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un Financement
Islamique
❖ Réalisé par :
ABDESSAMAD AZZOUZI
❖ Encadré par :
À ma famille
Toutes les dédicaces du monde ne
Sauraient exprimées, mon amour, mon intime attachement et ma reconnaissance pour
votre inéluctable patience, sacrifice et prières tout au long de mes années de
formation. Ce travail n'aurait pu prendre naissance sans votre inconditionnel conjugué
à l'affectation que vous consentez notre égard.
Que dieu tout puissant vous accorde sa sainte miséricorde, santé et longue vie afin
que je puisse vous combler
À ma tour.
2
Remerciement
Je tiens à exprimer mes sincères remerciements et
reconnaissance à Mme JALILA AIT SOUDANE, Docteur
et Professeur à la Faculté des Sciences Juridiques,
Economiques et Sociales Rabat-Agdal, pour sa disponibilité,
sa modestie et ses compétences tout au long de ce projet.
3
Sommaire :
Introduction générale.…………………………………………………………………………………………….…06
Conclusion générale...................................................................................................62
Bibliographie..............................................................................................................64
4
Liste des abréviations
5
Introduction générale :
Dans les années soixante les banques islamiques ne constituaient qu'un
épiphénomène du marché financier, qui a suscité quelques recherches et des études
portant le plus souvent sur sa viabilité. La finance islamique se développe étonnamment
vite, avant une quarantaine dès maintenant, le nombre des institutions financières
islamique dans le monde a été puisque nul, elles ont passé d’une seule en 1975 à plus de
420 institutions (Année 2014) dans plus de 75 pays, elles sont installées premièrement dans
le moyen orient et l’Asie du Sud-Est, passant aussi de l’Europe et aux états unis.
Ce travail cible ainsi un double objectif. Le premier objectif est de faire la distinction
entre la finance classique et la finance participative au niveau de fonctionnement et des
principes. Le deuxième est de savoir le fonctionnement des banques participatives,
commençant par l’historique et les typologies passant des services soumis et terminant par
les modes de financement.
D'une part La banque islamique est conforme aux prescriptions du droit musulman,
et d'autre part elle présente une variété de produits qui se sont montrés plus avantageux,
non seulement aux banques et aux clients, mais aussi pour les économies qui l'ont accueilli,
d'où s'impose la question suivante : Quel est le nouveau mode de fonctionnement des
banques dans une économie participative ?
6
Chapitre I :
La finance classique et l’émergence
de la finance islamique
Chapitre I : La Finance Classique et l’Emergence de la Finance Islamique
Les banques
conventionnelles
et islamiques
Animation personnelle
Une économie se présente sous forme d’un très grand nombre de transactions
réalisées par un très grand nombre d’agents, ces transactions réalisées ont classé en cinq
catégories : Les opérations de financement, celles de production, celles de consommations,
celles d’échanges et celles de répartitions, chaque catégorie a une finalité donnée, nous
allons commencer par le financement, car toutes activités économiques exigent un
financement.
Nous allons discuter maintenant les points communs et les points de divergences
entre l’économie islamique et l’économie classique selon les cinq domaines susmentionnés.
8
Chapitre I : La Finance Classique et l’Emergence de la Finance Islamique
généralement très inégalitaire et pire encore injuste. L’islam reconnait l’utilité du marché
dans le fonctionnement de l’économie, il a proposé des instruments et des mécanismes pour
corriger les distorsions en matière de répartition des revenus dans une société, parmi ces
instruments il y’a la ZAKAT, elle est utilisée pour corriger les distorsions de la répartition des
revenus engendrés par le marché.
- La consommation : la consommation des biens consiste à les utiliser pour en tirer une
satisfaction, l’islam autorise la consommation de la plupart des biens, à part quelques
interdits par la religion
- L’échange : l’activité d’échange consisté à réaliser des opérations entre des contractions pour
échanger des biens et services et l’échange se fait à un instant fixe, il y’a le principe de la
primauté du marché, le principe de la tolérance et de la flexibilité dans la négociation des prix
d’achat et de vente.
A ce point ci, après la présentation des points communs et des divergences entre
l’économie conventionnelle et l’économie islamique, on peut entamer à la première
partie, qui est la finance classique et la divergence de la finance islamique.
9
Chapitre I : La Finance Classique et l’Emergence de la Finance Islamique
La banque conventionnelle est une entreprise de services qui exerce son activité en
faveur de sa clientèle dans plusieurs domaines, chacun de ces domaines doit être
générateur de rentabilité.
1
Pierre Vernimmen (1946-1996) était un économiste français, il était intéressé par de nombreux
sujets relatifs à l’économie, la finance et la gestion des entreprises.
2
KARIM CHERIF : « La finance islamique : analyse des produits financiers islamique ».
10
Chapitre I : La Finance Classique et l’Emergence de la Finance Islamique
Le système financier classique autorise tout investissement quel que soit leur nature,
et les institutions financières traditionnelles donnent des crédits différents selon leur
nature, durée et forme. Parmi eux, il existe le crédit-bail, crédit à la consommation, crédit
immobilier…, ces crédits sont disponibles selon le critère de la durée. On distingue trois
types de prêts :
3
ZERROUK EL MEHDI : « La finance participative et la finance conventionnelle au Maroc ».
4
El AATMI Rachid : « La banque Islamique ».
11
Chapitre I : La Finance Classique et l’Emergence de la Finance Islamique
que les banques font des bénéfices. Enfin, la Finance conventionnelle applique des taux
usuriers sur les découverts par exemple.
La finance conventionnelle pratique :
❖ Les intérêts (sur l’épargne, les crédits, les pénalités) ;
❖ Le profit à court terme ;
❖ La spéculation ;
❖ Les produits dérivés financiers ;
❖ Les produits dérivés qui jouent le rôle d’assurance.
12
Chapitre I : La Finance Classique et l’Emergence de la Finance Islamique
Elle est relativement, connu dans l'islam en premier lieu les injections positives qui
encouragent le bien et interdit le mal. Toutefois, nous traiterons principalement la nécessité
d'avoir une finance dit islamique. À l'instar les instruments financiers utilisés dans les
matières sociales et économiques, peuvent être utilisées pour faire le bien, que pour faire le
mal. En appelant islamique toute utilisation de ces instruments pour faire que le bon plutôt
que le mal.
Etant donné que le système bancaire islamique est un produit de l'idéologie islamique,
dans son ensemble il comporte donc, des spécificités propres qui lui assurent ses principaux
points de divergence avec le système bancaire conventionnel, qui est basé sur le taux
d'intérêt, le système financier islamique est un système basé sur le principe de partage des
gains et les pertes, dans un environnement sans taux d'intérêt. Alors, comment cette
théorie était fondée ?
L'économie islamique comme la plupart des autres théories cherche à atteindre les
désirs et satisfaire les besoins de sa société dans les ressources utilisées d'une façon
optimale et les richesses répartis équitablement, la priorité et de respecter les principes de
la CHARIA.
5
La CHARIA correspond à ce que l’on a coutume d’appeler la « loi islamique ». Tirant son origine
du Coran, Sounna … (Sources de la CHARIA).
6
d’HERBERT SMITH : « Guide de la finance Islamique ».
13
Chapitre I : La Finance Classique et l’Emergence de la Finance Islamique
On peut maintenant dire que la finance islamique est aussi une finance qu'il focalise
dans son mode de financement, sur les principes de la CHARIA, bien dit que l'islam interdit
l'usure (RIBA), tout sens d'interdiction de l'intérêt, ce terme existe dès l’émergence de
l'islam, malgré cela nous étions obligés d'attendre les années 1970, pour entendre le terme
finance islamique pour la première fois.
Dans les années 70 éclata la guerre du Kippour qui opposait l’Israël à un certain
nombre de pays arabe défendant la cause Palestinienne, cette crise a eu pour conséquence
le premier choc pétrolier. Le choc pétrolier a contribué à l’enrichissement rapide des pays
du golf7 exportateur de pétrole. L’afflux de pétrodollars dans ces pays accentuait la
nécessité de la création d’institutions financières pour une gestion durable de ces fonds et
surtout une gestion conforme aux valeurs de l’islam. Ainsi les pays concernés, regroupés au
sommet de Lahore au Pakistan en 1974 décidèrent la création de la banque islamique de
développement (BID). A sa création, la banque islamique de développement disposait d’un
capital de plus 2.270 millions de Dollars. La création de la BID ouvrit la voie aux banques et
autres institutions financières islamiques. La Dubaï Islamic Bank (DIB) créée en 1975 fut la
toute première banque privée islamique, la création de banques islamiques dans les pays du
golf va ainsi s’accélérer.8
7
Les États arabes du Golfe, les États du Golfe ou les États arabes du golfe Persique sont des
termes qui font référence à des États arabes riverains du golfe Persique, à savoir le Koweït,
l'Irak, Bahreïn, Oman, le Qatar, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis (EAU). La plupart
de ces pays font partie du Conseil de coopération des États arabes du Golfe (anciennement le
Conseil de coopération du Golfe ou CCG).
8
MOUSSA YABRE : « Banques islamiques : Les principes de base et les modes de financement
islamiques proposés aux PME ».
14
Chapitre I : La Finance Classique et l’Emergence de la Finance Islamique
dans la SOUNNA du prophète MOHAMMED. Ce sont les sources primaires. Les docteurs de
la loi ont ensuite précisé, et continuent à préciser, ces règles. Ce sont les sources
secondaires.
Evidemment, le CORAN n’est pas qu’un texte de loi, néanmoins sur plus de 6000 versets il
contient approximativement 500 injonctions de nature légale dont 20 portent sur des
questions économiques. Ce sont des textes pragmatiques abordant des cas d'espèces plutôt
que des principes théologiques. Ils font appel à l'équité et au bon sens, à la faculté
d'adaptation. La seconde source primaire (SOUNNA) vient pour apporter plus de détails sur
la précédente.
❖ HADITHS et SOUNNA :
Dans la hiérarchie des normes de la religion musulmane, les HADITHS viennent tout
juste après le CORAN dans la formulation des principes généraux de conduite : ils se
constituent essentiellement des traditions ou des paroles du Prophète MOHAMMED
« Salla Allah alayhi wa salam » durant sa vie.
La SOUNNA a été assimilée aux pratiques du précepte, transmis par les narrateurs de
la tradition authentique.
La SOUNNA est un recueil des traditions établies à partir du comportement et des
paroles HADITH du Prophète MOHAMMED « Salla Allah alayhi wa salam » et
rapportées par ses compagnons. C'est aussi une source de la CHARIA en ce qu'elle fournit
des réponses à des questions non abordées par le CORAN.
15
Chapitre I : La Finance Classique et l’Emergence de la Finance Islamique
selon le temps et l'espace permettant ainsi à la législation islamique d'être dynamique. Les
plus importantes sont :
❖ IJMA ou consensus des théologies :
Ce terme signifie littéralement « décider » ou « être déterminé à faire quelque
chose». Mais dans la terminologie du FIQH, ce dernier désigne le consensus des savants
musulmans après la mort du Prophète « Salla Allah alayhi wa salam » sur une question de
la CHARIA.
Le consensus informel de la communauté des universitaires religieux, a donc été établi
non pas pour régler des questions de foi ou d’observations fondamentales des pratiques
religieuses « sur lesquelles ils étaient tous d’accord » mais pour l’application de la CHARIA
dans les affaires mondaines.
Cette source de normes est très importante pour la finance islamique puisque les
modèles de la banque islamique ne sont mentionnés ni dans les HADITHS, même si les
principes fondamentaux les régissant y sont évoqués. Par conséquent, le développement de
la banque islamique s’est largement appuyé sur le consensus des théologiens musulmans
modernes et sur la jurisprudence aux niveaux national et international.
❖ Le QIYAS :
Il veut dire littéralement « évaluer une chose d'après la valeur de son équivalent ». Il
s'agit, dans le sens technique du raisonnement par analogie. Cette méthode consiste donc à
rattacher une affaire pour laquelle il n'existe pas de jugement dans les trois premières
sources, à une affaire pour laquelle il existe un texte pour son jugement parce que les deux
affaires ont en commun la cause qui a motivé ce jugement.
❖ L'ISTIHSAN :
Au sens littéral, ISTIHSAN signifie « considérer quelque chose comme bien ». Le sens
technique quant à lui veut dire préférer un jugement exceptionnel à un jugement universel
à cause d'une preuve qui lui est apparue et qui justifie cette préférence. Il ne s'agit pas de
l'intégralité des sources secondaires.9
9
MOUNKAILA ILLIASSOU : « La finance Islamique : réglementation et financement des PME
dans la zone UEMOA ».
16
Chapitre I : La Finance Classique et l’Emergence de la Finance Islamique
La finance islamique est un système fondé sur plusieurs règles et principes, qui
gèrent l’ensemble des opérations et des transactions effectuées, en respectant les lois de la
CHARIA. On peut les représentes en 5 grands principes, et on peut classer ces principes en
deux catégories :
Principes restrictifs :
Principes positifs :
Tout avantage ou surplus perçu par l’un des contractants sans aucune contrepartie
acceptable et légitime du point de vue de la CHARIA.
17
Chapitre I : La Finance Classique et l’Emergence de la Finance Islamique
La RIBA est explicitement condamnée au plusieurs places dans le CORAN. Bien que ce
dernier ne précise pas un type particulier de RIBA, les savants musulmans ont classés en
deux types : RIBA ANNASIAH, et RIBA AL-FADL.
❖ RIBA ANNASIHA : C’est une somme payée pour l’usage de capitaux empruntes ou en
contrepartie d’un rééchelonnement dans le paiement d’une date : c'est-à-dire vous
donnes un crédit a quelqu’un il vous rembourse plus tard le somme plus un surplus,
c'est-à-dire que le délai accordé pour le paiement de crédit est facturé. Allah (Gloire à
Lui) dit dans le CORAN à ce propos : « Ceux qui pratiquent (mangent) l'intérêt ne se
lèvent qu'à la manière de celui qui, frappé défolie, est rossé à tord et à travers par le
Diable. Et ce parce qu'ils ont dit que le commerce n'était rien d'autre qu'une forme
d'intérêt. Or Dieu a permis le commerce et a interdit l'intérêt. »
❖ RIBA AL-FADL : Vente ou échange d'un bien contre un autre de même nature avec un
surplus. Selon un HADITH, fréquemment cité, le prophète « Salla Allah alayhi wa
salam » aurait en effet interdit l’échange en quantités inégales de l’or, de l’argent, du
blé, due l’orge, des dattes et du sel « Le Prophète « Salla Allah alayhi wa salam » dit : "
De l'or contre de l'or, de l'argent contre de l'argent, du blé contre du blé, de l'orge contre
de l'orge, des dattes sèches contre des dattes sèches, du sel contre du sel : quantité
égale contre quantité égale, main à main. Celui qui donne un surplus ou prend un
surplus tombe dans l'intérêt…" (Rapporté par Muslim, n° 1584).
18
Chapitre I : La Finance Classique et l’Emergence de la Finance Islamique
Le « GHARAR » est considéré comme normal dans une transaction s'il n'est pas
excessif et si son impact sur l'économie ou la société est minimal. Exemple : on ne peut pas
vendre les poissons dans l’eau ou l’oiseau dans le ciel ; c’est du « GHARAR » excessif.
Quant au « MAYSIR », il se définit comme toute forme de contrat dans lequel le droit
des parties contractantes dépend d'un événement aléatoire. C'est notamment ce principe
que l'on trouve dans les jeux de hasard.
Cette interdiction est une mise en garde contre le risque. Elle se traduit de différentes
manières : d’une part, on ne peut vendre un bien que l’on ne possède pas, d’autre part,
toute opération doit être adossée à un actif tangible.
Des exigences sont liées à la nature de l’activité. L’investissement doit se faire dans
une activité conforme à la CHARIA. Ainsi, les activités en relation avec l’alcool, avec
l’élevage porcin ou encore avec l’industrie de la drogue, du tabac, de l’armement (exception
faite pour les États), ou des activités suscitant ou suggérant la débauche ou la déchéance de
l’être humain sont des secteurs d’investissement prohibés. Les activités illicites sont dites
10
Aldo Lévy : « Finance Islamique : Opération financières autorisées et prohibées vers une
finance islamique ».
19
Chapitre I : La Finance Classique et l’Emergence de la Finance Islamique
HARAM par opposition aux activités ou produits HALAL. Les principales activités et produits
illicites sont les suivants :
❖ Le commerce dans certains secteurs d’activité : Ces secteurs sont ceux de l’alcool,
de la viande de porc, des armes, des jeux, et par extension les opérations avec les
entreprises que l’on considère comme compagnies écrans. Ce sont les compagnies qui font
commerce de produits HARAM. Ces entreprises écran peuvent être des banques, des
compagnies de loisirs, etc.
❖ Les transactions portant sur l’or, l’argent, la monnaie : L’objectif de cette mesure
est d’éviter la spéculation.
❖ Certains types de contrats comme : Les contrats comportant une condition
suspensive ou les contrats doubles, c’est-à-dire comprenant deux contrats en un (vente et
prêt par exemple). Le rachat à une personne d’un bien qu’on lui a précédemment vendu.
L’intérêt est prohibé mais le prêt n’est pas interdit. Il est même conseillé dès lors qu’il
profite à ceux qui en ont besoin. Mais, les banques islamiques n’étant pas des organisations
caritatives, il faut donc trouver un système de rémunération alternatif : c’est le partage des
profits et pertes résultant de l’opération de financement.
11
Geneviève Causse-Broquet : « La finance Islamique ».
20
Chapitre I : La Finance Classique et l’Emergence de la Finance Islamique
Toute transaction financière doit être sous-entendue par un actif pour être valide
selon la CHARIA. La tangibilité de l’actif signifie que toute opération doit être
obligatoirement adossée à un actif tangible, réel, matériel et surtout Détenu.
Le principe de la tangibilité des actifs est également une manière pour la finance
islamique de participer au développement de l'économie réelle par la création d’activité
économique dans les autres domaines.
12
Source : « Regards, lettre d’information : Finance Islamique, état des lieux et perspective ».
21
Chapitre I : La Finance Classique et l’Emergence de la Finance Islamique
13
MENA (Moyen East et Afrique de nord)
22
Chapitre I : La Finance Classique et l’Emergence de la Finance Islamique
Conclusion :
14
(Ernst & Young, 2014; IFBB, 2014 et Oliver Wyman, 2009)
Figure 04: Source “Islamic Financial Services Industy”
23
Chapitre II :
Les produits Participatifs
Chapitre II : Les produits participatifs
La finance islamique repose sur des modes de financement qui ne font pas intervenir
le paiement d’intérêt. D’une manière générale, ils s’appliquent à des opérations
d’investissement, d’achat de marchandises, de services ou d’actifs immobilisés.
Les banques islamiques allouent la majeure partie de leurs ressources dans des
contrats qui sont basés sur trois logiques différentes : la logique de partage, la logique
d’ancrage commercial ou la logique de participation, et enfin la logique de bienfaisance en
utilisant les produits financiers dont les plus connus sont la MOURABAHA, la MOUDARABA,
la MOUCHARAKA et l’IJARA. Ces contrats financiers islamiques ont pour caractéristique
d’être l’expression variée des principes précités qui marquent l’originalité de la finance
islamique. Vu le nombre de contrats existants actuellement, nous allons citer les contrats les
plus utilisés et les plus connus dans le secteur de la finance islamique. Ceux-ci ont joué un
rôle principal dans la croissance de la finance islamique.
15
Site Web : Doc-Etudiant.fr : « La finance islamique »
25
Chapitre II : Les produits participatifs
Financement de
Opération de Opération
transaction
participiation concessionnelle
commerciale
IJARA MOUSHARAKA
ISTINAA
Dans un premier temps, nous commençons par les produits les plus typiques de la
finance islamique qui matérialisent les participations de l’entrepreneur et de la banque
islamique aux pertes et aux profits de l’activité économique. Ce financement se base sur le
principe de 3P. Ensuite, nous exposons les opérations commerciales qui n’impliquent pas un
partenariat en capital. Enfin, nous allons présenter le dernier instrument à savoir les
opérations concessionnelles.16
16
ELMEHDI MAJIDI : « La finance Islamique et la croissance économique : Quelles
interactions dans les pays de MENA ? »
26
Chapitre II : Les produits participatifs
C’est une forme de partenariat dans lequel l'un des partenaires (RAB-AL MAL) fournit
le capital nécessaire pour un projet et agit en tant qu’associer commanditaire, tandis que
l'autre partie MOUDARIB (entrepreneur) gère les investissements en utilisant son expertise.
Il s’agit dès lors d’un contrat d’association entre le capital financier et le capital physique.
Projet d’investissement
27
Chapitre II : Les produits participatifs
En pratique, il est préférable que le contrat MOUDARABA soit fait par écrit avec des
témoins appropriés, pour éviter tout malentendu. La MOUDARABA correspond en fait à un
contrat de prêt avec une participation aux bénéfices. La banque islamique apporte le capital
de la MOUDARABA en sa qualité de bailleur de fond et finance le projet de l’entrepreneur
(MOUDARIB) qui contribue par son expérience et son effort à l’investissement des fonds.
Les profits seront partagés entre les deux parties selon un taux prédéterminé. S’il n’y a pas
de bénéfices, le MOUDARIB ne peut prétendre à aucune rémunération. La banque (ou le
bailleur de fonds) supporte toute seule la perte sauf en cas de mauvaise gestion, ou d’une
négligence intentionnelle, ou du non-respect de la réglementation de la clause de contrat de
la part du MOUDARIB.
Le contrat MOUDARABA, en réalité, fait intervenir plus que les deux partenaires
directs : banque et entrepreneur, il y a aussi les déposants, qui constituent les principaux
bailleurs de fonds. La banque peut solliciter alors les dépôts du public, qui se voit proposer
plusieurs instruments à terme fixe, tels que les comptes d’épargne, les comptes affectés et
non affectés, etc. Les déposants associés avec la banque selon le principe de « participation
aux pertes et aux profits » partageront avec elle les risques de la société.
ii. MOUCHARAKA
Aux yeux de la CHARIA, la MOUCHARAKA est la forme la plus désirée dans le domaine
du financement. Cette forme répond à tous les éléments essentiels promulgués par la
CHARIA comme l’absence du taux d’intérêt, la présence du risque, le principe des partages
17
ELMEHDI MAJIDI : « La finance Islamique et la croissance économique : Quelles
interactions dans les pays de MENA ? ».
28
Chapitre II : Les produits participatifs
Les associations par MOUSHARAKA peuvent revêtir la forme d’une société anonyme
et jouir de tous les droits en tant que telle. Dans cette opération toutes les parties
prenantes sont associées à la gestion du projet sauf en cas de refus de l’une d’elles d’y
prendre part. La rémunération des associés est basée sur les bénéfices et le partage se faire
au prorata des apports. De même les pertes sont supportées par chaque associé en fonction
de sa participation. Aussi les associés sont rémunérés pour les fonctions qu’ils assument
dans la conduite du projet et cela indépendamment de la répartition générale des
bénéfices.
29
Chapitre II : Les produits participatifs
X % de Participation Y % de Participation
Profit
Positive Négative
18
ELMEHDI MAJIDI : « La finance Islamique et la croissance économique : Quelles
interactions dans les pays de MENA ? ».
30
Chapitre II : Les produits participatifs
iii. MOURABAHA
Le MOURABAHA est un contrat de vente entre une banque islamique et un client de
la banque. Le client donne l’ordre à la banque d’acquérir pour son compte un actif et
s’engage dans un contrat à racheter le bien au prix de revient avec une marge de bénéfice
revenant à la banque. Cette marge est déterminée à la suite de négociations entre la
banque et le client donneur d’ordre. Le calcul de cette marge se fait sur la base de la même
formule de calcul que le taux d’intérêt. Le contrat de MOURABAHA ne porte que sur des
actifs existant au moment de la signature du contrat. Le MOURABAHA fait intervenir la
banque sur deux terrains, d’abord elle identifie et signe un contrat d’achat avec le
fournisseur et en suite signe un contrat de vente avec son client (le donneur d’ordre).
Après la signature du contrat, la banque se charge de toutes les opérations liées à
l’acquisition et au transfert du bien au donneur d’ordre. Après la livraison, le bien devient la
propriété exclusive du donneur d’ordre. Ce dernier à la possibilité de payer comptant le bien
après la livraison ou opter pour un paiement différé. Dans ce dernier cas, le paiement peut
être sous forme de loyers avec un échéancier bien défini que le client doit s’engager à
respecter.
31
Chapitre II : Les produits participatifs
du client donneur d’ordre. Pour les opérations de MOURABAHA, les banques islamiques
demandent les mêmes types de garantie que les banques classiques. (Figure : 08)19
Transfert de propriété
de la banque au client Transfert de propriété
iv. IJARA
Transfert de l’actif
Actif loué au client
19
ELMEHDI MAJIDI : « La finance Islamique et la croissance économique : Quelles
interactions dans les pays de MENA ? ».
32
Chapitre II : Les produits participatifs
Dans un contrat de leasing classique, le locataire du bien devra payer une indemnité
correspondant à un pourcentage du montant total s'il manquait à un de ses paiements. Ce
type de pénalité est interdit sous la CHARIA puisqu'il correspond au paiement d'un intérêt.
Si une sanction est souhaitée par la banque en cas de retard dans le paiement, elle doit être
déterminée au début du contrat.
Une autre condition importante de la validité du contrat est que l'institution qui
donne le bien en location doit garder la propriété de ce bien durant toute la durée du
contrat. D'après différences peuvent encore être soulevées, mais celles-ci sont celles qui
posent le plus souvent problème. Cette première forme de leasing correspond à celle sans
option d'achat. Récemment, les juristes musulmans ont mis au point un contrat avec option
d'achat appelé IJARA WA IQTINA. Lorsque l'option d'achat est activée, le transfert de la
propriété et la détermination de la valeur résiduelle doivent faire l'objet d'un second contrat
distinct du premier.
L’IJARA WA IKTINA est un contrat de crédit-bail au même titre que l’IJARA cité ci-
dessus, la seule différence est que le locataire s’engage dès le départ à racheter le bien à la
fin du contrat. Dans cette opération, les loyers payés servent à la fois de rémunération à la
banque mais aussi de marge bénéficiaire.20
v. SALAM
Le contrat SALAM est la vente d’un bien dont la livraison se fera dans le futur alors
que son paiement se fait au comptant. Contrairement à la MOURABAHA, la banque
islamique intervient ici comme un acheteur de marchandise qui sera livrée à terme à son
client. Ce contrat constitue une exception au principe d’interdiction du GHARAR. À
l’époque, les contrats SALAM ont été pratiqués régulièrement, par les Arabes surtout dans
le commerce saisonnier et l’agriculture. Toutefois, ce type de contrat doit être encadré par
20
ELMEHDI MAJIDI : « La finance Islamique et la croissance économique : Quelles
interactions dans les pays de MENA ? ».
33
Chapitre II : Les produits participatifs
un certain nombre de conditions limitant tout abus éventuel. Par exemple, les spécificités
de la vente (qualité, quantité, la nature du bien, prix du bien, délais et modalités de
livraison) sont fixées au moment de la signature du contrat. En principe, toute opération
commerciale dont l’objet est inexistant, est prohibée par la CHARIA car celle-ci implique le
hasard (GHARAR). (Figure 10 : Contrat SALAM)
Transfert de l’actif
Actif loué au client
vi. ISTINA’A
Il s’agit d’un contrat d’entreprise par lequel une partie demande (MOUSTASNI'I) à une
autre (SANI’I) de lui construire un objet moyennant un paiement comptant, fractionné ou à
terme. La description de la marchandise, les délais de livraison, le prix et les modalités de
paiement (comptant ou différé) doivent être bien précisés dès le départ. Bien que ce mode
de financement soit semblable à celui de SALAM, l’ISTISNA présente la particularité d’avoir
un objet du contrat non achevé à l’initiation du contrat. Par différence avec le contrat salam,
21
ELMEHDI MAJIDI : « La finance Islamique et la croissance économique : Quelles
interactions dans les pays de MENA ? ».
34
Chapitre II : Les produits participatifs
le prix n’est pas payé en totalité au moment de la vente, ni même à l’avance. Le paiement
s’effectue plutôt en fonction de l’avancement du projet. À la fin, le constructeur livre la
marchandise à la banque qui la transfère à son client lequel règle celle-ci selon les modalités
convenues.
C’est un contrat irrévocable qui peut s’apparenter à un contrat d’entreprise, contrat
par lequel une des parties s’oblige à exécuter un ouvrage ou à accomplir un travail
moyennant une rémunération que l'autre partie s'engage à lui payer.
Dans la pratique, cette transaction procure aux entreprises un financement à moyen
et long terme pour la fourniture, la construction ou la fabrication de produits finis. Cette
technique est souvent additionnée à d’autres contrats, comme l’IJARA, lors de projets
immobiliers. Ce contrat est souvent utilisé pour le financement de projets dans plusieurs
secteurs tels que la construction d’infrastructures, l’industrie aéronautique ou navale.
Cet instrument peut être utilisé afin de dépanner un entrepreneur faisant face à des
difficultés ou aider les individus qui sont en difficulté ou ont besoin d’argent. La plupart des
banques islamiques possèdent des fonds de ZAKAT (basé sur l’obligation islamique de
ZAKAT ou aumône prescrite, l’un des cinq piliers de l’islam) sur lesquels elles peuvent
compter pour venir en aide aux emprunteurs en détresse22. Ces prêts qui sont encouragés
par le CORAN ont pour objectif de faire circuler la richesse entre les acteurs dans la société
et créer de la richesse.
viii. SUKUK
1) Définitions :
En réalité, il ne s’agit pas d’un produit financier proprement dit mais plutôt d’un titre
financier issu de montage juridique établis sur l’un des contrats suivants : « L’IJARA, la
MOURABAHA, la MOUCHARAKA ou le SALAM ».
22
Warde Ibrahim : « Islamic Finance in the Global Economy ».
35
Chapitre II : Les produits participatifs
Les SUKUKS sont donc, des obligations islamiques adossées à un actif tangible ou à un
investissement dans une firme. Les rendements de l’actif ou de l’entreprise vont permettre
de rémunérer l’investisseur. La rémunération perçue par leur porteur est fonction de la
performance économique de l’actif sous-jacent et du seul écoulement du temps.
Selon l’AAOIFI23, les SUKUK sont définis tels que des « titres à valeur égale
représentant des parts indivises dans la propriété d’un bien défini, dans l’usufruit d’un bien
défini, de services définis, ou encore d’un projet d’investissement déterminé ». L’IFSB24
quant à lui les définit comme des « certificats qui représentent une participation
proportionnelle du porteur dans une partie indivise d'un actif sous-jacent lorsque le titulaire
du certificat assume tous les droits et obligations à cet actif ».
Le schéma ci-dessous représente le mécanisme global du processus des SUKUK :
23
Organisation de comptabilité et d’audit pour les institutions financières Islamiques (Accounting
and Auditing Organization for Islamic Financial Institutions), Bahrain. Elle est une organisation
sans but lucratif, elle est responsable de la préparation et l’émission et la publication des normes
de comptabilité financière, d’audit, de contrôle et d’éthique pour les institutions financières
Islamique.
24
Conseil des services financières Islamiques (Islamic Financial Services Board), est un
organisme international qui établit des normes et offre des conseils aux banque institutions
financières Islamiques.
36
Chapitre II : Les produits participatifs
1) Quelques typologies
➢ SUKUK de MOUSHARAKA
Titres de participation qui représentent des projets ou des activités gérées selon les
principes de MUSHARAKA en désignant l’un des associés ou un tiers pour la gestion.
Similaire à une joint-venture, l’apport en capital est réalisé selon des pourcentages définis au
préalable.
➢ SUKUK de MUDARABA :
Ils sont les propriétaires des actifs de la société. Ils se partagent les pertes et bénéfices
de la société. Ainsi les profits sont distribués selon des ratios définis contractuellement. Ces
profits peuvent différer de la proportion du capital investi par chaque partie mais les pertes
sont toujours réparties au prorata de l’apport en capital réalisé.
- Emetteur : Le MUDARIB ou le gérant qui apporte son savoir-faire et son temps pour
assurer la gestion au jour le jour du projet.
- Souscripteurs : Le RAB AL MAL celui qui apporte les fonds et qui est considéré
propriétaire de l’affaire.
- Le montant collecté pendant les souscriptions : Le capital ou les fonds propres de la
MUDARABA.
- Conséquences sur les porteurs des SUKUK : Ils sont propriétaires des actifs de la
MOUDARABA. Les profits sont répartis selon des ratios définis contractuellement mais à
la différence de la MOUSHARAKA, les pertes sont supportées uniquement par les
investisseurs. Ce principe repose sur l’idée que la contribution du gérant, ses efforts et son
37
Chapitre II : Les produits participatifs
expertise ont une valeur, à l’exception du cas où celui-ci commet une erreur grave ou ne
respecte pas les termes du contrat.
➢ SUKUK de MURABAHA :
Définition :
Le Takaful est un type d’assurance islamique dans lequel les membres mettent de
l’argent en commun pour bénéficier d’une garantie mutuelle contre pertes ou dommages.
Fondé sur les préceptes de la CHARIA, l’assurance dite Takaful procède de l’idée que les
individus doivent coopérer entre eux et se protéger mutuellement. Les compagnies
d’assurance Takaful constituent une alternative aux compagnies d’assurance commerciales
classiques, qui vont à l’encontre des principes de la CHARIA.
Depuis les années 2000, le marché du Takaful a connu un grand essor. Aujourd’hui,
environ 300 sociétés dans le monde sont spécialisées dans le secteur du Takaful avec un taux
de croissance exponentielle.
25
LAASSILIA JIHAD : « Les Sukuk, La titrisation selon la finance Islamique ».
38
Chapitre II : Les produits participatifs
Les principes du Takaful sont les suivants : Les souscripteurs d’un contrat d’assurance
coopèrent entre eux pour leur bien commun. Chaque souscripteur paie sa prime pour aider
ceux qui sont dans le besoin. Les pertes sont partagées et les dettes réparties suivant le
système de "POOLING26". Le caractère incertain est éliminé par la souscription et la
compensation. Cela n’entraine aucun avantage à l’un qui coûterait quoique ce soit aux autres.
En théorie, le Takaful est perçu comme une assurance coopérative, où ses membres versent
une certaine somme dans un pot commun. Le but de ce système n’est pas le bénéfice mais la
garantie du principe de "se porter assistance l’un l’autre". L’assurance commerciale est
strictement illicite pour le musulman comme en ont convenu la majorité des savants
contemporains.27
Pour résumer :
26
Outil de gestion de trésorerie et plus précisément de gestion bancaire. Proposé par les
banques et donc soumis à des frais supplémentaires.
27
BABACAR NDIAYE : « Aperçu sur l’assurance Islamique : Focus sur le continent Africain ».
39
Chapitre II : Les produits participatifs
L'arrivée au Maroc des techniques bancaires conformes aux préceptes de l'islam est
désormais une réalité. BANK ALMAGHREB a enfin annoncé l'introduction de nouveaux
produits bancaires conformes à la CHARIA dès le mois d'octobre 2007, cette annonce a été
faite par le WALI du BANK AL-MAGHREB ABDELLATIF JOUAHRI lors d'une
conférence de presse tenue à Rabat mardi 23 Mars 2007. L'introduction de ces produits«
"IJARA", "MOUCHARAKA" et "MOURABAHA"» devrait permettre d'élargir la gamme
de services bancaires et de contribuer à une meilleure bancarisation de l'économie », a relevé
M. le wali dans une déclaration publié par l'agence de presse MAP28/29.
L'introduction au Maroc, de ces trois techniques de financement qui sont parmi les
opérations islamiques les plus répondu dans le monde, vient d'une part dans un contexte
international dans le quelle la présence des techniques de financement islamiques dans le
marché est de plus en plus pesante.
28
SOULEIMANI RACHID : « La finance Islamique : évolution et perspectives ».
29
Agence Marocaine de Presse, proposant l’info marocaine et du monde.
40
Chapitre II : Les produits participatifs
Le produit bancaire dont il s’agit est MOURABAHA. La banque islamique aura à définir
une marge commerciale en fonction de plusieurs paramètres, le coût de revient, les frais, les
impôts, mais aussi le profil de risque du client, nous avons opté pour 4 scénarios : des
marges commerciales de 10%, 15%, 30% et 50 %.
30
Bank Assafa est un établissement bancaire 100% marocain spécialisé dans la finance
participative qui propose un ensemble de produits bancaires éthiques, conformes aux directives
du conseil supérieur des Oulémas.
41
Chapitre II : Les produits participatifs
La traite à laquelle nous nous intéresserons est celle du crédit étalé sur 15 ans, et en
premier lieu celle en rapport avec un taux fixe (traite inchangée). 15 ans est la durée
maximale de crédit qu’offre DAR ASSAFAA. Mais nous avons jugé utile de faire la simulation
également sur 20 et 25 ans, car le client au final prend en considération l’étalement de la
durée comme option qui l’aide à diminuer le poids de la dette.
• Conclusion :
En terme de cette comparaison, il nous apparaît claire, que la traite qui sera prélevée
par la banque islamique est proche du niveau de celle de la banque conventionnelle (avec
des caractères même semblables à savoir : montant de traite fixe sur 15 ans) dans le cas où
la marge commerciale est de 30%.
Il est évident, qu’en diminuant la marge commerciale au-dessous de 30%, la traite de
la banque islamique aura à diminuer, et vice versa.
En somme, nous pouvons avancer l’hypothèse selon laquelle la marge commerciale
est le paramètre qui influence le caractère de surcoût de la FI. Dans notre cas, 30% est le
seuil au-dessus duquel la FI > FC, et au-dessous duquel la FI < FC.
Toutefois, il y a lieu de signaler que la banque conventionnelle octroie un avantage
compétitif à savoir l’étalement de la durée. Il y a de fortes chances que notre client ait opté
pour une durée supérieure à 15 ans, à moins que la banque islamique révise sa marge (à
10% par exemple, comme le montre le tableau en haut).
42
Chapitre III :
Les banques islamiques et sa mode de
fonctionnement
Chapitre III : Les banques islamiques et sa mode de fonctionnement
Les banques sont des institutions financières dont l’ensemble de ces opérations est de
soumettre des crédits. La discussion au niveau de ce chapitre sera répartie en deux parties,
la première va être sur les banques islamique, historique, typologies et principaux services,
et la deuxième partie, sera sur le fonctionnement et le financement des banques islamiques.
Les banques islamiques ont développé un concept propre à elle qui tire sa spécificité
de l'application des règles du droit musulman qui interdisent l'intérêt et ne donne à l'argent
aucune valeur propre, c'est-à-dire que si sa circulation ne traduit pas une activité
économique réelle, il serait illicite qu'elle rapporte quelque prime que ce soit.
31
SOULEIMANI RACHID : « La finance Islamique : évolution et perspectives ».
44
Chapitre III : Les banques islamiques et sa mode de fonctionnement
La banque islamique est une institution qui reçoit des dépôts et mène toutes les
activités bancaires à l’exception de l’opération de prêt et d’emprunt à intérêt. Le passif est
constitué par l’ensemble des fonds mobilisés selon la formule de MUDARABA ou de
WAKALA (agent). Elle accepte, aussi, des dépôts à vue qui sont considérés comme des prêts
sans intérêt des clients envers la banque, et de ce fait, ils sont garantis. L’actif se constitue
par les fonds avancés sur la base de partage des profits et des pertes ou bien sur la base
d’un endettement conforme aux principes de la CHARIA. Elle joue le rôle d’un manager
d’investissement vis-à-vis des déposants dont les fonds appartiennent à la catégorie des
dépôts d’investissement. En sus de cela, la participation en capital ainsi que le financement
de l’actif circulant (stock de marchandise) et de l’actif fixe constitue une partie intégrale des
opérations de la banque islamique. La banque islamique partage ses gains nets avec ses
déposants au prorata de la date et du montant de chaque dépôt. Les déposants doivent être
informés en amont de la formule de partage des profits avec la banque.
L’idée de créer des banques islamiques remonte déjà aux années 40, et la première
tentative de création a été faite au Pakistan durant la décennie suivante, mais elle n’a pas
duré. En 1963, et dans une ville du delta du Nil (MIT GHAMR), en Egypte, a eu lieu La
création d’une banque d’épargne rurale. L’efficacité de la mobilisation des ressources par
ces caisses d’épargne rurales a été impressionnante, mais l’expérience n’a pas duré
longtemps pour des raisons politiques (surtout en 1967). Néanmoins cette expérience a
ouvert la voie aux banques islamiques ultérieures, telle que la Nasser Social Bank en 1971, la
première banque islamique qui a lancé des services à caractère social pour les groupes à bas
revenu. L’objectif de la banque d’épargne islamique de MIT GHAMR a été d’entreprendre
l’industrialisation des villages égyptiens, sans ingérence de l’Etat. Pour aboutir à cet objectif,
il a fallu intégrer la population de la région au processus de la mobilisation de l’épargne, la
banque d’épargne a influencé considérablement la région, son impact a été ressenti sur le
plan économique comme sur le plan social.
45
Chapitre III : Les banques islamiques et sa mode de fonctionnement
46
Chapitre III : Les banques islamiques et sa mode de fonctionnement
32
International Journal of Innovation and Applied Studies : « Islamic finance : evaluation
from 1970 to today ».
47
Chapitre III : Les banques islamiques et sa mode de fonctionnement
48
Chapitre III : Les banques islamiques et sa mode de fonctionnement
Cette catégorie comprend les "banques de clientèle" qui concentrent leurs opérations
sur la clientèle non financière, les ménages et les entreprises ; elles récoltent les dépôts, les
emploient sur base de partage des bénéfices et des risques. On a aussi des sociétés
d’investissement de portefeuille islamique, qui recherchent leurs moyens d’action sur le
marché national et international et auprès de grosses entreprises, plutôt que via un réseau
d’agences locales. Par leur vocation internationale, ces types de banques sont axés sur la
haute finance et ont un champ d’action mondial. Cependant, certaines de ces banques
opèrent massivement sur les deux marchés, national et international. La plupart de ces
institutions ont été créés au début des années 80. Elles ont joué un rôle innovateur pour le
SBI, en introduisant une coordination et une organisation des opérations des banques
islamiques au niveau international. Ce sont notamment les banques suivantes :
49
Chapitre III : Les banques islamiques et sa mode de fonctionnement
Le groupe Dar Al-Maal Al-islami (DMI), fondé en 1981, par des personnalités et chefs
des gouvernements de Bahrian, d’Egypte, de Guinée, du Koweït, de Malaisie, du Pakistan,
du Qatar, du Soudan et des EAU. Le groupe a créé un réseau mondial de banques filiales
islamiques, de sociétés d’investissement et d’assurance ainsi que des sociétés de
développement à caractère commercial. Dotée de 2 milliards de dollars, dont 70% sont
détenus par des Saoudiens, la DMI est enregistrée comme fonds fiduciaires aux termes des
lois des Bahamas (DMI Ltd). Sa société d’exploitation qui est une filiale à 100%, effectue la
majorité de ses activités dans les pays islamiques ; elle entreprend toutes les opérations
financières demandées par les musulmans et investit dans un contexte économique
islamique. Elle a déclaré participer à l’économie des pays hôtes par des financements des
projets. Depuis sa création, de nombreux projets ont été réalisés, en particulier dans les
pays pauvres. La DMI dispose de filiales islamiques, des TAKAFUL Compagnies (sociétés
d’assurances islamiques) et des banques d’affaires dans de nombreux pays.
Bien que toutes les banques islamiques soient, de par leur nature même, des banques
de développement, la création de la Banque islamique de Développement (BID) en 1975 à
Jeddah, constitue un événement important de l’histoire de la banque islamique. Par la
création de la BID, une dimension nouvelle est donnée au mouvement des banques
islamiques. La BID est une institution intergouvernementale, souscrits par 43 pays membres
de l’Organisation de la Conférence islamique (OCI33). La BID occupe une place assez
particulière sur la scène du système bancaire islamique, à la hauteur de celui de la Banque
Africaine de Développement, pour ne citer qu’un exemple. Les principaux actionnaires sont :
Arabie Saoudite 25%, Lybie 16%, Emirats Arabes Unis 14%, Koweït 13% et Autres pays
islamiques 32%. La BID a pour objectif de "favoriser le développement économique et le
progrès social dans les pays membres et dans les communautés musulmanes suivant les
principes de la loi islamique". De par sa nature particulière à la fois internationale et axée
sur le développement, ce type de banque requiert une organisation interne différente de
33
L’Organisation de la coopération islamique (OCI), appelée Organisation de la conférence
islamique jusqu'en 2011, est une organisation intergouvernementale créée le 25 septembre 1969.
Son siège se situe à Djeddah en Arabie saoudite et elle possède une délégation permanente
aux Nations unies.
50
Chapitre III : Les banques islamiques et sa mode de fonctionnement
celle des autres banques islamiques. Le risque que court la banque, est différent de celui des
autres banques qui travaillent à partir des capitaux déposés par des particuliers et des
institutions privées. Organe de développement, la BID fournit des prêts non assortis
d’intérêt pour les projets de développement ; elle est également engagée dans le
financement du commerce international et apporte son assistance technique aux pays du
Tiers-Monde. La plupart des investissements sont orientés vers des projets à long terme, en
particulier les projets d’infrastructure des services sociaux.
51
Chapitre III : Les banques islamiques et sa mode de fonctionnement
musulman s’est engagé, depuis 1977, dans le processus d’islamisation de toute l’économie,
donnant un exemple à suivre : le Pakistan.34
Les services bancaires ordinaires offerts par les banques islamiques : Les banques
islamiques offrent à leur clientèle tous les services bancaires classiques ne donnant pas lieu
à une perception ou paiement d’intérêt. Dans leurs activités de collecte de dépôts les
banques islamiques proposent des produits tels que :
34
International Journal of Innovation and Applied Studies : « Islamic finance : evaluation
from 1970 to today ».
52
Chapitre III : Les banques islamiques et sa mode de fonctionnement
projets. La rémunération du titulaire se fait à partir d’un taux fixé au préalable lors des
négociations entre la banque et le déposant. Au cas où les investissements produisent des
bénéfices, le déposant est rémunéré selon les termes du contrat et en cas de perte sont
compte est débité selon le même taux. C’est la raison pour laquelle certains considèrent le
compte d’investissement comme des actions sans le droit de vote. Ce compte joue aussi un
rôle dans les opérations de crédit-bail comme l’IJARA ou l’IJARA WA IKTINA ou il sert à
recueillir les loyers payés par le détenteur du bien considéré.35
35
YABRE MOUSSA : « Banques islamiques : Les principes de base et les modes de financement
islamiques proposés aux PME ».
53
Chapitre III : Les banques islamiques et sa mode de fonctionnement
En outre, tout choc affectant le passif du bilan sera automatiquement amorti. Cette
flexibilité, non seulement prévient l’échec des entreprises en quête de financement, le cash-
flow de l’entreprise et le remboursement de ses dettes, ce qui constitue un facteur de
stabilité du système financier.
❖ Le fait que la richesse est créée en fonction des opportunités d’investissement au
niveau du secteur réel de l’économie, les facteurs réels liés à la production des biens et des
services (en contraste avec les facteurs financiers) deviennent les principaux éléments de
formation des taux de rendement du secteur financier.
❖ La transformation du système de l’intérêt en un système basé sur l’assomption
solidaire des pertes et des profits aide à la réalisation des objectifs de la croissance
économique car il aboutit à une augmentation de l’offre de capitaux à risque ; cela
encourage donc les entrepreneurs à investir dans le domaine de la production du fait que
les bailleurs de fonds prennent leur part de risque.36
36
Site Web : Doc-Etudiant.fr : « La finance islamique »
54
Chapitre III : Les banques islamiques et sa mode de fonctionnement
37
L’Union économique et Monétaire Ouest Africaine
55
Chapitre III : Les banques islamiques et sa mode de fonctionnement
islamiques afin de faciliter leur fonctionnement dans la zone. Les seuls pays qui ne
connaissent pas ce problème de réglementation bancaire sont l’Iran, le Pakistan et le
Soudan qui ont entièrement islamisé leur système financier.
La banque islamique, comme toute autre banque, est une institution dont la
principale activité est la mobilisation de fonds auprès des agents excédentaires (épargnants)
et l’offre de ces fonds aux agents déficitaires (entreprise, hommes d’affaires), les ressources
des banques islamiques proviennent d’abord de leur capital, des dépôts, des commissions
sur les services rendus et des profits réalisés grâce aux projets financés. En dehors de cela,
les banques islamiques bénéficient de subventions. C’est une société par actions où les
actionnaires fournissent le capital initial. Elle est gérée par ces mêmes actionnaires à travers
38
YABRE MOUSSA : « Banques islamiques : Les principes de base et les modes de financement
islamiques proposés aux PME ».
56
Chapitre III : Les banques islamiques et sa mode de fonctionnement
57
Chapitre III : Les banques islamiques et sa mode de fonctionnement
Les banques islamiques utilisent les modes de financement islamiques de deux côtés :
le premier concerne le passif ou bien la mobilisation des ressources, le second concerne
l’actif ou bien l’utilisation des ressources. S’agissant de la mobilisation des ressources, la
formule de la MUDARABA, ouverte ou limitée à un segment d’activités, est le mode de
financement le plus usité. La banque et les titulaires de dépôts d’investissement se
partagent les bénéfices réalisés selon les ratios convenus lors de la signature du contrat. Les
dépôts en comptes courants sont considérés comme des prêts des clients à la banque et de
ce fait leurs titulaires ne reçoivent aucun gain. Toutefois, étant des prêts au profit de la
banque, le montant principal est garanti par celle-ci. Les banques islamiques ont en effet
réalisé un succès significatif en mobilisant de substantielles ressources sur la base du contrat
MUDARABA. L’utilisation de ces ressources à des fins lucratives oblige la banque islamique à
faire usage de modes de financement à revenu fixe tel que la MURABAHA ou L’IJARA
(crédit-bail ou leasing) et de modes de financement à revenu variable tels que la
MUDARABA et la MUSHARAKA. S’agissant du passif, les banques islamiques ont fait un
progrès significatif en promouvant la formule de participation aux résultats, cela n’étant pas
le cas pour ce qui concerne l’actif. La part des modes de financement participatifs dans le
total des financements offerts par les banques islamiques est très faible. Le gros du
financement se fait selon la formule de la MURABAHA.
58
Chapitre III : Les banques islamiques et sa mode de fonctionnement
❖ Les modes de financement pouvant être utilisés en l’absence du taux d’intérêt dans
les opérations de prêt :
En règle générale, tout arrangement financier convenu entre les parties est licite tant
qu’il n’y a aucune transgression aux principes islamiques. L’islam ne se limite pas prohibition
de l’intérêt.
Il offre plusieurs modes de financement sans intérêt pouvant être utilisés à des fins
variées. Ces modes de financement peuvent être groupés en deux catégories. La première
catégorie comprend les financements offerts selon la règle du partage des profits et des
pertes. On peut citer à titre d’exemple les financements MUDARABA, MUSHARAKA
dégressive, en plus de la participation au capital des entreprises. La seconde catégorie
comprend les modes de financement destinés à l’achat/location de biens (meubles et
immeubles) et services sur la base d’une marge fixe. Cela s’applique aux modes de
financement MURABAHA, ISTISNAA, SALAM et leasing.
39
Site Web : Doc-Etudiant.fr : « La finance islamique »
59
Chapitre III : Les banques islamiques et sa mode de fonctionnement
Si les économies de marché ont fait la distinction entre l’intérêt et l’usure, le premier
étant le loyer de l’argent et le second l’intérêt prohibitif (partie interdite de l’intérêt), l’islam
n’opère guère une pareille distinction et considère l’intérêt et l’usure comme du RIBA.
Cette interdiction du RIBA par le droit musulman trouve son fondement dans le
déséquilibre entre les obligations respectives des deux parties dans une convention. En
effet, en droit musulman, l’exécution d’un contrat synallagmatique exige, par sa réalisation
que les obligations respectives des deux parties constituent une sortie d’équilibre : si
l’équilibre est à l’avantage de l’une d’entre elles, celle-ci, profitant de cette inégalité est
appelée usurière. Le RIBA pouvant alors être défini comme la somme supplémentaire
demandée dans un échange du type argent/argent ou l’augmentation sans valeur ajoutée
dans une transaction marchandise/marchandise.
Ainsi, dans le cas des prêts octroyés par les banques classiques, la banque prête une
somme d’argent à l’emprunteur, celui-ci doit, après un certain délai, remettre une somme
d’argent qui n’est pas l’équivalent de cette qui lui avait été prêtée.
L’intérêt qui consiste la différence entre la somme d’argent prêtée et celle remboursée
est du RIBA, prohibé par l’islam. Les banques devaient avoir une solution de rechange leur
permettant de pouvoir investir leur argent, tout en s’assurant d’une croissance et d’une
rentabilité dans le financement des projets. C’est le CORAN qui, en distinguent la vente du
prêt à intérêt, A permis aux financiers musulmans l’innovation par rapport au système
bancaire classique, en créant des banques dont les opérations de financement peuvent être
60
Chapitre III : Les banques islamiques et sa mode de fonctionnement
fondées sur la base d’une vente à terme ou la participation directe dans un projet
d’investissement dont la rentabilité est assurée.
Les techniques de financement utilisées par les banques islamiques peuvent être
regroupés en deux catégories : les financements dans lesquels la marge est fixées d’avance ;
c’est le cas des « MOURABAHA », des ventes à tempérament ou du leasing, et les
financements dans lesquels la marge est aléatoire et est fonction des bénéfices générés par
le projet financé ; c’est le cas de la « MOUDARABA », de la « MOUCHARAKA », etc.
Il s’agit donc dans les banques islamiques d’une marge bénéficiaire tirée d’une
opération de vente au profit d’un client donné, ou d’un bénéfice (aléatoire) tiré d’un projet
déterminé.
Cette prise de participation dans les projets conduit les banques islamiques à assumer
davantage de risque que leurs homologues classiques. C’est pourquoi la répugnance du
risque chère aux analystes de l’économie occidentale, est présente à un degré moindre dans
les banques islamiques40.
40
Institut Islamique de Recherches et de Formation Banque Islamique de Développement :
« Introduction aux techniques Islamiques de financement ».
61
Conclusion générale :
En conclusion, la finance islamique, jugée désuète et peu créative il n’y a pas encore
si longtemps, séduit aujourd’hui pour ses principes éthiques et ses actifs en croissance
depuis une dizaine d’années. Ses perspectives de développement dans le monde, avec une
importante population musulmane, sont réelles. Après des débuts modestes dans les
années 1970, la finance islamique brasse maintenant plus de mille milliards de dollars. On
estime que la finance islamique est promise à un futur brillant en raison d'une démographie
favorable et de l'augmentation des revenus des communautés musulmanes. Même à
l’extérieur du monde islamique, certaines des plus grandes banques mondiales ont ouvert
des filiales dédiées à ce secteur porteur. Longtemps raillé pour être un système financier
très peu lucratif, la banque islamique apparait désormais comme un refuge pour les
banques occidentales malmenées par la crise. Certains observateurs considèrent déjà que
les principes de la finance islamique seraient une bonne alternative au monde financier
occidental. Les centres financiers non musulmans (Londres, Singapour et Hong-Kong) ont
adopté des lois spécifiques pour faciliter les opérations des banques islamiques et des
institutions financières qui leur sont associées.
62
législatifs pour permettre le transfert de responsabilité lors d’opérations distinguant le
propriétaire d’un bien et son bénéficiaire et également d’ordre réglementaires pour intégrer
la comptabilité des produits de la finance islamique dans la comptabilité bancaire du pays
en question (c’est à dire le pays qui adopte un système financier islamique).
Enfin, il faut dire que la finance islamique a connu beaucoup de progrès, d’une seule
banque pendant les années 70, le monde entier ou presque est envahi par les institutions
financières islamiques. Mais, malgré les efforts consentis pour développer ce secteur, il
reste beaucoup à faire dans un monde où la globalisation financière s’annonce intense et
inégale (ne profitant pas à tous).
63
Bibliographie :
CHERIF KARIM : « La finance Islamique : Analyse des produits financiers Islamiques ». Travail
réalisé en vue de l’obtention du Bachelor 2008, Haute Ecole de Gestion de Genève.
LAASSILIA JIHAD : « Les Sukuk, La titrisation selon la finance Islamique ». Mémoire de Fin
d’Etude Finance des Entreprise, Institut Supérieur de Commerce et d’Administration des Entreprises
centre de Casablanca.
NDIAYE BABACAR : « Aperçu sur l’assurance Islamique : Focus sur le continent Africain ».
Mémoire de Fin d’Etude 2014, Université Paris.
WARDE IBRAHIM : « Islamic Finance in the Global Economy ». 2éme édition 2010.
YABRE MOUSSA : « Banques islamiques : Les principes de base et les modes de financement
islamiques proposés aux PME ». Mémoire Master Finance 2008, Institut Supérieur de Management.
64
❖ RAPPORTS :
GRANT THORNTON : « Regards, lettre d’information : Finance Islamique, état des lieux et
perspective ».
Islamic Financial Services Board : Islamic services industy stability report 2015.
❖ SITES WEB :
Ribh.wordpress.com : « Simulation MOURABAHA pour acheter une maison ».
65
Tableau des matières
DEDICACES................................................................................................................................... 2
REMERCIEMENT ........................................................................................................................... 3
SOMMAIRE .................................................................................................................................. 4
LISTE DES ABREVIATIONS ............................................................................................................. 5
LISTE DES FIGURES ....................................................................................................................... 5
INTRODUCTION GENERALE : ......................................................................................................... 6
CHAPITRE I : LA FINANCE CLASSIQUE ET L’EMERGENCE DE LA FINANCE ISLAMIQUE ...................... 7
SECTION 1 : LA FINANCE CLASSIQUE................................................................................................................... 10
i. Introduction à la finance classique ................................................................................................. 10
ii. Les principes de la finance conventionnelle .................................................................................... 11
SECTION 2 : L’EMERGENCE DE LA FINANCE ISLAMIQUE ........................................................................................... 13
i. Notion et historique de la finance islamique .................................................................................. 13
ii. Sources de la finance islamique ..................................................................................................... 14
CORAN .................................................................................................................................................................. 15
HADITHS et SOUNNA ........................................................................................................................................... 15
IJMA ou consensus des théologies ....................................................................................................................... 16
Le QIYAS ............................................................................................................................................................... 16
L'ISTIHSAN ............................................................................................................................................................ 16
iii. Les principes de la finance islamique ............................................................................................. 17
L’interdiction de la RIBA (L’intérêt)...................................................................................................................... 17
L’interdiction du GHARAR et du MAYSIR ............................................................................................................. 18
L’interdiction des investissements illicites .......................................................................................................... 19
Le partage de profits et de pertes ........................................................................................................................ 20
Adosser les investissements à des actifs tangibles « asset-backing » ................................................................ 21
iv. Le poids de la finance islamique dans le monde ............................................................................ 21
66
SECTION 2 : DISTINCTION ENTRE LA MOURABAHA ET UN CREDIT SIMPLE ................................................................ 40
i. Tarification de la MOURABAHA .......................................................................................................... 40
ii. Tarification d’un crédit simple et comparaison avec MOURABAHA ................................................... 41
67