« Aujourd’hui, après plusieurs années de pratique du web, les managers n’appréhendent plus uniquement
l’Internet en terme de canal de distribution ou d’outil marketing mais également comme une activité à part entière
de l’entreprise qui fait définitivement partie de son organisation et dont il faut assurer la rentabilité » (Rival, 2006).
La gestion de la relation client prend donc une part importante sur internet. On peut même souligner que
certaines entreprises comme Gemey Meybeline ont placé le web au centre de la relation client. Pour eux, le Web
s'est imposé comme l'outil de CRM privilégié. La marque de cosmétiques du groupe L'Oréal conçoit son site
Internet comme un point de vente virtuel à valeur ajoutée, permettant notamment de créer une animation qui
n'existe pas dans les magasins, avec pour objectifs la fidélisation de la cible et le recrutement de nouveaux
clients (LEVEQUE, 2012, JDN). Plus de 10 ans, les institutions financières s’attachent à perfectionner le ciblage
des consommateurs grâce à Internet et aux nouvelles technologies. D’un ciblage de masse, les responsables
marketing sont passés à un ciblage ultra personnalisé, qui bien que complexe, est un atout stratégique pour les
institutions financières.
Sommaire
Introduction ........................................................................................................................................................................ 1
Chapitre 1 : Principes de base de la finance de la banque islamique .............................................................................. 2
1. Évolution historique de la finance islamique ........................................................ Error! Bookmark not defined.
1.1. Quatre grands moments dans l'évolution de la finance islamique .............................................................. 3
1.2. Chronologie de l'apparition des Banques islamiques ................................................................................... 4
2. Fonctionnement de la banque islamique ............................................................................................................. 8
2.1. Services bancaires ordinaires offerts par les banques islamiques................................................................ 8
2.2. Services bancaires typiquement islamiques ................................................................................................. 9
3. Analyse comparative entre les banques islamiques et les banques traditionnelles .......................................... 12
4. Relation entre la banque islamique et la banque centrale ................................................................................. 13
4.1 A quoi sert une banque centrale? ............................................................................................................... 13
4.2 Relation banque islamique - banque centrale ............................................................................................ 13
Chapitre 2 : MOUDARABA un contrat de partenariat..................................................................................................... 15
1. Définition et conditions de validité du contrat Moudaraba ............................................................................... 16
1.1 Définition du contrat Moudaraba ............................................................................................................... 21
1
1.2 Conditions de validité du contrat Moudaraba ............................................................................................ 22
Conditions liées aux formes............................................................................................................................. 22
Conditions liées aux fonds ............................................................................................................................... 22
Conditions liées au partage des résultats: ...................................................................................................... 23
2. Financement des projets par contrat Moudaraba ................................................. Error! Bookmark not defined.
3. Comptes d’investissement proposés par la banque islamique dans le cadre de la MODARABA Error! Bookmark
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3.1 Comptes d'investissement ouvert :(AL MOUDARABA ALMOTLAKA).......................................................... 26
3.2 Comptes d'investissement « restrictif » (AL MODARABA ALMOKAYADA) ................................................. 26
4. Sukuk Al Moudaraba .............................................................................................. Error! Bookmark not defined.
4.1 Définition générale...................................................................................................................................... 27
4.2 Comparaison entre SUKUK et obligation conventionnelle ......................................................................... 27
4.3 SUKUK MOUDARABA ..................................................................................... Error! Bookmark not defined.
Structure de Sukuk al-Mudaraba ....................................................................... Error! Bookmark not defined.
Conclusion ......................................................................................................................................................................... 29
Webographie ...................................................................................................................................................................... 30
2
Partie 1 : La digitalisation du marketing
1
AnouarHassoune (février 2008). Conférence-débat: « Finance islamique. Quel(s) marché(s) pour la finance
islamique ? Une analyse comparative et critique des dynamiques régionales de la finance islamique » (p. 3).
Beyrouth: ESA, Moody's Investors service.
3
Années 1970: Naissance; peu de banques islamiques, essentiellement des start-ups, peu de
dettes, beaucoup de fonds propres, base de clientèle inexistante, principes incertains.
Années 1980: Développement; croissance numérique et en taille d'actifs, construction d'une
base de dépôts, extension géographique en Asie, début d'innovation financière, principes
sous-jacents plus cohérents.
Années 1990: Croissance rapide; croissance fulgurante (chocs pétroliers), foisonnement
intellectuel, l'extension du retail donne un second souffle, début de désintermédiation,
principes raffinés.
Années 2000: Au seuil de l'âge mûr; la croissance ne faiblit pas, l'internationalisation
s'accélère, nouveaux entrants et nouvelle forme de concurrence, prise de conscience du
caractère fragmenté du marché, principes sujets à de fortes interrogations.
Ce projet a été mis au point par des étudiants égyptiens de l'Université de Cologne. Durant les quatre
ans de vie, 9 sections ont été ouvertes, regroupant un million de clients. Ces caisses d'épargne ont pu
distribuer des gains s'élevant à 8%. Ces caisses étaient régionales, mais du moment qu'on a voulu les
centraliser, elles ont échoué. Elles ont été ensuite annexées aux banques traditionnelles2.
Pour des raisons politiques, il a été mis fin à cette expérience. Ceci a ouvert la voie à la création de la
Nasser Social Bank (1971).
En 1970, l'Organisation de la Conférence Islamique est créée et lance l'idée de la banque islamique.
2
SamiA.AldeebAbu-Sahlieh. Les intérêts et les banques en droit juif, chré- tien et musulman.
4
En 1971 fut créée la banque Nasser, entreprise publique, actuellement placée sous la tutelle du
Ministre des assurances et des affaires sociales. Elle consent, en matière sociale, des avances sans
prélèvement d'intérêts pour les mariages, les funérailles, les frais de scolarité, les pèlerins et les
démunis. Ses ressources, outre son capital social, sont constituées par ses propres bénéfices, les
dépôts des clients et 2% des bénéfices nets des entreprises publiques. En outre, la banque peut
obtenir de l'État des prêts sans intérêts. Elle distribue les bénéfices aux épargnants. La banque
islamique égyptienne Faysal fut créée ensuite par la loi 48 de 1977, modifiée par la loi 42 de 1981.
La banque centrale égyptienne et d'autres banques traditionnelles ont ouvert des branches islamiques.
En 1978, au Luxembourg fut créée l'Islamic Bank, System International Holding. Elle a été la
première banque en Europe à appliquer la moudharaba (que nous analyserons plus loin), par le
truchement de filiales islamiques. Elle s'est installée au Luxembourg parce que les autres pays
d'Europe avaient, à l'époque, refusé de lui accorder le droit de travailler sur leur territoire, car ils ne
savaient encore quel but elle poursuivait. En fait, son rôle consistait à aider les musulmans installés
en Europe. En Arabie saoudite, il n'existe pas de banque islamique, bien que la plupart des capitaux
finançant les banques musulmanes proviennent de ce pays. Ces banques, dans ce pays ont résolu le
problème des intérêts en recourant au terme de revenu (dakhl) au lieu d'intérêt (fa'idah). On y trouve
cependant Sharikat al-Rajihi al-masrifiyyah lil-istithmar, qui est devenue une Banque islamique en
février 1988, avec des sections dans différents pays occidentaux et arabes3.
En 1975, il y a eu la création de la banque de Dubaï, suivie dans la même année par la Banque
islamique de développement (BID) à Jeddah, établissement international groupant les pays membres
de l'OCI.
Il faut aussi mentionner Dar al-mal al-islami (DMI), créée en Suisse le 27 février (juillet) 1981, qui
est une institution financière privée de grande envergure sous forme de société holding, traitant avec
22 banques et sociétés diverses (assurances et sociétés d'affaires privées).
Un an après, le roi Fahd créa une Banque islamique: Dallah al Baraka, qui prendra un essor
considérable et deviendra un grand groupe financier. Un très grand et richissime saoudien, Sheikh
Saleh Abdullah Kamel, deviendra le président du groupe qui prendra l'appellation d'Al Baraka
Banking Group (ABG) et aura des succursales partout dans le monde (Europe, Asie, Algérie,
Mauritanie...).
Le milliardaire saoudien, Sheik Saleh Kamel, Président de groupe d'opérations bancaires d'Al
Baraka, dirige une alliance pour lancer la plus grande Banque islamique du monde avant la fin de
3
NaylaComair-Obeid (1995). Les contrats en droit musulman des affaires. « Economica » (p. 169).
5
cette année (2010), avec une offre publique initiale de $3 milliards. Le méga groupe a annoncé
l'année dernière qu'il aura un premier capital de $10 milliards par un certain nombre d'offres
publiques initiales et d'options d'achat d'actions privées.
Saleh Kamel possède une part de 28,10% d'Al Baraka, qui a une capitalisation boursière de $1,46
milliards, a récemment signalé le revenu net de l'année entière (2009) de $201 millions.
Dans certains pays arabes, les banques islamiques coexistent avec des banques conventionnelles
comme en Égypte, au Bahreïn, aux Émirats arabes unis, au Soudan, en Jordanie, au Kuwait, en
Tunisie et en Mauritanie. Au Pakistan et en Iran, par contre, elles sont les seules admises.
On trouve des banques et sociétés d'investissement islamiques aussi aux Bahamas, aux États-Unis, en
Grande-Bretagne, au Luxembourg, au Danemark, en Australie, en Suisse, en Turquie, en Thaïlande,
au Bangladesh, en Guinée et au Sénégal.
On peut résumer, pour conclure, par un panorama sur les modalités diverses d'islamisation des
banques du golfe4.
Banques islamiques historiques: Al Rajhi Bank, Kuwait Finance House, Dubai Islamic
Bank, Abu Dhabi Islamic Bank, Bahrain Islamic Bank, Shamil Bank.
Banques récemment islamisées: Sharjah Islamic Bank (ex-NBS), Emirates Islamic Bank
(ex-MEB), Kuwait Real Estate Bank, Dubai Bank.
Banques partiellement islamiques: Toutes les banques saoudiennes, certaines agences des
banques du Quatar, certaines filiales aux Émirats et au Bahreïn.
En Europe, la première banque islamique fut créée au Danemark en 1983. Ainsi, La Finance
islamique a pris pied dans le système bancaire occidental.
Alors que 80 pays connaissent déjà la Finance islamique, l'Angleterre a franchi le pas: la Financial
Services Authority a agréé, un nouvel établissement bancaire, unique en Europe, l'Islamic Bank of
4
AnouarHassoune. Confé- rence-débat: Finance islamique. Quel(s) marché(s) pour la finance islamique ? Une
analyse comparative et critique des dynamiques ré- gionales de la finance islamique » (p. 3). ESA, Moody's Investors
service. ESA Beyrout 29 février 2008, p.16.
6
Britain (IBB), première banque islamique de dépôt britannique, adoubée par Lord George, l'ancien
gouverneur de la Banque d'Angleterre, qui a déclaré qu'elle « offrirait un vrai confort aux membres
musulmans » de la société anglaise. Le siège d'IBB se trouve à Birmingham (qui compte une très
forte communauté musulmane). Sa première agence se trouve à Edgware Road, au cœur du quartier
arabe et aisé de Londres. L'IBB compte cinq autres agences (Birmingham et Leicester, Manchester,
Leeds, Bradford et Glasgow).
Son capital de départ s'élève à 14 millions de livres (20,8 millions d'euros). Il a été souscrit par des
investisseurs du Proche-Orient (Abu Dhabi, Qatar, Barheïn et Arabie Saoudite) et par un groupe de
millionnaires anglais. À sa tête: Abdul Rahman Abdul Malik, ancien directeur de la Banque
islamique d'Abu Dhabi. Son directeur du management: Michael Hanlon, ancien directeur régional de
la banque de détail au sein de Barclays.
L'IBB offre une palette de services « normaux » comme les comptes, les cartes de crédit, la
téléphonie et la poste bancaire, des crédits immobiliers, ainsi que des crédits pour les biens de
consommation courante et la banque par Internet depuis 2005.
Notons que la Grande-Bretagne compte 2,5 millions de musulmans, contre près de 6 millions en
France. Certains d'entre eux règlent leurs transactions en liquide, d'autres refusent de passer par la
case banque pour acheter une maison, d'autres encore ouvrent un compte dans un institut bancaire la
mort dans l'âme... Car pour les musulmans pratiquants, le dilemme est réel: s'adapter aux pratiques
bancaires internationales, c'est trahir les préceptes du Coran.
7
Ces solutions visent bien sûr à attirer les musulmans du pays (41% de Pakistanais, 13% de Bengladis
et 11% d'Indiens), ainsi que les centaines de milliers de visiteurs annuels en provenance du Moyen-
Orient (600 000 rien que pour les mois d'été). Visés également: les investisseurs institutionnels, les
fonds de pension et caisses de retraite du Proche-Orient ou d'Asie, soucieux de diversifier leurs
avoirs. Mais l'IBB espère aussi séduire les non-musulmans. Car, même si un conseil de trois docteurs
de la foi est chargé de surveiller la conformité des services financiers offerts avec la charia, ceux-ci
sont bien sûr ouverts à tous.
Ainsi, en Malaisie, les produits bancaires islamiques, qui existent depuis plusieurs années, sont plus
utilisés par les Chinois que par la population musulmane. L'IBB refuse les investissements dans des
entreprises comme les brasseries, les casinos, les banques, l'armement ou encore les sociétés
endettées. Une ligne de conduite rare... qui pourrait également attirer les partisans de placements
éthiques.
Bien qu'elle reconnaisse ne pas disposer de chiffres pour 2009, l'association International Financial
Services London (IFSL), qui promeut l'industrie financière britannique à l'étranger, estime que le
marché de la finance islamique « a pu connaître une pause »5 l'an dernier, après cette forte
croissance.
L'IFSL souligne que le pays compte désormais 22 banques actives dans la Finance islamique, dont 5
établissement qui sont y purement dédiés, les 17 autres étant des filiales de banques « classiques ».
5
Le Figaro, 25 janvier 2010.
8
2.1. Services bancaires ordinaires offerts par les banques islamiques
Les banques islamiques offrent à leur clientèle tous les services bancaires classiques ne donnant pas
lieu à une perception ou paiement d’intérêt. Dans leurs activités de collecte de dépôts les banques
islamiques proposent des produits tels que :
Comptes de dépôt
Le compte courant dans les banques islamiques est le même que celui des autres banques mais
quelques différences sont à souligner.
En effet, les dépôts sur ce compte sont mobilisables à vue par chèque, virement bancaire ou par
transfert. Les titulaires de ce compte par contre ne paient ou ne reçoivent aucune somme d’argent
comme rémunération en rapport avec leurs dépôts quelque soit le solde du compte. Les banques
islamiques en principe ne pratiquent pas non plus le découvert bancaire car elles se soucient de
l’usage des fonds prêtés et aussi parce que cette opération est liée à l’intérêt.
Comptes d’épargne
Ce sont des dépôts à terme qui fonctionnent comme celles des banques classiques, seulement comme
les comptes courants ils ne bénéficient d’aucune rémunération basée sur un taux d’intérêt. Cependant
ce compte peut avoir un objet spécifique (épargne logement, équipement, pèlerinage…) et à un
certain moment permettre au titulaire d’obtenir un financement complémentaire.
L’ensemble de ces deux comptes est couvert par les capitaux propres des banques islamiques.
En dehors de ces comptes, les banques islamiques offrent aux clients d’autres types de services ne
comportant pas de taux d’intérêt, ce sont :
Les opérations d’encaissement (coupon, dividende…)
Les certifications de chèque
Les opérations de crédit documentaire
Les opérations d’achat et de vente de titres
Les consultations et expertises financières …
9
financement de projet. La banque est responsable du choix des projets. La rémunération du titulaire
se fait à partir d’un taux fixé au préalable lors des négociations entre la banque et le déposant. Au cas
où les investissements produisent des bénéfices, le déposant est rémunéré selon les termes du contrat
et en cas de perte sont compte est débité selon le même taux.
C’est la raison pour laquelle certains considèrent le compte d’investissement comme des actions sans
le droit de vote. Ce compte joue aussi un rôle dans les opérations de crédit-bail comme l’Ijara ou
l’Ijara wa iktina ou il sert à recueillir les loyers payés par le détenteur du bien considéré. Le compte
d’investissement islamique est à terme fixe ou à échéance indéterminée avec préavis d’une semaine à
30 jours dans la plus part des banques islamique.
La possibilité est offerte aux clients d’ouvrir des comptes à terme fixe de 90, 180 ou 360 jours. Les
dépôts en compte d’investissement islamique sont en fait des placements que la banque est chargée
de faire fructifier pour le compte du client.
10
11
2. Analyse comparative entre les banques islamiques et les banques traditionnelles
Comptes Les avis divergent concernant Les dépôts des clients apportent une
courants l’importance de ces dépôts dans les manne importante pour la banque
ressources de la banque islamique. Pour traditionnelle.
certains, cette manne ne constituerait
qu’une infime partie des ressources des
banques islamiques. Pour d’autres, il
s’agirait d’une importante ressource
allant même jusqu’à 75% des ressources
mobilisées pour certaines IFI .
12
3. Relation entre la banque islamique et la banque centrale
La banque centrale d'un (ou de plusieurs) pays est une institution chargée par l'État (ou un ensemble
d'États dans le cas d’une zone monétaire comme la zone euro) de décider d'appliquer la politique
monétaire. Elle joue tout ou partie des trois rôles suivants :
Assurer l'émission de la monnaie fiduciaire et contribuer ainsi à fixer les taux d'intérêt ;
Superviser le fonctionnement des marchés financiers, assurer le respect des réglementations
du risque (ratio de solvabilité) des institutions financières (en particulier des banques de
dépôts) ;
Jouer le rôle de prêteur en dernier ressort en cas de crise systémique.
13
Selon la réglementation bancaire
Les banques sont tenues de fournir régulièrement à la banque centrale des informations sur
leurs activités et de respecter les ratios techniques définis par cette dernière.
Au niveau des banques islamiques on rencontre des difficultés dans le calcul de certains ratios
et cela est dû à la nature des opérations effectuées par ces banques.
Au niveau de l’actif du bilan des banques islamiques on trouve des opérations comme le
Mosharaka, le Modaraba et le Morabaha, ces dernières ne peuvent être totalement considérées
comme des opérations de prêt à cause de l’application du système des 3P
Pour rendre les refinancements de la banque centrale accessibles aux banques islamiques, le conseil
Pakistanais de l’idéologie islamique a proposé un mécanisme de partage des profits entre la banque
centrale et les banques islamiques comme dans les opérations de Modaraba.
14
Partie 2 : Digitalisation Marketing et service client
15
Chapitre 1: le contexte de l’émergence de la GRC social
Quand deux termes radicalement antinomiques s’apposent et quand deux idées profondément
opposées se rencontrent, tout l’environnement s’en retrouve métamorphosé : c’est ce qu’il s’est passé
lorsque les bons vieux logiciels de gestion de la relation client dits GRC, ou CRM en Anglais, ont
rencontré ce phénomène moderne que sont les médias sociaux, et parmi eux les réseaux sociaux.
Ainsi, les vieilles méthodes de récolte d’informations se sont modernisées grâce à l’utilisation des
outils sociaux. De grandes entreprises comme Séphora ou Toyota ont décidé d’innover dans leur
domaine.
La gestion de la relation client a clairement évolué au cours des dernières années. Outre le fait que le
concept même de clients n’est plus du tout le même qu’auparavant, la manière de servir le client a
elle aussi totalement changé. En plus d’un évident changement de l’environnement technologique et
social, il y a eu un changement de contexte fondamental.
Le client a vu son rôle radicalement évoluer : il est aujourd’hui le représentant d’une marque. Un chiffre
intéressant : 22% des clients achètent un produit sur Internet après avoir lu un avis positif d’un de leurs
pairs. C’est ici que le terme de « Consommateur » prend tout son intérêt.
De même, les médias sociaux font à présent partie intégrante de cette nouvelle relation client : non pas qu’il
faille être un professionnel des réseaux sociaux pour être à la page de cette nouvelle relation client, mais il
est évident que l’avenir ne peut plus être évoqué sans ces outils tant leur importance est grandissante. Les
médias sociaux sont nombreux, très nombreux, peut-être même trop nombreux.
16
Néanmoins chacun possède sa particularité ; en tout cas le client trouve son compte dans chaque réseau
social qu’il utilise y compris en entreprise où les réseaux sociaux sont en pleine croissance, en témoigne le
rachat de Yammer par Microsoft pour la coquette somme de 1,2 milliards de Dollars en Juin 2016.
Face à ce constat, le Social CRM est apparu comme la solution la plus logique. En ayant réalisé un
panorama des médias sociaux, on a pu observer une évolution évidente des processus de travail : le mode
SaaS (Software as a Service) est en pleine émergence, même si nous parlons dès à présent du mode PaaS
(Plateforme as a Service) voire même du mode IaaS (Infrastructure as a Service). Le SaaS est une offre
identique pour tous les clients. Le PaaS sera cette partie qui permettra a chaque client de posséder sa propre
plateforme personnalisée. Enfin, avec l’IaaS, le client dispose de ressources virtuelles illimitées. De même,
l’Open Source ou service à moindre coût trouve également ses clients.
Au-delà du simple gadget, les réseaux sociaux répondent à une demande qui devient de plus en plus évidente
auprès des éditeurs. Ainsi les logiciels de gestion de relation client ont dû évoluer avec ce changement de
technologie. Les Oracle, SAP et Microsoft sont maintenant confrontés à des petits nouveaux tels Zoho,
SugarCRM mais surtout parmi eux, un éditeur fait office de géant : Salesforce.com.
Cette société créée en 1999 par Marc Bénioff (Ex-Oracle) ne cesse de croître en rachetant les acteurs
principaux du monde numérique. Ainsi, après le rachat de Radian 6 ou de Rypple, cette compagnie à
l’appétit insatiable a récemment racheté Buddy Media. C’est ainsi qu’est en train de naître l’offre Marketing
Cloud. Avec 1 millier de clients institutionnels à son actif, parmi lesquels Ford, Mattel, L’Oréal ou HP
(qu’ils auront en commun avec Salesforce.com), Buddy Media a permis aux annonceurs de dérouler leurs
campagnes marketing sur les réseaux sociaux Facebook, LinkedIn ou YouTube. Elle propose ainsi aux
entreprises des logiciels leur permettant d’y valoriser leur campagne mais aussi de maîtriser leur relation
client.
17
Au centre du schéma, nous retrouvons les trois plateformes sociales dominantes :
Facebook :
Facebook est un réseau social en ligne qui permet à ses utilisateurs de publier des images, des photos, des
vidéos, des fichiers et documents, d'échanger des messages, joindre et créer des groupes et d'utiliser une
variété d'applications.
Crée en 2004 par Mark Zuckerberg, Facebook est devenu le centre de gravité des réseaux sociaux. LA
plateforme sociale de référence, la plus importante, mais également la plus complexe, car la compétition y
est la plus féroce.
Troisième site web le plus visité au monde après Google et YouTube selon Alexa, il compte,
en décembre 2015, 1,04 milliard d'utilisateurs actifs quotidiens sur un total de 1,59 milliard d'utilisateurs
actifs mensuels4. Le 24 août 2015, pour la première fois, un milliard de personnes ont utilisé Facebook dans
la même journée.
18
En juin 2017, Facebook déclare avoir franchi le nombre de 2 milliards d'utilisateurs actifs.
Cette position dominante permet à Facebook d’imposer ses propres règles tout en compliquant la tâche des
annonceurs. Certains principes sont de ce fait remis en cause tels que la nécessité d’être présent sur
Facebook via un page.
Twitter :
Twitter est un réseau social de microblogage géré par l'entreprise Twitter Inc. Il permet à un utilisateur
d’envoyer gratuitement de brefs messages, appelés tweets, sur internet, par messagerie instantanée ou
par SMS. Ces messages sont limités à 280 caractères.
Twitter a été créé le 21 mars 2006 par Jack Dorsey, Evan Williams, Biz Stone et Noah Glass, et lancé en
juillet de la même année. Le service est rapidement devenu populaire, jusqu'à réunir plus de 500 millions
d'utilisateurs dans le monde fin février 2012. Au 5 mars 2017, Twitter compte 313 millions d’utilisateurs
actifs par mois avec 500 millions de tweets envoyés par jour et est disponible en plus de 40 langues.
Twitter est peut-être quatre fois plus petit que Facebook par la taille de son audience, mais cette plateforme
sociale reste la préférée des personnalités (hommes et femmes politiques, journalistes, artistes, sportifs…), ce qui
lui donne une résonance de taille.
Google+ :
Google+ (prononcé et parfois écrit Google Plus, souvent abrégé G+) est l'application de réseau social de
l'entreprise américaine Google lancée le 28 juin 2011, et accessible pendant près de 90 jours sur invitation,
avant d'être rendue accessible au grand public le 20 septembre 2011. Elle est présentée par nombre de
médias comme un produit destiné à concurrencer Facebook. Google+ est le deuxième plus grand réseau
social au monde, ayant dépassé Twitter en janvier 2013. Néanmoins cette statistique est à nuancer étant
donné que chaque individu possédant un compte Gmail est automatiquement inscrit à Google+.
Ces trois plateformes sont positionnées au centre du schéma, car elles offrent un ensemble de fonctionnalités
permettant de couvrir la majorité des usages “sociaux”.
L'autre grande nouveauté, c'est l'utilisation par les institutions financières des plates-formes de réseaux
sociaux. Cela pour proposer des services - comme Blippy, site de micro-blogging sur lequel ses achats par
carte de crédit s'affichent automatiquement - échangé sur des expériences ou pour mettre au point des
produits adaptés aux attentes. D'ailleurs Alténor souligne l'intérêt des banques et sociétés d'assurance non
plus pour la masse mais pour des micro-communautés, avec le lancement de produits personnalisés. "Là
encore, c'est l'adoption massive des réseaux sociaux par les internautes, et maintenant par le grand public
via les mobiles, qui représente un élément déclencheur pour les institutions financières", note le
responsable. "D'ailleurs Facebook et Apple vont très vite devenir des plates-formes concurrentes".
19
années, comme la signature électronique", poursuit Philippe Torrès. Et de conclure : "mais leurs usages
n'étaient pas suffisamment diffusés dans le grand public pour que les banques s'en servent pour créer des
services innovants". Enfin, le cabinet souligne également l'augmentation du nombre de partenariats entre
médias audiovisuels et services financiers.
La présence des institutions financières sur les réseaux sociaux offre plusieurs opportunités :
Augmentation de la visibilité et donc de la notoriété : cela représente l’objectif le plus aisé à atteindre.
Plus l’institution développera sa présence, plus les clients potentiels découvriront la marque, ses services
et ses produits.
Optimisation du référencement du site de l’institution : Un bon référencement dépend exclusivement de
la notoriété et l’image ;
Augmentation du trafic sur le site de l’institution : C’est l’objectif à ne jamais perdre de vue. Le principe
est de véhiculer un contenu suffisamment accrocheur pour inciter les internautes à se rendre sur le site
des services offerts;
Acquisition de nouveaux clients : les réseaux sociaux permettent la promotion de contenu auprès de
prospects que l’institution n’aurait pas pu cibler via un autre canal ;
Utilisation comme outil de veille : En étant à l’écoute des réseaux sociaux, l’institution peut ainsi
recueillir des informations spécifiques.
Gestion de la relation client : Du fait de sa participation aux conversations sur les réseaux sociaux,
l’institution financière participe à un nouveau mode relationnel. Ce qui a engendré l’apparition d’un
nouveau genre de GRC.
Le développement des Smartphones a ouvert de nouvelles possibilités aux clients, qui peuvent aujourd’hui
se connecter où qu’ils soient. En effet, grâce à son mobile, le client peut, depuis le point de vente, comparer
20
des produits, rechercher des avis consommateurs tout en vérifiant les promotions en cours chez les
concurrents, voire effectuer directement son achat en ligne.
Pour se développer, le secteur des applications mobiles au Maroc doit disposer d’un vivier de compétences
à la fois sur le plan du développement, du design mobile, que du marketing digital afférent. Cette filière
commence à émerger et il nous faut maintenant la structurer pour lui assurer évolutivité et perfectibilité.
Qui plus est, en complément à cet accompagnement relatif à la montée en compétences, il faut tout aussi
inciter les annonceurs publics et privés à aller vers la création de services et contenus locaux à valeur
ajoutée, afin d’inverser la courbe de production logicielle à ce niveau.
Pour ce faire, le Soft Centre (Centre marocain de R&D spécialisé dans le domaine du développement
logiciel) a décidé de s’investir pleinement sur ce créneau. Et ce, via la mise en œuvre, au sein de ses
laboratoires de recherche logicielle, d’un ‘’Skill Center for Mobile Applications’’. Ce centre de
compétences, dédié aux applications mobiles, repose sur le principe du BOT (Built – Operating – Transfert).
L’objectif recherché derrière est d’assurer l’édification d’un know how ‘’ made in Morocco ‘’, relatif au
segment du développement d’applications mobiles, afin de positionner le Maroc sur la carte internationale
des technologies mobiles.
Le mobile a engendré de nouvelles opportunités pour la Relation Client avec des applications de remontées
de la voix du client instantanément. Ce service peut être intégré aux applications des marques déjà
existantes. Cette remontée d’informations en temps réel présente un intérêt considérable pour les institutions
financières qui pourraient bénéficié d’un outil de plus pour mieux comprendre les attentes de leurs clients et
gérer au mieux la relation client.
21
Moudaraba est la technique de financement islamique la plus connue et la plus ancienne
« Etymologiquement, elle se définit comme l’acte qui demande de parcourir la terre à la
recherche d’un gain licite ».
Juridiquement, la Moudaraba est un contrat de financement dans lequel une partie dénommée
« Rab Al Mal », associé et apporteur de fonds, met à la disposition d’une autre partie dénommée
Moudarib (investisseur) des capitaux que cette dernière s’engage à fructifier par son savoir-
faire dans l’intérêt des deux parties. Le résultat généré par cette opération sera partagé entre
les deux parties suivant clef de réparation préalablement établie avant la mobilisation des fonds.
Cette technique de financement engendre un partenariat passif du bailleur du fonds. C'est aussi un
partenariat dormant.
La banque qualifiée de Rab Al Mal. L’investisseur qui reçoit les fonds est qual ifié de
Moudarib. La banque accepte de recevoir une rémunération sur la base d’un partage des
profits de l’opération financée. C’est ce principe de partage que la doctrine islamique présente
comme une alternative au taux d’intérêt.
Si le résultat est bénéficiaire, la banque récupère son capital ainsi que sa cote part le
bénéfice réalisé. Dans le cas de déficit, seul la banque supporte les pertes. Toutefois si la
perte est due à une faute personnelle, celui-ci doit supporter l’intégralité de la perte.
Une précision mérite d'être signalée. La Moudaraba est un contrat intuitu personae. Les décès du
Moudarib entrainent la réalisation du contrat.
Le capital doit être liquide: l'apport doit être en numéraire pour lever toute ambigüité
(GHARAR) entre les partenaires. C’est l’avis de la majorité des jurisconsultes.
22
Le montant des fonds à débloquer doit être connu à la signature du contrat
moudaraba.
La lecture de la circulaire du Wali de Bank Al-Maghrib6 portant sur les caractéristiques techniques
des produits participatifs, permet de conclure que Moudaraba est le financement qui est à même
d’encourager l’entreprenariat
En effet, c’est par ce produit que les banques participatives peuvent apporter un plus à l’économie
nationale en se distinguant des banques conventionnelles, dont le concours est généralement
conditionné par l’apport en capital et la présentation de garanties suffisantes.
Le point fort du contrat Moudaraba -au moins sur le plan théorique- est qu’il permet à un porteur de
projet (Moudarib) qui ne dispose ni de capitaux ni de garanties, d’accéder au financement de la
banque participative (Rab El Mal). Cette dernière apporte les capitaux nécessaires ; l’entrepreneur
n’apporte que son talent, son expérience et ses compétences managériales. Les capitaux sont prélevés
sur les fonds propres de la banque et sur les fonds d’investissement qui lui sont confiés par sa
clientèle. On remarque à ce niveau que Moudaraba présente quelques points communs avec certaines
techniques de financement modernes comme le capital risque, le capital d’amorçage et la formule des
investisseurs providentiels (business angel).
6 La Circulaire du Wali de Bank Al-Maghrib n°1/W/17 du 27-01-2017, publiée au Bulletin officiel n°6548 du
2 mars 2017
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Rab El Mal supporte seul les pertes sauf en cas de négligence, de fraude, de mauvaise gestion ou de
violation du contrat Moudaraba par l’entrepreneur. C’est dire l’importance de l’étude du dossier
présenté par le client. Quant aux bénéfices, ils sont répartis entre les parties (Rab El Mal et
Moudarib) selon les termes du contrat. Reste que la répartition des bénéfices ne peut pas être sous
forme d’un montant forfaitaire fixé d’avance ou d’un pourcentage du capital investi par la banque. Et
lorsque les capitaux sont avancés par plusieurs banques, la répartition des pertes et des bénéfices
s’effectue au prorata de leurs apports.
En cas de perte, l’entrepreneur (Moudarib) ne perd que son travail consacré au projet ; la banque ne
peut en aucun cas lui réclamer une créance au titre des capitaux investis.
La réglementation BAM est claire à ce sujet, en précisant que le capital investi par la banque ne peut
pas être considéré comme une créance sur l’entrepreneur ou une tierce personne. Ceci s’explique par
le fait que dans la logique de la finance islamique, la banque est rémunérée en fonction de sa
participation à la création de valeur et non pas à raison de la durée de mobilisation de ses fonds.
En d’autres termes, le temps en lui-même n’est pas rémunéré, ce qui fait la différence avec la banque
conventionnelle dont la rémunération ne dépend pas des résultats du projet, mais de la durée de
mobilisation de l’argent prêté.
L’entrepreneur assume l’entière responsabilité dans la gestion du projet ; la banque a toutefois le
droit de contrôler les opérations dans les conditions fixées par le contrat Moudaraba.
Ainsi la loi admet d’autres montages contractuels de financement des projets par co financement de
plusieurs contrats :
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Section 3 : Les avantages et les points d’attention de la digitalisation du
Service Client
Cette partie sera consacré la l’analyse des comptes d’investissement suggerer par les banques
islamique dans le cadre du contrat MODARABA. Le schéma suivant présente les principales étapes
à respecter lors des opérations des comptes d’investissement
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(2) les plus intéressantes pour les fonds compte tenu de la nature et de l’étendue du partenariat arrêté
avec le déposant.
Des analystes assimilent les fonds déposés dans ses comptes d'investissement comme l'achat des
actions de la banque plutôt qu'un dépôt dans un compte à terme au sens de la finance
conventionnelle.
Le principe de partage des résultats et des risques, auquel obéissent ces dépôts, leur donne le
caractère quasi fond propres. Cette caractéristique pourrait leur légitimer un droit à une part de
bénéfices sans pour autant leur donner le droit de vote ou de gestion au niveau de la banque. De
même, ces dépôts ne sont pas assurés de leur remboursement à leur valeur nominale en cas de
résultat déficitaire. Ils sont, par conséquent, totalement différents des dépôts à terme des banques
conventionnelles. En distingue deux types de compte d'investissement, les comptes d'investissement
ouvert et les comptes d'investissement restrictif :
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Chapitre 2: la digitalisation au sein d’assurance AXA
Section 1 : la culture digitale au sein du groupe d’assurance AXA
Sukuk obligation
Les actifs sous-jacents titrisés dans une émission de sukuk L’obligation peut être émise pour financer presque n’importe quel type
doivent être licites au regard de la Sharia. d’activité tant qu’elle est légale dans sa juridiction
Les détenteurs de titres sukuk sont liés aux dépenses et Les détenteurs d’obligations ne sont pas concernés par les
aux Risques relatifs aux actifs sous-jacents. Dépenses et les risques sur les actifs sous-jacents de l’émetteur.
Dans les sukuk, on ne retrouve pas de relation classique « Dans une obligation, la relation entre l’émetteur et le souscripteur est
créancier/débiteur » mais les porteurs de sukuk s’exposent quasi identique à celle d’un créancier et d’un débiteur (prêt d’argent)
aux risques liés aux actifs titrisés dans laquelle il y a versement d’intérêts (riba)
Les sukuk représentent des participations dans des actifs Les obligations représentent des dettes pures dues par l’émetteur.
Existants et / ou bien définis.
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La vente d’un sukuk représente en général la vente d’une La vente d’une obligation est essentiellement la vente d’une dette. C’est
part d’un actif un titre de créance représentatif d’un emprunt
Sont des Titres de participation qui représentent des projets ou des activités gérés selon les principes
de la Moudaraba. Le moudharib est désigné pour la gestion du projet sans aucun apport de capital.
Les souscripteurs (détenteurs des certificats) sont propriétaires des actifs de la Moudaraba.
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Conclusion
L’emploi des techniques de financement basé sur le partage des profits ou des pertes du coté de
l’actif ou du côté du passif a des implications importantes se rattachant à la stabilité et la gestion de
la banque islamique. La réaction des clients déposants face à des faibles rémunérations de leurs
dépôts ou le cas échéant la dégradation du principal de leurs dépôts, peut aller jusqu’à un retrait
massifs des fonds cela agit comme un outil disciplinaire qui punit les inefficiences d’une telle ou telle
banque islamique Par ailleurs, en théorie, les contrats participatifs du type moudaraba permettent de
réduire les coûts d’agence pour l’investisseur final en favorisant le mécanisme de contrôle interne du
fait que le revenu de l’entrepreneur dépend directement du rendement de son projet d’investissement,
ce qui l’incite à fournir un effort élevé et gérer au mieux les fonds qui lui sont confiés. Ainsi dans le
cadre des contrats participatifs, l’accent est mis non pas uniquement sur la solvabilité globale de
l’emprunteur mais également sur le potentiel économique (la rentabilité) du projet d’investissement à
financier. Sur le plan pratique, un constat peut être souligné concernant l’emploi des contrats
Moudaraba et Moucharaka, la plus part des banques islamiques utilisent le contrat Moudaraba pour
rémunérer les déposants c'est-à-dire dans le sens clients déposant banque islamique.
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Webographie
HEINRICH (Jacques B.) , « Les principaux contrats de financement utilisés par les banques
islamiques », in La revue banque, décembre 1987, N 478 , p1135
DECROUX (Paul), « Les sociétés en droit marocain », Editions La Porte, Rabat, 1970, p 114.
AL JOUMOUA (Ali Ibn Mohamad), « Lexique des termes économiques et islamiques »,
Maktabat al obikan, Ryad, 2000, p 425.
GROSJEAN (Jean), « Le Coran », traduit de l’arabe, Editions Philippe Lebaud, Paris, 1979, p 72.
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