Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
PLAN DU COURS
A) Historique
SECTION I : LE CONTROLE
A) Historique
- Enfin, dans une troisième étape, l’Etat intervient pour organiser cette
protection. C’est le système actuel de sécurité sociale, dont l’expression
elle-même n’est consacrée qu’à partir de 1935 avec la loi du 14/10/1935
sur la « social security act » de Franklin Roosevelt (cette loi faisait partie
de la législation du New Deal). Ainsi peut-on considérer la sécurité sociale
comme un ensemble d’institutions prévues par l’Etat pour garantir l’individu
contre les risques sociaux.
On entend ici, par risques sociaux, des évènements divers, qui peuvent avoir
une incidence sur la situation économique de l’individu : maladie, accident de travail,
vieillesse, invalidité, chômage, etc. Ces évènements entraînent pour l’individu, soit
une baisse de revenu, soit une augmentation de dépenses. Il ne s’agit donc pas de
tout risque social : en sont exclues, les guerres, les calamités, les crises
économiques.
L’OIT, dans la norme 102 (adoptée en 1952 à la 35 ème session) a retenu neuf
(9) branches de risques que devraient chercher à couvrir les systèmes nationaux de
sécurité sociale. Ces 9 branches de risques embrassent les risques les plus
courants. Ce sont :
les soins
- le chômage (+)
- la vieillesse (+)
- la maternité
- le décès (+)
L’Etat qui accepte de ratifier cette convention doit assurer une protection qui couvre
trois au moins de ces neuf éventualités, et les trois risques couverts doivent être
choisis parmi les six risques suivants : chômage, vieillesse, accident du travail et
maladie professionnelle, invalidité, décès.
Quels sont les régimes existants au Burkina Faso et Quels sont les critères
d’assujettissement ?
D’une manière générale, on peut être bénéficiaire de la sécurité sociale par le biais
soit d’une assurance obligatoire, soit d’une assurance volontaire ou facultative.
Quant à la CNSS, elle gère le régime de sécurité sociale des travailleurs salariés
institué par la loi n°015-2006/AN du 11 mai 2006. Cette loi a remplacé la loi
n°13/72/AN du 28 décembre 1972 portant code de sécurité sociale en faveur des
travailleurs salariés.
- l’assurance volontaire.
Il n’y a pas encore de régime de cotisation complémentaire pour tous ceux qui
touchent de hauts salaires mais il est probable qu’il soit institué compte tenu des
besoins exprimés par les syndicats (à moins que l’on ne déplafonne simplement le
salaire soumis à cotisation).
Le régime d’assurance volontaire en vigueur sous l’ancienne loi (la loi n°13/72/AN
portant code de sécurité sociale) n’était qu’une assurance facultative continuée
ouverte à toute personne qui, ayant été affiliée au régime de sécurité sociale pendant
un certain temps au moins, cesse de remplir les conditions d’assujettissement. Cette
personne a la faculté de demeurer volontairement affiliée à certaines branches de la
sécurité sociale sous certaines conditions.
En définitive, pour être assujetti à la sécurité sociale, il faut être un travailleur au sens
du code du travail, c’est-à-dire réunir les critères de la subordination juridique et de la
rémunération, qui constituent le salariat. Sont donc obligatoirement assujettis les
travailleurs salariés.
Mais des exceptions sont faites au profit de certaines personnes qui, bien que n’étant
pas des travailleurs salariés, peuvent bénéficier de la sécurité sociale. Ce sont :
- les salariés ayant perdus cette qualité et qui peuvent devenir des assurés
volontaires ;
Les critères qui donnent vocation à acquérir la qualité d’assuré social sont
plus souples qu’en droit du travail. En effet selon l’article 3 § 1 « Sont assujettis au
régime de sécurité sociale institué par la présente loi tous les travailleurs soumis aux
dispositions du code du travail sans distinction de race, de nationalité, de sexe et
d’origine lorsqu’ils sont occupés en ordre principal sur le territoire national pour le
compte d’un ou plusieurs employeurs, nonobstant la nature, la forme, la validité du
contrat, la nature et le montant de la rémunération ».
La sécurité sociale burkinabè a été créée en 1955 avec une seule branche, celle des
prestations familiales (arrêté N° 1 029/ITLS/VV du 6 décembre 1955). Son siège était
fixé à Bobo-Dioulasso et la caisse portait le nom de caisse de compensation des
prestations familiales.
Par la loi N° 13/72/AN du 28 décembre 1972 portant code de sécurité sociale, fut
adopté le nom actuel de caisse nationale de sécurité sociale.
2) Ressources de la caisse
Les cotisations dues à la CNSS sont assises sur l'ensemble des rémunérations
perçues par les personnes assujetties y compris les indemnités, primes, gratifications
ainsi que les avantages en nature, mais à l'exclusion des remboursements de frais et
des prestations familiales et dans la limite d'un plafond de 600 000 F CFA par mois.
Chaque branche du régime de sécurité sociale dispose de ses propres recettes qui
servent à couvrir les dépenses de la branche. Celle-ci fait donc l’objet d’une gestion
distincte. Les recettes sont constituées des cotisations des employeurs et des
travailleurs. Suivant les branches, le taux de la cotisation varie :
La notion de salaire est ici entendue de façon très large. On inclut dans
l’assiette des cotisations les avantages en nature, les pourboires, les primes et
gratifications ; mais à l’exclusion des indemnités de licenciement, des indemnités
journalières compensatrice de la rémunération perdue pour cause de maladie ou
d’accident professionnelle, des prestations familiales, des frais de logement, ou toute
somme constituant un remboursement de frais réels.
La condition de fond est relative à la notion d’accident du travail dont il convient d’en
donner une définition générale avant de préciser la notion d’accident, son caractère
professionnel et le cas de l’accident de trajet.
1) Définition générale
- Le lieu de résidence ;
La formule de l’article 51 est très large : elle englobe tous les accidents
survenus au travailleur dans l’exercice de ses fonctions, quel qu’en soit le lieu.
2) Définition de l’accident
Le critère de la violence n’est pas précis car il n’est pas fait de distinction entre
violence physique et violence psychique. Les juges y font rarement état (arrêt du 20
mai 1950. Typhus contracté lors du travail).
Le seul critère nécessaire est celui de la soudaineté, car c’est le critère qui
distingue l’accident du travail de la maladie professionnelle. Ça serait une maladie
professionnelle s’il y avait évolution lente. Mais l’aggravation ou la révélation
soudaine par l’effet du travail, d’un état pathologique préexistant est un accident du
travail (SO. 21 oct. 1965, Bull. civ., IV, p. 581 n° 690 ; D. 1966, 86).
Toutefois, le non respect des ordres (par ex. non respect des mesures de
sécurité), la désobéissance ne veut pas dire soustraction à l’autorité c’est-à-dire
absence de subordination. Dans ce cas là, le travailleur encourt seulement des
réductions de prestations pour faute inexcusable (s’il pénètre dans un lieu interdit, ça
veut dire que c’est en connaissance de cause des conséquences dommageables et
qu’il a accepté ces conséquences).
Si l’accident s’est produit hors des lieux de travail et en dehors des heures
normales de travail, il faut apprécier selon les circonstances. Ex. il y a accident de
travail si un travailleur est envoyé dans une localité et il est victime d’une calamité
Dans le cas de l’accident de trajet, le travailleur est protégé s’il se rend dans
les deux sens : de son lieu de travail à sa résidence principale, (à sa résidence
secondaire en France si celui-ci présente un caractère de stabilité), au lieu où il
prend habituellement ses repas, et au lieu où il se rend habituellement pour motif
d’ordre familial.
Le lieu de travail s’entend de tout lieu ou le travailleur se rend sur ordre de son
employeur. Ce n’est pas nécessairement le lieu où est situé l’entreprise ou l’atelier.
Mais il est à noter qu’il n’est pas protégé s’il n’y allait pas pour travailler (ex.
travailleur en congé) qui se rend au lieu de travail pour des raisons personnelles ;
travailleur en grève qui s’y rend pour faire le piquet.
4) Interruption de trajet
Le travailleur qui estime être touché par une maladie professionnelle doit
établir :
Les prestations en espèce ont pour but de compenser les pertes de revenus
résultant, pour la victime, de son incapacité temporaire de travailler ou de son
incapacité permanente. Il est servi à la victime d’A.T. ou de M.P. des indemnités
journalières, en cas d’incapacité temporaire, et une rente, en cas d’incapacité
permanente.
SJM 2
i. j.
3
1er Exemple :
1er mois : salaire de base (S.B.) 55 000, Indemnité 25 000, soit un total de
rémunération (T.R) de 80 000
255 000
SJM 3 500
90
SMJ 2 3 500 2
I .J . 2 333,33
3 3
2ème Exemple
Total = 45 000
Ind 8 000
Total R = 43 000
Ind 12 000
Total R = 47 000
135 000
SJM 1 500
90
SMJ 2 1 500 2
I .J . 1 000
3 3
L’indemnité journalière est payée pour chaque jour d’incapacité, y compris les
dimanches et jours fériés. La caisse commence à lui verser cette indemnité le 2 ème
jour de l’arrêt de travail, l’employeur devant supporter la rémunération du jour de
l’arrêt de travail.
DROIT DU TRAVAIL ET DE LA SECURITE SOCIALE 27
L’indemnité est payée selon la même périodicité que le salaire, sans pouvoir
être inférieur à 7 jours ou supérieur à 1 mois.
Elle peut être révisée lorsqu’il y a une augmentation générale de salaire après
l’accident et que l’interruption de travail atteint 3 mois.
- la main droite 70%, la main gauche 65% (ou l’inverse si c’est un gaucher) etc.
Selon le degré d’incapacité permanente, il est servi à la victime une rente ou une
allocation. Il lui est servi une rente d’incapacité permanente (I.P) lorsque le degré
d’incapacité est au moins égal à 15%. Une allocation lui est versée en une seule fois
si le degré d’incapacité est inférieur à 15%.
Ainsi :
SJM 30 85 SMM 85
RIPT RIPT
100 ou 100
La RIPT est égale à 30 fois la rémunération journalière moyenne divisé par 100
multiplier par 85.
I
RIPP RIPT
100
SMM 85 I
RIPP
100 100
3 000 30 85 20 76 500 20
RIPP 15 300
100 100 100
La rente peut être majorée pour assistance d’une tierce personne. Cela arrive
quand la victime est dans l’impossibilité d’accomplir seul les actes de la vie courante
et est donc obligée de recourir aux services d’une tierce personne. La majoration est
de 50%.
- il doit être demandé dans les deux ans qui suivent ce délai de 5 ans ;
L’ensemble des rentes des survivants ne peut dépasser 85% du salaire mensuel
moyen de l’assuré c’est-à-dire le montant de la rente d’incapacité permanente totale.
1) La faute lourde
DROIT DU TRAVAIL ET DE LA SECURITE SOCIALE 32
La faute lourde n’a aucune incidence sur le droit à réparation. Elle n’est pas
considérée de la même façon qu’en droit du travail. En matière de sécurité sociale,
ses effets sont moins graves. La faute lourde est celle que n’aurait pas commise le
travailleur le plus inexpérimenté en la matière. Elle contient une idée de
connaissance supposée, mais pas un élément intentionnel.
Seules les fautes intentionnelles et inexcusables ont une incidence sur la réparation.
2) La faute intentionnelle
- la gravité exceptionnelle,
- l’élément connaissance,
En d’autres termes, la faute inexcusable est « la faute d’une gravité exceptionnelle,
commise en toute connaissance des conséquences dommageables de l’acte ou de
l’omission et caractérisée par l’acceptation téméraire de ces conséquence sans
motifs ».
a) L’invalidité
Selon l’article 82 de la L.SST, est considéré comme invalide l’assuré qui, par suite de
maladie ou d’accident d’origine non professionnel, a subi une diminution permanente
de ses capacités physiques ou mentales le rendant incapable de gagner plus qu’un
tiers de la rémunération qu’un travailleur ayant la même qualification ou la même
formation peut se procurer par son travail. L’invalidité est constatée par le médecin
de la caisse.
b) La qualité de bénéficiaire
Pour avoir la qualité de bénéficiaire, l’assuré doit avoir été immatriculé à la caisse
depuis au moins cinq (5) ans et doit totaliser six (6) mois d’assurance au cours des
12 derniers mois précédant le début de l’invalidité. L’assuré ne doit pas avoir atteint
l’âge de départ à la retraite fixé entre 56 ans et 63 ans selon la catégorie
socioprofessionnelle.
L’assuré introduit une demande pour bénéficier de la pension d’invalidité. Son état
d’invalidité fera l’objet d’une constatation par certificat médical.
On considère comme mois d’assurance tout mois pendant lequel l’assuré a travaillé
18 jours au moins. Pour le calcul de ses mois d’assurance, les années comprises
entre l’âge de la retraite et l’âge effectif de l’invalide à la date où la pension prend
effet sont assimilées à des années d’assurance à raison de six mois par année. Par
exemple, si l’assuré devient invalide à 50 ans, les années comprises entre 56 et 50
sont prises en compte à raison d’une ½ année par an. Soit : 6 ans : 2 = 3 ans
d’assurance si l’on considère 56 ans comme âge légal de la retraite.
Exemple de calcul
Majoration du taux
252 180 1,33% 72 1,33% 6 1,33 7,98%
12 12
240 000
220 000
-------
TR = 720 000
20 000 27,98
Pension Invalidité 5 596 par mois
100
Mais 60% du SMIG (18 411) est supérieur à 80% de 20 000. Il lui sera alors
servi une pension d’un montant mensuel égal à 80% de 20 000 soit 16 000.
La pension n’a pas un caractère définitif : elle peut être révisée, suspendue ou
même supprimée. Elle est révisée en augmentation ou en diminution s’il y a
modification de l’état de l’invalide, par exemple si son état s’aggrave ou au contraire
s’il trouve un emploi rémunéré.
Elle peut être suspendue si l’invalide trouve un emploi qui lui assure 50% de
sa rémunération antérieure. Elle est supprimée si son nouveau travail assure un
salaire atteignant celui d’avant.
Lorsqu’il s’agit d’un assuré qui demande à prendre une retraite anticipée,
c’est-à-dire avant légal de départ, il doit réunir les conditions suivantes :
1) La pension de vieillesse
En tout état de cause, le montant mensuel de la pension ne peut être inférieur à 60%
du SMIG mensuel correspondant à une durée hebdomadaire de travail de quarante
heures par semaine (art. 87 al 2). Si tel était le cas, il est servi à l’assuré le montant
minimal de 60% du SMIG. Toutefois ce montant minimal ne doit pas dépasser 80%
de la rémunération mensuelle moyenne de l’assuré.
Le salaire de référence SR1 est définie comme la soixantième partie du total des
rémunérations soumises à cotisation au cours des 5 ou 3 dernières années.
Le salaire de référence SR2 est définie comme la soixantième partie du total des
rémunérations soumises à cotisation au cours des 5 meilleures années de la
carrière.
Si l’assuré a cotisé pendant 16 ans (192 mois) et si ces cotisations ont été
effectuées avant mai 2006, il a droit à 20% du salaire de référence (avec une
majoration de 1,33 pour la période de 12 mois au delà de 180 mois. Sa pension sera
calculée sur la base de 21,33% du salaire mensuel moyen et non sur 20%.
Si l’assuré a cotisé pendant 16 ans dont une année après mai 2006, il a droit
20% de SR1 augmenté de 2% de SR2.
Sont considérés comme enfants à charge, les enfants jusqu’à 15 ans révolus
qui vivent avec l’assuré et dont celui-ci assume de façon permanente l’entretien,
ceux jusqu’à 18 ans qui sont placés en apprentissage et ceux jusqu’à 21 qui
poursuivent des études (Voy. art. 37 L.SST.).
- les enfants du conjoint ou ceux placés sous la tutelle de l’un des conjoints ;
- les enfants adoptés par l’assuré ou son conjoint conformément aux règles du
code civil ;
2) L’allocation de vieillesse
L’assuré qui a atteint l’âge de départ à la retraite sans avoir réuni 15 ans ou 180 mois
de cotisation a droit à une allocation de vieillesse versée en une seule fois pour
toute.
Par exemple, s’il a cotisé pendant 12 ans soit 144 mois, cela fait 24 périodes
de 6 mois. Il aura donc 24 fois sa pension mensuelle fictive de vieillesse. Si les
cotisations ont été effectuées avant mai 2006, l’allocation se calcule comme suit :
soit un salaire mensuel moyen de 150 000 frs sa pension fictive sera de
150 000 20
30 000
100
Les survivants n’ont droit à ces pensions que si l’assuré défunt justifiait de 180
mois d’assurance. Si l’assuré ne remplissant pas ces conditions, les survivants (la
veuve ou le veuf invalide ou à défaut, les orphelins) bénéficieront d’une allocation de
survivant versée en une seule fois. Cette allocation est calculée comme à l’article 88
(montant égal à autant de mensualités de la pension de vieillesse à laquelle l’assuré
aurait pu prétendre au terme de 180 mois d’assurance qu’il avait accompli de période
de 6 mois d’assurance à la date du décès).
- les enfants à charge du défunt tels qu’ils sont définis à l’article 38 de la loi ;
Les personnes couvertes par cette branche bénéficient aussi bien de prestations en
nature et en espèce.
Les personnes qui bénéficient des prestations familiales sont des femmes
assurées sociales elles-mêmes, ou les femmes des assurés sociaux. Il faut donc
faire la distinction entre l’allocataire et l’attributaire. L’allocataire est la personne du
chef de laquelle les prestations sont dues (généralement le mari ou l’enfant).
L’attributaire est la personne entre les mains de laquelle le paiement est fait (la mère
normalement ou le père ou le tuteur).
Les allocations familiales sont attribuées à l’assuré pour chacun des enfants à
charges dans la limite de six enfants (art. 37 LSST). La limite d’âge des enfants pris
en compte est de 15 ans. Mais cet âge est porté à 18 ans pour l’enfant placé en
apprentissage et à 21 ans pour l’enfant poursuivant des études. Pour cela, il a déjà
été dit, il faut que l’enfant entre dans une des catégories suivantes :
- les enfants du conjoint ou ceux placés sous la tutelle de l’un des conjoints ;
- les enfants adoptés par l’assuré ou son conjoint conformément aux règles du
code civil ;
Les enfants à charge sont « ceux qui vivant avec l’assuré et dont il assure de
façon permanente l’entretien ».
Les allocations familiales sont liquidées sur la base de 2 000 frs par mois et par
enfant à charge. Elles sont en principe payées à terme échu tous les trois (3) mois,
entre les mains de la mère. Mais elles peuvent être directement payées par
l’employeur au travailleur allocataire. Le paiement de ces allocations est subordonné
à des obligations particulières. L’allocataire doit justifier :
- d’une activité salariée car l’allocation est payée par mois d’assurance. On
entend ici par mois d’assurance, tout mois civil pour lequel l’allocataire a
justifié d’une activité salariale d’au moins 18 jours ou d’au moins 120 heures
(la justification est faite par un bulletin de présence signé de l’employeur) ;
- fournir un certificat de visite médicale tous les deux mois pour chaque enfant
de moins d’un an ;
- fournir un certificat de vie ou de scolarité tous les ans pour ceux de 1 à 6 ans ;
- D’abord par le fait que certaines directions extérieures du travail peuvent être
chargées des services de la caisse de sécurité sociale là où la caisse n’en
dispose pas.
Par exemples :
Et aussi par le fait que l’inspecteur du travail donne son avis quant le Directeur
de la caisse veut user des procédures de contraintes contre un employeur pour le
recouvrement des cotisations (art. 20 et 21 LSST).
Le contrôle est surtout assuré par les agents de contrôle de la CNSS. Ceux-ci
ont à peu près les mêmes statuts et attributions que les contrôleurs du travail (art.
113 LSST).
- le contentieux général
A ces deux types s’ajoutent les contentieux relevant des juridictions civiles, pénales
ou administratives.
La compétence du tribunal du travail repose sur deux critères : l’applicabilité des lois
et règlements de sécurité sociale, la portée habituelle ou générale de la décision.
Il faut que le litige donne lieu à l’application des lois et règlements de sécurité
sociale, mais que ceux-ci ne relèvent pas, par leur nature, d’un autre contentieux.
Les litiges visés par l’article 116 sont essentiellement ceux relatifs : à
l’assujettissement au régime de sécurité sociale, au recouvrement des cotisations, et
au service des prestations des divers régimes.
3°) Les différends entre la caisse et les bénéficiaires et les employeurs, etc.
Les actions dans le cadre du contentieux général peuvent être engagées par
les assurés, les employeurs ou la caisse. Ces contestations sont portées d’abord
devant une commission de recours gracieux, puis devant le tribunal du travail.
Le tribunal statue dans les conditions prévues par le Code du travail. Il n’est plus
exigé une phase de conciliation devant l’inspecteur du travail.
L’appel est exercé dans les conditions prévues par le Code du travail.
Le recours en cassation est exercé dans les conditions de droit commun devant la
chambre judiciaire de la cour suprême.
Si un employeur ne paie pas ses cotisations dans les délais requis, la caisse
le met en demeure par lettre recommandée d’avoir à régulariser sa situation dans un
délai de 15 jours au moins et de trois mois au plus (art 20 LSST) .Cette mise en
demeure est préalable à toute poursuite.
En ce qui concerne les cotisations dues par les collectivités locales et autres
personnes morales de droit public, la caisse peut saisir l’autorité de tutelle de la
personne morale débitrice. L’autorité de tutelle ordonne, dans les trois mois suivant
la date d’échéance des cotisations, le paiement d’office des sommes dues par arrêté
tenant lieu de mandat de l’ordonnateur de la personne morale débitrice. Cette
procédure se justifie par le fait que les cotisations sont des dépenses obligatoires (cf.
art. 119 LSST).
- L’article 122 prévoit d’une manière générale, des peines d’amendes allant de
5 000 à 50 000 frs, et en cas de récidive de 50 000 à 100 000 frs, pour les
contraventions aux codes et à ses textes d’application. Cette disposition est
applicable par exemple au non paiement des cotisations, sans préjudice des
majorations pour retard ou non production des bordereaux nominatifs de
salariés. L’action publique contre l’employeur ou son préposé est prescrite
après un an, l’action civile par 5 ans.
Elles peuvent avoir à connaître des litiges relatifs à la sécurité sociale, soit en raison
de dispositions expresses (contestations électorales, question d’état, vérification
d’écriture…), soit par la mise en jeu de responsabilité délictuelle d’un tiers, de
l’employeur, de la caisse, etc.
Elles peuvent aussi avoir à statuer par voie d’exception en vertu du principe
selon lequel le juge de l’action est juge de l’exception.