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2021-2022
Présentation du cours
Pourquoi étudier le droit de la sécurité sociale ?
- Un droit d’apparence rébarbative, normes très peu lisibles
- Mais aussi un droit traversé par des enjeux considérables. Question du vivre ensemble.
(Budget sécurité sociale : ¼ du PIB, 100 milliards).
- Droit omniprésent. Il nous concerne de façon directe et est omniprésent dans nos vies
quotidiennes, nos parents touchent des allocations familiales, remboursement mutuelle,
médicament, travail, chômage, pension, etc. Nous sommes tous des assurés sociaux.
Nous sommes éligibles, les ayants droits d’un certain nombre de prestation.
- Il est présent dans le débat de société, dans l’espace public, débats publics, actualités,
médias, avenir des pensions, accès aux soins de santé, chômage, CPAS, fédéralisation.
C’est central dans le débat politique car c’est un des piliers de notre état providence,
notre état social, notre société.
Pré-requis
- Droit du travail
- Rappel : position du droit de la sécurité sociale dans l’ordre juridique
Modalités pratiques :
- Mercredi de 14 à 16h. Mercredi 3 novembre, pas cours.
- Supports de cours : Power point. Documents illustratifs. Pas de syllabus sauf pour
certaines petites parties. Code de droit de la sécurité sociale, Kluwer.
- Exam : écrit 3 heures en janvier. Matière tout ce qui est dit au cours et les partis écrites
quand il y en a. questions de restitution, compréhension et d’application.
Quatre parties :
• Introduction générale au droit de la sécurité sociale (construction historique du système
belge, concepts fondamentaux, aperçu comparé et encadrement constitutionnel)
• L’assujettissement, le financement et l’organisation administrative des régimes de
sécurité sociale des travailleurs salariés et des travailleurs indépendants
• Les principales branches du régime de sécurité sociale des travailleurs salariés :
accidents du travail, chômage, pensions de retraite et soins de santé
• L’aide sociale, en particulier le droit à l’intégration sociale
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Droit de la sécurité sociale – DROIC4027
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Ça existe depuis toujours mais ce qui change, ce qui évolue, c’est que ces risques, aléas ont des
conséquences beaucoup plus graves dans une société qui a connu la révolution industrielle. En
raison des changements, les solidarités de proximité, locale, communautaire ont diminuées.
C’est nouveau, mais une acuité plus grande à partir de la révolution industrielle.
Ces 5 grands risques, ce sont les principaux risques contre lesquels la sécurité sociale nous
protège tous.
Apparition de nouveaux risques sociaux (accidents du travail, chômage) et changement de
signification d’aléas préexistants (maladie, vieillesse, charge d’enfants)
Pour se protéger contre l’insécurité de l’existence très forte, quelles étaient les voies disponibles
à l’époque ? deux grandes vois étaient possible.
- La bienfaisance, la charité, qu’elle soit publique ou privée, elle ne confère aucun droit
subjectif. Elle dépend uniquement de la volonté, de la généreuse donatrice.
- Prévoyance individuelle : réponse standard dans l’imaginaire du code civil, du bon
père de famille, celui qui travaille et met des ressources de côté au cas où un aléa
survient. Il est parfaitement illusoire d’épargner pour tous les aléas.
Face à un tel désastre comme le paupérisme, pourquoi les voies publiques se sont abstenues
d’intervenir ? Dogme de la non-intervention.
Au début 19ème siècle, on a pas tout de suite mesurer l’ampleur de la catastrophe sociale en train
d’arriver mais c’est une excuse. On a eu des grandes enquêtes sur la condition ouvrière. Des
esprits éclairés, juristes, journalistes, documentent les conditions de travail et descendent dans
les usines. Des premiers rapports sont sortis à propos de la crasse dans laquelle vivait la classe
moyenne. Ils n’ont pas toujours su mais on finit par savoir donc pourquoi se sont-ils abstenus
d’intervenir. Un premier blocage est d’ordre politique. À l’époque, on est dans le suffrage
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censitaire pour les hommes. Il n’y a que les hommes et parmi les hommes seuls votent ceux qui
sont les plus riche et qui payent un certain niveau d’impôt au suffrage censitaire. On voit de
catholiques et des libéraux se succéder au provisoire et se disputaient sur beaucoup de choses
mais étaient d’accord sur le fait de ne pas intervenir sur le terrain socio-économique.
Premier facteur d’explication est que la classe ouvrière est privée d’accès à la représentation
politique. Elle n’ont pas de relais pour leurs revendications.
Blocage philosophique : Mais, il y a un autre facteur. Une part de cynisme chez les élites, une
part de calcul, ça arrangeait les grands détenteurs de capitaux. Forme de blocage d’ordre
intellectuel et conceptuel, philosophique. François Ewald, « l’État providence », 1986, dans ce
livre, il montre qu’une part des élites, des libéraux et catholiques au pouvoir avait bien
conscience que la situation sociale n’était pas tenable, il y avait un problème, ça questionne le
dogme de la non-intervention, libéraux éclairés. Mais ils ne voyaient pas comme faire pour
résoudre le problème du paupérisme.
Blocage politique : Les élites se rendent compte que les pauvres ne sont pas tous responsables
de leur pauvreté mais juridiquement on ne voyait pas quelles solutions apporter. La seule façon
d’obtenir réparation est de priver 1382 et ces élites ne voyaient pas comme faire pour venir en
aide aux plus démunis alors qu’une faute n’était pas clairement établie. Comment sortir de la
fiction du bon père de famille et qu’il faut épargner, se prémunir par son sens des responsabilités
des risques de l’existence. Pourquoi ce blocage ? On sort de la révolution française, des grandes
libertés bourgeoises et on a la crainte à l’époque du côté libéral et catholique, c’est que si on
oblige le riche, le bourgeois, les classe possédantes en venir en aide aux plus démunis alors
qu’il n’y a pas de faute, où on va s’arrêter. Si on judiciarise la bienveillance, c’est un processus
liberticide. On va être tenus par des tas d’obligations. Blocage philosophique, au niveau des
représentations. Comment résoudre le problème ?
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• Un déblocage politique
Les grèves insurrectionnelles de 1886
Le discours du trône de Léopold II : « La situation des classes laborieuses est hautement digne
d’intérêt et ce sera le devoir de la législature de chercher à l’améliorer. (…) Peut-être a-t-on
trop compté sur le seul effet des principes, par ailleurs si féconds, de liberté. Il est juste que la
loi entoure d’une protection plus spéciale les faibles et les malheureux. »
Sur le plan politique, le tournant sont les grèves insurrectionnelles de 1886. La conjoncture
économique n’est pas très bonne, les capitaines d’industries font des baisses de salaire. Ça, c’est
la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Les salaires sont déjà très bas. Des grèves éclatent dans
le pays (Liège et Hainaut). Ils manifestent violement pour exiger une amélioration structurelle
de leurs conditions de vivre. Ces grèves vont être réprimées par l’armée dans le sang, il y a des
morts et c’est un point de bascule. Répression par la force d’une manifestation de misère sociale.
Ça va jouer le rôle de détonateurs. En novembre, discours du trône par Léopold II. Il consacre
son discours à la résolution de la question sociale. Il remet en cause le laissé faire. La tournure
des évènements oblige à changer les choses. Coup d’envoi de l’interventionnisme en matière
sociale. Les législations vont arriver l’année suivante.
Changement du mode de scrutin, suffrage censitaire masculin vers le suffrage plural masculin.
Tous les hommes votent mais le vote des riches compte plus. Ils accèdent tout de même à la
représentation politique. Il y a le parti ouvrier belge (POB). Puis en 1919, suffrage universel
masculin pur et simple. Maintenant le POB accède à la majorité et va dans le gouvernement et
la machine est lancée.
Depuis le milieu du 19ème siècle, développement des caisses de secours mutuel du mouvement
ouvrier (maladie-invalidité, vieillesse, chômage)
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A partir de la fin du 19ème siècle, subsidiation des caisses de secours mutuel par le gouvernement
catholique, pour diffuser l’esprit de prévoyance
= système d’assurance libre subventionnée
Même les esprits bourgeois plus éclairés envoyaient pas comment faire. L’évidence
sociologique a fini par s’importer. Les représentations libérales la vision du code civil, a fini
par être décrédibilisée. C’est devenu absurde de s’accrocher au principe du bon père de famille
compte tenu de l’impossibilité matérielle d’atteindre cet idéal pour un partie de la population.
Plus ça s’aggravait, plus la pauvreté nous tombait dessus et on ne s’attache plus au pivot de
1382 et au code civil. Pour que les politiques changent, il fallait trouver autre chose.
Basculement de la responsabilité individuelle à la responsabilité collective. Idée qu’on ne peut
pas imputer la faute à chaque pauvre individuellement mais on ne peut pas non plus l’imputer
à tel riche proprio pris individuellement. C’est une responsabilité de l’ensemble de la société.
C’est une responsabilité collective donc la réponse devra être collective aussi. Mécanismes
collectifs. Il faut mutualiser les moyens, les ressources. Mutualisation des risques.
Ce déploiement de l’interventionnisme public a pris quelle forme ? deux étapes qui ont existé
en parallèle. Deux phases de 1886 jusqu’à la seconde guerre mondiale. La première des deux
phases c’est la politique de liberté subsidiée. Depuis le milieu du 19ème siècle déjà, le
mouvement ouvrier a pris des tas d’initiatives relevant de l’auto-protection, des caisses de
secours mutuelle. On s’affilie à une caisse, un pot commun, de verser à échéance régulière une
petite partie du salaire pour qu’on bénéficie d’une aide, un soutien, si un risque prédéterminé
venait à se réaliser. 3 grands secteurs :
- Maladie, invalidité
- Vieillesse
- Chômage
Cette politique renvoi au fait qu’à partir de la fin du 19ème siècle, après le discours, le
gouvernement catholique a commencé à subsidier ces caisses. Si il le fait, cet ouvrier va
bénéficier d’une protection plus importante. Il y a le cotisations des adhérents et des subsides
par les autorités.
Pourquoi on a fait ça ? l’idée est de favoriser de cette manière l’esprit de prévoyance. il est de
bonne chose de rester dans un style d’assurance libre. Il y a un incident, une carotte qui est la
protection un peu meilleure. Le mouvement catholique voulait montrer qu’il allait dans le sens
du mouvement ouvrier.
Cette politique a eu un peu de succès, le niveau des protections a été un peu améliorer mais au
total la part de la population ouvrière affiliée à ces caisses étaient très faible. Une part de la
population n’était pas en mesure de mettre de l’argent dans une caisse.
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À partir du début du 20ème siècle, le mouvement ouvrier et organisations syndicales, POB sont
revenus à la charge pour pousser défendre une nouvelle revendication pour rendre l’affiliation
obligatoire. À un moment donné, l’ensemble de la population doit être protégée pour tous les
grands risques. Pour les catholiques et libéraux, c’était imbuvable cette demande, rendre une
affiliation obligatoire c’est aller en sens contraire par rapport à tout cette idéal du code civil.
Cette revendication a fini par s’imposer. Ce principe a vraiment été conquis, arraché par le
mouvement ouvrier, la sécurité sociale.
Le pivot dans lequel on a fait ce passage ce sont les accidents du travail. Avec la loi de 1903,
première grande loi en matière de sécurité sociale, c’est le premier domaine où on a abandonné
1382 du code civil au produit d’une réparation automatique. Première matière où on a fait échec
au jeu de 1382 du Cciv. l’ouvrier bénéficie d’un accident de travail a une réparation.
Le tournant de la loi du 24 décembre 1903 sur la réparation des dommages résultant des
accidents du travail
Au cours de l’entre-deux guerre, sous l’influence des idées du chancelier allemand Bismarck,
extension de l’affiliation obligatoire :
• Aux pensions de retraite (1924-1925)
• Aux allocations familiales (1930 pour les salariés, 1937 pour les indépendants)
En 1930, c’est l’aléa de la charge d’enfants. À salaire équivalent mais plusieurs enfants c’est
pas le même niveau de vie. Tous les travailleurs qui ont des enfants doivent bénéficier en plus
de leur salaire d’allocations familiales qui prennent en charge une partie du coup représenté par
l’éducation d’un enfant. Les indépendants n’existent pas sur le plan de la sécurité sociale
pendant très longtemps, jusque dans les années 50. 1937, c’est la seule exception.
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Par contre, arrivés en 1939, encore aucune solutions trouvée dans deux autres futurs secteurs
de la sécurité sociale qui est le chômage et la maladie invalidité. Aucunes solutions structurelles
n’ont été trouvées. La seule solution étaient les caisse de secours mutuelles auxquelles on
pouvait s’affilier mais du coup il fallait savoir mettre de sa poche.
Quand la guerre éclate ce qui fait problème dans ces deux branches se ne sont plus à ce moment-
là des réticences des catholiques et de libéraux. En 1939, la cause du blocage se sont de
dissension internes au sein du mouvement ouvrier. Il y a des divergences de vue aux formes
qu’il faut donner aux formes d’assurances obligatoires, place qu’il fallait réserver aux caisses
de secours du. Mouvement ouvrier.
ð Bilan de (ce qui allait devenir) la sécurité sociale en Belgique à la veille de la deuxième
guerre mondiale
En 1939-40, l’histoire est encore longue mais on voit en germe, les prémices de notre actuelle
sécurité sociale. Les éléments sont déjà là. Le changement le plus important qui a précédé la
mise en place de ces dispositifs c’est un changement de représentation de vision du monde face
à ce grands risques en partie produits par la vie économique. Responsabilité collective. Réponse
collective.
Et la responsabilité objective ? c’est ce qui a été fait en matière d’accident du travail. Ce qui a
été fait en 1903, c’est une responsabilité sans faute. L’employeur intervient. On a remplacé par
une assurance.
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L’intention des autorités : cfr le rapport au régent précédant l’arrêté-loi : « Dans le mouvement
général qui porte les nations démocratiques à répartir plus justement les fruits du travail
commun, la Belgique tient à garder une place de premier rang. Le mot d’ordre de cette époque
est de développer la sécurité sociale, de soustraire aussi complètement que possible aux
craintes de la misère les hommes et les femmes laborieux. »
Emprunt du concept de sécurité sociale (social security) à Lord Beveridge (1942)
Seconde guerre mondiale : la sécu a été mise en place en 1944, c’est vrai et faux. Il y avait des
prémices et des composantes déjà là. Des mesures d’auto-protection contre les grands risques
sociaux mis en place par le mouvement ouvrier lui-même. Le mouvement ouvrier a contraint
les pouvoirs publics à renoncer au dogme de la non-intervention. Mais, 1944 est quand même
un mouvement important. Pendant la guerre, des représentants des organisations syndicales et
patronales se sont réunis en secret dans la clandestinité en plein moment de guerre (comité
ouvrier patronal). Ces quelques personnes qui se réunissent en pleine occupation échangent et
constatent qu’on s’affronte. Un jour la guerre va finir, et il faudra pacifier le rapport aux classes.
Dans ce contexte, le comité ouvrier patronal accouche en 1943 d’un texte très important qui est
le « projet d’accord pour la solidarité sociale » = le pacte social.
On y trouve un grand compromis entre les représentants du travail du capital quant aux modèles
socio-économiques que la Belgique devra adopter une fois la guerre finie. Conclut entre
quelques élites patronales et syndicales. Le mouvement patronale reconnait que la population
laborieuse, la classe prolétaire a droit elle aussi à bénéficier des fruits de la croissance, d’une
part de la richesse produite car de par son travail elle contribue à produire cette richesse. Il faut
une certaine redistribution des richesses. En contrepartie, les représentants du mouvement
syndicale reconnait la légitimité de l’autorité patronale, du rapport de subordination. Ce n’était
pas acquis à l’époque cette autorité verticale. Certains disaient qu’il fallait collectiver les
moyens de production.
- Redistribution des richesses
- Maintien du marché, de la propriété privée.
Toute une série de propositions sont faites et en décembre 1944, les autorités publiques qui
viennent de rentrer de l’exil de Londres adopte un texte fondateur qui est l’arrêté-loi du 28
décembre 1994. C’est la bataille des Ardennes.
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Il est précédé d’un rapport dans lequel les autorités explicitent leurs intentions. C’est le rapport
au Régent. Ce rapport s’ouvre par ces lignes très fameuses. Première appariation dans l’ordre
juridique belge de la SS. C’est le but de la SS : soustraire à la crainte de la misère la population
laborieuse.
Après, dans l’arrêté-loi, qu’est-ce qu’on retrouve ? Première mentions de la formule SS. Avant,
on parlait d’autre chose, de prévoyance. Les autorités gouvernementales ont découvert le
concept à Londres de Social Security. Beveridge propose de mettre ce nouveau concept dans
son rapport. La sécurité de l’existence est socialisée, partagée. Lees autorités inscrivent ce
concept nouveau de sécurité sociale dans les textes. L’Arrêté-loi vient rationalisé l’existent et
le place sous la coupole nouvelle de sécurité sociale. Ce qui se passe de réellement nouveau :
- Généralisation du principe de la filiation obligatoire. Avant la seconde guerre
mondiale, il y a des secteurs de la future sécurité sociale dans laquelle la filiation n’était
pas obligatoire (chômage, maladie-invalidité). C’était le système d’affiliation libre.
Tous les travailleurs doivent être couverts, protégés. 44 marque un tournant important
car c’est fini la voie de la prévoyance et grande révolution. On ne doit plus anticiper les
aléas de l’existence. Ce n’est pas crédible. On cherche à sécuriser les conditions de
l’existence de toute la population laborieuse, ici et maintenant.
- On crée l’ONSS : Office nationale de sécurité sociale. Établissement public qui
surplombe l’ensemble de la sécurité sociale des travailleurs salariés. On place au
sommet du régime de sécurité sociale. Au-dessus de toutes ces branches, on trouve
l’ONSS dont le rôle principal est d’être la caisse de financement du système. Elle
prélève les cotisations sociales, les ressources et les réaffecte entre les différentes
branches.
Pour le reste, la forme des protections ne changent pas, assurances adossées au travail.
Dans l’esprit des autorités, des membres du comité, tout cela était provisoire. La guerre faisait
encore rage et il fallait paré à l’urgence. Pacifier le rapport de classe et d’envoyer un signal.
Quelles formes allaient prendre les protections ? Le moment venu, y aura des grands débats et
grandes discussions pour donner au système sa confirmation définitive. Ça n’aura jamais lieu.
Conséquence importante qui fait que notre AL concerne uniquement les travailleurs salariés.
Pas tous les travailleurs. Parallèlement continue d’exister un certain nombre de protections
propres aux fonctionnaires statutaires. Ils disposent d’un certain nombre de protections qui leurs
sont propres et continu d’évoluer de leur coté. Il y a aussi les indépendants qui ne sont pas
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englobés dans la sécurité sociale mise en place en 1944. Ils ont déjà protégés pour les allocations
familiales mais pas le reste.
La SS en Belgique connait un coup d’envoi définitif en 1944 mais on a pas construit en 1944
un système unique pour l’ensemble de la population. 3 régimes parallèles se sont déployés.
- Employés
- Statutaires
- Indépendants.
De 1944 jusqu’à aujourd’hui, la SSS a évolué dans deux directions générale radicalement
différentes. D’abord les trois décennies qui ont suivi la seconde guerre mondiale. Puis le milieu
des années 70 jusqu’à ajd.
- Les trente glorieuses : trois décennies qui ont suivi la guerre. Le contexte est
déterminant, période de grande prospérité économique. forte croissance économique et
progrès social. On fait avancer la SS et se rapproche fort de ce qu’on connait ajd.
L’arrêté-loi est un texte qui n’avait pas vocation à être permanent. On a essayé deux fois de
revoir les bases de la SS en Belgique mais !a n’a pas marché. Le provisoire est devenu définitif.
- Première tentative en 1949 : les autorités ont voulu tenir leur promesse et de passer à
un système définitif. Le gouvernement désigne deux commissaires d’état à la SS. Un
francophone socialiste et un flamand social-chrétien. Ils ne s’entendent pas et ils
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Il y a une forme d’enseignement qui se dégage de ces tentatives. Ça dit de notre système de SS
que tout se passe en sécu comme si plus la réflexion est approfondie, plus on prend le temps de
la réflexion, plus on s’éloigne des compromis, des résultats, des fruits de l’histoire, plus on est
sûr que les propositions vont tomber aux oubliettes. C’est difficile à simplifier et à refondre.
Pourtant, ça change tous les jours.
§2. Un système dominé par les trois grands clivages idéologiques de la société
belge
- Un clivage socio-économique : le conflit capital/travail
Traduction juridique : la gestion paritaire
- Un clivage philosophique : le conflit catholiques/laïcs
Les termes de l’opposition entre socialistes et démocrate-chrétiens
Traduction juridique : le pluralisme institutionnel (sauf en matière de pensions et de maladies
professionnelles), c’est-à-dire maintien des organismes intermédiaires privés couplé à la
création de caisses publiques auxiliaires
- Un clivage linguistique : le conflit communautaire
La demande flamande d’une défédéralisation au moins partielle de la sécurité sociale
Première traduction juridique : la sixième réforme de l’Etat (2014)
Puisque ça a échoué, comment notre système a-t-il évolué ? il a continué à être après la seconde
guerre mondiale très largement marqué et influencé par les grands clivages qui dominent la vie
politique en Belgique. Deux grands clivages dominants en Belgique fin 19ème et début 20ème :
- Socio-économique : conflit capital-travail : l’opposition entre travailleurs et
employeurs, organisations patronales et syndicales. Ce clivage a été apaisé. Pacification
du rapport de classe à la faveur du pacte. Mise en place de la gestion paritaire. Qui gère
la SS ? Désigne le fait que dans notre pays chaque institution publique de SS, sont
administrées par un comité de gestion, organe décisionnelle, est composé pour moitié
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C’est le pluralisme institutionnel. Dans la plupart des branches, on a maintenu des organismes
privés préexistants en adossant une caisse publique résiduaire.
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partir des années 60, des poches d’exclusion persiste dans notre société. Oubliés de la
croissance, du progrès social. Elles passent entre les mailles du filet des grandes
assurances sociales. Pour achever la sécurité sociale, on met en place à partir de la fin
des années 60 des minimas sociaux, des revenus minimums avec une caractéristique des
clés, c’est contributif, pour en bénéficier, pour être éligible, il faut avoir travailler et
cotiser pendant un certain temps. Les revenus minimums mis en place et qui vont
devenir l’aide social sont des prestations contributives et donc pas d’exigence d’avoir
travaillé. Le public qu’on cherche à protéger sont ceux qui passent entre les mailles du
filet.
Raison d’être : pallier les limites des assurances sociales en garantissant des minima sociaux
Principale caractéristique : des prestations non contributives
Consécration successive de cinq prestations à la fin des années 1960 et au début des années
1970 :
– le revenu garanti aux personnes âgées (1969)
– les allocations pour handicapés (1969)
– les prestations familiales garanties (1971)
– le droit à un minimum de moyens d’existence (1974) : Le minimex.
– le droit à l’aide sociale (1976)
Renvoi au cours de Droit approfondi de la sécurité sociale
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Quel impact sur la sécurité sociale ? Une politique d’austérité budgétaire. Politique
expansionniste à une politique restrictive tout au long des années 80, on cherche à limiter les
dépenses.
Conséquence : la dégradation du niveau moyen des allocations sociales par rapport aux
salaires, et l’affaiblissement de la qualité de la protection sociale. Décrochage du montant
moyen des allocations sociales par rapport au montant des salaires. Les assurances sociales
doivent protéger contre les aléas, les grands risques de la vie. Rapport entre les allocations et le
salaire qu’on touchait auparavant. Dans les années 80, décrochage entre ces deux courbes. Les
salaires augmentent mais le chômage diminue. L’écart se resserre.
Malgré tout, des avancées, dans les années 1990 et 2000 : avancées et réformes ont vue le jour.
Construction importante qui s’étend pour d’autres populations.
• Exemple 1 : grandes avancées dans le statut social des travailleurs indépendants
Rapprochement avec les salariés dans les branches existantes et création de nouvelles
prestations. Dans deux branches on a une égalité totale dans les soins de santé et les allocations
familiales. Système universalisé en matière d’allocations familiales. Là où les écarts persistent
(pensions), mais on tend au rapprochement.
• Exemple 2 : l’informatisation de la sécurité sociale et la loi du 11 avril 1995 visant à
instituer la charte de l’assuré social. Amélioration de la qualité des services aux assurés
sociaux.
Fortes améliorations de la gestion de la sécurité sociale et de la qualité des services au citoyen
Renvoi, à nouveau, au cours de Droit approfondi de la sécurité sociale
5 grandes périodes. Ajd, c’est de savoir si on bascule vers un nouveau modèle pour la sécurité
sociale, nouveau paradigme, point d’émergence en train d’émerger. A l’état providence
succèderait la figure de l’état social actif. Un certain nombre d’autres, de politiques, à tort ou a
raison, dépeignent notre état providence comme passif. Trop passif. Culture de l’assistanat. Par
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contraste, ces partisans d’une évolution disent qu’il faudrait aller vers un état social actif, qui
responsabilise les assurés sociaux. Qui active les bénéficiaires d’allocation sociale comme ne
matière de chômage. Depuis quelques années, il faut être disponible au marché de l’emploi mais
aussi rechercher activement un travail sinon on est exclu. En maladie, on développe des trajets
d’intégration dans le but de nous ramener vers le trajet de l’emploi. État qui responsabilise. Il
faut consacrer des contreparties juridiques aux droits des allocations, des démarches, des efforts
doivent être accomplis en retour. On passe d’un modèle à un autre ?? On est en Belgique, pas
de grand plan de vol. renforcement des devoirs en contrepartie des droits. C’est très controversé.
Risque d’imposé des contraintes trop lourdes avec des risques au niveau de l’égalité.
Rappel : Notre SS entre dans une nouvelle ère ? Les réformes s’ajoutent les unes aux autres
sans plan très clair.
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Système, machinerie qui repose sur la redistribution, machine à allouer 3 types de revenus. Elle
fait circuler le cash dans notre société.
Différents types de revenus alloués par la SS. Ils visent chacun à nous protéger contre un certain
nombre d’aléas, de situation, des risques sociaux, situations de vie, circonstances qui se
produisent et on nous protège de la conséquence de ces risques.
La SS « machine » à redistribuer les richesses pour protéger contre les principaux aléas de
l’existence.
Quelles sont les différentes prestations sociales qui nous protègent contre ces deux ensemble
de risques sociaux ? Prestations sociales correspondantes :
- Assurance chômage, allocations de chômage (droit passerelle)
- Indemnités de maternité, indemnités des accidents du travail, indemnités de maladie
professionnelle, pension de retraite et de survie principalement, l’incapacité de travail.
Réponse question : Si on perçoit une allocation de chômage bas, en plus on peut bénéficier
d’une aide du CPAS. Dans certains cas, le cumul est possible.
Le droit de la sécurité́ sociale est donc l’ensemble des normes légales et règlementaires qui
organisent le système de SS. À l’échelle internationale, on a dans l’instrumentaire des NU un
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texte de référence qui est la Convention n°102 de l’OIT du 28 juin 1952 concernant la SS qui
est le texte de référence en droit international qui définit la SS. Cette convention énumère les
différentes prestations que les États parties doivent mettre en place pour pouvoir prétendre de
disposer d’un système de SS conforme au droit international. Sauf les revenus minimums car
elle date de 1972 pas encore aide sociale. La Belgique a ratifié cette convention.
Au passage, la Belgique a ratifié cette convention mais uniquement pour les travailleurs
salariés, les indépendants ne disposent pas d’une sécurité́ sociale dans chacune des branches
énumérées dans la convention.
Ce n’est pas un choix neutre, il y a des différences cruciales entre les deux. Dans la définition
de la SS que le prof a proposé́ , il avait dit que la sécu c’est le système qui garantit à tout ou
partie de la population un certain nbr de revenus au moyen d’une certaine redistribution
financière. En quoi la SS redistribue les richesses ? Il faut savoir que choisir de nous couvrir,
de nous protéger contre les grands risques de l’existence en faisant de la SS ou en développant
des assurances privées est un choix politique fondamental. C’est pas du tout la même chose de
chercher à protéger sa population via la SS ou via des assurances privées.
Différence de finalité. Objectif de lucre pour les assurances. Finalité lucrative vs finalité non
marchande et redistributive. Pas de but de lucre pour la SS. Le but est d’organiser un système
de redistribution. Cette différence de finalité rejaillit sur les modalités techniques des assurances
sociales et privées. Cette différence se situe à deux niveaux qui est le mode de financement des
prestations et le calcul des prestations elles-mêmes.
• Mode de financement : assurance privée classique, la prime que l’on doit verser
est liée à notre profil de risque. On ne paie pas la même chose si on est plus ou
moins exposé à la probabilité de voir le risque se réaliser. C’est la segmentation
tarifaire. On modalise la prime en fonction du risque. En SS, pas de segmentation
tarifaire. C’est contraire à la philosophie de la SS. On calcul les contributions en
fonction de notre capacité contributive. La sécu est financée sur base de
cotisations sociales et impôts. Donc on contribue selon l’importance de notre
niveau de revenu. C’est logique.
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• Mode de calcul des prestations : assurances privées, les prestations sont liées
à l’importance des primes versées. Logique actuarielle. Par contraste en SS, pas
de logique strictement actuarielle. Parfois, ça dépend du niveau de cotisation
mais il y a toujours une forme de déconnexion. Objectif de permettre à toute la
population de satisfaire les besoins définis collectivement. Écart par rapport au
montant précis des cotisations, de l’impôt. Cette déconnexion est totale. En
fonction des primes versées (logique actuarielle) vs en fonction des besoins
sociaux.
On cherche à diminuer le poids d’un aléa sur les personnes qui s’assurent mais il y a ensuite
des différences au niveau du financement et des prestations.
Cette différence est consacrée au niveau européen, par le droit de l’UE. La question qui s’est
posée début des années 90, c’est si le droit de l’UE n’allait pas remettre en question cette
distinction cruciale avec le rouleau compresseur du droit de la concurrence.
Faits : les deux monsieur ne veulent pas de la SS. Ces des indépendants et ils ont dit qu’ils ne
voulaient pas paye leurs cotisations car ils voulaient choisir entre la couverture privée et sociale,
avoir un choix. Juridiquement, les organismes français de la gestion de la SS violent le droit de
la concurrence en ne nous donnant pas le choix. elles sont en situation de monopole. L’affaire
sur QP arrive devant la cour de justice.
Elle répond négativement à la QP. Les organismes publics de gestion de SS n’abusent pas de
leur position dominante. On est en dehors du champ du droit de la concurrence qui s’applique
à toutes les entreprises. Ce ne sont pas des entreprises du point de vue du droit de la concurrence
car pas d’activité à caractère économique. Activité fondée sur le principe de la solidarité. C’est
la redistribution des richesses qui découle de la déconnexion entre la auteur des contributions
allouées et la prime que l’on peut recevoir.
Confirmation p.ex. dans CJUE (gde chambre), 11 juin 2020, Dôvera zdravotná poist'ovňa, C-
262/18 et C-271/18
Arrêt de la cour qui va réitérer cette jurisprudence et la confirmer dans d’autres affaires. On
écarte de la concurrence. Récemment, dans un arrêt de 2020 elle a confirmée en grande
chambre.
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Faits : système d’assurance maladie de la Slovaquie. Un assureur privé, Dôvera, qui avait
attaqué en justice le gestionnaire publique de l’assureur soin de santé en Slovaquie, il perçoit
des aides d’états contraires au droit de la concurrence. C’est prohibé par le doit européen de la
concurrence. L’affaire remonte jusqu’au Luxembourg. Le tribunal de l’UE avait donné raison
à Dôvera. Sur pourvoi de l’état slovaque, la grande chambre a annulé l’arrêt du tribunal et à
réitérer sa décision. Pas de question des aides d’états car on est en dehors du champ du droit de
la concurrence. Pas une entreprise car l’activité n’était pas de type économique mais qui met en
œuvre le principe de solidarité. La cours a accentué, branché sous le label principe de solidarité
les deux éléments qui sont le montant des prestations redistribué assuré par notre organisme
public n’est pas directement corrélé à l’importance des cotisations apportées mais aussi
s’agissant du financement, de la façon dont s’est alimenté, ce n’est pas basé sur le profil de
risque. La cour de justice a consacré cette ligne de démarcation entre les assurances privées et
les assurances sociales.
Question : dans la branche pension, où se loge la déconnexion entre l’importance des cotisations
et la hauteur du montant de la pension de retraite que l’on perçoit. Dans le cadre des pensions
de retraite, en Belgique, on a une certaine corrélation, un lien entre l’importance des cotisations
et de la pension de retraite en fonction de notre carrière, du salaire. Y a des branches où c’est
total, là il y a un lien. La connexion est plus forte que dans les épargnes privées. Il y a des
correctifs sociaux qui visent à alimenter le compteur de la pension même à des moments où on
travaillait pas et cotisait pas. Ça fait tourner le compteur de la carrière même si on est malade,
enfants ou autre. On rehausse le montant de la pension jusqu’à à un minimum. Distance entre
l’€ mis dans la balance et le montant qu’on va recevoir.
Question : Toujours d’actualité cette déconnexion avec le passage à l’état social actif ? On veut
responsabiliser les assurés sociaux. Ça peut se traduire par des réformes, dures, différentes.
Peut-être que si ce glissement s’accentue il va réduire la différence entre les assurances sociales
et privées. On doit se responsabilisé financièrement en fonction de nos choix de vie.
Changement de modèle discuté et controversé. Dans cette idée, il y a un parfum de 19ème siècle,
retour à une logique plus libérale. Débat ouvert.
Trois caractéristiques :
- Prestations contributives : en règle générale l’éligibilité à un revenu de remplacement
ou de complément est subordonné à l’exigence d’avoir au préalable cotisé ou travaillé.
Exigence de passer de contribution.
- Financement (principalement) par cotisations : financement par de l’impôt de plus
en plus ajd.
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- Pas de référence à l’état de besoin pécuniaire : pas d’état d’indigence. Couvert pour
des accidents du travail, on ne regarde pas si on est pauvre ou non. On a cotisé, notre
employeur a cotisé, un accident du travail, on a droit à la réparation prévu par
l’assurance accident du travail. Logique au regard des assurances sociales qui cherchent
à maintenir le niveau de vie peu importe d’où on part.
Trois caractéristiques :
- Prestations non contributives : Il ne faut pas avoir contribuer pendant des années.
C’est parce qu’on est pas en mesure de bénéficier d’une assurance sociale classique.
- Financées par impôt ou solidarité nationale
- Enquêtes sur les ressources : réservées aux personne dans le besoin, ciblées sur celles
qui ont peu de ressources, en dessous des seuils visés par différentes législations. Elles
sont résiduaires. À défaut de ressources personnelles suffisantes. Ici, bien une enquête
sur les ressources. C’est intrusif, on regarde ce qu’on a.
Cette distinction c’est la grand ligne de partage interne en droit de la SS. Il y a des dispositifs
hybrides, qui transgressent cette frontière.
Ex : Les allocations familiales, au départ prestations contributives, depuis 2020, à Bruxelles,
c’est universalisé. Pour toutes les personnes qui résident à Bx reçoivent des allocations
familiales. Mais, c’est quand même du côté assurantiel.
Ex : les allocations d’insertion (Ex- allocations d’attente). Pour les jeunes de moins de 25 ans
qui sortent des études et cherchent du travail. Elles sont non contributives, il ne faut pas avoir
cotiser, on garantit un support aux personnes qui entrent sur le marché de l’emploi et n’ont pas
encore eu de travail. On est dans l’assurance chômage. Présente les deux autres caractéristiques
car financées par cotisation et elles sont déconnectées de l’établissement d’un état de besoin. À
cheval sur assistance et assurance.
Un exemple de cas de figure hybride : les allocations d’insertion (ex-allocations d’attente) dans
le secteur de l’assurance chômage, une prestation non contributive, mais financée par
cotisations et déconnectée de l’établissement d’un état de besoin pécuniaire
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Droit de la sécurité sociale – DROIC4027
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Quant aux prestations, dans le modèle, prestations calculées en fonction du devenu perdu.
Maintenir le niveau de vie. Tradition dominante en Europe occidentale et chez nous.
Trois caractéristiques :
- Couverture limitée aux travailleurs en particulier salariés
- Financement par cotisations des employeuse et des travailleurs
- Prestations proportionnelles au revenu professionnel perdu
Tradition dominante en Europe continentale, y compris en Belgique
Trois caractéristiques :
- À tout le monde, toute la population. Solidarité qui n’est pas que professionnelle mais
universelle. Le déclencheur des droits sociaux n’est pas l’exercice d’un travail mais
d’être membre de la communauté politique nationale, d’être citoyen.
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Droit de la sécurité sociale – DROIC4027
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- Financement par l’impôt. Pas par les cotisations. Toute la population est mise à
contribution en fonction de ces moyens.
- Prestations forfaitaires : un même standard, un même montant, niveau garantit pour
tout le monde. Ça existe, position dominante dans les pays anglo-saxons et états
scandinaves.
Ajd propositions de classifications plus subtiles que cette distinction rudimentaire.
« A cette fin, la loi, le décret ou [l’ordonnance] garantissent, en tenant compte des obligations
correspondantes, les droits économiques, sociaux et culturels, et déterminent les conditions de
leur exercice.
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Droit de la sécurité sociale – DROIC4027
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Première question : dans la C°, droit à la SS à l’article 23. On nous dit que ça existe. Au sein
des droits fondamentaux, deux générations de droits fondamentaux : les droits de première
génération (civils et politiques : droit de vote, expression, association, religion, élection).
Grandes libertés classiques. On ne peut nous empêcher de les exprimer. Pas nous interdire de
manifester. Les droits de la seconde génération sont les économiques et sociaux, constitutifs de
l’état providence. Le droit au travail, au logement à al SS, à l’enseignement. Pour réaliser ces
droits, les autorités publiques ne doivent pas s’abstenir mais agir, intervenir activement.
Notre droit à la SS ne dispose pas d’effet direct, pas de droit subjectif classique. La
jurisprudence va évoluer à partir des années 2010, 2015. On a deux grandes constructions,
raisonnements qui donnent du muscle à ce droit constit à la SS. Premier raisonnement qui
compense l’absence d’effet direct c’est l’effet de Standstill.
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Pourtant au fur et à mesure des réformes, actualités, comment les concilier avec ce principe ?
Effectivement, cet effet n’est pas absolu mais relatif. Ce n’est pas une interdiction pure et
simple, totale. Le principe est celui de l’irréversibilité des acquis sociaux et le constituant l’a
reconnu en 1994. Cet acquis stabilise les acquis sociaux. Possibilité tout de même de
dérogation.
Les conditions selon lesquelles on peut légiférer à rebours des droits déjà garantis, sont bien
précises. Conditions de fond, de nature substantielle, et une exigence plus formelle,
procédurale.
Un exemple récent : C.C., 12 mars 2020, n° 41/2020 (allocations aux personnes handicapées) :
principe de plus en plus dont la densité juridique est certaine maintenant. Sous le gouvernement
précédent, une réforme a été prise, mesure qui amoindri. La réforme opérée consistait à
remplacer la condition qui existait de résider en Belgique, pas une exigence de résidence ne
Belgique et de passer de résidence en Belgique depuis au moins 10 ans. Du jour au lendemain,
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Droit de la sécurité sociale – DROIC4027
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des personnes devenaient illégitimes à l’allocation. Recours devant la Cour constit. Qui opère
le test de proportionnalité et qui voit les différentes conditions.
- Intérêt général ? Réduire les dépenses et éviter les abus. Pas très explicite mais ok.
- Conséquences disproportionnées et nécessaires ? c’est compliqué de démontrer quels
sont les abus. Le juge est sensible au caractère soigneux et argumenté de la réforme. Ici,
travail bâclé. La cour constit a considéré que ce n’était pas approprié et nécessaire au
regard du but poursuivi. On n’en sait rien car pas explicite dans les travaux
préparatoires. Annule la réforme. Balise, construction qui fait obstacle à des réformes
qui vont trop loin ou pas bien motivées.
Quand le législateur décide d’avance, à mettre en œuvre le droit à la SS, il ne peut pas le faire
de façon discriminatoire.
Réponse nuancée, pas de droit subjectif au sens classique. En revanche deux protections
importantes.
Qui est compétent ? Nous sommes en Belgique donc réponse complexe. On résume en trois
temps :
A l’origine, une compétence résiduaire, donc fédérale. Les communautés et régions disposent
des compétences qui leurs ont été confiées, attribuées. Le législateur c’est confié + Toutes les
compétences résiduaires. Au départ, quand on a créé les communautés et régions, on ne leur a
pas attribué, compétence résiduaire.
En 1988, lors de la troisième réforme de l’état, on a voulu confirmer ça, en inscrivant en toute
lettre dans la loi spéciale de réforme institutionnelle, que la SS est une compétence fédérale
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Droit de la sécurité sociale – DROIC4027
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mais formellement dans la LS, la SS est considérée comme une exception à la compétence
économique des régions. On crée de l’ambiguïté. La SS c’est fédéral, ça nous rassemble tous.
Confirmation expresse (mais un peu maladroite) en 1988, à l’art. 6, §1er, VI, al. 5, 12° de la loi
spéciale du 8 août 1980 de réformes institutionnelles
Quand on crée les communautés et régions on leur confie des matières liées à la SS même si
elles n’en font pas partie en tant que tel. Ce sont les matières connexes à la SS.
- Les régions : compétentes (notamment) pour la politique de l’emploi (art. 6, §1er, IX) ;
Au titre de cette compétence, matière sociale importante régionalisée, c’est le placement
des chômeurs. Toute l’aide, le soutien, le support aux demandeurs d’emploi.
Articulation entre fédéral et fédéré. L’assurance chômage qui alloue le allocations de
chômage c’est fédéral mais le placement des chômeurs, l’accompagnement des
chômeurs pour les aider à retourner sur le marché de l’emploi c’est fédéré.
ð A ce titre, régionalisation du « placement » des chômeurs
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Droit de la sécurité sociale – DROIC4027
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Cfr C.A., 13 mars 2001, n° 33/2001 : CC a donné tort à la communauté française et a validé le
décret flamand. L’argument de la communauté française est que les communautés ont reçus des
leviers limitativement énumérés. La prise en charge des personnes n manque d’autonomie ce
n’est pas énuméré. La communauté flamande avait répondu que la compétence de l’état fédéral
pour la SS doit s’entendre de manière restrictive alors que les compétences attribuées doivent
être entendues de façon large. C’est un mécanisme qui fait partie de l’aider aux personnes. Dans
son arrêt la cour a dit que la communauté flamande ap agir. Pour intervenir dans la pris en
charge de la perte d’autonomie au titre de l’aide aux personnes et n’aurait pas pu le faire si elle
avait légiféré dans une matière déjà occupée par l’état fédéral. Ce qui aurait été problématique
c’est que la comm. Flamande occupe un terrain déjà occupé par le fédéral. Les observateurs ont
cru que la CC avait figé la SS fédéral. Ce que le fédéral peut faire, c’est faire évoluer les
branches déjà en place mais les nouvelles mesures de politiques sociales, c’est un ensemble qui
relèverait de la compétence des communautés en tant qu’elles sont compétentes pour la santé
et l’aide au personne.
Propositions de lois en vue de crée une branche et le conseil d’état section législation avait dit
non au vu de ce que la cour avait dit dans 33/2001. Les compétences sont exclusives. Donc, si
fédéré est compétent, fédéral ne l’est plus. L’affaire est revenue devant la CC.
Mais cfr aussi C.C., 21 janvier 2009, n° 11/2009 : la CC précise dans un arrêt 11/2009 qu’il ne
peut pas se déduire de 33/2001 que l’état fédéral ne serait plus compétent pour légiférer sur la
prise ne charge de la perte d’indépendance. Elle dit au CE qu’il la mal comprisse. Elle a dit que
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Conclusion ? chacun peut agir à un titre différent. Si l’état faisait aussi une caisse dépendance ?
Payé deux fois et percevoir deux fois ? on ne sait pas. Second arrêt qui laisse perplexe. La CC
est revenue sur son premier arrêt et l’a nuancé. La frontière, la ligne de démarcation entre SS
d’ordre fédéral et le reste, les mesures d’aide aux personnes et de santé, est poreuse.
Subtilités : dans le cas de Bruxelles on a confié ces premières branches sorties du fédéral, à la
COCOM. On n’a pas voulu à BX que les deux grandes communautés entrent en concurrence.
On ne veut pas dire qu’il y a deux sortes de Bruxellois. Un organisme qui gère tout ça. Pas de
sous nationalités.
La communauté française a reçu des allocations familiales sauf à Bruxelles, dès qu’elle a reçu
elle les a retransférés à la région wallonne comme par le passé.
Tout l’enjeu, c’est de savoir si on va faire la même chose pour les soins de santé durant la 7ème
réforme de l’état. Désir de la communauté flamande qui aimerait qu’on communautarise
complètement les revenus de complément.
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§1. Premier principe : toute personne exerçant une activité professionnelle en Belgique
doit être assujettie à un régime de sécurité sociale (contributif)
Matière traversée par des principes généraux.
• « Toute personne exerçant une activité professionnelle… » : l’exercice d’une
activité professionnelle comme condition nécessaire pour être assujetti.
Bismarck, les assurances sociales sont adossées au travail. L’exercice d’une
activité professionnelle est la condition nécessaire pour être assujetti. Toute une
série d’activités jugées non productives par le marché qui échappent à la SS.
• « … doit être assujettie… » : l’exercice d’une activité professionnelle comme
condition suffisante pour être assujetti. Condition suffisante, s’il y a activité pro,
l’assujettissement s’impose à nous.
• « … à un régime de sécurité sociale (contributif) » : salariés vs indépendants. 4
grands régimes.
Rappel de la définition de l’ordre public et de ses conséquences juridiques : une norme est
d’ordre publique à partir du moment où elles touchent aux intérêts les plus fondamentaux de la
collectivité. La SS est une législation d’ordre publique, pilier des modèles de notre société.
Conséquence de la qualification juridique ? Les normes d’ordre publique font échec à
l’autonomie de la volonté. On ne peut pas aménager par l’exercice de la volonté contractuelle,
on ne peut pas les négocier, elles s’imposent à nous. On ne peut pas y déroger sous peine de
nullité. On ne décide pas d’être assujetti à tel ou tel régime.
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Droit de la sécurité sociale – DROIC4027
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§3. Troisième principe : pour une même activité professionnelle, une personne ne peut pas
être assujettie à plusieurs régimes de sécurité sociale
§4. Quatrième principe : si une personne exerce deux activités professionnelles distinctes,
cette personne peut être assujettie à deux régimes de sécurité sociale
Base légale : loi du 27 juin 1969 révisant l’arrêté-loi du 28 décembre 1944 concernant la sécurité
sociale des travailleurs (loi ONSS)
Général car il est le régime par défaut et englobe l’essentiel de la population active.
Article 1er, §1er, alinéa 1er : « sont assujettis à la sécurité sociale des salariés les travailleurs et
les employeurs liés par un contrat de travail »
Deux commentaires :
- La situation des fonctionnaires contractuels : ne dit rien du statut juridique de
l’employeur. Il se peut que l’employeur soit du secteur privé ou public.
- Les présomptions (simples et irréfragables) de contrat de travail ; il existe en droit du
travail toute une série de présomption de contrat de travail, situations où on est présumé
opéré dans les liens d’un contrat de travail et donc pas dans une relation indépendante.
Deux grands types de présomptions de contrat de travail. Présomptions simples sont les
présomptions qui nous tombent dessus dont on peut apporter la preuve contraire (Ex :
étudiant c’est dans le cadre d’un contrat de travail, pharmaciens pas propriétaires de la
pharmacie). Mais, il y a aussi des présomptions irréfragables, on ne peut jamais les
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+ article 1er, §1er, alinéa 2 : « assimilation aux travailleurs et à leurs employeurs des apprentis
et des personnes qui emploient des apprentis »
Article 2 : habilitation du Roi à étendre, limiter et soustraire. Pouvoir exécutif à qui on donne
des prérogatives importantes en matière d’assujettissement. Étendre le périmètre de
l’assujettissement à la SS d’une part, de faire rentrer dans le champ de l’assujettissement des
travailleurs qui ne sont pas des salariés. En sens inverse, le roi peut aussi limiter et exclure
l’assujettissement. Prévoir que pour des travailleurs qui sont bien engagés dans les liens d’un
contrat de travail, l’assujettissement ne va être que partiel, porté que sur centaines branches de
la SS. Exclusion aussi qui pour un nombre de situations le roi peut prévoir que des travailleurs
salariés qui sont bien engagés dans les liens d’un contrat de travail ne sont pas soumis à la SS,
tombe en dehors du filet de la sécu, ça a des conséquences.
à Cfr l’arrêté royal du 28 novembre 1969 pris en exécution de la loi du 27 juin 1969 révisant
l’arrêté-loi du 28 décembre 1944 concernant la sécurité sociale des travailleurs (arrêté ONSS)
Arrêté-loi du 28 décembre 1944 : fin seconde guerre mondiale, fondateur, par les autorités
belges, bases du régime de SS des travailleurs salariés. Le texte central qui régit
l’assujettissement au régime général c’est la loi qui révise cet arrêté-loi. Elle a été substituée à
l’arrêté-loi de base mais il continue à exister. L’essentiel des règles c’est la loi de 1969.
Comment le pouvoir exécutif a fait usage des pouvoirs qui lui ont été donnés ?
Deux sous-hypothèses :
a) Les extensions aux personnes qui, sans être liées par un contrat de travail, fournissent
contre rémunération des prestations de travail sous l’autorité d’une autre personne
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Droit de la sécurité sociale – DROIC4027
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Les fonctionnaires sous statut (art. 9 à 15), essentiellement pour ce qui concerne l’assurance
soins de santé. Pas les contractuels mais les statutaires. Ils ne sont pas engagés dans les liens
d’un contrat de travail mais nomination unilatérale désignée dans le cadre d’un statut par une
autorité.
La plupart de ces fonctionnaires statutaires sont versées dans le régime général des travailleurs
salariés pour ce qui concerne les soins de santé.
b) Les extensions aux personnes qui, sans être liées par un contrat de travail, exécutent
un travail selon des modalités similaires à celles d’un contrat de travail (art. 2)
Au sein du SPF sécurité sociale a été institué une commission administrative, la « commission
artiste » qui est composée de fonctionnaires des institutions de sécurité sociale d’une part, et de
représentants des interlocuteurs sociaux d’autre part. Cette commission apprécie, au cas par cas,
si les prestations fournies ou les œuvres produites sont de nature artistique. Lorsque cette
commission décide que c’est de nature artistique, elle délivre un visa artiste qui atteste, pour
une période de 5 ans, que les œuvres et prestations sont de nature artistique. A partir de ce
moment-là, l’artiste sera assujetti au régime des salariés. Ce visa donne donc accès à toute la
protection dont bénéficient les travailleurs salariés (assurances chômages, pensions, …) mais
impose donc aussi l’obligation de payer les cotisations.
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Mais, comme il n’y a pas de contrat de travail, qui va payer les cotisations ? Dans
l’assujettissement au régime des salariés, on a toujours deux parties assujetties : l’employeur et
le travailleur. Ici, puisqu’il n’y a pas d’employeur donc se sera le donneur d’ordre (la personne
qui passe commande) qui va être considéré, pour le besoin de l’assujettissement, comme étant
l’employeur. C’est donc cette personne qui va payer les cotisations dues, envoyer la déclaration
DIMONA à l’ONSS, etc.
L’arrêté ONSS, art. 3, 5° ter prévoit que les chauffeur de taxi qui ne sont pas liés par un contrat
de travail sont assujetti à la sécurité sociale des salariés, SAUF si le chauffeur de taxi est titulaire
d’une licence d’exploitation et est propriétaire de son véhicule.
Si ces 2 éléments sont rencontrés, ces chauffeurs de taxi seront assujetti à la sécurité sociale des
indépendants. Donc il y a une présomption que les chauffeurs de taxi qui ne sont pas lié par un
contrat de travail sont assujetti à la sécurité sociale des travailleurs salariés mais cette
présomption peut être renversée en prouvant ces 2 éléments.
L’arrêté ONSS, à son art. 3bis, prévoit que les personnes qui réalisent une thèse de doctorat en
bénéficiant d’une bourse sont assujetties à la sécurité sociale des travailleurs salariés.
Le législateur a encore mis ça dans la loi et non dans l’arrêté, à l’art. 2/2. Les personnes qui
effectuent des activités de nettoyage, qui relèvent de la commission paritaire nettoyage, sont
assujetties au régime de sécurité sociale des salariés même si elles n’ont pas de contrat de
travail. On présume que ce sont de faux indépendants.
La présomption peut toujours être renversée. La personne peut montrer qu’elle n’est pas en
situation de dépendance socio-économique si elle ne travaille pas pour un seul donneur d’ordre,
elle emploie son propre matériel et elle facture elle-même ses prestations.
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On vise ici les cas où on a un contrat de travail, mais malgré cela, il n’y a pas assujettissement
entier au régime général. On ne va développer d’exemples pour ces limitations car ce sont des
cas de figure qui sont devenus assez périphériques mais ces situations sont visées aux art. 4 à
8ter de l’arrêté ONSS (ex : coureur cycliste). Quand l’assujettissement est limité, cela coute
moins cher pour l’employeur car il ne faut pas payer des cotisations pour les branches qui ne
s’appliquent pas.
On vise ici les situations où on a bien un contrat de travail, donc, en vertu de l’art. 1er de la loi
ONSS, on devrait avoir un assujettissement au régime général mais ici on prévoit en exception
au principe : il n’y aura pas d’assujettissement. Ici, il n’y a donc 1) pas de cotisations et 2) pas
de protection non plus.
Ici, la compétence donnée au roi a été balisée par le législateur à l’art. 2 de la loi ONSS. Le roi
peut faire, en vertu de cet art. 2, sortir de l’assujettissement les travailleurs qui sont engagé dans
un emploi accessoire ou bien dans un emploi de courte durée. Ex : babysitting pdt pas plus de
8h/semaine.
Ex : les étudiants jobistes (art. 17bis) : le cas des étudiants jobistes (art. 17bis de la loi ONSS) -
> les étudiants jobistes ne sont pas assujetti à la sécurité sociale des salariés lorsque l’occupation
ne dépasse pas 475 heures sur une année civile. Donc, pour l’employeur, ça coute pas cher
d’employé un étudiant jobiste car le brut équivaut presque au net et pour les étudiants c’est
aussi avantageux. . Attention : si on dépasse les 475 heures, on bascule sur l’article 1er de la
loi ONSS et il y a alors assujettissement au régime général (donc payement de cotisation +
ouverture de droits).
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EN CONCLUSION :
Il y a le principe de base selon lequel les personnes qui sont engager dans le cadre d’un contrat
de travail sont assujetti à la sécurité sociale des travailleurs salariés. Au-delà de cela, il y a 3
grands ensembles :
1) Tombent dans le régime des salariés (avec ce que cela implique en cout et protection) des
personnes qui ne sont pas liés par un contrat de travail en raison de leur position de vulnérabilité
= les extensions
2) Des personnes qui sont liés par un contrat de travail mais qui ne tombe pas sous le champ de
la sécurité sociale des travailleurs salariés pour certaines branches = les limitations
3) Des personnes qui sont liés par un contrat de travail mais qui ne bénéficient pas de protection
(sauf accident du travail) et qui ne doivent pas payer de cotisations = les exclusions.
Cfr l’arrêté royal n° 38 du 27 juillet 1967 organisant le statut social des travailleurs
indépendants
Article 2 : « sont assujettis au statut social des indépendants les travailleurs indépendants (au
sens strict) et les aidants »
Par hypothèse, pas d’employeur
ð Conséquence : l’indépendant supporte seul le poids de ses cotisations sociales
Le texte de référence ici est l’arrêté royal n°38 (arrêté de pouvoirs spéciaux) du 27 juillet 1967
organisant le statut social des travailleurs indépendants. Cet arrêté ne s’est donc substitué à
aucun texte car le statut social des travailleurs indépendants est sorti de terre à ce moment-là.
A ce moment-là, les indépendants disposent des allocations familiales, des pensions et d’une
couverture soins de santé très rudimentaire. En 1967, on est venu chapeauter ce trépied famille-
vieillesse-maladie par cet arrêté royal n°38 qui fixe des règles d’assujettissement communes
aux différentes branches du désormais statut social des indépendants.
Le principe de base est posé par l’art. 2 de cet arrêté royal n°38 : sont assujettis au statut social
des indépendants les travailleurs indépendants et les aidants. On a donc deux types
d’indépendant : les indépendants au sens strict et les aidants (qui ne représentent qu’un infime
pourcentage des indépendants).
-> Ce qui est important de noter ici, c’est qu’il n’y a pas d’employeur. Tout le poids des
cotisations pèse donc sur l’indépendant. L’indépendant assume seul le poids de la parafiscalité.
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Droit de la sécurité sociale – DROIC4027
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Article 3, §1er, alinéa 1er de l’AR n°38 : « travailleur indépendant = toute personne physique
qui exerce en Belgique une activité professionnelle en raison de laquelle elle n’est pas engagée
dans les liens d’un contrat de travail ou d’un statut »
Les conditions à remplir pour être assujetti à ce régime des travailleurs indépendants sont :
- Un indépendant doit être une personne physique : on ne vise pas ici les personnes
morale. Ex : une société, une ASBL, une compagnie n’est pas en tant que telle assujetti
à la sécurité social des indépendants, ce sont les personnes physiques derrière qui le
sont.
o Il faut une activité habituelle : une activité est habituelle par contraste à une
activité occasionnelle. Une activité est habituelle à partir du moment où elle
repose sur l’accomplissement périodique d’un ensemble d’opérations qui
poursuivent un même objectif.
Cette notion est entendu par l’INASTI (= l’administration) et par les juges de
manière assez large : ils ont tendance à considérer assez vite qu’une activité n’est
pas occasionnelle mais habituelle.
o Il faut que l’activité soit à but de lucre : par opposition ici à une activité à titre
gratuit. Ce qui compte, c’est de tirer un revenu de cette activité (même si on
travaille à perte au début). Si tel est le but, l’activité est alors à but de lucre et
non à titre gratuit.
Cette notion est aussi entendu par l’INASTI et par les juges de manière assez
large.
Ces 2 critères sont entendu assez largement dans une finalité protectrice. L’idée c’est
que toute activité professionnelle en Belgique doit donner lieu à un régime
d’assujettissement.
- Il faut que pour cette activité professionnelle, il n’y ait pas déjà un contrat de travail
ou une nomination statutaire : le statut social des indépendants, c’est le régime qui
englobe toutes les personnes qui fournissent une activité professionnelle sans relever
d’un de 2 autres régimes (régime des salariés et régime des agents des services publics).
C’est le régime résiduaire : à priori on va en priorité dans un des 2 autres régimes mais
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si ce n’est ni l’in ni l’autre et que l’on exerce tout de même une acticité professionnelle,
il faut qu’on soit à tout le moins assujetti au régime des indépendants. Ce régime des
indépendants est le moins protecteur c’est pour ça qu’à priori il s’applique en dernier
lieu.
Résumé :
- 1° L’absence d’un contrat de travail ou d’une nomination statutaire : Le régime des
travailleurs indépendants comme régime subsidiaire
- 2° L’exercice d’une activité à caractère professionnel : Activité professionnelle =
activité :
• habituelle (par opposition à occasionnelle)
• et à but de lucre (par opposition à à titre gratuit)
Finalité protectrice des interprétations extensives
b) Les extensions
La présomption d’assujettissement des mandataires de sociétés à but de lucre (art. 3, §1er, al. 4)
L’art 3 §1 al. 4 de l’arrêté royal n°38 prévoit que les mandataires de sociétés commerciales,
sont présumés exercer leurs activités professionnelles en tant que travailleurs indépendants.
Pendant longtemps il s’agissait d’une présomption irréfragable. Finalement, la présomption est
devenue simple. Elle peut être renversé en prouvant que le mandat d’administrateur est exercé
à titre gratuit et non à titre de lucre ou en prouvant qu’il n’y a pas d’activité exercé.
Depuis 2017, on a une exclusion très importante introduite dans l’arrêté royal n°38, à l’art. 5ter
et qui fait une brèche au principe selon lequel toute activité professionnel doit donner lieu à un
assujettissement à la sécurité social : l’économie collaborative.
L’’économie collaborative vise les systèmes dans lesquels un particulier fournit des services à
un autre particulier par l’intermédiaire d’une plateforme en ligne.
Ex : coursiers Deliveroo, ubereats, …
Depuis 2017, la personne qui est active dans cette économie collaborative n’est pas assujetti au
statut social des indépendants lorsque les revenus qu’elle tire de cette activité sont inférieur à
un certain plafond.
-> Quand on ne dépasse pas +- 7000€ brut/an et que cette somme, on la gagne en rendant des
prestations confiées par l’intermédiaire en ligne au profit de particulier, on ne doit pas être
assujetti à la sécurité sociale des indépendants.
Il n’y a donc pas de cotisations à payer mais d’un autre côté, il n’y a aucune couverture. La
seule chose qui est faite, c’est une couverture assurance du travail privée (on a donc une
couverture min contre les accidents du travail mais si on perd notre travail suite à une pandémie
par ex, la sécurité sociale n’intervient pas).
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Remarque : certains coursier ont demandé que la relation indépendante de travail soit requalifié
en contrat de travail. On en connait pas encore l’issue de l’affaire.
2° Les étudiants-entrepreneurs
Seuils de revenus (art. 5quater)
Un statut d’étudiants entrepreneurs a été introduit en 2017. La aussi, l’idée est de développer
la culture de l’entreprenariat et à cet effet, les personnes qui ont entre 18 et 25 ans, qui sont
inscrit dans un établissement d’enseignement et qui n’ont pas de contrat de travail, sont exclues
du régime de la sécurité sociale des indépendants en dessous d’un certain plafond de
revenu/an.
« Aidant = toute personne qui assiste ou supplée un travailleur indépendant dans l’exercice de
sa profession sans être engagée envers lui par un contrat de travail (art. 6) »
Principal cas de figure : les conjoints aidants (art. 7bis) : C’est la situation dans laquelle on est
marié ou en cohabitation légale avec un indépendant et on n’effectue pas nous-même une
activité professionnelle propre qui nous offre des droits. Dans ce cas-là, il y a une présomption
simple que l’on est aidant de notre conjoint. Cette présomption peut être renversée en faisant
une déclaration sur l’honneur disant que l’on ne vient pas en aide à notre conjoint. Le but de
cette protection est de protéger cette personne qui vient en aide à son conjoint pour éviter que,
si un jour il y a séparation, cette personne aidante n’ai plus rien car elle n’existerait pas sur le
plan de la sécurité sociale.
Budget total de la sécurité sociale (prestations d’aide sociale non comprises) en 2019 : +/- 100
milliards d’euros, soit 28% du PIB belge
Une tendance de fond, dans chacun des deux grands régimes, surtout celui des indépendants :
recul de la parafiscalité et montée en puissance de la fiscalité
Le budget de la sécurité sociale est plus ou moins pour l’instant de 100 milliards d’euro (chiffre
d’avant Corona car avec corona, des mesures temporaires de crise ont été prises), en englobant
les morceaux de la sécurité sociale qui ont été défédéralisés lors de la 6e réforme de l’Etat. Ce
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Droit de la sécurité sociale – DROIC4027
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montant représente un peu plus d’1/4 de la richesse nationale. Ces 100 milliards d’euro sont à
chercher dans 2 grands ensembles de sources de financement :
- Les cotisations sociales = la parafiscalité
- L’intervention de l’état = la fiscalité
Il faut distinguer les règles qui s’appliquent au régime de la sécurité sociale des salariés et celles
qui s’appliquent au régime des indépendants car il n’existe pas pour l’instant en Belgique un
seul système de sécurité sociale.
Remarque : dans les 2 régimes (salariés et travailleurs), on assiste à la même tendance de fond
qui est que la part dans les budgets de la sécurité sociale des cotisations diminuent au profit de
l’intervention de l’état. Si avant ces 2 régimes étaient financé quasi que par les cotisations, ajd
c’est 2/3 de cotisations et 1/3 de financement par l’intervention de l’Etat (et même 60%-40%
dans le régime des indépendants).
A ces 2 facteurs, s’ajoute la 6e réforme de l’Etat, dans le sens où les morceaux de la sécurité
sociale qu’on a sorti de la sécurité sociale pour les donner aux communautés, ces morceaux
(essentiellement les allocations familiales) sont financés par des dotations fiscales.
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Droit de la sécurité sociale – DROIC4027
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Les cotisations sociales sont un pourcentage de la rémunération salariale. L’enjeu est de préciser
quelle est l’assiette des cotisations, ce sur quoi on vient prélever ces cotisations.
La loi ONSS ne définit pas elle-même la notion de rémunération. Elle renvoie à l’article 2 de
la loi du 12 avril 1965 concernant la protection de la rémunération des travailleurs. Cette loi de
1965 est une loi de droit du travail. En règle général, on est donc renvoyé à la notion de
rémunération telle qu’elle est circonscrite par cette loi du 12 avril 1965, ce qui veut dire que
toutes les sommes d’argent et tous les avantages que le travailleur reçoit de l’employeur
en raison de son engagement constituent l’assiette des cotisations. Fait donc parti de la
rémunération le salaire de base mais aussi les éventuels compléments de salaire que peuvent
constituer les primes, les participations aux bénéfices, les avantages en nature, …
Cependant, le roi Baudoin a ensuite été habilité en 1969 pour tantôt étendre, tantôt restreindre
la notion de rémunération (cf. articles 19 à 20 de l’arrêté royal du 28 novembre 1969) pour les
besoins du calcul des cotisations. Ce qui a été fait : ainsi, a été inséré dans l’arrêté ONSS une
longue liste d’avantages complémentaires qui sont soustrait de la notion de rémunération pour
les besoins du calcul des cotisations.
2 exemples :
Les chèques-repas, par exception au principe, ne tombe pas dans l’assiette de la cotisation. En
principe, ils devraient car il s’agit d’un avantage que le travailleur reçoit de l’employeur en
raison de son engagement mais dans l’arrêté d’exécution de la loi ONSS, on a une disposition
qui exempte de cotisation les titres repas, moyennant la condition que les chèques-repas ne
soient pas octroyé à la place de la rémunération en tant que telle. Quand tel n’est pas le cas,
alors il n’y aura pas de cotisations de sécurité sociale.
Remarque : c’est intéressant pour le travailleur et l’employeur MAIS plus on multiplie les
avantages extralégaux, plus on créé des trous dans le financement de la sécurité sociale. Ces
avantages extralégaux sont donc très controversé.
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Droit de la sécurité sociale – DROIC4027
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salariaux qui ne donne pas lieu au prélèvement de la SS. Dérogation au principe, on exonère de
cotisations sociales.
Voitures de sociétés (art. 19, §2, 15°): mise à la disposition de leurs travailleurs par les
employeurs. Pas une exonération totale mais partielle, ordinaire. Cotisation spéciale. En
dérogation à la règle générale les voitures de sociétés sont exonérés des cotisations générales.
Parce qu’il y a un travail exécuté. Système controversé. Les positions sont très partagées. Du
côté patronal, libéral, interlocuteurs sociaux, cette formule d’exonération est considéré comme
un acquis social, intouchable, contre-partie au caractère onéreux du travail en Belgique. Malgré,
le cout élevé du travail, il faut recruté des profils qualifiés en récompensant. Formule écologiste,
syndicale, on critique car ajd, en Belgique, une voiture sur deux est une voiture de société. Pas
top sur le plan de la mobilité, écolo. Du point de vue du financement de la SS, cette formule
définance la SS. Élément de la rémunération qui doit faire l’objet d cotisations mais qui ne le
fait pas, en tout cas pas dans les cotisations ordinaires. C’est un manque à gagner. Pour les
travailleurs qualifiés, haut de l’échelle sociale.
En Belgique, une voiture sur deux en circulation est une voiture de société. Les voitures de
société sont les voitures mises à disposition aux travailleurs qualifiés par leur employeur. Le
principe est que en dérogation à la règle, les voitures de société ne font pas l’objet de
cotisations sociales ordinaires. Cela représente un manque à gagner colossal pour la sécurité
sociale car beaucoup de travailleurs bénéficient d’une voiture de société.
Dans le cas des voitures de société, il y a une exonération de cotisations qui est seulement
partielle car on a une cotisation spéciale qui varie en fonction du taux d’émission de CO2.
L’avantage n’en reste pas moins particulièrement significatif.
Si certains voient en les voitures de société un acquis social, d’autres dénoncent cette formule
par rapport à 4 point de vue :
- D’un point de vue écologique : car elle encourage fortement le recours à la voiture.
- D’un point de vue de la mobilité : car elle contribue substantiellement à encombrer les
routes.
- D’un point de vue de la sécurité sociale : car elle définance la sécurité sociale.
- D’un point de vue social : car elle bénéficie principalement aux revenus supérieurs/aux
haut cadres.
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Caractéristiques : qui frappent tous les travailleurs et tous les employeurs. Affectées au
financement de l’ensemble de la SS, des travailleurs salariés. Dans le régime général, tous les
travailleurs salariés et leurs employeurs engagés dans les liens d’un contrat de louage de travail
sont touchés.
Deux parties :
• Les cotisations personnelles, à charge des travailleurs : part des cotisations qui
pèsent sur les travailleurs.
• Les cotisations patronales, à charge des employeurs
Exemples : tout ce qui n’est pas dans l’ordinaire. En dérogation au principe, dans les exceptions,
on a une formule de non-assujettissement qui concerne les étudiants en job. Exception à l’article
17bis de l’AE tant qu’on ne dépasse pas un plafond d’heure on n’est pas assujettis à la SS et
pas de paiement des cotisations ordinaires pour nous et les travailleurs. Pas de cotisations
ordinaires mais une cotisation spéciale. Qui est la cotisation de solidarité.
Exemples : les voitures de société. Cotisation spéciale prélevée dessus. Importance dont le
niveau varie en fonction du caractère plus ou moins polluant de véhicule. Correctif au caractère
environnementalement problématique.
Comment elles atterrissent dans les caisses de la SS ? Depuis 1944, on est dans un système de
retenue à la source. Création de l’ONSS en 1944 et l’assujettissement à toutes les branches sont
rendues obligatoires. Depuis ce moment-là, c’est retenu à la source par l’employeur. Il se charge
de retenir sur le salaire brut les cotisations personnels. C’est l’employeur qui a dans ses poches
le salaire brut et n retient la cotisation personnelle, la part qi pèse sur le travailleur. Il envoie
l’ensemble des cotisations personnels et patronales à l’ONSS.
Comment calculé ? comment savoir combien envoyer ? l’employeur a déjà été tenu par une
démarche importante au moment où le contrat de travail a été conclu. Assujettissement car
extension de la SS même si pas de contrat de social. Une DIMONA, déclaration légale d’emploi
pour dire à l’ONSS qu’on a engagé un employeur. Tous les trimestres, il faut envoyer à l’ONSS
une DMFA, dedans, on déclare pour chaque travailleur le nombre d’heures prestées, les heures
supp. payées pour obtenir le montant des cotisations à retenir. A la fin de chaque trimestre,
l’employeur doit payer les cotisations dues dont le montant est établi en fonction des documents
envoyés.
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Droit de la sécurité sociale – DROIC4027
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En pratique beaucoup d’employeurs font appel à des secrétariats sociaux qui sont des structures
qui officient, rôle d’intermédiaire entre les employeurs et l’ONSS. Ils font le nécessaire vis-à-
vis de l’ONSS.
Retenue à la source par l’employeur et versement à l’ONSS (loi du 27 juin 1969, art. 23, §1er)
Déclaration trimestrielle de l’employeur à l’ONSS : DmfA (loi du 27 juin 1969, art. 21)
Paiement trimestriel (loi du 27 juin 1969, art. 23, §2)
En pratique, recours fréquent à l’intermédiation d’un secrétariat social
Dans le régime des salariés, les cotisations sont prélevées sur l’intégralité de la rémunération
salariale. Pas de plafond dans ce régime. Plus le salaire est élevé, plus il y a de cotisations
sociales prélevées dessus c’est de la parafiscalité, quasi-impôt. Ça a pour effet de rendre la
parafiscalité de nature linéaire. C’est différent chez les indépendants où elle est régressive.
Comparaison entre le mode de calcul des cotisations et l’impôt. La fiscalité des revenus pro.
(Impôt prélevé sur le revenu du travail) est progressif. Plus le revenu est important plus le taux
d’imposition s’élève.
Le revenu est progressif donc le taux augmente sur différentes tranches donc si on a 4 millions
de revenus pros sur une année sur ce qi va de 0 à 13 500 se sera 25%, etc. courbe d’imposition
progressive, qui monte. Pour le calcul des impositions, on a fait un plafond qui ne rend ni
linéaire, ni progressive cette imposition. Ça rendait le plafond la parafiscalité régressive.
La fiscalité des revenus professionnels (impôt des personnes physiques – IPP) : une imposition
progressive
Schéma 1 :
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Cotisations personnelles : 13,07% du salaire brut : sur les épaules du travailleur mais que
l’employeur envoie à l’ONSS.
+
Cotisations patronales : 24,92% du salaire brut : c’est théoriquement.
=
Taux (théorique) global de parafiscalité : 37,99% du salaire brut
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Cout salarial total au salaire proche du travailleur. Le salaire brut c’est 100% de la rémunération.
On va chercher les 24, 92%. Le cout salarial d’un travailleur. Pour l’employeur est de 124, 92%.
Cout salarial de l’embauche. Attention l’essentiel de la parafiscalité c’est cotisations ordinaires
mais aussi spéciales qui frappent certaines catégories. Le taux des cotisations spéciales n’est
pas le même pour tout le monde et varie en fonction du type de travailleur auquel on a affaire.
Ça nous mène toujours à
quelque chose comme 130%
du brut pour avoir le cout
salarial total.
Dans l’autre sens, notre base c’est le brut, on va vers le travailleur qui veut savoir ce qu’il va
avoir dans sa poche. On part du brut et on tire les cotisations sociales, 13,07%. 87% c’est le
revenu imposable. Brut – les cotisations et le fisc, l’impôt passe encore dessus. La fiscalité des
revenus IPP est progressive. On arrive au revenu net. Personne ne touche jamais le brut, base
de référence. Le travail coute cher d’un point de vue théorique mais des nuances sont à apporter.
Taux nominaux prévus par la législation mais qui prévoit des mesures de réduction des
cotisations. On a une réduction structurelle et ciblées.
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jeune peu qualifié, travailleurs âgés, etc). Certains secteurs qu’on cherche à soutenir
comme l’HORECA.
Dans le cadre de la 6ème réforme de l’état on régionalise, les réductions ciblées établies en
fonction des travailleurs et pas des groupes d’activités. On a des réductions ciblées qui ne sont
plus les mêmes en fonction des régions.
On multiplie les formules de réduction de cotisations et on accroit cette diminution pour faire
diminuer le coût du travail. Sans changer les taux nominaux. C’est l’état qui compense le
manque à gagner, le trop peu perçu à cause des réductions.
2. L’intervention de l’Etat
Deux volets :
2° Le financement alternatif
= recettes fiscales prélevées principalement sur la consommation, qui sont spécifiquement
affectées au financement de la sécurité sociale. Ça s’est fort développé. Pour le financement du
régime des travailleurs salariés.
Exemples : TVA, accises (tabac et alcool).
Cotisations = pourcentage des revenus professionnels, après déduction des éventuels frais
professionnels
Quelle est l’assiette des cotisations ? Le législateur SS n’a pas défini lui-même l’assiette des
cotisations, ce qu’il faut entendre par revenu pro.
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circonscrit par la législation fiscale moins les éventuels frais pro. C’est le revenu brut diminué
des éventuels frais pros. La législation fiscale détermine ce qu’on peut déduire. La base des
cotisations c’est le revenu pro diminué des frais dans les limites déduites par la législation
fiscale. Possibilités extensives. Plus on peut déduire des frais plus on réduit l’assiette des
cotisations.
A court terme, c’est intéressant de déduire des frais pros, réduire l’assiette de cotisation, moins
on remplit l’assiette des cotisations sociales. Point de tension. On crée des manques à gagner
pour le statut social des indépendants. On cherche l’avantage à court terme ou faire grandir la
sécu des indépendants.
Pas de retenue à la source : c’est l’indépendant qui touche l’intégralité de son revenu brut, et
chacun doit sortir de ce revenu d’abord ses cotisations puis l’impôt. Différence importante sur
le plan pratique. L’indépendant voit la couleur de ses cotisations, il doit ensuite soustraire les
cotisations de son revenu.
Elles sont versées CASTI. Il doit adresser ses cotisations de SS aux CASTI. Elles font remonter
l’argent à l’INASTI qui est l’équivalent dans le statut social des indépendants de l’ONSS.
Versement des cotisations aux caisses d’assurances sociales pour travailleurs indépendants (AR
n° 38, art. 15, §1er, al. 1er), qui les transfèrent à l’INASTI
Paiement trimestriel (AR n° 38, art. 15, §1er, al. 1er)
c) Année de référence
Calcul des cotisations sur une base annuelle : on les paye tous les trimestres aux caisses
d’assurances sociales mais le calcul se fait sur une base annuelle car en moyenne le revenu des
indépendants varie beaucoup plus que celui des salariés. A l’intérieur d’une même année, il y a
aussi des fluctuations. On lisse le revenu sur une base annuelle, perçu sur l’ensemble d’une
année. On procède ensuite à un paiement par trimestre. Revenu de quelle année ? ça a changé
il n’y a pas longtemps.
- Ancien système, jusque 2015 : calcul des cotisations dues = « sur la base des revenus
professionnels afférents à l’exercice d’imposition dont le millésime désigne la deuxième
année civile précédant immédiatement celle au cours de laquelle les cotisations sont
dues » (année N-3, on remonte 3 années en arrière).
Ex : donc pour 2021, c’est 2019 on calcul les revenus qui sont dus pour l’année 2018.
Exercice d’imposition 2019 donc année 2018, c’est le n-3.
On ne veut pas se charger pour les indépendants de faire des déclarations régulières aux caisses
d’assurances sociales. On a voulu utiliser les données fiscales mais les données fiscales dans ce
pays ne sont connues qu’avec trois années de retard. Faute d’autre point de repère fiable, le
revenu de trois années plus tôt est le seul arrêté avec certitude. Ça posait beaucoup de problème
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Droit de la sécurité sociale – DROIC4027
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car il s’est passé pleins de choses en trois ans et que le revenu ne soit plus le même. Décalage
entre le revenu de référence et ce qu’on gagne ajd dans un sens comme dans l’autre. On peut
démarrer et top top puis on se crache et on doit payer des grosses cotisations donc nouveau
système.
- Nouveau système depuis le 1er janvier 2015 : calcul des cotisations = « sur la base des
revenus professionnels afférents à l’exercice d’imposition dont le millésime désigne
l’année civile suivant immédiatement celle au cours de laquelle les cotisations sont
dues » (année en cours) (AR n° 38, art. 11, §2).
Ex : calculés sur la base des revenus de l’année en cours. Ça ne change pas le problème
en cours car aucune connaissance du revenu pro de l’année en cours, le seul sur c’est n-
3.
Un système de cotisations provisoires établies par défaut en fonction des revenus de l’année N-
3 mais révisables à la hausse ou à la baisse, et régularisées après trois ans (AR n° 38, art. 11,
§3)
=> cotisations provisoires et quand dans trois ans, le revenu est connu avec certitude, on procède
à une régularisation, ce qu’on a dû payer par rapport à ce qu’on a payé. On paye la différence
ou la caisse d’assurance sociale nous rembourse. Pas de bonus ou malus sauf attention, sauf si
on a demandé à payer moins que le montant prélevé par notre caisse, si le montant était bien
calculé alors petite pénalité.
Hypothèse du début d’activité : durant les trois premières années, cotisations provisoires fixées
au niveau du forfait minimum, puis régularisation (AR n° 38, art. 13bis). Comment pour ceux
qui commencent ? Pendant les trois premières années d’activité, on paye un forfait minimum.
On paye le plancher mais on peut demander à payer plus. On ne peut pas demander à payer
moins sur le principe car les cotisations provisoires des trois premières années sont les
minimums.
Schéma : sur la partie de notre revenu annuel, plafond, on est imposé à concurrence de 20.5%,
récemment, avant la politique de tax shift ou on était à 22%. On veut encourager la création
d’entreprise, l’entreprenariat. Donc le premier des trois taux est 20.5% de 0 jusqu’à un premier
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Droit de la sécurité sociale – DROIC4027
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plafond, 60.000€ brut moins les éventuels frais pros à l’année. Entre ce plafond intermédiaire
et le plafond supérieur, le taux est de 14.16 si notre revenu ce second plafond de 90.000€, le
troisième taux est de 0%. Plus le revenu est élevé et dépasse le second plafond, plus le taux
s’affaisse. Ce n’est pas débattu, c’est un tabou. C’est curieux, interpellant mais on n’en parle
pas. Les petits indépendants sont moins bien traités que les gros indépendants. Moins de
solidarité à l’intérieur des indépendants que les salariés donc ça limite les moyens de la SS des
indépendants.
On a aussi un plancher, le premier des trois taux est toujours appliqué sur un montant minimum.
Toujours calculé sur la base d’un revenu minimum de 14.000€.
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Condition = être temporairement dans une situation financière ou économique difficile (AR n°
38, art. 17)
Examen des demandes par l’INASTI depuis 2019. Mécanisme réformé en 2019. Avant il fallait
montrer qu’on se trouvait dans une situation d’indigence, de pauvreté, bord du gouffre. Peu
conforme à la logique assurantielle de la sécurité sociale. Nouvelle condition retenue plus
appréciée et évaluée en fonction de notre train de vie, celui auquel on est habitué. On raisonne
ne fonction de notre situation habituelle. Quelque chose s’est passé. On s’adresse à l’INASTI.
Service des dispenses de cotisation et on fait valoir tous les éléments pour justifier qu’on n’est
pas en mesure de payer nos cotisations. Si on n’est pas d’accord avec la décision c’est la
Commission de recours qui siège à l’intérieur de l’INASTI. L’avantage est que cette
commission siège très rapidement. Si on n’est pas d’accord recours dans la juridiction interne
de l’INASTI et regarde toutes les pièces jointes. Désavantage, ensuite on peut aller devant le
tribunal de travail mais que contrôle de légalité de la décision. Pas de fond.
Correctif a un effet sur le droit, le plan aux prestations sociales : « trou » dans le secteur des
pensions (AR n° 38, art. 17, §8, al. 1er). L’octroi d’une dispense de cotisation est sans effet sur
les prestations sociales. Mesure de protection (Ex : Corona), sans effets sur notre couverture
sociale sauf dans le secteur pension. Trou dans la couverture donc beaucoup de prudence. Pas
sur le long terme.
2. L’intervention de l’Etat
Si les cotisations sont dégressives, moins élevés, tax shift, si on fait ça et qu’on améliore la
sécu sociale des indépendants, c’est l’état qui paie la facture. Financement général et alternatif.
Ressources sont les mêmes mais la différence c’est que la part de la fiscalité, l’intervention, est
plus élevée chez les indépendants que chez les salariés.
(Renvoi)
Question : rééquilibrage entre la para-fiscalité et la fiscalité. L’impôt lui augmente plus notre
revenu est élevé, à l’inverse des cotisations. L’impôt des personnes physiques est progressif.
Beaucoup d’indépendants qui ont un revenu significatif, c’est l’impôt des sociétés, fortement
réduit ces dernières années. Pas de rééquilibrage, pas d’annulation. L’un n’annule pas l’autre.
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Un mixte d’organismes publics et privés, agencés de manière distincte dans chaque branche.
On est dans le système Bismarckien. Pas de système unifier des différents régimes. On
commence par le régime principal des salariés. Ça renvoie à l’histoire du système. Avant 1944,
différentes branches et législations qui ont évolués. En 1944 quand on introduit en droit Belge
la notion de SS et qu’on introduit l’ONSS, on n’unifie pas, les structures sont multiples en
fonction des différentes branches. Mais, on essaie de trouver une logique.
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Droit de la sécurité sociale – DROIC4027
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Cfr la loi du 25 avril 1963 sur la gestion des organismes d’intérêt public de sécurité sociale et
de prévoyance sociale
Double rôle des comités de gestion :
- Administrateur du système
- Doivent être systématiquement saisis pour avis quand le législateur ou le gouvernement
entend modifier la réglementation dans la branche pour laquelle ils sont compétents.
Depuis 1994 et le cinquantième anniversaire de l’ONSS, la gestion globale. Il arbitre les moyens
entre les différentes assurances en fonction de l’importance des dépenses, des besoins. On fait
remonter la gestion des besoins au niveau de l’ONSS. Qui prend ces décisions d’affecter
l’argent ?
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ressources qui vient des revenus alternatifs. Donc, en plus des interlocuteurs sociaux,
importante délégation qui représente les pouvoirs publics, l’état fédéral.
a) L’assurance chômage
Contrôle : l’Office national de l’emploi (ONEm). Les allocations sont versées par des OP
(niveau le plus proche).
Paiement : organismes de paiement (O.P.), c’est-à-dire caisses syndicales + Caisse auxiliaire
de paiement des allocations de chômage (CAPAC). C’est le pluralisme institutionnel.
d) Les pensions
Contrôle et paiement : le Service fédéral des pensions (SFP) (anciennement, Office national
des pensions [ONP])
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historiques, on est venu ranger les congés payés, le pécule qui permet de partir en vacances
pour les ouvriers dans l’organe de la SS mais foncièrement ça n’a rien avoir, pas de risque.
Principal rôle : répartition des ressources entre les différentes branches. C’est le miroir de
l’ONSS mais il joue le second rôle de l’ONSS, pas le premier. Il ne collecte pas lui-même les
cotisations, ce sont les caisses d’assurances sociales qui le font.
Depuis 1997, la gestion globale. Évolution similaire au régime général. L’ensemble est
réceptionné par l’INASTI qui répartit dans les branches en fonction de leurs besoins.
Le Comité général de gestion (CGG) pour le statut social des indépendants. Il fait le rôle
d’arbitraire. Qui y siège ? Les organisations représentatives des travailleurs indépendants et les
pouvoirs publics qui tiennent une bonne partie des cordons de la bourse.
Des caisses privées + une caisse publique : la Caisse nationale auxiliaire d’assurances sociales
pour travailleurs indépendants (CNASTI)
Affiliation obligatoire à une caisse avant le début de l’activité professionnelle (AR n° 38, art.
10, §1er) ; affiliation d’office à la CNASTI en cas de négligence (AR n° 38, art. 10, §2, 3°). La
caisse de notre choix et être assujetti. Chaque indépendant doit faire la démarche
individuellement avant de démarrer l’activité professionnelle, on ne le fait pas sans
assujettissement à une caisse. Si on exerce une activité professionnelle sans être affilié à la
caisse, alors, on va d’office être affilié à la caisse résiduaire, la CNASTI.
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Cette philosophie de base, et toujours en vigueur ajd et au cœur du régime. Ce qui a changé,
c’est que la loi de 1903 est plus en vigueur mais c’est la loi de 1971 le siège de la matière.
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Depuis la loi du 10 avril 1971 sur les accidents du travail, siège actuel de la matière, obligation
pour les employeurs de contracter une assurance contre les accidents du travail (art. 49 et 73)
Le débiteur de la réparation est l’« assureur-loi » et lui seul : on substitue au principe de la
responsabilité sans faute, on ne se pose plus la question de la faute mais système assurantiel,
tous les employeurs du pays doivent souscrire à une police d’assurance pour les accidents de
travail aux bénéfices de leurs travailleurs. En cas d’accident, le travailleur ne se retourne pas
vers l’employeur hors-jeu, c’est l’assureur de l’employeur qui intervient. C’est l’assureur-loi
car c’est prévu dans la loi qu’il faut y souscrire. L’intervention de l’assureur sont prédéterminés
par la loi. Le débiteur de la réparation n’est plus le même.
Un secteur géré par les sociétés d’assurances commerciales : les intervention ne sont pas prises
en charge par les institutions publique. Celui qui a un but de lucre, c’est unique dans le paysage
de la SS. En 1944, le législateur, autorités qui rentrent d’exil de Londres, elle veulent le confier
à une branche publique mais ça n’a pas plu aux entreprises d’assurances, ils se sont opposés en
projet, bataille des Ardennes en cours donc provisoirement, on les laisse faire. La refonte de ce
projet n’a jamais eu lieu donc c’est toujours là ajd.
Les employeurs ne se font pas membre d’une caisse de sécurité sociale. Ils souscrivent à une
police d’assurance auprès d’un assureur commercial pour assurer les membres de leur
personnel. Les prime à payer sont pas des cotisations de sécurité sociale classique. On doit
payer une prime d’assurance qui varie selon notre profil. Contraire à a logique de base. Les
assurances font la gestion paritaire. Lee montant des primes varient en fonction du caractère
dangereux du secteur, du nombre de travailleurs, du passif.
ð Explication historique
ð Conséquence pour les employeurs : conclusion d’un contrat d’assurance et paiement de
primes proportionnées au risque
Rôle de Fedris (ex-Fonds des accidents du travail) : outre le contrôle des décisions des assureurs
(cfr infra), assureur de substitution en cas de défaillance de l’employeur (art. 58, §1er, 3° et art.
60). Si notre employeur n’a pas souscrit à une police d’assurance, le travailleur n’en subit pas
les conséquences, il y a une couverture. Il intervient comme assureur de substitution. Ce n’est
pas laissé au libre choix de l’employeur, on encourt des sanctions pénales.
Article 1er : « sont couverts tous les travailleurs assujettis au régime de sécurité sociale des
travailleurs salariés »
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L’assujettissement est très important car ça a une incidence sur le périmètre des branches de la
sécu.
Tous les travailleurs qui ont un contrat de travail mais aussi les hypothèses d’extension.
Ex : les artistes, les chauffeurs de taxis, etc.
Recouvrement du champ avec le périmètre de l’assujettissement. Si pas assujettis, pas de
couverture accident du travail si accident. Couverture privées en dehors sécu ne protègent pas
aussi bien.
Cfr arrêté royal du 25 octobre 1971 étendant le champ d’application de la loi du 10 avril 1971
sur les accidents du travail
Ex : les étudiants jobistes : en règle général, le contrat est de travail donc sécu des salariés mais
dans l’arrêté ONSS, 17bis, si ils ne dépassent pas un plafond, pas assujettis à la sécu.
L’employeur doit conclure avec une assurance sous peine d’être poursuivi.
1° Un événement soudain
- Soudain ≠ instantané : Pendant une durée assez brève, laps de temps limité. Il y a des
cas de figures évidemment (chute, coup, agression, effort brutal). Mais, c’est beaucoup
plus large que ça. C’est plus expansif que dans le langage ordinaire. Laps de temps
déterminé marqué par une certaine brièveté. C’est circonscrit dans le temps, ça peut
durer une heure, mais c’est une certaine brièveté. Jamais d’arrêt de principe pour définir
la limite. La tendance dans les juridictions de fond est de ne pas dépasser une journée.
- Mais exigence d’une certaine brièveté
- Par contre, pas d’exigence d’anormalité : le cas du geste banal. Cours normal de
l’exécution du contrat de travail. Si on instaure cette notion, c’est inégalitaire. Tous les
métiers les plus dangereux ne seraient plus protégés.
Ex : le démineur qui fait son boulot.
- Le cas du « geste de trop » : quand il y a pleins d’évènements qui se passent. Tensions
dans le personnel, dans l’équipe avec le patron, un jour une réunion se passe mal, congé
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2° Une lésion
= atteinte à l’intégrité physique ou mentale.
Ne pas confondre l’événement soudain et la lésion. La lésion ne doit pas être soudaine.
But du législateur : protéger les victimes des risques du milieu pro. Donc, des mécanismes qui
facilitent l’administration de la preuve.
b) Preuve
Article 9 : présomption du lien de causalité entre l’événement soudain et la lésion
Article 7, alinéa 1er : accident du travail = « tout accident qui survient à un travailleur dans le
cours et par le fait de l’exécution du contrat de travail »
Pas de concordance temporelle mais il faut un rapport de causalité. Sur le lieu de travail mais
avec aucun rapport avec l’exécution du contrat de travail. Pas évident pour l’assureur de prouver
ça. C’est compris de façon large. Si le milieu pro a contribuer à produire l’accident, c’est par le
fait. En pratique, on ne se pose pas trop cette question, c’est plus la concordance temporelle.
On a un second mécanisme qui facilite la tâche de la victime.
b) Preuve
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Article 7, alinéa 3 : l’accident survenu dans le cours de l’exécution du contrat est présumé
survenu par le fait de cette exécution. On doit prouver l’évènement soudain et la lésion et on
doit aussi prouver que c’est survenu dans l’exécution du contrat de travail. Si l’assureur veut
pas payer alors il doit prouver que pas de causalité. Pas évident, car dès que le milieu a
contribuer de loin, peut-être à produire l’évènement, on considère en général que le lien de
causalité est établi.
Ex : Je travaille dans un hôpital, je dois manger seul mon sandwich avec les règles covid. Je
m’étouffe avec mon sandwich et meurt. Je peux dire que c’est dû au fait que je mangeais seul,
que personne n’a pu m’aider, que le temps pour manger est réduit, etc.
Article 8, §1er, alinéa 1er : « est également considéré comme accident du travail l’accident
survenu sur le chemin du travail »
Article 8, §1er, alinéa 2 : chemin du travail = « trajet normal que le travailleur doit parcourir
pour se rendre de sa résidence au lieu de l’exécution du travail, et inversement »
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intervention, une réparation, sans prendre en compte la faute. Mais les contours de la réparation
sont partiels, prédéterminés par la loi du 10 avril 1971.
Comment on indemnise ?
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perte de valeur marchande, de valeur économique sur le marché du travail. Peut-on encore
exerce une activité professionnelle quelle qu’elle soit ?
Critères prétoriens, dégagés par la jurisprudence, la Cour de cassation. Critères pour mesurer ?
- Prendre en compte des données dont l’importance des séquelles
- L’âge de la victime
- Formation professionnelle de la victime
- Facultés de réadaptions, de réorientation
À l’aune de ces différents critères, on arrête un taux d’incapacité permanente.
Les assureurs-lois ont un but lucratif, pas publique, et ils ne se précipitent pas pour assurer. La
grande majorité sont des petits accidents du travail, ils sont plus sérieux parfois aussi et les
assureurs-lois sont prêts à aller en justice pour pas trop donner. On se demande donc si c’est
une bonne idée de l’avoir confié à des assureurs commerciaux.
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Articles 28 à 33 : remboursement intégral des frais médicaux (pas de ticket modérateur). Une
part dans les frais médicaux est toujours laissé à notre charge, c’est le ticket modérateur, ici ce
n’est pas le cas.
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Physionomie globale du système belge d’assurance chômage : accès lâche et longues périodes
d’indemnisation vs indemnisation médiocre. Pas seulement ceux qui ont cotisé pendant
longtemps. L’accès à l’assurance chômage est plus ouvert dans notre pays que dans. Nos pays
voisins. Plus facile de rester dans l’assurance chômage parce qu’il n’existe pas de limitation
dans le temps, on ne les perd pas pour la seule raison que le temps passe. En contre-partie, les
conditions d’indemnisation, le montant des allocations a eu tendance à être peu favorable, peu
généreux.
Un « équilibre » de plus en plus déstabilisé depuis les années 2000 : fort resserrement des
conditions d’accès et d’octroi, couplé à une dégradation des montants.
ð C’est plus dur par rapport à avant d’être admissible à l’assurance chômage. Les
conditions pour poursuivre ont aussi été renforcées, de plus en plus de contrôle dans la
recherche active d’emploi. Ce double resserrement n’a pas été compensé par un
relèvement des allocations mais plutôt une tendance de diminuer le montant des
allocations, ça diminue plus vite qu’au paravent.
Nature réglementaire et pas légale, pas exécuté comme l’est une loi mais un arrêté ministériel.
Dans toutes les autres branches, le législateur est revenu et a repris la main mais pas en
chômage, on n’a jamais franchi le pas. La base légale adoptée par les autorités de toute la
réglementation du chômage est une disposition où on parle de chômeurs involontaires qui on
les allocations qui leurs sont dues.
Conséquence : mainmise du pouvoir exécutif sur la politique du chômage. Qui a la main sur la
politique du chômage ? toute la politique du chômage est dans les mains du pouvoir exécutif.
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Les élus de la nation n’ont pas le moindre mot à dire sur les assurances chômage. C’est par
arrêté royal.
Par le biais des transferts de compétences entre collectivités fédérées, restauration du lien entre
placement et formation professionnelle partout, sauf à Bruxelles
– En région de langue néerlandaise : le VDAB. Région et communauté flamande exercent
leurs compétences ensemble.
– En région de langue française : le Forem. Région wallonne donc placement mais aussi
formation car la communauté. Française n’exerce pas ses compétences en matière social, c’est
transféré vers la Wallonie, la région et à Bruxelles, la COCOF. Donc, le forem s’occupe des
deux.
– En région de langue allemande : l’ADG. On a aussi rétabli le lien originaire.
Résultat qui fait que placement et formation sont a nouveau réunis via des transferts de
compétences.
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Article 27, 7° : conditions d’admissibilité = conditions de stage qu’un chômeur doit remplir
pour pouvoir bénéficier de l’assurance chômage
Deux bases d’admissibilité distinctes dans notre pays : le travail et les études.
Articles 30 à 33 : admission aux allocations de chômage des travailleurs qui ont presté un
certain nombre de journées de travail au cours d’une période de référence. C’est le stage.
Quel type de travail ? Travail assujetti au régime de sécurité sociale des travailleurs salariés,
général, pas les indépendants qui ne sont pas couverts par le chômage.
Durée du stage :
Age Nombre de journées Période de référence
Quelles études ? C’était très large puis on a rétréci. Enseignement professionnel, qualifiant, on
le fait pour les recherches du premier boulot. Crise. Des années 80, le chômage des jeunes
explose et on élargit le spectre des études prisent en considération sur la base desquelles on peut
être admis à l’assurance chômage avec une contrepartie majeure qui est que depuis ce moment-
là, on a élargi le périmètre d’étude, on ne perçoit plus les allocations de chômage normal mais
les allocations d’insertion plus basses que les allocations ordinaires de chômage. Cycle
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L’aléa doit intervenir et ça doit être le chômage involontaire et lui seul. Ça se dégage de la
réglementation. Le chômeur involontaire est le travailleur privé de travail et de rémunération
par suite de circonstances indépendantes de sa volonté, disponible pour le marché de l’emploi,
apte à travailler et en âge de travailler. Elles sont réservées aux personnes qui veulent et peuvent
travailler.
a) La privation de travail
Article 45, alinéa 1er : est considérée comme travail :
1° L’activité effectuée pour son propre compte qui n’est pas limitée à la gestion normale
des biens propres (art. 45, al. 1er, 1°)
Critère : but de lucre.
Admissible si c’est la gestion normale de ses biens propres. On ne doit pas avoir une inactivité
totale, on peut développer des activités pour son propre compte mais c’est la gestion normale
de ses biens propres. Si on va au-delà de gestion normale c’est du travail donc pas d’allocation
de chômage.
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Ex : on repeint son escalier, on fait un kot pour mettre en location dans le grenier, ça ne se limite
pas à la gestion normale, si on fait des réparations avec un but de lucre même limité, on est dans
du travail. Possibilité de sanction.
On est suspect, c’est sévère. Il faut demander une autorisation à l’ONEM en expliquant
l’activité, l’investissement bénévole que l’on veut faire.
b) La privation de rémunération
Article 44 : pour pouvoir bénéficier d’allocations, le chômeur doit être privé de travail et de
rémunération par suite de circonstances indépendantes de sa volonté
C’est le chômage involontaire. On voit les principaux comportements, circonstances qui sont
de nature à rendre volontaire l’entrée ou le maintien dans le chômage. C’est intrusif, on cherche
à faire une distinction entre le bon et le mauvais chômeur au regard de la réglementation.
Article 51, §1er, alinéa 2 : par chômage par suite de circonstances dépendant de la volonté, il
faut entendre :
1° l’abandon d’un emploi convenable sans motif légitime
2° le licenciement pour un motif équitable : suite d’une faute dont on doit
raisonnablement anticiper que ça pouvait conduire au licenciement. Sinon, privé de travail et
de rémunération à la suite de circonstances indépendantes de notre volonté.
3° le refus d’un emploi (ou d’une formation) convenable : c’est le temps qu’on retourne
au boulot, sinon sanction plutôt sévère.
+ le défaut de présentation au service régional de l’emploi et de la formation
Ce sont des causes de maintien volontaire du chômage. L’objectif de l’assurance chômage est
d’indemniser tant et aussi longtemps qu’on n’est pas en mesure de retourner sur le marché de
l’emploi mais le but est d’y retourner.
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Article 51, §2, 1° : habilitation du ministre de l’Emploi, arrêté d’exécution du code du chômage
du 26 novembre 1991.
Cfr l’arrêté ministériel du 26 novembre 1991, articles 22 à 32quater
Notions peu protectrice en Belgique. C’est le prix à payer, la contrepartie du caractère illimité
dans le temps des allocations de chômage (caractère unique en Belgique). On ne peut pas
facilement dire non à un emploi.
Principaux critères :
• La formation ou la profession du chômeur : un emploi n’est pas convenable
( en droit de refuser l’offre) si pendant les 5 mois qui suivent l’inscription comme
demandeur d’emploi ne correspondent pas à la formation professionnelle du
chômeur ou à son métier.
Ex : Futur médecin, on lui demande d’être garagiste. Seulement durant les 5
mois.
Pour les chômeurs de moins de 30 ans, cette période protectrice est limitée à 3
mois. Après on doit accepter tout ce qui est proposé, peu importe notre
formation. Une exigence persiste de tenir compte de l’aptitude du chômeur.
Retour à la formule de G. Leboucher : exclure du chômage tous les chômeurs
qui refusent à deux reprises une offre d’emploi dans un métier en pénurie mais
c’est déjà le cas. La législation est déjà plus dure que ce que l’on croit.
• La rémunération : ne peut pas faire la fine bouche sous cet angle. Rien ne lui
permet de refuser, de décliner les offres d’emploi moindres de ce qu’il avait
avant. On s’en fou de préserver son train de vie. Pas convenable si la
rémunération qu’elle procure est inférieur au montant de l’allocation de
chômage qu’on perçoit. Ça n’arrive pas si souvent que ça, c’est un mythe.
• La distance avec le lieu de travail : l’emploi est réputé non-convenable
uniquement s’il implique une absence de chez soi pendant plus de 12heures par
jour ou si la durée des déplacements est supérieure à 4 heures par jour.
• La non-prise en compte des considérations d’ordre familial : pas d’incidence en
général sauf si elles sont de nature à constituer un empêchement grave.
Évènement qui est exceptionnel et temporaire, sort du commun et très limité
dans le temps.
Ex : enfant malade ok, famille monoparentale n’est pas un empêchement grave.
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Depuis 2004 et le passage du modèle de l’Etat-providence à celui de l’Etat social actif, deux
dimensions : passive et active
a) La disponibilité passive
Dans la règlementation depuis toujours (cfr. Partie 1).
Deux exigences :
- Article 58, §1er, alinéa 1er : pour bénéficier des allocations, le chômeur doit être et rester
inscrit comme demandeur d’emploi (auprès du service public régional de l’emploi :
Actiris, Forem, VDAB ou ADG).
- Article 56, §1er, alinéa 2 : pour bénéficier des allocations, le chômeur doit être disposé
à accepter tout emploi (ou formation) convenable. Ne pas soumettre sa remise au travail
à des réserves qui aux yeux de la notion de « convenable » sont infondées. On ne peut
pas laisser entendre qu’on refuserait telles ou telles types d’offres d’emploi.
N’est pas disposé à accepter tout emploi convenable le chômeur qui soumet sa remise au travail
à des réserves qui, compte tenu des critères de l’emploi convenable, ne sont pas fondées
b) La disponibilité active
Le chômeur indemnisé n’est plus qu’un demandeur d’emploi mais un chercheur d’emploi. Il
faut fournir des efforts pour trouver un emploi. Procédure de disponibilité. Ça relève des
services régionaux de l’emploi maintenant.
Article 58, §1er, alinéa 1er : pour bénéficier des allocations, le chômeur doit rechercher
activement un emploi
Le chômeur indemnisé, demandeur et chercheur d’emploi
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Articles 58/1 à 58/12 : la procédure de contrôle de la disponibilité active (cadre normatif fédéral,
complété par les régions et mis en œuvre par les services publics régionaux de l’emploi)
Principales étapes :
- Information sur les droits et les devoirs
- Élaboration d’un plan d’action individuel
- Évaluation au moins une fois par an de la mise en œuvre du plan d’action individuel.
- Nouvelle évaluation au plus tard six mois après une évaluation négative
- Sanctions graduelles : avertissement, diminution ou suspension des allocations,
exclusion
***
Sixième réforme de l’Etat : régionalisation complète de la mise en œuvre du contrôle de la
disponibilité, tant passive qu’active (loi spéciale du 8 août 1980, art. 6, §1er, IX, 5°)
Elle doit faire partie de la population active. Vocation à indemniser les personnes qui sont
physiquement et mentalement prêtes à retourner au travail. Comment fixer la limite. On n’est
pas apte au travail si on est inapte au sens de l’assurance soin de santé et indemnité. Si on est
inapte au sens de l’assurance, on va relever de cette branche-là de la sécu et pas le chômage.
Articles 63, §1er : le chômeur ne peut bénéficier des allocations avant la fin de l’obligation
scolaire
Article 64 : le chômeur ne peut plus bénéficier des allocations à partir de son 65ème anniversaire.
On bascule dans la pension.
On ne trouve pas la déchéance des allocations parce que le temps s’écoule, grande particularité
en Belgique de ce caractère illimité dans le temps.
Section 4 – L’indemnisation
§1. Évolution générale
Au cours des années 1980 (choc de la désindustrialisation, crise économique) et 1990 (course
pour rentrer dans l’euro), chute très marquée du montant des allocations de chômage. C’est la
branche mal aimée.
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Dans les années 2000, restauration progressive du paradigme assuranciel. Beaucoup de mesures
prises pour relever les montants. C’est une assurance qui garantit un revenu de remplacement
plus ou moins corrélé à notre revenu antérieur.
On circonscrit cette notion de façon étroite, beaucoup plus que dans le langage courant.
Personne qui porte la charge pécuniaire de son ménage grâce uniquement à son allocation de
chômage.
Notion beaucoup plus restrictive que dans le langage courant, personne ne doit rien avoir.
Que perçoivent ces 3 grands types de famille ? On change tout en 2012 dont la logique de
dégressivité (temps qui s’écoule).
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3 types de plafonds :
- Plafond supérieur : +-2850€brut par mois. Ce n’est pas élevé et c’est le maximum.
- Plafond moyen : 2650
- Plafond inférieur
- Deuxième période d’indemnisation (de 4 mois à 3 ans : part fixe de deux mois + part
variable de deux mois additionnels par année de passé professionnel en tant que salarié)
Pendant, au maximum, un an, 60% du salaire perdu pour les chefs de ménage, 55% pour les
isolés et 40% pour les cohabitant (plafond salarial inférieur)
A partir, au plus tard, de deux ans de chômage, diminution tous les six mois d’un cinquième de
la différence entre le montant perçu et le forfait de la troisième période
On prend en compte le passé pro. On peut étirer notre période d’indemnisation avant de tomber
dans la 3ème période que les chômeurs veulent éviter où il y a un forfait. 2 mois de partie fixe et
2 mois par année de travail. Les conditions d’admissibilité varie en fonction de l’âge des
travailleurs. Il faut avoir cotiser pendant 1 an pour avoir droit au chômage pour les plus jeunes.
Le minimum requis est de 1 an donc 2 mois de partie fixe + 2 mois additionnels pour l’année
de travail.
A partir du 13ème mois de chômage c’est le plafond inférieur. On peut donc tomber plus bas en
particulier si on est cohabitant.
Après deux ans de chômage, on diminue les allocations de chômage, d’1/5 de la différence du
montant que l’on perçoit et le niveau du forfait de la 3ème période d’indemnisation. Fin des 1é
premiers mois de la deuxième période d’indemnisation, fin de la deuxième année de chômage.
Fin de la phase 2b, tous les 6 mois, c’est 1/5 de la différence entre le montant de l’allocation en
début de deuxième période et le niveau du forfait de la troisième période d’indemnisation. A
plusieurs reprises, on arrive en dernière période d’indemnisation. Si on a un passé professionnel
important, on bascule plus lentement entre la 2ème et la 3ème et inversement.
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On ne limite pas dans le temps les allocations de chômage mais plus aucun rapport avec notre
salaire antérieur à partir d’un moment. Dans nos pays voisins, ça se passait comme ça mais en
plus c’était limité dans le temps. On arrive en fin de droit, au bout des allocations de chômage
et on arrive dans un système d’assistance chômage qui verse des allocations à un niveau
intermédiaire. C’est un peu ce qu’on a fait en 2012 mais c’est dans un seul système.
Montants alignés sur le revenu d’intégration pour les chefs de ménage et les isolés, montant
inférieur au revenu d’intégration pour les cohabitant. Une assurance sociale garantie un montant
moindre que l’aide sociale qui est le dernier ressort. Pas très généreuses.
Limitation dans le temps depuis 2012 : « crédit » de 36 mois (trois ans), à partir de la première
indemnisation pour les cohabitant et à partir du trentième anniversaire pour les chefs de ménage
et les isolés (art. 63, §2). Compromis négocié.
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Quelle est la différence, l’enjeu ? On ne parle pas du tout de la même chose, du même univers
de pension. Que faut-il valoriser ?
Dans les pensions extralégales (deuxième Dans les pensions légales (premier pilier),
et troisième piliers), un financement par un financement par répartition :
capitalisation : ça veut dire que les pensions cotisations immédiatement versées dans la
sont financées par des primes versées à pension des personnes actuellement à la
échéance régulière par l’employeur ou le retraite. On cotise pour sa pension mais
particulier. Ça vient former un capital qui techniquement c’est pour ceux à la pension
grandit au fil du temps et est placé sur les actuellement.
marchés financiers. Logique fondamentale
de prévoyance individuelle.
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- Libéral, patronal : Réduire les pensions légales à une protection sociale de base et
soutenir (para)fiscalement les pensions par capitalisation. Encourager la population à
investir dans les autres piliers, pousser la capitalisation. Développer les insistants
fiscaux et para-fiscaux.
Ou
- Syndical et gauche politique : revaloriser les pensions légales et consolider le
financement par répartition. Fort inégalitaire.
Siège de la matière :
Ø Arrêté royal n° 50 du 24 octobre 1967 relatif à la pension de retraite et de survie des
travailleurs salariés (AR n° 50) : de pouvoirs spéciaux.
Ø Arrêté royal du 21 décembre 1967 portant règlement général du régime de pension de
retraite et de survie des travailleurs salariés (AR 1967)
Ø Arrêté royal du 23 décembre 1996 portant exécution des articles 15, 16 et 17 de la loi
du 26 juillet 1996 portant modernisation de la sécurité sociale et assurant la viabilité des
régimes légaux des pensions (AR 1996)
§1. Le principe
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« Sont couverts tous les travailleurs assujettis au régime de sécurité sociale des travailleurs
salariés » (AR n° 50, art. 1er, al. 1er, 1° et al. 2). Champ d’application de l’assurance vieillesse
des salariés qui colle avec le périmètre de l’assujettissement à la SS. Question importante des
protections sociales.
Habilitation du Roi à étendre le bénéfice de la couverture (AR n° 50, art. 3, al. 1er, 2° et al. 2)
au-delà des situations où on est assujettis au régime général.
Principale application : la « bonification » des années d’étude sanctionnées par l’obtention d’un
diplôme (AR 1967, art. 7). On étudie au-delà de l’âge de 20 ans, au moment de l’arrivée à l’âge
du départ à la retraite à 65 ans, on va avoir une carrière incomplète qui est de 45 ans. Trou dans
le montant des pensions. Correctif ici qui existe dans la règlementation. Il est possible de faire
bonifier ses études. On fait comptabiliser les années d’études de manière à compléter notre
carrière pour arriver en bout de course avec une carrière complète. Et il faut payer une cotisation
calculée sur base d’un salaire fictif.
b) La retraite anticipée
§ AR 1996, art. 4
§ Durcissement progressif des conditions dans les années 2010, sous le gouvernement Di
Rupo et Michel. On veut augmenter le taux d’activité des seniors.
§ Depuis 2019, autorisée à partir de 63 ans, à condition de justifier d’une carrière
suffisante (42 années)
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Vers une prise en compte de la pénibilité du travail ? si on va à fond de peine, la seule condition
à remplir c’est d’arrivé à l’âge normal sans exigence de durée de travail. Une fois qu’on arrive
à l’âge légal de départ à la retraire, on va nous calculer notre pension. La durée de la carrière
intervient au stade du calcul de la pension du mais pas de si on a droit ou pas. Exigence de durée
de carrière si on veut partir plus tôt, 42 ans de passé de carrière pour partir dès 63 ans au lieu
de 67 ans. Même conditions pour tout le monde. On se demande si on ne doit pas prendre en
compte la pénibilité du travail entre l’ouvrier qui risque sa peau et celui qui est derrière son
bureau, pas les mêmes séquelles sur la santé. On veut différencier les conditions d’admission à
la retraite anticipée. Ce n’est nulle part pour le moment sur le plan législatif. Zéro accord sur le
sujet pour le moment mais ça été dit dans l’accord VIVALDI.
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établi uniquement sur la base d’un critère d’âge. C’est une condition de versement. Exigence
en voie de disparition. Principe posé par l’AR n°50.
a) Le principe (?)
Sauf dans les conditions déterminées par le Roi, la pension n’est payable que si le bénéficiaire
n’exerce pas d’activité professionnelle (AR n° 50, art. 25, al. 1er).
Par activité professionnelle, il faut entendre toute activité susceptible de produire des revenus
(AR 1967, art. 64, §1er, al. 1er). Ça peut être une activité de salarié ou d’indépendant dans que
ça génère du lucre, c’est en règle, incompatible avec le versement d’une pension de retraite.
Il y a des exceptions au principe. Elles sont telles qu’on se demande si on ne va pas vers une
pension de retraite cumulable avec une activité professionnelle.
b) L’activité autorisée
Le bénéficiaire d’une pension est autorisé à exercer une activité professionnelle pour autant que
le revenu ne dépasse pas certains plafonds (AR 1967, art. 64, §2 et 3). Des seuils sont fixés par
la réglementation et varient en fonction de différents paramètres dont la question de savoir si
on a encore charge d’enfant ou pas, et si notre activité est fonctionnaire, salarié ou indépendant.
Relèvement régulier des plafonds depuis les années 2010. Tendance qui va dans le sens d’un
démantèlement progressif des plafonds.
Supprimer les plafonds ? Déjà fait, depuis 2015, pour tous les bénéficiaires qui ont atteint l’âge
de la retraite ou qui prouvent une carrière d’au moins 45 années (AR 1967, art. 64, §4). Dans
ce cas-là plus de plafond et c’est cumulable de façon illimitée. On se demande si l’exception ne
devient pas le principe. Ça a longtemps fait débat. On permet aux personnes de travailler mais
on ne force personne, ça fait rentrer des moyens dans les caisses de la SS. Cela étant, certains
contre argumentent que le danger si on supprime complètement les plafonds, c’est qu’on risque
de présupposer que la pension est insuffisante pour vivre et c’est nécessaire de la compléter par
la poursuite d’une activité pro. Tout le monde n’est pas en mesure de poursuivre toute activité
pro après un certain âge.
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b) La durée de la carrière
Pas d’exigence de durée minimum de carrière au stade des conditions d’octroi. La seule
exception c’est la carrière anticipée, il faut que la carrière soit d’une certaine durée pour être
éligible à la pension de retraite. La durée de la carrière joue un rôle important dans le calcul de
la pension de retraite qui est du. On va voir l’incidence de la durée de la carrière sur le montant
de la pension de retraite.
Dans le cas où on arrive avec une carrière plus longue. Pendant longtemps ça n’a pas été
possible. Prévalait le principe de l’unité de carrière. La pension ne pouvait pas s’élever à plus
de 45/45ème = 1. On a levé ça depuis 2019. Si on dépasse 45, carrière plus longue, pas de
diminution. On n’enlève pas les jours qui dépassent le plafond et on enlève les jours moins
favorables sur le plan de la rémunération. Le surcroit de travail produit, au-delà de la carrière
compelte va générer des droits de pension complémentaire.
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à Une année de travail (ou d’inactivité assimilée) = 1/45ème d’une pension complète
§2. La rémunération
a) Rémunération réelle ou rémunération fictive
La rémunération sur laquelle on se base, elle n’est pas la même pour les périodes de travail et
pour les périodes assimilées.
• Pour les périodes d’activité professionnelle : prise en compte de la rémunération
réelle brute (AR 1967, art. 22). Enjeu du mode de calcul des cotisations. Tendance qui
consiste à multiplié les formules, les aspects du package salarial qui sont exemptés de
cotisation sociales. Pour certains travailleurs c’est intéressant mais toutes ces formules
sont critiquées car elles définancent la SS mais pas de prélèvement de cotisations
sociales mais ça se manifeste aussi pour le travailleur quand il arrive à la pension, si ça
ne donne pas lieu au prélèvement de cotisation c’est zéro dans la pension.
• Pour les périodes assimilées : prise en compte, non pas de l’allocation sociale, mais de
la rémunération afférente à l’année civile précédente (AR 1967, art. 24bis, point 1, al.
1er). Correctif social, pas logique d’assurance privée, commerciale. On ne se base pas
sur le revenu de remplacement durant la période indemnisées. Car le revenu de
remplacement est souvent moindre. Pour éviter que la survenance du risque social se
paie assez cher parce qu’on regarde le montant du revenu de remplacement, on se réfère
à la rémunération afférente à l’année civile précédente à celle ou le risque est survenu.
Principales exceptions : depuis 2012, valorisation sur la base du salaire minimum des troisièmes
périodes de chômage (AR 1967, art. 24bis, point 6) et, depuis 2019, des deuxièmes périodes de
chômage (AR 1967, art. 24bis, point 6°bis) ainsi que des périodes de chômage avec complément
d’entreprise (AR 1967, art. 24bis, point 7°bis). (cfr. Cours précédent).
La branche mal-aimée c’est l’assurance chômage. Illustration en matière de pension. Idée qu’il
faut récompenser le travail. Salaire fictif fixé au minimum. Les personnes dont le chômage dure
plus d’un an vont le payer cash au moment de la pension. Toutes ces périodes vont être
valorisées au moment du calcul de la pension de retraite sur la somme d’un montant de salaire
minimum.
b) Plafond
il y a un plafond, toujours pour les revenus de remplacement. Jusqu’à un certain niveau, à
concurrence d’un certain niveau.
Il n’est pas tenu compte de la part du total des rémunérations de chaque année qui dépasse le
plafond annuel (AR n° 50, art. 7, al. 3). Il est fixé pour chaque année civile. Pour 2020, 60.000
brute.
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rémunération réelle. Tout ce qui dépasse le plafond ne va pas être valorisé. Facteur de difficulté
pour la légitimité de notre système de pension.
On veut un rapport décent avec le train de vie acquis durant l’ensemble de notre carrière. Notre
système remplis bien cette objectif pour les travailleurs à bas et moyen salaire. Le système
remplis moins bien cette fonction assurantielle pour les travailleurs qui dépassent le plafond
annuel. Donc point inscrit à l’accord du gouvernement de relevé le plafond. Face à e constat
deux attitudes possibles :
- La SS ça fonctionne pas bien pour les classes supérieures, il faut encourager ces
personnes à faire des plans d’épargne pension.
- Modifier la SS elle-même en relevant le plafond. Ces dernières années on encourageait
plus les pensions extra-légales mais maintenant, le nouveau gouvernement a fixé à son
agenda un relèvement du plafond pour que le système recouvre une plus grande qualité
assurantielle à ceux qui ont un revenu élevé.
c) Réévaluation
Toutes les rémunérations (plafonnées) prises en compte, qu’elles soient réelles ou fictives, sont
réévaluées au moment de l’octroi sur la base de l’évolution de l’indice des prix à la
consommation (AR n° 50, art. 29bis, §1). Au moment du calcul de la pension de retraite, le
service fédéral des pensions regarde toute la rémunération annuelle pour chaque année de
carrière. On a engrangé une rémunération d’un niveau qui a été plafonnée. On arrive à un certain
montant. Mais 1500€ dans les années 80, ce n’est pas le même qu’ajd. Donc correctif majeur
dans le système qui est un avantage majeur. Mécanisme de réévaluation. On regarde l’évolution
de l’indice des prix à la consommation entre l’année de carrière examine et l’année de prise de
pension. On voit le niveau de vie a été augmenté de 2 par exemple, les choses coutent 2 fois
plus chères ajd. Notre rémunération va alors être multipliée par 2. On rehausse la rémunération
plafonnée en fonction de l’indice des prix à la consommation. Effet protecteur majeur qui
gomme l’inflation. Avantage des pensions légales que n’ont pas les pensions extra-légales. Les
banques et autres promeuvent les pensions extra-légales. Le capital est un montant nominal. A
l’arrivée, on peut nous garantir qu’on va toucher X € mais ils vont valoir combien à l’arrivée.
On ne sait pas ce qu’ils vaudront en termes de pouvoir d’achat réelle dans des années parce
qu’il y a l’inflation. Talon d’Achille de la répartition. Si c’est tenable, elles ont un avantage. On
peut neutraliser les effets de l’inflation.
Neutralisation complète des effets de l’inflation : différence majeure avec les pensions
extralégales financées par capitalisation. Facteur d’incertitude.
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Aux couples uniquement mariés à l’intérieur desquels le pensionné est la seule source de
revenu. Dans toutes les autres situations, c’est l’isolé.
On prend la rémunération de chaque année de carrière, réelle ou fictive pour la période assimilée
et on plafonne. Et, on la réévalue, on l’augmente en fonction de l’évolution de l’indice des prix
à la consommation entre l’année concernée et l’année de prise de la pension. On additionne les
résultats de chaque année et on divise le total par 45, toujours. Dee manière à obtenir la
rémunération moyenne perçue au cours de l’ensemble de la carrière. Hypothèse d’une carrière
de 45 année même si elle a été moindre. Si plus, on additionne même ce qui dépasse le seuil et
on divise par 45. On ramène sur 45 ans. Enfin, la rémunération moyenne perçue au cours de
l’ensemble de la carrière est multipliée par 0,6 ou 0,75.
b) La pension minimum
Correctif de la pension minimum : il existe une protection très minimum. Correctifs sociaux
que la législation vient greffé sur la logique d’assurance sociale. On veut protéger les personnes
concernées.
Le droit à une pension-plancher, pension minimum en cas de carrière égale au moins aux 2/3
d’une carrière complète (30 ans) (base légale dispersée dans des lois budgétaires de 1980 et
1981). Lorsque la carrière est un peu significative. On a droit à un minimum un certain niveau.
Lorsque la carrière est complète pas moins de 1390€ brute par mois. C’est le montant de la
pension minimum en cas de carrière complète Si c’est moins de 45 ans, le montant est calculé
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Le montant de la pension minimum complète est proratisé en cas de carrière située entre 30 et
44 années.
Si on a une carrière complète, on fait tout le calcul, si le résultat final est inférieur à 1390, on a
1390, on ne peut pas percevoir moins. C’est très important pour les travailleurs à temps partiel
et les personnes qui ont un salaire bas. Rehaussement de la pension minimum pour le
gouvernement en place. On veut renforcer le caractère assurantiel du système. L’objectif de la
coalition Vivaldi est de relève la pension minimum jusque 1500 net d’ici 2024. Plus ou moins
1700€ brut alors qu’on est à 1390. C’est en cours.
Conclusion
Les pensions sont-elles d’un montant suffisant pour vivre ?
– Plutôt oui, pour les travailleurs qui ont eu une carrière complète rémunérée à un niveau proche
du salaire moyen. Elles jouent bien leur rôle pour les travailleurs pour qui le système a été
pensé. Quand le système a été pensé, c’était pour ces travailleurs-là. Trajectoire typique
d’employer moyen, d’ouvrier.
– Plutôt non, pour les travailleurs dont la trajectoire professionnelle ne correspond pas à la
carrière typique d’un ouvrier ou d’un « petit » employé (en particulier travailleurs/ses à carrière
incomplète et à temps partiel, d’une part, et cadres, d’autre part). Ils sont de plus en plus
nombreux. Surtout pour les femmes qui ont eu des enfants. Des paramètre pas bons. L’autre
groupe, ce sont les cadres, les employés supérieurs. Souvent, il étudie longtemps. Quand on a
ce profil, on a une progression salariale fortement salariale. Il se peut qu’ensuite ça se mette à
grimper et que la rémunération finira importante mais notre carrière sera incomplète et si on a
connu cette progression salariale, la pension ne sera pas très généreuse. Il y a le plafond.
***
Vers où notre système doit évoluer ? Vers un système de pensions à points ? Un projet
aujourd’hui enterré. A l’aune de ces constats, des scénarios très importants s’opposent. Système
qui ne fonctionne pas trop mal pour ceux pour qui il a été pensé mais moins efficace pour les
autres. On peut défendre deux voies très différentes :
§ Libérale, patronale : les travailleurs à bas salaire et les cadres qui ont des pensions peu
généreuse, il faudrait soutenir le développement des pensions extralégales,
complémentaires, financées par capitalisation. Développer les incitants fiscaux avec la
difficulté que c’est inégalitaire. Ceux qui en bénéficient (2 et 3 piliers se sont des
hommes fortement qualifiés)
§ Ce qu’il y a lieu de faire ce n’est pas de surinvestir les pensions complémentaires mais
de revoir les pensions SS de premier pilier. Par le biais du relèvement de la pension
minimum et du plafond. C’est ce que le gouvernement en cours veut plutôt faire.
Refonte plus fondamentale de notre système on ne la connait pas encore. On ne sait pas
vers quoi on va aller.
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*
* *
Pour les pensions des travailleurs indépendants et des fonctionnaires statutaires, renvoi aux
cours, respectivement, de Droit approfondi de la sécurité sociale et de Droit social de la fonction
publique.
Vu les particularités du secteur des soins de santé, des organes de gestion au sein de l’INAMI
à composition quadripartite (avec représentants des organismes assureurs et des dispensateurs
de soins) : une délégation syndicale et patronale mais aussi des représentants des organismes
assureurs (mutuelles qui représentent les patients) et des dispensateurs de soins (qui
représentent les soignants).
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Droit de la sécurité sociale – DROIC4027
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Des mesures sont prises pour essayer d’encadrer les dépenses comme la norme de croissance.
Il existe dans notre système une norme de croissance. Le budget annuel peut croitre de x%
maximum en fonction de l’inflation. Sinon des coupes doivent être opérées dans les dépenses.
On rembourse moins. Elle a été réduite au fil du temps. On essaye de limité les dépenses induites
par le caractère libéral mais on voit que dès qu’on limite les dépenses, on crée des problèmes
en termes d’accessibilité aux soins. Des catégories sociales ont plus de difficultés à accéder à
des soins. On considère qu’entre le maintien de la médecine libérale, maintien des couts et
accessibilité. On peut progresser sur deux de ces trois paramètres mais les trois ensemble on y
arrive rarement.
Deux causes principales, outre le caractère libéral de l’organisation des soins : le vieillissement
de la population et les avancées technologiques
Les titulaires et les personnes à leur charge (liste de l’article 32). Notre système repose sur
l’addition d’une longue liste de bénéficiaires. De l’addition de ces catégories, 98 à 99% de la
population est couverte. Résultat simple mais chemin compliqué marqué par le passé historique
(travailleurs salariés et leurs familles) puis on a étendu catégories par catégories.
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Principales catégories :
a) Les travailleurs
• Les travailleurs salariés
• Les agents des services publics : fonctionnaires statutaires. (cfr. Chapitre
assujettissement).
• Les travailleurs indépendants : ils bénéficient aussi de l’assurance soin de santé.
Pendant longtemps ça n’en n’allait pas ainsi.
Suppression de la distinction entre « gros risques » et « petits risques » en 2008. Avant, les
indépendants, ce n’était que les gros risques et c’était peu de choses. Facteur de précarité majeur
pour beaucoup de petits indépendants. Fini en 2008. Maintenant, c’est comme les autres
travailleurs.
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Droit de la sécurité sociale – DROIC4027
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Pourquoi 98 à 99% sont couverts et pas 100%. Les étrangers en séjours illégales, on ne sait pas
combien ils sont. Ces personnes-là n’existent pas sur le plan de l’assurance soin de santé. Il
n’existe que l’aide médicale urgente. Ils n’apparaissent pas dans ce registre.
L’autre limite, ce sont les étrangers qui séjournent légalement en Belgique sans titre de séjour
de moins de 3 mois. Situation de touriste donc pas dans les registres, la situation n’est pas assez
stable.
Ce serait plus simple d’avoir un seul critère mais on est héritier de son histoire.
Conditions, sauf pour les descendants : ne pas disposer de revenus et partager la même résidence
(AR, art. 124, §1 et 2).
***
Une couverture quasi-universelle : approximativement 99% de la population
Très peu de conditions. On voit la différence de philosophie avec le chômage par exemple. Ce
n’est pas un parcours du combattant même s’il reste des difficultés. C’est ce que fait la SS pour
contribuer au droit à la vie.
Les titulaires doivent être affiliés à une mutualité ou inscrits à la Caisse auxiliaire d’assurance
maladie-invalidité (CAAMI) (art. 118). 5 unions nationales de mutualité privée. Pluralisme
institutionnel. Pas d’affiliation automatique à la CAAMI si on n’a pas choisi de mutualité. Des
personnes ont le statut de titulaire mais si pas d’affiliation, pas de remboursement de la SS.
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Article 121, §1 : habilitation du Roi à régler le sort des travailleurs assujettis, des bénéficiaires
d’un revenu de remplacement, des étudiants et des personnes inscrites au Registre national des
personnes physiques
Ill faut disposer d’un bon de cotisation qui dit qu’on paie les cotisations dues. C’est très daté.
La réglementation emploie toujours le terme mais en pratique il ne faut rien faire grâce à
l’information de la SS. Des flux qui vont de l’ONSS/INASTI vers l’organisme assureur. Ça dit
qu’on est en ordre de paiement des cotisations.
Seuls les étudiants de l’enseignement supérieur qui ont accès aux soins de santé non pas n tant
que personne à charge mais que titulaire. Se crée un droit propre en payant une cotisation, ils
doivent déposer ce document de cotisation. Et aussi ceux qui sont seulement inscrits au registre
des personnes physiques mais pas ceux dont les cotisations sont de 0. C’est une part de la
population très réduite.
Pour chaque prestation, acte médical couvert, donne lieu à une ligne dans la nomenclature et
deux informations importantes. Elle donne la valeur relative de la prestation. Chaque acte est
associé à un code qui comprend une lettre ou un chiffre. La lettre identifie la catégorie de soin
de santé dans laquelle on se trouve. Cette lettre est suivie par un chiffre qui permet de déterminer
la valeur relative de la prestation. Se donner une idée de la valeur de la prestation.
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Aussi, on précise les éventuelles conditions à respecter pour bénéficier d’une prise en charge.
Mais, on est dans un système de médecine libéral et pas d’état. Il y a une liberté thérapeutique.
Les prestataires de soins sont attachés à une liberté tarifaire. Il faut arbitrer entre ces deux
préoccupations contradictoire. Le système mis en place dans les années 60 est un système de
codétermination de tarif des prestations de soin de santé. On s’inspire de la répartition sociale
dans les relations de contrat de travail.
Construction qui a fait l’objet d’un compromis. Préoccupation du corps des médecins qui
veulent disposer d’une certaine liberté tarifaire. Le système de compromis mis en place est que
quand l’accord est publié au MB, on est présumé adhéré à l’accord comme prestataire de soin
sauf si on notifie à l’INAMI qu’on ne veut pas être lié. On peut notifier à l’INAMI qu’on ne
veut pas être lié, alors on n’est pas prestataire de soin conventionné mais on applique le tarif
libre, on est non-conventionné. Pour beaucoup de personnes, c’est un enjeu majeur si on a un
conventionné ou non-conventionné. Si conventionné, le tarif est arrêté et on peut le savoir avant
d’aller. S’ils est non-conventionné, il pratique des tarifs libres. Dans le milieu des mutuelles,
c’est un sujet de préoccupation. Dans notre pays, la plupart sont conventionnés mais on observe
un phénomène de déconventionnement qui progresse dans certaines catégories de spécialistes
(dermatologues, gynécologues, etc. ). La sécurité tarifaire est mise à mal et on aussi des
disparités importantes selon les types d’établissements.
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Un remboursement partiel, toujours calculé sur le tarif conventionnel des prestations : une
quote-part personnelle est laissée à charge du patient (= ticket modérateur), à laquelle s’ajoutent
les éventuels suppléments d’honoraires
La prise en charge est toujours partielle. C’est adossé au tarif conventionnel des soins de santé
sans tenir compte des suppléments d’honoraires. On donne des taux d’intervention, de
remboursement en fonction des catégories de soin. Mais, en règle générale c’est toujours partiel.
Généraliste : 75% du tarif conventionnel. La différence, c’est le ticket modérateur, qui ne donne
pas lieu à une prise en charge de la SS, c’est la part qu’on paye.
Si c’est avantage, c’est octroyer automatiquement, notre mutuelle sait qu’on bénéficie par
exemple du Minimex et elle nous octroie l’intervention majorée. Ceux des revenus, une
demande doit être introduite après de la mutuelle. Autre problème, il faut faire une demande.
Ce n’est pas automatique. On nous demande de faire une démarche. Correctif très important
qui atténue l’existence du ticket modérateur.
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Plafonnement du montant annuel des tickets modérateurs, à un niveau fonction des revenus
imposables
Application automatique.
Tous les bénéficiaires en bénéficient mais le plafond fixé est dégressif, il diminue avec le niveau
de revenu du ménage. Sur l’ensemble d’une année civile. Pas d’autres tickets modérateurs
peuvent être facturés.
On ne joue pas sur le % du remboursement comme dans le cas du statut BIM. Dans le cas du
MAF, on plafonne l’importance des tickets modérateurs sur une année civile. On joue sur les
€. Si on a un statut BIM. On bénéficie d’un remboursement à 90% au lieu de 75% mais si o,
doit voir souvent le prestataire de soin, il peut y avoir beaucoup à la fin. Le maximum à facturer
plafonne le total des tickets modérateurs peuvent être à notre charge au cours d’une année civile.
C’est pour tout le monde et c’est automatique, on est intégralement remboursé. Au tarif
conventionnel, si pas conventionnel, supplément d’honoraire c’est toujours pour notre poche.
On ne doit pas débourser de notre poche le cout de l’intégralité avant d’obtenir après cout le
remboursement. Notre mutuelle prend à charge d’emblée tout. On ne doit régler que le ticket
modérateur. C’est l’organisme assureur qui paie directement. Ce système existe dans les
structures qui veulent bien le pratiquer.
Ex : les planning familiaux.
Obligatoire dans le cas des hospitalisations et aussi pour les BIM qui se rendent chez le
généraliste. On ne veut plus de barrières pour les accès au soin de santé. Pour éviter le report
de soin, on a ce tempérament.
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Revenu minimum garanti pour les personnes âgées de plus de 65 ans qui n’ont pas de ressources
suffisantes.
Octroyé en complément d’une pension contributive si le montant de celle-ci est inférieur à la
GRAPA. Elle peut être très petite si on a eu des longs moments d’arrêt, on a une GRAPA
complémentaire.
Siège de la matière : loi du 22 mars 2001 instituant la garantie de revenus aux personnes âgées
Administration compétente : le Service fédéral des pensions. Il s’occupe des deux. L’avantage
c’est que si on a droit à une pension faible, le SFP va automatiquement regarder si on n’a pas
droit à une GRAPA complémentaire. On évite ces situations où des personnes sont éligibles
mais n’en bénéficie pas effectivement.
Construction de l’aide sociale dans la période de 1969, golden sixties, on complète les pensions
de retraite avec la GRAPA.
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Siège de la matière : loi du 27 février 1987 relative aux allocations aux personnes handicapées
Siège de la matière : loi du 26 mai 2002 concernant le droit à l’intégration sociale et arrêté royal
du 11 juillet 2002 portant règlement général en matière de droit à l’intégration sociale
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Administration compétente : les centres publics d’action sociale (CPAS) des communes (art. 2,
al. 2)
Disparité des (581) politiques locales d’aide sociale : ça dépend de la couleur politique du
conseil de l’action sociale. L’organe décisionnel c’est le conseil de l’action social qui est
composé de mandataires politiques. Ils ont une étiquette politique élus au second degré. Quand
on vote dans les élections communales, on vote pour eux au conseil communal pour ce conseil
de l’action social. Élus par des personnes directement élus. Et ça dépend donc des majorités
politiques au sein de la commune. Ça pose question en fonction de l’égalité des citoyens devant
la loi.
La problématique des transferts de l’assurance chômage vers l’aide sociale : très forte
augmentation du nombre de bénéficiaires : ajd, le monde des CPAS, du droit à l’intégration
sociale, depuis le début des années 2000, transfert de l’assurance chômage vers le CPAS. On
renforce les conditions d’accès, c’est durci, plus de sanctions, moins de personnes éligibles,
phénomène de vase communiquant entre le CPAS et l’assurance chômage. On l’exclut de
l’assurance chômage et il atterrit dans le CPAS. Les pouvoirs locaux se plaignent beaucoup de
ces transferts.
§1. La résidence
Article 3, 1° : pour pouvoir bénéficier du droit à l’intégration sociale, la personne doit avoir sa
résidence effective en Belgique, car c’est financé par la collectivité nationale.
« Est considéré comme ayant sa résidence effective en Belgique celui qui séjourne
habituellement et en permanence sur le territoire du royaume, même s’il ne dispose pas d’un
logement ou s’il n’est pas inscrit dans les registres de la population » (AR, art. 2).
Il faut se trouver sur le territoire belge, du royaume. Si pour des raisons de difficulté
administrative, si on est SDF, ça ne devrait pas faire obstacle à notre éligibilité au droit à
l’intégration sociale. Beaucoup de difficultés en pratique.
§2. L’âge
Article 3, 2° : pour pouvoir bénéficier du droit à l’intégration sociale, la personne doit être
majeure ou assimilée à une personne majeure
Sauf si Article 7 : « est assimilée à une personne majeure la personne mineure d’âge qui,
- soit est émancipée par mariage,
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Droit de la sécurité sociale – DROIC4027
2021-2022
On veut éviter qu’un enfant né dans une situation de pauvreté, subisse encore plus la situation
de pauvreté. On veut éviter que l’enfant se retrouve confronté à la pauvreté.
Problème qui fait beaucoup parler dans l’angle du CPAS : sous l’angle de la loi du 26 mai 2002,
sous l’angle du droit des étrangers, entrées et sorties sur le territoire du Royaume. Pour qu’un
européen puisse rester plus de trois mois, il doit avoir des ressources suffisantes pour ne pas
devenir une charge pour le système d’assistance de l’état d’accueil. On est susceptible de perdre
notre titre de séjour, donc plus de titre de séjour de plus de trois mois, donc plus d’aide sociale.
Les deux droits entrent en contradiction. Sous l’angle de la loi du 26 mai 2002, il est éligible
mais quand il fait appel au CPAS, un flux électronique part du CPAS vers l’office des étrangers
qui après un certain temps va nous retirer notre titre de séjour. Boucle contre-intuitive. Ça ne
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fait pas grand bruit dans le débat de société. Mais c’est récent, c’est une des conséquences de
la traque aux abus et des flux électroniques.
Comp. avec l’assurance chômage : dans la plupart des cas, la sanction qui frappe c’est
l’exclusion des allocations de chômages pendant X semaines. Ici, on n’interrompt pas, on coupe
le droit à l’intégration sociale. Sanction stricte.
Pour bénéficier du droit à l’intégration sociale, la personne doit ne pas disposer de ressources
suffisantes (art. 3, 4°). Il faut montrer qu’on est dans un état de besoin, d’indigence. Quand nos
ressources sont nulles ou inférieures au revenu d’intégration, on est éligible.
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Sauf les exceptions prévues par le Roi, toutes les ressources, quelle qu’en soit la nature ou
l’origine, dont dispose le demandeur sont prises en considération (art. 16). On prend tout en
compte. C’est le prix à payer de la non-contributivité. C’est très intrusif, on va voir chez nous,
dans notre portefeuille.
L’enquête sociale (art. 19 et AR du 1er décembre 2013). L’assistant social vient chez nous voir
comment on est installé, s’il semble avoir des moyens ou non. Il faut se mettre à nu. Il y a quand
même des tempéraments et des types de ressources qui par exception au principe ne sont pas
comptabilisées, exonérées et cumulable avec le revenu d’intégration. On nous permet de
conserver ces ressources. Le principe c’est l’intrusion.
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D’un CPAS à l’autre, on ne comprend pas cette exigence de la même manière. Certains sont
plus souples d’autres moins.
b) Les motifs exonératoires (« … à moins que des raisons de santé ou d’équité l’en
empêchent »)
1° Les raisons de santé
Il y a un porte de sortie, on ne nous impose pas d’être disposé à travailler. On ne retrouve pas
cette échappatoire en chômage. Clarifier par la jurisprudence, beaucoup de problèmes de santé.
Les raisons de santé peuvent être d’ordre physique ou psychologique
Que trouve-t-on dans ce contrat où les personnes ne sont pas sur pied d’égalité ? Selon les
besoins de la personne, le projet individualisé portera
- Soit (et de préférence, depuis 2016) sur l’insertion professionnelle,
- Soit sur l’insertion sociale : projet va avoir pour objet sur la levée des freins, des
barrières, qui se situent en amont du retour au travail.
Ex : disputes violentes dans le couple, SDF, etc. insertion plus sociale que
professionnelle. On met d’abord de l’ordre dans la situation du logement, familiale,
administrative avant de nous emmener sur le marché de l’emploi.
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La conclusion d’un projet individualisé est obligatoire lorsque l’intéressé ou le CPAS en fait la
demande. Il vint concrétiser, exemplifier, l’exigence de principe de la disposition à travailler.
C’est quand une des deux parties le demande. De nouveau, la pratique varie en fonction des
CPAS.
Pour bénéficier du droit à l’intégration sociale, la personne doit faire valoir ses droits aux
prestations dont elle peut bénéficier en vertu de la législation sociale belge et étrangère (art. 3,
6°). Résiduaire par apport à nos ressources propres. Si on sait aller chercher des ressources sur
le marché de l’emploi ou d’autres branches de la SS, on doit y aller en priorité. Durant l’enquête
sociale, on se renseigne sur notre situation pécuniaire mais aussi juridique et sociale. On regarde
si on n’est pas éligible à ces autres branches de la SS. C’est le dernier ressort l’aide sociale.
Dernier filet de sécurité de l’existence. Le CPAS a pour mission de nous accompagner dans les
démarches. Il peut même introduire une action en justice pour notre compte.
§4. Faire valoir ses droits à l’égard des débiteurs d’aliments (le cas échéant)
Il peut être imposé à l’intéressé de faire valoir ses droits à l’égard des personnes qui lui doivent
des aliments, ces dernières étant limitées à son conjoint, ou son ex-conjoint, ses parents et ses
enfants (art. 4, §1er). C’est la facultative. Le CPAS peut nous demander de faire appel à la
solidarité familiale.
Ex : jeunes de 18 ans qui prennent leur autonomie. Le CPAS peut nous renvoyer vers les
débiteurs d’aliments. Conjoints, enfants et parents. C’est une faculté. La jurisprudence joue une
fonction de contrôle mais il faut un recours. Il faut faire preuve de bon sens et se renseigné sur
la situation familiale dans l’enquête sociale. Il faut voir si ça se justifie de nous renvoyer vers
les débiteurs d’aliment.
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Depuis le passage du minimex au droit à l’intégration sociale, en 2002, une prestation qui ne se
limite théoriquement plus à un revenu minimum.
Le droit à l’intégration sociale peut prendre la forme d’un emploi et/ou d’un revenu
d’intégration, assortis ou non d’un projet individualisé d’intégration sociale (art. 2, al. 1er). Ils
peuvent être doublé d’un projet. Caractère ambigu du projet. Rôle double
ð Le projet individualisé, à la fois condition d’octroi et partie de la prestation. Contrat
qu’il faut respecter sinon sanction mais d’autre part, quand il est établi, il fait aussi partie
de la prestation elle-même. Ça fait partie du contenu du droit à l’intégration sociale.
Un âge-pivot (beaucoup moins central qu’auparavant, depuis 2016) : 25 ans. Quand on a fait la
loi en 2002, état social actif, priorité aux jeunes. Un peu distinct pour les moins de 25 ans. La
loi reste rédigée comme ça, en deux parties distinctes. Maintenant, plus vraiment de différence.
a) L’emploi
Toute personne âgée de moins de 25 ans a « droit » à l’intégration sociale par l’emploi (art. 6,
§1er). Droit à l’emploi ? N’existe pas vraiment dans notre pays. Très vite, en jurisprudence, on
s’est dit que l’obligation qui pèse ici sur les CPAS, c’est une obligation de moyen et pas de
résultat. Il doit faire son possible, tout ce qu’il peut. Mais, les moyens dont disposent les CPAS
sont limités. Le principal canal est une formule des emplois articles 60. Consiste pour le CPAS
a engagé lui-même un de ses bénéficiaires, il se fait employeur en lieu et place du revenu
d’intégration. Art. 60, §7 de la loi de 1976 sur les CPAS. Ça prend plus souvent la forme d’un
revenu d’intégration, + de 90%.
ð Obligation de moyen à charge du CPAS
b) Le revenu d’intégration
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Dans l’attente d’un emploi, ou si la personne ne peut travailler pour des raisons de santé ou
d’équité, elle a droit à un revenu d’intégration (art. 10). Ce n’est que l’ancien minimex, revenu
minimum d’un certain montant.
Une notion déconnectée de la situation affective ou sexuelle : on peut former une cohabitation
avec des amis, frères, etc. L’important c’est si on mutualise les principes ressources, charges à
assumer. C’est uniquement ça qui compte. Former un ménage sur le plan économique.
- Les personnes isolées (art. 14, §1er, 2°) : vivent seules mais aussi habiter à la même
adresse sans être un cohabitant sous l’angle du droit à l’intégration. Ne forment pas un
ménage sur le plan économique.
Ex : on loge dans un kot mais on ne partage pas les ressources.
2° Les montants
Montants du revenu d’intégration au 1er septembre 2021, sur une base mensuelle : 682,99 €
pour les personnes cohabitantes, 1 024,49 € pour les personnes isolées, 1 384,54 € pour les
personnes vivant avec une famille à charge.
Le taux de référence, intermédiaire est celui des isolés, 1000€/mois pour assurer la dignité
humaine.
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Deux précisions
§ Un revenu différentiel : le montant du revenu d’intégration est diminué des ressources
du demandeur (art. 14, §2). Si on n’a rien, on reçoit 1000€. Si on a des ressources basses
mais insuffisants, c’est partiel et ça comble l’écart entre nos ressources propres et le tarif
de 100€ de la dignité humaine dans notre pays.
§ Prise en considération des ressources des personnes avec lesquelles le demandeur
cohabite : obligatoire lorsqu’il s’agit du conjoint ou du partenaire de vie ; facultative
lorsqu’il s’agit d’ascendants ou de descendants majeurs du premier degré ; interdite dans
tous les autres cas (AR, art. 34). Attention, on est en aide sociale, on fait de la résiduarité.
On regarde aussi parfois dans le portefeuille des personnes avec qui on cohabite.
Caractère fort intrusif de l’aide sociale. La loi distingue trois situations :
o Cohabite avec un partenaire de vie : la prise en compte des ressources de ce
partenaire est obligatoire. S’il a des ressources, on les déduit de notre revenu
d’intégration.
Ex : la personne a 800€/mois. Situation de taux cohabitant. À l’intérieur de ces
800€ par mois qu’il gagne. Le taux cohabitant va rester à la personne. Elle va en
garder 700 pour lui. Les 100€ que notre partenaire gagne ils vont être déduit de
notre revenu d’intégration. On va toucher 700 – 100 car on considère qu’on va
le chercher dans la poche de notre partenaire de vie.
o Avec des enfants majeurs ou parents : la prise en compte de ces ressources est
facultative. Si le CPAS décide de prendre en compte, notre revenu d’intégration
peut diminuer ou qu’on n’y soit pas éligible du tout. Pouvoir d’appréciation du
CPAS.
o D’autres personnes : dans tous les autres cas, pas de prise en compte des
ressources. On ne peut pas. On a droit au revenu d’intégration.
Une partie du public reçoit un revenu partiel, diminué pour ces raisons.
Des montants (largement) inférieurs au seuil de risque de pauvreté : 1000€ par mois. Comment
juger ce montant ? L’indicateur le plus pris ajd, c’est le seuil de risque de pauvreté. Utilisé pour
tous les pays européens. A parti de quand on considère qu’un personne vit sous le seuil de
pauvreté ? Indicateur relatif qui situe notre revenu par rapport à celui de la population qui nous
entoure. Le seuil, est fixé statistiquement à 60% du revenu national médian. Niveau de revenu
que partage la population du pays en deux moitiés exactement équivalentes. La moitié a moins
et la moitié à plus. Par convention, on considère qu’on est exposé à u n risque significatif de
pauvreté quand son niveau de revenu à soi est inférieur à 60% de ce revenu médian.
Ex : 1200€ en Belgique. C’est un risque de pauvreté. Une chance élevée de se sentir à la traine
par rapport aux personnes qui nous entoure.
Individualiser les montants ? Demande récurrente dans les milieux sociaux et de les porter au
niveau du seuil de pauvreté. Deux difficultés. Ce n’est pas un même montant pour tout le
monde, on tient compte de notre situation de vie.
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Pas de limite dans le temps au revenu d’intégration. On est en aide sociale. Denier filet de
sécurité, après il n’y a plus rien donc pas de limite dans le temps.
Question : 4 semaines de séjour à l’étranger autorisées.
Matière : cours oral. + quelques parties sylla. Répartition des compétences, financement de la
SS, accidents du travail et soin de santé. Deux en lignes depuis hier soir et le reste bientôt en
ligne.
Avoir le code.
Attentes :
- Rigoureuses et précises. S’exprimer de la façon la plus univoque possible. Pas deviner
ce qu’on veut dire. Ça doit apparaitre de façon claire, qu’on comprenne ce qu’on veut
dire. Sur le plan de la terminologie, de la rigueur, ça doit être irréprochable. Pas matière
énorme mais il faut bien la connaitre, la maitriser et la maître en mot.
- Répondre à la question : toute la question mais rien que la question. Faire tout le
cheminement indispensable pour justifier la réponse finale. Raisonnement à faire
correctement, qui fait sens. Retracer toutes les étapes du cheminement qui justifie la
réponse. Mais rien qu’à la question. Tout doit être pertinent et lié à l’énoncé.
- En français, phrases claires, sujet verbe complément et point à la fin. Pas de flèches,
d’abréviations, etc.
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