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Convention entre le Maroc et l'Italie en matière de Sécurité Sociale.

Article 1 : Définitions
Aux fins de l'application de la présente Convention :

a) - le terme ''Maroc'' désigne le territoire du Royaume du Maroc ;


b) - le terme ''Italie'' désigne le territoire de la République italienne ;
c) - le terme ''travailleur'' désigne un travailleur salarié ou assimilé ou un travailleur indépendant
ressortissant de l'un des Etats contractants, affilié aux régimes de sécurité sociale visés à l'art. 2 de la
présente Convention ;
d) - le terme ''législation'' désigne les lois, les règlements, les ordonnances, les dispositions statutaires
et toute autre mesure, présente ou future, relative aux régimes de sécurité sociale visés à l'art. 2 de la
présente Convention ;
e) - le terme ''Etat compétent'' désigne l'Etat contractant sur le territoire duquel l'Institution compétente
est située ;
f) - le terme ''Autorité compétente'' désigne l'Autorité compétente pour l'application des législations
visées à l'art. 2 de la présente Convention, et notamment :

- en ce qui concerne le Maroc, le Ministère de l'Emploi et des Affaires Sociales;


- en ce qui concerne l'Italie le Ministère du Travail ;

g) - le terme ''Institution compétente'' désigne l'Institution à laquelle l'assuré est affilié au moment de la
demande de prestations ou l'Institution de la part de laquelle il a droit à prestations ou aurait droit s'il
résidait sur le territoire de l'Etat contractant où se trouve cette Institution ;
h) - le terme ''résidence'' désigne le séjour habituel ;
i) - le terme ''séjour'' désigne le séjour temporaire ;
j) - le terme ''périodes d'assurance'' désigne les périodes de cotisation ou d'emploi, telles qu'elles sont
définies ou admises comme périodes d'assurance par la législation sous laquelle elles ont été
accomplies, ainsi que toutes périodes assimilées, dans la mesure où elles sont reconnues par cette
législation comme équivalentes aux périodes d'assurance ;

k) - le terme ''membres de la famille'' désigne toutes personnes définies ou


admises comme membres de la famille par la législation applicable ;
l) - tous autres termes utilisés dans la présente Convention ont le sens que leur attribue la législation
des Etats contractants.

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Article 2 : Champ d'application matériel
1 - La présente Convention s'applique :

A - Au Maroc, aux législations suivantes :

a) législation relative au régime de sécurité sociale ;


b) législation relative à la réparation des accidents du travail et des maladies
professionnelles ;

c) toutes dispositions législatives, réglementaires ou statutaires agréées par


l'Autorité publique et concernant des régimes spéciaux de sécurité sociale pour autant qu'elles
couvrent des travailleurs ou des personnes assimilées à des travailleurs et se rapportant à des risques
et prestations normalement couverts par des régimes de sécurité sociale.

B - En Italie, aux législations concernant :

a) l'assurance générale obligatoire pour l'invalidité, la vieillesse et les survivants des travailleurs
salariés et les gestions spéciales des travailleurs indépendants de ladite assurance ;

b) les régimes spéciaux qui se substituent à l'assurance générale


obligatoire ;
c) les prestations familiales ;

2. La présente Convention ne s'applique pas aux législations italiennes relatives


à la pension sociale, aux autres prestations non contributives à la charge des fonds publics ainsi qu'à
l'intégration au traitement minimal des pensions sous réserve des dispositions visées à l'art. 8
paragraphe 8.

3. La présente Convention ne préjuge pas de l'application des dispositions législatives italiennes


relatives à l'emploi de travailleurs étrangers saisonniers ou temporaires.

4. La présente Convention s'applique aux actes législatifs ou réglementaires qui


modifieront ou compléteront les législations énumérées au paragraphe premier du présent article.

Toutefois, elle ne s'applique pas :

a) aux actes législatifs ou réglementaires couvrant une branche nouvelle de sécurité sociale, que si un
arrangement intervient à cet effet entre les Etats contractants ;

b) aux actes législatifs ou réglementaires qui étendront les régimes existants à


de nouvelles catégories de bénéficiaires, que s'il n'y a pas, à cet égard, opposition de l'Etat
contractant, notifiée au Gouvernement de l'autre Etat dans un délai de trois mois à dater de la
publication officielle desdits textes.

5. Les dispositions relatives à l'assujettissement à la législation territoriale visée


à l'article 6, et celles relatives aux dérogations à ladite législation visées à l'article 7, s'étendent aussi
aux branches d'assurances prévues par la législation applicable, non comprises au paragraphe 1 du
présent article.

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Article 4 : Egalité de traitement
Les travailleurs qui résident sur le territoire de l'un des Etats contractants et auxquels s'applique la
présente Convention sont soumis aux obligations et sont admis aux bénéfices de la législation de cet
Etat dans les mêmes conditions que les ressortissants de cet Etat, sous réserve des dispositions
particulières de la présente Convention

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Article 5 : Transfert des prestations
1. A moins qu'il n'en soit autrement disposé par la présente Convention, les prestations en espèces
acquises au titre de la législation d'un Etat contractant ou en application de la présente Convention,
sont servies aux bénéficiaires qui résident sur le territoire de l'autre Etat contractant.

2. Au cas où le bénéficiaire transfère sa résidence dans un Etat tiers, les prestations en espèces sont
également octroyées par la législation d'un Etat contractant aux mêmes conditions prévues pour les
ressortissants de cet Etat qui ont établi leur résidence sur le territoire d'un Etat tiers.

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Article 6 : Législation territoriale
1. Sous réserve des dispositions visées à l'article 7, les travailleurs occupés sur le territoire d'un Etat
contractant, sont soumis à la législation de cet Etat.

2. Le personnel occupé à bord de navires battant pavillon de l'un des Etats contractants reste soumis
exclusivement à la législation de cet Etat.

3. Le personnel chargé d'effectuer des opérations de charge, déchargement, réparation ou


surveillance, est soumis à la législation de l'Etat contractant sous la juridiction duquel le navire se
trouve quand il est amarré.

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Article 7 : Dérogations à la législation territoriale
Le principe posé à l'art. 6 comporte les exceptions suivantes :
1. Les travailleurs ayant leur résidence sur le territoire de l'un des deux Etats et qui sont détachés sur
le territoire de l'autre Etat contractant par une entreprise ayant son siège dans le premier Etat, pour y
effectuer un travail déterminé pour cette entreprise, demeurent soumis à la législation du premier Etat,
comme s'ils continuaient à être occupés sur son territoire, pendant les 36 premiers mois de leur
occupation se prolonge au-delà des 36 mois, la législation du premier Etat continue à s'appliquer pour
une nouvelle période de 12 mois au plus, à condition que l'Autorité compétente du deuxième Etat ait
donné son accord.

2. Le personnel ambulant des entreprises qui effectue des transports de passagers ou de


marchandises, par chemin de fer, routiers, aériens ou maritimes, et dont le siège se trouve sur le
territoire de l'un des Etats contractants, est soumis à la législation de l'Etat contractant sur le territoire
duquel l'entreprise a son siège.

3. Les fonctionnaires de missions diplomatiques et des postes consulaires ainsi que le personnel
administratif et technique des missions ou postes dirigés par des agents de carrière, sont soumis aux
Conventions et aux Traités Internationaux qui leur sont applicables.

4. Le personnel des missions diplomatiques et des postes consulaires autre que celui visé au
paragraphe 3 ainsi que les travailleurs au service personnel des agents de ces missions ou postes, ou
d'autre personnel administratif et technique, ont la faculté d'opter pour l'application de la législation de
l'Etat représenté, trois mois après la date de début du travail ou d'entrée en vigueur de la présente
Convention, à condition qu'ils soient ressortissants de cet Etat, selon les modalités fixées par
l'Arrangement Administratif.

5. Les fonctionnaires publics et le personnel assimilé de l'un des Etats contractants, envoyés sur le
territoire de l'autre Etat contractant pour y exercer leurs fonctions, restent soumis à la législation de
l'Etat contractant dont relève l'Administration qui les emploie.

6. Les Autorités compétentes de Etats contractants peuvent prévoir, d'un commun accord, que dans
des cas particuliers ou pour certaines catégories de personne, reste applicable la législation de l'Etat
dont ils sont ressortissants au cas où l'application de la législation de l'autre Etat se révèle moins
favorable pour lesdits travailleurs.

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Article 8 : Totalisation et calcul des prestations
1. Aux fins de l'acquisition, du maintien ou du recouvrement du droit à prestation, quand un travailleur
a été soumis successivement ou alternativement à la législation des deux Etats contractants, les
périodes d'assurance accomplies sous ces législations sont totalisées dans la mesure où elles ne se
superposent pas.

2. Lorsque la législation d'un Etat contractant subordonne l'octroi de prestations à la condition que les
périodes d'assurance aient été accomplies dans une profession soumise à un régime spécial, ne sont
totalisées, pour l'admission au bénéfice de ces prestations, que les périodes d'assurance accomplies
sous le régime spécial correspondant.

Si malgré la totalisation de telles périodes, l'assuré ne remplit pas les conditions lui permettant de
bénéficier de ces prestations, les périodes en question sont totalisées pour l'admission aux bénéfices
des prestations du régime général.

3. Au cas où le travailleur remplit les conditions établies par la législation d'un des Etats contractants
pour l'acquisition du droit aux prestations, sans qu'il soit nécessaire de recourir à la totalisation des
périodes d'assurance prévues aux paragraphe 1 et 2, l'Institution compétente de cet Etat est tenue de
verser le montant de la prestation, calculé uniquement sur la base des périodes d'assurance
accomplies sous la législation qu'elle applique. La même disposition s'applique lorsque l'intéressé a
droit à une prestation, de la part de l'autre Etat contractant, dont le montant est déterminé selon le
paragraphe 4.

4. Au cas où le travailleur ne pourrait pas faire valoir le droit aux prestations à charge d'un Etat
contractant sur la base des seules périodes d'assurance accomplies dans cet Etat, l'Institution
compétente dudit Etat vérifie l'existence du droit aux prestations en totalisant les périodes d'assurance
accomplies en vertu de la législation des deux Etats contractants. Si un tel droit subsiste, elle
détermine le montant de la manière suivante :

a) Elle détermine le montant théorique de la prestation auquel l'intéressé aurait droit si toutes les
périodes d'assurance totalisées avaient été accomplies sous la législation qu'elle applique ;

b) Elle établit ensuite le montant effectif de la prestation qui revient à l'intéressé sur la base du rapport
entre les périodes d'assurance accomplies en vertu de la législation qu'elle applique et le total des
périodes d'assurance accomplies dans les deux Etats ;

c) Si la durée totale des périodes d'assurance accomplies sur la base de la législation des deux Etats
est supérieure à la durée maximale prescrite par la législation d'un Etat pour bénéficier d'une
prestation complète, l'Institution compétente de cet Etat prend en considération cette durée maximale
au lieu de la durée des périodes en question.

5. Lorsque sur la base de la législation d'un Etat contractant, la prestation est calculée par rapport aux
salaires ou revenus, le périodes d'assurance accomplies en vertu de la législation de l'autre Etat
contractant sont calculées sur la base du coût moyen des salaires ou des revenus pris en
considération pour le versement des cotisations à l'Institution du premier Etat.

6. Si l'intéressé ne satisfait pas, à un moment donné, aux conditions requises par les législations de
deux Etats contractants, sous réserve des dispositions visées au paragraphe 1 du présent article 8, le
droit aux prestations est établi selon les dispositions de la législation où les conditions sont satisfaites.

L'Institution de l'Etat contractant qui a versé la prestation procédera à un nouveau calcul, quand les
conditions requises par la législation de l'autre Etat seront satisfaites, compte tenu des dispositions du
présent article.

7. Nonobstant les dispositions visées aux paragraphes 1 et 2, si la durée totale des périodes
d'assurance accomplies sous la législation d'un Etat contractant n'atteint pas une année et si, compte
tenu de ces seules périodes, aucun droit à prestation n'est acquis en vertu de cette législation,
l'Institution de cet Etat n'est pas tenue de verser des prestations pour ces périodes. Toutefois,
l'Institution compétente de l'autre Etat contractant tient compte de ces périodes non seulement pour
l'acquisition du droit aux prestations mais aussi pour le calcul de celles-ci.

8. Lorsque le travailleur réside en Italie, les prestations acquises conformément aux dispositions du
paragraphe 4, sont intégrées, le cas échéant, au traitement minimal selon les conditions prévues par
la législation italienne.

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Article 9 : Bénéficiaires des prestations
1. Au cas où la législation d'un des Etats contractants subordonne l'acquisition du droit aux prestations
familiales à la condition que des périodes d'assurance aient été accomplies, l'Institution de cet Etat
tient compte des périodes d'assurance accomplies selon les dispositions de la législation de l'autre
Etat contractant comme s'il s'agissait des périodes accomplies selon la législation du premier Etat.

2. Les travailleurs et les titulaires d'une pension ou d'une rente qui remplissent les conditions prévues
par la législation d'un Etat contractant bénéficient pour les membres de la famille résidant avec eux
sur le territoire de cet Etat, des prestations familiales selon les dispositions prévues par la législation
dudit Etat.

3. Les travailleurs qui remplissent les conditions prévues par la législation d'un Etat contractant
bénéficient, pour les membres de la famille qui résident sur le territoire de l'autre Etat contractant, des
prestations familiales selon le dispositions prévues par la législation du premier Etat.

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Article 10 : Détermination des prestations
1. L'application du paragraphe 3 de l'article 9 comporte, en ce qui concerne l'Italie, le versement des
prestation familiales prévues par la législation italienne destinées au conjoint et à un maximum de
deux enfants.

2. Le droit aux prestations familiales, dues au titre de la législation d'un des deux Etats contractants
pour les membres de famille résidant sur le territoire de l'autre Etat contractant est suspendu si, en
raison de l'exercice d'une activité professionnelle, dépendante ou indépendante ou pour d'autres
raisons, un droit aux prestations familiales est ouvert aux titres des dispositions de la législation de ce
dernier Etat.

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Article 11 : Arrangements Administratifs
Les Autorités compétentes des Etats contractants :

a) prennent tous Arrangements Administratifs et Techniques nécessaires à l'application de la présente


Convention ;

b) désignent les Institutions de chacun des deux Etats qui sont habilitées à correspondre directement
entre elles ;

c) se communiquent toutes informations concernant les mesures prises pour l'application de la


présente Convention ;

d) se communiquent toutes informations concernant les modifications survenues dans la législation de


leur Etat, susceptibles d'affecter l'application de la présente Convention.

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Article 12 : Assistance réciproque
Les Autorités et les Institutions chargées de l'application de la présente Convention se prêtent leurs
bons offices et agissent comme s'il s'agissait de leur propre législation. L'entraide administrative de
ces Autorités et Institutions est en principe gratuite. Toutefois, les Autorités compétentes des Etats
contractants peuvent convenir du remboursement de certains frais.

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Article 13 : Exemptions
1. Le bénéfice des exemptions ou réductions des droits d'enregistrement, de greffe, de timbre et des
taxes consulaires prévues par la législation de l'un des Etats contractants pour les pièces à produire
aux Administrations ou aux Institutions compétents de cet Etat est étendu aux pièces correspondantes
à produire pour l'application de la présente Convention aux Administrations ou aux Institutions
compétentes de l'autre Etat.

2. Tous actes, documents et pièces quelconques à produire pour 'exécution de la présente


Convention, sont dispensés du visa de législation et de toute autre formalité similaire

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Article 14 : Langues de communication
1. Pour l'application de la présente Convention, les Institutions des Etats contractants peuvent
communiquer directement entre elles dans la langue officielle de l'un ou l'autre Etat. Elles peuvent
également et valablement communiquer entre elles dans la langue française.

2. Les Autorités, Institutions ou Juridictions de l'un des Etats contractants ne peuvent pas rejeter les
demandes ou pièces quelconques qui leur sont adressées, pour la raison qu'elles sont rédigées dans
la langue officielle de l'autre Etat contractant.

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Article 15 : Demandes et recours
Les demandes, déclarations ou recours qui devraient être introduits auprès d'une Autorité ou
Institution compétentes d'un des Etats contractants pour recevoir ces demandes, déclarations et
recours en matière de sécurité sociale, sont considérés comme recevables s'ils sont présentés dans
le même délai auprès d'une Autorité ou Institution correspondante de l'autre Etat contractant. Dans ce
cas, cette dernière Autorité ou Institution, ainsi saisie, transmet sans retard les demandes,
déclarations ou recours à l'Autorité ou à l'Institution compétente. La date à laquelle ces demandes,
déclarations ou recours sont présentés est considérée comme la date d'introduction auprès l'Autorité
ou l'Institution compétente.

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Article 15 : Demandes et recours
Les demandes, déclarations ou recours qui devraient être introduits auprès d'une Autorité ou
Institution compétentes d'un des Etats contractants pour recevoir ces demandes, déclarations et
recours en matière de sécurité sociale, sont considérés comme recevables s'ils sont présentés dans
le même délai auprès d'une Autorité ou Institution correspondante de l'autre Etat contractant. Dans ce
cas, cette dernière Autorité ou Institution, ainsi saisie, transmet sans retard les demandes,
déclarations ou recours à l'Autorité ou à l'Institution compétente. La date à laquelle ces demandes,
déclarations ou recours sont présentés est considérée comme la date d'introduction auprès l'Autorité
ou l'Institution compétente.

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Article 16 : Transfert des sommes
Les transferts des sommes qui résultent de l'application de la présente Convention sont effectués
conformément aux procédures prévues par la législation en vigueur en la matière dans chacun des
Etats contractants au moment du transfert.

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Article 17 : Recouvrements
1. Lorsque l'Institution d'un Etat contractant a versé une avance, le montant de celle-ci doit être
retenu, sur requête et en faveur de cette Institution, sur les arriérés dûs par l'Institution de l'autre Etat
contractant pour une prestation correspondante rapportée à la même période.

2. Lorsque l'Institution d'un Etat contractant a versé une somme qui excède celle qui est due pour la
période pour laquelle l'Institution de l'autre Etat octroie ensuite une prestation correspondante, le
montant payé en excès doit être considéré comme une avance et retenu selon les modalités visées au
premier paragraphe.

3. Les retenues qui pourraient être opérées en application du précédent paragraphe, ne peuvent être
effectuées que dans la mesure admise par la législation de l'Etat dont l'Institution est appelée à
pratiquer cette retenue.

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Article 18 : Expertises médicales
Les expertises médicales prévues par la législation d'un Etat contractant peuvent être effectuées, à la
requête de l'Institution compétente et à sa charge, sauf cas d'intérêt commun, sur le territoire de
l'autre Etat contractant, par l'Institution du lieu de séjour ou de résidence du bénéficiaire de prestations
dans les conditions prévues par l'Arrangement Administratif.

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Article 19 : Différends
1. Tout différend entre les Etats contractants au sujet de l'application ou de l'interprétation de la
présente Convention fera l'objet de négociations directes entre les Autorités compétentes des Etats
contractants.

2. Si le différend n'a pu être réglé dans un délai de six mois à partir de la première demande tendant à
l'ouverture des négociations visées au paragraphe 1 du présent article, il sera soumis à une
Commission Arbitrale composée d'un représentant désigné par chacun des Etats contractants et d'un
troisième membre choisi d'un commun accord par les deux Etats, ou, à défaut d'accord, par le
Président de la Cour Internationale de Justice.

La Commission Arbitrale devra résoudre le différend selon les principes fondamentaux et l'esprit de la
présente Convention. Ses décisions seront obligatoires et définitives.
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Article 20 : Entrée en vigueur des droits
1. La présente Convention n'ouvre aucun droit pour une période d'assurance antérieure à la date de
son entrée en vigueur. Toutefois, toute période d'assurance accomplie sous la législation d'un Etat
contractant avant la date de son entrée en vigueur est prise en considération pour la détermination
des droits ouverts conformément aux dispositions de la présente Convention.

2. Toute prestation qui n'a pas été liquidée ou qui a été suspendue en raison de la nationalité ou de la
résidence du travailleur est, à la demande de celui-ci, liquidée ou rétablie avec effet à partir de la date
d'entrée en vigueur de la présente Convention sous réserve que les droits antérieurement liquidés
n'aient pas donné lieu à un règlement en capital.

3. Lorsque les droits des intéressés ont été obtenus antérieurement à l'entrée en vigueur de la
présente Convention, la liquidation d'une prestation ou d'une rente peut être révisée, à la demande
des intéressés compte tenu des dispositions de la présente Convention.

4. Si la demande visée aux paragraphe 2 et 3 ci-dessus est présentée dans un délai de 2 ans à partir
de la date d'entrée en vigueur e la présente Convention, les droits ouverts en vertu de la Convention
sont acquis avec effet à partir de cette date, sans que les dispositions de la législation des Etats
contractants relatives à la déchéance ou à la prescription des droits puissent être opposables aux
intéressés.

5. Si la demande visée aux paragraphe 2 et 3 ci-dessus est présentée après l'expiration du délai de 2
ans suivant la date d'entrée en vigueur de la présente Convention, les droits qui ne sont pas frappés
de déchéance ou qui ne sont pas prescrits, sont acquis avec effet à partir du premier jour du mois
suivant la date de dépôt de la demande sauf dispositions internes plus favorables.

Article 21 : La présente Convention est conclue pour une durée indéterminée. Elle peut être
dénoncée par chacun des Etats contractants. La dénonciation doit être notifiée au plus tard 6 mois
avant la fin de l'année civile en cours. Dans ce cas, la Convention cessera d'être en vigueur à la fin de
ladite année.

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Article 22 : Révision
Chacun des deux Etats contractants peut proposer la révision de la présente Convention 3 ans après
son entrée en vigueur.

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Article 23 : Dénonciation
1. En cas de dénonciation de la présente Convention, tout droit acquis en vertu de ses dispositions est
maintenu. Sont également maintenus les droits en cours d'acquisition, relatifs aux périodes
accomplies antérieurement à la date à laquelle la dénonciation prend effet.

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Article 24 : Ratification et entrée en vigueur
La présente Convention sera ratifiée et elle entre en vigueur le premier jour du mois suivant celui au
cours duquel aura lieu échange des instruments de ratification.

Fait à le

en deux originaux, en langues arabe et italienne, les deux textes faisant également foi.

Pour le Gouvernement de
Pour le Gouvernement
la République Italienne
du Royaume du Maroc

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