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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR

ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Union – Discipline – Travail

CALCUL DE LA PENSION

DE RETRAITE

ANGORA DJIDJI FRANҪOIS


07 08 27 49 96 / 01 01 79 59 12

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SOMMAIRE
INTRODUCTION
CHAPITRE I – RAPPEL DE CALCUL DU SALAIRE BRUT SOCIAL
I – CALCUL DU SALAIRE BRUT SOCIAL
1 – Le salaire brut
2 – Le salaire brut social
II – CALCUL DES CHARGES SOCIALES
1 – Calcul de la charge sociale de l’employé
2 – Calcul de la charge sociale de l’employeur
CHAPITRE II – LES PRESTATION DE LA SECURITE SOCIALE EN MATIERE
D’ASSURANCE VIEILLESSE
LEҪON I – LA PENSION DE RETRAITE
I – LES CONDITIONS A REMPLIR POUR L’OBTENTION DE LA PENSION DE
RETRAITE
II – LES FORMALITES A REMPLIR
III – LE MONTANT DE LA PENSION DE RETRAITE ET SA PERIODE DE PAIEMENT
1 – Le montant de la pension de retraite
2 - la période de paiement
IV – LA DATE DE PRISE D’EFFET DE LA PENSION DE RETRAITE
LEҪON II – LA PENSION D’INVALIDITE
I – LA RECONNAISSANCE D’UN TRAVAILLEUR INVALIDE
II – LES CONDITIONS A REMPLIR POUR ETRE INVALIDE
III – LES FORMALITES A REMPLIR POUR BENEFICIER DE LA PENSION
D’INVALIDITE
III – LE MONTANT DE LA PENSION D’INVALIDITE ET SA PERIODE DE PAIEMENT
1 – Le montant de la pension d’invalidité
2 – La période de paiement
CHAPITRE III – L’ALLOCATION UNIQUE
I – LES BENEFICIAIRES DE L’ALLOCATION UNIQUE
II – LES FORMALITES
III – LE MONTANT DE L’ALLOCATION UNIQUE
LEҪON IV – LA PENSION DE CONJOINT SURVIVANT ET PENSION D’ORPHELIN DE
PERE ET DE MERE
I – LES BENEFICIAIRES
II – LES CONDITIONS DE PAIEMENT
1 – La condition de survivance
2 – La condition d’orphelin
III – LES FORMALITES A REMPLIR
IV – LE MONTANT DE CETTE PENSION ET SA PERIODE DE PAIEMENT
1 – Le montant de cette pension
2 – La période de paiement
LEҪON V – LE REMBOURSEMENT DES COTISATIONS A LA CHARGE DU
TRAVAILLEUR SALARIE
I – LES BENEFICIAIRES DE CE REMBOURSEMENT
II – LES CONDITION DE PAIEMENT
III – LES FORMALITES A REMPLIR
IV – LE MONTANT DE CETTE PENSION
CHAPITRE III – IMPOSITION DE LA PENSION DE RETRAITE
I – ASSUJETISSEMENT A L’IMPOSITION
II – LE CALCUL DES IMPOTS
CONCLUSION

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INTRODUCTION

Pour découvrir les origines de la sécurité sociale, il y a lieu de remonter au début du dix-
neuvième (XIXe) siècle, et même au-delà, alors que la révolution française reconnut un
droit à l'assistance à chacun et que ce droit fut conçu comme un substitut du droit du
travail. La révolution industrielle du dix-neuvième (XIXe) siècle engendra de graves
problèmes sociaux, suite à l'apparition de grandes manufactures qui attiraient la
population des campagnes surpeuplées dans les nouvelles villes industrielles où elle
devait constituer bientôt une classe nouvelle, celle de l'ouvrier.

Déracinés et ayant perdu tout soutien de la part de leur famille d'origine, ces ouvriers
vivaient dans des quartiers misérables, dépendant totalement pour leur subsistance des
salaires payés, soit au jour, soit à la semaine. En cas de maladie, d'accident de travail, de
crise économique avec le chômage, en résultant, ils étaient réduits à l'indigence, comme
le furent les survivants en cas de décès du chef de famille.

Pour sortir de ce carcan et pour se garantir une sécurité économique, il resta à la


population ouvrière des techniques qui n'ont pas été spécialement prévues pour résoudre
des problèmes posés par les risques sociaux, mais qui pouvaient, éventuellement, leur être
appliquées. Ces techniques furent les suivantes : l'épargne, qui est une technique
individuelle, la responsabilité de l'employeur, la mutualité, le sursalaire familial.

Les formes les plus précoces de sécurité sociale moderne se situent en Allemagne sous
BISMARCK et en France à la fin du XIXe siècle, notamment dans le milieu des Mines.
En 1945, le monopole de la sécurité sociale a été instauré dans presque toute l'Europe.

On oppose généralement le modèle bismarckien de l'assurance sociale (cogestion par les


salariés et les employeurs, proportionnalité des prestations et des cotisations au salaire,
les prestations sociales venant compenser une perte de capacité de gain) au modèle
BEVERIDGIEN de protection sociale (gestion par l'État, financement par l'impôt,
uniformité des prestations, unité du système, universalité des prestations, qui viennent
compenser un besoin vital de subsistance, d'où leur très bas niveau).

Deux (02) systèmes sont, donc, à la base du droit de la sécurité sociale dans le monde. Le
premier concerne le système de BISMARCK et le second celui de BEVERIDGE. À ces
deux systèmes, on pourrait ajouter l'épargne, qui est une technique individuelle, la
responsabilité de l’employeur et les mutualités.

Nous aborderons dans ce cours, un chapitre se rapportant au rappel des calculs des
éléments variables et les salaires soumis à l’imposition et à la cotisation. Ensuite, un
chapitre relatif aux prestations de la sécurité sociale en matière d’assurance vieillesse.
Enfin, nous aborderons un dernier chapitre sur le calcul des impôts appliqué à la pension
de retraite.

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Au terme du cours, l’étudiant doit être capable d’effectuer avec aisance les différents
calculs.
CHAPITRE I – RAPPEL DE CALCULS DU SALAIRE BRUT SOCIAL ET
DES CHARGES SOCIALES

I – CALCUL DU SALAIRE BRUT SOCIAL

1 – Le salaire brut

Il s’obtient en additionnant tous les éléments de salaire, à savoir :


SB = Salaire catégoriel + montant prime d’ancienneté + avantage en nature +
montant des autres primes + montant des indemnités.

2 – Le salaire brut social

Il s’obtient en appliquant la formule suivante :


SBS = SB – (indemnité de transp + indemnité de déplacement + prestations familiales
+prime de voiture + prime de rappel + prime de nourriture + prime de lait + prime
de blanchissage + prime kilométrique + prime de panier 3x smig horaire +prime
d’outillage 10 x Smig horaire + prime de salissure 13 x Smig horaire + prime de tenue
7x smig horaire + Prime de rendement 50% du salaire de catégoriel) si données.

II – CALCUL DES CHARGES SOCIALES

Nous avons d’une part les cotisations sociales à la charge de l’employé et d’autre part
les cotisations sociale à la charge de l’employeur :

1 – Calcul de la charge sociale de l’employé

Le taux actuel de la cotisation est de :


 14% dont 6,3% pour le salarié du secteur privé et 7,7% pour l’employeur
 25% dont 8,33% pour l’agent ou le fonctionnaire et 16,67% pour l’employeur
(Etat)

Elles sont assises sur toutes les sommes versées aux travailleurs en contrepartie ou à
l’occasion du travail. Notons que la base des cotisations sociales est différente de la
base des impôts salariaux. La base des cotisations sociales comprend :
- Le salaire catégoriel,
- Le sursalaire,
- Les heures supplémentaires,
- La prime d’ancienneté,
- La prime d’assiduité,
- L’indemnité de nettoyage
- La prime de gratification
- L’indemnité compensatrice de congé payé

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- L’allocation de congé payé
- La prime d’entretien
- Les avantages en nature
- L’indemnité de responsabilité
- La prime d’exploitation
- La prime exceptionnelle
- La prime de dépannage
- La prime de risque
- La prime de non accident
- La prime de caisse
- L’indemnité de fonction
- La prime de bilan,

D’autre part, sont exclus de l’assiette des cotisations sociales, selon l’arrêté
n°MAS/CAB du 11 mai 1983 les primes ci-dessous :
- Prime de voiture,
- Prime de rappel ;
- Prestations familiales :
- Prime de nourriture ;
- Prime de lait ;
- Prime de blanchissage ;
- Prime kilométrique ;

Sont exclus aussi de cette assiette mais dans une certaine limite les primes suivantes :
 La prime de panier (CCI, article 54)
L’article 54 de la CCI prévoit que le travailleur bénéficie d’une indemnité dénommée
prime panier dont le montant est égal à trois (3) fois le SMIG horaire.

 Prime de salissure
Elle est versée lorsque le travailleur est occupé à des travaux salissants. La prime
mensuelle de salissure est destinée à couvrir les dépenses engagées par le travailleur
pour le nettoyage des vêtements que de sa propre personne physique. Son montant
est égal à 13 fois le SMIG horaire.

 Prime d’outillage
Le travailleur perçoit une prime d’outillage dont le montant mensuel est égal 10 fois
le SMIG horaire lorsqu’il fournit l’outillage complet et en bon état nécessaire à
l’exécution de son contrat de travail.

 Prime de tenue de travail


Dans les entreprises entraînant pour l’ouvrier des frais exceptionnels de vêtements ou
pour lesquels une protection supplémentaire est nécessaire. L’entretien et le
nettoyage des vêtements de protection sont assurés par l’entreprise. Si l’entretien est
assuré par le travailleur, l’employeur doit lui attribuer une indemnité mensuelle dont
le montant est égal à 7 fois le SMIG horaire.

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 Prime de rendement
La prime de rendement est prévue par l’article 50 de la loi du 5 novembre 1970 fixant
le régime des sociétés d’économie mixte à participation publique majoritaire. Son
montant ne peut dépasser 50% du salaire catégoriel et parfois au salaire mensuel.

 Indemnité de transport
Cette indemnité représente la participation de l’employeur aux frais engagés par le
travailleur pour ses déplacements de son domicile au lieu d’emploi et vice-versa. Elle
n’est pas due aux travailleurs habitant à proximité de leur lieu de travail ou qui sont
transportés par l’entreprise. Le montant de cette prime est aujourd’hui de 30 000 F
CFA dans la pratique et est non imposable. Mais au-delà de 30 000 F, la différence
est imposable.

2 – Calcul de la charge sociale de l’employeur

Cotisation pour la retraite : le taux est de 7,7 % appliqué sur la même base et dans les
mêmes conditions que pour le salarié dans le privé et 16,67% pour l’Etat l’employeur;
Cotisation patronale aux prestations familiales : taux 5,75% dont 0,75% pour
l’assurance et 5% pour les prestations familiales proprement dites. La base de
prélèvement dans ce cas est plafonnée à 70 000F par employé.

Ces charges font l’objet d’une déclaration à la CNPS chaque mois. Le paiement doit
intervenir au plus tard le 15 du mois suivant.

NB : L’employeur ne cotise pas à la CNPS pour les personnes agricoles, pour les
prestations familiales, pour la retraite et le personnel non embauché. Ces cotisations
sociales représentent la part du salarié à l’assurance vieillesse ou cotisation à la caisse
de retraite. Le taux est de 6,3 % pour salarié. Par ailleurs, l’assiette de la caisse de
retraite CNPS est plafonnée à 45 fois le SMIG ; soit 75 000 F x 45 = 3 375 000 F.

APPLICATION

Une BTP récemment créée a embauché 10 salariés permanents dont voici les
salaires consignés dans le tableau ci-dessous :

Les salariés Les salaires mensuels bruts


Le directeur général Salaire catégoriel = 450 000F
Avantage en nature = 350 000F
Prime de salissure = 50 000F
Prime de restauration = 90 000F
Indemnité de fonction = 100 000F
Indemnité de responsabilité = 120 000F
Indemnité de transport = 235 000F
Le directeur administratif et financier Salaire catégoriel = 400 000F
Avantage en nature = 150 000F

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Prime de tenue = 50 000F
Prime de caisse = 30 000F
Indemnité de fonction = 50 000F
Indemnité de responsabilité = 70 000F
Indemnité de transport = 800 000F
Le directeur technique Salaire catégoriel = 400 000F
Avantage en nature = 150 000F
Prime de tenue = 50 000F
Prime de rendement 50% du salaire catégoriel
Indemnité de fonction = 60 000F
Indemnité de responsabilité = 90 000F
Indemnité de transport = 100 000F
Le responsable commercial Salaire catégoriel = 350 000F
Avantage en nature = 90 000F
Prime de rendement = 50% du salaire catégoriel
Prime de blanchissage = 30 000F
Indemnité de fonction = 60 000F
Indemnité de transport = 75 000F
Le chargé de la logistique et Salaire catégoriel = 300 000F
maintenance Avantage en nature = 90 000F
Prime de rendement = 50% du salaire catégoriel
Prime de blanchissage = 30 000F
Indemnité de fonction = 60 000F
Indemnité de transport = 75 000F
L’assistante de direction Salaire catégoriel = 220 000F
Avantage en nature = 60 000F
Prime de vêtement = 30 000F
Prime d’accueil = 60 000F
Indemnité de transport = 75 000F
2 ingénieurs Salaire catégoriel = 350 000F
Avantage en nature = 120 000F
Prime de rendement 50% du salaire catégoriel
Indemnité de fonction = 60 000F
Indemnité de responsabilité = 70 000F
Indemnité de transport = 80 000F
3 techniciens supérieurs en BTP Salaire catégoriel = 250 000F
Avantage en nature = 70 000F
Prime de rendement 50% du salaire catégoriel
Indemnité de fonction = 60 000F
Indemnité de responsabilité = 70 000F
Indemnité de transport = 50 000F

TRAVAIL A FAIRE

1) Déterminez les salaires bruts mensuels et calculez les salaires bruts sociaux.
2) Calculez les cotisations sociales à la charge de chaque employé.

A partir des charges sociales de chaque employé, calculez les charges sociales de
l’employeur pour chaque salarié.

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CHAPITRE II – LES PRESTATIONS DE LA SECURITE SOCIALE EN
MATIERE D’ASSURANCE VIEILLESSE ET CALCUL

LEҪON I – LA PENSION DE RETRAITE

La pension de retraite est un revenu de remplacement versé aux travailleurs ayant


fait valoir ses droits à la retraite. La retraite elle-même est un temps de retrait définitif
d’un travailleur salarié de toutes activités professionnelles mais un retrait rémunéré.

I – LES CONDITIONS A REMPLIR POUR L’OBTENTION DE LA


PENSION DE RETRAITE

Selon Article 150 (Nouveau) : A droit à une pension de retraite, lorsqu'il a cessé
d'exercer toute activité salariée, tout travailleur salarié :
 Affilié à la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale ;
 Ayant atteint l'âge de 60 ans ;
 Avoir accompli au moins 15 ans d’activité salariée ayant donné lieu à des
cotisations chez un ou plusieurs employeurs affiliés à la CNPS ;
 Avoir cessé toute activité salariée.

Au terme de l’Article 151 (Nouveau) : L’âge prévu à l’article précédent peut être
abaissé sur demande de l’intéressé à cinquante-cinq ans. Dans ce cas, la pension de
retraite subit, à titre définitif, un abattement de 5% par année d’anticipation, sauf si
l’ancien travailleur salarié est reconnu inapte à tout travail, dans les conditions fixées
par arrêté du Ministre chargé de la Prévoyance Social, ou s’il a atteint son niveau
maximum de cotisation, tel que défini par délibération du Conseil d’Administration
de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale.

La pension de retraite est augmentée d’une bonification d’un dixième de son


montant, pour chaque enfant à charge de l’ancien travailleur salarié au moment de
la liquidation de sa retraite et ce, jusqu’à ce que l’enfant ait atteint l’âge de vingt-et-
un ans. Le total des bonifications est limité à 30% de la pension de base.

Après avis du Conseil d’administration de la Caisse nationale de Prévoyance sociale,


un arrêté du ministre chargé de la Prévoyance sociale détermine le niveau de
revalorisation de la pension de retraite. La revalorisation doit tenir compte de
l’évolution du coût de la vie, tout en préservant l’équilibre de la branche. En tout état
de cause, l’intervalle entre deux revalorisations ne peut être inférieur à deux (2) ans.

II – LES FORMALITES A REMPLIR

Pour devenir bénéficiaire de la pension de retraite, le travailleur retraité doit


constituer un dossier auprès de la CNPS. Le dossier doit comporter les pièces
suivantes :

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- La demande de liquidation de la pension de retraite (formulaire à retirer à la
CNPS) ;
- La fiche de déclaration de cessation (formulaire à retirer à la CNPS) ;
- Le(s) relevé(s) nominatif(s) des salaires (formulaire à retirer à la CNPS) ;
- Le(s) certificat(s) de travail ;
- Trois (3) bulletins de salaires des 3 dernières années d’activité (de préférence
celui du mois de décembre) :
- Les extraits d’acte de naissance du salarié et de son conjoint ;
- L’extrait d’acte de mariage ;
- Trois (3) photos d’identité du même tirage pour le participant et une (1) pour
le conjoint ;
- Le Relevé d’Identité Bancaire (RIB) du salarié ;
- La photocopie de la CNI ou la carte consulaire du salarié.

Pour bénéficier de la bonification pour enfant à charge (dans la limite de trois


enfants), l’assuré doit fournir en plus :
- L’extrait d’acte de naissance ou un jugement supplétif de tous les enfants
jusqu’à 21 ans ;
- Le certificat de vie et d’entretien pour chacun des enfants jusqu’à 21 ans.
- L’attestation de fréquentation scolaire de chaque enfant âgé de 21 ans à 27 ans
pour l’impôt.
- Une ordonnance de puissance paternelle pour la femme salariée ayant la
charge des enfants.

III – LE MONTANT DE LA PENSION DE RETRAITE ET SA PERIODE DE


PAIEMENT

1 – Le montant de la pension de retraite

La pension de retraite est calculée en pourcentage des salaires soumis à cotisation,


au titre de la branche Retraite de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale. Les
salaires soumis à cotisation servant de base de calcul à l’effet de déterminer le salaire
moyen d’activité sont ceux des quinze meilleures années. Le montant maximum de
la pension versée au titre de la branche retraite est de 50% du salaire moyen d’activité.

Pour les années de cotisations antérieures au 1er janvier 2000, le taux de


remplacement maximum est de 1,33% du salaire mensuel soumis à cotisation. Pour
les années de cotisations postérieures au 1er janvier 2000, le taux de remplacement
maximum est porté à 1,7%. Pour le calcul de la pension de retraite, le taux de
rendement est égal au produit du taux de rendement annuel par la durée de la
carrière.

Soit :

PM : la pension mensuelle ;

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SMM : le salaire moyen mensuel ;

TR : le taux de remplacement

PM = SMM x TR

Etape 1 : Détermination du salaire moyen mensuel (SMM)

Le salaire moyen mensuel devant servir de base de calcul, est obtenu par la somme
des salaires (soumis à cotisation) suivant le nombre d’années divisées par le nombre
de mois (1 an étant égal à 12 mois).

Soit :

N : le nombre de mois

S1 : le salaire annuel de la 1ère meilleure année ;

S15 : le salaire annuel de la 15ème meilleure année ;

SMM = (S1 + S2 + S3 + …………….. + S15) / N

Etape 2 : Détermination du taux de remplacement (TR)

Il existe deux taux de remplacement à considérer à partir du taux de rendement


annuel qui est fixé comme suit :

1,33% par an pour la période avant le 1 er /01/2000

1,70% par an pour la période à partie du 1 er /01/2000

Soit :

TR1 : le taux de remplacement acquis avant le 1er /01/2000

TR2 : le taux remplacement acquis à partir du 1 er / 01/2000

D1 : la durée de la carrière avant l’année 2000

D2 : la durée de la carrière à partir de l’année 2000

TR1 = 1,33% x D1

TR2 = 1,70% x D2

Le taux de remplacement (TR) sur l’ensemble de la carrière du travailleur est égal à

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TR = TR1 + TR2

Le travailleur salarié qui ne remplit pas, à 60 ans, la condition de durée d’activité


suffisante pour bénéficier d’une pension de retraite, a la faculté de racheter jusqu’à
24 mois de cotisations.

Par ailleurs, Sont prises en considération, indépendamment des années de cotisation,


pour le calcul du montant de la pension de retraite :
 Les périodes pendant lesquelles l'intéressé aura perçu l'indemnité journalière
due à la victime d'un accident du travail,
 Les périodes durant lesquelles le contrat de travail est suspendu pour un des
motifs prévus aux paragraphes b) et c) de l'article 15.8 du Code du Travail ;
 Les périodes d'interruption de travail dues à une incapacité des deux tiers au
moins, provenant d'un accident du travail ou d'une maladie professionnelle ;
 Périodes d'interruption du travail pendant lesquelles la femme salariée
bénéficie de l'indemnité journalière.

2 - la période de paiement

La pension est payée par mois, à terme échu.

IV – LA DATE DE PRISE D’EFFET DE LA PENSION DE RETRAITE

Elle est fonction de la date de dépôt du dossier :


 Lorsque le dépôt du dossier a lieu dans les six (6) mois suivant la date de départ
à la retraite, la date de prise d’effet des droits est le premier jour du mois suivant
la date de départ à la retraite.
 Lorsque le dépôt a lieu après les six (6) mois suivant la date de départ à la
retraite, la date de prise d’effet des droits est fixée au premier jour du mois
suivant la date de dépôt du dossier.

APPLICATION : Mr KONAN a pris service en 1980 en qualité d’assistant


comptable. Voici dans le tableau ci-dessous ses états de salaire :

Les postes occupés Les états de salaire


15 mars 1980 – 31 décembre 1990 Salaire catégoriel = 175 800F
Ancienneté = 10 ans
Assistant comptable Prime de caisse = 40 000F
Prime de rendement = ?
Prime de vêtement = 25 000F
Indemnité de fonction = 20 000F
Indemnité de transport = 19 000F
1er janvier 1991 – 31 décembre 2000 Salaire catégoriel = 225 800F
Comptable Ancienneté = 20 ans
Prime de rendement = ?

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Prime de vêtement = 35 000F
Prime de bilan = 75 000F
Indemnité de fonction = 20 000F
Indemnité de transport = 25 000F
Janvier 2000 – 31 mars 2005 Salaire catégoriel = 300 630F
Chef comptable Ancienneté = 25 ans
Prime de rendement = ?
Prime de vêtement = 55 000F
Prime de bilan = 100 000F
Indemnité de fonction = 30 000F
Indemnité de transport = 65 000F
1er avril 2006 – 31 décembre 2013 Salaire catégoriel = 375 850F
Directeur administratif Ancienneté 33 ans
Avantage en nature = 100 000F
Prime de voiture = 80 000F
Prime de nourriture 70 000F
Prime de rendement = ?
Prime de vêtement = 80 000F
Indemnité de fonction = 75 000F
Indemnité de transport = 100 000F

TRAVAIL A FAIRE

1) Procédez aux calculs conduisant à la détermination de sa pension de retraite


à lui verser.
2) M KONAN a deux enfants âgés respectivement de 8ans et de 12 ans lors de
sa prise de retraite. Calculez la bonification de sa pension de retraite.

LEҪON II – LA PENSION D’INVALIDITE

I – LA RECONNAISSANCE D’UN TRAVAILLEUR INVALIDE

Le travailleur salarié reconnu inapte à tout travail quel que soit son âge, perçoit
immédiatement une pension de retraite dite pension d’invalidité, à titre définitif et
sans qu’il ne lui soit appliqué le coefficient de réduction pour anticipation
Article 161 (Nouveau) du code de la prévoyance sociale. Quand le travailleur est-il
reconnu invalide ?

Le travailleur est reconnu invalide :


 Lorsqu’il présente une invalidité d’au moins 2/3 de sa capacité de travail, le
mettant hors d’état de se procurer dans une profession quelconque, un salaire
supérieur au 1/3 des rémunérations normales perçues par les travailleurs de la
même catégorie.
 Lorsque la maladie ou l’accident à l’origine de cette invalidité n’est pas régi par
la législation des Accidents du Travail et des Maladies Professionnelles.

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L’état d’invalidité est constaté, soit par le médecin conseil de la CNPS, soit par le
médecin traitant du travailleur. Dans ce dernier cas, il est obligatoirement confirmé
par le médecin conseil de la CNPS.

II – LES CONDITIONS A REMPLIR POUR ETRE INVALIDE

L’Article 162 (Nouveau) du code de la prévoyance sociale stipule que pour bénéficier
de la pension d’invalidité, le travailleur salarié reconnu inapte à tout travail, doit
remplir les conditions suivantes :
 Etre déclaré à la CNPS ;
 Avoir cessé toute activité salariée ;
 Avoir accompli au moins quinze (15) ans d’activité salariée soumise à
cotisation chez un ou plusieurs employeurs affiliés à la CNPS ;
 Etre reconnu médicalement invalide ou inapte au travail.

III – LES FORMALITES A REMPLIR POUR BENEFICIER DE LA PENSION


D’INVALIDITE

Outre les documents exigés au titre de la pension de retraite normale, le travailleur


invalide doit fournir un rapport médical produit dans les conditions citées ci-dessus
attestant son état d’invalidité. Le dossier doit comporter les pièces suivantes :
- La demande de liquidation de la pension de retraite (formulaire à retirer à la
CNPS) ;
- La fiche de déclaration de cessation (formulaire à retirer à la CNPS) ;
- Le(s) relevé(s) nominatif(s) des salaires (formulaire à retirer à la CNPS) ;
- Le(s) certificat(s) de travail ;
- Trois (3) bulletins de salaires des 3 dernières années d’activité (de préférence
celui du mois de décembre) :
- Les extraits d’acte de naissance du salarié et de son conjoint ;
- L’extrait d’acte de mariage ;
- Trois (3) photos d’identité du même tirage pour le participant et une (1) pour
le conjoint ;
- Le Relevé d’Identité Bancaire (RIB) du salarié ;
- La photocopie de la CNI ou la carte consulaire du salarié.

IV – LE MONTANT DE LA PENSION D’INVALIDITE ET SA PERIODE DE


PAIEMENT

1 – Le montant de la pension d’invalidité

Le montant de la pension d’invalidité est calculé selon les mêmes règles que la
pension de retraite normale.

2 – La période de paiement

La pension d’invalidité est payée par mois, à terme échu.

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APPLICATION

M YOBOUET a pris service le 15 janvier 1992 en qualité de mécanicien à la


SODECI. Les états de ses salaires et leur évolution consécutive à son emploi
s’établissent comme suit :

Les postes occupés Les états de salaire


15 janvier 1992 – 31 décembre 1995 Salaire catégoriel = 115 735F
Prime kilométrique = 15 000F
Mécanicien à la SODECI Prime d’outillage = 35 000F
Prime de tenue = 18 000F
Indemnité de fonction = 17 000F
Indemnité de transport = 30 000F
1er janvier 1996 – 31 décembre 1998 Salaire catégoriel = 165 850F
Chef d’équipe des mécaniciens Ancienneté 7ans
Avantage en nature = 35 000F
Prime de rendement = ?
Prime de tenue = 18 000F
Indemnité de fonction = 22 000F
Indemnité de transport = 30 000F
Janvier 1999 – 30 septembre 2004 Salaire catégoriel = 250 850F
Chef de poste au service technique Ancienneté 13 ans
Avantage en nature = 55 000F
Prime de rendement = ?
Prime de tenue = 25 000F
Indemnité de fonction = 25 000F
Indemnité de transport = 30 000F
Octobre 2004 – 31 décembre 2011 Salaire catégoriel = 280 850F
Superviseur de zone Ancienneté 20 ans
Avantage en nature = 75 000F
Prime de voiture = 40 000F
Prime de nourriture 50 000F
Prime de rendement = ?
Prime de tenue = 30 000F
Indemnité de fonction = 35 000F
Indemnité de transport = 70 000F

En février 2012, il fait un accident de la circulation où il est déclaré invalide par les
médecins de l’entreprise.

TRAVAIL A FAIRE

Procédez aux calculs conduisant à la détermination de sa pension d’invalidité à lui


verser.

14
LEҪON III – L’ALLOCATION UNIQUE

I – LES BENEFICIAIRES DE L’ALLOCATION UNIQUE

Bénéficie de l’allocation unique sous forme d’un capital versé en une seule fois, le
travailleur qui, à 60 ans, totalise une période d’activité salariée soumise à cotisations
à la branche Retraite de la Caisse nationale de Prévoyance sociale, de plus de deux
(2) ans, mais de moins de quinze (15) années.

En cas de décès du travailleur salarié, cette allocation est reversée au conjoint


survivant non remarié.

II – LES FORMALITES

Le dossier doit comporter les pièces suivantes :


- La demande de liquidation de la pension de retraite (formulaire à retirer à la
CNPS) ;
- La fiche de déclaration de cessation (formulaire à retirer à la CNPS) ;
- Le(s) relevé(s) nominatif(s) des salaires (formulaire à retirer à la CNPS) ;
- Le(s) certificat(s) de travail ;
- Trois (3) bulletins de salaires des 3 dernières années d’activité (de préférence
celui du mois de décembre) :
- Les extraits d’acte de naissance du salarié et de son conjoint ;
- L’extrait d’acte de mariage ;
- Trois (3) photos d’identité du même tirage pour le participant et une (1) pour
le conjoint ;
- Le Relevé d’Identité Bancaire (RIB) du salarié ;
- La photocopie de la CNI ou la carte consulaire du salarié.

III – LE MONTANT DE L’ALLOCATION UNIQUE

Le montant de l’allocation unique est calculé en pourcentage du salaire moyen


annuel acquis par le travailleur salarié durant sa carrière, auquel s’appliquent les taux
de rendement correspondants et le facteur multiplicateur.

NB : lorsque la période d’activité soumise à cotisations atteint au moins 13 ans,


l’assuré peut racheter (jusqu’à 24 mois) la période restante pour bénéficier d’une
pension de retraite normale.

APPLICATION

Mademoiselle AKOUBA est admise un test de technicien de laboratoire de la


fonction publique à l’âge de 49 ans en mars 2009. Elle se marie et après ce mariage,
elle devient mère de trois enfants. Voici ses éléments de salaire :
Salaire catégoriel = 230 000F
Sursalaire = 25 000F

15
Prime d’ancienneté ?
Prime de lait = 20 000F
Prime de rendement ?
Indemnité de fonction = 35 000F
Indemnité de transport = 50 000F
En 2015, son salaire catégoriel connait une revalorisation de 9,5%. L’année de son
départ à la retraite est prévue pour fin décembre 2020.

TRAVAIL A FAIRE

1) Calculez son allocation unique de retraite à lui verser y compris sa


bonification.
LEҪON IV – LE REMBOURSEMENT DES COTISATIONS A LA CHARGE
DU TRAVAILLEUR SALARIE

Le remboursement des cotisations personnelles est un capital versé au travailleur


totalisant au plus deux ans d’activité soumise à cotisation.

I – LES CONCERNES PAR CE REMBOURSEMENT

Ont droit au remboursement des cotisations personnelles :


 Le travailleur salarié qui a 60 ans minimum et totalise au plus deux ans
d’activité soumise à cotisation.
 Le travailleur salarié étranger, quel que soit son âge, qui quitte définitivement
la Côte d’Ivoire et dont le pays n’a pas signé de convention de coordination en
matière de sécurité sociale avec l’Etat de Côte d’Ivoire.

II – LES CONDITION DE PAIEMENT

Pour bénéficier de cette pension, le travailleur salarié doit :


 Etre déclaré à la CNPS ;
 Totaliser au plus 2 ans d’activité ayant donné lieu à cotisation ;
 Avoir cessé d’appartenir au régime de retraite de la CNPS et à tout autre
régime n’ayant aucune convention de coordination en matière de sécurité
sociale avec celui-ci.

III – LES FORMALITES A REMPLIR

Quelles sont les formalités à remplir ?

Pour bénéficier du remboursement des cotisations personnelles, le travailleur doit


fournir à la CNPS :
 La demande de liquidation de retraite (imprimé à retirer à la CNPS) ;
 Le ou les relevés nominatifs des salaires (imprimé à retirer à la CNPS) ;
 Le ou les certificats de travail ;
 3 photos d’identité du travailleur ;

16
 L’extrait d’acte de naissance ;
 L’attestation de départ définitif de la Cote d’ivoire (à retirer auprès de
l’ambassade de son pays).

IV – LE MONTANT DE CETTE PENSION

Le montant remboursé est égal à la somme des cotisations à la charge du salarié et


effectivement prélevées sur ses salaires durant sa carrière. Le remboursement se fait
en une seule fois, à la demande du bénéficiaire.

NB : Les cotisations personnelles du travailleur ne sont pas réversibles. Les


prestations de retraite mises en paiement se prescrivent par deux ans.

APPLICATION

LEҪON V – LA PENSION DE CONJOINT SURVIVANT ET LA PENSION


D’ORPHELIN DE PERE ET DE MERE

Les pensions de retraite normale, d’invalidité, l’allocation de solidarité et l’allocation


unique sont réversibles en cas de décès du travailleur en activité ou à la retraite.

I – LES BENEFICIAIRES

La pension de réversion est due au conjoint survivant et aux orphelins de père et de


mère.

II – LES CONDITIONS DE PAIEMENT

1 – La condition de conjoint survivant

En cas de décès d’un retraité ou d’un travailleur salarié susceptible d’avoir droit à la
pension de vieillesse, le conjoint survivant a droit à une pension de réversion égale à
la moitié de la pension dont bénéficiait ou aurait bénéficié le défunt. Pour bénéficier
de cette pension le conjoint survivant doit :
 Avoir contracté le mariage deux ans au moins avant le décès du conjoint ;
 Etre âgé(e) de 55 ans. Toutefois l’âge peut être ramené à 50 ans ; dans ce cas,
le montant de la pension subit un abattement définitif de 5 %, par année
d’anticipation.

Le bénéfice est immédiat, dès le décès du travailleur si le conjoint survivant à au


moins deux (2) enfants à charge de moins de 21 ans. Par ailleurs, le bénéfice de la
pension est suspendu lorsque les enfants cessent d’être à charge ou à leur décès, pour
reprendre au cinquante-cinquième (55ème) anniversaire du conjoint survivant.

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2 – La condition d’orphelin

En cas de décès du conjoint survivant, soit antérieurement, soit postérieurement au


décès du travailleur salarié affilié en activité ou à la retraite, les enfants issus d’un
mariage légal bénéficie automatiquement de la pension de retraite. Ces derniers
doivent prouver :
 Leur condition d’être orphelin de père et de mère ;
 L’un des parents au moins était bénéficiaire d’une pension ou susceptible d’en
bénéficier ;
 L’enfant doit être âgé de moins de 21 ans à la date de décès du conjoint
survivant.

III – LES FORMALITES A REMPLIR

Pour bénéficier de la pension de conjoint survivant, les pièces suivantes sont exigées
:
 La demande de liquidation de pension de réversion (à demander à la CNPS) ;
 L’extrait d’acte de décès du conjoint ;
 L’extrait d’acte de mariage ;
 Le certificat de non divorce et de non remariage, de non séparation de corps ;
 L’extrait d’acte de naissance ou un jugement supplétif pour chacun des
conjoints ;
 Le RIB (Relevé d’Identité Bancaire) ;
 Le certificat de vie et d’entretien pour chacun des enfants de moins de 21 ans
à charge.

Lorsque le conjoint décède en activité, le conjoint survivant produit en plus des pièces
ci-dessus énumérées, les documents suivants :
 Le(s) certificat(s) de travail du conjoint décédé ;
 Le(s) relevé(s) de salaire du conjoint décédé.

Pour les orphelins de père et de mère, le dossier doit comporter :


 La demande de liquidation de pension de réversion (à demander à la CNPS) ;
 Les extraits d’acte de décès du père et de la mère ;
 L’extrait d’acte de naissance de chaque enfant âgé de moins de 21 ans ;
 Le certificat de tutelle délivré par le tribunal ;
 Le RIB éventuellement.

En cas de décès du père et de la mère avant l’instruction du dossier de retraite,


l’orphelin produit en plus des pièces ci-dessus énumérées, les documents suivants :
 L’extrait d’acte de mariage des parents ;
 Le(s) certificat(s) de travail du travailleur ;
 Le(s) relevé(s) nominatif (s) de salaire du travailleur.

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IV – LE MONTANT DE CETTE PENSION ET SA PERIODE DE PAIEMENT

1 – Le montant de cette pension

 Pour le conjoint survivant


La pension de conjoint survivant est égale à la moitié de celle dont bénéficiait ou
aurait bénéficié le conjoint décédé. En cas de pluralité d’épouses, cette moitié est
répartie en parts égales entre elles.

NB : En cas de remariage, le droit à la pension de réversion cesse à compter du


premier jour du mois civil suivant la date de mariage.

 Pour l’orphelin
La pension d’orphelin est égale, par enfant, à 20 % de la pension à laquelle avait droit
ou aurait eu droit le retraité ou le travailleur décédé.

NB : L’ensemble des pensions d’orphelin ne peut excéder les 100 % de la pension à


laquelle avait droit ou aurait eu droit le retraité ou le travailleur décédé. En cas de
dépassement, la pension de chaque orphelin est réduite de façon proportionnelle.

2 – La période de paiement

La pension est payée par mois à terme échu.

CHAPITRE III – L’IMPOSITION DE LA PENSION DE RETRAITE

Conformément à la réglementation fiscale en vigueur, la pension de retraite est


soumise à imposition.

I – ASSUJETISSEMENT A L’IMPOSITION

Sont assujettis aux impôts, tous les retraités titulaires d’une pension de retraite
acquise à titre personnel, déduction faite de la bonification. Sont assujettis aux
impôts, tous les retraités titulaires d’une pension de retraite acquise à titre personnel,
déduction faite de la bonification.

1 - Pièces à fournir pour le bénéfice du nombre de parts

Pour bénéficier du nombre de part pour le calcul de l’impôt général sur le revenu, le
concerné doit fournir les pièces suivantes :
 L’extrait d’acte de naissance de l’enfant ;
 L’attestation de fréquentation ;
 L’extrait d’acte de mariage ;
 La lettre d’attribution de part d’IGR délivrée par l’Administration Fiscale ;
 L’ordonnance de puissance paternelle ;

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 Le certificat médical d’invalidité de 40 % au moins donnant lieu à pension ;
 Le certificat de divorce ;
 Le certificat de décès du conjoint ou d’un enfant.

Cas d’exclusion
Sont exclus :
 Les retraités âgés de 70 ans et plus ;
 Les ayants droit qui bénéficient d’une pension de réversion ;
 Les retraités ayant établi depuis au moins 183 jours, leur résidence fiscale dans
un Etat signataire de la convention de non double imposition de pension avec
la Côte d’Ivoire, sous réserve de la production au mois de janvier de chaque
année, d’une attestation de résidence fiscale. Il s’agit des retraités originaires
des Etats suivants : Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Sénégal, dans le
cadre de la convention multilatérale ;
 France, Allemagne, Belgique, Canada, Italie, Norvège, Royaume Uni, Irlande
du Nord et Suisse, du fait de convention bilatérale.

Cas d’exonération
 Les pensions mensuelles inférieures ou égales à 300 000 FCFA, bénéficient
d’une exonération totale ;
 Les pensions mensuelles supérieures à 300 000 FCFA, sont imposées dans la
limite de 25 % de la pension mensuelle.

IMPORTANT :
Travailleurs, conservez soigneusement tous les documents concernant votre carrière
professionnelle. Ils pourront vous servir pour la constitution de votre dossier de
retraite.

Futurs retraités, pour vous éviter des désagréments, veuillez commencer la


constitution de vos dossiers (retraite) à partir de 60 ans et au plus tard 6 mois avant
la date de départ prévue, même si vous avez demandé une dérogation pour prolonger
votre carrière. Un dossier complet est le gage d’un service plus efficace et plus rapide.

II – LE CALCUL DES IMPOTS

1 – Le calcul de l’impôt sur le traitement ou impôt sur salaire

IS = 1,2%SBI

2 – La contribution nationale

R = [80% SBI]

R (revenu) Formule mensuelle

20
De 0 à 50 000 0%
De 50 000 à 130 000 (R X 1,5%) - 750
De 130 000 à 200 000 (R X 5%) - 5 300
Au-delà de 200 000 (R X 10%) - 15 300

3 – L’impôt général sur le revenu

Base de l’IGR appelée (R) = 85% [ 80% SBI – (IS + CN)]

Situation matrimoniale Nombre de


parts (N)
Enfants à charge

Célibataire ou divorcé Sans enfant 1


ou veuf
Célibataire ou divorcé Avec enfant Pour lui – même 1,5
ou veuf Par enfant 0,5
Marié Sans enfant 2
Marié ou veuf Avec enfant Pour lui – même 2
Par enfant 0,5

Une fois le quotient familial déterminé, il faut se référer à un barème, dans lequel se
trouve la formule de l’IGR.

Quotient familial ( Q) = R/N


FORMULE
Inférieur à 25 000 Néant
Comprise entre 25 000 et 45 583 (R X 10/110) – (2273 X N)
Comprise entre 45 584 et 81 583 (R X 15/115) – (4076 X N)
Comprise entre 81 584 et 126 583 (R X 20/120) – (7031 X N)
Comprise entre 126 584 et 220 333 (R X 25/125) – (11 250 X
N)
Comprise entre 220 334 et 389 083 (R X 35/135) – (24 306 X
N)
Comprise entre 389 084 et 842 166 (R X 45/145) – (44 181 X
N)
Supérieur à 842 166 (R X 60/160) – (98 633 X
N)

CONCLUSION

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BIBLIOGRAPHIE

CNRA Info (2012), spéciale reforme CNPS-CGRAE

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