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ISSN: 2550-469X
Numéro 1 : Juin 2017
Mohamed BASSRIH
Doctorant : FSJES Agadir
mohamed.bassrih@gmail.com
Said AKRICH
Enseignant chercheur à la FSJES Agadir, Département Economie-Gestion.
akrichsaid@yahoo.fr
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Revue du Contrôle de la Comptabilité et de l’Audit
ISSN: 2550-469X
Numéro 1 : Juin 2017
Résumé:
Les collectivités territoriales exercent des compétences de plus en plus larges suite aux
transferts organisés par l’Etat en leur faveur. Cependant, les problèmes de gouvernance
affectent négativement les activités de développement territorial. Ainsi, les collectivités
territoriales doivent mettre en place et animer des dispositifs leur permettant de maîtriser
leurs activités, d’aider à la réalisation de leurs objectifs et de limiter leurs risques. L'audit
interne apparaît comme une excellente réponse aux besoins de fonctionnement et de
sécurisation, ainsi que celui d’optimiser la gestion publique locale. Le présent travail vise à
démontrer les dysfonctionnements attachés à la gouvernance des collectivités territoriales
marocaines, tout en évoquant comment l’audit interne intervient dans les mécanismes de leur
gouvernance.
Abstract:
The territorial collectivities exert increasingly broad competences following the transfers
organized by the State in their favour. However, the problems of governance affect the
activities of territorial development negatively. Thus, the territorial collectivities must set up
and animate devices allowing them to control their activities, to help with the realization of
their objectives and to limit their risks. The internal audit seems an excellent answer to the
needs for operation and security, like that to optimize the local public administration. This
work aims at showing the dysfunctions attached to the governance of the Moroccan territorial
collectivities, while evoking how the internal audit intervenes in the mechanisms of their
governance.
Keywords:
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Numéro 1 : Juin 2017
Introduction :
La bonne gouvernance devient au centre des préoccupations des pouvoirs publics. En fait, la
nouvelle constitution marocaine de 2011 a présumé que les services publics sont soumis aux
normes de qualité, de transparence, de reddition des comptes et de responsabilité, et sont régis
par les principes et valeurs démocratiques consacrés par la constitution. En outre, la nouvelle
constitution a constatée que l’organisation territoriale du Royaume est décentralisée fondée
sur une régionalisation avancée. Dans ce cadre, les collectivités territoriales exercent
désormais des compétences de plus en plus larges, suite aux transferts organisés par l’Etat en
leur faveur. Elles ont donc des responsabilités juridiques, financières accrues dans de
nombreux domaines. En fait, les collectivités territoriales joueraient un rôle crucial au niveau
régional et local dans le développement des atouts de l’économie, la lutte contre la pauvreté,
l’éradication de l’analphabétisme et la dynamisation de l’emploi.
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Outre, les collectivités doivent faire face à des pressions des citoyens et de l’Etat concernant
leur gestion et leur utilisation des fonds publics. En effet, étant libres de s’administrer, elles
doivent mettre en place et animer des dispositifs leur permettant de maîtriser leurs activités,
d’aider à la réalisation de leurs objectifs et de limiter leurs risques. L'audit interne apparaît
alors comme une excellente réponse aux besoins de fonctionnement et de sécurisation, ainsi
que celui d’optimiser la gestion publique locale.
Le présent travail vise à démontrer comment l’audit interne intervient dans les mécanismes
de la gouvernance des collectivités territoriales. Elle consiste à identifier la valeur ajoutée de
la mise en place de l’audit interne et sa capacité à surmonter les nombreuses difficultés de
gouvernance auxquelles sont confrontées les collectivités territoriales. La réponse à l’objectif
fixé par cette recherche, s’effectue à travers un processus exploratoire théorique, nous allons
ainsi définir notre cadre d’analyse ; les collectivités territoriales Marocaines leurs attributions
et les dysfonctionnements attachés à leurs gouvernance, nous traitons ensuite l’audit interne
comme étant l’instrument fondamental de gouvernance de ces collectivités.
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Cet argument est retenu par Smith (1989) pour justifier la décentralisation de toutes activités publiques.
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en termes de gestion de leurs activités au niveau local à des filiales, l’Etat central peut
également déléguer la totalité ou une partie de la responsabilité des activités publiques aux
collectivités locales. Cette opération, d’après la division du grand groupe en plusieurs unités
réduites, limite de manière automatique le nombre de liens informationnels permettant
l’accès à l'information parfaite à l'intérieur de chaque groupe. Ainsi, plus la taille du groupe
est réduite et plus il est facile pour un agent d'être informé sur les caractéristiques des autres
agents et d'informer les autres agents sur ses propres caractéristiques (Rocaboy, 1995).
Par ailleurs, la mise en place d’une politique publique nécessite une connaissance parfaite de
la situation économique et sociale sur le lieu de développement de cette politique et sur le
ciblé lui-même (ses ressources ses capacités…). Une offre de prestations injustifiée est
susceptible de compromettre le développement de la politique de redistribution en pesant
lourdement sur les finances publiques. A l'inverse, l'existence d'individus ne bénéficiant
d'aucune aide alors que leur situation la justifierait, montre le dysfonctionnement éclatant de
la politique et, de ce fait, la met directement en péril (Smith, 1989).
De manière générale, il est admis que la décentralisation des activités publiques permet
d'éviter de tels écueils. Quoi qu'il en soit, en pratique, la nécessité de gérer au plus proche des
assistés a toujours conféré aux collectivités locales un avantage substantiel sur le centre. Par
conséquent, les compétences transférées aux collectivités territoriales, modifient l'équilibre
des pouvoirs entre les administrations centrales et locales, permettant ainsi, aux collectivités
de jouer un rôle déterminant dans la dynamique économique au niveau local.
Les collectivités territoriales sont chargées d’une grande partie d’attributions anciennement
dévolu à l’appareil administratif central et contrôlent une part croissante des politiques
publiques, la mise en œuvre de celles-ci étant de plus en plus laissée entre leurs mains (Le
Galès, 2004). Au Maroc, d’après l’instauration de la nouvelle constitution de 2011, les
collectivités territoriales en particulier les régions deviennent d’un point de vue
socioéconomique, le moteur de l’économie nationale de demain. D’ailleurs, vu sa
prééminence au niveau local, la région aura pour vocation d’assurer la coordination et
l’intégration des visions, des plans et des programmes des autres collectivités territoriales
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Les lois organiques (Il s'agit de la loi organique 111-14 relative aux régions, la loi organique
112-14 concernant les préfectures et les provinces et la loi organique 113-14 sur les
communes, publiées dans le bulletin officiel N° 6380 du 23 juillet 2015) qui se réfèrent aux
dispositions de l'article 146 de la Constitution, viennent de préciser le domaine de
compétence des collectivités territoriales. Ces lois évoquent les compétences propres, les
compétences partagées avec l’Etat et celles qui leurs sont transférables au profit des régions et
des autres collectivités territoriales, le régime financier, l’origine des ressources financières et
les règles de gouvernance relatives au bon fonctionnement de la libre administration, au
contrôle de la gestion des fonds et programmes, à l’évaluation des actions et à la reddition des
comptes.
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Au Maroc, divers problèmes qui empêchent ou limitent la gouvernance locale (Proyecto Local
& ADELMA, 2008). Entre autres:
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- L'absence de bases de données pour la programmation annuelle des projets. En plus, les
outils de gestion moderne ne sont pas mis en place pour assurer le suivi de l'exécution
budgétaire.
- Les budgets communaux ne reflètent pas l'équilibre réel entre les recettes et les dépenses, en
ce sens que de nombreux décalages sont enregistrés entre les prévisions et les réalisations, tel
qu'ils ressortent des différents comptes administratifs.
- L'insuffisance de formation des élus et du personnel notamment en matière de marchés
publics.
Une dernière étude de Collectif Démocratie et Modernité (2013) a montré encore, des
limites organisationnelles et structurelles des collectivités territoriales, en particulier les
communes rurales et urbaines, celle de moins de 35 000 habitants. Parmi ces limites,
certaines concernent directement la gouvernance économique et financière des communes.
Les insuffisances constatées concernent :
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Le début des années 1980, est marqué par une crise financière caractérisée par une dette et un
déficit publics trop importants dans de nombreux pays. Cette crise devenait l’élément
déclencheur des anomalies ayant touchés la gestion publique : manque d’efficacité, lourdeur
bureaucratique, manque de transparence, manque de coordination entre services
administratifs, gestion incohérente et manque de flexibilité de l’administration. C’est dans ce
cadre que les méthodes de management traditionnellement employées dans le secteur privé,
sont transposées à la sphère publique constituant le courant du New Public Management
(NPM) également appelé la Nouvelle Gestion Publique (NGP). Ce processus a touché, de
manière plus ou moins importante et sous des formes diverses, l’ensemble des pays de
l’OCDE et de multiples pays en développement (Amar & Berthier, 2007).
D’ailleurs, les collectivités territoriales sont les premières ayant introduit les outils
managériaux transposés du secteur privé à tous les niveaux de l’organisation dans les années
1970-1980. La planification stratégique, la maîtrise de coûts, la mobilisation des ressources
humains, le marketing territorial ou encore l’évaluation des politiques publiques territoriales
en sont les exemples (Lamarzelle, 1997). Au cours de ces dernières années, le gouvernement
du Royaume du Maroc commence à poser les jalons du nouveau management public dans ses
différentes organisations publiques (Etat, collectivités territoriales, entreprises publiques).
Une tendance visant la modernisation et l’amélioration de la gouvernance de la gestion
publique (Tazi, 2007). Les initiatives du Maroc à ce propos, se manifestent dans le
renforcement de l’arsenal juridique visant la consolidation d’une gestion publique moderne.
En fait, la nouvelle constitution marocaine a confirmée l’importance et l’utilité de
l’évaluation, notamment dans l’article 156 : « les services publics rendent compte de la
gestion des deniers publics conformément à la législation en vigueur et sont soumis à cet
égard aux obligations de contrôle et de l’évaluation ».
A préciser, également, que le décret sur les marchés publics reprend quelques principes de
l’évaluation dans le cadre de l’audit des marchés publics, notamment dans l’article 165 : « Les
marchés et leurs avenants sont soumis, en dehors des contrôles institués par les textes
généraux en matière de dépenses publiques, à des contrôles et audits à l’initiative du ministre
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concerné. Ces contrôles et audits portent sur la préparation, la passation et l’exécution des
marchés… Les contrôles et audits sont obligatoires pour les marchés dont les montants
excèdent cinq millions (5.000.000,00) de dirhams toutes taxes comprises, et pour les marchés
négociés dont les montants excèdent un million (1.000.000,00) de dirhams toutes taxes
comprises…".
Dernièrement une nouvelle Loi Organique relative à la Loi de Finances a été adoptée, ayant
pour vocation la promotion d’une culture de résultats, la nouvelle constitution financière
évoque deux concepts clés, performance et transparence. Ainsi, les innovations
managériales importantes apportées par la nouvelle LOLF peuvent être regroupées autour
des points suivants :
- Un budget axé sur la performance : A chaque programme sont associés des objectifs
définis en fonction des finalités d’intérêt général et des indicateurs chiffrés permettant de
mesurer les résultats atteints (Articles 39 et 66).
- Un budget s’inscrivant dans un cadre budgétaire triennal : la loi de finances est
élaborée en référence à une programmation budgétaire triennale actualisée annuellement,
et ce, afin d’accroître la visibilité des choix stratégiques et d'améliorer la cohérence entre
les stratégies sectorielles tout en préservant l'équilibre financier de l'Etat (Article 5).
- Un nouveau système comptable à trois dimensions :
Consécration de la comptabilité budgétaire des recettes et de dépenses (Article 32).
La tenue de la comptabilité générale qui permet de fournir la situation financière et
patrimoniale de l’Etat (Article 33).
La tenue de la comptabilité d'analyse des coûts qui permet de renseigner sur la
performance de l’action publique (Article 31).
- Sincérité comptable : Les comptes de l'État doivent être réguliers, sincères et donner une
image fidèle de son patrimoine et de sa situation financière et seront certifiés par la Cour
des comptes (Article 31).
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Par ailleurs, la vulgarisation des principes et des standards du New Public Management ainsi
que les impératifs d’ordre constitutionnel et réglementaire, qui insistent sur l’instauration
d’une culture de performance et de reddition des comptes, rendent légitime et nécessaire
l’adoption d’un système d’audit interne au sein des collectivités territoriales.
2.2. De la nécessité d’un système d’audit interne pour une meilleure gouvernance des
collectivités territoriales marocaines
L'audit interne se développe de plus en plus au sein des collectivités territoriales. Suite à
l’évolution de leurs compétences, sur fond de crise économique et de déperdition des
budgets, les collectivités territoriales sont dans l’obligation de faire face à de nombreux
risques qui les incitent à rechercher des outils permettant de sécuriser leur fonctionnement.
L'audit interne est appréhendé ainsi comme une excellente réponse à ce besoin ainsi qu'à
celui d'optimiser la gestion publique locale (Portelli, 2012).
Pour l’Institut français de l’Audit et du Contrôle Internes (IFACI, 2001), chapitre français de
l’IIA (Institute of Internal Auditors), « L’audit interne est une activité indépendante et
objective qui donne à une organisation une assurance sur le degré de maîtrise de ses
opérations, lui apporte ses conseils pour les améliorer, et contribue à créer de la valeur. Il
aide cette organisation à atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche systématique
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La Trésorerie Générale du Royaume a procédé, depuis le 1er janvier 2010, à la généralisation du déploiement
du système d’information de la gestion intégrée de la dépense à l’ensemble des départements ministériels. Le
déploiement de GID a concerné les collectivités territoriales depuis le 1 er janvier 2014.
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Il nous semble que s’il existe vraiment un secteur d’activité où l’audit devrait constituer sa
place, c’est le secteur public en général. En fait, les administrations centrales et locales
fonctionnent avec de l’argent public, elles rendent services aux citoyens. Il est donc légitime
de s’assurer qu’elles le font de manière efficiente et sécurisante.
Analyser les procédures internes pour y révéler les risques de non-conformité ou de non
performance dans la gestion des collectivités territoriales est une démarche de prévention,
considérée comme une valeur ajoutée apportée par l’audit interne. L’analyse des risques par
l’auditeur interne peut porter sur plusieurs domaines (Conseil de l’Europe, Comité directeur
sur la démocratie régionale, 2007) entre autres :
Outre, la nouvelle LOLF adoptée en 2015 au Maroc, a pour dessein de promouvoir une
culture de résultats. Cependant, le succès d’une gestion axée sur résultats est tributaire de
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l’efficacité des systèmes de contrôle à posteriori, dont l’audit fait partie. Le contrôle à
posteriori (contrôle interne et audit interne), constitue l’élément capital de responsabilisation
permettant de garantir la qualité de l’information diffusée. Par conséquent, le refus de se
soumettre à l’audit, ou un manque de coopération, est désormais considéré comme une
tentative grave de dissimuler un secret ou des activités frauduleuses (Tremblay et Malsch,
2012).
Le besoin de mise en place de l’audit interne tire sa légitimité également, dans le principe de
reddition des comptes. Ce principe est considéré comme pierre angulaire de la bonne
gouvernance. Il convient de signaler que la nouvelle Constitution marocaine a consacré la
règle de corrélation entre l’exercice des responsabilités dans la fonction publique à la
reddition de comptes.
Les collectivités territoriales exercent des activités vitales pour les citoyens, de plus elles
emploient l’argent des contribuables et prennent aussi des décisions aux conséquences vastes
et exécutoires. Par conséquent, les activités de vérification de la responsabilité, dont des
fonctions d’audits internes et externes, sont essentiels (Dees, 2012).
En fait, l’entrée en vigueur de la nouvelle constitution, a transformé le rôle des agents publics
qui ne se limite pas seulement à assurer une bonne gestion des services publics. Car, ils
doivent également rendre compte aux contribuables tout en justifiant la destination des
ressources qui leur ont été allouées. Cette nouvelle prérogative est satisfaite, pour une large
part, par la contribution de l’audit (El kadiri & Gallouj , 2014).
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Conclusion :
Force est de constater que l’audit interne est une partie intégrante du système de gouvernance
(Dees, 2012). En fait, l’audit interne joue un rôle déterminant dans la maîtrise des risques au
niveau des collectivités territoriales et contribue à la consolidation des principes de la
reddition des comptes et la transparence, considérés parmi les piliers sur lesquels se base la
bonne gouvernance.
Les pouvoirs publics marocains prennent conscience de l’intérêt de mise en place des
structures d’audit interne au sein des collectivités territoriales. Le Programme de
Gouvernance Locale (PGL) entre le Ministère de l'Intérieur et l'Agence Américaine pour le
Développement International (l’USAID), a soutenu trois collectivités territoriales (les
communes urbaines de Salé, El Jadida et Safi) pour réussir la mise en place de l’audit
interne au courant de l’année 2013, cette initiative est considérée comme expérience pilote.
D’autres collectivités territoriales (provinces et préfectures, communes urbaines) ont procédé
à la mise en place des structures d’audit à leurs propres initiatives, exemple de la commune
urbaine d’Agadir.
En dépit des efforts déployés, le chemin vers la généralisation de l’audit interne au sein des
collectivités territoriale reste long. Ainsi, une autre piste de recherche future est possible, elle
consistera à étudier les facteurs clés de succès de l’adoption et de la mise en place de l’audit
interne au sein des collectivités territoriales, à fin de pouvoir généraliser cette expérience au
niveau de toutes les collectivités territoriales marocaines.
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