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CNSS
DECLARATIONS SOCIALES
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INTRODUCTION
La protection sociale peut être définie comme étant la couverture des individus
contre les risques liés soit à l’altération de la santé pour cause de maladie ou
d’accident, soit à la réduction du niveau de vie en raison de charges familiales, soit à
la suspension ou la perte du revenu pour cause de cessation provisoire ou définitive
d’activité.
Il existe en théorie deux conceptions de la sécurité sociale :
- Une conception distributive,
- Et une conception contributive.
La première fonde le droit à la sécurité sociale essentiellement sur les droits de
l’individu, en tant que citoyen, à la couverture sociale, dans le cadre d’une solidarité
nationale, alors que la conception contributive lie le droit à la sécurité sociale à
l’exercice d’une activité professionnelle bien déterminée et à la participation directe
de l’individu au financement de sa couverture sociale .
Les jalons du système de sécurité sociale moderne, dans ses deux conceptions, ont
été instaurés dans les pays occidentaux à la suite de la révolution industrielle.
Avec le développement du machinisme, les probabilités de fréquence des accidents
de travail ont pris une ampleur importante, ce qui a contribué au développement d’un
certain juridisme dans ce domaine :
- En Allemagne, le chancelier BISMARK a décrété vers la fin du XIX ème siècle des
lois qui ont constitué les prémices d’un système d’assurance sociale moderne, et
dont l’esprit a été repris, rapidement, par la majorité des autres pays de l’Europe ;
- En grande Bretagne, Lord BEVRIGE proposait, après la 1ère guerre mondiale, la
création d’un service public unifié afin de couvrir les besoins de la population ;
- Aux USA, le Président ROOSVELT développa, vers la fin de la 2ème guerre
mondiale, l’idée d’un ETAT responsable du bien être des citoyens ;
- En EX- URSS, le régime en place a créé un service de santé obligatoire au profit
de l’ensemble des travailleurs.
Au Maroc, le système de sécurité sociale s’est fortement inspiré du modèle français.
Les décrets du 28 et 30 octobre 1945, promulgués sous le Protectorat, ont institué
les mécanismes de base d’une assurance sociale. Toutefois, l’évolution du système
marocain, entamée après l’indépendance, a été fort différente par rapport à celle du
système français .
Ceci dit, on ne peut s’empêcher d’affirmer que la notion de solidarité sociale remonte,
en fait, bien loin dans l’histoire et la culture des marocains.
A travers des siècles, l’ancrage et l’enracinement de cette solidarité au sein de toutes
les couches de la société marocaine, ont été assurés grâce au renforcement des
liens familiaux, communautaires et professionnels.
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Il faut ajouter à cela, que les préceptes de l’Islam ont toujours inculqué et formalisé
au sein de la Oumma, les règles d’une solidarité sociale harmonieuse, et ce à travers
la mise en place d’un dispositif efficace et pratique fondé, notamment, sur la
« ZAKAT », le « WAKF » et le « HABOUS ».
Par ailleurs et jusqu’aux deux premières décennies du protectorat, les mécanismes
de production et d’échange des biens et des marchandises au Maroc, s’organisaient
généralement dans des corporations de métiers qui associaient les apprentis, les
aides, les ouvriers, les maallems, les Oumanas…, et au sein desquelles étaient
édictés, d’une manière organisée, subtile et efficace, les liens de solidarité des
membres de la corporation, face aux aléas de la maladie et des accidents.
L’avènement du Protectorat, d’une part, et l’amorçage du processus
d’industrialisation du tissu économique marocain, d’autre part, ont complètement
bousculé cette structure particulière et originale de la solidarité sociale.
Au lendemain de l’indépendance nationale, fût crée un système moderne de
l’assurance sociale, obéissant à la logique contributive, inspiré, dans sa grande
partie, des principes universels de la convention n° 102 de l’Organisation
Internationale du Travail.
Ce système moderne de solidarité a largement évolué durant ces quatre dernières
décennies, notamment, à travers la mise en place d’un ensemble de dispositifs
réglementaires et d’institutions qui assurent une couverture sociale obligatoire ou
facultative au profit aussi bien des travailleurs du secteur privé, que des agents de
l’administration.
La modernisation de ce système, est actuellement au cœur du débat social.
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PREMIERE PARTIE
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Chapitre 1 : LES REGIMES MAROCAINS DE SECURITE SOCIALE
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* Ensuite, et au décès, les ayants droit bénéficient d’une pension de réversion
Cependant, c’est uniquement une infime partie de salariés qui se trouve
protégée dans le cadre du régime CIMR, et ce, en raison du fait que
l’adhésion à cette caisse est facultative.
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Chapitre 2 : LA CAISSE NATIONALE DE SECURITE SOCIALE :
Faisant partie du système de sécurité sociale du secteur privé, la CNSS a été créée
en 1959 et s’est substituée à la caisse d’aide sociale créée en 1942.
Le régime de sécurité sociale géré par la CNSS, est institué par le dahir du
31 décembre 1959, abrogé et remplacé par le dahir du 27 juillet 1972, qui vient
d’être modifié et complété par la loi n° 17-02 du 0 4 novembre 2004.
2.1- Organisation administrative de la CNSS
La CNSS est un établissement public :
• Placé sous la tutelle du ministère chargée de l’emploi.
• Dotée de la personnalité civile et de l’autonomie financière.
• Administrée par un conseil d’administration tripartite constitué de 24
membres.
- 8 représentants des salariés ;
- 8 représentants des employeurs ;
- 8 représentants de l’état.
• Gérée par un Directeur Général nommé par Dahir
• Structurée en quatre Pôle :
- Pôle Métiers ;
- Pôle Ressources ;
- Pôle Recouvrement ;
- Pôle Unités Médicales.
• Dotée d’un réseau de :
- 09 Directions régionales ;
- 48 agences ;
- 03 agences portuaires ;
- 13 Polycliniques.
2.2 - Financement
Le régime est financé par :
• les cotisations qui sont assises sur l’ensemble des rémunérations perçues
par les salariés y compris toutes les primes et indemnités ainsi que les
avantages en espèce ou en nature ;
• les majorations et astreintes ;
• le produit des placement des fonds déposés auprès de la CDG ;
• les dons et legs ;
• toute autre ressource attribuée par une législation ou une réglementation
particulière.
2.3 – Objectifs stratégiques de la CNSS (Plan de mise à niveau 2003/2005)
• Couvrir 2 millions d’assurés ;
• Mettre en place l’assurance maladie obligatoire (AMO) ;
• Supprimer la subvention accordée par le régime général aux unités
médicales ;
• Assurer l’équilibre du régime de retraite à l’horizon 2020 ;
• Publier des comptes certifiés.
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2.4 – Principales modifications du dahir de 1972 relatif au régime de sécurité
sociale apportée par la loi n° 17-02
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2.5 – Aspects pratiques de L’AMO
L’AMO est instituée par le Dahir n° 1-02-296 du 25 Rejeb 1423 (3 Octobre
2002) portant promulgation de la loi n° 65-00 porta nt code de la couverture
médicale de base.
Les couvertures médicales existantes en dehors de l’AMO
- Les couvertures médicales privées concernent près de 15% des salariés du
secteur privé et se caractérisent par une grande hétérogénéité:
- Les taux de cotisation varient de 1% à 10% selon le niveau de couverture.
- Les taux de remboursement varient entre 50% et 80 % des dépenses
engagées.
- Le plafonnement annuel des prestations constitue la règle (de 10 000 Dhs à
50 000 Dhs).
- Les retraités sont en règle générale exclus de la couverture.
- Les maladies antérieurs à la date de couverture ne sont pas pris en charge.
Qui sont les bénéficiaires de l’AMO
- Les salariés assujettis au régime de sécurité sociale ne disposant pas d’une
assurance facultative à la date de l’entrée en vigueur de la loi 65.00
- Les titulaires de pensions (1290 dhs référence SMIG et 900 dhs référence
SMAG)
- Leurs ayants droit :
• Le conjoint de l’assuré ou du pensionné
• Les enfants à la charge de l’assuré âgés au plus de 21 ans (26 pour
étudiants)
• Sans limite d’age pour les enfants handicapés
- Lois particulières pour les Ascendants et les Indépendants
Exemption :Maintien des doits acquis
- Pendant la période transitoire de cinq ans prévue par l’article 114, les
employeurs qui conserveront leur couverture initiale devront assurer
l’ensemble des salariés (ainsi que les retraités couverts) et leur offrir au moins
les prestations de la couverture de base. Cette disposition leur permettra de
sauvegarder la qualité de service existante et les droits acquis
- Pendant la période transitoire, toute rupture de contrat privé nécessitera
l’adhésion au système de base avec le choix éventuel de souscrire une
couverture complémentaire
Le panier des soins
- Suivi de la mère et de l’enfant de moins de 12 ans
- Hospitalisations :
Hospitalisations liées aux affections de longue durée (ALD) et des
affections nécessitant des soins lourds et coûteux (ALC);
Soins ambulatoires liés aux Hospitalisations liées aux ALD et ALC.
Le taux de couverture
- 70% de la tarification de référence pour les soins prodigués par le privé
- 90% du même tarif pour les soins et les actes prodigués par les hôpitaux
publics
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Le taux de cotisation
Le taux de cotisation à l’assurance maladie obligatoire est fixé à la date
d’entrée en vigueur à 1 + 4 % de la masse salariale déplafonnée réparti
comme suit:
Pour tous les affiliés, et au titre de la solidarité AMO : 1 % à la charge de
l’employeur
Pour les affiliés versés dans l’assurance maladie obligatoire gérée par la
CNSS:
2% à la charge des salariés
2% à la charge des employeurs
Les conditions de stage
L’ouverture de droit est subordonnée à la réalisation de 54 jours de
déclaration dont les cotisations exigibles ont été versées pendant une période
de 6 mois.
Le Contrôle médical
Il est obligatoire . En cas de refus, le remboursement des frais engagés est
suspendu pour la période pendant laquelle le contrôle aura été rendu
impossible
A quand le démarrage effectif de la couverture médicale obligatoire ?
La publication, le 18-08-2005, des décrets d’application, notamment celui
concernant le conseil d’administration de la CNSS pour l’AMO a fait que le
démarrage de la couverture médicale obligatoire des salariés du secteur privé
est effectif à partir du 01 Septembre 2005 pour le prélèvement des cotisations
et le 01 Mars 2006, pour le début des remboursements de frais médicaux .
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DEUXIEME PARTIE
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Chapitre 3 : AFFILIATION ET IMMATRICULATION A LA
CNSS
3.1- L’ASSUJETTISSEMENT A LA CNSS
L’article 2 dudit Dahir, tel que modifié par le dahir du 04.10.77, stipule ce qui suit :
« sont assujettis obligatoirement au régime de sécurité sociale : Les apprentis et les
personnes salariées de l’un ou de l’autre sexe travaillant pour un ou plusieurs
employeurs dans l’industrie, le commerce et les professions libérales ou occupées au
service d’un notaire, d’une association, d’un syndicat, d’une société civile ou d’un
groupement de quelque nature que ce soit, quelles que soient la nature de leur
rémunération, la forme, la nature ou la validité de leur contrat ; les personnes
employées par les coopératives de quelque nature qu’elles soient, les personnes
employées par les propriétaires d’immeubles à usage d’habitation et à usage
commercial, les marins pêcheurs à la part».
Le Dahir N° 01-81-178 du 8 Avril 1981 portant promu lgation de la loi 26-79 étend le
régime de Sécurité Sociale aux employeurs et travailleurs des exploitations agricoles,
forestières et leurs dépendances, tout en excluant, pour ce secteur, la branche des
prestations familiales.
Le décret N° 2-93-1 du 7 Kaada 1413 (29 Avril 1993) fixe les conditions d’application
du régime de Sécurité Sociale aux salariés travaillant dans l’artisanat.
Ainsi, dans tous les secteurs cités ci-dessus, les travailleurs possédant la qualité
juridique de salarié, c’est-à-dire qui sont liés à un employeur par un contrat de travail
ou de louage de service, sont assujettis au premier chef, au régime de Sécurité
Sociale.
On précisera, cependant, que la notion de salaire (des personnes ou travailleurs
salariés) vise ici toute forme de rémunération quelle qu’en soit la nature et le mode
de versement.
La substitution de la notion de rémunération à celle moins vaste, de salaire, permet
l’application du régime de Sécurité Sociale à des travailleurs autres que les seuls
salariés stricto sensu. C’est pourquoi, en pratique, on considère que toute personne
qui, à l’occasion de l’exécution d’un travail, se trouve placée en fait dans le rapport
d’employé à employeur vis-à-vis de celui pour qui le travail est effectué, est comprise
dans le champ d’application du régime de Sécurité Sociale.
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Les éléments de fait qui déterminent l’existence du rapport d’employé à employeur
sont, le plus souvent, les suivants :
• obligation d’être présent en un lieu déterminé ou d’exercer une activité
donnée ;
• obligation de se soumettre aux directives d’un employeur ;
• versement d’une rémunération ;
• exécution d’un travail au profit de l’employeur ;
• et, en général, dépendance vis-à-vis de l’employeur en ce qui concerne les
conditions du travail.
En application de ces principes, sont obligatoirement assujettis par exemple :
- Le personnel des salons de coiffure ;
- les employés d’établissements de spectacle ainsi que les employés qui,
dans ces mêmes établissements, sont chargés de la tenue des vestiaires
et ceux qui vendent aux spectateurs des objets de nature diverse ;
- les employés d’hôtels, cafés et restaurants;
- Le gérant ou les gérants des S.A.R.L;
- Les gérants non associés des sociétés en nom collectif;
- Les administrateurs et les membres du Directoire ou du conseil de
surveillance des sociétés anonymes .
- Les membres de la famille d’un employeur, travaillant pour le compte de ce
dernier.
- Le personnel intérimaire mis temporairement à la disposition d’entreprises
utilisatrices, par des entreprises de travail temporaire.
- Les personnes du secteur privé qui travaillent plus de dix heures par
semaine pour le même employeur ou le même groupe d’employeurs
- Les intermédiaires (courtiers, commissionnaires, mandataires) non
patentés
- Les mandataires non patentés des entreprises d’assurances et de crédit
rémunérés à la commission
- Les transporteurs non patentés
- Les porteurs de bagages et les gardiens de parkings
- Les associés non gérants et les membres du directoire ou du conseil de
surveillance occupant un emploi salarié au sein de l’entreprise
- Les artistes de spectacle
- Les professeurs enseignants et les médecins vacataires
- Les gérants salariés des coopératives et des stations de service
- Les journalistes et les collaborateurs de presse
- Les membres de profession libérales travaillant dans les mêmes locaux
- Les travailleurs à domicile travaillant pour le compte d’une entreprise
- Les voyageurs et les représentants de commerce
- Les guides touristiques
- Les courtiers libres en période d’essai
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d’une manière claire et non équivoque la liste des personnes non assujetties au
régime de sécurité sociale.
Ces personnes, qui restent les seules à échapper au champ d’application de ce
régime, sont les suivantes :
− Les fonctionnaires titulaires de l’état et des autres collectivités publiques ;
− Les agents bénéficiant d’un contrat d’assistance technique passée entre le Maroc
et un pays étranger ;
− Les militaires des Forces Armées Royales ;
− Les personnes assujetties au Régime collectif d’Allocation de Retraite en
application du Dahir portant loi n° 1-77-216 du 20 choual 1397 (4 octobre 1977)
sauf les cas de dérogation prévus par ledit dahir ;
− Les personnes assujetties aux régimes particuliers mis en place dans les
établissements publics ;
− L’apprenti lié à une entreprise par un contrat d’apprentissage conforme aux
dispositions de la loi n°12.00 portant institution et organisation de l’apprentissage ;
− Les intermédiaires et les commissionnaires étrangers non-résidents, dès lors que
le paiement, des commissions, honoraires et courtages leur revenant, est dûment
justifié (ordre de virement au compte de l’intéressé, facture délivrée par
l’entreprise qui emploie l’intermédiaire ou le commissionnaire étranger...etc).
Une fois votre dossier de demande d’affiliation déposé à l’agence, il vous sera remis
le jour même, en retour:
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Si votre entreprise connaît des changements :
Vous êtres tenu d’en informer l’agence de la CNSS la plus proche, dans un délai
d’un mois, par lettre recommandée et de fournir les pièces justificatives en cas de :
• Modifications survenues dans la forme juridique de votre entreprise,
• Changement d’activité,
• Changement opéré parmi les administrateurs ou les gérants,
• Changement d’adresse, de nom ou de raison sociale de l’entreprise,
• Cessation provisoire ou définitive d’activité,
• Reprise d’activité,
• Fermeture définitive de l’entreprise.
Dans le cas de cessation définitive de votre activité, vous devez adresser à l’agence
CNSS la plus proche, un certificat de radiation de votre entreprise à la patente délivré
par le service des impôts urbains et accompagné, pour ce qui concerne les
personnes morales, du procès verbal de dissolution.
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Si vous négligez d’immatriculer votre salarié :
Celui-ci est en droit d’introduire une requête auprès de la CNSS, pour l’affiliation
éventuelle de votre entreprise ainsi que pour sa propre immatriculation.
Lors du recrutement de tout nouveau salarié, assurez-vous que celui-ci ne dispose
pas déjà d’un numéro d’immatriculation, car :
• Un seul numéro d’immatriculation à la CNSS est attribué au salarié pour toute
la durée de sa vie professionnelle,
• Une double immatriculation léserait votre salarié dans ses droits.
METHODE DE CONTROLE DE L’EXACTITUDE
DES NUMEROS D’AFFILIATION ET D’IMMATRICULATION
La somme des positions paires pondérée par deux et des positions impaires donne
le résultat suivant :
[ (0+7+5) x 2 ] + (1+ 1 + 8) = 34
(40 – 34 ) =6
La somme des positions paires pondérée par deux et des positions impaires donne
le résultat suivant :
[( 0 + 2 + 7 + 2 ) x 2 ] + ( 9 + 7 + 9 ) = 47
(50 – 47) = 3
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CHAPITRE 4 : PRESTATIONS SERVIES PAR LA CNSS
• 300 DH/an pour le premier enfant et 100 DH par enfant supplémentaire, avec
un plafond de 800 DH/AN.
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4.3- LES PRESTATIONS SOCIALES A LONG TERME
Avoir au moins 1080 jours de cotisation dont au moins 108 jours pendant les 12
moins civils ayant précédé l’incapacité de travail.
Le taux de la pension est égal à 50% du salaire de référence si l’assuré justifie d’un
nombre de jours d’assurance compris entre 1080 et 3240 jours, avec une majoration
de 1% pour chaque 216 jours de cotisation supplémentaires (plafond : 70% du
salaire de référence).
• Etre âgé de 60 ans en général ou 55 ans pour les salariés mineurs justifiant
de 5 ans de travail au fond d’une mine
• Cesser toute activité salariale
• Réunir un minimum de 3240 jours d’assurance
Le taux de la pension est égal à 50 % du salaire de référence si l’assuré justifie d’une
période d’assurance de 3240 jours de cotisations avec une majoration de 1% pour
chaque 216 jours supplémentaires (plafond 70 % du salaire de référence)
La pension minimale est de 500DH
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4.4- ACTION SANITAIRE
Soucieuse d’élargir le plus possible l’éventail des avantages sociaux offerts aux
salariés, la CNSS a mis en place un large réseau de polycliniques ainsi qu’un centre
de radio dépistage des infections pulmonaires.
1- Un réseau de polycliniques
Les polycliniques de la CNSS sont au nombre de 13 réparties sur le territoire
national. Parmi elles, cinq sont situées à Casablanca et une dans chacune des villes
suivantes : Agadir, El Jadida, Kénitra, Marrakech, Mohammedia, Oujda, Tanger,
Settat.
Conditions requises :
• Pour l’assuré lui même :
− copie de la carte d’immatriculation à la CNSS ;
− copie de la CIN .
• Pour le conjoint de l’assuré :
− copie de la CIN ;
− copie de l’acte de mariage ;
− copie de la carte d’immatriculation à la CNSS de l’assuré ;
− copie de la CIN de l’assuré .
• Pour les enfants de l’assuré :
− Le livret de famille ;
− Pièce d’identité des enfants (CIN, Carte scolaire…) ;
− copie de la carte d’immatriculation à la CNSS de l’assuré ;
− copie de la CIN de l’assuré.
Les entreprises peuvent par ailleurs conclure des conventions de tiers payant soit au
niveau du siège de la CNSS, soit directement avec une polyclinique CNSS de leur
secteur. Cette mesure présente l’intérêt pour leur personnel, de ne pas être tenu de
faire une avance préalable sur les frais de soins et d’hospitalisation.
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2- Un centre de radio-dépistage
Son activité s’inscrit dans le cadre des dispositions figurant au dahir N° 2.69.1 du 29
Moharem 1390 (6 Avril 1970) qui prévoient pour le personnel des entreprises de plus
de 50 salariés un examen radiographique pulmonaire obligatoire lors de la visite
médicale d’embauche, puis périodiquement en cours d’activité.
La radio dépistage s’adresse également à toute personne orientée par un service
médico-social ou une commission médicale, pour vérification de l’aptitude au travail.
Ce centre de dépistage est composé d’un poste fixe de radiologie et de plusieurs
unités mobiles.
Les unités mobiles de radio dépistage des maladies pulmonaires peuvent être
installées à la demande des entreprises, sur des sites choisis par ces dernières à la
seule condition que le lieu prévu pour l’installation de l’unité mobile soit doté d’une
source d’énergie électrique appropriée.
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Chapitre 5 : DECLARATION DES SALAIRES
Au Maroc le système adopté en matière de sécurité sociale, est un système
déclaratif, qui repose sur la bonne volonté de l’employeur de signaler à
l’administration les effectifs employés et les salaires versés, et ce à travers la
souscription d’une déclaration .
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5.1.2- Lorsqu’il s’agit de la déclaration de salariés qui figurent déjà sur les
bordereaux de déclarations de salaires préétablis, émis par la CNSS
Sachez que :
• Le BDS préétabli, sert de support de transfert à votre entreprise des
allocations familiales auxquelles les salariés de votre entreprise ont
éventuellement droit : Il vous appartient de distribuer à vos salariés les dites
allocations et de justifier leur paiement aux bénéficiaires ou leur reversement à
la CNSS .
N’oubliez pas :
• Avant d’envoyer vos BDS à la CNSS, d’en faire une copie pour la conserver
dans vos archives. Elle constituera votre justificatif de déclaration.
• De remplir scrupuleusement et de manière lisible votre déclaration de salaires,
à défaut elle vous sera retournée pour redressement ou complément
d’informations. Ce retour aura nécessairement comme conséquences :
− Un retard dans la prise en charge de vos déclarations de salaires,
− Un retard dans le versement des prestations CNSS auxquelles vos
salariés peuvent prétendre (prestations familiales, pensions, indemnités
journalières de maladie et de maternité).
− La visite éventuelle d’un agent CNSS à l’improviste ce qui peut vous
contraindre à subir un contrôle inopiné.
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Cependant, et depuis le 1er mars 2003, il est possible de procéder à la déclaration de
salaires par internet.
Tous les formulaires doivent être remplis, signés et cachetés par l’entreprise.
Une fois préparé, le dossier d’adhésion et sa photocopie doivent être déposés
auprès de l’agence CNSS la plus proche.
Documents de l’entreprise :
1. Formulaire « Demande d’adhésion DAMANCOM avec mention Compte
Affilié » (réf : 21-01) remplie, signé et cacheté par l’entreprise
2. Photocopie certifiée conforme de la délégation des pouvoirs ou tout autre
document servant à identifier le représentant légal de l’entreprise
3. Convention (réf : 212-2-27) signée, cachetée et légalisée par l’affilié.
4. Conditions Générales d’utilisation du système DAMANCOM ( réf. 212-2-28)
signées et cachetée par l’affilié.
5. Relevé d’identité Bancaire ou Spécimen de chèque.
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Documents de l’utilisateur des services du portail :
1. Formulaire « Demande de création d’un utilisateur » (rèf : 212-1-02)
2. Formulaire « Engagement de l’utilisateur du certificat » (réf : 212-1-04)
3. Photocopie de la CIN de l’utilisateur du certificat.
4. Formulaire « Engagement du représentant légal de l’entreprise « réf : 212-1-
03) autorisant l’utilisateur du produit
Documents de mandatement :
1. Formulaire « Délégation au tiers déclarant relative aux opération de télé
déclaration rempli, signé et cacheté par l’entreprise, pour la délégation de la
télé déclaration à une entreprise.
2. La photocopie de l’accusé de réception du dossier d’adhésion au compte
affilié pour mandant.
3. La photocopie de l’accusé de réception du dossier d’adhésion au compte
groupe pour le mandataire.
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Les atouts de la télé déclaration ?
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Chapitre 6 : PAIEMENT DES COTISATIONS SOCIALES
C’est l’employeur lui même (en fait son expert comptable ou le service compétent au
sein de l’entreprise) qui doit calculer sur la base des salaires déclarées par
l’entreprise, le montant des cotisations à payer à la CNSS .
C’est une lourde responsabilité pour l’employeur car il verse à la CNSS non
seulement les cotisations patronales, mais aussi les cotisations salariales. Ces
dernières sont précomptées sur le salaire brut ; c’est à dire qu’elles sont calculées et
retenues directement sur le bulletin de paie remis au salarié qui perçoit ainsi un
salaires dit net.
Sachez que :
L’employeur est redevable de la cotisation salariale même si cette dernière n’a pas
été précomptée .
N’oubliez pas que vous êtes débiteur vis-à-vis de la Caisse Nationale de Sécurité
Sociale de la cotisation totale (part patronale et part salariale) et responsable de son
paiement. Il vous appartient, pour ce qui est de la part salariale, d’en faire la retenue
à la source au taux total de 4,29% du salaire brut plafonné à 6.000,00 DHS.
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6.1.4- Taux de la taxe de formation professionnelle
La CNSS est aussi chargée du recouvrement de la taxe de Formation
Professionnelle et de son versement à l’Office de la Formation Professionnelle et de
la Promotion du Travail.
Le taux de cette taxe qui est à la charge exclusive de l’employeur, est de 1,6% de la
masse salariale brute, sans limite de plafond.
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Pour connaître votre situation en matière de paiement de cotisations, la CNSS édite
annuellement à votre intention :
• Un relevé de compte qui vous permettra de connaître votre situation en
matière de paiement des cotisations et de règlement des majorations de
retard éventuelles,
• Un relevé de compte qui vous permettra de connaître votre situation en
matière de paiement de la « taxe de formation professionnelle » et de
règlement des majorations de retard qui s’y rapportent.
Payez vos cotisations à temps. Tout retard entraîne des majorations de retard.
Le retard dans le reversement à la CNSS des allocations familiales non perçues par
les allocataires entraîne des pénalités (dites astreintes) dont le taux est de 3% par
mois ou fraction de mois de retard.
Sachez que :
• Le calcul des majorations de retard et des astreintes est mis à jour jusqu’à la
date de paiement des cotisations et du reversement à la CNSS des allocations
familiales
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• Le prélèvement automatique :
- c’est un moyen de paiement automatisé, adapté aux règlement répétitifs,
dispensant le débiteur de l’envoi d’un titre de paiement lors de chaque
règlement.
- Chaque prélèvement comporte une date de prélèvement, ou une date
d’échéance, identique ou postérieure à celle de l’exigibilité de la créance.
La procédure de prélèvement est composée de deux étapes :
- L’établissement par l’affilié de l’ordre de prélèvement
- La génération par la CNSS de l’avis de prélèvement.
• Le télé –règlement :
- c’est le second moyen de télépaiement offert par le portail de la CNSS. Il
permet le règlement de services à distance par des moyens électroniques
(Ordinateur et Internet). Ce mode de paiement contribue ainsi à diminuer
l’envoi des chèques puisqu’il s’agit de dématérialise l’opération de
règlement.
Ce mode de paiement intéresse les affiliés qui ne souhaitent pas utiliser
l’autorisation de prélèvement en raison de l’accord tacite sur le montant débité
qu’elle implique :
- A la différence du prélèvement automatique basé sur un accord tacite, le
télé règlement exige un accord explicite du débiteur « affilié » . Ce dernier
doit ainsi adhérer à la procédure de télé règlement par l’établissement à
l’attention de la CNSS d’un ordre de télé règlement.
- Le créancier, en l’occurrence la CNSS, doit avoir reçu l’accord du débiteur
sur le montant avant d’émettre le télé règlement par la banque du débiteur.
- Cette procédure nécessite un accord, au coup par coup, par le débiteur
(affilié) au créancier (CNSS) par voie électronique. L’accord est donné
sous la forme d’un avis de télé règlement.
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Comment télé payer ?
- Pour accéder aux services de télépaiement, l’affilié doit d’abord adhérer au
portail DAMANCOM et s’inscrire au service télé déclaration.
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Chapitre 7 : BASE DES COTISATIONS SOCIALES
En application du Dahir portant loi n°1-72-184 du 1 5 joumada II 1392 (27 juillet 1972)
relatif au régime de sécurité sociale tel qu’il a été modifié et complété, la CNSS a mis
en place une circulaire qui explicite la base des cotisations. La mise à jour de cette
circulaire vient d’être approuvée par la résolution n°16/2004 du Conseil
d’Administration de la CNSS du 24-12-2004,
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− Les rémunérations, quelles qu’en soient la forme et la périodicité, attribuées aux
administrateurs remplissant dans l’entreprise des fonctions autres que celles de
simples membres du conseil d’administration ;
− Le salaire des stagiaires en période d’essai ou des intérimaires qui dépendent de
l’entreprise ;
− Le salaire de la main d’œuvre de manutention ou de manipulation ;
− Les majorations pour heures supplémentaires effectuées de jour ou de nuit ou le
dimanche et jours fériés, dont l’article 201 de la loi n° 65-99 relative au Code du
Travail, fixe les bases de calcul comme suit :
− La rémunération majorée en indemnisation du travail effectué durant les jours de
fêtes payés dont la liste est déterminée par voie réglementaire et les jours fériés.
7.1.2- Les pourboires
la rémunération servant de base pour le calcul des cotisations dans les
établissements où il y a versement par la clientèle de pourboires pour les services
rendus par les salariés, est déterminée différemment selon que les pourboires sont
versés :
Aux personnels des hôtels et des résidences classés ;
Aux personnels des cafés, restaurants, hôtels et résidences non classés et
des établissements commerciaux .
Les pourboires versés aux personnels des établissements hôteliers et des
résidences touristiques classés, sont exclus de l’assiette des cotisations à compter
du 13-6-2002 .
Les pourboires versés aux personnels des cafés, restaurants, établissements
hôteliers et résidences non classés et établissement commerciaux, sont soumis à
cotisation. La rémunération soumise à cotisation au sens des dispositions de la loi
65-99 relative au code du travail (pourboires seulement ou pourboires en sus d’une
rémunération de base), ne peut être inférieur au SMIG pour chacun des salariés
travaillant en contact avec la clientèle, et ce à compter du 08-6-2004, date d’entrée
en vigueur de la loi sus indiquée.
7.1.3 - Les primes et indemnités :
En général, toute prime ou indemnité qui constitue ou apparaît comme un
complément de salaire, est soumise à cotisations. Entrent dans cette catégorie :
• Primes et indemnités liées à la qualité du travail ou à la personne du salarié
(exemples )
− La prime d’ancienneté ;
− La prime d’assiduité ;
− La prime de technicité ;
− La prime de fond dans les mines ;
− La prime de rendement ;
− La prime individuelle de productivité ;
− …. Etc.
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• Primes et indemnités liées aux sujétions de l’emploi et aux conditions
particulières du travail
(exemples )
− Prime de froid ;
− Prime climatique ;
− Prime de travail dans l’eau, la neige ou la boue ;
− Indemnité d’intempéries ;
− Prime pour le travail d’outils pneumatiques ;
− Prime d’altitude des ouvriers occupés sur les chantiers en haute montagne ;
− … etc.
Ne sont pas soumises à cotisations les sommes versées aux salariés pour les couvrir
des charges inhérentes à la fonction ou à l’emploi, soit sous forme de
remboursement de dépenses concernant des frais réellement exposés, soit sous
forme de dommages-intérêts ou d’allocations forfaitaires à condition que celles-ci
aient pour objet de couvrir des frais que les salariés sont dans l’obligation de
supporter en raison des conditions particulières de leur profession ou de leur emploi.
Entrent, à titre d’exemple, dans cette catégorie :
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7.3- COMMENT JUSTIFIER L’EXONERATION D’UNE INDEMNITE ?
Toutes les primes, indemnités ou allocations non soumises à cotisation doivent être
justifiées, qu’elles soient remboursées sur état ou attribuées forfaitairement.
• Quand elles sont attribuées sur état, la justification doit porter sur :
- L’état de décompte (mandat, bulletin, pièce de caisse etc.) ;
- La nature des frais ;
- La période à laquelle elles se rapportent ;
- Les montants et les pièces de débours (factures, notes, bons ...etc.) ;
- L’ordre écrit délivré au salarié quand il s’agit de mission ou de
fonction n’entrant pas normalement et habituellement dans les
obligations professionnelles de l’intéressé ;
Sachez que :
− Les indemnités non soumises à cotisation ne doivent pas faire double emploi avec
d’autres indemnités qui couvrent des frais de même nature ;
− Les primes et indemnités versées aux salariés et non soumises à cotisation, doivent
présenter les caractères correspondants à leur appellation.
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Chapitre 8 : CONTROLE ET INSPECTION
Les employeurs sont chargés de déterminer eux mêmes, les bases de calcul des
cotisations sociales et de verser celles-ci à la CNSS.
La CNSS doit donc vérifier que ces employeurs ont correctement accomplis leurs
obligations.
Le contrôle mené par la CNSS consiste essentiellement à vérifier que les sommes
ayant le caractère de salaires, ont toutes été soumises à cotisations et que tout le
personnel assujetti a été bien déclaré.
Ce droit de réparer les omissions ou les insuffisances des entreprises, s’appelle le
droit de reprise.
La mise en œuvre de ce droit de reprise se traduit par des régularisations et des
redressements qui entraîneront des cotisations complémentaires.
La mission de l’agent de contrôle ou d’inspection n’est pas seulement de redresser
les erreurs éventuelles ; elle a aussi pour objet d’informer et de conseiller les
employeurs.
L’action de la CNSS dans le cadre du contrôle sociale est soumise au respect de
règles relatives au déroulement des opérations de contrôle (garantie accordée aux
entreprises). De même les régularisations complémentaires découlant des
opérations de contrôle ne peuvent être établies qu’à l’issue d’un processus lui aussi
réglementé par des procédures.
Ces règles sont regroupées dans un documents appelé : Guide pratique du
contrôleur et de l’inspecteur
Votre entreprise peut donc faire l’objet d’une inspection et/ou d’un contrôle
Le contrôle de l’application par les employeurs des dispositions législatives et
réglementaires régissant le régime de sécurité sociale est confié aux délégués et au
corps itinérant composé de contrôleurs et d’inspecteurs.
Les délégués, les contrôleurs et les inspecteurs sont des agents assermentés,
chargés de :
• Procéder à l’affiliation des employeurs non encore affilié,
• Procéder à l’immatriculation des salariés non encore immatriculés,
• Procéder à la régularisation de la situation des salariés non déclarés par leur
employeur,
• Procéder à la mise à niveau des masses salariales déclarées,
• Conseiller, informer et aider à une meilleure compréhension des textes
législatifs et réglementaires ainsi qu’à une plus grande maîtrise de modalités
pratiques de leur application par les employeurs.
Sachez :
• Qu’à chaque visite, les contrôleurs et les inspecteurs doivent être munis d’un
ordre de mission et de leur carte professionnelle qui vous permettent de vous
assurer de leur identité :
L’ordre de mission comporte généralement les informations suivantes :
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- Le numéro d’ordre de mission ;
- Le nom de l’inspecteur ou du contrôleur chargé de la mission;
- Le numéro d’affiliation de l’entreprise ;
- Le nom ou la raison sociale et l’adresse de l’employeur ;
- Les périodes à vérifier qui sont, au plus, les quatre dernières années et
l’année (concernant l’inspection) ;
- en cours ;
- La date d’émission et le visa du responsable.
• Qu’ils ont accès aux locaux de votre entreprise pendant les heures
d’ouverture,
• Qu’ils sont habilités à :
contrôler l’effectif de votre personnel
exiger la présentation de tous documents comptables ou prévus
par la législation du travail permettant la vérification des
déclarations de salaires,
• Qu’ils sont tenus au secret professionnel.
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8.2- L’INSPECTEUR EST CHARGE DE VERIFIER L’ASSIETTE DES COTISATIONS
Pour cela, il a besoin de tous les documents comptables et extracomptables
nécessaires à l’accomplissement de sa mission, tels que :
• Le bilan,
• Le grand livre,
• L’état « 9421 »,
• L’état des honoraires,
• Le journal de caisse et de banque,
• Les journaux auxiliaires,
• Le livre de paye coté et paraphé,
• Le livre de congé,
• Tout autre document nécessaire à l’accomplissement de la mission de
l’inspecteur.
Les contrôleurs et les inspecteurs procèdent à la régularisation éventuelle de votre
situation vis-à-vis de la CNSS.
Les contrôleurs et les inspecteurs sont tenus de vous communiquer les résultats de
leur vérification.
Une lettre de notification du résultat dégagé suite à inspection ou contrôle vous sera
adressée par la CNSS.
Acquittez vous s’il y a lieu, des sommes redressées suite à contrôle ou inspection.
Un accusé de réception du titre de paiement y afférent vous est remis aussitôt par
l’inspecteur, le contrôleur ou leur hiérarchie.
Les procès verbaux établis par les contrôleurs et les inspecteurs font foi, jusqu’à ce
que l’employeur concerné apporte la preuve contraire dans le délai réglementaire.
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• Par ailleurs, l’affilié qui refuse de présenter à l’inspecteur ou au contrôleur, les
documents nécessaires à l’accomplissement de la vérification des
déclarations des salaires, est mis en demeure pour fournir lesdits documents
dans un délai précis. Passé ce délai, et à défaut d’une suite, l’inspecteur
procède à la régularisation d’office sur la base d’une évaluation établie
selon les critères suivants :
- Le relevé du personnel employé ;
- Le respect du Smig ou du Smag selon les cas, à condition qu’il ne soit
versé habituellement dans la profession, des salaires plus élevés ;
- Un forfait d’une durée de travail, par salarié, de 26 jours par mois, à
condition qu’il ne soit fait usage dans la profession d’une durée de
travail inférieure ;
- Les salaires et le nombre de jours déclarés, antérieurement, à la CNSS
par l’entreprise ;
- Les ratios d’insuffisance(2) de déclaration de salaires dégagés par
secteur d’activité ;
- Les résultats des opérations de vérification et de contrôle effectuées,
antérieurement auprès du même affilié, par les inspecteurs ou les
contrôleurs de la CNSS ;
- Toute autre information susceptible d’être utile pour une évaluation
objective.
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Chapitre 9 : COMMENT LA CNSS RECOUVRE-T-ELLE SES
CREANCES ?
9.1- LA CNSS DISPOSE D’UNE PROCEDURE DE RECOUVREMENT FORCE
L’article 28 du dahir de 1972, tel qu’il a été modifié et complété stipule que :
« Le recouvrement des créances de la CNSS, de même que les poursuites sont
exercés comme en matière d’impôts directs, pendant un délai de quatre ans, à
compter de la date de notification faite au redevable de l’état de produit rendu
exécutoire… ».
A signaler aussi que pour le recouvrement des créances et des frais de poursuite, la
CNSS possède un privilège général qui s’exerce pendant cette même période de
quatre ans sur tous les biens meubles et objets mobiliers appartenant à ses
débiteurs, quel que soit le lieu où ils se trouvent. Ce privilège général de la CNSS
prend immédiatement rang, après le privilège général du trésor.
La CNSS adresse par voie recommandé contre accusé de réception, à l’ensemble
des affiliés, un relevé de compte annuel qui tient lieu de sommation sans frais. Ce
relevé est émis au plus tard le 31 Décembre de l’année N+1, et concerne l’année N.
Ce document offre l’intérêt de refléter l’état de votre créance vis-à-vis de la CNSS.
Si vous êtes débiteur vis-à-vis de la CNSS :
A défaut de paiement de la créance dans un délai de 30 jours à compter de la date
de réception du relevé de compte, la CNSS vous transmet un dernier avis sans frais.
Par la suite et en l’absence du règlement de la créance, vous serez passibles d’une
série d’actions de poursuites relevant du recouvrement forcé, conformément aux
dispositions de la loi 15/97 formant code de recouvrement des créances publiques :
9.1.1 - Le commandement
Il vous sera notifié après expiration du délai de 20 jours suivant la date de réception
du dernier avis et s’accompagne de l’application d’une majoration de 2% sur le
montant de la créance composée du principal et des majorations de retard, arrêtées
à la date de l’émission dudit commandement.
Le commandement est remis au débiteur en main propre par l’agent de notification et
d’exécution ou bien il lui est adressé par pli recommandé, avec accusé de réception.
9.1.2 - La saisie exécution
Elle intervient 30 jours après la date de signification du commandement demeuré
sans suite, avec application sur le montant de la créance d’une majoration de 2,5%,
représentant les frais de saisie.
L’agent de notification et d’exécution procède à la saisie des biens meubles.
Cette saisie consiste à :
− identifier les biens meubles dont la valeur estimative peut couvrir le montant
de la créance ;
− désigner un gardien parmi le personnel de l’entreprise, pour conserver les
biens meubles saisis, qui ne doivent être ni vendus, ni déplacés vers un autre
lieu.
Après établissement du procès verbal de saisie et au moment où la saisie va être
pratiquée, l’affilié peut demander à se libérer immédiatement de la totalité de sa
dette. Dans ce cas, les frais de saisie sont réduits à 1% de la créance.
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Par ailleurs, le code de recouvrement donne le droit à l’affilié débiteur de choisir les
biens devant faire l’objet de saisie
9.1.3 - La signification de la vente
Elle intervient juste après la date de saisie et consiste à informer le redevable de la
date et de l’heure, fixées par la CNSS pour procéder à la vente des biens meubles
saisis
9.1.4 - La publication
Elle intervient juste après la date signification de la vente. Elle consiste à publier
dans un journal d’annonce légale les biens meubles saisies devant faire l’objet de
vente, ainsi que la date, l’heure et le lieu de la vente.
9.1.5 - l’affichage
Il intervient parallèlement à l’acte de publication et consiste à coller sur les portes de
l’entreprise, des affiches annonçant au public, les biens meubles saisis devant faire
l’objet de vente, ainsi que la date, l’heure et le lieu de la vente.
9.1.6 - L’acte de récolement
Il intervient 48 heures avant la date de la vente des biens saisis. Il consiste à vérifier
l’existence de l’ensemble des biens meubles saisis dans le lieu où se déroulera la
vente.
9.1.7 - La vente
Elle ne peut intervenir qu’après expiration du délai de 8 jours à partir de la date de
l’exécution de l’acte de saisie et sur autorisation de la direction générale de la
CNSS.
Il est appliqué au montant de la créance une majoration de 1,5%, représentant les
frais de vente.
Il est appliqué au montant de la vente un taux de 10% représentant les droits de
timbres et de taxes qui seront versés au trésor public.
Si le prix de la vente n’a pas pu couvrir le montant de la créance, la CNSS procède à
une saisie complémentaire.
Vous avez la possibilité d’introduire auprès de l’agence dont relève votre entreprise,
une réclamation appuyée des pièces justificatives pour contester, en cas d’erreurs ou
d’omissions de la part de la CNSS, le montant de la créance mise en recouvrement,
et ce dès réception du Relevé de compte, du Dernier avis ou du Commandement.
Les erreurs ou les omissions qui peuvent entacher éventuellement les créances
mises en recouvrement, peuvent concerner :
− La masse salariale enregistrée ;
− Les dates de règlement des cotisations : 12 de chaque mois (dates de
valeur) ;
− Le positionnement d’un paiement .
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ANNEXES
III- Documents et pièces à fournir pour le redressement des anomalies entachant les
déclarations de salaires de l’entreprise
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Annexe n°1 :
Plafond Sans
Sans plafond 6.000 DH 6.000 DH 6.000 DH plafond
Mensuel
Marins pêcheurs
Pour les marins pêcheurs à la part, la cotisation est calculée sur la base du produit
brut de la vente du poisson pêché.
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Annexe n° 2 :
TABLEAUX RECAPITULATIFS DES CONDITIONS
D’ATTRIBUTION ET DE PAIEMENT DES PRESTATIONS
SERVIES PAR LA CNSS A SES ASSURES
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Tableau récapitulatif
Des pièces à fournir lors d’un dépôt de demande
d’allocations familiales
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Comment obtenir les indemnités journalières
De maladie ou de maternité
Prestations Conditions à Pièces à Délai de dépôt Qui doit remplir Durée de Montant des
remplir joindre ou à du formulaire les perception indemnités
présenter ou de la formulaires ?
demande
Indemnités * Etre physi- * « Avis * 30 jours après * L’assuré (e) * 52 semaines * 2/3 du
journalières quement d’interruption l’arrêt de travail * Le médecin, au maximum au salaire moyen
de maladie incapable de de travail » * L’employeur cours des 24 plafonné des
ou travailler pour * Dans un délai mois qui suivent 6 derniers
d’accident une durée * « Demande maximum de 6 le début de mois
dépassant 3 d’indemnités mois à compter l’incapacité précédant la
jours (délai de journalières de de la date date d’arrêt
carence) et que maladie » IJM d’arrêt de de travail
cet état ait été travail.
dûment
constaté par un
médecin
désigné ou
agréé par la
CNSS
* Avoir cotisé
54 jours
pendant les 6
mois qui
précèdent la
maladie
* En cas
d’accident autre
que l’accident
de travail : pas
de durée de
cotisation
exigée
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Les pensions auxquelles l’assuré (e) peut prétendre
Catégorie Conditions Durée Montant
de pension à remplir de perception de la pension
Pension * Etre salarié actif * Tant que le médecin * Entre 1080 ours et 3240
d’invalidité * Etre âgé de moins de 60 ans ou de jugera l’assuré (e) jours de cotisation : 50% du
moins de 55 ans pour les mineurs de totalement incapable de salaire moyen déclaré au
fond travailler et jusqu’à l’âge cours des 12 ou 60 derniers
* Etre victime d’une longue maladie mois précédant l’arrêt de
ou d’un accident (autre qu’un
de 60 ans. A cet âge, la travail.
accident de travail ou une maladie pension d’invalidité est * Puis un point de plus pour
professionnelle) entraînant une remplacée par la pension chaque 216 jours
incapacité totale de travail. de vieillesse. supplémentaires déclarés,
* Sans condition de durée de sans dépasser 70%
cotisation dans le cas d’une * Il s’y ajoute 10% si l’invalide
invalidité due à un accident ; doit recourir à l’assistance
seulement assujettissement à la d’une tierce personne
date de l’accident
Pension de retraite * Etre âgé de 60 ans au moins, 55
ans pour les mineurs ayant travaillé
au moins 5 ans au fond
* Avoir cotisé 3240 jours au
minimum
* Tout le restant de l’existence
* Pour 3240 jours de cotisation :
50% du salaire moyen déclaré au
cours des 96 derniers mois
* Si la durée de cotisation est
supérieure à 3240 jours, 1% de plus
par 216 jours de cotisation
supplémentaires sans jamais
dépasser une pension maximale de
70%
Pension de survivants ouverte
aux ayants droit * Tant qu’il y a des ayants * Conjoint(s) et orphelin(s) de
* Etre veuf (ve) : droit : père et de mère : 50% de la
non divorcé (e), non remarié (e) : • conjoint non remarié pension
* Ou être un enfant : • enfants ouvrant droit * Orphelin de père ou de
• Sans conditions, jusqu’à lâge de aux allocations mère : 25% de la pension que
16 ans familiales ou nés dans touchait ou aurait touché le
• scolarisé, âgé de 16 à 21 ans les 300 jours suivant la défunt
• en apprentissage âgé de 16 à 18 date de décès
* Le total de la pension de
ans, survivants ne peut dépasser
• enfant handicapé et
• handicapé 100% de la pension que
* Le défunt devait avoir cotisé sans ressources, durant touchait ou aurait touché le
pendant une durée suffisante lui toute sa vie défunt.
permettant de toucher une pension
d’invalidité ou de vieillesse ou
remplissait les conditions pour les
toucher
* Sans condition de durée de
cotisation en cas de décès du à un
accident ; seulement
assujettissement à la date de
l’accident.
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Comment sont payées les pensions
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Comment obtenir le congé de naissance
Allocation décès
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Annexe n° 5 :
DOCUMENTS ET PIECES A FOURNIR POUR LE REDRESSEMENT DES ANOMALIES
ENTACHANT LES DECLARATIONS DE SALAIRES DE L’ENTREPRISE
- Cas n° 1 : Double DS d’un même salarié
- Cas n° 2 : Double affiliation d’un même employeur
- Cas n° 3 : DS effectuée sous un n° d’affiliation non concerné
- Cas n° 4 : DS effectuée au titre d’une période non concernée
Typologie des cas - Cas n° 5 : DS concernant un assuré ayant deux ou plusieurs numéros d’immatriculation ;
de figure de - Cas n° 6 : DS établie sous un faux ou sans n° d’immatriculation
redressement des - Cas n° 7 : DS établie sous un n° d’immatriculation non concerné
déclarations de - Cas n° 8 : DS relative à un même n° d’immatriculation attribué à deux salariés
salaires - Cas n° 9 : DS saisie erronée
- Cas n° 10 : DS effectuée erronée
- Cas n° 11 : DS d’un assuré mentionné à tort sur un BDS Préétabli : " SO" (Sorti), " DE" (Décédé),
"IT" (Maternité), "IL " (Maladie), "AT" (Accident de travail), "CS" (Congé sans salaire), "MS" (Maintenu Sans Salaire)
- Cas n° 12 : DS sous forme de Masse Salariale Globale.
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Audit & Analyse
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