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Revue Africaine de Gestion (RAG) – Numéro spécial, octobre 2023

Revue électronique internationale

ISSN 2712-7133

APPEL A CONTRIBUTION POUR UN NUMERO SPECIAL SUR LE


THEME :
« LES PRATIQUES MANAGERIALES DES COLLECTIVITES
TERRITORIALES EN AFRIQUE A L’AUNE DES IMPERATIFS DE
DEVELOPPEMENT LOCAL DURABLE »

Revue Africaine de Gestion (RAG)


Numéro d’octobre 2023

Editeur invité : Pr Tanko Awoki TANKPE, Université de Kara (Togo)

Le développement durable a été défini en 1987 (p.47) par le rapport Brundland


comme le mode de développement qui « répond aux besoins du présent sans compromettre
la capacité des générations futures de répondre à leurs propres besoins ». Dans les
collectivités territoriales, l’objectif du développement local durable est de relier les sphères
économiques, sociales et environnementales, de redéfinir les rapports de la collectivité
territoriale avec son environnement.

Durant la seconde moitié des années 1990, deux grands processus sont apparus de
façon concomitante en Afrique :

- une décentralisation administrative et politique qui est en cours dans de nombreux


pays. On assiste en effet, au transfert des compétences de l’État vers des collectivités
territoriales, autonomes, censées être plus à même de connaître les besoins des
populations et de les satisfaire. Ces réformes de décentralisation, aux formes et
objectifs multiples, selon les pays et leurs histoires, ont fait émerger de nouveaux
acteurs : les collectivités territoriales ;
- le développement local est une dynamique économique et sociale, concertée et
impulsée par des acteurs individuels et collectifs des collectivités territoriales, acteurs
économiques, organisations de la société civile, services de proximité et
administrations déconcentrées de l’État, etc., sur un territoire donné. Les populations
aspirent à être dorénavant actives et responsables de leur propre développement. Les
interventions d’appui au développement local se fondent ainsi sur la gestion
concertée d’un territoire par ses habitants, en intégrant plus en amont leurs besoins et
attentes spécifiques et en valorisant leurs projets et leurs initiatives.

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Dans ce contexte, la gouvernance locale requiert le transfert aux collectivités
territoriales de l'autorité et des ressources nécessaires à leurs nouvelles fonctions. Elles sont
devenues en conséquence des acteurs majeurs de la vie économique, sociale et culturelle.
Transformation du contexte institutionnel, élargissement du champ des interventions et
diversification corrélative des métiers territoriaux sont autant de mutations auxquelles
doivent faire face les collectivités territoriales africaines. Leur management est un domaine
peu exploré à ce jour par la recherche scientifique notamment dans le domaine des sciences
de gestion (Bousta-Jullien, 1999). Ce management public a pour finalité de produire des
résultats et d’augmenter le potentiel de la collectivité, mais il est également confronté aux
nouveaux défis de l’environnement à l’aune des impératifs de développement local durable.

En effet, les collectivités territoriales, en Afrique, sont aujourd’hui confrontées à une


nette dégradation de leur situation financière, caractérisée par une augmentation de leurs
dépenses et une forte contrainte sur leurs recettes, en raison notamment de la baisse des
dotations de l’État et des réformes fiscales successives. Elles se trouvent par conséquent
dans l’obligation de chercher par tous les moyens, à optimiser leurs dépenses et leurs
recettes, afin d’exercer leurs compétences au meilleur coût possible, sans obérer la qualité
du service rendu. Egalement, la pandémie de la Covid-19 a entraîné une crise sociale et
économique qui a contribué à détériorer de leur situation financière.

La mobilisation des ressources locales est un des piliers de la décentralisation et du


développement local (Charmes J., 2000, p.13). Le secteur informel dominé par les TPMEs
occupe une position déterminante dans ce processus de croissance et de développement
économique locale de l’Afrique (FMI, 2017). Il représente plus de 50% de la valeur ajoutée
globale du PIB des pays, plus de 80% de l’emploi total et plus de 90% des emplois
nouvellement créés dans ces pays (Observatoire économique et statistique d’Afrique
subsaharienne, 2013). Les politiques doivent trouver des stratégies visant à accroître la
productivité, améliorer les normes et réglementations, créer des incitations à la formalisation
et renforcer la capacité du gouvernement à contrôler la mise en conformité. Ces stratégies
doivent traiter les différents paramètres de l’informalité et se doivent donc d’être complètes.
Améliorer la collaboration entre communautés, TPMEs, grandes entreprises, autorités
locales, et gouvernement central contribuerait également à améliorer l’environnement des
affaires et à régler les questions de gouvernance propices au développement économique
locale de l’Afrique.

Dans ce numéro spécial, nous nous intéressons aux évolutions du contexte des
collectivités territoriales, en Afrique, et leurs influences sur les pratiques managériales à
l’aune des impératifs de développement local durable. Quelles sont les pratiques
managériales dans les collectivités territoriales, en Afrique ? Comment ces pratiques
peuvent-elles influencer le développement local durable ? Comment assurer le financement
de la décentralisation ? Que faire pour garantir la durabilité et la maintenance des
infrastructures ? Comment la RSE peut-elle favoriser le développement territorial ? Compte
tenu des ressources limitées, comment faire pour atteindre le plus grand nombre ? Que faire
pour que les pouvoirs locaux ne se transforment pas en une nouvelle bureaucratie locale ;
que les élus locaux ne soient pas des « chanteurs d’opérettes » évoluant dans des décors
artificiels, mais au contraire de vrais partenaires du développement local au plus près des
réalités du terrain et mobilisant la participation des citoyens ? Comment encourager les

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populations à participer collectivement au paiement des taxes ? Comment amener les
organisations de la société civile (OSC) à travailler davantage avec les collectivités
territoriales afin de réconcilier services publics et actions privées, et permettre aux OSC et
au secteur privé de jouer un rôle de suivi de l’action sur les autorités publiques ? Comment
les collectivités territoriales peuvent-elles soutenir pleinement le secteur privé et favoriser
ainsi le développement économique local ? Peut-on imaginer des mesures incitatives pour
encourager le secteur privé à développer des activités dans des zones reculées ?

Ce numéro spécial est ouvert aussi bien aux universitaires qu’aux managers
d’entreprise.

Les axes suivants sont proposés :

Axe 1. : La gouvernance locale et collectivités territoriales

Axe 2. : Les pratiques managériales des collectivités territoriales

Axe 3. : La gestion des ressources humaines des collectivités territoriales

Axes 4. : Les écosystèmes d’entreprises dans les collectivités locales

Axe 5. : L’autonomie financière des collectivités territoriales

Axe 6. : Les Finances locales

Axe 7. : Le plan de développement communal (PDC) et le développement local

Axe 8. : Le partenariat public privé dans les collectivités territoriales

Axe 9. : Le marketing territorial

Axe 10. : La place de l’innovation managériale dans le développement local

Axe 11. : La RSE et le développement local durable

Axe 12. : Les systèmes de mesure de performance en collectivités territoriales

Axe 13. : La collaboration entre les acteurs de la décentralisation : contrôle de tutelle et de


légalité

Axe 14. : L’audit dans les collectivités territoriales

Axe 15. : Les systèmes de contrôle de gestion au sein des collectivités territoriales

Axe 16. : L’entrepreneuriat féminin et le développement local

Recommandations pour soumettre un article :

Les auteurs intéressés à soumettre un article pour publication dans ce numéro spécial
doivent transmettre leur manuscrit au plus tard le 31 juillet 2023, en l’adressant directement
à la revue aux adresses :

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- Pr Tanko Awoki TANKPE : tankoabdallah20@gmail.com
- Pr Bassirou TIDJANI : bassiroutidjani64@yahoo.com
- Pr Serge Francis SIMEN : serge.simen@gmail.com

Autres informations :

- Les articles doivent être rédigés en français.


- Tous les auteurs sont invités à faire connaître leur intention de soumettre un papier
avant le 30 avril 2023.

Calendrier prévisionnel :

- Soumission de l’intention : 30 avril 2023


- Soumission du manuscrit complet : 31 juillet 2023
- Retour aux auteurs de la décision éditoriale : 15 août 2023
- Manuscrits révisés : 30 septembre 2023
- Notification des acceptations : 15 octobre 2023
- Publication du numéro spécial : 31 octobre 2023

Les normes éditoriales de la revue RAG (http://www.rag.sn)

Règles de présentation des manuscrits :

Les manuscrits soumis doivent respecter les règles :

1) Le manuscrit doit être anonyme et sans page de garde.

2) La page de titre doit inclure le titre, un résumé en anglais et en français n’excédant


pas 250 mots et 5 mots clefs.

3) La première page de l’article doit inclure le titre de l’article puis l’introduction de


l’article.

4) Les manuscrits doivent être rédigés en Times New Roman, 12 et en interligne 1,5.

5) Les pages doivent obligatoirement être numérotées.

6) Les tableaux et figures doivent avoir un titre, être intégrés dans le texte, et être
appelées dans le corps du texte. Il est important d’éviter les dégradés de gris pour
assurer une reproduction de qualité

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7) Les notes de bas de page doivent être limitées à un strict minimum. Si vous devez
absolument en utiliser quelques-unes, elles doivent apparaître en bas de page (et non
en fin de document) et doivent être numérotées dans l’ordre d’insertion.

Règles de citation dans le texte :

Simple : (Ndiaye, 2002) pour un auteur, (Simen & Ndiaye, 2012) pour deux auteurs.
Plusieurs références : (Adler & Kwon, 2002; Maskell, 2010 ; Schuller, Baron & Field,
2005). L’ordre de citation est alphabétique.

Plusieurs auteurs (après la première référence) : (Schuller, et al., 2000). Si plus de six
auteurs, utilisez “et al.” dès la première citation.

Référence après une citation : (Tidjani et Simen, 2012, p.20).

Les références utilisées doivent être citées en indiquant, entre parenthèses, les noms
des auteurs et l’année de la publication. Indiquez les numéros de page pour les citations.
Evitez les références ou les citations de papiers non publiés. Les références doivent être
listées sur une page séparée intitulée « BIBLIOGRAPHIE ».

Règles pour les références bibliographiques :

Pour les articles de revue : Nom et Initiale du Prénom, année. « Titre de l’article »,
Nom du périodique, lieu d’édition, n° du volume, mois (éventuellement), pagination

Diop. F., « L’histoire intellectuelle du marketing », 2006. Revue Africaine de


Gestion, Dakar, n°2, avril, p.76-108

Pour les ouvrages : Nom et Initiale du Prénom, année d’édition. Titre, lieu
d’édition, Nom de l’éditeur, Nombre de pages.

Sedo, P., 2007. Les Etudes de marché. Comment concevoir, réaliser et analyser une
étude, Lomé, NEA, 356 p.

Pour les actes de conférence ou travaux non publiés (thèses, document de


travail, etc.) : Nom et Initiale du prénom, (date), Titre, Intitulé du colloque ou du congrès,
Lieu, pagination.

Adler, P.S. & Kwon, S.W., Social Capital: Prospects for a New Concept. Academy
of Management Review, 27(1), 17-40, 2010.

Chapitre de livre : Maskell, P., Social Capital, Innovation, and Competitiveness. In


S. Baron, J. Field & T. Schuller (Eds.), Social Capital : Critical Perspectives (pp. 111-123).
New York, NY: Oxford University Press, 2010.

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