale = convention courante dans les groupes. Il y a différentes
options (utilisation des déficits). Dans certains cas, ce ne seront pas des conventions courantes.

 Une convention réglementée n’est ni une convention courante ni une convention interdite.
 Une convention courante est, par exemple, une vente conclue dans des conditions normales.
 Une convention interdite est, par exemple, un prêt à son dirigeant > compte courant

La rémunération du dirigeant > AG > la doctrine a considéré qu’il n’appartenait pas au CAC de
rappeler cela.

Exemple : la société X exploite son activité dans les locaux qui appartiennent à une SCI de monsieur X
quand bien même le loyer a été fixé, le CAC remettra cette convention en convention réglementée.

La société doit informer dans le mois qui suit la clôture, l’état des conventions réglementées de
l’exercice.
Les conventions réglementées : relations entre la société et les sociétés qui ont un lien juridique avec
la société (dirigeant commun ou associé en commun à + de 10%).
Rapport spécial > le rapport sur les CR consiste à informer les associés des conventions entre la
société et des PP ou des PM. Pas de rapport spécial quand pas d’associé= SASU.
Peut être prévu dans les statuts qu’il y a un rapport spécial ou non (SASU) ou si un seul associé.
Dans les SAS, le CAC n’a pas à rappeler les anciennes conventions.
Dans les conventions réglementées qui tournent autour de la mission du CAC, dans les sociétés AN
cotées, Conseil de Surveillance de faire un rapport interne > CAC va vérifier ce rapport > conforme à
la réalité.
- Contrôle du rapport sur le contrôle interne (SA cotées) (LSF + loi de 2005).
- Erreurs et fraudes.
Chapitre 7 : L’examen des comptes annuels
L’annexe est très importante. Deux entreprises similaires peuvent avoir des bilans et des comptes de
résultat très différents mais qui sont en réalité assez similaires ; nous pouvons alors le savoir
uniquement grâce à l’annexe.

Exemple : durée d’amortissement différente, un choix comptable différent sur les enregistrements, …

L’examen des comptes annuels a pour objet de vérifier :

1. Que le bilan, le compte de résultat et l’annexe :


- Sont cohérents.
- Concordent avec les données de la comptabilité.
- Sont présentés selon les principes comptables et la réglementation en vigueur.
- Tiennent compte des événements postérieurs à la date de clôture : il faut en tenir
compte si l’événement prend son origine avant la clôture (exemple : un conflit né
avant la clôture dont le procès se tient après. Contre-exemple : un incendie). Contrôle
du correct traitement dans les comptes le cas échéant.

2. Qu’en particulier, l’annexe respecte les dispositions légales et réglementaires.


Les techniques d’examen des comptes annuels s’appuient essentiellement sur l’examen analytique
et notamment :

- L’établissement des ratios habituels d’analyse financière et leur comparaison avec ceux des
exercices précédents et du secteur d’activité.
- Les comparaisons entre les données résultant des comptes annuels et des données
antérieures, postérieures et prévisionnelles de l’entreprise.
- La comparaison en pourcentage du chiffre d’affaires des différents postes du compte de
résultat.

Chapitre 8 : Les travaux de fin de mission et rapports


On contrôle les différentes diligences et on regarde si on les a toutes faites avant de faire nos
rapports qui sont le rapport des comptes annuels. Il doit soit les certifier :

 sans réserve, dans 95% des cas ;


 avec réserve ;
 avec observation ;
 soit refuser de certifier : cela amène le CAC à dénoncer au procureur la présentation de faux
bilan que fait le client

Le rapport spécial qui est un rapport sur les conventions règlementées (cela va dépendre de le
forme de société pour savoir si ce sont des CR ou non => il faudra bien lire les statuts avant de
commencer ce rapport).

I. Le questionnaire de fin de mission

A. Objectifs

Ses objectifs sont de vérifier :

1. Que tous les éléments sont réunis pour justifier l’opinion sur les comptes annuels (sans PES,
sans zones incomplètes).
2. Le respect des normes professionnelles
3. Que les dossiers de travail sont complets.

B. Contenu

Il s’agit d’une série de questions sur :

1. L’étendue des travaux.


2. La supervision.
3. Le contenu des comptes annuels.
4. Les rapports.
5. Les communications avec les dirigeants.
6. Le suivi administratif.

C. Les événements postérieurs à la clôture :

Contrôle du correct traitement dans les comptes le cas échéant (entre le 1er janvier et le moment de
la signature du rapport, autour du 15 mai). On va demander s’il y a eu des éléments importants
depuis l’audit, on peut demander un reporting de fin avril pour voir si la société continue de travailler
comme en N-1.
Conséquences éventuelles sur le rapport du commissaire aux comptes (NEP 560, cf FL paragraphe
2832)

II. La lettre d’affirmation

A. Objectifs

Ses objectifs sont :

1. Clarifier les responsabilités respectives des dirigeants et du commissaire aux comptes : il


affirme avoir donner l’ensemble des documents nécessaires au CAC pour qu’il réalise ces
travaux. Il va confirmer par écrit certains gros mouvements, …
2. Faire prendre conscience à la direction de l’impact sur les comptes d’informations qu’une
seule maitrise.

B. Contenu

Le contenu général :

1. Exhaustivité de l’enregistrement des passifs et actifs.


2. Existence de provisions.
3. Mention dans l’annexe des engagements et passifs éventuels non-provisionnés.
4. Mention dans l’annexe des sûretés et restrictions sur les actifs.
5. Existence d’événements postérieurs à la clôture.
6. Permanence d’application des principes comptables.
C. Modalités de mise en œuvre

Le commissaire aux comptes doit informer les dirigeants dès le début de la mission du fondement de
la lettre d’affirmation et de la nécessité, en fonction des compléments de preuves jugés utiles,
d’obtenir de leur part une confirmation écrite.

Remarque : Si un client ne veut pas signer une lettre d’affirmation, c’est qu’il y a un problème mais ça
n’arrive jamais.

III. La note de synthèse

A. Objectif

Objectif : récapituler tous les points importants de la mission qui peuvent avoir une incidence sur
la décision finale. Elle comporte tous ce qui doit être vu « en premier » et ce qui va influencer notre
opinion sur les comptes.

B. Préparation

Elle est établie sur une feuille de travail qui comporte :

- Une référence à la feuille de travail.


- Une description du point concerné.
- La position du commissaire aux comptes.

IV. Rapport sur les comptes annuels

Le rapport sur les comptes annuels se fait en respectant la NEP 700.

C’est le seul document qui va être donné au client de la part du cabinet.

Il comporte :

1. Opinion du CAC sur les comptes annuels :


- Certification pure et simple (la plupart des dossiers).
- Certification avec observations
- Certification avec réserve. (cela arrive, cela peut être pour une grosse provision non
comptabilisée, ou parce que le client ne nous donne pas l’ensemble des documents
dont nous avons besoin).
- Refus de certifier (rarement, c’est quand c’est n’importe quoi => il faut relever au
procurer car le dirigeant va présenter un faux bilan ce qui est un délit).
- Impossibilité de certifier (quand on ne peut pas se prononcer sur différentes lignes,
par exemple un dirigeant a beaucoup de TP dans différentes entreprises et que l’on
ne peut pas avoir l’ensemble des documents).
2. Fondement de l’opinion.
3. Justification des appréciations.
4. Compte-rendu des vérifications spécifiques.

Le CAC n’est pas un diffuseur d’information, si elle n’est pas dans les comptes ou dans le rapport, il
faut juste dire que nous n’avons pas l’information, nous n’avons pas forcément à la rechercher.

V. Préparation de la mission de l’année suivante

Tirer les conséquences sur la mission de l’année suivante afin :

1. D’apporter des modifications aux programmes de travail pour en améliorer l’efficacité.


2. D’identifier les événements intervenus sur le début de l’exercice suivant qui risquent d’avoir
une incidence sur la mission.

 Tous ces éléments doivent être récapitulés de façon qu’il en soit tenu compte lors de la
planification de l’exercice suivant.

Chapitre 9 : La documentation des travaux

Nous n’avons pas encore uniquement des docs numérisés, il reste encore pas mal de classeurs
papiers.

Pourquoi des dossiers de travail ?

 Une obligation réglementaire.


 Une nécessité technique pour :
o Justifier que les diligences ont été effectuées (respect de l’obligation de moyens).
o Assurer l’exercice de la supervision.
o Transmettre l’information d’un exercice à l’autre (ou si on reprend le dossier car il
faut savoir comment et pourquoi ça a été fait comme ça en N-1).

Le dossier permanent
Utilité :
1. Transmettre d’un exercice à l’autre la connaissance de l’entreprise.
2. Eviter une répétition de certains travaux chaque année.
Contenu :
1. Historique de l’entreprise.
2. Organigrammes (juridique et fonctionnel).
3. Comptes annuels des derniers exercices (deux).
4. Notes sur l’organisation, le secteur d’activité, les risques (il faut que cela soit nécessaire).
5. Note sur les statuts (et même les statuts eux-mêmes).
6. Procès-verbaux des conseils d’administrations et assemblées générales
7. Liste des actionnaires et la déclaration des bénéficiaires effectifs (toute personne qui à au
moins 25 % des droits de vote ou du Capital de l’entreprise).
8. Eléments permanents (baux, contrats d’emprunt et pas uniquement l’échéancier, contrats
de participation).

Le dossier d’exercice (dossier annuel)


Utilité :
1. Organiser et contrôler la mission.
2. Documenter les travaux.
3. Faciliter le travail en équipe et la supervision.
4. Justifier l’opinion et faciliter la rédaction du rapport.
 Elément de preuve des diligences mises en œuvre.
Contenu :
1. Planification de la mission : programme général de travail.
2. Supervision des travaux (on doit toujours avoir une trace du contrôle, sans trace nous ne
pouvons pas savoir si le contrôle à bien été fait).
3. Appréciation du contrôle interne.
4. Obtention des éléments probants (copies justifiant les chiffres, synthèse générale).

La notion de cycle
Découpage logique des comptes objets de l’audit.
Exemples : fournisseurs, immobilisations, trésorerie, annexe, engagements hors bilan.

Les feuilles de travail


Contenu :
1. Le nom de l’entreprise.
2. La date de clôture de l’exercice contrôlé.
3. Les initiales ou le nom de la personne ayant préparé la feuille de travail.
4. La date de préparation.
5. Une référence de classement, un titre.
6. Une description précise de l’objectif du contrôle.
7. Identification des documents utilisés.
8. Une description des travaux effectués.
9. Les observations relatives à ces travaux.
10. Une conclusion. (test concluant, oui ou non. Si ajustement, pq ? Une recommandation à
en tirer)

Le référencement
Il permet :
1. Une organisation homogène d’un dossier à l’autre.
2. Une organisation des différents papiers constituant un dossier de travail.
3. Une matérialisation de l’origine et de la destination d’une donnée chiffrée.

Le cross-référencement
(C’est un référencement entre différentes feuilles). Il permet de rattacher des papiers de travail
classés soit :
1. Dans un même cycle.
2. Dans un autre cycle ou rubrique.
3. Dans un autre dossier (D.P. par exemple).
 Il est indispensable pour la compréhension du dossier et la justification des travaux
effectués.

Chapitre 10 : La délégation et la supervision

L’associé d’un cabinet doit déléguer ses travaux car il ne peut pas tout faire tout seul : il devra donc
être bon dans sa supervision derrière.

La taille, la complexité des entreprises, le volume des travaux de contrôle et les délais de réalisation
doivent amener le commissaire aux comptes à déléguer une partie de ses travaux.

Le commissaire aux comptes reste responsable vis-à-vis des tiers.

Travaux devant être assurés personnellement par le commissaire aux comptes, qu’il ne peut pas
déléguer :

1. Arrêté du programme général de travail pour l’exercice.


2. Désignation du chef de mission et des collaborateurs qui lui sont adjoints.
3. Supervision de l’exécution de la mission.
4. Appréciation des grandes options prises par la société en matière d’évaluation et de
dépréciation.
5. Examen et signature des rapports.

La délégation est exercée par le commissaire aux comptes et par tous les collaborateurs de
l’équipe ayant délégué des travaux :
1. Avant la mission : la supervision s’exerce sur toutes les parties de la planification et de
l’organisation de la mission.
2. Pendant la mission : la supervision doit être effectuée au fur et à mesure de l’avancement
des travaux afin de contrôler que la mission se déroule selon les objectifs prévus.
3. A la fin de la mission : avant de conclure sur la mission, le responsable s’assure que :
- Tous les points du programme ont été réalisés.
- Tous les problèmes soulevés au cours de la mission par les collaborateurs ou par la
supervision ont été résolus.
- Toutes les informations nécessaires ont été obtenues.

Examen 2021/2022

Quels risques le CAC doit-il prendre en compte dans le cadre de sa mission ?

- Société cotée au CAC 40  multitude d’actionnaires donc faire attention à l’information


donnée aux actionnaires

- Société qui réalise 75% de son CA aux USA  règles douanières, règlementations
territoriales mais aussi le fait que même si le client facture en €, le cours de change reste un
risque

- Société qui a pour activité la production de produits pétroliers  il n’y a pas de site de
production en France donc production et règlementations à l’étranger mais aussi fluctuation
du prix du baril et conséquences environnementales

- Société est une SAS détenue à 100% par M. D, qui en est le Président  gouvernance seul
(pas de contre-pouvoir) donc risque de dérives  risque de confondre son portefeuille et le
portefeuille de la société

- Groupe qui réalise 100 M€ de CA et qui a doublé suite à l’acquisition d’un sous-groupe.
Acquisition auto financée à hauteur de 20 M€, mais aussi par un emprunt de 50 M€ et une
augmentation de capital souscrite par un fonds d’investissement de 30 M€  ce n’est plus
la même société donc adaptation du plan de mission, de l’audit ; mais aussi emprunt de 50
M€ donc garanties qui vont avec, société soumise à des convenances bancaires qui si elles ne
sont pas respecter peuvent rendre la dette exigible ; et le fonds d’investissement est venu
pour revendre dans quelques années donc il a surement inséré des assurances pour se
protéger

- Société qui a pour activité la vente en France d’habits produits par elle en France  si la
marque n’est pas connue / déposée / … il y a un risque d’y voir de mauvaises perspectives

- La société a 10 salariés, dont 9 opérationnels et 1 s’occupant de TOUT l’administratif 


problème de séparation des fonctions ; mais aussi en cas de maladie ou de départ (continuité
d’exploitation)

- Société qui fait l’objet d’un redressement judiciaire  risque de non continuité
d’exploitation ; procédure d’alerte ? ; arrêter les comptes en valeur liquidative ou autre ?

- Rapprochements bancaires jamais réalisés : la compta n’enregistre que les écritures


passées en banque  imagé fidèle respectée mais beaucoup de paiements peuvent ne pas
avoir été enregistrés ; où sont les chèques, les virements émis, …

- Société qui réalise 80% de son CA avec le même client  risque latent pour l’instant mais si
le client décide de partir gros problème ; et conseil à la société de trouver d’autres clients
afin de développer son CA ou réduire son CA avec ce client pour en faire monter d’autre

Quels sont les objectifs recherchés par l’auditeur dans la mise en œuvre des tests suivants :

- Test de valorisation des titres de participation  correcte comptabilisation des TP et bon


traitement fiscal des TP ; dépréciation des titres

- Contrôle de l’état des rapprochements bancaire  s’assurer de l’exactitude de la trésorerie


avec le bilan (exactitude, exhaustivité, …) et que les écritures en rapprochement ne sont pas
de nature à modifier les comptes

- Contrôle de la variation des capitaux propres  décisions de l’AG (affectation du résultat,


…)

- Circularisation des avocats  valider l’exhaustivité du passif (toutes les provisions pour R&C
sont bien justifiées)

- Contrôle de l’inventaire physique  on cherche à valider la réalité quantitative du stock


(contrôle des quantités)

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