Vous êtes sur la page 1sur 52

Audit & Analyse

Cabinet d’expertise comptable et de commissariat aux comptes


Boulevard Youssef Ibn Tachfine, résidence Côte d’Or, n° 22, Tanger-Maroc
Tél. : +212 (0) 539.32.50.39. Fax : +212 (0) 539.32.53.72.
Email : m.lahyani@audit-analyse.com Site : www.audit-analyse.com
Mohamed LAHYANI
Expert-
Expert-comptable diplômé de l’Etat Français.
Commissaire aux comptes.
comptes.
Diplômé de l’E
l’Ecole Nationale de Commerce de Paris.
Paris.
Membre de l’Ordre des Experts-
Experts-comptables.

CNSS
DECLARATIONS SOCIALES

Un cabinet à votre écoute, des professionnels pour vous répondre.


SEMINAIRE SUR
LES DECLARATIONS SOCIALES
(CNSS)

Tanger DIORH 21 et 28 Décembre 2005


PLAN
Introduction : La notion de Protection Sociale

Première partie : LE SYSTEME DE SECURITE SOCIALE AU MAROC


Chapitre 1 : Les régimes marocains de sécurité sociale
1.1. Régimes obligatoires de base
1.2. Régimes facultatifs ou volontaires
Chapitre 2 : La CNSS
2.1. Organisation administrative
2.2. Financement du régime
2.3. Objectifs stratégiques de la CNSS
2.4. Principales modifications du dahir de 1972 relatif au régime de sécurité sociale
prévues par la loi n° 17.02
2.5. Aspects pratiques de L’AMO (loi 65.00)

Deuxième partie : LES DECLARATIONS SOCIALES - CNSS


Chapitre 3 : Affiliation et Immatriculation à la CNSS
3.1. L’Assujettissement à la CNSS
3.2. L’Affiliation
3.3. L’Immatriculation
Chapitre 4 : Prestations servies par la CNSS
4.1. Prestations familiales
4.2. Prestations sociales à court terme
4.3. Prestations sociales à long terme
4.4. Action sanitaire
Chapitre 5 : Déclaration de salaires
5.1. Déclaration sur support papier
5.2. Déclaration sur e.BDS
Chapitre 6 : Paiement des cotisations
6.1. Calcul des cotisations
6.2. Versement des cotisations
Chapitre 7 : Base des cotisations
7.1. Eléments, Primes, indemnités et avantages soumis à cotisation
7.2. Primes et indemnités non soumises à cotisation
7.3. Justification de l’exonération d’une prime ou d’une indemnité
Chapitre 8 : Contrôle et inspection
8.1. Le contrôle
8.2. L’inspection
8.3. Les voies de recours suite à contrôle et inspection
Chapitre 9: Recouvrement par la CNSS des créances impayées
9.1. Procédure de recouvrement forcé
9.2. Voies de recours suite à recouvrement
Annexes

1
INTRODUCTION

LA NOTION DE PROTECTION SOCIALE

La protection sociale peut être définie comme étant la couverture des individus
contre les risques liés soit à l’altération de la santé pour cause de maladie ou
d’accident, soit à la réduction du niveau de vie en raison de charges familiales, soit à
la suspension ou la perte du revenu pour cause de cessation provisoire ou définitive
d’activité.
Il existe en théorie deux conceptions de la sécurité sociale :
- Une conception distributive,
- Et une conception contributive.
La première fonde le droit à la sécurité sociale essentiellement sur les droits de
l’individu, en tant que citoyen, à la couverture sociale, dans le cadre d’une solidarité
nationale, alors que la conception contributive lie le droit à la sécurité sociale à
l’exercice d’une activité professionnelle bien déterminée et à la participation directe
de l’individu au financement de sa couverture sociale .
Les jalons du système de sécurité sociale moderne, dans ses deux conceptions, ont
été instaurés dans les pays occidentaux à la suite de la révolution industrielle.
Avec le développement du machinisme, les probabilités de fréquence des accidents
de travail ont pris une ampleur importante, ce qui a contribué au développement d’un
certain juridisme dans ce domaine :
- En Allemagne, le chancelier BISMARK a décrété vers la fin du XIX ème siècle des
lois qui ont constitué les prémices d’un système d’assurance sociale moderne, et
dont l’esprit a été repris, rapidement, par la majorité des autres pays de l’Europe ;
- En grande Bretagne, Lord BEVRIGE proposait, après la 1ère guerre mondiale, la
création d’un service public unifié afin de couvrir les besoins de la population ;
- Aux USA, le Président ROOSVELT développa, vers la fin de la 2ème guerre
mondiale, l’idée d’un ETAT responsable du bien être des citoyens ;
- En EX- URSS, le régime en place a créé un service de santé obligatoire au profit
de l’ensemble des travailleurs.
Au Maroc, le système de sécurité sociale s’est fortement inspiré du modèle français.
Les décrets du 28 et 30 octobre 1945, promulgués sous le Protectorat, ont institué
les mécanismes de base d’une assurance sociale. Toutefois, l’évolution du système
marocain, entamée après l’indépendance, a été fort différente par rapport à celle du
système français .
Ceci dit, on ne peut s’empêcher d’affirmer que la notion de solidarité sociale remonte,
en fait, bien loin dans l’histoire et la culture des marocains.
A travers des siècles, l’ancrage et l’enracinement de cette solidarité au sein de toutes
les couches de la société marocaine, ont été assurés grâce au renforcement des
liens familiaux, communautaires et professionnels.

2
Il faut ajouter à cela, que les préceptes de l’Islam ont toujours inculqué et formalisé
au sein de la Oumma, les règles d’une solidarité sociale harmonieuse, et ce à travers
la mise en place d’un dispositif efficace et pratique fondé, notamment, sur la
« ZAKAT », le « WAKF » et le « HABOUS ».
Par ailleurs et jusqu’aux deux premières décennies du protectorat, les mécanismes
de production et d’échange des biens et des marchandises au Maroc, s’organisaient
généralement dans des corporations de métiers qui associaient les apprentis, les
aides, les ouvriers, les maallems, les Oumanas…, et au sein desquelles étaient
édictés, d’une manière organisée, subtile et efficace, les liens de solidarité des
membres de la corporation, face aux aléas de la maladie et des accidents.
L’avènement du Protectorat, d’une part, et l’amorçage du processus
d’industrialisation du tissu économique marocain, d’autre part, ont complètement
bousculé cette structure particulière et originale de la solidarité sociale.
Au lendemain de l’indépendance nationale, fût crée un système moderne de
l’assurance sociale, obéissant à la logique contributive, inspiré, dans sa grande
partie, des principes universels de la convention n° 102 de l’Organisation
Internationale du Travail.
Ce système moderne de solidarité a largement évolué durant ces quatre dernières
décennies, notamment, à travers la mise en place d’un ensemble de dispositifs
réglementaires et d’institutions qui assurent une couverture sociale obligatoire ou
facultative au profit aussi bien des travailleurs du secteur privé, que des agents de
l’administration.
La modernisation de ce système, est actuellement au cœur du débat social.

3
PREMIERE PARTIE

LE SYSTEME DE SECURITE SOCIALE AU MAROC

4
Chapitre 1 : LES REGIMES MAROCAINS DE SECURITE SOCIALE

1.1. REGIMES OBLIGATOIRES DE BASE

1.1.1. Secteur public


• Caisse marocaine de retraite (CMR) :
Couvre les fonctionnaires titulaires de l’état et des collectivités locales .
La CMR a été créée en 1930 pour servir des pensions de vieillesse et de
survie aux fonctionnaires français. Ce régime s’est prolongé depuis
l’indépendance nationale dans l’actuelle caisse marocaine de retraite aux
fonctionnaires marocains .

• Régime collectif des allocations de retraite (RCAR) :


Couvre le personnel non titulaire de l’état et le personnel des organismes
soumis au contrôle financier de l’état .
Le RCAR constitue, depuis le 14 janvier 1978 , le régime de retraite de base,
pour les agents non titulaires de l’état et des collectivités locales et le
personnel des organismes soumis au contrôle financier de l’état.
Les prestations servies par le RCAR, sont :
- La pension de vieillesse,
- La retraite anticipée,
- La pension d’invalidité,
- La pension de survivants.

• Régimes particuliers des offices et organismes publics :


OCP – ONE – Bank Al Maghreb, …..

1.1.2. Secteur privé


• Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS):
Couvre les salariés et apprentis du secteur privé : commerce, industrie,
services, agriculture, artisanat, marins-pêcheurs, associations ….

1.2. REGIMES FACULTATIFS OU VOLONTAIRES :


• Caisse interprofessionnelle marocaine de retraite (CIMR) :
Couvre les salariés du secteur privé. Cette caisse joue le rôle de régime
complémentaire au régime de base géré par la CNSS :
La CIMR a été mise en place en 1949 pour se charger, pour la première fois
au Maroc, des pensions de vieillesse et de reversions aux travailleurs du
secteur privé.
Ce régime sert les prestations suivantes :
* D’abord, à la retraite, l’affilié peut opter :
- soit pour son capital épargne retraite,
- soit pour le versement de ce capital à la CIMR qui lui sert l’intégralité de
ses droits sous forme d’une rente viagère.

5
* Ensuite, et au décès, les ayants droit bénéficient d’une pension de réversion
Cependant, c’est uniquement une infime partie de salariés qui se trouve
protégée dans le cadre du régime CIMR, et ce, en raison du fait que
l’adhésion à cette caisse est facultative.

• Régime complémentaire de retraite de la caisse de retraite et


d’assurances- RECORE :
Le régime complémentaire de retraite, crée en juillet 1988, revêt un caractère
individuel et facultatif. Sa gestion est assurée par la Caisse Nationale de
Retraites et d’Assurances (CNRA). Le RECORE garantit des pensions de
retraite, d’invalidité et d’ayants cause, moyennant le paiement d’une cotisation
mensuelle dont le montant est librement choisi.
Les prestations servies par ce régime sont les suivantes :
- Une pension de retraite qui est versée à l’âge de 60 ans avec la possibilité
d’une anticipation de ce droit à partir de l’âge de 55 ans, moyennant bien
entendu une réduction du total des points acquis.
- Ce régime ouvre la possibilité d’ajournement des droits à la pension de
retraite jusqu’à l’âge de 65 ans et implique, à cet effet, une majoration des
points de retraite.
- En cas d’invalidité totale ou définitive, les prestations garanties par le
RECORE varient en fonction de l’âge de l’affilié. (si l’invalidité survient
avant 40 ans, l’affilié a droit au remboursement des cotisations capitalisées
au taux de rendement du régime. Par contre, si l’affilié atteint d’invalidité
est âgé de plus de 40 ans, il a le choix entre une pension immédiate ou la
poursuite des cotisations jusqu’à l’âge de 60 ans pour recevoir sa pension
de retraite)
- En cas de décès, les droits acquis sont réversibles et divisés par parts
égales au profit du conjoint survivant et des orphelins.
• Systèmes d’assurances retraites commercialisés par les banques et les
assurances.

Appréciations générales sur les différents régimes


de protection sociale au Maroc :

- Aucune cohérence d'ensemble


- Autarcie
- Pas de coordination horizontale
- Absence de structuration verticale
- Davantage un dispositif qu'un système

6
Chapitre 2 : LA CAISSE NATIONALE DE SECURITE SOCIALE :
Faisant partie du système de sécurité sociale du secteur privé, la CNSS a été créée
en 1959 et s’est substituée à la caisse d’aide sociale créée en 1942.
Le régime de sécurité sociale géré par la CNSS, est institué par le dahir du
31 décembre 1959, abrogé et remplacé par le dahir du 27 juillet 1972, qui vient
d’être modifié et complété par la loi n° 17-02 du 0 4 novembre 2004.
2.1- Organisation administrative de la CNSS
La CNSS est un établissement public :
• Placé sous la tutelle du ministère chargée de l’emploi.
• Dotée de la personnalité civile et de l’autonomie financière.
• Administrée par un conseil d’administration tripartite constitué de 24
membres.
- 8 représentants des salariés ;
- 8 représentants des employeurs ;
- 8 représentants de l’état.
• Gérée par un Directeur Général nommé par Dahir
• Structurée en quatre Pôle :
- Pôle Métiers ;
- Pôle Ressources ;
- Pôle Recouvrement ;
- Pôle Unités Médicales.
• Dotée d’un réseau de :
- 09 Directions régionales ;
- 48 agences ;
- 03 agences portuaires ;
- 13 Polycliniques.
2.2 - Financement
Le régime est financé par :
• les cotisations qui sont assises sur l’ensemble des rémunérations perçues
par les salariés y compris toutes les primes et indemnités ainsi que les
avantages en espèce ou en nature ;
• les majorations et astreintes ;
• le produit des placement des fonds déposés auprès de la CDG ;
• les dons et legs ;
• toute autre ressource attribuée par une législation ou une réglementation
particulière.
2.3 – Objectifs stratégiques de la CNSS (Plan de mise à niveau 2003/2005)
• Couvrir 2 millions d’assurés ;
• Mettre en place l’assurance maladie obligatoire (AMO) ;
• Supprimer la subvention accordée par le régime général aux unités
médicales ;
• Assurer l’équilibre du régime de retraite à l’horizon 2020 ;
• Publier des comptes certifiés.

7
2.4 – Principales modifications du dahir de 1972 relatif au régime de sécurité
sociale apportée par la loi n° 17-02

les modifications apportée par la loi n° 17-02 du 2 1 Ramadan 1425 (4 Novembre


2004), s’articulent autour de 4 axes :
1er axe : Amélioration de la gouvernance de la CNSS ;
- Nouvelles attributions du conseil d’administration
- Gestion des frais de recouvrement et de poursuites
- Révision du montant des astreintes et des amendes
2ème axe : Amélioration des prestations :
- Mise en place de la retraite à partir de 55 ans (avoir une période d’assurance
d’au moins 3240 jours, avoir l’autorisation de l’employeur, qui doit verser en
une seule fois, une prime à la CNSS en vertu d’un accord particulier entre
l’employeur et la CNSS) ;
- Augmentation de la période d’indemnisation de l’arrêt du travail à l’occasion de
l’accouchement de 12 à 14 semaines ;
- Révision de la base de calcul de l’indemnité journalière (total des salaires
soumis à cotisation et perçus par l’assuré pendant six mois civils qui précédent
la date de l’incapacité initiale de travail divisé par le nombre de jours réellement
travaillés au cours de ces six mois) ;
- Révision de la base de calcul de la pension de vieillesse (96ème partie du total
des salaires soumis à cotisation et perçus par l’intéressé pendant 96 mois
déclarés qui précédent le dernier mois civil d’assurance avant l’âge
d’admissibilité ou l’âge d’admission à pension ;
ème
3 axe : Amélioration du service des prestations :
- Prolongation du délai de dépôt de l’avis d’interruption de travail ou de
prolongation de l’arrêt du travail de 15 jours à 30 jours;
- Instauration d’un délai de dépôt de la demande d’indemnités journalières de
maladie (6 mois à compter de la date du début de l’incapacité de travail), de
maternité (9 mois à compter de la date d’arrêt de travail) et d’allocation de
décès (9 mois à compter de la date du décès) ;
- Prolongation du délai de dépôt de l’assurance volontaire à 12 mois au lieu de 3
mois et de la pensions de survivants à 12 mois au lieu de 6 mois ;
- Relèvement de l’âge d’attribution des AF sans condition de 12 à 16 ans (en cas
de pension des survivants) ;
- Institution d’un délai de carence de 3 jours pour le remboursement des
indemnités journalières de maladie ;
- Annulation de la condition de la durée de mariage fixée à 2 années qui était
exigible pour la veuve pour pouvoir bénéficier du service de la pension des
survivants ;
- En cas de décès d’un assuré, le montant des indemnités journalières dues à la
date du décès est versé à ses ayants droit ;
- Délimitation du champs d’action du contrôle sociale (assiette des cotisations);
ème
4 axe : Régularisation du cadre juridique des établissements de soins de la CNSS
- Les polycliniques relèvent officiellement de la CNSS mais sont soumis en
matière de leur gestion aux dispositions de la loi n° 65-00 portant code de la
couverture médicale de base.

8
2.5 – Aspects pratiques de L’AMO
L’AMO est instituée par le Dahir n° 1-02-296 du 25 Rejeb 1423 (3 Octobre
2002) portant promulgation de la loi n° 65-00 porta nt code de la couverture
médicale de base.
 Les couvertures médicales existantes en dehors de l’AMO
- Les couvertures médicales privées concernent près de 15% des salariés du
secteur privé et se caractérisent par une grande hétérogénéité:
- Les taux de cotisation varient de 1% à 10% selon le niveau de couverture.
- Les taux de remboursement varient entre 50% et 80 % des dépenses
engagées.
- Le plafonnement annuel des prestations constitue la règle (de 10 000 Dhs à
50 000 Dhs).
- Les retraités sont en règle générale exclus de la couverture.
- Les maladies antérieurs à la date de couverture ne sont pas pris en charge.
 Qui sont les bénéficiaires de l’AMO
- Les salariés assujettis au régime de sécurité sociale ne disposant pas d’une
assurance facultative à la date de l’entrée en vigueur de la loi 65.00
- Les titulaires de pensions (1290 dhs référence SMIG et 900 dhs référence
SMAG)
- Leurs ayants droit :
• Le conjoint de l’assuré ou du pensionné
• Les enfants à la charge de l’assuré âgés au plus de 21 ans (26 pour
étudiants)
• Sans limite d’age pour les enfants handicapés
- Lois particulières pour les Ascendants et les Indépendants
 Exemption :Maintien des doits acquis
- Pendant la période transitoire de cinq ans prévue par l’article 114, les
employeurs qui conserveront leur couverture initiale devront assurer
l’ensemble des salariés (ainsi que les retraités couverts) et leur offrir au moins
les prestations de la couverture de base. Cette disposition leur permettra de
sauvegarder la qualité de service existante et les droits acquis
- Pendant la période transitoire, toute rupture de contrat privé nécessitera
l’adhésion au système de base avec le choix éventuel de souscrire une
couverture complémentaire
 Le panier des soins
- Suivi de la mère et de l’enfant de moins de 12 ans
- Hospitalisations :
 Hospitalisations liées aux affections de longue durée (ALD) et des
affections nécessitant des soins lourds et coûteux (ALC);
 Soins ambulatoires liés aux Hospitalisations liées aux ALD et ALC.
 Le taux de couverture
- 70% de la tarification de référence pour les soins prodigués par le privé
- 90% du même tarif pour les soins et les actes prodigués par les hôpitaux
publics

9
 Le taux de cotisation
Le taux de cotisation à l’assurance maladie obligatoire est fixé à la date
d’entrée en vigueur à 1 + 4 % de la masse salariale déplafonnée réparti
comme suit:
Pour tous les affiliés, et au titre de la solidarité AMO : 1 % à la charge de
l’employeur
Pour les affiliés versés dans l’assurance maladie obligatoire gérée par la
CNSS:
2% à la charge des salariés
2% à la charge des employeurs
 Les conditions de stage
L’ouverture de droit est subordonnée à la réalisation de 54 jours de
déclaration dont les cotisations exigibles ont été versées pendant une période
de 6 mois.
 Le Contrôle médical
Il est obligatoire . En cas de refus, le remboursement des frais engagés est
suspendu pour la période pendant laquelle le contrôle aura été rendu
impossible
 A quand le démarrage effectif de la couverture médicale obligatoire ?
La publication, le 18-08-2005, des décrets d’application, notamment celui
concernant le conseil d’administration de la CNSS pour l’AMO a fait que le
démarrage de la couverture médicale obligatoire des salariés du secteur privé
est effectif à partir du 01 Septembre 2005 pour le prélèvement des cotisations
et le 01 Mars 2006, pour le début des remboursements de frais médicaux .

Pour ce faire, les représentants des centrales syndicales à la Chambre des


conseillers ont introduit un projet d’amendement de l’article 147 qui devrait
stipuler que la couverture médicale obligatoire rentre en vigueur le 1er jour du
mois civil suivant la publication au BO du décret relatif au conseil
d’administration de la CNSS ; Décret approuvé par le Conseil des Ministres le
Jeudi 6 janvier 2005.

10
DEUXIEME PARTIE

LES DECLARATIONS SOCIALES


(CNSS)

11
Chapitre 3 : AFFILIATION ET IMMATRICULATION A LA
CNSS
3.1- L’ASSUJETTISSEMENT A LA CNSS

3.1.1- Conditions générales de l’assujettissement

En vertu de l’article 15 du dahir 1-72-184 du 27 Juillet 1972 relatif au régime de la


Sécurité Sociale, tous les employeurs occupant au Maroc des personnes assujetties
à ce régime, sont tenus de faire procéder :
• à leur affiliation à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale ; tout affilié à ladite
caisse est tenu de mentionner le numéro de son affiliation sur ses factures,
lettres, notes de commande ;
• à l’immatriculation de leurs salariés et apprentis, à la Caisse Nationale de
Sécurité Sociale ; tout employeur affilié est tenu d’inscrire sur la carte de
travail et le bulletin de paye de son personnel assujetti à la CNSS, le numéro
d’immatriculation donné au travailleur par la caisse.

L’article 2 dudit Dahir, tel que modifié par le dahir du 04.10.77, stipule ce qui suit :
« sont assujettis obligatoirement au régime de sécurité sociale : Les apprentis et les
personnes salariées de l’un ou de l’autre sexe travaillant pour un ou plusieurs
employeurs dans l’industrie, le commerce et les professions libérales ou occupées au
service d’un notaire, d’une association, d’un syndicat, d’une société civile ou d’un
groupement de quelque nature que ce soit, quelles que soient la nature de leur
rémunération, la forme, la nature ou la validité de leur contrat ; les personnes
employées par les coopératives de quelque nature qu’elles soient, les personnes
employées par les propriétaires d’immeubles à usage d’habitation et à usage
commercial, les marins pêcheurs à la part».
Le Dahir N° 01-81-178 du 8 Avril 1981 portant promu lgation de la loi 26-79 étend le
régime de Sécurité Sociale aux employeurs et travailleurs des exploitations agricoles,
forestières et leurs dépendances, tout en excluant, pour ce secteur, la branche des
prestations familiales.
Le décret N° 2-93-1 du 7 Kaada 1413 (29 Avril 1993) fixe les conditions d’application
du régime de Sécurité Sociale aux salariés travaillant dans l’artisanat.
Ainsi, dans tous les secteurs cités ci-dessus, les travailleurs possédant la qualité
juridique de salarié, c’est-à-dire qui sont liés à un employeur par un contrat de travail
ou de louage de service, sont assujettis au premier chef, au régime de Sécurité
Sociale.
On précisera, cependant, que la notion de salaire (des personnes ou travailleurs
salariés) vise ici toute forme de rémunération quelle qu’en soit la nature et le mode
de versement.
La substitution de la notion de rémunération à celle moins vaste, de salaire, permet
l’application du régime de Sécurité Sociale à des travailleurs autres que les seuls
salariés stricto sensu. C’est pourquoi, en pratique, on considère que toute personne
qui, à l’occasion de l’exécution d’un travail, se trouve placée en fait dans le rapport
d’employé à employeur vis-à-vis de celui pour qui le travail est effectué, est comprise
dans le champ d’application du régime de Sécurité Sociale.

12
Les éléments de fait qui déterminent l’existence du rapport d’employé à employeur
sont, le plus souvent, les suivants :
• obligation d’être présent en un lieu déterminé ou d’exercer une activité
donnée ;
• obligation de se soumettre aux directives d’un employeur ;
• versement d’une rémunération ;
• exécution d’un travail au profit de l’employeur ;
• et, en général, dépendance vis-à-vis de l’employeur en ce qui concerne les
conditions du travail.
En application de ces principes, sont obligatoirement assujettis par exemple :
- Le personnel des salons de coiffure ;
- les employés d’établissements de spectacle ainsi que les employés qui,
dans ces mêmes établissements, sont chargés de la tenue des vestiaires
et ceux qui vendent aux spectateurs des objets de nature diverse ;
- les employés d’hôtels, cafés et restaurants;
- Le gérant ou les gérants des S.A.R.L;
- Les gérants non associés des sociétés en nom collectif;
- Les administrateurs et les membres du Directoire ou du conseil de
surveillance des sociétés anonymes .
- Les membres de la famille d’un employeur, travaillant pour le compte de ce
dernier.
- Le personnel intérimaire mis temporairement à la disposition d’entreprises
utilisatrices, par des entreprises de travail temporaire.
- Les personnes du secteur privé qui travaillent plus de dix heures par
semaine pour le même employeur ou le même groupe d’employeurs
- Les intermédiaires (courtiers, commissionnaires, mandataires) non
patentés
- Les mandataires non patentés des entreprises d’assurances et de crédit
rémunérés à la commission
- Les transporteurs non patentés
- Les porteurs de bagages et les gardiens de parkings
- Les associés non gérants et les membres du directoire ou du conseil de
surveillance occupant un emploi salarié au sein de l’entreprise
- Les artistes de spectacle
- Les professeurs enseignants et les médecins vacataires
- Les gérants salariés des coopératives et des stations de service
- Les journalistes et les collaborateurs de presse
- Les membres de profession libérales travaillant dans les mêmes locaux
- Les travailleurs à domicile travaillant pour le compte d’une entreprise
- Les voyageurs et les représentants de commerce
- Les guides touristiques
- Les courtiers libres en période d’essai

3.1.2- Les exclusions


D’une manière générale, le régime de sécurité sociale est applicable à tous les
travailleurs salariés et assimilés des secteurs déjà cités qui ne sont pas assujettis à
un régime spécial, en vertu d’une loi ou d’un statut particulier. L’article 3 du dahir
portant loi n°1-72-184 du 27 juillet 1972 relatif au régime de sécurité sociale établit

13
d’une manière claire et non équivoque la liste des personnes non assujetties au
régime de sécurité sociale.
Ces personnes, qui restent les seules à échapper au champ d’application de ce
régime, sont les suivantes :
− Les fonctionnaires titulaires de l’état et des autres collectivités publiques ;
− Les agents bénéficiant d’un contrat d’assistance technique passée entre le Maroc
et un pays étranger ;
− Les militaires des Forces Armées Royales ;
− Les personnes assujetties au Régime collectif d’Allocation de Retraite en
application du Dahir portant loi n° 1-77-216 du 20 choual 1397 (4 octobre 1977)
sauf les cas de dérogation prévus par ledit dahir ;
− Les personnes assujetties aux régimes particuliers mis en place dans les
établissements publics ;
− L’apprenti lié à une entreprise par un contrat d’apprentissage conforme aux
dispositions de la loi n°12.00 portant institution et organisation de l’apprentissage ;
− Les intermédiaires et les commissionnaires étrangers non-résidents, dès lors que
le paiement, des commissions, honoraires et courtages leur revenant, est dûment
justifié (ordre de virement au compte de l’intéressé, facture délivrée par
l’entreprise qui emploie l’intermédiaire ou le commissionnaire étranger...etc).

3.2. L’AFFILIATION DE VOTRE ENTREPRISE A LA CNSS


L’affiliation est l’acte d’adhésion d’une entreprise à la CNSS. Elle est matérialisée
par l’attribution à l’entreprise d’un numéro de 7 chiffres qui constitue la clé
d’identification de cette entreprise vis-à-vis de la CNSS.

Vous avez une obligation légale d’affilier votre entreprise à la CNSS.


Vous devez dès l’engagement de votre premier salarié, procéder dans un délai d’un
mois, à votre affiliation à la CNSS.

Où et comment affilier votre entreprise ?


C’est auprès de l’agence la plus proche de votre siège social que vous devez retirer
votre demande d’affiliation

Une fois votre dossier de demande d’affiliation déposé à l’agence, il vous sera remis
le jour même, en retour:

• Le double du formulaire, intitulé « demande d’affiliation », comportant le


numéro d’affiliation qui vous est attribué,
• Le double du relevé du personnel,
• La carte d’immatriculation à la CNSS de chacun de vos salariés non encore
immatriculés,
• Le double du bordereau de déclaration de salaires complémentaire,
• L’accusé de réception de votre paiement de cotisations.

Si vous négligez de vous affilier :


la CNSS serait en droit de vous affilier d’office.

14
Si votre entreprise connaît des changements :
Vous êtres tenu d’en informer l’agence de la CNSS la plus proche, dans un délai
d’un mois, par lettre recommandée et de fournir les pièces justificatives en cas de :
• Modifications survenues dans la forme juridique de votre entreprise,
• Changement d’activité,
• Changement opéré parmi les administrateurs ou les gérants,
• Changement d’adresse, de nom ou de raison sociale de l’entreprise,
• Cessation provisoire ou définitive d’activité,
• Reprise d’activité,
• Fermeture définitive de l’entreprise.

Dans le cas de cessation définitive de votre activité, vous devez adresser à l’agence
CNSS la plus proche, un certificat de radiation de votre entreprise à la patente délivré
par le service des impôts urbains et accompagné, pour ce qui concerne les
personnes morales, du procès verbal de dissolution.

3.3-- L’IMMATRICULATION DE VOS SALARIES


L’immatriculation est l’acte d’adhésion d’un salarié à la CNSS. Elle est matérialisée
par l’attribution au salarié d’un numéro de 9 chiffres qui constitue la clé
d’identification de ce salarié vis-à-vis de la CNSS.

Vous avez une obligation légale d’immatriculer à la CNSS chacun de vos


salariés
Le numéro d’immatriculation délivré par la CNSS à votre salarié est le moyen qui
permet :
• Son identification en tant qu’assuré social,
• L’enregistrement des déclarations de ses salaires,
• La perception et la sauvegarde de ses droits.

Il est à signaler que l’immatriculation à la CNSS n’entraîne pas automatiquement la


titularisation du salarié dans l’entreprise.

Où et comment immatriculer vos salariés ?


C’est auprès de l’agence la plus proche de votre siège social que vous devez retirer
les demandes d’immatriculation
Le dossier d’immatriculation de chaque salarié comprend :
• Une copie de sa carte d’identité nationale ou de toute autre pièce en tenant
lieu,
• Deux photos d’identité,
• Une demande d’immatriculation.
Une fois le dossier d’immatriculation déposé à l’agence, il vous sera remis
immédiatement, en retour, la carte d’immatriculation. Toutefois, si le nombre de
salariés à immatriculer est important, un délai de 24 heures sera nécessaire pour
établir les cartes en question.

15
Si vous négligez d’immatriculer votre salarié :
Celui-ci est en droit d’introduire une requête auprès de la CNSS, pour l’affiliation
éventuelle de votre entreprise ainsi que pour sa propre immatriculation.
Lors du recrutement de tout nouveau salarié, assurez-vous que celui-ci ne dispose
pas déjà d’un numéro d’immatriculation, car :
• Un seul numéro d’immatriculation à la CNSS est attribué au salarié pour toute
la durée de sa vie professionnelle,
• Une double immatriculation léserait votre salarié dans ses droits.
METHODE DE CONTROLE DE L’EXACTITUDE
DES NUMEROS D’AFFILIATION ET D’IMMATRICULATION

( ILLUSTRATION A TRAVERS DES EXEMPLES)

1/- CONTROLE DU NUMERO D’AFFILIATION « 1017856 »

Les trois positions paires de gauche à droite sont : 0,7 et 5 ;


Les trois positions impaires de gauche à droite sont : 1,1 et 8 ( y compris le 1er chiffre
et exception faite du dernier chiffre) ;

La somme des positions paires pondérée par deux et des positions impaires donne
le résultat suivant :

[ (0+7+5) x 2 ] + (1+ 1 + 8) = 34

Ce résultat (34), déduit de la dizaine supérieure, en l’occurrence (40), doit


correspondre obligatoirement au septième chiffre du n° d’affiliation (6) :

(40 – 34 ) =6

1 / - CONTROLE DU NUMERO D’IMMATRICULATION "109277923"

Les quatre positions paires de gauche à droite sont : 0, 2, 7 et 2 ;


Les trois positions impaires de gauche à droite sont : 9, 7et 9 (exception faite du 1er
et du dernier chiffre) ;

La somme des positions paires pondérée par deux et des positions impaires donne
le résultat suivant :

[( 0 + 2 + 7 + 2 ) x 2 ] + ( 9 + 7 + 9 ) = 47

Ce résultat (47), déduit de la dizaine supérieure, en l’occurrence (50), doit


correspondre obligatoirement au neuvième chiffre du n° d’immatriculation (3) :

(50 – 47) = 3

16
CHAPITRE 4 : PRESTATIONS SERVIES PAR LA CNSS

4.1- PRESTATIONS FAMILIALES :

4.1.1- Les allocations familiales


• 150DH par enfant par mois pour les trois premiers enfants
• 36 DH par enfant par mois pour les trois enfants qui suivent
• Ouverture de droit :
 avoir 108 Jours de cotisation continus ou discontinus pendant 6 mois
civils d’immatriculation à la CNSS
 avoir à charge des enfants légitimes, adoptés ou naturels reconnus
par l’allocataire ou son conjoint.
 Montant du salaire mensuel exigé : 500.00 DHS.
• Assurés bénéficiaires : assurés actifs, pensionnés, veuves, divorcés, titulaires
d’une rente suite à accident de travail ou maladie professionnelle .

4.1.2- L’aide sanitaire familiale

• 300 DH/an pour le premier enfant et 100 DH par enfant supplémentaire, avec
un plafond de 800 DH/AN.

4.2- LES PRESTATIONS SOCIALES A COURT – TERME

4.2.1- les indemnités journalières de maladie


2/3 du salaire de référence avec un plancher de 2/3 du SMIG, pendant une période
maximale de 52 semaines, soit une année d’indemnisation ;

4.2.2- les indemnités journalières de maternité


100% du salaire pendant 14 semaines, dont six obligatoirement après la date
d’accouchement;

4.2.3- l’allocation au décès


10.000 dhs. Lorsqu‘une tierce personne a supporté les frais funéraires, ceux-ci sont
remboursables dans la limite de 5.000 dh.
4.2.4- le congé de naissance
remboursement des trois jours de congé de naissance .

17
4.3- LES PRESTATIONS SOCIALES A LONG TERME

4.3.1- La pension d’invalidité

Avoir au moins 1080 jours de cotisation dont au moins 108 jours pendant les 12
moins civils ayant précédé l’incapacité de travail.

Le taux de la pension est égal à 50% du salaire de référence si l’assuré justifie d’un
nombre de jours d’assurance compris entre 1080 et 3240 jours, avec une majoration
de 1% pour chaque 216 jours de cotisation supplémentaires (plafond : 70% du
salaire de référence).

La pension minimale est de 500 dh.

4.3.2- La pension de vieillesse

• Etre âgé de 60 ans en général ou 55 ans pour les salariés mineurs justifiant
de 5 ans de travail au fond d’une mine
• Cesser toute activité salariale
• Réunir un minimum de 3240 jours d’assurance
Le taux de la pension est égal à 50 % du salaire de référence si l’assuré justifie d’une
période d’assurance de 3240 jours de cotisations avec une majoration de 1% pour
chaque 216 jours supplémentaires (plafond 70 % du salaire de référence)
La pension minimale est de 500DH

4.3.3- La pension de survivants :

Le droit à la PS est ouvert aux ayants droit de l’assuré décédé qui:


• était titulaire d’une pension de vieillesse ou d’invalidité
• justifiait d’au moins 3240 jours d’assurance à la date de décès
• Ou avait 1080 jours d’assurances dont 108 jours pendant les 12 mois
précédant le décès, cette condition n’est pas exigée si l’assuré est décédé
suite à un accident de circulation sur la voie publique.

Taux de la Pension de Survivants :

• Conjoint (ou épouses) et orphelins de père et de mère : 50% de la pension


que l’assuré a perçu ou aurait perçu avant son décès
• Orphelins de père ou de mère : 25% de la pension que l’assuré a perçu ou
aurait perçu avant son décès
• Le total des parts du conjoint (ou épouses) et des orphelins, ne peut en aucun
cas dépasser le montant de la pension du défunt

18
4.4- ACTION SANITAIRE

Soucieuse d’élargir le plus possible l’éventail des avantages sociaux offerts aux
salariés, la CNSS a mis en place un large réseau de polycliniques ainsi qu’un centre
de radio dépistage des infections pulmonaires.

1- Un réseau de polycliniques
Les polycliniques de la CNSS sont au nombre de 13 réparties sur le territoire
national. Parmi elles, cinq sont situées à Casablanca et une dans chacune des villes
suivantes : Agadir, El Jadida, Kénitra, Marrakech, Mohammedia, Oujda, Tanger,
Settat.

Elles présentent un large éventail de prestations médicales de qualité, au moindre


coût et offrent une réduction de 50% sur les frais d’hospitalisation et de séances de
dialyse pour les salariés et leurs ayants droit (conjoints, enfants à charge), ne
disposant d’aucune couverture médicale.

Conditions requises :
• Pour l’assuré lui même :
− copie de la carte d’immatriculation à la CNSS ;
− copie de la CIN .
• Pour le conjoint de l’assuré :
− copie de la CIN ;
− copie de l’acte de mariage ;
− copie de la carte d’immatriculation à la CNSS de l’assuré ;
− copie de la CIN de l’assuré .
• Pour les enfants de l’assuré :
− Le livret de famille ;
− Pièce d’identité des enfants (CIN, Carte scolaire…) ;
− copie de la carte d’immatriculation à la CNSS de l’assuré ;
− copie de la CIN de l’assuré.

Les entreprises peuvent par ailleurs conclure des conventions de tiers payant soit au
niveau du siège de la CNSS, soit directement avec une polyclinique CNSS de leur
secteur. Cette mesure présente l’intérêt pour leur personnel, de ne pas être tenu de
faire une avance préalable sur les frais de soins et d’hospitalisation.

19
2- Un centre de radio-dépistage

Son activité s’inscrit dans le cadre des dispositions figurant au dahir N° 2.69.1 du 29
Moharem 1390 (6 Avril 1970) qui prévoient pour le personnel des entreprises de plus
de 50 salariés un examen radiographique pulmonaire obligatoire lors de la visite
médicale d’embauche, puis périodiquement en cours d’activité.
La radio dépistage s’adresse également à toute personne orientée par un service
médico-social ou une commission médicale, pour vérification de l’aptitude au travail.
Ce centre de dépistage est composé d’un poste fixe de radiologie et de plusieurs
unités mobiles.

Les unités mobiles de radio dépistage des maladies pulmonaires peuvent être
installées à la demande des entreprises, sur des sites choisis par ces dernières à la
seule condition que le lieu prévu pour l’installation de l’unité mobile soit doté d’une
source d’énergie électrique appropriée.

Adresse du centre de radio dépistage :


10, place du Temple – Maârif – Casablanca
(face à la porte N° 14 du Complexe Sportif Mohammed V)

20
Chapitre 5 : DECLARATION DES SALAIRES
Au Maroc le système adopté en matière de sécurité sociale, est un système
déclaratif, qui repose sur la bonne volonté de l’employeur de signaler à
l’administration les effectifs employés et les salaires versés, et ce à travers la
souscription d’une déclaration .

5.1- DECLARATION SUR SUPPORT PAPIER

5.1.1- Lorsqu’il s’agit de la déclaration de nouveaux salariés

Vous avez l’obligation de :


• Procéder à la déclaration de vos nouveaux salariés en portant leurs noms,
leurs numéros d’immatriculation, ainsi que leurs numéro de CIN sur le
bordereau de déclaration de salaires complémentaire (appelé bordereau de
déclaration des salariés entrants), en y mentionnant au regard du nom de
chaque salarié, dans les cases appropriées : le nombre de jours travaillés
durant le mois objet de la déclaration et le salaire perçu au titre de ce même
mois.
• Généralement, les informations relatives au salarié entrant (nom et numéro
d’immatriculation), sont prises en charge par le système informatique de la
CNSS suite à l’exploitation du 2ème bordereau de déclaration de salaires
complémentaire .
Sachez que :
• vous pouvez retirer ou demander les imprimés relatifs aux bordereaux de
déclaration de salaires complémentaires auprès de l’agence CNSS la plus
proche de votre entreprise.

N’oubliez pas lors de l’instruction du BDS complémentaire, de :


• Vérifier l’exactitude de votre numéro d’affiliation et du numéro
d’immatriculation de chaque salarié,
• Signer et cacheter le bordereau de déclaration de salaire,
• Vous référer aux instructions de remplissage des bordereaux de déclaration
de salaires,
• Signaler à l’agence dont relève votre entreprise tout changement d’adresse
pour permettre à la CNSS de vous assurer l’acheminement régulier de votre
BDS,
• Signaler, s’il y a lieu, à l’agence dont relève votre entreprise, la non réception
du bordereau de déclaration de salaires.
Sachez que :
La CNSS procède systématiquement à l’émission d’un bordereau de déclaration de
salaires, dit préétabli, qui comporte les informations que vous avez portées sur les
bordereaux de déclaration de salaires complémentaires des mois antérieurs.

21
5.1.2- Lorsqu’il s’agit de la déclaration de salariés qui figurent déjà sur les
bordereaux de déclarations de salaires préétablis, émis par la CNSS

Lorsque vous recevez le bordereau de déclaration de salaires préétablis, émis par la


CNSS , il faut :
• cesser de porter sur le bordereau de déclaration de salaires complémentaire,
tout salarié dont le nom apparaît sur le bordereau de déclaration de salaires
préétabli. Il vous suffit de mentionner pour ce genre de salariés, dans les
cases appropriées, les autres informations nécessaires, à savoir : le nombre
de jours travaillés durant le mois objet de la déclaration et le salaire perçu au
titre de ce même mois;
• continuer de déclarer les autres salariés entrants, en attendant que leurs
noms apparaissent sur le BDS préétabli .

Sachez que :
• Le BDS préétabli, sert de support de transfert à votre entreprise des
allocations familiales auxquelles les salariés de votre entreprise ont
éventuellement droit : Il vous appartient de distribuer à vos salariés les dites
allocations et de justifier leur paiement aux bénéficiaires ou leur reversement à
la CNSS .

5.1.3- Modalités de transmission des BDS à la CNSS

Les bordereaux de déclaration de salaires complémentaires et préétablis dûment


complétés par vos soins, doivent être envoyés, de préférence par voie recommandée
avec accusé de réception, dans les délais prescrits mentionnés sur le bordereau de
déclaration de salaires préétabli, à l’adresse suivante :

CAISSE NATIONALE DE SECURITE SOCIALE


Direction des Affiliés,
BP 2023 – CASA GARE 20300

N’oubliez pas :
• Avant d’envoyer vos BDS à la CNSS, d’en faire une copie pour la conserver
dans vos archives. Elle constituera votre justificatif de déclaration.
• De remplir scrupuleusement et de manière lisible votre déclaration de salaires,
à défaut elle vous sera retournée pour redressement ou complément
d’informations. Ce retour aura nécessairement comme conséquences :
− Un retard dans la prise en charge de vos déclarations de salaires,
− Un retard dans le versement des prestations CNSS auxquelles vos
salariés peuvent prétendre (prestations familiales, pensions, indemnités
journalières de maladie et de maternité).
− La visite éventuelle d’un agent CNSS à l’improviste ce qui peut vous
contraindre à subir un contrôle inopiné.

22
Cependant, et depuis le 1er mars 2003, il est possible de procéder à la déclaration de
salaires par internet.

5.2- DECLARATION SUR e.BDS :


Pour pouvoir profiter des avantages offerts par les nouvelles technologies, la CNSS a
mis en place en mars 2003, un portail Internet pour les déclarations de salaires.

Baptisé www.damancom.ma, ce portail est destiné à servir les entreprises affiliées à


la CNSS ou leurs mandataires.

L’adhésion au portail DAMANCOM de la CNSS, permet aux affiliés d’effectuer leurs


déclarations de salaires de façon simple, sécurisée et sans frais.
Avant de procéder à l’adhésion, chaque entreprise doit préciser au préalable si elle
est :
• Un affilié : toute entreprise, affiliée à la CNSS, désirant gérer les déclarations
de salaires et le paiement des cotisations sociales ;
• Un groupe d’affiliés : toute entité, assurant la gestion d’affiliés multiples
(clients d’un cabinet d’expert comptable ou d’une fiduciaire), ou désirant gérer
de manière unifiée les télé déclarations de ses filiales (maison mère et ses
filiales).

5.2.1- Formalités d’inscription au portail:


Pour la demande d’inscription au portail, il est nécessaire de préparer, en deux
exemplaires, un dossier d’adhésion. Ce dossier se compose des document cités ci –
dessous.

Tous les formulaires doivent être remplis, signés et cachetés par l’entreprise.
Une fois préparé, le dossier d’adhésion et sa photocopie doivent être déposés
auprès de l’agence CNSS la plus proche.

 Documents de l’entreprise :
1. Formulaire « Demande d’adhésion DAMANCOM avec mention Compte
Affilié » (réf : 21-01) remplie, signé et cacheté par l’entreprise
2. Photocopie certifiée conforme de la délégation des pouvoirs ou tout autre
document servant à identifier le représentant légal de l’entreprise
3. Convention (réf : 212-2-27) signée, cachetée et légalisée par l’affilié.
4. Conditions Générales d’utilisation du système DAMANCOM ( réf. 212-2-28)
signées et cachetée par l’affilié.
5. Relevé d’identité Bancaire ou Spécimen de chèque.

23
 Documents de l’utilisateur des services du portail :
1. Formulaire « Demande de création d’un utilisateur » (rèf : 212-1-02)
2. Formulaire « Engagement de l’utilisateur du certificat » (réf : 212-1-04)
3. Photocopie de la CIN de l’utilisateur du certificat.
4. Formulaire « Engagement du représentant légal de l’entreprise « réf : 212-1-
03) autorisant l’utilisateur du produit

 Documents de mandatement :
1. Formulaire « Délégation au tiers déclarant relative aux opération de télé
déclaration rempli, signé et cacheté par l’entreprise, pour la délégation de la
télé déclaration à une entreprise.
2. La photocopie de l’accusé de réception du dossier d’adhésion au compte
affilié pour mandant.
3. La photocopie de l’accusé de réception du dossier d’adhésion au compte
groupe pour le mandataire.

5.2.2- La Télé déclaration :

Qu’est ce qu’une télé déclaration ?


La télé déclaration est le premier service mis à la disposition des affiliés ou des
groupes d’affiliés de la CNSS pour leur permettre d’effectuer gratuitement leurs
déclarations de salaires d’une manière simple et sécurisée.
Quels sont les modes de télé déclaration ?
Le portail DAMANCOM de la CNSS propose deux modes distincts de transmission
des information liées aux déclarations de salaires par les affiliés ou les groupes
d’affiliés :
 Mode EFI (échange de formulaires informatisés) : ce mode s’adresse
principalement aux PME-PMI qui ne possèdent pas nécessairement un logiciel
approprié de comptabilité ou de paie. Avec ce système, elles peuvent saisir
directement leurs déclarations de salaires dans un formulaire de saisie à l’écran
grâce à une simple connexion, via l’Internet, au portail sécurisé de la CNSS.
 Mode EDI (échange de données informatisées) : ce mode s’adresse aux
grande entreprises et plus généralement, aux entreprises pour lesquelles le
système de gestion informatique interne génère directement les informations de
déclarations de salaires qui, après avoir été formatées, seront transmises
électroniquement à la CNSS.
Quel mode de télé déclaration choisir ?
Les affiliés ont le choix de télé déclarer par le mode d’échanges de formulaires
informatisés (EFI) ou par échange de données informatisées (EDI). Ces deux modes
de télé déclaration ne pourront pas être utilisés simultanément pour une déclaration
donnée. Autrement dit, l’affilié ne peut pas déclarer une partie sur l’EFI et une autre
sur l’EDI. En revanche, l’affilié a la possibilité de changer sa méthode de déclaration
en passant d’un mode à un autre pour des périodes différentes.

24
Les atouts de la télé déclaration ?

Le nouveau système de télé déclaration mis en place par la CNSS offre


plusieurs avantages :
- L’adoption de la déclaration électronique met fin aux tâches répétitives, à la
multiplicité des documents et aux opérations de recopies fastidieuses ;
- L’affilié avec ce nouveau système procédera à une seule déclaration
normalisée grâce à l’utilisation de deux méthodes : les formulaires
électroniques (EFI) ou bien l’échange de données informatisées (EDI) ;
- L’affilié peut intervenir pour modifier, corriger ses données saisies dans sa
déclaration jusqu’au dernier moment avant leur validation définitive ;
- Du fait que les affiliés reçoivent de la part de la CNSS des accusés
électroniques pour leurs déclarations, ils peuvent ainsi respecter les
échéances de leurs déclarations ;
- Le recours à la déclaration via le portail DAMANCOM permet la sécurisation
de vos déclarations ;
- Grâce à ce nouveau système, l’affilié de la caisse peut avoir plus de visibilité
dans le suivi du traitement de ses déclarations (préparation, validation et
correction…..) ;
- L’affilié peut anticiper ses déclarations tout en conservant la possibilité de
payer se cotisations aux échéances habituelles.

Quels types de matériels et de logiciels sont nécessaires pour faire la télé


déclaration ?
Pour pouvoir utiliser le système de télé déclaration de la CNSS, l’affilié doit disposer
d’un équipement matériel et logiciel adéquats :
- Matériel : Un micro-ordinateur de type PC, relié à l’Internet par réseau
téléphonique commuté (RTC) ou par liaison spécialisée déployée au sein de
l’entreprise.
- Logiciels : un navigateur Internet tel que Internet Explorer 5.0 de Microsoft ou
Netscape 4.6 (cryptage 128 bits).

Comment télé déclarer ?


- Avant d’envoyer sa première télé déclaration, l’affilié doit adhérer aux services
interactifs du portail DAMANCOM. Pour plus de détails consultez la rubrique
Adhère

Qui peut télé déclarer ?


- Toutes les entreprises et les entrepreneurs indépendants disposant d’un
numéro d’affiliation, quelle que soit leur taille, leur secteur d’activité ou leur
localisation géographique peuvent utiliser le système de télé déclaration de la
CNSS. Les tiers déclarants (experts comptables, centres de gestion agrées,
etc.) le peuvent également.

Est-ce que la télé déclaration est un service payant ?


- Le service de la télé déclaration offert par le portail DAMANCOM de la CNSS
est gratuit. L’affilié prend en charge seulement les frais de l’abonnement et la
connexion à l’Internet auprès de son fournisseur d’accès.

25
Chapitre 6 : PAIEMENT DES COTISATIONS SOCIALES

C’est l’employeur lui même (en fait son expert comptable ou le service compétent au
sein de l’entreprise) qui doit calculer sur la base des salaires déclarées par
l’entreprise, le montant des cotisations à payer à la CNSS .
C’est une lourde responsabilité pour l’employeur car il verse à la CNSS non
seulement les cotisations patronales, mais aussi les cotisations salariales. Ces
dernières sont précomptées sur le salaire brut ; c’est à dire qu’elles sont calculées et
retenues directement sur le bulletin de paie remis au salarié qui perçoit ainsi un
salaires dit net.
Sachez que :
L’employeur est redevable de la cotisation salariale même si cette dernière n’a pas
été précomptée .

6.1- COMMENT S’EFFECTUE LE CALCUL DES COTISATIONS ?


Les taux que vous aurez à appliquer lors du calcul de vos cotisations, sont
déterminés par décret. Chacune des familles de prestations se caractérise par un
taux de cotisation qui lui est propre :

6.1.1- Cotisations au titre des prestations familiales :


Le taux de cotisation appliqué est de 7,50% de l’ensemble de la rémunération brute
de vos salariés, à votre charge exclusive.
Les employeurs du secteur agricole ne sont pas soumis à cette cotisation ; leurs
salariés ne bénéficient pas, de ce fait, des prestations familiales.

6.1.2- Cotisations au titre des prestations sociales à court terme :


Le taux de cotisation est de 100% du salaire mensuel brut plafonné, dont :
• 0,67% à la charge de l’employeur,
• 0,33% à la charge du salarié.

6.1.3- Cotisations au titre des prestations sociales à long terme :


La cotisation due pour la couverture des prestations à long terme est fixée à 11,89%
de la rémunération brute mensuelle plafonnée du salarié. Elle se répartie ainsi :
• 7,93% à la charge de l’employeur,
• 3,96% à la charge du salarié.

La rémunération brute mensuelle qui sert de base pour la détermination des


cotisations relatives aux prestations à court et long terme, n’est prise en compte que
dans la limite d’un plafond fixé actuellement à 6.000,00 DHS.

N’oubliez pas que vous êtes débiteur vis-à-vis de la Caisse Nationale de Sécurité
Sociale de la cotisation totale (part patronale et part salariale) et responsable de son
paiement. Il vous appartient, pour ce qui est de la part salariale, d’en faire la retenue
à la source au taux total de 4,29% du salaire brut plafonné à 6.000,00 DHS.

26
6.1.4- Taux de la taxe de formation professionnelle
La CNSS est aussi chargée du recouvrement de la taxe de Formation
Professionnelle et de son versement à l’Office de la Formation Professionnelle et de
la Promotion du Travail.
Le taux de cette taxe qui est à la charge exclusive de l’employeur, est de 1,6% de la
masse salariale brute, sans limite de plafond.

6.2- COMMENT VERSER VOS COTISATIONS ?

6.2.1- Vous effectuez vos déclarations sur support papier

• Si vous n’avez pas encore reçu le BDS préétabli :


Pour le paiement de vos premières cotisations et en cas de non-réception du
bordereau de paiement de cotisation, utiliser le bordereau de paiement de
cotisations manuel, jusqu’à réception du premier bordereau de paiement de
cotisations émis par la CNSS.
Cette précaution vous évitera d’avoir à subir les majorations de retard.
Veillez à utiliser le bordereau de paiement de cotisations, parce qu’il permet
d’imputer les cotisations aux périodes concernées.

• Vous avez reçu le BDS préétabli :


La CNSS vous transmet tous les mois le Bordereau de Paiement de
Cotisation (BPC), en même temps que le Bordereau de Déclaration de Salaire
(BDS) préétabli. Vous procéderez au calcul du montant des cotisations dues
et vous vous en acquitterez par virement bancaire à l’un des comptes
bancaires de la CNSS mentionnés sur le BPC.

Il vous appartiendra de remplir le Bordereau de Paiement de Cotisations « BPC », en


vous conformant au mode d’instruction de ce document.
Vous devrez notamment :
• Reporter les masses salariales, avec et sans limitation de plafond, dans les
cases prévues à cet effet*,
• Calculer les cotisations y afférentes,
• Calculer les majorations de retard le cas échéant,
• Calculer la taxe de formation professionnelle,
• Reporter, si il y a lieu, le montant des allocations familiales non payées et à
reverser.
Le Bordereau de Paiement de Cotisations doit obligatoirement porter :
• Le cachet et le visa de l’entreprise lors de son dépôt à la banque,
• Le cachet et le visa de la banque ainsi que la date de l’ordre de virement.

N’oubliez pas d’exiger de votre banque :

• Le double du bordereau de paiement de cotisations, daté et signé par la


banque. Il constituera votre justificatif de paiement.

27
Pour connaître votre situation en matière de paiement de cotisations, la CNSS édite
annuellement à votre intention :
• Un relevé de compte qui vous permettra de connaître votre situation en
matière de paiement des cotisations et de règlement des majorations de
retard éventuelles,
• Un relevé de compte qui vous permettra de connaître votre situation en
matière de paiement de la « taxe de formation professionnelle » et de
règlement des majorations de retard qui s’y rapportent.

Payez vos cotisations à temps. Tout retard entraîne des majorations de retard.

Comment s’effectue le calcul des majorations de retard ?


L’absence de paiement, le paiement partiel ou le retard de paiement des cotisations,
entraîne des majorations de retard.
Le taux en vigueur en la matière est le suivant :
• 3% par mois ou fraction de mois pour les périodes de retard de paiement
antérieures au 1er Janvier 1995,
• 3% pour le premier mois ou fraction de mois de retard et 1% par mois
supplémentaire à compter du 1er Janvier 1995.

Le retard dans le reversement à la CNSS des allocations familiales non perçues par
les allocataires entraîne des pénalités (dites astreintes) dont le taux est de 3% par
mois ou fraction de mois de retard.

Sachez que :
• Le calcul des majorations de retard et des astreintes est mis à jour jusqu’à la
date de paiement des cotisations et du reversement à la CNSS des allocations
familiales

6.2.2- Si vous effectuez vos déclarations sur e.BDS

Dans ce cas, vous pouvez procéder au Télépaiement de vos cotisations


Le service télépaiement n’est pas disponible pour le moment. Une fois lancé, tous les
affiliés intéressés seront informés par la CNSS.

Qu’est ce qu’un Télépaiement ?


- Le Télépaiement est la procédure par laquelle un affilié (appelé aussi débiteur)
autorisé, sous certaines conditions, la CNSS (appelée aussi créancier) à
émettre un titre de paiement correspondant au montant de la cotisation vers sa
banque. Ce montant sera débité par la banque au compte spécifié par l’affilié et
crédité au camp de la CNSS.

Quel sont les modes de Télépaiement ?


Pour répondre aux besoins de différents types d’affiliés, le portail DAMANCOM de la
CNSS propose deux modes de télé –paiement : le prélèvement automatique et le
télé règlement.

28
• Le prélèvement automatique :
- c’est un moyen de paiement automatisé, adapté aux règlement répétitifs,
dispensant le débiteur de l’envoi d’un titre de paiement lors de chaque
règlement.
- Chaque prélèvement comporte une date de prélèvement, ou une date
d’échéance, identique ou postérieure à celle de l’exigibilité de la créance.
La procédure de prélèvement est composée de deux étapes :
- L’établissement par l’affilié de l’ordre de prélèvement
- La génération par la CNSS de l’avis de prélèvement.
• Le télé –règlement :
- c’est le second moyen de télépaiement offert par le portail de la CNSS. Il
permet le règlement de services à distance par des moyens électroniques
(Ordinateur et Internet). Ce mode de paiement contribue ainsi à diminuer
l’envoi des chèques puisqu’il s’agit de dématérialise l’opération de
règlement.
Ce mode de paiement intéresse les affiliés qui ne souhaitent pas utiliser
l’autorisation de prélèvement en raison de l’accord tacite sur le montant débité
qu’elle implique :
- A la différence du prélèvement automatique basé sur un accord tacite, le
télé règlement exige un accord explicite du débiteur « affilié » . Ce dernier
doit ainsi adhérer à la procédure de télé règlement par l’établissement à
l’attention de la CNSS d’un ordre de télé règlement.
- Le créancier, en l’occurrence la CNSS, doit avoir reçu l’accord du débiteur
sur le montant avant d’émettre le télé règlement par la banque du débiteur.
- Cette procédure nécessite un accord, au coup par coup, par le débiteur
(affilié) au créancier (CNSS) par voie électronique. L’accord est donné
sous la forme d’un avis de télé règlement.

Quels sont les atouts du télépaiement ?


L’adoption du télépaiement avec ces deux variantes : le prélèvement automatique et
le télé règlement, permet aux affiliés de la CNSS de profiter à titre indicatif de trois
avantages :
- Mettre fin aux tâches répétitives, aux documents multiples et aux recopies
fastidieuses.
- Valider les avis de télé règlement ou mettre à jour l’ordre de prélèvement.
- Suivre l’activité du télé règlement.

Quels types de matériels et de logiciels sont-ils nécessaire pour faire la


télépaiement?
Pour pouvoir utiliser le système de télé paiement de la CNSS, l’affilié doit disposer
d’un équipement matériel et logiciel adéquats :
- Matériel : Un micro -ordinateur de type PC, relié à l’Internet par réseau
téléphonique commuté (RTC) ou par liaison spécialisée déployée au sein
de l’entreprise.
- Logiciels : un navigateur Internet tels que Internet Explorer 5.0 de Microsoft
ou Netscape 4.6 (cryptage 128 bit).

29
Comment télé payer ?
- Pour accéder aux services de télépaiement, l’affilié doit d’abord adhérer au
portail DAMANCOM et s’inscrire au service télé déclaration.

Qui peut télé payer ?


- Toutes les entreprises disposant d’un numéro d’affiliation et d’un compte
bancaire chez l’une des banques partenaires à la CNSS. La possibilité de
- télépaiement est offerte aux entreprises, quel que soit leur taille, leur
secteur d’activité ou leur localisation géographique.

Est-ce que le télépaiement est un service payant ?


- Le service de télépaiement offert par le portail DAMANCOM de la CNSS
est gratuit. L’affilié prend en charge seulement les frais de l’abonnement et
la connexion à l’Internet au près de son fournisseur d’accès.

30
Chapitre 7 : BASE DES COTISATIONS SOCIALES

Le système des déclarations sociales adopté par la CNSS étant un système


déclaratif, il incombe donc à l’employeur lui même (en fait son expert comptable ou le
service compétent) de déterminer si les sommes versées par l’entreprise à son
personnel, ont le caractère de salaire.
Compte tenu de la multiplicité et de la complexité des règles de calcul et de gestion
et des taux applicables, c’est une tâche qui semble parfois difficile.

En application du Dahir portant loi n°1-72-184 du 1 5 joumada II 1392 (27 juillet 1972)
relatif au régime de sécurité sociale tel qu’il a été modifié et complété, la CNSS a mis
en place une circulaire qui explicite la base des cotisations. La mise à jour de cette
circulaire vient d’être approuvée par la résolution n°16/2004 du Conseil
d’Administration de la CNSS du 24-12-2004,

Rappelez vous que :


Les cotisations dues à la CNSS sont assises sur l’ensemble des rémunérations
perçues par les bénéficiaires du régime de sécurité sociale, y compris les indemnités,
primes, gratifications et tout autre avantage en argent ou en nature, ainsi que toutes
sommes perçues directement ou par l’entremise d’un tiers, à titre de pourboires, à
l’exclusion des pourboires versés au personnel des établissement hôteliers et des
résidences touristiques classés conformément aux législations et la réglementation
en vigueur.
Aussi est-il nécessaire de déterminer les sommes qui sont communément
considérées comme rémunération.
En principe, toutes les sommes versées à l’occasion ou en contrepartie d’un travail
entrent dans l’assiette des cotisations.
Cependant, certaines sommes, bien que versées par l’employeur au salarié, sont
déductibles de l’assiette des cotisations :
− Soit parce qu’elles représentent des frais justifiés engagés par le salarié pour
l’exercice de son activité ;
− Soit parce qu’elles constituent des dommages-intérêts versés au salarié, à
l’occasion de la rupture du contrat de travail .

7.1- ELEMENTS,PRIMES,INDEMNITES ET AVANTAGES SOUMIS A COTISATION

Sont soumis à cotisation les éléments de la rémunération qu’ils soient directs ou


assimilés, ainsi que les primes et indemnités liées à la qualité du travail ou à la
personne du salarié, les primes ou indemnités liées aux sujétions de l’emploi ou aux
conditions particulières du travail et les avantages en nature.

7.1.1- Les éléments de la rémunération - éléments directs.


Tous les éléments concourants à la rémunération du salarié entrent en ligne de
compte. Ce principe qui s’applique, sans exception aucune, concerne notamment :
− Les appointements et salaires de base ;

31
− Les rémunérations, quelles qu’en soient la forme et la périodicité, attribuées aux
administrateurs remplissant dans l’entreprise des fonctions autres que celles de
simples membres du conseil d’administration ;
− Le salaire des stagiaires en période d’essai ou des intérimaires qui dépendent de
l’entreprise ;
− Le salaire de la main d’œuvre de manutention ou de manipulation ;
− Les majorations pour heures supplémentaires effectuées de jour ou de nuit ou le
dimanche et jours fériés, dont l’article 201 de la loi n° 65-99 relative au Code du
Travail, fixe les bases de calcul comme suit :
− La rémunération majorée en indemnisation du travail effectué durant les jours de
fêtes payés dont la liste est déterminée par voie réglementaire et les jours fériés.
7.1.2- Les pourboires
la rémunération servant de base pour le calcul des cotisations dans les
établissements où il y a versement par la clientèle de pourboires pour les services
rendus par les salariés, est déterminée différemment selon que les pourboires sont
versés :
 Aux personnels des hôtels et des résidences classés ;
 Aux personnels des cafés, restaurants, hôtels et résidences non classés et
des établissements commerciaux .
Les pourboires versés aux personnels des établissements hôteliers et des
résidences touristiques classés, sont exclus de l’assiette des cotisations à compter
du 13-6-2002 .
Les pourboires versés aux personnels des cafés, restaurants, établissements
hôteliers et résidences non classés et établissement commerciaux, sont soumis à
cotisation. La rémunération soumise à cotisation au sens des dispositions de la loi
65-99 relative au code du travail (pourboires seulement ou pourboires en sus d’une
rémunération de base), ne peut être inférieur au SMIG pour chacun des salariés
travaillant en contact avec la clientèle, et ce à compter du 08-6-2004, date d’entrée
en vigueur de la loi sus indiquée.
7.1.3 - Les primes et indemnités :
En général, toute prime ou indemnité qui constitue ou apparaît comme un
complément de salaire, est soumise à cotisations. Entrent dans cette catégorie :
• Primes et indemnités liées à la qualité du travail ou à la personne du salarié
(exemples )
− La prime d’ancienneté ;
− La prime d’assiduité ;
− La prime de technicité ;
− La prime de fond dans les mines ;
− La prime de rendement ;
− La prime individuelle de productivité ;
− …. Etc.

32
• Primes et indemnités liées aux sujétions de l’emploi et aux conditions
particulières du travail
(exemples )
− Prime de froid ;
− Prime climatique ;
− Prime de travail dans l’eau, la neige ou la boue ;
− Indemnité d’intempéries ;
− Prime pour le travail d’outils pneumatiques ;
− Prime d’altitude des ouvriers occupés sur les chantiers en haute montagne ;
− … etc.

7.1.4- Les avantages en nature

La valeur représentative des avantages en nature est à ajouter à la rémunération en


espèces pour le calcul des cotisations de sécurité sociale.
Les avantages en nature sont constitués le plus souvent par la fourniture de la
nourriture ou du logement ou de ces deux avantages à la fois. Mais ils peuvent aussi
revêtir d’autres aspects, tels que la voiture de service.

7.2- PRIMES ET INDEMNITES NON SOUMISES A COTISATION

Ne sont pas soumises à cotisations les sommes versées aux salariés pour les couvrir
des charges inhérentes à la fonction ou à l’emploi, soit sous forme de
remboursement de dépenses concernant des frais réellement exposés, soit sous
forme de dommages-intérêts ou d’allocations forfaitaires à condition que celles-ci
aient pour objet de couvrir des frais que les salariés sont dans l’obligation de
supporter en raison des conditions particulières de leur profession ou de leur emploi.
Entrent, à titre d’exemple, dans cette catégorie :

Nature de la prime Seuil d’exonération


Indemnité de transport vers le lieu 500 Dhs par mois zone urbain et 750 par mois en dehors de
habituel de travail la ville
Prime de tournée 1.500 Dhs par mois
Aide médicale 100 Dhs par enfant par année, avec un plafond de 900 Dhs
Gratifications à caractère
5.000 Dhs une fois tous les 4 ans
discrétionnaire et social
Prime d’outillage 100 dirhams par mois
Prime de salissure 200 dirhams par mois
Prime de bleus 100 dirhams par mois
Indemnité de déménagement 10 Dhs par kilomètres
Prime de caisse 150 Dhs par mois
Allocation de stage 4 500 Dhs par mois
Prime « achat du mouton » 2 000 dhs par salarié et par an
Prime de représentation 10 % du salaire de base
le prix du billet d’avion aller et retour augmenté du montant de la
Prime de voyage à la Mecque
dotation autorisée par l’office des changes
150 dh par enfant, sans pour autant dépasser un plafond de
Prime de « Achoura »
750 dh par an
L’allocation de rentrée scolaire 400 dhs par an et par enfant, avec un plafond de 1600 dhs
100 Dhs par service rendu, aux personnes ne faisant pas
Dons
partie du personnel de l’entreprise

33
7.3- COMMENT JUSTIFIER L’EXONERATION D’UNE INDEMNITE ?

Toutes les primes, indemnités ou allocations non soumises à cotisation doivent être
justifiées, qu’elles soient remboursées sur état ou attribuées forfaitairement.
• Quand elles sont attribuées sur état, la justification doit porter sur :
- L’état de décompte (mandat, bulletin, pièce de caisse etc.) ;
- La nature des frais ;
- La période à laquelle elles se rapportent ;
- Les montants et les pièces de débours (factures, notes, bons ...etc.) ;
- L’ordre écrit délivré au salarié quand il s’agit de mission ou de
fonction n’entrant pas normalement et habituellement dans les
obligations professionnelles de l’intéressé ;

• Quand elles sont attribuées forfaitairement, elles doivent présenter un caractère


régulier et normal en rapport direct avec les obligations professionnelles de
l’employé, et la justification doit concerner :
- L’état de décompte (mandat, bulletin, pièce de caisse etc.) ;
- La nature des frais ;
- Leur fréquence et la durée des situations motivant les frais spéciaux ;
- Les critères retenus pour leur attribution ;
- Le mode de calcul des indemnités .

Sachez que :
− Les indemnités non soumises à cotisation ne doivent pas faire double emploi avec
d’autres indemnités qui couvrent des frais de même nature ;
− Les primes et indemnités versées aux salariés et non soumises à cotisation, doivent
présenter les caractères correspondants à leur appellation.

34
Chapitre 8 : CONTROLE ET INSPECTION
Les employeurs sont chargés de déterminer eux mêmes, les bases de calcul des
cotisations sociales et de verser celles-ci à la CNSS.
La CNSS doit donc vérifier que ces employeurs ont correctement accomplis leurs
obligations.
Le contrôle mené par la CNSS consiste essentiellement à vérifier que les sommes
ayant le caractère de salaires, ont toutes été soumises à cotisations et que tout le
personnel assujetti a été bien déclaré.
Ce droit de réparer les omissions ou les insuffisances des entreprises, s’appelle le
droit de reprise.
La mise en œuvre de ce droit de reprise se traduit par des régularisations et des
redressements qui entraîneront des cotisations complémentaires.
La mission de l’agent de contrôle ou d’inspection n’est pas seulement de redresser
les erreurs éventuelles ; elle a aussi pour objet d’informer et de conseiller les
employeurs.
L’action de la CNSS dans le cadre du contrôle sociale est soumise au respect de
règles relatives au déroulement des opérations de contrôle (garantie accordée aux
entreprises). De même les régularisations complémentaires découlant des
opérations de contrôle ne peuvent être établies qu’à l’issue d’un processus lui aussi
réglementé par des procédures.
Ces règles sont regroupées dans un documents appelé : Guide pratique du
contrôleur et de l’inspecteur

Votre entreprise peut donc faire l’objet d’une inspection et/ou d’un contrôle
Le contrôle de l’application par les employeurs des dispositions législatives et
réglementaires régissant le régime de sécurité sociale est confié aux délégués et au
corps itinérant composé de contrôleurs et d’inspecteurs.

Les délégués, les contrôleurs et les inspecteurs sont des agents assermentés,
chargés de :
• Procéder à l’affiliation des employeurs non encore affilié,
• Procéder à l’immatriculation des salariés non encore immatriculés,
• Procéder à la régularisation de la situation des salariés non déclarés par leur
employeur,
• Procéder à la mise à niveau des masses salariales déclarées,
• Conseiller, informer et aider à une meilleure compréhension des textes
législatifs et réglementaires ainsi qu’à une plus grande maîtrise de modalités
pratiques de leur application par les employeurs.

Sachez :
• Qu’à chaque visite, les contrôleurs et les inspecteurs doivent être munis d’un
ordre de mission et de leur carte professionnelle qui vous permettent de vous
assurer de leur identité :
L’ordre de mission comporte généralement les informations suivantes :

35
- Le numéro d’ordre de mission ;
- Le nom de l’inspecteur ou du contrôleur chargé de la mission;
- Le numéro d’affiliation de l’entreprise ;
- Le nom ou la raison sociale et l’adresse de l’employeur ;
- Les périodes à vérifier qui sont, au plus, les quatre dernières années et
l’année (concernant l’inspection) ;
- en cours ;
- La date d’émission et le visa du responsable.
• Qu’ils ont accès aux locaux de votre entreprise pendant les heures
d’ouverture,
• Qu’ils sont habilités à :
 contrôler l’effectif de votre personnel
 exiger la présentation de tous documents comptables ou prévus
par la législation du travail permettant la vérification des
déclarations de salaires,
• Qu’ils sont tenus au secret professionnel.

L’article 16 du dahir 1972, précise en outre que : « … les administrations publiques


et comptables de l’Etat et des autres collectivités publiques peuvent opposer le
secret professionnel aux délégués, aux inspecteurs et aux contrôleurs de la Caisse
nationale de sécurité sociale habilités à contrôler l’application du présent dahir en ce
qui concerne les marchés de l’Etat et des autres collectivités publiques pour ceux
des éléments de ces marchés indispensables à l’accomplissement de leur tâche ».

Le contrôle et l’inspection sont deux missions distinctes

8.1- LE CONTROLEUR EST CHARGE D’EFFECTUER DES ENQUETES RELATIVES A


L’AFFILIATION, A L’IMMATRICULATION ET AUX DECLARATIONS DE SALAIRES.
Le contrôleur est par conséquent habilité, de par sa fonction à :
• Affilier votre entreprise si vous ne l’avez pas encore fait,
• Dresser un relevé exhaustif des salariés en activité dans votre entreprise, pour
relever notamment leur nom, prénom, adresse, date d’embauche ainsi que
tous les renseignements ayant trait à leur rémunération,
• Immatriculer les salariés en activité dans votre entreprise si vous ne l’avez pas
encore fait,
• Consulter les documents ci-après :
 les doubles des bordereaux de déclaration de salaires,
 les doubles des bordereaux de paiement de cotisations,
 le livre de paie coté et paraphé,
 le registre des congés payés, les bulletins de paie,
 la ou les carte (s) de travail,
 tout autre document administratif, tel que :
- contrats de travail,
- contrats d’apprentissage,
- convention collective de la profession, etc.
 tout autre document juridique, tel que :
- statuts,
- registre de commerce, etc.

36
8.2- L’INSPECTEUR EST CHARGE DE VERIFIER L’ASSIETTE DES COTISATIONS
Pour cela, il a besoin de tous les documents comptables et extracomptables
nécessaires à l’accomplissement de sa mission, tels que :
• Le bilan,
• Le grand livre,
• L’état « 9421 »,
• L’état des honoraires,
• Le journal de caisse et de banque,
• Les journaux auxiliaires,
• Le livre de paye coté et paraphé,
• Le livre de congé,
• Tout autre document nécessaire à l’accomplissement de la mission de
l’inspecteur.
Les contrôleurs et les inspecteurs procèdent à la régularisation éventuelle de votre
situation vis-à-vis de la CNSS.
Les contrôleurs et les inspecteurs sont tenus de vous communiquer les résultats de
leur vérification.
Une lettre de notification du résultat dégagé suite à inspection ou contrôle vous sera
adressée par la CNSS.
Acquittez vous s’il y a lieu, des sommes redressées suite à contrôle ou inspection.
Un accusé de réception du titre de paiement y afférent vous est remis aussitôt par
l’inspecteur, le contrôleur ou leur hiérarchie.
Les procès verbaux établis par les contrôleurs et les inspecteurs font foi, jusqu’à ce
que l’employeur concerné apporte la preuve contraire dans le délai réglementaire.

Vous devez savoir que :


• Les employeurs sont tenus de recevoir les inspecteurs de la CNSS pendant
les heures d’ouverture des établissements (1) et de mettre, obligatoirement, à
leur disposition les livres de paie, les bulletins de paie, les livres de congés
payés, les doubles des bordereaux de déclarations de salaires et de paiement
des cotisations, les statuts, les bilans, les états 9421 et 8306, les grands
livres, les fiches comptables, les livres de caisse et de banque et tout autre
document nécessaire à la vérification comptable des déclarations de salaires.
• Les oppositions ou obstacles aux inspecteurs sont passibles des même
peines que celles prévues par la législation sur l’inspection du travail (1)
• les inspecteurs et les contrôleurs de la CNSS sont tenus, de procéder au
réajustement des salaires déclarés ou à déclarer, quand ces derniers ne sont
pas conformes au Smig ou à la rémunération réellement perçue, en cas
d’absence de justificatifs comptables ou d’incohérence sur le nombre de jours
travaillés.

37
• Par ailleurs, l’affilié qui refuse de présenter à l’inspecteur ou au contrôleur, les
documents nécessaires à l’accomplissement de la vérification des
déclarations des salaires, est mis en demeure pour fournir lesdits documents
dans un délai précis. Passé ce délai, et à défaut d’une suite, l’inspecteur
procède à la régularisation d’office sur la base d’une évaluation établie
selon les critères suivants :
- Le relevé du personnel employé ;
- Le respect du Smig ou du Smag selon les cas, à condition qu’il ne soit
versé habituellement dans la profession, des salaires plus élevés ;
- Un forfait d’une durée de travail, par salarié, de 26 jours par mois, à
condition qu’il ne soit fait usage dans la profession d’une durée de
travail inférieure ;
- Les salaires et le nombre de jours déclarés, antérieurement, à la CNSS
par l’entreprise ;
- Les ratios d’insuffisance(2) de déclaration de salaires dégagés par
secteur d’activité ;
- Les résultats des opérations de vérification et de contrôle effectuées,
antérieurement auprès du même affilié, par les inspecteurs ou les
contrôleurs de la CNSS ;
- Toute autre information susceptible d’être utile pour une évaluation
objective.

• L’employeur objet d’un contrôle ou d’une inspection a le droit d’introduire un


recours.

8.3- LES VOIES DE RECOURS SUITE A CONTROLE ET INSPECTION

Si vous contestez le résultat de la mission de contrôle ou d’inspection, vous


disposez de deux niveaux de recours :

8.3.1- Recours administratif :


Vous avez la possibilité, pièces justificatives à l’appui, de saisir la CNSS pour le
réexamen de votre dossier, en vous adressant :
• d’abord à la Commission Régionale de Recours située au niveau de la
Direction Régionale de la CNSS dont dépend votre entreprise : Délai de
recours : Ne pas dépasser un mois à partir de la date de réception de la
lettre de notification du résultat ;
• puis en cas de non satisfaction, à la Commission Centrale de Recours
située à l’adresse suivante :
CNSS – Direction de l’Inspection et du Contrôle, 1 Place Dakar –
Casablanca :
Délai de recours : Ne pas dépasser un mois à partir de la date de réception
de la lettre de réponse émanant de la Commission Régionale de Recours;

8.3.2- Recours juridictionnel :


• Vous pouvez aussi, en dernier recours, saisir les tribunaux compétents.

38
Chapitre 9 : COMMENT LA CNSS RECOUVRE-T-ELLE SES
CREANCES ?
9.1- LA CNSS DISPOSE D’UNE PROCEDURE DE RECOUVREMENT FORCE

L’article 28 du dahir de 1972, tel qu’il a été modifié et complété stipule que :
« Le recouvrement des créances de la CNSS, de même que les poursuites sont
exercés comme en matière d’impôts directs, pendant un délai de quatre ans, à
compter de la date de notification faite au redevable de l’état de produit rendu
exécutoire… ».
A signaler aussi que pour le recouvrement des créances et des frais de poursuite, la
CNSS possède un privilège général qui s’exerce pendant cette même période de
quatre ans sur tous les biens meubles et objets mobiliers appartenant à ses
débiteurs, quel que soit le lieu où ils se trouvent. Ce privilège général de la CNSS
prend immédiatement rang, après le privilège général du trésor.
La CNSS adresse par voie recommandé contre accusé de réception, à l’ensemble
des affiliés, un relevé de compte annuel qui tient lieu de sommation sans frais. Ce
relevé est émis au plus tard le 31 Décembre de l’année N+1, et concerne l’année N.
Ce document offre l’intérêt de refléter l’état de votre créance vis-à-vis de la CNSS.
Si vous êtes débiteur vis-à-vis de la CNSS :
A défaut de paiement de la créance dans un délai de 30 jours à compter de la date
de réception du relevé de compte, la CNSS vous transmet un dernier avis sans frais.
Par la suite et en l’absence du règlement de la créance, vous serez passibles d’une
série d’actions de poursuites relevant du recouvrement forcé, conformément aux
dispositions de la loi 15/97 formant code de recouvrement des créances publiques :
9.1.1 - Le commandement
Il vous sera notifié après expiration du délai de 20 jours suivant la date de réception
du dernier avis et s’accompagne de l’application d’une majoration de 2% sur le
montant de la créance composée du principal et des majorations de retard, arrêtées
à la date de l’émission dudit commandement.
Le commandement est remis au débiteur en main propre par l’agent de notification et
d’exécution ou bien il lui est adressé par pli recommandé, avec accusé de réception.
9.1.2 - La saisie exécution
Elle intervient 30 jours après la date de signification du commandement demeuré
sans suite, avec application sur le montant de la créance d’une majoration de 2,5%,
représentant les frais de saisie.
L’agent de notification et d’exécution procède à la saisie des biens meubles.
Cette saisie consiste à :
− identifier les biens meubles dont la valeur estimative peut couvrir le montant
de la créance ;
− désigner un gardien parmi le personnel de l’entreprise, pour conserver les
biens meubles saisis, qui ne doivent être ni vendus, ni déplacés vers un autre
lieu.
Après établissement du procès verbal de saisie et au moment où la saisie va être
pratiquée, l’affilié peut demander à se libérer immédiatement de la totalité de sa
dette. Dans ce cas, les frais de saisie sont réduits à 1% de la créance.

39
Par ailleurs, le code de recouvrement donne le droit à l’affilié débiteur de choisir les
biens devant faire l’objet de saisie
9.1.3 - La signification de la vente
Elle intervient juste après la date de saisie et consiste à informer le redevable de la
date et de l’heure, fixées par la CNSS pour procéder à la vente des biens meubles
saisis
9.1.4 - La publication
Elle intervient juste après la date signification de la vente. Elle consiste à publier
dans un journal d’annonce légale les biens meubles saisies devant faire l’objet de
vente, ainsi que la date, l’heure et le lieu de la vente.
9.1.5 - l’affichage
Il intervient parallèlement à l’acte de publication et consiste à coller sur les portes de
l’entreprise, des affiches annonçant au public, les biens meubles saisis devant faire
l’objet de vente, ainsi que la date, l’heure et le lieu de la vente.
9.1.6 - L’acte de récolement
Il intervient 48 heures avant la date de la vente des biens saisis. Il consiste à vérifier
l’existence de l’ensemble des biens meubles saisis dans le lieu où se déroulera la
vente.
9.1.7 - La vente
Elle ne peut intervenir qu’après expiration du délai de 8 jours à partir de la date de
l’exécution de l’acte de saisie et sur autorisation de la direction générale de la
CNSS.
Il est appliqué au montant de la créance une majoration de 1,5%, représentant les
frais de vente.
Il est appliqué au montant de la vente un taux de 10% représentant les droits de
timbres et de taxes qui seront versés au trésor public.
Si le prix de la vente n’a pas pu couvrir le montant de la créance, la CNSS procède à
une saisie complémentaire.

9.2- LES VOIES DE RECOURS SUITE A RECOUVREMENT

Vous avez la possibilité d’introduire auprès de l’agence dont relève votre entreprise,
une réclamation appuyée des pièces justificatives pour contester, en cas d’erreurs ou
d’omissions de la part de la CNSS, le montant de la créance mise en recouvrement,
et ce dès réception du Relevé de compte, du Dernier avis ou du Commandement.

Les erreurs ou les omissions qui peuvent entacher éventuellement les créances
mises en recouvrement, peuvent concerner :
− La masse salariale enregistrée ;
− Les dates de règlement des cotisations : 12 de chaque mois (dates de
valeur) ;
− Le positionnement d’un paiement .

40
ANNEXES

I- Taux des cotisations patronales et salariales par famille de prestations

II- Tableaux récapitulatifs des conditions d’attribution et de paiement des prestations


servies par la CNSS à ses assurés

III- Documents et pièces à fournir pour le redressement des anomalies entachant les
déclarations de salaires de l’entreprise

41
Annexe n°1 :

TAUX DES COTISATIONS PATRONALES ET SALARIALES PAR FAMILLE DE


PRESTATIONS ET DE LA TFP *

ALLOCATIONS PRESTATIONS SOCIALES (2) TFP Total


FAMILIALES
ASSUJETTIS Court Long
(1) TOTAL (3) (1+2+3)
Terme terme

Employeurs 7.50% 0.67 % 7.93 % 8.60 % 1,6% 17,70

Salariés 0 0.33 % 3.96 % 4.29 % 0 4.29 %

TOTAL 7.50% 1% 11.89 % 12.89 % 1,6% 21,99%

Plafond Sans
Sans plafond 6.000 DH 6.000 DH 6.000 DH plafond
Mensuel

( * a/c du premier avril 2002)

Majoration pour paiement tardif

- 3% pour le premier mois de retard


- 1% pour chaque autre mois ou fraction de mois de retard

Marins pêcheurs

Pour les marins pêcheurs à la part, la cotisation est calculée sur la base du produit
brut de la vente du poisson pêché.

Les taux sont ainsi fixés :

- 4,65 % pour les chalutiers ;


- 6% pour les sardiniers et les palangriers.

42
Annexe n° 2 :
TABLEAUX RECAPITULATIFS DES CONDITIONS
D’ATTRIBUTION ET DE PAIEMENT DES PRESTATIONS
SERVIES PAR LA CNSS A SES ASSURES

Comment obtenir les prestations familiales

Prestations familiales Conditions à remplir Durée de perception Montant des


prestations familiales
Allocations familiales
Salarié (e) actif (ve) * Résider au Maroc Tant que Par mois
* Justifier d’un salaire * les conditions de la * 150 DHS pour
minimum 1ère colonne continuent chacun des trois 1er
* Avoir cotisé pendant à être remplies, enfants,
108 jours au minimum * le montant de cette * 36 DHS pour chacun
pendant les 6 derniers prestation est utilisé des trois enfants
mois précédant la date dans l’intérêt des suivants
de dépôt de la enfants,
demande * le ou les enfants
* Avoir des enfants à continuent à remplir les
charge conditions d’ouverture
de droit.

Veuf (ve) non salarié(e) * Avoir des enfants à


d’un (e) salarié (e) charge
allocataire

Divorcé(e) non salarié * Avoir des enfants à


(e) d’un (e) allocataire charge

Titulaire d’une pension * Le dernier régime


d’assurance doit être
celui de la sécurité
sociale

Titulaire d’une rente * Incapacité de travail


« Accident de Travail » supérieure ou égale à
ou 70%
« Maladie
Professionnelle »
* Etre bénéficiaire * Pendant toute la * 300 DHS pour le 1er
Aide sanitaire d’allocations familiales durée de perception enfant, puis 100 DHS
familiale * Présenter un dossier des allocations par enfant
médical signé et familiales supplémentaire ouvrant
cacheté par le médecin droit aux allocations
traitant et le familiales (dans la
pharmacien limite de six enfants

43
Tableau récapitulatif
Des pièces à fournir lors d’un dépôt de demande
d’allocations familiales

PIECES CONCERNANT LES ENFANTS


• Bulletin de naissance (à l’occasion de la naissance d’un enfant)
• Certificat de vie des enfants
• Certificat de scolarité ou d’apprentissage pour les enfants de plus de 12 ans
• Certificat médical pour les enfants handicapés
PIECES CONCERNANT L’ALLOCATAIRE
Salarié (e) Salarié (e) Salarié (e) Titulaire Femme Veuf (ve)
Salarié Marié (e) Divorcé (e) Veuf (ve) d’une rente divorcée non Non salarié (e)
Dont le conjoint n’a « Accident salariée
actif pas la qualité
de travail ou
d’allocataire
maladie
profession-
nelle »

* Formulaire * Formulaire * Formulaire * Formulaire * Formulaire * Formulaire


« demande de « demande de « demande « demande de « demande de « demande de
perception perception de perception perception perception perception
d’allocations d’allocations d’allocations d’allocations d’allocations d’allocations
familiales » familiales » familiales » familiales » familiales » familiales »
réservé aux réservé aux non
non salariés salariés

* Copie de * Procès * Copie de l’acte


* Numéro * Numéro l’acte de verbal de * Copie de de mariage
d’immatriculation d’immatriculation mariage conciliation l’acte de
du conjoint de l’ex-conjoint divorce * Bulletin de
éventuellement éventuellement * Numéro * Une photo décès du mari ou
et une d’immatri- d’identité * Certificat de de l’épouse
attestation * Certificat de culation du prise en charge
d’activité non prise en charge conjoint * Copie du des enfants
salariée ou des enfants défunt ou, s’il jugement * 2 photos
d’inactivité le n’était * 2 photos d’identité
concernant immatriculé, * Prise en d’identité
* Copie de l’acte certificat charge de la * Numéro
* Copie de l’acte de divorce précisant son compagnie * Numéro d’immatriculation
de mariage activité avant d’assurance d’immatri- à la CNSS du
son décès culation à la défunt
* Original de CNSS de l’ex-
* Photocopie la carte CNSS époux
de la CIN du
défunt

44
Comment obtenir les indemnités journalières
De maladie ou de maternité

Prestations Conditions à Pièces à Délai de dépôt Qui doit remplir Durée de Montant des
remplir joindre ou à du formulaire les perception indemnités
présenter ou de la formulaires ?
demande

Indemnités * Etre physi- * « Avis * 30 jours après * L’assuré (e) * 52 semaines * 2/3 du
journalières quement d’interruption l’arrêt de travail * Le médecin, au maximum au salaire moyen
de maladie incapable de de travail » * L’employeur cours des 24 plafonné des
ou travailler pour * Dans un délai mois qui suivent 6 derniers
d’accident une durée * « Demande maximum de 6 le début de mois
dépassant 3 d’indemnités mois à compter l’incapacité précédant la
jours (délai de journalières de de la date date d’arrêt
carence) et que maladie » IJM d’arrêt de de travail
cet état ait été travail.
dûment
constaté par un
médecin
désigné ou
agréé par la
CNSS
* Avoir cotisé
54 jours
pendant les 6
mois qui
précèdent la
maladie
* En cas
d’accident autre
que l’accident
de travail : pas
de durée de
cotisation
exigée

Indemnité * Etre immatri- * « Avis * 30 jours après * L’assurée * 14 semaines * 100% du


journalières culée à la d’interruption l’arrêt de travail * Le médecin, (98 jours) dont salaire
de CNSS. de travail » * L’employeur. 6 semaines au journalier
maternité * Avoir cotisé * « Demande * Dans un délai moins après moyen
54 jours durant d’indemnités maximum de 9 l’accouchement plafonné des
les 10 mois qui journalières de mois à compter 6 derniers
précédent la maternité » de la date mois
date d’arrêt de IJM d’arrêt de travail précédant la
travail pour * Extrait d’acte date d’arrêt
accouchement de naissance de travail
* Etre en congé du nourrisson
de maternité
* Cesser tout
travail salarié
pendant la
période
d’indemnisation

45
Les pensions auxquelles l’assuré (e) peut prétendre
Catégorie Conditions Durée Montant
de pension à remplir de perception de la pension
Pension * Etre salarié actif * Tant que le médecin * Entre 1080 ours et 3240
d’invalidité * Etre âgé de moins de 60 ans ou de jugera l’assuré (e) jours de cotisation : 50% du
moins de 55 ans pour les mineurs de totalement incapable de salaire moyen déclaré au
fond travailler et jusqu’à l’âge cours des 12 ou 60 derniers
* Etre victime d’une longue maladie mois précédant l’arrêt de
ou d’un accident (autre qu’un
de 60 ans. A cet âge, la travail.
accident de travail ou une maladie pension d’invalidité est * Puis un point de plus pour
professionnelle) entraînant une remplacée par la pension chaque 216 jours
incapacité totale de travail. de vieillesse. supplémentaires déclarés,
* Sans condition de durée de sans dépasser 70%
cotisation dans le cas d’une * Il s’y ajoute 10% si l’invalide
invalidité due à un accident ; doit recourir à l’assistance
seulement assujettissement à la d’une tierce personne
date de l’accident
Pension de retraite * Etre âgé de 60 ans au moins, 55
ans pour les mineurs ayant travaillé
au moins 5 ans au fond
* Avoir cotisé 3240 jours au
minimum
* Tout le restant de l’existence
* Pour 3240 jours de cotisation :
50% du salaire moyen déclaré au
cours des 96 derniers mois
* Si la durée de cotisation est
supérieure à 3240 jours, 1% de plus
par 216 jours de cotisation
supplémentaires sans jamais
dépasser une pension maximale de
70%
Pension de survivants ouverte
aux ayants droit * Tant qu’il y a des ayants * Conjoint(s) et orphelin(s) de
* Etre veuf (ve) : droit : père et de mère : 50% de la
non divorcé (e), non remarié (e) : • conjoint non remarié pension
* Ou être un enfant : • enfants ouvrant droit * Orphelin de père ou de
• Sans conditions, jusqu’à lâge de aux allocations mère : 25% de la pension que
16 ans familiales ou nés dans touchait ou aurait touché le
• scolarisé, âgé de 16 à 21 ans les 300 jours suivant la défunt
• en apprentissage âgé de 16 à 18 date de décès
* Le total de la pension de
ans, survivants ne peut dépasser
• enfant handicapé et
• handicapé 100% de la pension que
* Le défunt devait avoir cotisé sans ressources, durant touchait ou aurait touché le
pendant une durée suffisante lui toute sa vie défunt.
permettant de toucher une pension
d’invalidité ou de vieillesse ou
remplissait les conditions pour les
toucher
* Sans condition de durée de
cotisation en cas de décès du à un
accident ; seulement
assujettissement à la date de
l’accident.

46
Comment sont payées les pensions

Prestations Qui doit remplir les Pièces à joindre ou à Quand faire la


formulaires ? présenter demande ?
* l’assuré (e) * Attestation de cessation Dans un délai de 6 mois
Pension d’invalidité * le médecin, d’activité qui suit :
* l’employeur * Certificat médical * l’arrêt du versement des
* Certificat de vie indemnités journalières de
* Demande initiale d’indemnités maladie (365 jours)
journalières de maladie (IJM) ou ou
la dernière décision de prise en * la stabilisation de l’état
charge en cas de bénéfice d’IJM de santé
* Copie de la carte d’identité ou
nationale * la consolidation de
* Copie de la carte CNSS l’incapacité
* Relevé d’identité bancaire (en
cas de virement)
* l’assuré (e) * Attestation de cessation de Dans un délai de 6 mois
Pension de retraite * l’employeur travail délivrée par l’employeur après la date d’arrêt de
ou attestation d’inactivité travail
* Certificat de vie
* Photocopie de la carte
d’identité nationale
* Photocopie de la carte CNSS
* Attestation de fond pour les
mineurs
* Certificat de résidence
(pension transférée à l’étranger)
* Relevé d’identité bancaire (en
cas de virement)
Pension de survivants * Les ayants droit * Carte CNSS du défunt Dans un délai de 12 mois
ouverte aux ayants * La délégation * Extrait d’acte de décès de à partir de la date de
droit l’assuré décès
Pour tous les * Attestation médicale précisant
bénéficiaires la cause du décès d’un assuré
en activité
* La subrogation en cas d’un
accident sur la voie publique
imputable à un tiers
* Photocopie de la CIN du
demandeur

* Photocopie légalisée de l’acte


de mariage
* Certificat de non-remariage
Pour la ou les veuves * Certificat de non-divorce ou
attestation de prise en charge
* Certificat de vie des enfants et
éventuellement un certificat de
scolarité pour chaque enfant
âgée de 16 à 21 ans

* Certificat médical précisant la


nature du handicap
* Certificat de non revenu pour
Pour l’enfant handicapé l’enfant handicapé âgé de plus
de 21 ans

47
Comment obtenir le congé de naissance

Prestations Conditions à remplir Pièces à joindre ou à Montant du remboursement


présenter

Congé de * Etre salarié actif * Demande de * 100% du salaire qu’aurait perçu le


naissance * Naissance survenue remboursement du salarié s’il était resté à son poste de
dans le foyer congé de naissance travail, dans la limite du plafond.
* Extrait d’acte de
naissance de l’enfant
* Reçu de la somme
perçue par le salarié

Allocation décès

Prestation Condition Montant de l’allocation


à remplir (payée en une seule fois)

Allocation décès * L’assuré (e) décédé (e) * 10.000,00 DHS en faveur


devait percevoir des des ayants droit ou 5.000,00
indemnité journalières DHS en faveur de la
* ou remplissant les personne qui a supporté les
conditions pour percevoir frais funéraires
des indemnités
journalières (54 jours au
moins de cotisation
durant les 6 mois qui
précèdent la date du
décès)
* ou était titulaire d’une
pension d’invalidité ou de
vieillesse

48
Annexe n° 5 :
DOCUMENTS ET PIECES A FOURNIR POUR LE REDRESSEMENT DES ANOMALIES
ENTACHANT LES DECLARATIONS DE SALAIRES DE L’ENTREPRISE
- Cas n° 1 : Double DS d’un même salarié
- Cas n° 2 : Double affiliation d’un même employeur
- Cas n° 3 : DS effectuée sous un n° d’affiliation non concerné
- Cas n° 4 : DS effectuée au titre d’une période non concernée
Typologie des cas - Cas n° 5 : DS concernant un assuré ayant deux ou plusieurs numéros d’immatriculation ;
de figure de - Cas n° 6 : DS établie sous un faux ou sans n° d’immatriculation
redressement des - Cas n° 7 : DS établie sous un n° d’immatriculation non concerné
déclarations de - Cas n° 8 : DS relative à un même n° d’immatriculation attribué à deux salariés
salaires - Cas n° 9 : DS saisie erronée
- Cas n° 10 : DS effectuée erronée
- Cas n° 11 : DS d’un assuré mentionné à tort sur un BDS Préétabli : " SO" (Sorti), " DE" (Décédé),
"IT" (Maternité), "IL " (Maladie), "AT" (Accident de travail), "CS" (Congé sans salaire), "MS" (Maintenu Sans Salaire)
- Cas n° 12 : DS sous forme de Masse Salariale Globale.

CAS DE FIGURE DE REDRESSEMENT DS


N° PIECES JUSTIFICATIVES
1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12.
1 Lettre de demande de redressement I I I I I I I I I I I I
2 Photocopie de la carte d’immatriculation de l’assuré I I I I I I I I I I I
Photocopie de la CIN (Carte de séjour pour ressortissants étrangers) de
3 l’assuré
I I I I I I I I I I I
Photocopie des BDS relatifs aux DS à redresser, comportant le cachet
4 humide de l’entreprise et la signature de l’affilié (1)
I I I I F I I I I I I I
5 Carte (s) d’immatriculation originale (s) de l’assuré I I
6 Deux photos d’identité récentes de l’assuré I
7 Attestation de travail (1) I I I I
(1)
8 Photocopie des bulletins de paie I F F I I F
9 Photocopie du livre de paie (pages concernées) (1) I I F I I
10 Liste des employeurs successifs de l’assuré I
11 Liste des salariés déclarés sous forme de masse salariale globale I
12 Photocopie de la (ou des) demande (s) d’affiliation I
13 Photocopie des états 9421 (IGR/Revenus salariaux) (1) I F F F F
14 Photocopie des Bordereau de paiement des cotisations (2) I I I I I I I
15 Copie des états de mise en recouvrement des cotisations ASV (3) I
(3)
16 Photocopie de la demande de souscription à l’ASV I
17 Copie du reçu de paiement des cotisations ASV (3) F
18 Demande de perception des AF déposé initialement F
19 Attestation de salaires (1) F F F F
(1)
20 Photocopie des cartes de pointage F F F F
21 Photocopie du contrat de travail (1) F F F F
22 Photocopie de la carte de travail (1) F F F F
23 Photocopie des Bons IJM ou ASF F
24 Photocopie du dossier IJM déposé auprès de l’agence (4) I I I I I I I I I
Photocopie de la déclaration d’un accident de travail ou d’une maladie
25 professionnelle (F.312.1.15), déposée auprès de l’agence (5) I I I I I I I I I
(1) Pièces non exigées lorsque les DS à redresser concernent un assuré ayant souscrit à une assurance volontaire
(2) Le caractère indispensable de ces pièces n’est prévu que lorsque les DS à redresser concernent une période prescrite
(3) Pièces à n’exiger que lorsque les DS à redresser concernent un assuré ayant souscrit à une assurance volontaire
(4) Pièces à n’exiger que lorsque le redressement concerne les déclarations d’un salaire fictif relatives à une période pour laquelle l’assuré
concerné a perçu des indemnités journalières au titre du dahir régissant le régime de sécurité sociale
(5) Pièces à n’exiger que lorsque le redressement concerne les déclarations d’un salaire fictif relatives à une période pour laquelle l’assuré
concerné a perçu des indemnités journalières au titre de la législation sur les accidents du travail ou les maladies professionnelles.
Légende :
I : Indispensable
F : Facultative

49
Audit & Analyse
Cabinet d’expertise comptable et de commissariat aux comptes
www.audit-analyse.com

Audit & Analyse


www.audit-analyse.com
Tél.: +212.(0) 5.39.32.50.39
Portable: +212.(0) 6.61.63.98.89
Fax : +212.(0) 5.39.32.53.72
Email : m.lahyani@audit-analyse.com

Vous aimerez peut-être aussi