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Conclusion ....................................................................................................26
Bibliographie : ...............................................................................................27
Introduction
Les origines de Takaful remontent à l’époque où le roi d’Egypte, sur les conseils du Prophète
Yusuf (AS), a stocké les grains lorsque l’offre était en abondance en prévision de la famine.
En Arabie Saoudite, à l’époque préislamique, les tribus liées par les liens du sang sont
soutenus mutuellement financièrement pour payer le prix du sang au nom de l’assassin aux
membres de la famille de l’assassiné. Cette pratique a été appelé « Aqila ».
Il a évolué et s’est poursuivie sous une forme ou une autre tout au long de la période
Abbasside et même plus tard au cours de l’empire Ottoman. Au cours du 7ème siècle les
commerçants musulmans naviguent pour effectuer le commerce jusqu’en Inde, en Chine et en
Malaisie.
La mutualisation est un système de solidarité sociale assurance prévoyance) fondé sur
l’entraide mutuelle des membres cotisants groupés au sein d’une même société à but non
lucratif. Le mutualisme est apparu en Europe dès le début du 19ème siècle comme un
système organisé ; puis il s’est propagé dans le monde. En effet, pendant près d'un siècle vont
se développer des systèmes de prise en charge économique des conséquences des risques
qualifiés de sociaux. La santé reste le domaine de prédilection le plus couvert par le
mutualisme. Mais d’autres domaines à risque seront par la suite concernés, notamment aux
niveaux industriel et agricole.
Ce document vise à mettre en lumière une étude comparative entre l’assurance Takaful et
l’assurance Mutuelle, nous allons traiter dans la première partie les généralités sur la
Mutualité notamment son définition et Histoire, puis en réservant une section pour avoir un
aperçu sur le système mutualiste Marocaines. Deuxièmement nous allons consacrer nos
efforts pour présenter les généralités de Takaful essentiellement la définition, les principes et
la situation de l’assurance Takaful dans le Monde et par la suite les modèles de gestion de
Takaful, dans la troisième Partie Nous Finissons par une comparaison entre ces deux types
d’assurance on traite les analogies et les points de différences entre les deux.
PARTIE I : l’assurance mutuelle
Chapitre 1: Généralité de la mutualiste
Section 1 : Définition et Histoire de la mutuelle
1. Définition
Une mutuelle ou société mutualiste est une association à but non lucratif qui offre à ses
membres, appartenant à une même branche professionnelle, un système d'assurance ou de
prévoyance volontaire.
Son financement est solidaire : chaque membre apporte une cotisation, permettant de financer
une couverture sociale complémentaire à la Sécurité sociale, mais aussi des actions de
prévoyance, de solidarité et d’entraide.
La mutuelle se caractérise également par sa gestion, qui est réalisée par les employés eux-
mêmes sur le principe de l'autogestion. Les décisions sont prises de façon décentralisée le plus
souvent possible, et les revenus sont partagés entre les salariés équitablement.
Les premiers apparitions des mutuelles reviennent au mouvement social français par son
ancienneté, on trouve une référence à une société de secours mutuel dès l’an 1319, la
mutualité a contribué au développement de la protection sociale dans le domaine de la santé
et, peu à peu, des retraites sur la base de pratiques démocratiques et en opposition aux
modèles assurantiels : les cotisations étant forfaitaires, voire proportionnelles, aux revenus et
non établies en fonction du risque propre à l’assuré.
Le système mutualiste au Maroc n’est apparu qu’avec le Protectorat. Les premières mutuelles
ont été créées pour satisfaire les besoins du personnel de la nouvelle administration du
Protectorat français. Les premières sociétés mutualistes ont été établies sous la forme de
« mutuelles de services » par et pour les fonctionnaires français du Protectorat : Mutuelle de
la Police en 1919, Mutuelle des douanes et impôts indirects en 1928, Mutuelle des postes,
téléphone et télécommunications en 1946. Deux mutuelles à caractère général ont été
créées : Œuvres de mutualités des fonctionnaires et agents assimilés du Maroc (OMFAM)
en 1929 et Mutuelle générale des personnels des administrations publiques (MGPAP) en
1946. Ces organisations se sont fédérées en 1950 dans la Caisse nationale des organismes de
prévoyance sociale (CNOPS) qui allait aussitôt prendre la qualité, et jouer le rôle, d’union des
mutuelles du secteur public. Après l’indépendance, le secteur mutualiste a été renforcé par
l’émergence de nouveaux acteurs : Mutuelle des Forces Armées Royales (MFAR) en 1958,
Mutuelle générale de l’éducation nationale (MGEN) en 1963.
En 1969, et afin de prendre en charge des risques non agricoles des paysans, la Mutuelle
Centrale Marocaine d’Assurance fut créé. Et aussi Mutuelle des forces auxiliaires (MFA) en
1976.
Section 2 : le Système Mutualiste Marocain
1. CNOPS et Mutuelles : les domaines de compétence
Depuis l’entrée en vigueur de la loi 65-00 portant code de la couverture médicale de base, la
CNOPS est devenue un organisme gestionnaire du régime d’assurance maladie obligatoire
au profit des agents actifs et retraités du secteur public. A ce titre, la CNOPS se charge au
niveau stratégique de :
Conclure des conventions nationales avec les prestataires de soins
Etablir des comptes relatifs à la gestion de l'AMO.
Assurer le recouvrement des cotisations salariales et contributions patronales
Assurer le contrôle médical en coordination avec les sociétés mutualistes concernées.
Au niveau opérationnel
Les Mutuelles gèrent le régime complémentaire à côté de l’AMO. Elles ont pour missions de
Réceptionner, traiter, contrôler et liquider les dossiers relatifs aux soins ambulatoires. Les
mutuelles préparent les dossiers pour paiement et une fois contrôlés et autorisés, les
virements ou paiements s’effectuent automatiquement au bénéfice de l’assuré.
assurer une couverture complémentaire : 20% du tarif national de référence (TNR) pour les
soins ambulatoires et 16% pour les médicaments remboursables,
Gérer les œuvres sociales au profit de leurs adhérents et certaines prestations complémentaires :
prime de décès, prime de retraite, scolarisation des enfants handicapés etc. (couverture
complémentaire).
A ne pas oublier :
Au Maroc la mutuelle est régie par Le Dahir n° 187-57-1 du 12 Joumada II 1383 (14
Novembre 1963) portant statut de la Mutualité au Maroc, selon l’Article premier : « Les
sociétés mutualistes sont des groupements à but non lucratif qui, au moyen de cotisations de
leurs membres, se proposent de mener dans L’intérêt de ceux-ci ou de leur famille, une action
de prévoyance, de solidarité et D’entraide tendant à la couverture des risques pouvant
atteindre la personne humaine » Ainsi Le Décret Royal n° 249-66 du 18 juin 1966 fixant la
constitution et les attributions du Conseil Supérieur de la Mutualité .
Dans le sillage des réformes engagées depuis 1997, la CNOPS a été réellement, depuis le
démarrage de l’AMO, mise sur les rails des réformes institutionnels, financières et internes.
3. Principes du Système Mutualiste Marocain
-La liberté du choix : cette liberté accordée aux fonctionnaires se manifeste par : La
possibilité de se grouper et créer une structure sanitaire du groupe et La faculté d’adhérer à
une mutuelle ou rester en dehors du système.
le principe de solidarité implique que les mutuelles agissent au service de leurs membres, sans
but lucratif (l’objectif n’étant pas de dégager des excédents mais de servir les intérêts de leurs
membres), assurent la gratuité de l’affiation (pas de droit d’entrée ni de sortie) et garantissent
le respect du principe de la non-discrimination lors de l’adhésion de leurs membres (pas de
tarification différenciée sur des critères portant sur l’état de santé, l’âge ou le sexe ou toute
autre considération discriminatoire) ;
- La gestion autonome des affaires des mutuelles avec un contrôle peu contraignant de l’Etat
qui veille.
- Difficultés financières dues au faible des cotisations du secteur complémentaire des caisses
autonomes de la plupart des mutuelles.
- Dépendance des mutuelles à l’égard des adhérents et des praticiens du secteur de la santé, ce
qui rend difficile toute maîtrise des coûts. Cette situation s’aggrave d’avantage avec l’absence
d’une politique de lutte contre la fraude.
- L’insuffisance des mécanismes de régulation mis en place dans la relation des organismes
mutualistes avec les producteurs de soins tels que :
* Non-respect, par certains praticiens des tarifs fixés des règles du code de déontologie.
Il existe plus de 250 sociétés d’assurance proposant des produits conformes aux exigences de
la Charia dans le monde. Elles pourront réaliser en 2017, un chiffre d’affaires de plus de 20
milliards de dollars. Ce marché, qui pèse seulement 1% du marché mondial avec plus de 20%
de la population comme client potentiel, connait une croissance annuelle très importante,
2009-14.
Les coopératives de l’Arabie Saoudite comptent presque la moitié (48%) des parts de
croissance des Contribution (primes) Takaful. Les pays asiatiques, spécialement la Malaisie et
l’Indonésie, compte presque un tiers des parts (30%) de croissance des Contribution Takaful,
suivies par les autre pays de Golf (15%). L’Afrique, le sud asiatique et Levant comptent
seulement 7% des parts de croissance des Contribution Takaful.
L’assurance Takaful poursuit sa croissance de par le monde. Ce concept qui tend à rendre
conforme la pratique de l’assurance avec les règles islamiques, séduit non seulement les pays
de la zone MENA et de l’Asie du sud-est mais également ceux d’Afrique sub-saharienne. Etat
des lieux et perspectives de cette nouvelle forme d’assurance.
Présente actuellement dans plus de 75 pays, l’assurance takaful a vu le jour dans les années
1970 dans le sillage du développement du système financier islamique. A ses débuts, le
modèle est resté confiné dans les pays musulmans.
C’est à partir de 2006, que l’assurance conforme au concept islamique a pris de l’ampleur et
s’est propagée à d’autres contrées, en Afrique et même en Europe où une importante
communauté musulmane est implantée.
Assurance TAKAFUL : Nombre d’opérateurs en 2014
Selon une estimation établie par le cabinet Deloitte en 2012, le marché mondial de l’assurance
takaful atteindrait 20 milliards USD en 2017. Ces prévisions ont été largement dépassées dès
2014. A fin 2015, le rapport 2016 d’Islamic Financial Services Industry Stability évalue ce
marché à 23,2 milliards USD.
Pour la même année, la croissance des primes se situe à 5% contre une baisse de 4,2% du
marché mondial de l’assurance conventionnelle.
Sur une période de dix ans, c’est-à-dire entre 2006 et 2015, la progression de l’assurance
islamique est de 355%.
Dans les pays du Maghreb, le marché takaful est également prometteur. Plusieurs obstacles
entravent toutefois son développement. La faiblesse du marché financier local, l’absence de
culture du risque et surtout l’absence de cadre réglementaire constituent des freins à la
croissance de l’activité.
L’Algérie offre des produits d’assurance islamique par le biais de la compagnie Salama
Assurance alors que le pays ne dispose pas encore d’un cadre réglementaire spécifique à
l’activité takaful.
Créé en 2000, le premier assureur takaful algérien a réalisé en 2015 un chiffre d’affaires de 44
millions USD. Sa part de marché progresse également, passant de 3% en 2008 à 4% en 2015.
En Tunisie, trois compagnies takaful ont vu récemment le jour. Il s’agit de Zitouna Takaful
(2013), Amana Takaful (2014) et At-Takafulia (2014).
En 2015, le chiffre d’affaires cumulé de ces trois sociétés s’établit à 24,4 millions USD, ce qui
représente une part de marché de 3%. L’assurance takaful qui n’en est qu’à ses débuts en
Tunisie a bénéficié en 2014 d’un cadre réglementaire spécifique.
Le Maroc s’est doté, au mois d’avril 2015, d’un cadre juridique pour le Takaful, par un projet
de loi modifiant et complétant la loi n°17-99 portant code des assurances. L’agrément pour les
opérations d’assurances Takaful ne pourra être accordé à une entreprise agréée pour d’autres
opérations d’assurances, ce qui exclut la possibilité de créer des guichets Takaful au sein
d’assurances conventionnelles. Les compagnies existantes désirant aborder le marché Takaful
devront créer des entités juridiques distinctes.
Le texte de la réforme définit l’assurance Takaful comme étant une « Opération d’assurances
fonctionnant conformément aux préceptes de la Charia, basée sur le don (tabarru) et sur
l’entraide entre un groupe de personnes physiques ou morales appelées participants qui
contribuent mutuellement dans l’objectif de couvrir les risques prévus au contrat d’assurance
Takaful. »
Le texte précise qu’en assurance Takaful, le risque est supporté par la collectivité des
participants, l’entreprise d’assurances et de réassurance percevant une rémunération au titre
de la gestion de l’assurance Takaful.
Le terme «Takaful» est dérivé de la racine «Kafala» qui signifie entre autres «Garantie» et
«responsabilité partagée» et fait référence aux origines coopératives de partage des risques.
Takaful trouve ses origines dans les anciennes tribus arabes comme un passif commun qui
contraint ceux qui ont commis des infractions contre des membres d’une tribu différente,
d’indemniser les victimes ou leurs héritiers. Ce principe s’étend à de nombreux domaines de
la vie, y compris le commerce maritime, dans lequel les participants contribuent à un fonds
destiné à couvrir quelqu’un dans un groupe qui a subi les mésaventures des voyages mer.
Cependant, il n’est qu’en 1979 au Soudan, que la première compagnie Takaful moderne a vu
le jour.
Définition de l’AAOIFI (Norme 26) : « L’assurance islamique est un accord entre un groupe
des personnes contre des risques spécifiques imprévisibles qu’ils peuvent confronter. Cet
accord, ainsi introduit, porte sur le versement des contributions à titre de donations, et conduit
à la création d’un fonds d’assurance qui jouit du statut d’une entité juridique et a la
responsabilité financière indépendante.
Les ressources de ce fonds sont utilisées pour indemniser tout souscripteur contre un risque
prescrit dans le contrat, conformément aux règles et procédures de la police d’assurance »
Définition de l’IFSB : « Le Takaful est l’alternative islamique à l’assurance conventionnelle
et existe dans ses formes vie (couverture des personnes) et générale (couvertures des biens). Il
est basé sur les concepts de solidarité mutuelle,. . . »
En principe, le système de Takaful est basé sur la coopération mutuelle et l’assistance entre
le groupe ou des souscripteurs. C’est-à-dire le risque est partagé collectivement et
volontairement par ce groupe ainsi que l’incertitude et la prise de risque excessive sont
éliminées du contrat par le paiement d’un don volontaire et la définition claire du type de
sinistres.
Le Takaful se repose sur 7 éléments fondamentaux :
Garantie mutuelle
La séparation des fonds des preneurs d’assurance et ceux des actionnaires.
L’engagement à distribuer les bénéficies techniques aux preneurs d’assurance
L’évitement des actifs non conformes à la charia
La création d’un conseil de surveillance de la charia, qui supervise les
opérations d’assurance et contrôle leur conformité à la charia
Modèle de gestion du Fonds
Conditions d'investissement
Garantie mutuelle
Création d’un fonds de solidarité ou d’une garantie mutuelle s’appuyant sur le principe
d’aide mutuelle et de partage des risques entre les participants.
Les seuls placements admis par la loi coranique sont ceux dont la rémunération résulte
d’un partage du sort entre l’investisseur et le bénéficiaire de l’investissement 1 et dont
l’activité n’est pas incompatible avec la charia. Est ainsi exclu l’investissement dans des
sociétés dont l’activité principale concerne les secteurs du tabac, de l’alcool, des produits
à base de porc, des services de la finance conventionnelle (banque, assurance,...), de
l’armement et de la défense, du jeu et du divertissement (casino, jeu de hasard, cinéma,
pornographie, musique,...)
La gestion du fonds Takaful n’est pas libre mais doit respecter un des modèles suivants :
Mudaraba, Wakala... Par ailleurs, la surveillance du fonds est effectuée par un conseil de
surveillance de la Charia (Charia Board).
Conditions d'investissement
Elles se doivent d’être conformes à la Charia. Le fonds doit donc être investi
exclusivement dans des actifs "Halal".
Le conseil de la Chari’a
Il existe différents modèles de gestion qui gouverne les relations entre les "participants" et les
opérateurs:
– Modèle Wakala
– Modèle Mudaraba
– Modèle hybride
Dans tous ces modèles, en cas de défaillance, il est possible de recourir au prêt sans intérêt:
"Qard Hassan" qui est un prêt de bienveillance que l’on rembourse à échéance agréée sans
intérêt ni part de profit ou perte dans l’affaire. Disponible de manière limitée et pour des
périodes courtes. Ce prêt a pour vocation à être remboursé par l'ensemble des participants
grâce à l'aide des excédents futurs du fonds Takaful.
Modèle de la Wakala
Dans le cadre de ce type de contrat, l’opérateur (la compagnie Takaful) perçoit des frais pour
la gestion du volet souscription de ses activités. Tous les bénéfices ou pertes techniques sont
imputés aux assurés (appelés participants). Pour ce qui est du volet gestion des fonds, la
compagnie peut adopter soit le même contrat wakala (auquel cas des frais sont prélevés en
pourcentage de la valeur des fonds gérés), soit le contrat Mudharabah. Dans ce dernier cas, au
lieu de percevoir des commissions, l’opérateur participe aux produits de placements (et non
aux pertes correspondantes), Kassim (2008),
Ce modèle est essentiellement utilisé au Moyen Orient, dont l’operateur agit comme un
agent et reçoit une commission fixe convenue à l’avance et soumise à l’approbation du
conseil de la charia.
Modèle de la Mudaraba
Le modèle de la Mudaraba est essentiellement un modèle de partage des bénéfices, basé
sur un contrat Mudaraba vu dans la première partie. Dans ce modèle l’opérateur reçoit une
part prédéfinie des excédents générés par le fonds et des bénéfices réalisés au moyen des
activités de placement, ce qui l’incite à se montrer efficace en termes de souscription et de
placement. Comme dans le modèle de la wakala, l’opérateur doit octroyer un prêt sans
intérêt au fonds des preneurs d’assurance si un déficit est constaté. Bien qu’il soit
particulièrement difficile, notamment pour la branche Vie (appelée “famille”), le modèle a
été un succès en Malaisie.
Modèle mixte ou hybride
Le modèle hybride est une combinaison des modèles de la wakala et de la Moudharaba.
L’opérateur reçoit une part proportionnelle fixée à l’avance des contributions versées par
les assurés, puis une part des plus-values générées par les activités de placement.
Certaines autorités de réglementation financière et des organisations internationales
recommandent le modèle hybride, car il permet de tirer parti des points forts des deux
modèles. C’est d’ailleurs la pratique la plus courante au Moyen-Orient : wakala pour la
gestion technique et Moudharaba pour l’investissement.
Modèle Waqf
Présent au Pakistan, ce modèle prévoit le versement d’une contribution initiale par
l’opérateur au fonds Takaful. Les assurés y versent des contributions supplémentaires, qui
sont ensuite utilisées pour régler les sinistres.
L’opérateur reçoit une commission de souscription fixe. Quant aux assurés, ils reçoivent les
fonds restants dans le pool lorsque tous les sinistres ont été réglés.
5. Les Perspectives du Takaful
– Une réelle opportunité pour les non-musulmans, à la recherche d'un produit transparent
quant à sa rentabilité, aux investissements effectués mais aussi le partage des bénéfices:
– Le Takaful concerne à la fois la communauté musulmane mais aussi les non musulmans
intéressés par les caractéristiques du Takaful.
– Dans certains pays où le Takaful connait un essor important les non musulmans se
dirigent vers ces solutions.
Nous pouvons trouver des analogies entre l’assurance Takaful avec le modèle de l’assurance
mutuelle à la française car l’assuré (takaful) paie une contribution à l’assureur qui peut être
assimilée à une donation. En contrepartie, l’assureur s’engage à compenser la perte subie par
l’assuré si l’événement redouté, objet du contrat, se produit. Si l’événement ne survient pas,
l’assuré est en droit de recevoir la totalité de ce qu’il a versé initialement. En fait, c’est la
collectivité des assurés qui bénéficie de ce droit : la totalité des donations est mutualisée,
comme le sont les sinistres.
-Tout d’abord, l’assurance Takaful taauni ainsi que les compagnies d’assurances mutuelles
ont un objet non commercial.
-Ensuite, la qualité d’associé-assuré se retrouve dans les deux types d’assurances car les
participants sont aussi bien assureurs, qu’assurés.
-De plus, elles fonctionnent toutes les deux sans capital social.
Le mécanisme est identique à celui de la mutuelle à cotisations variables qui doit, en fin
d’exercice, ristourner à ses sociétaires le trop perçu par rapport aux sinistres réglés. Comme
pour nos sociétés à cotisations variables, et pour les mêmes raisons économiques et pratiques,
les sociétés d’assurance islamiques ne ristournent pas les excédents aux sociétaires. Elles s’en
servent pour renforcer leur solidité financière ou baisser les cotisations futures. Parce que les
profits sont partagés équitablement entre les assurés et l’assureur, le mécanisme échappe à la
prohibition de l’intérêt.
Section 2 : les points de différences entre l’assurance takaful et
assurance mutualiste
Le principe sur lequel repose l’assurance Takaful s’inscrit dans la logique de la mutualité.
L’assuré paie une contribution à l’assureur qui peut être assimilée à une donation (tabaru’a.
En contrepartie, l’assureur s’engage à compenser la perte subie par l’assuré si l’événement
redouté, objet du contrat, se produit. La différence est que si l’événement ne survient pas,
l’assuré est en droit de recevoir la totalité de ce qu’il a versé initialement. En fait, c’est la
collectivité des assurés qui bénéficie de ce droit : la totalité des donations est mutualisée,
comme le sont les sinistres.
Sites Web
www.cepes.es/média/…l/ponencia_el_sector.mutualista_marroqui_2007..
www.insurance-mutuals.org/AISAM-ACME_cogress_yacoubi2_fr
http://www.cnops.org.ma
http://fr.financialislam.com/takaful