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Partie 1 : La protection sociale en France

I. Qu’est-ce que la protection sociale ?

Le terme « protection sociale » désigne un ensemble de mécanisme de prévoyance collective et institutions


permettant aux individus de faire face aux conséquences financières des « risques sociaux ».

Le but de la protection sociale est d’assurer un complément de revenus à des personnes qui sont en situation de
pertes de revenus (chômage, retraite) ou de baisse de revenus (maladie).

A. Les besoins sociaux

B. Histoire de la protection sociale

L’idée de la protection sociale est apparue dans les années 1900, et développée à la sortie de la seconde guerre
mondiale par les ordonnances des 4 et 19 octobre 1945 qui donnent naissance à la Sécurité Sociale.

 Évolution permanente de ce système social depuis 1945

C. La solidarité

Le système de protection sociale est fondé sur une idée maîtresse :

La solidarité

Elle s’établit :
- entre les actifs (travailleurs) et les inactifs (chômeurs, retraités) ;
- entre les générations (en effet, les personnes actives financent les retraités) ;
- entre les biens portants et les malades

Le budget global de la protection sociale en France est de l’ordre de : 813 Milliards d’Euros en 2020

 Tout cela est financé par le paiement de cotisations sociales, des prélèvements sociaux, et des
contributions publiques.
II. Les ressources de la protection sociale

Les cotisations sociales sont des versements obligatoires, calculés en % du salaire, qui
donnent droit au salarié à des prestations sociales en cas, par exemple, de maladie,
de chômage, d’accident du travail …

Une part de ces cotisations est à la charge de l’employeur et l’autre à la charge de


Cotisations sociales : 53%
l’employé.

Les CS représentent de loin la part la plus importante des ressources de la protection


sociale, même si depuis une vingtaine d’années cette part à tendance à diminuer.

La protection sociale est également financée par des impôts et taxes pour une part du
total des ressources qui augmente d’année en année (alors que la part des CS décroit).

Ce financement fiscal provient principalement :


Impôts et taxes affectés (ITAF) : - D’impôts sur le revenu et le patrimoine, à commencer par la Contribution
30% Sociale Généralisée (CSG), mise en œuvre, à partir de 1991, et qui est la
principale ressource de ce type. S’y ajoute notamment le prélèvement de 2%
sur les revenus des capitaux et des VM.
- D’impôts sur certains produits comme les droits de consommation sur les
alcools et le tabac, les taxes sur les activités polluantes …

Précisions : Au sein de la « flat tax » de 30% sont compris les 17,2% de prélèvements
sociaux. Les 12,8% restant correspondront à de l’impôt. Ici, on exonère l’entreprise
d’une partie des cotisations sociales mais d’un autre côté on la taxe en impôt qui sont
transformés en protection sociale.

Les contributions publiques de l’État et des collectivités territoriales financement


notamment :
- Des dépenses de solidarité comme le Revenu de Solidarité Active (RSA) qui
Contributions publiques de est payé par le Conseil départemental, ou le Fonds de solidarité vieillesse
l’État et des collectivités - Une partie des exonérations des cotisations employeurs sur les bas salaires
locales :
16% Elles subventionnent des régimes de façon permanente ou en cas de difficultés, par
exemple les régimes de retraite de certaines professions dans lesquelles le nombre
d’actifs cotisants est inférieur au nombre de retraités

Autres ressources : 2,7% Il s’agit de produits financiers, de subventions …


III. L’organisation de la protection sociale

La protection sociale en France peut être divisée de la manière suivante :

La Sécurité Sociale Autres institutions L’Etat (les départements)


Divisée en 3 régimes. Unedic = couverture/assurance chômage Versent le RSA.

Retraites complémentaires (ARRCO – AGIRC) : La retraite de


base pour les salariés est versée par la Sécurité Sociale. A côté
de cela, un autre dispositif est géré par un système en dehors
du système de sécurité sociale : ARRCO et AGIRC.
- ARRCO = non cadres
- AGIRC = cadres

Caisses retraite des Professions libérales : les professionnels


libéraux on 11 caisses de retraites différentes.

A. La sécurité sociale

Régime général de la Sécurité Sociale Régime agricole (MSA) Régime social des Régimes spéciaux
indépendants (RSI)
Ce régime couvre et protège l’ensemble Le régime de la mutualité Dans le RSI, on Les régimes
des salariés du domaine privé. Tout agricole couvre l’ensemble du retrouve seulement spéciaux peuvent
salarié dans n’importe quelle entreprise monde agricole que ce soit les les travailleurs non- être par profession
salariés. ou par entreprise.
privée est obligatoirement affilié auprès exploitants ou les salariés du
du régime général. domaine agricole.
Concerne : artisans et Concerne :
Concerne : les salariés du secteur privé, Concerne : les exploitants et commerçants, Fonctionnaires,
les étudiants, les professions les salariés agricoles, les professions libérales SNCF, EDF-GDF,
entreprises agricoles + employés, clercs de
indépendantes
historiquement les salariés du  5% de la notaires, mines,
Crédit Agricole y restent population cultes
 83% de la population affiliés  5 500 collab
 156 000 collaborateurs
 7% de la
 5% de la population 29 organismes locaux population
Assurance maladie (106 CPAM, 1 caisse  16 000 collaborateurs
commune, 5 CGSS (Outre-mer), 1 CSS
27 régimes
(Mayotte) 35 caisses

Allocations familiales (101 CAF dont 7


caisses communes)

Assurance retraite (16 caisses régionales


(CNAV en Île-de-France, Carsat en
région), 4 CGSS (Outre-mer), 1 CSS
(Mayotte)

Chacune de ses branches étant elle-même subdivisée pour distinguer :

- La branche maladie, accident du travail : lorsque l’on est malade, que l’on a un remboursement de soins ou
encore des indemnités journalières pour compenser la baisse de revenus
- La branche retraite : ne traite qu’une partie de la retraite. Le régime complémentaire est versé par AGIRC-
ARRCO (ne concerne que les salariés)
- La branche famille : versée par la caisse d’allocations familiales

Schéma récapitulatif

B. Autres institutions + L’État (départements)

UNEDIC AGIRC-ARRCO CAISSES DE RETRAITES DES PROFESSIONS LIBERALES


UNEDIC = Union Nationale Retraite complémentaire Professions libérales : mises en place de leurs propres
interprofessionnelle pour l'Emploi des salariés caisses de retraite :
Dans l'Industrie et le Commerce
Il s’agit d’une fédération è Selon les sections professionnelles :
Association qui gère le régime qui regroupent 12 CAVOM (Officiers ministériels)
d’assurance chômage : institutions des Caisses de CARMF (Médecins)
- s’assure de la mise en retraite complémentaires CARCDSF (Dentistes, Sages-femmes)
œuvre de la pour les salariés du CAVP (Pharmaciens)
réglementation secteur privé. CARPIMKO (Infirmiers, Kinésithérapeutes, …)
d’assurance chômage CARPV (Vétérinaires)
- assure le financement des De statut de droit privé, CAVAMAC (Agents d’assurances)
allocations chômage elles remplissent une CAVEC (Experts - Comptables)
- participe au financement mission d’intérêt général, CIPAV (Architectes et autres professions libérales)
de Pôle Emploi et sont régies par le Code CRN (Notaires)
de la Sécurité sociale CNBF (Avocats)
Pôle Emploi assure une double
mission : La Fédération AGIRC- Chapeautées par la CNAVPL (Caisse Nationale
- calcul et versement des ARRCO est le résultat de d’Assurance Vieillesse des Professions Libérales) 11
allocations chômage la fusion de 2 institutions caisses de retraite différentes avec des législations
- accompagner les au 1er janvier 2019 divergentes
demandeurs d’emploi (ARRCO et AGIRC)
dans leur recherche MAIS regrouper les caisses de retraite de tous : projet
de retraite universelle = mécontentement de ces caisses
de PL

IV. Les risques et les besoins couverts

A. Qui couvre les risques ?

Maladies Vieillesse Famille Emploi


Maladie professionnelles retraite, veuvage, maternité, assurance chômage,
Handicap Logement Pauvreté
Invalidité Accident du perte enfance, insertion
travail d’autonomie jeunesse professionnelle
RG-CNAM RG- RG-CNAM RG-CNAV (retraite RG-CNAF UNEDIC RG-CNAF RG-CNAF
CNAM de base) MSA
MSA AGIRC-ARCCO MSA Départe
MSA (retraite ments
complémentaire)
MSA
Régimes spéciaux

 CNAM : caisse nationale d’assurance maladie


 CPAM : caisse primaire d’assurance maladie
 CAF : caisse d’allocations familiales

B. Comment sont couverts les risques ?

Les prestations sociales (définition Universalis) : « Versements de sommes d'argent et fournitures de services pris en
charge par les organismes de Sécurité Sociale (il faut y comprendre les CAF) pour assurer la sécurité économique de
chacun lors de la réalisation de divers événements, naturels ou accidentels, qualifiés de « risques sociaux » et
suscitant une diminution du revenu ou un accroissement des dépenses. Il faut ainsi distinguer deux types principaux
de prestations sociales : les prestations en espèces et les prestations en nature ».

Deux types de prestations :


Prestations en nature Prestations en espèces
Prise en charge et remboursement des soins Versement d’indemnités et de rentes
Précisions : Un organisme social prend en charge les Précisions : Versement d’indemnités diverses et
remboursements en soin d’un médicament. variées.
 C’est l’organisme de sécurité sociale qui va
payer directement le médecin (carte vitale). Exemples : versement d’indemnités chômage, de
pensions de retraite, indemnités journalières, aides au
logement, RSA versées sur le compte de l’intéressé en
monnaie.

C. La protection sociale : pour qui ?

Les personnes qui ont une activité professionnelle bénéficie d’une protection sociale sur l’ensemble des risques

Exceptions :
- protection chômage = en fonction du statut social
- prestations familiales = ensemble de la population sous conditions de ressources et/ou situation familiale

Généralisation de la protection maladie avec la mise en place du dispositif PUMA au 1 er janvier 2016 (Protection
Universelle Maladie)

D. Le droit social : affiliation obligatoire

Affiliation OBLIGATOIRE
Pour les personnes qui ont une activité professionnelle : l’affiliation à un régime social est obligatoire selon le
CSS :
• Article L311-2 et L311-3 : pour les salariés RG
• Article L611-1 et D611-1 : pour les TNS
Directive européenne 73/239 :
- Cette directive organise un marché unique de l’assurance privée et ne concerne pas les assurances
comprises dans un régime légal de SS
- Les états membres restent compétents pour aménager leurs systèmes de SS et peuvent imposer
l’affiliation obligatoire aux régimes légaux (CJUE)
Pour incitation à quitter les régimes
Sanctions pénales Sanctions civiles
obligatoires
- 6 mois de prison - 3 ans de prison - Taxation d’office
- 15 000 € d’amende - 45 000 € d’amende - Recouvrement forcé des
cotisations

Partie 2 : Les travailleurs non-salariés

I. Qui sont-ils ?

La définition du travailleur non salarié n’est pas fournie par les textes. Dans le langage courant, on dit que :
Le travailleur indépendant est une personne physique qui travaille pour son propre compte et exploite une
entreprise en nom propre, en entreprise individuelle
 Dirigeant ou associé de certaines sociétés, ou conjoint associé
La définition résulte à contrario de la définition de l’activité salariée (points principaux : lien de subordination et
rémunération)

II. Un travail indépendant : c’est quoi ?

Un travailleur indépendant est une personne physique exerçant une activité professionnelle* indépendante à titre
lucratif, principal ou accessoire.
*ce qui exclut notamment la gestion civile de son patrimoine privée. Exemple : le dirigeant de SCI

A. Caractéristiques d’une activité professionnelle

Activité professionnelle :
- Participer aux actes nécessaires à l’activité de l’entreprise
- Participation personnelle, continue et directe

Actes nécessaires à la gestion opérationnelle d’une entreprise (dépendants de l’activité exercée et de la taille de
l’entreprise)
- Achats de matières premières et marchandises
- Conception et production des produits et services
- Animation de la force de vente, négociation de contrats
- Gestion administrative et financière

Ces actes peuvent être répartis entre plusieurs personnes

Ensemble d’actes constitutifs d’une des fonctions nécessaires à l’entreprise et non d’un acte isolé (signature
uniquement des règlements par exemple)

Participation personnelle Participation directe Participation continue


L’intéressé ou un membre de Implication dans la gestion opérationnelle de Présence régulière sur le lieu
son foyer fiscal doit participer l’activité (pas seulement une présence aux de l’activité, ce qui n’exclut
en personne à assemblées générales) : exclusion pour les pas une activité
l’accomplissement des actes personnes qui confient la gestion de professionnelle principale
nécessaires à l’activité. l’entreprise par mandat, contrat de travail dans une autre structure.
ou autre convention.

B. Notion d’activité professionnelle

1) Cas particulier des SNC

TOUS les associés de SNC (Société en Nom Collectif) sont considérés comme étant commerçants même s’ils
n’exercent aucune activité dans la société.
 Donc soumis au régime des travailleurs non-salariés (TNS)

C’est une particularité puisque si j’ai une part en tant qu’actionnaire dans une SNC, je peux bénéficier du régime des
TNS. Ainsi, on sera systématiquement affilié auprès du RSI.

Activités des SNC = essentiellement les bureaux de tabac et les pharmacies

2) Où trouve-t-on les TNS

On trouve des TNS principalement dans :

• l’artisanat
• le commerce
• l’industrie
• les activités de services
• les professions libérales

III. Le cadre juridique

Liste des structures dans lesquelles on peut trouver des TNS :

Principales catégories de travailleurs indépendants


E.I Entreprise Individuelle
E.I.R.L Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée
E.U.R.L Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée
S.A.R.L (a) Société A Responsabilité Limitée
S.N.C Société en Nom Collectif
S.C.S (b) Société en Commandite Simple
S.C.A (b) Société en Commandite par Actions (commandité : statut
idem associé de SNC) (commanditaire : statut idem associé
de SA)
STEF Société de Fait
GIE Groupement d’Intérêts Economiques
SCI Société Civile Immobilière de construction vente (SCCV)
(a) gérance majoritaire
Indivision
(b) Gérants et commandités

Professions libérales
E.I Entreprise Individuelle
SCP Société Civile Professionnelle
SNC Société en Nom Collectif
SELARL (a) Société d’Exercice Libéral à Responsabilité Limitée
EURL (a) Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée
EIRL Entreprise individuelle à Responsabilité limitée
Indivision (a) : gérance majoritaire

La notion de Travailleur Indépendant du Code de la Sécurité Sociale

Jusqu’au 31 décembre 2017 : Le Code de la Sécurité Sociale énonce précisément les personnes qui doivent cotiser
au titre des allocations familiales des travailleurs indépendants et être affiliées au régime d’assurance maladie et
maternité des indépendants.

Le 12 juin 2018 : Ordonnance n°2018-470 procédant au regroupement et à la mise en cohérence des dispositions du
code de la sécurité sociale applicables aux travailleurs indépendants

TNS = Code de la CSS : Article CSS L 611 -1 La présomption de non-salariat : présumées être TNS :
- TNS non affilié au régime agricole - PP immatriculées au RCS, répertoire des
- Débitants de tabacs métiers, registre des agents commerciaux ou de
- Moniteurs de ski titulaires d’un brevet d’Etat l’Urssaf
- Mandataires judiciaires à la protection des - Dirigeants et associés de certaines personnes
majeurs morales immatriculées au RCS
- Loueurs de chambre d’hôtes (Code du - Micro-entrepreneurs (immatriculation
tourisme) obligatoire au répertoire des métiers ou au RCS
- LMP depuis 2015)
- Loueurs de biens meubles dont le CA > 20%
PLFSS
- Loueurs de biens meubles dont le revenu
imposable de l’activité > 13% du PLFSS
- Associés de SNC
- Associés de fait
- Associés commandités des SCS et SCA
- Associés majoritaires non-gérants d’une SARL
exerçant une activité rémunérée et qui ne sont
pas salariés

Cas des personnes exerçant plusieurs activités : Les personnes exerçant simultanément plusieurs activités dont
l’une relève des régimes sociaux des TNS, sont affiliées et cotisent simultanément aux régimes sociaux dont
relèvent ces activités.

Partie 3. Le statut social des dirigeants d’entreprise

TABLEAU SYNTHÉTIQUE DU STATUT SOCIAL DES DIRIGEANTS D’ENTREPRISE

Forme juridique de Dénomination des dirigeants Rémunération au titre Régime social


l’entreprise de la fonction
Entreprise individuelle Exploitant individuel Oui TNS
Professionnel libéral Non

Gérant associé majoritaire Oui TNS


Non
SARL Gérant associé minoritaire / égalitaire / non Oui RG
associé Non Ni RG ni TNS

Gérant associé Oui TNS


EURL Non
Gérant non associé Oui RG
Non Ni RG ni TNS

Administrateurs Oui Ni RG ni TNS


SA à Conseil d’administration Non pas de statut social
Président du Conseil d’administration Oui RG
DG et DG délégué Non Ni RG ni TNS

Membres du Conseil de surveillance Oui Ni RG ni TNS


SA à Conseil de surveillance Non pas de statut social
et à directoire Membres du directoire Oui RG
Non Ni RG ni TNS

Société par action simplifiée Président et autres dirigeants Oui RG


(SAS) Non Ni RG ni TNS
Gérant associé Oui TNS
Société en nom collectif (SNC) Non
Gérant non associé Oui RG
Non Ni RG ni TNS

Gérant associé Oui TNS


Sociétés civiles : Non Ni RG ni TNS
SCP, SCM et autres Gérant non associé Oui RG
Non Ni RG ni TNS

Groupement d’intérêt Administrateurs Oui RG ou TNS


économique (GIE) Non Ni RG ni TNS

RG si désintéressé de la
Association Président et autres dirigeants Oui gestion
Sinon TNS en principe
Non Ni RG ni TNS

Attention : un salarié n’est pas un mandataire social

Mandataire social :

- Pas de contrat de travail


- Ne cotise pas au chômage
I. Le cas particulier des SARL

Le principe de base : CSS : sont assujettis au régime général (RG) de la sécurité sociale les gérants de SARL et de SELARL qui ne possèdent pas ensemble plus de la moitié du
capital social (50% + 1 part), étant entendu que les parts appartenant en toute propriété ou en usufruit au conjoint et aux enfants mineurs non émancipés d’un gérant sont
considérées comme possédées par ce dernier.

Parts détenues par


Parts du conjoint et des Parts détenues par Les parts de SARL détenues par une autre
un associé ayant
Cas général enfants mineurs un concubin Le collège de gérance société dont le gérant de la SARL est
conclu un PACS avec
associés associé associé
le gérant
La SARL est dirigée Pour déterminer le Depuis le 12 mai La jurisprudence Certaines entreprises sont dirigées par un Il arrive fréquemment que le gérant d’une
par un gérant caractère minoritaire, 2009, il convient de considère qu’elles collège de gérance, c'est à-dire par SARL détienne des parts sociales ou ait la
unique. Parmi les égalitaire ou majoritaire prendre en compte ne doivent pas être plusieurs gérants appelés cogérants. qualité de dirigeant dans une autre société
associés ne de la gérance, il la totalité des parts prises en compte détenant elle-même des parts dans la SARL
figurent ni son convient de tenir détenues par pour déterminer le Il convient alors de déterminer le nombre dont il est le gérant.
conjoint ni ses compte des parts l’associé lié au caractère de parts détenues par le collège de
enfants mineurs. détenues par le gérant par un PACS, minoritaire, gérance et non pas d'examiner la situation Dans ce cas, la détermination du caractère
conjoint, qui doivent et ce quel que soit le égalitaire ou de chacun de ses membres pris minoritaire ou majoritaire de la gérance
Dans ce cas, seul le être ajoutées à celles régime applicable majoritaire de la individuellement. s’apprécie en tenant compte de la position
nombre de parts du gérant quel que soit au PACS (séparation gérance. du gérant tant dans la SARL que dans la
qu’il détient, en le régime matrimonial de biens ou Deux cas : société détenant des parts de celle-ci.
pleine propriété des époux, et des indivision)
ou en usufruit, enfants mineurs non Si les gérants Si les gérants 2 conditions :
détermine s'il est : émancipés. détiennent détiennent - Le gérant détient, directement ou
- minoritaire, ensemble < la ensemble > la indirectement (par lui-même ou
- égalitaire Concernant les moitié des parts moitié des parts par l’intermédiaire de son conjoint
- majoritaire. conjoints séparés ou en sociales sociales ou de ses enfants mineurs), le
instance de divorce, les Chacun des Chacun des contrôle de la société liée à la
parts détenues par le gérants sera gérants sera SARL.
conjoint doivent dans considéré gérant considéré comme - Le gérant détient directement ou
tous les cas s’ajouter à comme majoritaire et sera indirectement le mandat social
celles du gérant, tant minoritaire ou assujetti au régime
que le mariage n’est égalitaire et sera des TI = TNS En cas de contrôle de la société liée, les
pas rompu. assujetti au (même si l’un des parts détenues par cette société sont
régime général (si gérants n’a que considérées comme détenues entièrement
Le gérant est réputé non rémunéré  1%) par le gérant et doivent être ajoutées en
posséder les parts de Ni TNS Ni RG) totalité aux siennes
son conjoint jusqu’à la
date du jugement de
divorce.
Exercices Gérance de SARL

Trois associées se répartissent la capital de la SARL DARGOT de la manière suivante :

Mme DUPOND 51 % en pleine propriété


Mme CHAMBELAND 15 % en pleine propriété
Mme FERNANDES 34 % en pleine propriété

Ces trois personnes n’ont aucun lien familial, ni mariage, ni pacse.

La gérance de la société DARGOT est rémunérée.

Indiquer le statut social (RG ou TNS) du ou des gérants, justifiez vos réponses, dans les cas suivants :
- 1/Mme CHAMBELAND est gérante : associé minoritaire (15%) donc RG
- 2/Mmes DUPOND et CHAMBELAND sont co-gérantes : 51 + 15 = 66% > 50% donc TNS
- 3/Mmes CHAMBELAND et FERNANDES sont co-gérantes = 15 + 34 = 49% < 50% donc RG

La SARL DUPUIS a un capital de 5 000 € divisé en 500 parts détenues par 4 associés en pleine propriété :

M. LAURENT 150 parts


Mme DUPUIS épouse LAURENT 150 parts
Mlle LAURENT (née le 28.07.2009 et fille des époux Laurent) 100 parts
M.DUPUIS (frère de Mme LAURENT) 100 parts

La gérance de la société DUPUIS est rémunérée.

Les époux LAURENT sont mariés sous le régime de la séparation de biens

Indiquer le statut social (RG ou TNS) du gérant au 1 er janvier 2017 dans les hypothèses suivantes (justifiez vos
réponses):
- 1/M.LAURENT est gérant = 150 + 150 conjoint + 100 enfant mineur = 400 sur 500 donc majoritaire = TNS
- 2/Mme LAURENT est gérante = idem = 400 sur 500 = TNS
- 3/M.DUPUIS est gérant = 100 parts = 100 / 500 = 20% = minoritaire = RG

La SARL PAUL a un capital de 30 000 € divisé en 300 parts détenues par :

Mme MARTIN 90 parts


M MARTIN (mari de Mme MARTIN) 45 parts gérant
M MARTIN Arthur (fils des époux Martin, né le 28.07.92) 24 parts : 2012 = 20 ans
Mlle MARTIN Julie (fille des époux Martin, née le 11.06.96) 24 parts : 2012 = 16 ans, 2015 = 19 ans
Mme ROUSSOT 90 parts gérant
Mlle ROUSSOT(fille de Mme Roussot, née le 15.11.99) 27 parts : 2012 = 13 ans, 2015 = 16 ans, 2017 = 16
ans 2018 = 19 ans

La gérance de la société PAUL est rémunérée.

Madame ROUSSOT et Monsieur MARTIN sont nommés co-gérants de la SARL PAUL dès la constitution de la
société, le 1er avril 2012.

Indiquer le statut social du ou des gérant(s) en fonction des évolutions suivantes (justifiez vos réponses):

- 1/ A la constitution de la société :
o M. Martin + Mme Martin + Julie = 45 + 90 + 24 = 159
o Mlle Roussot + Mlle Roussot = 90 + 27 = 117
 Total cogérance = 159 + 117 = 276  276 / 300 = 92% > 50% donc tous TNS
- 2/ Après le divorce des époux MARTIN, le 31 août 2015 :
o M. Martin = 45
o Mme Roussot + Mlle Roussot = 90 + 27 = 117
 Total cogérance = 45 + 117 = 162  162 / 300 = 54% > 50% donc TNS

- 3/ A la signature du pacse entre Mme ROUSSOT et M.MARTIN le 10 juin 2017 :


o M. Martin = 45
o Mme Roussot + Mlle Roussot = 90 + 27 = 117
 Total cogérance = 45 + 117 = 162  54% > 50% donc TNS

- 4/ Sans changement de situation, le 1er janvier 2018 :


o M. Martin = 45
o Mme Roussot = 90
 Total cogérance = 45 + 90 = 135  135 / 300 = 45% < 50% donc RG

La SELARL IAE a un capital de 5 000 € divisé en 500 parts réparties entre 3 associés :
M. Pierre Moreau (gérant) 350 parts
Mme Charlotte Moreau (fille majeure du gérant) 75 parts
M. Arthur Moreau (fils majeur du gérant) 75 parts

La gérance de la société IAE est rémunérée.

Indiquer le statut social du gérant dans les hypothèses suivantes (justifiez vos réponses):

- 1/ P. Moreau est gérant et les parts sont détenues en pleine propriété par chacun des associés :
 gérant unique avec 350/500 = 70% majoritaire donc = TNS

- 2/ P. Moreau est gérant mais transmet la nue-propriété de 200 parts à ses enfants Charlotte et Arthur, et
en conserve l’usufruit :
 si mineur = considéré comme détenu par le gérant / ici ils sont majeurs donc on ne prend pas les parts en
nue-propriété des enfants mais comme il conserve l’usufruit on les prend en compte dans le calcul quand
même = 350 / 500 = 70% donc majoritaire donc TNS

- 3/ P. Moreau transmet la nue-propriété de 200 parts à ses enfants Charlotte et Arthur qui deviennent
seuls co-gérants :
 75 + 75 = 150 / 500 = cogérance minoritaire donc RG  on ne prend pas la nue-propriété (il faut usufruit
ou pleine propriété)

La SARL YP a été constituée le 2 janvier 2019.

Le capital social est de 40 000 € réparti en 400 parts de 100 €.

Les apports des associés se répartissent comme suit :


M. JEAN Paul né le 15.05.1975 15 000 € = 37,5% = gérant SARL YP
M. MAX Edouard né le 21.10.1970 3 000 € = 7,5%
Mme ATAMI Huguette, épouse de M.JEAN P.
née le 02.06.1976 2 000 € = 5%
M. CLAREL Pierre né le 14.11.1971 3 000 € = 7,5%
M.JEAN Alphonse, fils de JEAN P., né le 15.08.1999 6 000 € = 15% = > 18 ans
SAS ALPHA 5 000 € = 12,5%
M. CHAUME Charles 6 000 € = 15%

P.CLAREL est le Président de la S.A.S ALPHA dans laquelle il détient 300 actions sur les 500 actions constituant le
capital = 60%

P.JEAN est nommé gérant de la SARL YP dès la constitution, et sera rémunéré pour ce mandat.
Le 1er juillet 2020, E.MAX vend ses 30 parts à C.CHAUME.
Le 1er janvier 2021, P.CLAREL vend à P.JEAN la totalité des actions qu’il détient dans le capital de la S.A.S. ALPHA ;
P.JEAN est nommé Président de la S.A.S. ALPHA.

Indiquer le statut social du gérant aux dates suivantes (justifiez vos réponses):

- 1/ le 2 janvier 2019 :
 Jean P. (37,5% ) + son épouse (5%) = 42,5% = gérant associé unique minoritaire = RG

- 2/ le 1er juillet 2020 :


 Jean P. (37,5% ) + son épouse (5%) = 42,5% = gérant associé unique minoritaire = RG

- 3/ le 1er janvier 2021 :


Règle société liée :
- JEAN détient directement le contrôle : 300/500 de la société Alpha = 60%
- Et il a un mandat social de président
 Donc on prend en compte les parts de cette société

Donc = 37,5% + 5% + 12,5% car considéré détenus entièrement par le gérant = 55% donc gérant associé unique
majoritaire = TNS

Rappels :

- TNS = pas de fiche de paie


- Pour avoir le contrôle : 2 conditions
o + de 50% des titres
o le mandat social
Partie 4. Le statut social du conjoint du dirigeant d’entreprise

Obligation légale : Loi Dutreil du 2/08/2005 : Code de commerce :

Le conjoint du chef d’une entreprise artisanale, commerciale ou libérale qui y exerce de manière régulière une activité professionnelle opte pour l’un des statuts
suivants :
collaborateur, salarié ou associé.

Dans tous les cas, une participation EFFECTIVE au sein de l’entreprise est nécessaire.
 Si aucun statut = travail dissimulé (contrôle URSSAF/DIRRECTE) = pénal + redressement social = but de la loi = générer des droits propres au conjoint

COLLABORATEUR ASSOCIÉ SALARIÉ


Ne concerne que les personnes : Statut qui coûte le plus cher pour
Conditions - mariées ou pacsée l’entreprise = contrat de travail
- d’une entreprise de moins de 20 personnes
Statut possible si le chef d’entreprise a opté pour :
- EI artisanale, commerciale ou libérale Quel que soit le statut juridique de
Forme sociale - EIRL Uniquement une société l’entreprise
- Gérant associé unique EURL
- Gérant majoritaire SARL / SELARL
Associé ou non Si société, le conjoint ne peut pas être associé Doit détenir au moins une part
Rémunération Aucune rémunération PEUT être rémunéré Doit être rémunéré = SMIC minimum
Obligatoirement régime d’assurance vieillesse des professions indépendantes
= le même que le dirigeant lui-même
Salariés (bémol : pôle emploi : étudie les
dossiers des conjoints : suivant les tâches
Maladie – maternité : régime d’assurance du chef d’entreprise en qualité Travailleur indépendant = pas
Protection effectués et la définition du poste : pôle
d’ayant droit besoin d’avoir une fiche de paie
sociale emploi acceptera d’assurer ou non pour
Retraite – Indemnités journalières : droits propres au regard de l’assurance
le chômage) : il faut faire un rescrit
vieillesse
auprès de pôle emploi
Possibilité de souscrire un contrat retraite type Madelin
Cotisations Seule une cotisation au régime d’assurance vieillesse Travailleur indépendant Salariés (avec une part patronale et une
part salariale). Pas de cotisations si pôle
Base de cotisation au choix : emploi ne prend pas en charge
- Revenu forfaitaire 1/3 du plafond de la SS
- 1/3 ou 1/2 du revenu professionnel du chef d’entreprise sans partage
- 1/3 ou 1/2 du revenu professionnel du chef d’entreprise avec partage :
accord du chef d’entreprise
Les cotisations fiscalement déductibles au même titre que celles du chef Rémunération et cotisations sont
d’entreprise déductibles sauf si marié sous le régime
de la communauté et l’entreprise à l’IR
Régime fiscal
La cotisation de mutuelle Madelin est déductible n’est pas adhérente à un centre de
gestion (plafond : SMIC annuel environ
18 300€ )
Droit à la formation continue L’ensemble des règles du droit du travail
Formation et de la convention collective dont
dépend l’entreprise s’applique
Plan d’épargne Peut bénéficier des abondements PEE-PERCO
Partie 5 : Les cotisations sociales d’un dirigeant d’entreprise

Le calcul des cotisations se fait en année civile avec une distinction entre cotisations (en 646) et contributions
sociales (CSG/CRDS = impôts et taxes  en 635)

I. Dirigeant relevant du Régime Général

Base de cotisations : rémunération brute


Cotisations : taux identique aux salariés
- réparties entre part salariale et part employeur
- pas de cotisations Pôle Emploi si régime obligatoire (mais possible si régime facultatif)

II. Taux des cotisations sociales du RG

URSSAF
Répartition
Régimes Taux global Répartition salarié % Assiette
employeur %
Assurance maladie
(maladie, maternité, 7% ou 13% 7% ou 13%
invalidité, décès)
Solidarité autonomie 0,3 0,3
Allocations familiales 3,45 ou 5,25 3,45 ou 5,25
Assurance vieillesse
2,3 1,9 0,4
déplafonnée Totalité du salaire
Fnal (au moins 50
0,5 0,5
salariés)
Contribution au
0,016 0,016
dialogue social
Taux variable selon Taux variable selon
Accidents du travail
l’entreprise l’entreprise
CSG déductible 6,8 6,8 Salaire total après
CSG non déductible 2,4 2,4 déduction de 1,75%
pour frais
CRDS 0,5 0,5
professionnels
Assurance vieillesse
15,45 8,55 6,9
plafonnée
Salaire limité à 1P
FNAL (moins de 50
0,1 0,1
salariés
Chômage 4,05 4,05
Salaire limité à 4P
AGS 0,15 0,15

Retraites complémentaires (AGIRC – ARRCO)


Répartition Répartition
Régimes Taux global Assiette
employeur % salarié %
Cotisation de base sur T1 7,87 4,72 3,15 Salaire limité à 1P
CEG sur T1 2,15 1,29 0,86
Cadres et Cotisation de base sur T2 21,59 12,95 8,64 Salaire entre 1P et
non CEG sur T2 2,7 1,62 1,08 8P
cadres CET (uniquement si rem > 0,35 0,21 0,14 Salaire limité à 8P
1P)
AGFF TC 2,2 1,3 0,9
Cadres Assurance décès 1,5 1,5 Salaire limité à 1P
obligatoire
Apec 0,06 0,036 0,024

CEG = Contribution d’équilibre général (ne génère aucun droit)


CET = Contribution d’équilibre Technique (ne génère aucun droit

III. Dirigeant relevant du régime social des T.N.S.

A. La nature des cotisations

Les cotisations et contributions sociales obligatoires dues par les travailleurs indépendants (travailleurs non-salariés
non agricoles) sont les suivantes :
- Cotisations d’assurance maladie-maternité
- Cotisations supplémentaires d'indemnités journalières pour les artisans, industriels et commerçants
- Cotisations d’assurance vieillesse de base
- Cotisations d’assurance vieillesse complémentaire
- Cotisations d’assurance invalidité-décès
- Cotisations d’allocations familiales
- Contribution sociale généralisée (CSG)
- Contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS)
- Cotisation à la formation professionnelle (CFP)
- Contribution à l'Union des Médecins pour les médecins généralistes et spécialistes, secteur 1 ou secteur 2,
exerçant à titre libéral, sous convention.

Récap cotisations TNS :

B. La base de calcul des cotisations

Les cotisations des travailleurs indépendants aux différents régimes obligatoires sont calculées sur une assiette
commune, SAUF la CSG et le CRDS (seules les cotisations d’assurance vieillesse complémentaires des professions
libérales restent calculées selon des règles propres à chaque caisse).

Base = base fiscale = les cotisations sont assises sur le revenu d’activité professionnel non salariée non agricole qui
est déterminé selon la législation fiscale applicable en matière d’IR
Mais l’alignement de l’assiette sociale sur l’assiette fiscale n’est pas complet = déclaration de revenu effectué et des
ajustements = des choses reconnues en fiscal mais pas en social et inversement. Un certain nombre de dispositions
fiscales ne sont pas admises en matière sociale : Code de la Sécurité sociale

La base sociale est constituée des revenus d’activité indépendante à retenir pour le calcul de l’impôt sur le revenu.

Cette base est déterminée :

Avant déduction des sommes : non déductible Et exclus


socialement
- Exonérations fiscales - PMV professionnelles à long terme
- Cotisations Madelin (CGI) - Majoration de 25 % (CGI) : centre de gestion
- MVLT (CGI) agrée  vont bientôt disparaitre
- Reports déficitaires
- Déductions du chef des frais prof. (CGI)
- Frais, droit et intérêts d’emprunt (CGI)

La déduction du déficit d’une autre activité indépendante est autorisée.

IV. Pour les TNS dirigeants de société à l’IS

Sociétés à l’IS EIRL à l’IS


Depuis 2013, la part des dividendes du TNS, du conjoint ou de Dividendes > 10% patrimoine ou bénéfices
son partenaire pacsé et de ses enfants mineurs excédant 10%
(du capital social + des primes d’émission + des sommes
versées en C/C) est soumise à cotisations.

 Pour éviter que les dividendes soient soumises à cotisations = basculer en RG = donc beaucoup de transformation
en SAS. Cependant, même si les dividendes sont assujettis à CS, le dirigeant a avantage à rester dans ce système-là

Assiette des contributions sociales = compte impôts et taxes


Pour le calcul de la CSG et de la CRDS, s’ajoute à ce montant les cotisations sociales personnelles obligatoires ainsi
que l’intéressement et l’abondement à l’épargne salariale

Gérant majoritaire d’une SARL / SELARL


Entreprise individuelle Gérant majoritaire d’une SARL (IR)
(IS)
Dirigeant EIRL (IR)
Gérant associé unique d’une EURL (IS)
Associé EURL (IR) Associé de SNC (IR)
Associé d’une SNC (IS)
Résultat imposable de l’entreprise QP dans le résultat imposable de la S Rémunération du mandat de l’année civile
+ + +
réintégration abattements admis réintégrations abattements admis Une part des dividendes et intérêts de
fiscalement mais pas socialement fiscalement mais pas socialement C/C
+ + +
Cotisations facultatives Madelin Cotisations facultatives Madelin Cotisations facultatives Madelin

BASE COTISATIONS SOCIALES BASE COTISATIONS SOCIALES BASE COTISATIONS SOCIALES


+ + +
Cotisations sociales obligatoires Cotisations sociales obligatoires Cotisations sociales obligatoires

BASE CSG - CRDS BASE CSG - CRDS BASE CSG - CRDS


Année civile = si clôture en cours d’année civile = regarder les 2 exercices
Dans la plupart des cas, l’ensemble des éléments nécessaires figurent :

- Sur la liasse fiscale (déclaration de résultat et compte de résultat) de l’entreprise et/ou de la société
- Sur la déclaration de revenu
- Dans les comptes de l’entreprise
- Sur le PV de l’AG

Exemple DURAND : EURL (voir liasse fiscale PDF)

- Rechercher le BIC de l’EI = bénéfice imposable 17 125


- Exonérations et abattements : entreprise nouvelle + 5 708
- Primes et cotisations complémentaires facultatives + 3 888
- TOTAL Base de cotisations sociales = 26 721
- Cotisations obligatoires + 8 573
- Base contributions sociales (CSG-CRDS) = 35 294

Exemple 2 : Société MAX (voir laisse fiscale PDF)


Déterminer la base de cotisations et contributions sociales de Monsieur MOREAU au titre de 2021
Donnée complémentaire : solde moyen du compte courant d’associé de M. Moreau sur 2021 : 25 000 €

EURL gérant associé unique :

Rémunération du mandat de l’année civile 21 900


+ +
Une part des dividendes et intérêts de C/C* 2 670
+ +
Cotisations facultatives Madelin 3 012
_______________________________
BASE COTISATIONS SOCIALES = 27 582
+ +
Cotisations sociales obligatoires 6 059
________________________________
BASE CSG - CRDS = 33 641

*
Dividendes et intérêts C/C soumis :
- Dividendes versés en 2021 : 5 000 (case i)
- Intérêts de C/C versés en 2021 : 670 (case j)
- Total perçu = 5 670

Calcul part non soumise :


- Part capital social : 5 000
- Solde moyen C/C d’associé : 25 000
- Cumul = 5 000 + 25 000 = 30 000
- 10% = 30 000 * 10% = 3 000

 Dividendes et intérêts assujettis = 5 670 – 3 000 = 2 670€


Les dividendes et intérêts de C/C d’associé soumis aux cotisations sociales
Loi de financement de la Sécurité Sociale 2013

L’assujettissement à cotisations sociales des dividendes et des intérêts de C/C d’associé est étendu à toutes les
sociétés soumises à l’IS et dirigées par un TNS.

La part soumise à cotisations : base taxable socialement :


- Part de dividendes et intérêts de C/C d’associé qui dépasse 10% du capital social, des primes d’émission
du gérant TNS, de son conjoint et de ses enfants mineurs non émancipés
- Et du solde moyen du C/C d’associé du gérant TNS, de son conjoint et de ses enfants mineurs non
émancipés
- Le calcul est un calcul individuel

1) Les sommes perçues :


- Il s’agit des dividendes et intérêts de C/C reçues par : le dirigeant TNS, son conjoint ou ses enfants
mineurs non émancipés.
- Que ces revenus soient payés, ou seulement inscrits en C/C

2) La base taxable socialement :

L’exercice de référence :
• La part dans le capital social et les primes d’émission est appréciée au dernier jour de l’exercice précédent
la distribution
• Le solde moyen du compte courant est apprécié sur l’exercice précédant la distribution
• Il s’agit du solde moyen jour après jour
SARL LAFORET :

Capital social : 50 K Solde moyen des C/C =


Monsieur DUCHENE = 20 000 € (40%) Monsieur DUCHENE = 5 000 € (rémunération C/C : 150 €)
Madame DUCHENE = 10 000 € (20%) Madame DUCHENE = 15 000 € (rémunération C/C : 450 €)
Monsieur SAPIN = 15 000 € (30%) Monsieur SAPIN = 0 €
Monsieur TILLEUL = 5 000 € (10%)
 Messieurs DUCHENE et TILLEUL sont co-gérants
 Distribution de dividendes de 70 000 €

DUCHENE et TILLEUL sont TNS  70%  cogérance majoritaire

M. DUCHENE M. SAPIN = associé M. TILLEUL


gérant  TNS gérant  TNS
Dividendes
Part directe 28 000 21 000 7 000
Part conjoint 14 000

Intérêts C/C
Part directe 150
Part conjoint 450

Total perçu (1) 42 600 21 000 7 000

Part non soumise à CS


Part capital 20 000 15 000 5 000
Part capital conjoint 10 000
Solde moyen C/C 5 000
Solde moyen C/C conjoint 15 000
Total 50 000 15 000 5 000

Non soumis à RSI 10% mais soumis


aux Prélèvements Sociaux du PFU (5 000) (21 000) (500)
(2)

SOUMIS A RSI (1 - 2) 37 600 0 6 500


7
Rubriques diverses :

Le micro-entrepreneur : régime Exonération ACRE : lors de la création ou de la


Exercice à faibles revenus Cumul emploi salarié – TNS
micro-social simplifié reprise d’une entreprise

CS sur le CA Revenus professionnels faibles ou Revenu Les cotisations sont identiques à un


déficitaires, cotisations calculées sur Revenu professionne Revenu TNS sans cumul emploi-retraite,
Les taux varient en fonction de les bases minimums suivantes : professionnel l entre 30 professionnel sauf invalidité-décès qui est
l’activité : - Retraite de base 4 731 < 30 852 852 et 41 > 41 136 supprimée
- Invalidité-décès 136
Plafond de 176 200€ 4 731 Exonération Exonération Pas
Activité de
- Indemnités journalières totale dégressive d’exonération
commerce
12,8 % 16 454
PS : BIC et Plafond de 72 600€ Durée de l’exonération : 12 mois
BNC dont Les cotisations maladie, retraite
bâtiment 22 % complémentaire, CSG-CRDS et Exonération Pas d’exonération
Activité allocations familiales sont calculées Retraite complémentaire
Plafond de 72 600€ proportionnellement aux revenus, il
libérale CS Contributions sociales CSG
relevant de n’y a pas de cotisation minimale. CRDS
22 %
la Cipav
Montant des cotisations minimales en Malgré exonération, validation des 4 trimestres
Possibilité de versement libératoire 2020 = environ 1 200 euros / an
de l’IR simultanément au paiement
des CS :
- 1% pour les commerçants,
- 1,7% PS Bic
- 2,2% BNC
Sous réserve d’un revenu fiscal de
référence :
- < 27 519 € seule,
- < 55 038 € couple,
- < 68 798 € couple avec un
enfant
Partie 6. Les prestations sociales des régimes sociaux obligatoires

Les contrats facultatifs ; Assurance Maladie Maternité : Compétence : L’Assurance Maladie pour les salariés et non-salariés

Les prestations en nature


Remboursement des dépenses de santé.

Depuis 2001, les taux de remboursement des TNS = ceux des salariés.
Les prestations en espèce : IJ, rentes d’invalidité, capitaux décès

Les indemnités L’objet de cette garantie est de verser aux personnes qui sont obligées de cesser leur travail pour raison de santé, un revenu de
journalières remplacement.

Indemnités journalières T.N.S.


Salarié
maladie Artisan - commerçant
Délai de carence 3 jours 3 jours pour arrêt > 7 jours
Base Rémunération des 3 derniers mois Moyenne des revenus des 3 dernières années
Calcul 50% gain journalier de base (cas général) 50% gain journalier de base
Maxi 46 € 56,35 € (minimum 5,46 €)
Forfait de 22,54 € pour le conjoint collaborateur
Durée des prestations 360 jours sur une période 360 jours sur une période
continue de 3 ans continue de 3 ans
3 ans si Affectation Longue Durée 3 ans si ALD

Indemnités journalières
Maternité

Plafond salaire pris en compte Plafond SS soit 41 136 €


16 semaines si maternité simple (26 à partir Indemnité forfaitaire de 3 428 € (si
Durée des prestations maternité de troisième) revenu > 3983 € ; sinon 590 €)
34 semaines si jumeaux Indemnité journalière : 56,35 €/j si
46 semaines si 3 enfants ou plus R>3 983 € sinon 0 €/j
Indemnités journalières ATMP Idem maladie
Délai de carence 1 jour à la charge de l'employeur
A) 60% gain journalier du dernier mois
Calcul précédant l’accident puis,
à partir du 29éme jour :
B) 80%
Maxi A) 205,84 €
B) 274,46 €
Plafond salaire pris en compte 343,07 € / jour
jusqu'à la guérison, la consolidation ou le
Durée des prestations décès
Rente viagère à l'assuré si incapacité
Observation permanente
rente viagère de conjoint et rente enfant si
décès
Objet de la garantie invalidité Objet de la garantie décès
Verser aux assurés une pension compensant : la perte de capacité Verser aux ayants droits d’un assuré décédé une indemnité sous la
de gain ou de travail suite à une maladie ou un accident. forme d’un capital décès.

INVALIDITE - DECES Salarié T.N.S. Artisan - commerçant


Les rentes
d’invalidité Conditions Age < âge légal de départ en retraite Age < âge légal de départ en retraite
Capacité de travail réduite d’au moins
2/3 Avoir cotisé un an au minimum auprès d’un régime de Sécurité Sociale
Être en arrêt de travail depuis au moins 90 jours consécutifs
Pension d'invalidité
Moyenne revalorisée des 10 meilleures Moyenne des revenus de 10 meilleures années de carrière au SSI ou
Base années d’assurance régimes
(limitées au PLFSS) Partenaires (RG, Msa, Cavimac, CRPCEN)
(30, 50 ou 70% du salaire annuel
Les capitaux décès moyen) (30% du revenu annuel moyen si invalidité partielle)
Capital décès Forfait de 3 476 € Artisan-commerçant en activité : 20% du PLFSS => 8 227,20 €
Retraité du Ssi : 8% du PLFSS => 3 290,88 €
Enfant à charge : 5% du PLFSS par enfant = 2 056,80 €

Exemple : Comparaison des indemnités journalières « maladie » perçues par deux personnes disposant d’un revenu net identique, mais relevant chacune d’un régime social
différent :
Arrêt maladie 60 jours sans hospitalisation
Régime Régime
général T.N.S./S.S.I.

Salaire Brut 2 500€ / mois


Salaire net 2 000 € / mois 24 000 € / an

Indemnité journalière 41,10 € /jour 32,88 € / jour

Maladie de 60 jours 60 60
Carence 3 3
Journées indemnisées 57 57

Total IJ 2 342 € 1 874 €


Assurance vieillesse : retraite : Deux types de retraite dans l’ensemble des régimes (hors spéciaux) :

Retraite de base Retraite complémentaire


Régimes alignés : validation de trimestre Tous fonctionnent en points de retraite
Sauf professions libérales : notion de points

Base = 25 meilleures années

Application d’un taux de liquidation

Les régimes facultatifs

Ils ont pour objet de compléter la protection sociale obligatoire des travailleurs indépendants en matière de :
• Maladie (mutuelle)
• Prévoyance (complément IJ – rente ID)
• Retraite (rente complémentaire retraite)
• Perte d’emploi

Les contrats d’assurance de groupe des TNS non


Les contrats facultatifs à adhésion individuelle :
agricole : les contrats Madelin : Loi 94-126 du 11
février 1994 :
- Contrats d’assurance classiques - Cotisations déductibles fiscalement, mais pas
- Cotisations non déductibles fiscalement, ni socialement
socialement - Prestations imposables.
- Prestations non imposables - La déductibilité fiscale est plafonnée et liée à
- Le niveau de couverture relève du libre choix de certaines conditions.
l’intéressé

Les conditions générales des contrats Madelin (ne pas apprendre) :


• Travailleurs indépendants, conjoints collaborateurs
• Souscrits auprès des sociétés d’assurance, des institutions de prévoyance, des mutuelles, des caisse
d’assurance vieillesse des non-salariés.
• L’adhésion à ces contrats se fait par l’intermédiaire de groupements souscripteurs constitués sous la forme
d’associations spécialement habilitées régies par la loi de 1901 et comprenant au moins 1000 membres
exerçant ou ayant exercé une activité professionnelle non salariée (Code des assurances, art. L.144-1).

Les risques couverts et les prestations services :

Retraite Mutuelle et prévoyance Perte d’emploi


Versement deVersement de prestations en Versement d’indemnités en cas de chômage
prestations sousnature : remboursement de frais
forme de rente non couverts par ailleurs Les travailleurs indépendants ne relèvent pas du
viagère, la sortie régime d’assurance chômage de l’Unedic
en capital estVersement de revenus de
interdite remplacement (indemnités Toutefois, ils peuvent se garantir, à titre volontaire,
journalières pour les risques contre le risque de perte d’emploi en s’affiliant
1,2 million de TNS maladie, maternité et accident ; auprès d’une des deux associations suivantes :
ont souscrit un rente viagère pour le risque - GSC : Association Garantie Sociale Chefs
contrat Madelin invalidité-décès) d’entreprise
retraite - APPI : Association pour la protection des
1 million de TNS ont souscrit un patrons indépendants
contrat Madelin en matière de
prévoyance

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