1
La finance se consacre avant tout au transfert et au négoce de ressources et de
risques entre les agents économiques que sont, bien sûr, les ménages et les
entreprises, mais aussi les banques, les fonds de placement et les sociétés
d'assurance. Devenue mondiale, la finance s'est constituée en système mondial
affectant les ressources d'un bout à l'autre de la planète selon certaines
règles.1(*)
Il apparaît clairement que l'existence de l'intermédiation financière est
nécessaire pour un système financier efficient et ce dans n'importe quelle
société. Cependant, les principes sur lesquels reposent l'intermédiation
financière varient d'une société à une autre dû aux différences de conception du
monde des sociétés en question. Ainsi, dans la presque totalité des pays du
monde, la pierre angulaire de la finance est l'intérêt, alors que celui-ci est
sévèrement condamné par la Charia islamique. Cela constitue la principale
raison d'être de la finance participative.
L’arrivée au Maroc des techniques bancaires conformes aux préceptes de
l'islam avait été annoncé par Bank Al-Maghreb et également l'introduction de
nouveaux produits bancaires « "Ijara", "Moucharaka" et "Mourabaha" »
conformes à la Charia dès le mois d'octobre 2007, cette annonce a été faite par
le wali du Bank Al-Maghreb Abdellatif Jouahri lors d'une conférence de presse
tenue à Rabat mardi 23 Mars 2007.
* 1 F .GUERANGER, « Finance islamique : une illustration de la finance éthique » p.1-4 EDT. Dunod, 2009.
2
L'introduction de ces produits devrait permettre d'élargir la gamme de services
bancaires et de contribuer à une meilleure bancarisation de l'économie », a
relevé M. le wali dans une déclaration publié par l'agence de presse MAP.
Il a aussi souligné que les nouveaux produits financiers autorisés concernaient
uniquement le financement, et non les dépôts. Il a indiqué que 53 pour cent des
dépôts en espèces dans les banques marocaines se faisaient sous la forme de
dépôts non productifs et qu'il n'y avait donc aucune raison pour que les citoyens
préférant conduire des transactions sans intérêt d'avoir des réserves sur les
dépôts bancaires
Ensuite, selon une récente enquête réalisée par Reuters, l'Institut islamique de
recherche et de formation rattaché à la Banque islamique de développement
(BID) et le cabinet de conseil Zawya, 98% des marocains sont intéressés par les
produits bancaires participatives. Ils sont 43% à affirmer qu’ils ouvriront des
comptes bancaires auprès des établissements participatives même si les
produits bancaires halals s’avéraient plus chers que les services bancaires
traditionnels.
La finance participative se veut désormais une concurrente de la finance que
l'on appellera, dans les pages qui suivent, finance conventionnelle.
L’objet de ce mémoire est d’établir une analyse sur les produits participatives et
leur impact économique et social au Maroc.
Dans le premier chapitre nous tenterons de comprendre théoriquement les
principes fondamentaux de la finance participative.
Dans le deuxième chapitre nous allons essayer d'analyser le fonctionnement
des banques participatives et de mettre en évidence leur impact socio-
économique.
Ensuite, la comparaison entre la finance participative et la finance
conventionnelle constituera le 3éme chapitre.
3
4
Dans une compréhension large, la finance est l'ensemble des activités qui
rendent possible et organisent le financement des agents économiques ayant
des besoins de capitaux par les agents ayant des surplus, dans ce cadre on peut
distinguer entre deux types de finance : la finance conventionnelle et la finance
participative dont le mode de fonctionnement repose sur les principes de la charia.
La justice, l'équité et la transparence sont les principales valeurs retenues par ce
système de finance. La finance islamique diffère des autres par sa vision particulière
du capital et du travail.
Dans les faits, la finance islamique se caractérise par la prohibition de l'intérêt et par
la responsabilité sociale de l'investissement. Sont ainsi interdites toutes les
transactions ayant recours à l'intérêt ou à la spéculation. La finance islamique se dit
être en accord avec le droit musulman. En 2012, elle se chiffrait à plus de 1 500
milliards de dollars sur le marché international.
5
Section 2 : les principes de l’économie islamique
1. Présentation générale
Dans le monde musulman, l’activité économique est libre. Cette liberté est
cependant limitée par les principes de la religion et de la morale. L’économie
islamique est régie par les notions stables et constantes, en rapport avec les
fondements et les principes qu’a apporté l’Islam depuis quatorze siècles.
Néanmoins, les aspects contingents et variables permettent l’adaptation et
l’applicabilité de l’économie islamique aux différents périmètres temporels et
spatiales. Entre universalité et contingence, l’économie islamique cherche une
approche intégrale tout en conservant sa capacité dynamique. On comprend
donc pourquoi l’Islam, et l’économie islamique en l’occurrence, reste toujours
valable après quatorze siècles d’existence.
Avant d’aborder les éléments de l’économie islamique nous tenons à rappeler
que les points de ressemblance entre cette dernière et les deux autres
approches économiques majeures -qui sont l’approche classique et socialiste-
ne signifie pas que l’économie islamique est un juste milieu entre le socialisme
et le libéralisme, ni un mélange des avantages des deux ; c’est un système à part
entière. L’économie islamique trouve ses fondements dans des sources divines
et infaillibles : le Coran et la Sounna
Les mouvements islamistes et les auteurs décrivent généralement le système
économique islamique comme n'étant ni socialiste, ni capitaliste, mais plutôt
comme une troisième voie qui évite les inconvénients des deux autres systèmes.
2. Les trois piliers de la doctrine économique islamique
6
Le principe de la double propriété :
Le second pilier de l'Economie islamique est le fait d'accorder aux individus une
liberté économique, dans les limites des valeurs morales et éthiques auxquelles
croit l'Islam.
7
Les revenus sont partagés en fonction de l’importance de l’investissement et
prévoient un bonus conséquent au porteur du projet. Il s’agit, en fait, d’un
partenariat intelligent capital / travail.
La finance islamique, en accord avec le droit musulman selon de nombreux
jurisconsultes et théologiens, est notamment fondée sur l’interdiction de
l’intérêt et la responsabilité sociale de l’investissement. Elle lie plus étroitement
la rentabilité financière d’un investissement avec les résultats du projet concret
associé. L’islam interdit les transactions tant civiles que commerciales faisant
recours à l’intérêt (Riba) ou à la spéculation (Maysir).
L’article 50 du projet de loi précise que les banques participatives sont des
personnes morales habilitées à exercer à titre de profession habituelle en
conformité avec les préceptes de la Charia, les activités suivantes :
• La réception des fonds du public ;
• Les opérations de crédit ;
• La mise à la disposition de la clientèle de tous moyens de paiement, ou
leur gestion.
Outre ces activités réservées aux établissements de crédit, les banques
participatives sont également habilitées à réaliser les opérations commerciales,
financières et d’investissement, à l’exclusion de toute opération impliquant la
perception et le versement d’intérêt.
Deux éléments retiennent l’attention dans les dispositions de ce projet de loi :
• La conformité des activités aux préceptes de la Charia ;
• La réalisation des opérations commerciales, financières et
d’investissement.
Le premier élément renvoie à l’identité islamique de ces banques qui
d’abstiennent de percevoir ou de verser les intérêts assimilés au Riba prohibé
par la Charia. Le deuxième élément renvoie, quant à lui, à la nature de ces
banques qui sont assimilables à des banques d’affaires.
2.Histoire
Depuis l’apparition de la finance islamique, les banques du Golfe n’ont pas
désespéré de solliciter la banque centrale marocaine pour une implantation
dans le royaume. D’obédience conventionnelle, le lobby3(*) des banques
marocaines a fait en sorte d’empêcher toute tentative d’intrusion. Mais,
l’arrivée sur la scène politique d’un parti islamiste, en 1997, et sa prise du
8
pouvoir, en 2012, ont été deux facteurs décisifs dans la perméabilité des
autorités à l’idée de l’introduction de la finance islamique au Maroc. Une
première expérience a vu le jour en 2007 avec la mise en place de trois contrats
islamiques : Mourabaha, Ijara et Moucharaka.
Mais, telle qu’elle a été conçue, cette expérience ne va pas rencontrer le succès
espéré par les défenseurs de la finance participative. A la tête du Gouvernement
à partir de novembre 2011, les islamistes font le forcing pour
l’institutionnalisation de la finance islamique au Maroc. À peine une semaine
après sa nomination à la tête du gouvernement, Abdelilah Benkirane reçoit
Sheikh Khalid ben Thani al Thani et Abdulbasit al Shaibei, respectivement
président et directeur de Qatar International Islamique Bank (QIIB) qui sont
venus lui confirmer leur intérêt pour le Maroc. Dans cette rencontre, les qataris
ont proposé l’ouverture, au Maroc, d’une banque d’investissement et d’une
compagnie d’assurances charia-compliant, suggérant une joint-venture dont le
capital serait détenu à 51% par les actionnaires marocains et les 49% restant par
un pool d’investisseurs qataris, dirigé par QIIB.
Et, dès janvier 2012, le groupe parlementaire des islamistes propose un projet
de loi relatif à la mise en place d’un système bancaire et financier islamique
englobant banques (d’investissement et de financement), assurances, Suzuka et
institutions financières assimilées (fonds d’investissement, sociétés de gestion
d’actifs, etc.). Le projet donne aussi la possibilité aux banques de créer des fonds
caritatifs et de zakat ainsi que d’initier des opérations d’acquisition et de gestion
des participations financières par le biais des contrats Moudaraba et
Moucharaka.
Début septembre 2012, le projet d’amendement de la loi bancaire, consacrant
le statut de banque islamique, est soumis par la banque centrale aux
professionnels pour consultation. À plus forte raison, ce revirement de la
banque centrale est dû à une situation de sous-liquidité caractérisant
l’économie marocaine depuis 2008 et qui s’est accentuée, considérablement,
depuis 2012 ; la finance islamique pouvant, à juste titre, constituer une soupape
de financement.
Enfin, ce projet prévoit la création d’un organe de contrôle, intitulé Commission
des Institutions Financières Islamiques (CIFI) dont la présidence est confiée à la
banque centrale et dont l’objet est de veiller au respect de la réglementation
par les banques et institutions financières islamiques.
* 3Un lobby est un groupe de pression qui tente d'influencer les lois, les réglementations,
l'établissement des normes (industrielles par exemple), les décisions..., pour favoriser ses propres
intérêts, économiques en général.
9
Cette commission aura également pour mission d’informer le public sur
l’activité des institutions du secteur.
« Mais qu'il y ait du négoce (légal), entre vous, par consentement mutuel ... 4(*) »
10
Ceux qui récitent le Livre accomplissement la Salât (la prière), et dépensent, en
secret et en public, de ce que Nous leur avons attribué, espèrent ainsi faire un
commerce qui ne périr jamais.5(*)
Dieu (SWT) incite en effet les musulmans tant à pratiquer leurs rites cultuels
qu'à dépenser leurs biens pour leur subsistance. Ainsi, le commerce d'un
homme honnête n'échouera en définitive jamais, car en plus de profiter des
bénéfices, il aura droit à un revenu éternel auprès de son Seigneur (SWT)
11
• · Interdiction du Gharar et du Mayssir :
Le terme Gharar signifie le caractère aléatoire ou flou d'un échange ou de l'une
de ses composantes (nature du bien, prix, description etc.). Le Gharar peut donc
être plus largement défini comme la vente de biens dont l'existence et les
caractéristiques ne sont pas certaines. On retrouve à plusieurs reprises cette
interdiction dans les sources de la Sharia, et en particulier dans la Sounnah. On
peut citer à titre d'exemple une parole du prophète Mohammed (pbsl) : «
L'Envoyé de Dieu a interdit de vendre la portée d'une chamelle avant que celle-
ci ne mette bas. » (Rapporté par Al Boukhari, Mouslim).
Dans le même ordre d'idées, on notera également l'interdiction du Qimar (pari)
ou du Mayssir (spéculation) qui visent toute forme de contrat dans lequel le
droit des parties contractantes dépend d’un événement aléatoire. Leur
prohibition découle de la possibilité pour l'un des contractants de perdre la
totalité de sa « mise ». C’est, notamment, ce principe que l’on trouve dans les
jeux de hasard et les paris avec mise.
• La règle du Haram ou secteurs illicites :
La finance participative interdit les opérations et activités ayant une relation
directe ou indirecte avec l’alcool, la viande du porc et toutes autres choses
Haram en islam. Ainsi elle interdit les opérations portant sur l’or, l’argent, la
monnaie, ceci afin d’éviter la spéculation.
• Principe des « 3P » :
La Finance Islamique est souvent qualifiée de « participative » en ce qu'elle
encourage le profit et bannit l'intérêt. A partir du fonctionnement des contrats
de participation, elle a mis en place un système basé sur le Partage des Pertes et
des Profits (« 3P »). Ce système permet d'associer le capital financier au capital
humain. En d'autres termes, un investisseur va confier ses fonds à un
entrepreneur avec qui il partagera les bénéfices selon un prorata prédéterminé.
• L’ « Asset Backing » :
L' « Asset Backing » ou adossement à un actif tangible, apparaît comme l'un des
principes qui font de la Finance Islamique une finance reconnue pour son
potentiel en termes de stabilité et de maîtrise des risques. En effet, la finance
participative impose aux investisseurs de s’engager dans l’économie réelle,
empêchant quelque peu la déconnexion observée aujourd’hui entre les marchés
financiers et la réalité économique.
12
Le respect de l'ensemble des conditions induites par ces piliers fondateurs de la
Finance Islamique permet d'affirmer qu'un produit financier est « Sharia
Compliant ». Néanmoins, il semble évident que la bonne foi de l'offreur ne suffit
pas à garantir la conformité du produit à la Sharia. Pour pallier à ce problème
d'agence, cette responsabilité est confiée à un Sharia Board qui certifie la licéité
des produits offerts.
Dans le cas spécifique de la surveillance des fonds, il est à noter que le rôle
du Sharia Board ne se limite pas au screening des actions ou autres produits
mais consiste également à garantir la conformité des stratégies et des méthodes
de gestion. Typiquement, il est inexact de stipuler qu'un fonds indiciel dont
l'indice de référence est certifié par un Sharia Board est automatiquement
« Sharia Compliant ».
Il convient enfin de souligner l'un des problèmes récurrents auxquels font face
les acteurs de la Finance Islamique en relation avec le rôle du Sharia Board.
* 6 _ Conseil de jurisconsultes musulmans chargé de certifier et de contrôler la conformité à la Sharia des produits
bancaires et financiers
13
En effet, il existe au sein de la communauté musulmane différentes écoles de
pensée dont les interprétations de textes religieux sont plus ou moins
reconnues en fonction de la sensibilité du client. Ainsi, une institution financière
faisant appel à un Sharia Board malaysien pour la certification d'un produit
rencontrera des difficultés pour vendre ce produit dans le Golfe. En effet, les
pays du Golfe, plus rigoristes, auraient tendance à rejeter certaines
interprétations des jurisconsultes malaysiens jugés trop souples.
14
15
Les techniques de financements islamiques ne datent pas d'aujourd'hui.
Effectivement, elles sont inspirées de la vie du prophète Mohammed, de ses
dires et de ses actes, et datent donc du 7ème siècle.
16
• Le compte d’investissement : C’est un compte d’épargne où la banque
s’associe à un projet avec le client où celui-ci apporte les fonds que la
banque lui met à disposition.
Alors que le contrôle du système participatif se réalise par deux types dans
une banque islamique :
- Les audits internes et externes comparables aux banques
conventionnelles.
- Les contrôles effectués par le comité de la sharia.
➢ Umnia Bank : Elle a été la première banque à être autorisée par Bank Al-
Maghrib pour démarrer son activité participative. Les agences d’Umnia Bank
ont ouvert leurs portes depuis mai 2017. Ce démarrage portant sur un capital
de 600 millions de dirhams, couronne le partenariat engagé entre le Groupe
CIH (40%), Qatar International Islamic Bank (40%) et la Caisse de dépôt et de
gestion (20%). La banque s’est fixé un triple objectif. La première ambition
est de contribuer à la bancarisation d’une nouvelle frange de la population
en ciblant les clients ne disposant pas de comptes bancaires. Le deuxième
objectif concerne l’équipement des clients bancarisés ne faisant pas appel
aux produits de financement et d’épargne rémunérée. La nouvelle banque
tend par ailleurs à s’adresser à une clientèle soucieuse d’être en adéquation
avec les valeurs qu’elle partage. Selon les représentants d’Umnia Bank, ces
orientations ont pour finalité de développer l’épargne et dynamiser
l’investissement grâce aux nouveaux modes de financement apportés par la
banque participative. Notons que Umnia Bank couvrira le territoire national à
travers un réseau de plus de 20 agences durant sa première année
d’exercice.
17
➢ Bank Assafa : Capitalisant sur les sept années d’expérience dans la finance
participative, Attijariwafa Bank a choisi de lancer sa nouvelle entité sans
s’associer à aucun partenaire institutionnel international. Ainsi, Bank Assafa
est la première banque participative 100% marocaine à opérer sur le marché.
Le démarrage se fait en force. La nouvelle banque dispose d’ores et déjà d’un
réseau de près de 20 agences éparpillées dans les différentes régions du
Maroc. La banque est également en perpétuel développement en termes de
ressources humaines puisqu’elle compte 160 collaborateurs. Dotée d’un
capital initial de 200 millions de dirhams, Bank Assafa a fait de la
vulgarisation de la finance participative son cheval de bataille. La banque a
choisi d’axer son activité autour de cinq valeurs. Elle tend en premier à
établir des liens de confiance solides avec les partenaires en partageant les
mêmes valeurs universelles et en rassurant leurs choix de décision. La
banque dispose d’une équipe dévouée pour la satisfaction des clients durant
toutes les étapes de leurs projets. De même, la banque s’engage à répondre
constamment aux attentes des partenaires les plus exigeants et ce à travers
la mise en place de solutions innovantes adaptées à leurs situations. Bank
Assafa opte par ailleurs pour la clarté dans toutes les démarches qu’elle
engage prônant ainsi la transparence dans ses transitions.
➢ Al Akhdar Bank : Fruit d’un partenariat entre Crédit Agricole du Maroc et la
Société islamique pour le développement du secteur privé (ICD), Al Akhdar
Bank démarre par un capital de 200 millions de dirhams détenu à hauteur de
51% par Crédit Agricole du Maroc et 49% par ICD. Une augmentation
ultérieure est prévue afin d’élever le chiffre d’affaires à 400 millions de
dirhams. La nouvelle banque tend à couvrir tous les bassins agricoles et mise
sur une couverture territoriale équilibrée tout en complétant les agences
physiques avec un certain nombre de canaux tels que les agences mobiles, le
digital et les centres d’appels. Al Akhdar Bank a développé une large gamme
de produits ciblant particuliers, agriculteurs et industriels. La banque travaille
dans ce sens sur des produits innovants. Ainsi, les clients agriculteurs
disposeront d’une offre de banque au quotidien adaptée à leurs besoins, en
plus d’une offre de financement qui couvre tous leurs besoins (financement
de campagne agricole, financement de l’investissement : équipement
agricole, irrigation, bétail, arbres fruitiers…). Les professionnels et les
entreprises quant à eux profiteront d’une offre de financement adaptée. Le
but étant de satisfaire leurs besoins en investissement à travers les
instruments participatifs validés par le Conseil supérieur des Ouléma, une
18
offre qui sera enrichie ultérieurement par des produits de Trade Finance
pour les opérations à l’international.
19
➢ Najmah : BMCI, filiale marocaine du groupe BNP Paribas, lance son enseigne
de banque participative Najmah. 7 guichets “Islamic windows” sont ouverts à
Casablanca, Salé, Tanger et Tétouan.
La BMCI a obtenu l’agrément par décision du Wali de Bank Al Maghrib n°59 du
07 Joumada II 1438 (7 mars 2017) pour exercer la finance participative
(islamique) au Maroc. L’ouverture de la première fenêtre participative a été
effectuée le 23 février 2018 à l’agence Casa Sud, Route de Taddart n° 60,
Casablanca.
Un réseau de corners dédiés sera lancé progressivement au sein de certaines
agences BMCI pour atteindre 10% du réseau à l’horizon 2020.
➢ BTI Bank : BTI Bank (Bank Al Tamwil wal Inmaa) est le nom de la nouvelle
banque participative créée au Maroc par le groupe BMCE et Al Baraka Banking
Group (Bahrain).
BTI Bank sera également le nom sous lequel les deux groupes ont convenu
d’investir ensemble dans le secteur de la banque participative en Afrique.
20
CARTOGRAPHIE DES BANQUES PARTICIPATIVES AU MAROC
Source : RIBH
21
Section 3 : Les produits des banques participatives
Ces produits sont conçus pour éviter l’apparition de toute forme quelconque
de l’intérêt prohibé. Et désormais, il est déclaré que dans ces instruments
l’usure disparait pour faire place à la marge commerciale.
Bank Al-Maghrib (BAM) a approuvé l’usage de cinq produits bancaires
islamiques. Il s’agit de "Mourabaha", "Ijara", "Moucharaka", "Moudaraba" et
"Salam".
1. La Mourabaha
La Mourabaha est un contrat de vente au prix de revient majoré d’une marge
bénéficiaire connue et convenue entre l’acheteur et le vendeur. La Mourabaha
peut revêtir deux aspects :
• Transaction directe entre un acheteur et un vendeur qui expose à la vente
sa marchandise sans préalable ordre ou promesse d’achat du premier.
• Transaction tripartite entre un acheteur final (ou donneur d’ordre
d’achat), un premier vendeur (le fournisseur) et un vendeur intermédiaire
(exécutant de l’ordre d’achat).
Conditions du Mourabaha :
· Le prix doit être fixé dès l'origine. Il ne peut être modifié même si le débiteur
est en retard, ou en avance, dans son paiement Le règlement est généralement
différé.
· La marge doit tenir compte du temps, mais elle ne doit pas être directement
proportionnelle au temps. La marge d'une vente avec règlement différé est
nettement supérieure à la marge d'une vente au comptant.
· En cas de retard, une pénalité peut être appliquée mais le produit de celle-ci
sera versé à une œuvre charitable, le vendeur ne pouvant en bénéficier8(*).
22
2. La Moucharaka
La Moucharaka est une association entre deux parties (ou plus) dans le capital
d’une entreprise, projet ou opération moyennant une répartition des résultats
(pertes ou profits) dans des proportions convenues. Elle est basée sur la
moralité du client, la relation de confiance et la rentabilité du projet ou de
l’opération ainsi que sur la répartition des risques entre les associés.
Par ailleurs, la Moucharaka, telle que pratiquée par les banques islamiques
nouvelles, se présente le plus souvent sous forme d’une contribution au
financement de projets ou d’opérations ponctuelles proposées par la clientèle.
Comme dans la Mourabaha, ce financement peut se faire avec ou sans
décaissement. Mais elle peut aussi revêtir des formes plus élaborées. Dans tous
les cas, cette contribution se réalise suivant deux formules :
• La Moucharaka permanente :
La banque participe au financement du projet de façon durable et perçoit
régulièrement sa part des bénéfices en sa qualité d’associé copropriétaire.
• La Moucharaka dégressive :
La banque participe au financement d’un projet ou d’une opération avec
l’intention de se retirer progressivement du projet ou de l’opération après son
désintéressement total par le promoteur.
23
· Comme dans le contrat « Moudaraba », si la perte est démontrée la
responsabilité d'un des associés, il supportera l'intégralité de la perte9(*).
Malgré les avantages du contrat « Moucharaka », il n'est pas très utilisé par les
banques, en vue de sa complexité puisqu’il nécessite non seulement la maîtrise
du volet management, mais aussi celui du Charia.
3. La Moudaraba
La « Moudaraba » est la technique de financement islamique la plus connue et
la plus ancienne, il est considéré comme le moyen de financement primaire de
la finance islamique et du développement de l'économie. C'est un contrat entre
2 parties (banque, investisseur), où la banque (Rab al mal) s'engage à financer
l'intégralité d'un projet, au profit de l'investisseur (Moudarib), qui apportera son
savoir-faire et capital humain. 10(*)
· En cas de résultat positif « Rab al mal » récupère son capital investi ensuite
procède à un partage des gains suivant une clé de répartition préétabli lors de la
signature du contrat.
* 9 _ UZAJR, M., An Outline for Interestless Banking, Ed. R Publication, Karachi, 1955.
* 10 F. Gueranger, « Finance islamique une illustration de la finance éthique » EDT. Dunod P. 91- 124.
24
· La majorité des jurisconsultes s'accordent à dire que l'apport de capital doit
être en numéraire afin d'éviter toute confusion et malentendu « gharar ».
· Le bénéfice à distribuer doit être net de toute dépense quel que soit sa nature.
· Il reste à mentionner que le contrat est intuitu persona, ce qui veut dire qu'en
cas du décès du « Moudarib » le contrat prend fin.
4. El Ijara
· Ijara avec option d'achat (Ijara wa iqtina) : équivalent au leasing dans la finance
conventionnelle, cette location peut se transformer en vente si une option
d'achat a été prévue à l'origine. Le client peut ou non lever l'option et la banque
doit se conformer à la décision de celui-ci.
· Ijara avec véhicule financier spécifique (SPV) : Il peut arriver que le montant
demandé par le client excède les capacités de la banque. On peut alors mettre
sur pied une Co- « Ijara » où la banque devient chef de file du financement qui
peut prendre la forme d'un capital, par l'intermédiaire d'un « Moucharaka » ou
d'un « Moudaraba », auquel on peut adjoindre un prêt, par l'intermédiaire d'un
« Mourabaha » ou d'un second Ijara avec l'autorisation du premier crédit baillé.
25
• Un engagement portant sur un Ijara futur est possible, en revanche, il
n'est possible en aucune manière que la banque touche de l'argent avant
la livraison du bien au client.
• Le propriétaire (la banque) peut vendre le bien loué au cours de la durée
de location. Ses droits seront transférés au nouveau propriétaire. Le
contrat de location demeure valable. 11(*)
Cette technique de financement islamique est très sollicitée compte tenu de ses
divers avantages : moyen souple et pratique donnant accès à d'importants
avantages fiscaux.
5- Le contrat « SALAM »
En principe, la vente « SALAM » concerne la vente d'un bien qui ne sera livré
que plus tard même si son prix est réglé immédiatement sous peine de nullité.
Cette technique peut être entendue pour permettre le financement de
l'exploitation.12(*)
Cette forme de contrat est utilisée par les banques afin de couvrir les risques
d'une possible baisse de prix de la marchandise.
· L'objet doit être licite, réel et non monétaire. Toutes les monnaies, y compris
l'or et l'argent, sont exclues. L'objet doit présenter des caractéristiques
suffisantes pour qu'il soit suffisamment identifiable.
* 11 Dr.A. S. Abu Ghuddah, « Ijara (Lease) » Dallah Al-Baraka Group Al-Baraka Banking Group (ABG)
Department of Research & Development.p29.
26
· La vente Salam doit préciser les éléments suivants : prix, quantité, lieu, délai et
cadence de livraison.
· L'acheteur peut conclure un autre contrat Salam portant sur le même produit
avant la date de livraison prévue par le contrat Salam initial.
Conditions d’Istisnaa :
* 13 K. Cherif, « Finance islamique : analyse des produits financiers islamique » Travail de Bachelor. P.33
27
• L'objet du contrat Istisnaa doit être un bien matériel nécessitant une
transformation. L’« Istisnaa » ne peut être appliqué ni aux denrées
alimentaires ni aux animaux.
• Il n'existe aucun lien juridique entre l'acheteur final et le fabricant.
• La banque est responsable à l'égard du fabricant, d'une part, et de
l'acheteur final d'autre part, des agissements de chacun.
• Tant que l'objet du contrat n'est pas livré partiellement ou totalement,
l'acheteur n'a aucun droit en cas de décès ou de faillite du fabricant sauf
s'il est stipulé que le fabricant utilise des matériaux bien spécifiés ayant
été payés par des avances suivant les clauses du contrat. Ces matériaux
peuvent être considérés comme la propriété de donneur d'ordre.
• L'Istisnaa peut être combiné aussi avec une opération « Mourabaha ». Le
banquier finance la réalisation d'un projet qu'il vend dans le cadre
« Mourabaha » 14(*).
7- Les sukuks
En réalité, il ne s’agit pas d’un produit financier proprement dit mais plutôt d’un
titre financier, issu de montages juridiques établis sur l’un des contrats suivants :
(l’Ijara, la Mourabaha, la Moucharaka, l’istisnaa, la Moudaraba, ou le SALAM).
Les Sukuks sont donc, des obligations islamiques adossées à un actif tangible ou
à un investissement dans une firme. Les rendements de l’actif ou de l’entreprise
vont permettre de rémunérer l’investisseur. La rémunération perçue par leur
porteur est fonction de la performance économique de l’actif sous-jacent et non
du seul écoulement du temps.
8- Takaful
28
que les contributions versées restent dans le fonds des participants lesquels
partagent tout surplus dégagé.
Comme beaucoup de pays du tiers monde le Maroc connaît une grande crise
d'habitat, que les crédits traditionnels, n'ont pas pu résoudre, et encore plus, les
banques sont même soupçonnés de l'accentuer notamment par la spéculation ,
et par des crédits qui ne répondent pas aux demandes d'un grand nombre de
clients, qui ont des convictions religieuses contraires aux principes sur lesquelles
ces crédit sont basées, surtout les taux d'intérêts prohibés par les préceptes de
la charia ( 42% de ceux qui refusent les crédits bancaires au Maroc c'est pour
des motifs religieux) selon une étude faite par une association spécialisé dans la
matière.
29
Enfin il vaut mieux signaler qu'en acceptant la commercialisation de ces
produits, l'Etat marocain va rompre la route contre toute éventuelle utilisation
politique de ces modes de financement, surtout par l'opposition islamique, et de
cette manière il n'y aura aucun changement sur le niveau sociopolitique interne.
Et d'ailleurs c'est la principale cause qui a poussé l'Etat pour autoriser la
commercialisation des produits bancaires islamiques.
Il faut aussi signaler que les produits islamiques, vont aider beaucoup ceux qui
pratiquent des métiers libéraux, comme les médecins, les avocats, les notaires
pour équipier leurs bureaux, par Ijara ou Mourabaha, notamment ceux qui ont
des convictions religieuses.
Enfin l'intérêt économique de ces produits réside aussi dans le fait, que c'est
une manière qui va attirer plus d'investisseurs des pays de golf, qui vont amener
avec eux plus de devises et créeront de ce fait plus d'emplois. Mais toutefois il
reste de savoir si tous ces apports sont palpables sur la pratique, ou seulement
de simples spéculations théoriques.
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Il est important de noter que les banques islamiques tout comme les banques
classiques se positionnent en tant qu’intermédiaire entre les détenteurs de
capitaux et les personnes désireuses d’emprunter de l’argent.
« Quand le bâtiment va, tout va » dit une diction populaire. « Quand la banque
va mal, rien ne va »
Rappelons que lorsqu’on parle de la finance conventionnelle automatiquement
on parle de la banque conventionnelle.
Une banque est une entreprise due qu’elle réunit les 4 conditions nécessaire
pour cela, elle a une finalité économique (généralisée très souvent par la
volonté d’apporter la satisfaction à des clients), une gestion de flux financiers
(recettes-dépenses), elle met en œuvre des moyens financiers et matériels
et/ou immatériels de manière organisée, et enfin elle est composée d’une
communauté humaine d’entrepreneurs et de salariés.
L’entreprise banque est régit par la même réglementation générale que toute
autre entreprise. Comme les autres, elle doit avoir des statuts, un besoin de
gagner des parts de marché sur un environnement de plus en plus
concurrentiel, une rentabilisation de son travail pour lutter contre une
compétition des prix et elle se doit de s’adapter régulièrement à un contexte en
permanente évolution.
La banque reste en fin du compte une entreprise comme les autres et la
pérennité de chacune des entreprises dépend de sa capacité à dégager des
profits, c’est-à-dire des revenus résultant de l’excèdent des produits sur les
charges. Cependant selon le statut de l’entreprise la finalité financière sera plus
au moins importante.
Tout comme la finance conventionnelle, la finance participative traite les
opérations d’investissement, de commerce, de transactions, de prêts et de
produits financiers afin de dégager un certain gain.
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Section 2 : Les points de différence entre la finance conventionnelle et la
finance participative.
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Section 3 : Questions aux directeurs de quelques banques participatives
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un intérêt certain sur le marché de par ses capacités à se distinguer en tant que
marque forte, bienveillante et orientée vers une relation d’égal à égal, éthique
et mutuellement gagnante avec ses clients pour le bien de la société dans sa
globalité. Cet intérêt s’est d’ailleurs manifesté au sein de l’agence principale de
BTI Bank qui a connu un flux important dès le premier jour d’ouverture et s’est
soldé par de nombreuses ouvertures de comptes.
HOUNAIDA BOUKHARI Directrice de Dar Al Amane Hounaida Boukhari : Dar Al
Amane a connu plusieurs avancées depuis son ouverture en septembre 2017.
D’abord, il y a l’extension de son réseau d’agence en passant de 4 agences au
moment du lancement à 8 agences, avec l’ouverture d’une agence
supplémentaire à Casablanca, une agence à Tanger, à Fès, et bientôt une agence
à Rabat. Ensuite, il y a une évolution de taille au niveau de l’offre produit en
proposant, en plus des produits de banque au quotidien, une offre de
financement basée sur la Mourabaha.
Combien de demandes de financement ont été satisfaites ?
A.I : Le financement Mourabaha immobilier est le produit phare demandé par
les clients. Depuis le démarrage d’Umnia Bank, des centaines de clients nous
ont sollicités pour demander des informations concernant la Mourabaha et son
mode de traitement. Un travail de vulgarisation des concepts de la finance
participative a été mis en place pour simplifier les principes et expliquer les
modalités de financement. Nous avons également adapté nos process pour
satisfaire les demandes dans les meilleurs délais et assurer une qualité de
service irréprochable. Le process de rodage est en cours sur l’ensemble de la
chaîne.
Y.B : Nous avons pu financer quelques centaines de Mourabaha immobilière et
ceci conformément aux objectifs de notre business plan et nous dévoilerons les
chiffres exacts lors de la publication de nos états de synthèse.
M.M : En moins d’un mois d’ouverture, BTI Bank constate avec satisfaction le
nombre croissant de demandes de financement immobilier à travers le contrat
Mourabaha, le seul financement autorisé par le CSO à ce jour.
H.B : Dar Al Amane a reçu de nombreuses demandes de financement qui sont
en cours d’étude.
Quelles sont les offres que vous préparez ?
A.I : La banque compte mettre prochainement sur le marché de nouveaux
produits que sont le financement automobile et les dépôts d’investissement, et
ce, dès validation des contrats par le Conseil supérieur des Oulémas. D’autres
produits innovants sont à l’étude actuellement et apporteront une véritable
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valeur ajoutée à notre clientèle. Les banques participatives devront aussi se
pencher, dans les mois à venir, sur d’autres contrats de base, tels que Ijara,
Salam, Mucharaka et Moudaraba.
Y.B : En parallèle avec les chantiers actuels au sein de CSO et Bank Al-Maghrib,
nous préparons actuellement le financement de l’automobile, les dépôts
d’investissement et l’Ijara que nous allons proposer une fois les contrats types
validés par le Conseil supé- rieur des oulémas.
M.M : BTI Bank prépare les produits qui seront éminemment autorisés par le
CSO, notamment la Mourabaha Auto et Équipement et Ijara.
H.B : La gamme de produits de Dar Al Amane sera complétée par des produits
de Mourabaha mobilière et Ijara et d’une offre d’investissement, dès que les
contrats validés par le CSO seront disponibles. L’offre de Dar Al Amane sera
constamment enrichie pour satisfaire l’ensemble de nos clients.
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Nous sommes arrivés au terme de cette mémoire dédié à mettre la lumière sur
le système financier musulman en théorie et de ses implications dans la
pratique. Face à un monde occidental où parler de Dieu est devenu tabou et où
la soumission à ses lois relève de l'aberration, il est étonnant de voir avec quelle
obstination et quelle ténacité les économistes et financiers musulmans
s'emploient à une adaptation viable de leur système avec leurs croyances,
malgré la nature immuable de celles-ci.
Les règles régissant le système financier islamique sont claires et
incontournables : le rejet absolu de l'intérêt comme loyer de l'argent et la
recherche d'une harmonie entre le bien-être individuel et social. A cet effet, un
système alternatif a commencé à se dessiner au début des années 40 pour
aboutir, à partir des années 70, à l'apparition d'un véritable marché bancaire
islamique.
Le contexte compétitif dans lequel les banques islamiques évoluent les a
souvent obligées à rester confiner dans une attitude de mimétisme du système
conventionnel ; cette attitude les incite à promouvoir les instruments à court
terme et peu risqués, tentant ainsi d'offrir à leurs clients des opportunités
similaires à celles proposées par la banque conventionnelle. Ces circonstances,
et d'autres en parallèle, ont éloigné les banques islamiques de leur rôle initial
d'intermédiaires financiers basés sur le partage des profits et des pertes comme
il est prévu par la doctrine islamique.
Une autre difficulté que rencontre le système financier islamique est le
manque de coordination et de collaboration entre ses différents acteurs. Malgré
que des débuts de solutions soient apportés par des associations telles que
l'AAOIFI et la BID15(*), le chemin vers un résultat réellement effectif est encore
long.
Après plus ou moins trente premières années d'existence, le système financier
islamique se trouve actuellement dans une phase de transition dont
l'aboutissement sera capital pour son avenir. S'il arrive à surmonter ses
difficultés, il entrera probablement dans une nouvelle période de
développement et pourra passer d'un phénomène de croissance à un système
permanent et fermement établi.
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Les perspectives qui s'ouvrent alors à lui sont nombreuses, parmi lesquelles la
plus importante est assurément son intégration dans l'environnement
économique occidental, tant américain qu'européen, qui ne manque pas, vu
l'importance de la communauté musulmane dans ces régions, d'opportunités.
Enfin, la finance participative ne pourra jamais remplacer définitivement la
finance conventionnelle.
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Webographie :
https://www.journaldunet.fr/
http://www.linternaute.fr
https://fr.wikipedia.org
http://aidimm.com
Journaux électroniques :
https://ribh.wordpress.com
https://ribh.wordpress.com
https://www.h24info.ma
Mémoires :
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Introduction………………………………………………………………………………………………… ……………1
Le premier chapitre : Les principes fondamentaux de la finance participative…… ……..4
Section 1 : La loi islamique……………………………………………………………………………………….5
1. Les sources de la charia…………………………………………………………………………………….5
Section 2 : Les principes de l’économie islamique………………………………………………… …6
1. Présentation générale……………………………………………………………………………….………6
2. Les trois piliers de la doctrine économique islamique……….……………………… …..…6
Section 3 : Définition et histoire de la finance participative……………………………………..7
1. Définition………………………………………………………………………………………………………….7
2. Histoire……………………………………………………………………………………………………………..8
Section 4 : Les principes de la finance participative…………………..…………..……10
1.Présentation générale……………………………………………………………………………..10
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6. El Istisnaa………………………………………………………………………………………………………27
7. Les sukuks ……………………………………………………………………………………………………..28
8. Le Takaful………………………………………………………………………………………………………28
Section 4 : Analyse de l’impact économique et social de l’introduction de la finance
participative au Maroc …………………………………………………………………………………………….29
1. Conserver l’équilibre social ……………………………………………………………………………29
2. Contribuer au développement économique du pays …………………………………….30
Le troisième chapitre : Comparaison entre la finance conventionnelle et la finance
participative ……………………………………………………………………………………………………………31
Section 1 : Les points en commun entre la finance conventionnelle et la finance
participative ……………………………………….…………………………………………………………………..32
Section 2 : Les points de différence entre la finance conventionnelle et la finance
participative ……………………………………………………………………………………………………….……33
Section 3 : Questions aux directeurs de quelques banques participatives ……………..35
Conclusion……………………………………………………………………………………………………………… 38
Webographie ………………………………………………………………………………………………………….41
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