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Management Territorial : Le

Maroc offre son expertise aux


Collectivités Territoriales en
Afrique

 Maroc diplomatique14 septembre 2017

Management Territorial : Le Maroc offre son expertise aux


Collectivités Territoriales en Afrique
 

La coopération entre le Maroc et les pays africains avance assurément


bien et s’ouvre à tous les domaines. Et pour preuve : le Maroc via le
ministère de l’intérieur, l’Association des Régions du Maroc (ARM),
l’Association Marocaine des Présidents des Conseils Communaux
(AMPCC) et l’Université Internationale de Rabat (UIR), Cités et
Gouvernements Unis d’Afrique (CGLU-Afrique), organise du 18 au 21
septembre à Rabat, le 1er Forum des Managers Territoriaux et des
Instituts de Formation, dédié au renforcement des capacités des
Collectivités Territoriales en Afrique.

Inscrit dans le cadre de l’Académie Africaine des Collectivités


Territoriales (ALGA) de CGLU, le forum rassemblera quelque 300
experts issus de 43 pays africains, autour du thème : « Les ressources
humaines des collectivités territoriales africaines : Le temps d’agir…
c’est maintenant« .
Le Forum qui bénéficie du concours de partenaires africains et
internationaux, dont la Commission Européenne, intervient en
commémoration de la Journée Mondiale de la Fonction Publique
2017, fêtée chaque année le 23 juin depuis 2003.

Ceci dit, l’enjeu se veut de taille pour ce conclave. Il émane du constat


que L’Afrique s’urbanise à un rythme rapide. Selon des experts, d’ici
15 ans le Continent Africain comptera 1,2 milliards de population
urbaine, l’équivalent de la population actuelle de l’Afrique, 3 fois celle
des États Unis, 4 fois celle de l’Union Européenne.

« Il s’agit d’un bouleversement de grande ampleur du peuplement


du Continent, qui présente autant d’opportunités que de risques.
L’urbanisation bien gérée peut se révéler un formidable levier pour
le développement durable. Mal gérée, elle précipite la majorité des
populations dans la trappe à pauvreté dont les pays auront
beaucoup de mal à sortir« , estime-t-on.
Pour profiter des opportunités qu’offre la dynamique de
l’urbanisation et minimiser ses impacts négatifs, les experts prédisent
que l’Afrique a une fenêtre pour l’action d’environ une dizaine
d’années au-delà de laquelle, la capacité de maîtrise de l’urbanisation
deviendrait erratique.

Le temps d’agir c’est maintenant. Et l’urgence parmi les urgences est


de travailler à la formation et au renforcement des capacités et du
professionnalisme des leaders et personnels des administrations
territoriales qui sont en première ligne dans la gestion de
l’urbanisation en Afrique, insistent les experts.

Défi de taille : La faible qualification des ressources humaines des


villes et territoires d’Afrique ne les met pas en situation de planifier et
de gérer efficacement le développement urbain. La plupart des villes
du Continent, notamment les villes secondaires et les petites villes, ne
tirent pas suffisamment profit de leur potentiel de croissance et de
développement, en grande partie du fait de l’insuffisante capacité de
leurs administrations locales. Or, ces villes représentent aujourd’hui
les 2/3 de la population urbaine, et certaines d’entre elles se profilent
pour être des métropoles dans un futur proche.

Laissées dans leur dénuement actuel, leurs administrations ne seront


pas en mesure de répondre aux attentes toujours plus nombreuses
des populations en termes de création d’emplois et d’accès aux
services, ce qui risque d’accroître le manque de confiance entre les
populations et les autorités publiques, voire développer un sentiment
de défiance desdites populations vis-à-vis de l’autorité, situation qui
pourrait échapper à tout contrôle.

C’est à ce défi majeur que le Forum tente d’apporter des solutions


appropriées, mettant en présence responsables et cadres des
collectivités territoriales et les responsables des institutions de
formation qui offrent des cursus au profit des collectivités
territoriales.

Il sera aussi mis à profit pour aborder les questions de mise en


perspective de la décentralisation dans le contexte africain, du
financement de la formation dédiée aux collectivités territoriales et
du développement du travail en réseau entre cadres des
administrations territoriales des pays africains et l’ insertion desdits
réseaux africains au sein des réseaux internationaux des
professionnels des administrations locales.

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