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Introduction

La survie de l’entreprise dans l’environnement concurrentiel qui prévaut aujourd’hui, passe


inéluctablement, par l’amélioration de la sincérité et la régularité des comptes et donc l’image fidèle
de la société.

C’est une chose que, de nos jours, le client non seulement sur le marché international mais aussi sur le
marché local, l’exige.

C’est la raison pour laquelle, durant ces dernières années, les notions d’audit financier se sont
introduites dans tous les domaines de l’activité économique et sont devenues une obligation pour toute
entreprise non seulement dans les pays développés, mais aussi dans les pays en voie de développement
qu’elles soient des entreprises privées ou publiques.

Ces notions d’audit financier sont également devenues une nécessité pour toutes les entreprises qui
veulent rester compétitives, concurrentielles et valables sur les marchés mondiaux.

En conséquence, l’audit s’est développé dans les entreprises et concerne d’abord l’information
financière : il représente un enjeu d’ordre public fondamental pour l’économie et il a un rôle de
sécurité.

A l’occasion du mémoire de fin d’étude, j’ai choisi le thème « Audit du cycle Achats-Fournisseurs
dans une société industrielle », puisque tout au long de ma formation j’ai pu avoir uniquement des
informations au niveau théorique sur le métier d’audit et non au niveau pratique.

J’ai eu l’opportunité d’assister à une mission d’audit, effectué par un cabinet d’audit situé à
Casablanca, de la société X à la demande du nouvel associé qui a accédé la société l’exercice dernier.
Le cycle qui a été confié à l’équipe d’audit est celui des « achats-fournisseurs » qui est un des plus
importants cycles de la société X puisque cette dernière est une entreprise industrielle qui importe la
marchandise et la matière première pour la transformer et la revendre.

Définitions des mots clés

EL ALAOUI CHRIFI Youssef -1-


 Audit financier : C’est l’examen technique rigoureux et constructif auquel procède un
professionnel compétent et indépendant en vue d’exprimer une opinion motivée sur la qualité
et la fiabilité de l’information financière présentée par une entreprise au regard de l’obligation
qui lui est fait, de donner en toutes circonstances, dans le respect des règles de droits et de
principes comptables en vigueur, une image fidèle de son patrimoine, de sa situation
financière et de ses résultats. 1
L’audit financier est l’examen auquel procède un professionnel compétent et indépendant en
vue d’exprimer une opinion motivée sur la fidélité avec laquelle les comptes annuels d’une
entité traduisent sa situation à la date de clôture et ses résultats pour l’exercice considéré. 2

 Missions d’audit externe : Elles sont réalisées par les cabinets d’audit privés. Ces missions
d’audit externe sont commanditées par les associés ou les actionnaires et/ou le top
management des entreprises qui ont recours à ces missions d’audit externe.

 La fonction « Achats » : La fonction achats est définie comme la fonction responsable de


l'acquisition des biens ou services nécessaires au fonctionnement de toute entreprise. 3

Ce mémoire de fin d’études sur l’audit du cycle « achats-fournisseurs-stocks » dans une société
industrielle démontre que, ce métier va beaucoup plus loin que des écritures comptables et financières
et s’occupe de l’analyse et de l’organisation de l’information pour la rendre accessible et disponible
pour toutes les parties impliquées.

Au cours des principales parties de ce mémoire, nous allons répondre à la problématique suivante :

Quelles sont les diverses tâches effectuées avant d’entamer la mission d’audit ?
En quoi le dispositif de contrôle interne est-t-il important dans l’élaboration d’une mission
d’audit ?

1
Lionel COLLINS, Audit et contrôle interne, Editions Dalloz, 1993 p.20.

2
« Audit Financier » guide pour l'audit de l'information financière des entreprises, ATH guides, Clet,
1991.
3
O.BRUEL, Politique d'achat et gestion des approvisionnements, Éditions DUNOD, 2e édition, Paris,
1996, page 3.
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Quels sont les différents tests effectués lors d’une mission d’audit du cycle achats-
fournisseurs-stocks ?
Est-ce que les informations données par l’entreprise aux tiers reflètent l’image fidèle du
patrimoine, du résultat et de la situation financière de l’entreprise ?

Pour répondre à cette problématique nous allons commencer en premier lieu par la partie théorique où
nous allons entamé les généralités sur l’audit pour ensuite se focaliser en deuxième lieu, sur la
préparation et le déroulement de la mission d’audit du cycle « achats-fournisseurs» qui comprend les
tests et contrôles effectués par l’équipe d’audit ainsi que l’émission de l’opinion et le rapport d’audit
rédigé par le chef de l’équipe ; l’expert-comptable.

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Première Partie  :

GENERALITES SUR L’AUDIT

Section 1 : Définition et typologie de l’audit

I. Définition

EL ALAOUI CHRIFI Youssef -4-


L’audit est définit comme l’examen rigoureux auquel procède un professionnel compétant et
indépendant en vue d’exprimer une opinion motivée sur la régularité et la sincérité d’une entreprise
donnée.

Il consiste en un examen critique aboutissant à un jugement par rapport à une norme sur les états
financiers, le contrôle interne, l'organisation, la procédure, ou une opération quelconque d'une entité.

Il s’agit donc d'opérations d'évaluations, d'investigations, de vérifications ou de contrôles.

L’audit est en effet perçu comme un outil d'amélioration continue, car il permet de faire le point sur
l'existant afin d'en dégager les points faibles ou non conformes (suivant les référentiels d'audit).

Ce constat, nécessairement formalisé sous forme de rapport écrit, permet de mener les actions
nécessaires pour corriger les écarts et dysfonctionnements relevés.

II. Différents types de l’audit

Il existe plusieurs types d’audit, nous citerons les plus importants :

1- Audit Externe Légal 

L’audit externe légal est une activité obligatoire orientée vers l’environnement de l’entreprise. Ses
modalités d’intervention, sa finalité et périodicité sont déterminées par des critères légaux et
réglementaires.

Il est en effet assuré par les commissaires aux comptes (inscrits sur une liste auprès de la Cour
d'Appel) et est le seul type d’audit imposé par la loi marocaine.

L’objectif de l’audit externe légal est la certification des comptes annuels de l’entreprise, c’est-à-dire
la reconnaissance de leur régularité et de leur sincérité afin de fournir une image fidèle des opérations
de l’exercice écoulé et de la situation financière à la fin de l’exercice en cours.

Les éléments-clés de l'audit légal  sont :

 La nomination d'un commissaire aux comptes est obligatoire dans les SA, certaines SAS et
autres entités (telles que certaines associations, certaines SARL) ;

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 Le commissaire aux comptes est nommé par l'assemblée générale pour 6 exercices ;
 Les relations entre le commissaire aux comptes et son client sont formalisées par une lettre de
mission ;
 Il engage sa responsabilité en "certifiant" les comptes annuels et en établissant un rapport sur
les comptes annuels. Ce rapport est présenté en assemblée générale et publié au greffe ;
 Il est rémunéré par l'entité qu'il contrôle. Le montant de ses honoraires dépend du volume de
travail qu'il effectue. Ce volume est cadré par un barème défini par décret.

L'audit légal concerne aussi le commissariat aux apports. Dans ce cas, il s'agit d'évaluer la valeur d'un
bien apporté en nature, d'un service ou d'un avantage afin de déterminer le nombre de parts ou
d'actions qu'un associé se verra attribué en contrepartie de cet apport.

Un commissaire à la fusion est aussi nommé dans le cas de rapprochement entre deux ou plusieurs
sociétés.

Un commissaire à la transformation est aussi désigné en cas de modification de la forme juridique


d'une société.

L'audit légal fait appel à un éventail de compétences qui peuvent être regroupées en deux têtes de
chapitre :

 Technique : il implique une connaissance des normes d'audit et des normes comptables afin
d'analyser les problèmes complexes en conformité avec les normes IFRS (normes
internationales d'informations financières destinées à standardiser la présentation des données
au niveau international) et réglementaires.
 Relationnel : les interactions avec les directeurs financiers et les directeurs généraux sont
fréquentes, ce qui nécessite un sens véritable du contact humain.

2- Audit Externe contractuel 

L’audit externe contractuel est effectué par un cabinet d’audit ou un expert-comptable à la demande
expresse d’un client. Les modalités d’intervention sont alors déterminées par le cabinet ou l’expert
avec le client, en fonction de ses besoins.

L’audit contractuel est une mission "ouverte" qui vous permet de bénéficier de services à forte valeur
ajoutée dans les domaines suivants :

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o L’évaluation d’entreprise dans le cadre de vos opérations de croissance externe ou de
restructuration (y compris si la société-cible a déjà un commissaire aux comptes) ;
o L’analyse de la qualité de votre système d’information : pour le sécuriser et améliorer sa
fiabilité ;
o L’évaluation d’actifs ou passifs : dans le cadre d’opérations ciblées de rachat ou de cession
d'activités ;
o L’évaluation de risques spécifiques ...

L'audit contractuel a pour objectif d'émettre une opinion sur les comptes financiers (dans une optique
qui n’est pas la certification des comptes mais la présentation à des tiers.  Par exemple, pour optimiser
la performance de l’organisation et sécuriser la croissance de l’entreprise), le contrôle interne,
l'organisation, la procédure, ou une opération quelconque d'une société.

L'audit contractuel n'est pas imposé par la loi mais permet de valider les informations comptables et/ou
financières.

Il peut avoir lieu pour évaluer une entreprise, lors d'une restructuration de l'entreprise, lors d'une fusion
de sociétés…

Les termes de la mission d'audit contractuel sont libres contrairement aux missions d'audit imposées et
définies par la loi. L'auditeur peut intervenir, selon la demande de son client, pour auditer l'entreprise,
une de ses filiales ou même une entreprise que son client souhaite acquérir.

Les missions d'audit contractuel étant libres, elles doivent être définies avec l'entreprise dans une lettre
de mission. Il faut ainsi préciser l'objet, le périmètre, les moyens mis en œuvre, le planning
d'intervention, le budget, etc.

3- Audit Interne 

« L'Audit Interne est une activité indépendante et objective qui donne à une organisation une
assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les améliorer, et
contribue à créer de la valeur ajoutée.

Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche systématique et
méthodique, ses processus de management des risques, de contrôle, et de gouvernance, et en faisant
des propositions pour renforcer leur efficacité. »

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Du fait de la variété des domaines à couvrir et des missions à conduire, l’audit interne doit disposer
d’une gamme de compétences toujours plus étendue. La formation permanente constitue un facteur clé
de performance au plan individuel et collectif.

L'audit Interne dépend hiérarchiquement du chef de l'organisation (président-directeur général, CEO,


etc.) et fonctionnellement du comité d'audit, émanation du conseil d'administration.

C'est ce rattachement au comité d'audit qui permet au RAI (Responsable de l'Audit Interne) d'évaluer
de manière indépendante les activités de toutes les directions et de tout le personnel. 

Les Responsables de l’Audit ne sont en principe pas responsables de la gestion directe de


l’organisation; ils conseillent le management et le Conseil d’Administration (ou organes
de supervision similaires) sur l’exécution de leurs responsabilités.

Le rôle d’un auditeur interne consiste à vérifier l’exactitude des informations, organisationnelles ou


financières, fournies aux dirigeants de l’entreprise. Grâce à l’audit, ils pourront définir de nouveaux
objectifs ou adopter de nouvelles méthodes de travail. Ainsi, la responsabilité de l’auditeur interne  est
traditionnellement limitée au contrôle et à la réglementation. Pourtant, ces dernières années, cette
responsabilité a évolué afin de répondre aux nouveaux besoins des entreprises. Ces dernières attendent
que l’auditeur apporte une valeur ajoutée à sa mission en proposant des conseils, en anticipant les
risques et en comprenant les enjeux stratégiques qui s’imposent à elle.

Lors des audits, il intervient à plusieurs niveaux :

 systèmes de contrôle interne et de gestion des risques (analyse et vérification de l’efficacité


des procédures de contrôle) ;

 vérification de la conformité réglementaire et légale des dispositifs mis en place ;

 définition du plan d’audit de l’entreprise et de ses filiales ;

 réalisation des missions d’audit (observation, entretiens avec les collaborateurs concernés par
l’audit, formulation de pistes d’amélioration, rédaction de rapport de mission …) ;

 action de formation aux nouveaux outils…

Les missions de l’auditeur interne sont variées et dépendent aussi de son rattachement hiérarchique. 

L’audit interne, quel que soit le référentiel d’audit, permet de répondre à 5 objectifs :

Vérifier la conformité aux exigences du(es) référentiel(s) de l’entreprise (normes, textes


réglementaires, cahiers des charges, spécifications clients, …).

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Vérifier que les dispositions organisationnelles (processus) et opérationnelles (procédures,
instructions, etc…) sont établies, connues, comprises et appliquées.
Vérifier l’efficacité du domaine audité, c’est-à-dire son aptitude à atteindre les objectifs.
Identifier des pistes d’amélioration et des recommandations pour conduire l’entreprise vers le
progrès.
Conforter les bonnes pratiques observées pour encourager les équipes et capitaliser ces
pratiques dans l’entreprise.

L’audit interne concerne toutes les activités de l’entreprise (organisation, finance, Ressources
Humaines, réalisation du produit, …).

Lors de la programmation des audits, le commanditaire (souvent la direction) doit clairement exposer,
aux équipes d’audit, le périmètre ainsi que les objectifs des audits.

En effet, au-delà de ces 5 objectifs généraux, il est possible de définir des objectifs de vérification de
l’efficience, de la rentabilité, des bonnes pratiques sociales et sociétales, du respect de
l’environnement, etc…

Section 2 : Démarche de l’audit

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La démarche d’audit se présente sous quatre étapes fondamentales que chacune d’elles se caractérise
par plusieurs tâches. Dans cette section, Nous allons citer ces quatre étapes et expliquer le rôle de
chacune dans une mission d’audit.

Les quatre étapes sont les suivantes :

- Planification de la mission d’audit


- Evaluation du Contrôle Interne
- Contrôles et examens des comptes annuels
- Rédaction du rapport d’audit

Ces quatre étapes peuvent se résumer dans le schéma suivant :

I. Planification de la mission d’audit

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La première phase se nomme la phase de planification de la mission d’audit. Cette étape est une des
plus importantes d'une mission d'audit.

La durée de la prise de connaissance varie en fonction de différents éléments : complexité du sujet,


profil de l'auditeur, existence d'audits antérieurs,...

L’objet de l'auditeur est de prendre connaissance du domaine à auditer afin de pouvoir bâtir le
référentiel de contrôle interne et définir les objectifs de la mission d'audit.

Cette prise de connaissance s'organise autour de plusieurs objectifs :

 Avoir dès le départ une bonne vision de l’ensemble des contrôles internes.
 Identifier les problèmes essentiels.
 Eviter d'omettre des questions et des préoccupations importantes.
 Ne pas tomber dans des considérations abstraites.
 Permettre l'organisation des opérations d'audit et le programme de travail.

Il existe deux tâches importantes à envisager dans cette étape : les travaux préliminaires et le contact
avec l’entreprise.

1- Les travaux préliminaires 

Il s’agit de faire quelques analyses avant d’accéder à l’entreprise.

Cette tâche consiste en l’identification des référentiels, la collecte des informations sur l’entreprise, le
recensement des méthodes de travail spécifiques et particularités réglementaires, la collecte des
informations sur le cadre réglementaire ou professionnel appliqué par l’entreprise et le rassemblement
des données à auditer.

2- Le premier contact avec l’entreprise 

Cette tâche est l’une des plus importante pour un auditeur, car elle lui permet de :

- Effectuer des entretiens avec les principaux hauts responsables et les chefs des directions ou
des départements, ce qui lui permet de détecter les problèmes majeurs au sein de tout
département audité.

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- Consulter les documents internes ; documents de natures financière, juridique,
opérationnelle…
- Visiter les lieux concernés par la mission d’audit.

II. Evaluation du contrôle interne

Au cours de cette deuxième étape, l’auditeur va rechercher les différents risques et en apprécier les
incidences possibles sur la nature et l'étendue de ses travaux. Il va pour se faire étudier les procédures
de contrôle interne. 

Cette étape lui permet de mettre en œuvre une approche par les risques, ce qui va lui éviter de
contrôler exhaustivement les comptes financiers mais bien de se focaliser sur les points risqués. Pour
rappel, l’objectif de l’auditeur est d’exprimer une opinion motivée sur la régularité, la sincérité et
l'image fidèle des informations financières qui lui sont soumises.

Il n’a pas pour objectif de prouver que les informations sont justes.

L’évaluation du contrôle interne (contrôle de gestion ou contrôle interne à l’entreprise qui se charge
d’assumer des fonctions de contrôles au sein de l’entreprise & de préparer le travail des auditeurs), se
fait par une évaluation théorique, qui permet à l’équipe d’audit d’en déterminer les forces et les
faiblesses et donc les points que l’auditeur devra approfondir et à contrario ceux sur lesquels il pourra
passer rapidement voire même faire l’impasse.

Cinq opérations doivent être effectuées pour cette étape :

1- La saisie des procédures 

Il s’agit de recenser toutes les procédures qui conduisent aux travaux de comptabilisation pour
acquérir une connaissance précise.

Cela peut se faire par une description des procédures de l’entreprise soit :

- Manuellement (mémorandum) ; ou
- Graphiquement (diagramme de circulation).

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2- Les tests de conformité 

Ces tests sont effectués afin de :

- S’assurer de la bonne compréhension du système ;


- S’assurer que les procédures sont bien décrites et appliquées normalement dans l’entreprise.

Ils permettent, en fait, de déterminer les risques encourus, c'est-à-dire tout événement qui empêche la
réalisation normale des procédures et la bonne fonctionnalité du système. 

3- L’évaluation préliminaire du contrôle interne 

A partir de la description des procédures, l’auditeur détecte les points forts ; qui garantissent la bonne
conduite de l’activité ; et les points faibles ; c’est-à-dire les défaillances qui font naître un risque
d’erreur ou de fraude dans la bonne conduite de l’entreprise.

Il ne s'agit pas d'identifier avec précision tous les risques susceptibles de se manifester ; ce serait
impossible. Il s'agit de reprendre les risques essentiels attachés à l'activité. 

4- Les tests de permanence 

Ces tests visent à vérifier si les procédures correspondant aux points forts font l’objet d’une
application constante.

5- L’évaluation définitive du contrôle interne 

Il s’agit de faire une distinction :

Des véritables points forts qui sont à la fois théoriques et pratiques ;


Des faiblesses imputables à un défaut dans la conception du système ;
Des faiblesses imputables à une mauvaise application des procédures.

III. Examen des comptes 

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Cette troisième étape est dans la continuité des deux précédentes. En effet, une fois qu’on a pris
connaissance de l’environnement de l’entreprise, de son contrôle interne et qu’on a ciblé les risques, il
est nécessaire d’analyser les comptes de manière plus précise afin d’identifier les éventuelles
anomalies significatives. 

Pour contrôler les comptes, l’auditeur va chercher à valider les assertions d’audit. Il s’agit des critères
auxquels doit répondre l'information financière pour qu'elle soit régulière et sincère.

Ces assertions s’appliquent à chaque poste du bilan et du compte de résultat et aux informations
contenues dans l’annexe.

Globalement il existe 6 assertions : exhaustivité, réalité, propriété, correcte évaluation, séparation des
exercices, correcte imputation. 

Pour valider ces assertions, l’auditeur va mettre en œuvre des procédures d’audit.

Les procédures d’audit peuvent se diviser en six catégories principales :

1- La vérification physique : Cette procédure consiste à contrôler de manière visuelle l’existence


d’un actif. C’est un moyen très efficace de contrôle mais il ne peut s’appliquer à tous types
d’actifs. Il concerne principalement les actifs matériels et les stocks. .
2- La vérification sur pièces ou sur documents : elle consiste à valider les mouvements ou les
stades des comptes à partir des pièces comptables qui les justifient. Ces pièces peuvent être
externes (ex : facture d’un fournisseur, relevé de compte bancaire) ou interne (document
interne). Il est évident qu’une pièce externe aura une force probante plus importante qu’une
pièce interne.
3- Les confirmations directes : Cette procédure permet de demander aux tiers de l’entreprise
auditée, par exemple un client, un fournisseur, une banque ou un avocat de confirmer/donner
directement une information. 
L’avantage de cette procédure est qu’elle permet d’avoir des informations avec une forte force
probante et qu’elle est simple à mettre en œuvre. L’inconvénient principal est que
l’auditeur est dépendant du taux de réponse obtenu. Si ce dernier n’est pas satisfaisant, il
faudra qu’il mette en œuvre des procédures alternatives.
4- Les demandes d’explication auprès de la direction : elles permettent de juger du caractère
raisonnable des opinions de comptabilisation prises par l’entreprise. Elles doivent faire l’objet
d’une évaluation critique de la part de l’auditeur.

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5- Les calculs, vérifications arithmétiques, recoupements et rapprochements de documents entre
eux. (par exemples : contrôler un calcul d’amortissement ou recadrer un compte de trésorerie
avec le relevé bancaire correspondant ou vérifier la concordance entre la comptabilité
analytique et la comptabilité générale…).
6- L’examen analytique : parfois appelé revue analytique, consiste à déterminer le caractère
raisonnable des informations contenues dans les comptes. Il se base sur l’étude des tendances,
des fluctuations, ratios tirés des comptes annuels par comparaisons entre les données des
comptes annuels et des données :
 Antérieures ;
 Postérieures et prévisionnelles ;
 D'entreprises similaires.
Ces comparaisons permettent une analyse de la tendance que prend la société. On peut ainsi
détecter des anomalies si la tendance qu’impliquent les chiffres n’est pas cohérente avec la
réalité. 
L’auditeur utilise cette technique à différents stades de sa mission, qu’il soit en phase de
découverte, de contrôle des comptes ou de conclusion.
L’avantage de cette technique est qu’elle permet de voir les tendances globales et donc de
prendre de la hauteur. L’inconvénient est que le caractère inhabituel d’une variation dépend de
la pertinence de la donnée utilisée pour la comparaison. 

L’auditeur va ensuite consigner tous ses travaux dans un dossier de travail. Ce dossier va lui permettre
de :

 Rendre la mission plus efficace grâce au suivi de l’avancement des travaux ;


 Contrôler les travaux de ses collaborateurs ;
 Justifier les conclusions tirées et apporter la preuve des diligences effectuées.

IV. Rapport d’audit 

Lors de la phase finale, l’auditeur collecte les éléments probants, formalise des conclusions, les
contrôle et les valide et établit un jugement. 

L’équipe d’audit clôture la mission par la matérialisation des travaux d’audit par la rédaction du
rapport d’audit.

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L’auditeur, comme la loi le prévoit, doit établir un rapport dans lequel il expose et justifie son opinion.
Cette opinion est la conclusion de tous les travaux menés au cours de la mission. Elle est
communiquée à l’ensemble des associés/actionnaires au cours de l’assemblée générale annuelle par
l’intermédiaire du rapport. Ce rapport a une forme et un fond précis : titre, paragraphes, date, signature
du rapport.

L’opinion donnée par l’équipe d’audit peut être, selon le cas:

 La certification sans réserve ; c’est-à-dire qu’il n’y a aucune anomalie constaté au niveau des
comptes lors de la mission d’audit.
 La certification avec réserve(s) ; c’est-à-dire, il y a un désaccord ou limitation de l’auditeur
avec un ou plusieurs éléments précis des comptes de l’entreprise.
 Le refus de certifier ; c’est-à-dire qu’il y a un désaccord important constaté de la part de
l’équipe d’audit.

L’équipe d’audit, dans les deux cas de certification avec réserve(s) et refus de certifier, peut ajouter à
son rapport des recommandations pour le renforcement et l’amélioration de l’activité de l’entreprise
auditée.

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Deuxième Partie  :

L’AUDIT DU CYCLE ACHAT-FOURNISSEUR DE


LA SOCIETE «  X  »

Section 1 : Préparation de la mission

I. Prise de connaissance de la société 

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La prise de connaissance de l’entreprise par l’auditeur sera plus ou moins approfondie selon la mission
qui lui est dévolue (audit, examen limité, opération contractuellement définie) et le niveau du risque
estimé.

Elle lui permet de mieux comprendre les événements pouvant avoir une incidence significative sur les
comptes, et de tenir compte de ces éléments dans la planification de sa mission.

La prise de connaissance permettra à l’auditeur d’orienter sa mission et d’appréhender les domaines et


systèmes significatifs.4

La première tâche effectuée pendant la mission d’audit du cycle achats-fournisseurs et stocks de la


société X a été la prise de connaissance de la société :

1. Principes généraux 

L’acquisition de la connaissance générale de l’entreprise doit être préalable aux autres phases de la
mission, puisqu’elle conditionne leur bonne exécution.

Elle commencera le plus tôt possible, parfois même avec l’acceptation de la mission.

Compte tenu de la masse d’informations à obtenir et à maîtriser, cette étape de la démarche sera
particulièrement importante lors de la première rencontre avec la société.

Toutes les informations recueillies au cours de la prise de connaissance permettront de constituer la


base du dossier permanent.

La connaissance de l’entreprise se plongera et se complètera tout au long de l’exécution de la mission. 5

2. Prise de connaissance de l’activité de l’entreprise 

A- L’activité de la société X 

4
DESCF épreuve n°1 – Synthèse droit et comptabilité – Audit, Aspects Internationaux – ROBERT
OBERT – Edition DUNOD – Page 45.
5
DESCF épreuve n°1 – Synthèse droit et comptabilité – Audit, Aspects Internationaux – ROBERT
OBERT – Edition DUNOD – Page 50.
EL ALAOUI CHRIFI Youssef -18-
La société X est une entreprise industrielle située à Casablanca, qui importe le polychlorure de vinyle
connu généralement sous le sigle PVC (de l'anglais polyvinyl chloride) et l’aluminium qu’elle
reproduit et rajoute quelques modifications sur ces derniers et les revend localement aux entreprises
de construction métalliques et d’aluminium. Elle exporte près de 20% vers des pays de l’Afrique de
l’ouest.

Elle importe également du matériel de découpage et d’assemblage d’aluminium et de polychlorure de


vinyle (PVC) qu’elle donne en consignation aux distributeurs et aux menuisiers pour stimuler les
ventes de polychlorure de vinyle (PVC).

Les distributeurs et les menuisiers deviennent propriétaires du matériel s’ils réalisent à l’issue d’une
période de 3 ans des objectifs de chiffres d’affaires fixés par la société « X ».

La société « X » réalise la conception et la commercialisation de systèmes de produits destinés au


bâtiment :

 Cloisons amovibles en aluminium  pour l’aménagement des espaces de bureaux adaptées aux
tendances du marché,
 Systèmes de brise-soleil en profilé aluminium assurant le confort la protection solaire des
façades,
 Pergolas bioclimatiques en lames aluminium  orientables,
 Volets coulissant évitant l’ensoleillement direct.

B- Les différentes fonctions du cycle achat 

Les principales fonctions sont :

Expression du besoin ;
Traitement de la demande ;
Sélection des fournisseurs ;
Déclenchement de la commande ;
Réception des marchandises/Confirmation des livraisons ;
Règlement des factures fournisseurs ;
Comptabilisation.

- Expression du besoin

EL ALAOUI CHRIFI Youssef -19-


Une fois que le besoin est exprimé dans un service donné, le Sous-directeur du département concerné
initie la demande d’achat qu’il transmet au responsable des achats. Celui-ci l’approuve et procède à la
sélection des fournisseurs.

Il faut noter que la demande d’achat se fait sur un logiciel intégré.

- Traitement de la demande

Le traitement de la demande d’achat s’effectue par la vérification que :

 Les mentions sont exactes et complètes ;


 L’autorisation est authentique.

- Sélection des fournisseurs

Le responsable des achats, après avoir reçu les offres de prix et les conditions de vente procède aux
consultations des fournisseurs.

Le responsable des achats consulte son fichier fournisseurs puis dresse un tableau comparatif des
prix/fournisseur.

Il s’agit pour chaque demande de dresser un tableau comportant les éléments suivants :

 Nom du fournisseur ;
 Quantité demandée ;
 Prix unitaire ;
 Condition de livraison ;
 Conditions de paiement offertes ;
 Ecart en valeur entre fournisseurs.

- Déclenchement de la commande

Un bon de commande est systématiquement établi à partir des demandes d’achat par le service
« Achats ».

Les personnes autorisées à émettre des bons de commande sont désignées par écrit et un montant
maximum est autorisé.

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- Réception des marchandises/Confirmation des livraisons

Cette fonction regroupe toutes les tâches de réception physique, de contrôle des quantités et de la
qualité des articles livrés par le fournisseur. Les problèmes de qualité clairs sont dès le premier cycle
de la réception signalés pour éviter que toute réclamation ultérieure auprès du fournisseur soit
négligeable.

En cas de non-conformité le chef magasinier avertit par écrit sur le bon de livraison du refus de la
livraison.

- Règlement des factures fournisseurs

La fonction concerne tous les travaux de :

 Organisation des factures des fournisseurs autorisées au règlement ;


 Fixation des outils de règlement ;
 Mise à la disposition du fournisseur de ces instruments de paiement.

Seul le Directeur Administratif et Financier autorise les paiements.

- Comptabilisation

Le chef comptable comptabilise les règlements, enregistre les factures dans l’échéancier fournisseurs
et met à jour l’ensemble des comptes concernés puis les saisit dans le logiciel intégré.

C- Le premier contact avec la société X 

Cette tâche consiste dans un premier temps à faire des entretiens avec les différents responsables de
l’entreprise, afin de se familiariser rapidement avec les principaux problèmes de l’entreprise.

En deuxième temps, l’auditeur utilise les documents internes de l’entreprise.

Enfin, vient la visite des lieux d’implantation où l’auditeur s’approche de ce qui sera révisé.

Type de questionnaire

EL ALAOUI CHRIFI Youssef -21-


 Quel est le processus suivi pour commander des marchandises ?

(Qui est le responsable ? Que fait-il ? Quels sont les documents utilisés et où peut-on les trouver ?)

 Y a-t-il une procédure spéciale à la réception des marchandises ?

(Y a-t-il un responsable chargé de vérifier ? Quelle est la procédure de vérification ? Y a-t-il émission
de documents ou enregistrements dans les livres ?)

Le service achat saisit les données de la commande (quantité, prix convenu, désignation…etc.) sur la
base des demandes d’approvisionnement du chef magasinier.

Le service ultérieurement édite un listing de contrôle de la saisie avant l’édition des bons de
commandes.

Les Bons de Commande (BC) sont édités en 5 exemplaires dont un pour la comptabilité fournisseur et
un pour le chef magasinier.

Les dossiers d’importation sont centralisés chez le Directeur général qui effectue un contrôle de
cohérence et un contrôle des montants avec le budget et les commandes valorisées qu’il tient dans un
fichier EXCEL.

Le Directeur Général ensuite vise les factures avant de les transmettre à la comptabilité fournisseurs.

A l’arrivée des marchandises, le chef magasinier :

Appelle le BC (Bon de Commande).


Rapproche les quantités figurant sur le bon de livraison et la facture (reçue de la comptabilité)
avec le bon de commande, puis saisit les quantités.

Après il effectue un contrôle de la saisie sur un brouillard qu’il classe chronologiquement, il valide la
saisie et édite le bon de réception.

Le chef magasinier saisit ensuite les prix de la facture et des frais d’approche aux taux de 12%.

Le taux de frais d’approche est calculé chaque mois par le chef comptable qui le transmet au chef
magasinier, avec accusé de réception, pour mise à jour.

EL ALAOUI CHRIFI Youssef -22-


Dès la saisie des prix d’achat et des frais d’approche, l’application de gestion des stocks permet de
calculer automatiquement le Coût Moyen Pondéré (CMP) après chaque entrée.

A la réception des dossiers d’importation, le service comptabilité fournisseurs :

Rapproche les quantités réceptionnées avec celles facturées et celles commandées ainsi que les
prix facturés avec les bons de commande et appose un cachet « Dossier contrôlé ».
Puis saisit les factures au cours du jour du (DOLLAR US $), ainsi que les autres factures de
frais d’approche dans le module de comptabilité générale.
Appose un cachet comptabilisé sur les factures après saisie.

En fin de mois, le chef comptable rapproche le journal achats comptable avec le journal des entrées
magasin en valeur et établit un état des écarts dossier par dossier.

Ces écarts sont alors recherchés et expliqués pour être recyclés le mois suivant.

Le Directeur Général effectue des contrôles sur la marge moyenne par catégorie de marchandises mais
aussi sur la variation mensuelle des CMP.

 Inventaire des stocks

La société procède mensuellement à des inventaires tournants des stocks de marchandises.

Les écarts significatifs avec l’inventaire permanent sont suivis pour être justifiés. Quel que soit la
nature des explications, les écarts sont corrigés pour mise à jour de l’inventaire permanent.

Un état des écarts est transmis par le Directeur Général au chef magasinier, qui après un contrôle de la
saisie sur un brouillard, valide la saisie.

 Comptabilisation des stocks

La société comptabilise l’inventaire permanent pour l’établissement des états de synthèse.

EL ALAOUI CHRIFI Youssef -23-


L’équipe d’audit doit acquérir une connaissance générale de l’entreprise, de ses particularités
et de ses différents cycles (dépendant de la mission) afin de mieux comprendre les faits
pouvant avoir un impact significatif sur les comptes faisant l’objet de sa vérification.

Les missions demandées à l’équipe peuvent avoir des natures diverses, qui impliquent des
niveaux d’assurance différents. L’équipe se doit donc, en même temps qu’elle prend
connaissance de l’entreprise, d’effectuer une mesure préalable du contrôle interne au sein de
la société et du risque de la mission.

II. Evaluation du contrôle interne de l’entité et détermination du seuil


de signification

A partir des orientations données par le programme de travail, l’équipe d’audit doit exécuter une
analyse du système de contrôle interne de la société X afin d’apprécier les points forts et les points
faibles du système de contrôle interne de l’entreprise et d’aider à déterminer la nature, l’étendue et le
calendrier des travaux de contrôle des comptes de l’équipe d’audit.

Intérêt de l’analyse du contrôle interne

A défaut de pouvoir étudier chaque transaction contenue dans les comptes annuels (ceci impliquerait
de refaire en totalité la comptabilité), l’auditeur va analyser l’organisation en vue de rechercher si
celle-ci inclut les moyens suffisants destinés à détecter toute erreur, anomalie, fraude, etc.

S’il conclut positivement, il accordera un meilleur degré de confiance aux informations traitées dans le
système que s’il conclut négativement.6

1. Objectifs de contrôle 

Le flux de traitement dans un cycle achats comprend habituellement l’émission des bons de
commande, la réception des marchandises et des services, le traitement des factures des fournisseurs,
et la comptabilisation des passifs qui en résultent.

Il peut également exister un système de traitement des avoirs sur achats, de retour des marchandises
refusées, et de comptabilisation des avoirs correspondants.
6
DESCF épreuve n°1 – Synthèse droit et comptabilité – Audit, Aspects Internationaux – ROBERT
OBERT – Edition DUNOD – Page 57.
EL ALAOUI CHRIFI Youssef -24-
Dans un cycle achats classique, les sept objectifs de contrôle et les exemples de questions qui aident à
déterminer les endroits où des contrôles sont nécessaires et s’il existe des contrôles pertinents sont les
suivants :7

A- S’assurer que tous les achats sont comptabilisés : Exhaustivité des


enregistrements

Il s’agit de :

- Sélectionner les bons de réception et s’assurer de l’enregistrement des factures


correspondantes.

- Sélectionner des relevés fournisseurs et comparer avec les fournisseurs enregistrés.

- Sélectionner les bons de réception en attente de facture et vérifier que les charges à payer
correspondantes ont été enregistrées en comptabilité.

- Sélectionner des factures et s’assurer que les bons de réception y sont joints.

- Sélectionner des demandes d’avoir, retrouver les avoirs reçus et les enregistrements
correspondants.

Considération de contrôle :

Il existe des procédures pour empêcher ou détecter la non-comptabilisation dans les livres de dettes
vis-à-vis des fournisseurs pour des marchandises et des services reçus, ou de créances sur des
fournisseurs pour des marchandises ou des services refusés.

Exemples de questions :

Quelles sont les procédures manuelles et informatiques mises en place par la société pour :

 S’agissant des achats

 S’assurer qu’un bon de réception est émis pour toute marchandise reçue.

7
Guide de compréhension et d’évaluation des données répétitives –Achats – Livret du cabinet d’audit.
EL ALAOUI CHRIFI Youssef -25-
 S’assurer qu’un bon de réception est émis pour toute prestation de service reçue.
 S’assurer que le service fournisseurs est informé chaque fois que des marchandises ou des
services sont reçus par la société.
 S’assurer que le service fournisseurs est informé chaque fois que des fournisseurs expédient
des marchandises directement aux clients.
 S’assurer que tous les achats de marchandises et de services sont comptabilisés dans le journal
des achats et en comptabilité auxiliaire fournisseurs.

 S’agissant des achats refusés

 S’assurer qu’un document (ou une autre forme d’information) est émis pour toute marchandise
non acceptée lors de la livraison ou retournée au fournisseur après livraison.
 S’assurer qu’un document (ou une autre forme d’information) est émis pour toute prestation
de service non acceptée lors de la livraison ou retournée au fournisseur après livraison.
 S’assurer que le service fournisseurs est informé chaque fois que des marchandises sont
refusées ou retournées, ou que des prestations de services rendues à la société ne sont pas
acceptées.
 S’assurer que des demandes d’avoirs sont émises chaque fois que des marchandises sont
refusées ou retournées, ou que des prestations de services rendues à la société ne sont pas
acceptées.
 S’assurer que tous les avoirs sont comptabilisés dans le journal des achats et en comptabilité
auxiliaire fournisseurs.

B- S’assurer que tous les achats comptabilisés sont réels : Réalité des
enregistrements

Il s’agit de :

- Sélectionner des factures enregistrées en comptabilité, s’assurer que les commandes et les
bons de réception correspondants ont été approuvés par des personnes compétentes.
- Vérifier la réalité de certains achats ou prestations.
- Sélectionner des factures et vérifier les calculs et les imputations.

Considération de contrôle :

EL ALAOUI CHRIFI Youssef -26-


Il existe des procédures pour s’assurer que des achats fictifs, des retours sur achats fictifs, ou des
achats dont l’objet ne correspond pas à l’activité de l’entreprise ne sont pas comptabilisés dans les
livres, ou que des achats et retours ne sont pas comptabilisés plusieurs fois.

Exemples de questions :

Quelles sont les procédures manuelles et informatiques mises en place par la société pour :

 S’agissant des achats

 S’assurer qu’il n’existe pas d’achats de marchandises ou de prestations de services ne


correspondant pas à l’activité de l’entreprise.
 S’assurer que les magasiniers n’acceptent pas de marchandises non commandées.
 S’assurer que les marchandises ne sont pas acceptées sans un contrôle des quantités, de la
qualité, etc.
 S’assurer que les magasiniers n’émettent pas des bons de réception quand les marchandises
n’ont pas été reçues.
 S’assurer que les factures des fournisseurs ne comportent pas d’erreurs concernant les
quantités de marchandises reçues, les services rendus, ou les dates de règlement, etc.
 S’assurer que la comptabilité fournisseurs ne comptabilise pas une dette sans que les
marchandises ou les prestations de services n’aient été reçues.
 S’assurer que la comptabilité fournisseurs ne comptabilise pas deux fois une même facture.

 S’agissant des achats refusés

 S’assurer que les demandes d’avoirs ne sont pas émises sans raison.
 S’assurer qu’il n’y a pas d’erreurs dans les demandes d’avoirs concernant les quantités de
marchandises ou les services refusés.
 S’assurer qu’il n’y a pas émission de plusieurs demandes d’avoirs pour la même opération.

C- S’assurer que tous les achats comptabilisés sont comptabilisés dans la bonne
période : Coupure des opérations

Il s’agit de :

EL ALAOUI CHRIFI Youssef -27-


 Examiner pour chaque compte de charges : les dernières factures de l’exercice et les premières
factures de l’exercice suivant, et vérifier que les périodes auxquelles elles se rattachent sont
correctes.
 Prendre les bons de réception correspondants aux périodes qui précèdent et suivent la clôture
de l’exercice et examiner la coupure.
 Rapprocher les comptes de charges à payer et de charges payées ou comptabilisées d’avance
avec les justificatifs correspondants.
 Examiner les RRR (rabais, remises et ristournes) obtenus (ou à obtenir) des fournisseurs pour
l’exercice.

Considération de contrôle :

Il existe des procédures pour s’assurer que les achats, les retours sur achats, et les dettes fournisseurs
correspondantes ne sont pas comptabilisés dans la mauvaise période.

Exemples de questions :

Quelles sont les procédures manuelles et informatiques mises en place par la société pour :

o S’assurer que le service fournisseurs est informé rapidement chaque fois que des marchandises
ou des prestations de services sont reçues ou que des marchandises ou des prestations sont
refusés.
o S’assurer que les bons de réception, les factures des fournisseurs, les demandes d’avoirs et les
fichiers de données reflètent les dates réelles des opérations (par exemple, la date de
réception).
o S’assurer que les réceptions et les refus de marchandises ou de prestations sont enregistrés
sans délai.
o S’assurer que les informations relatives à la séparation des exercices sont obtenues et utilisées.

D- S’assurer que tous les achats comptabilisés sont correctement évalués :


Evaluation des soldes

L’évaluation se fait à travers les points suivants :

- Sélectionner des fournisseurs étrangers, vérifier les cours utilisés.


- Sélectionner des paiements à des fournisseurs étrangers, vérifier l’enregistrement des
différents de change.

EL ALAOUI CHRIFI Youssef -28-


- Sélectionner des différences de change dans le compte de pertes et profits et s’assurer qu’elles
sont justifiées.
- Sélectionner des ajustements faits en fin de l’exercice et les vérifier.

Considération de contrôle :

Il existe des procédures pour s’assurer que les achats et les retours sur achats ne sont pas évalués à des
montants erronés.

Exemples de questions :

Quelles sont les procédures manuelles et informatiques mises en place par la société pour :

 S’assurer que les prix unitaires sur les factures des fournisseurs, sur les demandes d’avoirs, et
sur les avoirs des fournisseurs ne sont pas erronés.
 S’assurer que les multiplications des quantités par les prix unitaires sont exactes.
 S’assurer qu’il n’existe pas d’erreurs de calcul dans les autres éléments monétaires figurant
sur les factures des fournisseurs, les demandes d’avoirs, et les avoirs des fournisseurs, tels que
les escomptes pour règlement comptant, la TVA, et la déduction des avances ou dépôts.
 S’assurer qu’il n’y a pas d’erreurs d’addition dans les factures des fournisseurs, dans les
demandes d’avoirs, et dans les avoirs des fournisseurs.

E- S’assurer que tous les achats comptabilisés sont correctement imputés

Considération de contrôle :

Il existe des procédures pour s’assurer que les achats et les retours sur achats sont débités et crédités
aux bons comptes du grand-livre et de la comptabilité auxiliaire.

Exemples de questions :

Quelles sont les procédures manuelles et informatiques mises en place par la société pour :

 S’assurer qu’il n’y a pas, sur les factures et les avoirs des fournisseurs, d’erreurs dans la
description des marchandises et des prestations reçues.
 S’assurer qu’il n’y a pas, dans les demandes d’avoirs, d’erreurs dans la description des
marchandises ou des prestations refusées ainsi que dans les noms des fournisseurs.

EL ALAOUI CHRIFI Youssef -29-


 S’assurer qu’il n’y a pas d’erreurs de codification des achats et des retours sur achats pour
imputation aux comptes du grand-livre, tels que achats de matières premières, charges,
fournisseurs, et comptes groupe et associés.

F- S’assurer que tous les achats comptabilisés sont correctement totalisés

Considération de contrôle :

Il existe des procédures pour s’assurer que les débits et les crédits des journaux d’achats liés aux
achats et aux retours sur achats sont correctement totalisés.

Exemples de questions :

Quelles sont les procédures manuelles et informatiques mises en place par la société pour :

S’assurer qu’il n’ya pas d’erreurs de totalisation des achats (par exemple, dans les sous-totaux
et totaux du journal des achats).

G- S’assurer que tous les achats comptabilisés sont correctement enregistrés et


centralisés

Considération de contrôle :

Il existe des procédures pour s’assurer que les totaux des fichiers des achats (ou du journal des achats)
sont correctement reportés dans le grand-livre.

Exemples de questions :

Quelles sont les procédures manuelles et informatiques mises en place par la société pour :

 S’assurer qu’il n’y a pas d’erreurs de centralisation des totaux des fichiers des achats (ou de
journal des achats) au grand-livre.
 S’assurer qu’il n’y a pas de double enregistrement ou centralisation dans le grand-livre ou en
comptabilité auxiliaire.

EL ALAOUI CHRIFI Youssef -30-


2. Evaluation globale du contrôle de la société « X » 

A- Questionnaire de contrôle interne et Identification des forces et faiblesses du


système

- Extrait du questionnaire de contrôle interne

Questions OUI NON Observations


La demande d’achat est-elle pré numérotée ? 

Est-elle signée par une personne autorisée ? 


Est-ce qu’il y a la signature de la direction si la/le 
quantité/prix est importante/important ?
Le bon de commande est-il pré numéroté ? 
Est-il signé par le responsable au vu de la demande 
d’achat ?

Est-ce qu’il y a un contrôle par la direction des 


commandes passées ?
Y a-t-il un respect du délai entre la date de la demande et 
la date de la commande ?

Est-ce que le choix des fournisseurs est fait en accord 


entre les différents départements ?

Les articles commandés sont-ils bien ceux qui ont été 


demandés ?

Si la quantité commandée est différente, est-ce dû à une 


raison valable ?
(par exemple rabais obtenu sur un achat en plus grande
quantité)

Est-ce que le prix est le meilleur, compte-tenu des 


relations prix-quantité et prix qualité ?

Existe-t-il un dossier sur le fournisseur ? 


Les retours et le non-respect des délais y figurent-ils ?

Existe-t-il une base de données fournisseur actualisée ? 

EL ALAOUI CHRIFI Youssef -31-


Existe-t-il un fichier spécial pour le suivi des dettes 
fournisseurs ?

Est-ce que le délai de livraison demandé est raisonnable ? 

Ce délai est-il respecté ? 

Des bons de réceptions sont-ils établis 


systématiquement ?

Sont-ils pré numérotés ? 


Signés par le réceptionnaire ? 

Le demandeur est-il informé qu’il a obtenu satisfaction et 


que ce qu’il demande a été effectivement commandé ?

Ces services reçoivent-ils une copie de la commande ?

- Le comptable (pour noter les engagements) 


- Le service achat (pour assurer la livraison à la
date voulue) 

Est-ce que la demande est annulée après passation de la 


commande ?

La conformité de la livraison avec la commande est-elle


contrôlée ? 
Et par qui ? Le chef magasinier

Ce contrôle porte-t-il sur la description et la quantité et la 


qualité ?

Y a-t-il un responsable informé de la livraison ? 


Qui ? Le responsable des
achats

Les factures sont-elles rapprochées des bons de livraison  Le rapprochement se


et des bons de commande en qualité, en quantité et en fait uniquement en
prix ? quantité et en prix

Les marchandises retournées aux fournisseurs, font-elles 


l’objet d’un bon de retour ?

Si oui, sont-ils pré numérotés ? 

EL ALAOUI CHRIFI Youssef -32-


Contrôle-t-on les entrées en magasin par un inventaire 
permanent ?

Y a-t-il une procédure de relance de fournisseurs en retard 


de livraison ?
Et comment ?

Est-ce que le magasin fournit une protection physique


adéquate aux livraisons ? 

Les factures et avoirs des fournisseurs sont-ils 


directement transmis au service comptable ?

Le responsable de la comptabilité approuve-t-il les 


factures ?

Est-ce que l’imputation comptable est correcte ? 

Les rabais, les remises et les ristournes sont-ils incorporés  Ils font l’objet d’une
dans la facture ? pièce comptable à part

Le paiement est-il fait au fournisseur dans des conditions 


normales ?
Tant pour le délai que pour la méthode ?

En dehors des opérations de petite caisse, toutes les  Pour les dépenses qui
dépenses sont-elles faites sous forme de chèque ou de dépassent 10 000 DHS
virement bancaire ?

Les sorties d’argent matérialisées par l’émission et 


l’approbation d’un bon de caisse sont signées par les
personnes habilitées ?

A-t-on annulé les pièces justificatives après paiement ? 

- Forces et faiblesses du système

 Les forces :

Les besoins exprimés dans l’entreprise font l’objet de demandes ;

EL ALAOUI CHRIFI Youssef -33-


Existence de signature de la direction pour les demandes d’achats en quantité/prix
importante/important ;

La conformité de la livraison avec la commande est toujours contrôlée par le chef magasinier ;

L’entreprise dispose d’un dossier sur tous ses fournisseurs ;

Les personnes déléguées à valider les demandes d’achat sont bien déterminées ;

Tous les achats dépassant 10 000 Dirhams sont faits sous forme de chèque ou de virement bancaire;

Les demandes d’achat sont réalisées par un logiciel de gestion intégré ;

Annulation des pièces justificatives après paiement.

 Les faiblesses :

Pas de mise en concurrence des fournisseurs ;

Absence de rapprochement entre les factures et les bons de livraison et les bons de commande en
qualité ;

La base de données fournisseurs n’est pas actualisée ;

Absence du suivi des commandes et des avoirs ;

La facture n’est pas enregistrée immédiatement en comptabilité dès sa réception ;

Absence de protection physique adéquate aux livraisons ;

Non information du demandeur de la livraison.

III. Détermination du seuil de signification préliminaire

C’est le montant à partir duquel des omissions ou inexactitudes, isolées ou cumulées, auraient pour
effet, compte tenu des circonstances, de modifier ou influencer le jugement d’une personne
raisonnable se fiant aux états financiers.

EL ALAOUI CHRIFI Youssef -34-


Fonction de :

- La nature de l’activité et du secteur.


- Résultats d’exploitation.
- La situation financière

SSP fondé sur le résultat courant avant impôts  :

 Critère généralement le plus utilisé


 Point de départ 5%
 Oscillation entre 5 et 10% (oscillation entre significatif et non significatif).

SSP fondé sur la situation financière  :

- Si les résultats d’exploitation sont si mauvais et que la liquidité et la solvabilité deviennent un


handicap majeur : possibilité de retenir le critère des capitaux propres (exemple 5%). Si les
capitaux tendent vers « 0 » SSP sur CP inapproprié, d’autres critères peuvent être utilisés :
total actif 1 à 2%.8

 Pour la société « X » :

La société « X » a des résultats d’exploitation positifs et son seuil de signification préliminaire est
fondé sur le résultat courant avant impôts.

Le chef de l’équipe d’audit (expert-comptable) a décidé de prendre un SSP de 5% du résultat courant


avant impôts de l’exercice précédent. Le seuil donc pris par le commissaire aux comptes est de
10 000Dhs.

Les erreurs ou les anomalies qui sont au-dessous de ce montant sont donc tolérables et pas
significatives.

8
Séminaire préparé et animé par Mr Ahmed NADIF – Expert Comptable, Commissaire aux comptes
et Professeur à l’ISCAE.
EL ALAOUI CHRIFI Youssef -35-
Après avoir évalué le dispositif de contrôle interne de la société X et avoir déterminé les
forces et les faiblesses de cette dernière, à travers l’extrait du questionnaire de contrôle
interne, l’équipe d’audit a remarqué que le contrôle interne de la société X est une force
probante qui permettra de faire des examens de comptes limités.

Cette évaluation du système de contrôle interne de la société X a également aidé à déterminer


la nature, l’étendue et le calendrier des travaux de contrôle des comptes de l’équipe d’audit.

EL ALAOUI CHRIFI Youssef -36-


Section 2 : Déroulement de la mission d’audit

I. Tests et contrôles

En fonction du niveau de risque du dispositif de contrôle interne qui est faible, l’équipe d’audit a
décidé que le contrôle des comptes portera uniquement sur les tests les plus importants de la mission
d’audit.

1. Les risques inhérents et les points d’audit

Au cour de la mission, l’équipe d’audit a constaté quelques risques inhérents à l’entreprise qu’elle a
traité.

A- Risques inhérents

- Risque de hausse des prix d’achat de matières premières de l’étranger qui pourra influencer le
coût de production, les prix de vente et causer d’éventuels ajustements de la marge.
- Les opérations d’import-export donne lieu à des paiements en devise qui entrainent des écarts
de conversion actif et passif qui impactent les comptes de bilan et le résultat (pertes de change
provisionnée).
- Conditions de ventes aux revendeurs (transfert de propriété = passage en chiffre d’affaires ou
en stock).

B- Points d’audit

Il faut porter une attention particulière à la cotation des cours des intrants 9, aux conditions de
ventes aux incoterms10 d’importation et effectuer une analyse sur les marges sur les trois
derniers exercices.
L’équipe doit s’assurer de la capacité de la société à répercuter ces évolutions des coûts des
intrants sur les prix de vente, en analysant sa position sur le marché et les clauses
contractuelles avec les tiers.

9
Intrants ou Input : Eléments entrant dans la production d’un bien.
10
Les Incoterms : sont des termes normalisés qui servent à définir les « droits et devoirs » des
acheteurs et vendeurs participant à des échanges internationaux et nationaux.
EL ALAOUI CHRIFI Youssef -37-
Les auditeurs doivent porter une attention particulière sur les paiements en devise, pour
s’assurer d’éventuelles erreurs sur le calcul de l’écart de conversion, de la provision à
constituer, de la perte ou du gain réalisé, le cas échéant.
L’équipe d’audit doit porter une attention particulière sur les conditions commerciales
d’achats, si elles ont changées et si elles ont été autorisées par la Direction.
L’équipe sera amenée à procéder à l’évaluation du stock à la clôture. Et ce, afin de s’assurer
s’il existe des variations lors des travaux d’audit.
L’équipe d’audit portera une attention particulière, sur les conditions de stockage, l’existence
d’inventaire tournant, et la gestion des articles de stock par ancienneté, sur la mise à jour de la
provision pour dépréciation des stocks.

2. Démarche d’audit

A- Examen analytique

L'examen analytique, parfois appelé revue analytique, a pour objet des comparaisons entre les données
des comptes annuels et des données :

 antérieures ;
 postérieures et prévisionnelles ;
 d'entreprises similaires.

Ces comparaisons permettent une analyse de la tendance que prend la société. On peut ainsi détecter
des anomalies si la tendance qu’impliquent les chiffres n’est pas cohérente avec la réalité. 

L’auditeur utilise cette technique à différents stades de sa mission, qu’il soit en phase de découverte,
de contrôle des comptes ou de conclusion.

L’avantage de cette technique est qu’elle permet de voir les tendances globales et donc de prendre de
la hauteur. L’inconvénient est que le caractère inhabituel d’une variation dépend de la pertinence de la
donnée utilisée pour la comparaison.11

11
Site www.l-expert-comptable.com/comptabilite .
EL ALAOUI CHRIFI Youssef -38-
Les techniques de revue analytique sont nombreuses et variées et surtout, les possibilités de
combinaison entre ces différentes techniques sont infinies :

 La revue de vraisemblance

La revue de vraisemblance consiste à procéder à un examen critique des composantes d’un solde (ou
d’un journal…) pour identifier celles qui sont à priori, anormales.

Cette technique a été facile à utiliser et à mettre en œuvre et elle a permis à l’équipe d’audit
d’examiner les opérations ou l’ensemble de comptes dont les mouvements semblent anormaux.

On peut citer à titre d’exemple :

- Compte client sans nom,


- Ecriture débitrice dans un compte normalement créditeur,
- Ecritures sans libellés,…etc.

Cette revue a permis de préciser les anomalies certaines. Toutefois elle ne peut, elle seule, prouver
qu’un compte ou un document comptable ne comporte pas d’anomalies.

 Les comparaisons de données absolues

Cette technique consiste à faire des analyses de données de l’exercice par rapport :

- à la (ou les) périodes antérieure(s), pour déterminer si l’évolution est cohérente,


- à celles issues d’un budget pour savoir si les objectifs fixés ont été atteints, sinon pour en
connaître les motifs ;
- aux mêmes données dans des entreprises comparables pour identifier les particularités de
l’entreprise,…etc.

Elle suppose que les données soient considérées en tant que telles et non comme un système de
référence.

Tous les éléments de comptes du bilan et du compte de résultat de la société X ont été analysés.

12
Vous trouverez joint en annexe un extrait du bilan et du compte de résultat de la société « X » de
l’exercice clos.
12
Annexe 1 : Bilan de l’exercice clos de la société « X ».
Annexe 2 : Compte de résultat de l’exercice clos de la société « X ».
EL ALAOUI CHRIFI Youssef -39-
Exemple de tableaux de comparaison analysés pendant la mission d’audit du cycle achats :

En K DHS En N En N-1 En N-2 En N-3

Durée en mois 12 12 12 12

CAPITAL 1 003 500.00 720 000.00 720 000.00 720 000.00

CA 2 880 020.41 1 621 996.31 1 496 283.23 1 145 570.64

RESULTAT 234 782 .29 170 364.69 145 375.14 123 527.25

TOTAL BILAN 5 540 511.45 3 622 898.94 3 152 745.69 2 945 528.14

Les auditeurs ont remarqué qu’en N le capital a augmenté et le CA, le résultat et le total du bilan sont
bien plus importants que ceux de l’exercice précédent.

Les causes :

 Augmentation du capital : Elle s’explique par l’arrivée d’un nouvel actionnaire en N ce qui a
généré une augmentation du capital social.
 CA, Résultat et Total Bilan plus importants : Cela s’explique par le fait que la société a
commencé à l’exercice N de reproduire avant de revendre le polychlorure de vinyle (de
l'anglais polyvinyl chloride PVC) et l’aluminium alors que dans les exercices précédents la
société ne faisait que l’importation du PVC et de l’aluminium qu’elle revendait aux
entreprises de constructions métalliques et d’aluminium au Maroc et dans des pays de
l’Afrique de l’ouest.

Ces comparaisons ne sont significatives que si :

- il existe une logique dans l’évolution d’un compte d’une période à l’autre ;
- les composantes n’ont pas été volontairement modifiées pour respecter les prévisions ;
- les entreprises similaires établissent leurs comptes sur la base des mêmes principes
comptables.

 Les comparaisons de données relatives

Les données relatives présument qu’il existe une relation directe entre une donnée et un élément de
référence et que cette relation reste fixe. Cette relation est généralement calculée sous forme de

EL ALAOUI CHRIFI Youssef -40-


pourcentage. Cette technique se révèle plus précise que celle des comparaisons de données absolues,
dans la mesure où elle fait référence à plusieurs données obtenues de façon indépendante. 13

Ces ratios peuvent être analysés :

- Seuls (il en est ainsi, par exemple, des ratios de structure financière qui peuvent être
significatifs en tant que tels),

- Par rapport à la (ou les) période(s) précédente(s),

- Par rapport aux statistiques du secteur,…etc.

Exemple de ratio que l’équipe a calculé pendant la mission d’audit des achats : Le ratio du délai
moyen de règlement fournisseurs qui, est un des plus importants ratios à calculer pour l’audit du cycle
achat-fournisseurs.

Le délai moyen de règlement fournisseurs en jours OU crédit fournisseurs

Total des dettes fournisseurs


×360
Total des achatsTTC

Ensuite l’équipe d’audit a comparé le nouveau ratio calculé à ceux calculés pendant les exercices
précédents, comme suit :

Ratio En N En N-1 En N-2 En N-3


Délai moyen de 45 jrs 46 jrs 44 jrs 45 jrs
règlement fournisseur
s OU crédit
fournisseurs

La gestion du délai de règlement fournisseurs est une source de financement pour l’entreprise, sa
diminution permet d’avancer les échéances de sortie de trésorerie et son augmentation permet de
repousser les échéances de sortie de trésorerie.

Toutefois, un allongement de ce délai peut être mal perçu par les fournisseurs et peut constituer un
signe possible de difficulté de trésorerie.

13
Site www.auditfinancier.net.
EL ALAOUI CHRIFI Youssef -41-
Certains partenaires risqueront de demander désormais des paiements immédiats, ce qui n’est pas le
cas pour la société « X » en ce qui concerne l’exercice N puisque le délai de règlement fournisseurs
calculé reste presque le même tout au long des quarte exercices présentés.

 L’analyse des tendances

A ce stade, cet examen consiste à procéder à l’analyse des différents résultats, issus de la comparaison
de données absolues ou relatives, en essayant d’en tirer des règles plus précises sur les relations qui
existent entre les données utilisées.

Toutefois, les limites de cette technique tiennent aux limites de la fiabilité des données utilisées. 14

B- Examen des comptes

Les principaux objectifs d’examen des comptes ou audit des comptes est de vérifier l’exhaustivité,
l’exactitude, la réalité, l’évaluation, la séparation des exercices et la protection de l’actif. Les
procédures que l’équipe a réalisées sont les suivantes :

- Achats / Stocks et en-cours

Procédures réalisées  :

 Vérifier les enregistrements des produits et des prestations commandés en comparant les
demandes d’achat et les bons de commande avec les factures des fournisseurs reçues.
 Vérifier les enregistrements des produits et des prestations reçus en comparant les bons de
réception avec les factures des fournisseurs.
 Rapprocher les factures fournisseurs du journal des achats.
 Rapprocher les enregistrements des produits et des prestations achetés des enregistrements des
produits et des prestations commandés et reçus, en comparant les factures des fournisseurs
avec les bons de commandes d’achat et les demandes d’achat avec les bons de réception, ou
avec les justificatifs des prestations reçues.
 Vérifier le caractère raisonnable des quantités de produits achetés et leur rapport avec
l’activité de l’entreprise.
 Comparer les prix des commandes d’achat et des factures fournisseurs avec ceux mentionnés
dans les tarifs des fournisseurs.
 Vérifier l’exactitude arithmétique des factures et du journal des achats.

DESCF épreuve n°1 – Synthèse droit et comptabilité – Audit et CAC, Aspects Internationaux –
14

ROBERT OBERT – Edition DUNOD – Page 80.


EL ALAOUI CHRIFI Youssef -42-
 Vérifier les délais de comptabilisation des achats dans le journal des achats.
 Vérifier l’enregistrement d’achats sélectionnés dans le journal des achats, dans les comptes
individuels fournisseurs quant au nom du fournisseur, numéro de facture, date et montant.
 Vérifier la centralisation des totaux du journal des achats dans le grand livre. 15

Erreurs trouvées  et leurs explications:

Erreurs Explications
Des débits aux comptes de stocks ne Enregistrement en stocks des achats de
correspondent pas à des achats de matières ou à fournitures de bureau.
des prestations reçues.
Des augmentations des comptes de stocks sont Des achats réalisées en Décembre ont été
comptabilisées dans la mauvaise période. comptabilisés jusqu’à Janvier.

- Achats / Fournisseurs et comptes rattachés

Procédures réalisées  :

 Procédures d’examen analytique

 Comparer la balance des comptes individuels avec celles des exercices précédents et enquêter
sur les changements inattendus (par exemple, changements dans les fournisseurs principaux,
dans la proportion des soldes débiteurs, dans l’ancienneté des soldes).
 Comparer le ratio de rotation de l’exercice avec celui des exercices précédents.

 Procédures de base

 Vérifier la séparation des exercices en examinant le journal des achats, les bons de réceptions,
les factures des fournisseurs et les autres pièces justificatives, sur des périodes précédant
immédiatement et suivant immédiatement la date de clôture, et vérifier que les opérations ont
été comptabilisées sur le bon exercice.
 Effectuer une recherche de passifs non enregistrés à la date d’inventaire physique et/ou à celle
de la clôture, en examinant les décaissements postérieurs à la date de clôture, les factures

15
Procédures de tests de validité sur les comptes et examen des comptes – Cabinet d’audit.
EL ALAOUI CHRIFI Youssef -43-
fournisseurs reçues et non enregistrées et les bons de réception émis avant la clôture et non
rapprochés de factures.
 Procéder à une confirmation directe des soldes fournisseurs et effets à payer.

 Procédures générales

 Revoir les avoirs et autres ajustements similaires intervenus après la date de clôture des
comptes.
 Pointer les soldes de clôture des comptes fournisseurs et comptes rattachés avec le grand livre
et les comptes annuels.
 Pointer le solde des comptes fournisseurs et effets à payer figurant au bilan avec la balance
fournisseurs.
 Rapprocher les montants importants des soldes fournisseurs des factures ou des relevés émis
par les fournisseurs, et s’assurer par sondages de l’apurement en banque des comptes d’effets
à payer, sauf pour les soldes ayant fait l’objet d’une confirmation préalable.
 Vérifier l’exactitude arithmétique du journal des achats.
 Vérifier l’exactitude arithmétique des factures.
 Vérifier l’enregistrement d’achats sélectionnés dans le journal des achats dans les comptes
individuels fournisseurs, quant aux noms des fournisseurs, numéros de factures, dates et
montants.
 Rechercher les éléments inhabituels dans les comptes fournisseurs du grand livre, dans le
journal des achats et dans le journal des décaissements.
 Vérifier que les comptes fournisseurs débiteurs correspondent à des avances ou acomptes
versés et sont classés à l’actif du bilan.
 S’assurer que les dettes en devises sont converties au taux de clôture et que la différence de
change figure dans le compte « Ecart de conversion actif ou passif ».
 Pour les fournisseurs – factures non parvenues, vérifier l’exercice de rattachement avec le bon
de réception et l’évaluation avec le bon de commande.
 Vérifier l’enregistrement en stocks.
 Revoir les principaux contrats signés avec les fournisseurs afin de s’assurer qu’il n’existe pas
d’engagements d’achats à des prix excédant leur valeur probable de réalisation. 16

Erreurs trouvées  et leurs explications:

16
Procédures de tests de validité sur les comptes et examen des comptes – Cabinet d’audit.
EL ALAOUI CHRIFI Youssef -44-
Erreurs Explications
Les montants dus aux fournisseurs ne sont pas Oubli d’enregistrement d’une réception réalisée
tous crédités aux comptes de fournisseurs. avant la clôture.

Des dettes fournisseurs ne sont pas calculées Oubli d’enregistrement au compte fournisseurs
correctement. une remise obtenue sur une commande en grande
quantité.

C- Circularisation des fournisseurs

Une procédure de circularisation, dans son sens comptable, se définit comme confirmer que les
comptabilités respectives sont bien les mêmes chez les fournisseurs et ceux de la société audité.

L’équipe d’audit a réalisé ce contrôle tout simplement par l'envoi d'une demande de relevé de compte
auprès de l’ensemble des fournisseurs de la société « X » et la réalisation d’un rapprochement entre les
montants des relevés et du bilan.

Le courrier de circularisation des fournisseurs que l’équipe d’audit a envoyé aux fournisseurs est le
suivant :

EL ALAOUI CHRIFI Youssef -45-


D- Evénements postérieurs

EL ALAOUI CHRIFI Youssef -46-


- Définition

Les événements postérieurs à la clôture de l’exercice sont ceux intervenus au cours de l’exercice ou
d’un exercice antérieur mais qui ne sont connus qu’entre la date de clôture de l’exercice et celle de
l’établissement des comptes annuels.

Selon leur lien avec l’exercice clos et leur degré de signification, les événements postérieurs à la
clôture entraîneront des modifications des comptes annuels ou ne donneront lieu qu’à une information
dans l’annexe.17

- Evénements ayant un lien direct et prépondérant avec l’exercice clos

Un événement postérieur ne peut être rattaché à l’exercice clos que s’il existe un lien de causalité
direct et prépondérant entre l’événement considéré et des événements ou situations existant à la
clôture.

Il en est ainsi pour :

- Détermination définitive du prix d’achat d’une immobilisation réceptionnée avant la clôture ;


- Pour une immobilisation, expertises, évaluations, cessions amenant à dégager une valeur
inférieure à celle constatée en comptabilité ;
- Evénements d’évaluation de titres, tels que perspectives de réalisation ou de rentabilité
récente, modification de conjoncture ;
- Retour de marchandises livrées avant la clôture… 18

- Evénements n’ayant pas un lien direct et prépondérant avec l’exercice clos

Dans le cas où un événement, n’ayant aucun lien direct prépondérant avec une situation existante à la
clôture de l’exercice, survient entre la date de clôture et la date de l’établissement des comptes, il ne
peut être rattaché à l’exercice clos.

Il en est ainsi pour :

- Sinistre intervenu après la date de clôture ;


- Ouverture ou fermeture de branches d’activité ;
- Fusions, scissions, apports partiels d’actif ;

17
DECF – Comptabilité approfondie – Georges LANGLOIS, Micheline FRIEDERICH & Alain
BURLAUD – Edition Foucher 1996-1997 – Page 182.
18
DECF – Comptabilité approfondie – Georges LANGLOIS, Micheline FRIEDERICH & Alain
BURLAUD – Edition Foucher 1996-1997 – Page 183 - 184.
EL ALAOUI CHRIFI Youssef -47-
- Emission de titres ….19

Pour la société « X » :

Un achat, réalisé le 25 Décembre 2016, a été retourné pour non-conformité le 25 Janvier 2017.

Vu qu’il y a un lien direct et prépondérant avec l’exercice clos, alors il y aura un impact sur les
comptes de l’exercice clos le 31 Décembre et il faut réajuster les stocks en les minorants d’un montant
de 150 000 Dirhams hors taxes.

II. Emission d’opinion et rapport

Après avoir évalué le dispositif du contrôle interne et déterminé le seuil de signification préliminaire à
partir duquel l’équipe d’audit a constaté qu’il n’existe aucune anomalie significative ou erreur dans
les comptes le dépassant, nous avons conclu que le niveau de risque de contrôle dans la société « X »
est FAIBLE, ce qui nous permet d’accorder un certain degré de confiance aux informations traitées
dans le système.

Suivant les tests et contrôles effectués dans la mission d’audit vient la dernière tâche de la mission
d’audit, qui est l’émission de l’opinion et la rédaction du rapport du commissaire aux comptes.

Le commissaire aux comptes peut présenter trois types de conclusion :

 Soit certifier que les comptes de l’exercice sont réguliers et sincères et qu’ils donnent une
image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé, ainsi que de la situation financière
du patrimoine de la société, et de l’ensemble des entreprises comprises dans la consolidation à
la fin de l’exercice, en formulant, s’il y a lieu, toutes observations utiles ;
 Soit assortir la certification avec réserves ;
 Soit refuser de certifier.

Dans les deux derniers cas (certification avec réserves ou refus de certifier), le commissaire aux
comptes doit préciser les motifs de ses réserves ou de son refus. 20

DECF – Comptabilité approfondie – Georges LANGLOIS, Micheline FRIEDERICH & Alain


19

BURLAUD – Edition Foucher 1996-1997 – Page 184 - 185.


EL ALAOUI CHRIFI Youssef -48-
Après avoir effectué tous les tests et contrôles nécessaires à la mission d’audit du cycle d’achats -
fournisseurs et stocks de la société « X », l’équipe d’audit a constaté que les comptes annuels de la
société « X » permettent d’avoir une assurance raisonnable et qu’ils ne comportent pas d’anomalies
significatives, pouvant affecter la sincérité et la régularité des comptes et l’image fidèle de la société.

Et puisque les comptes annuels de la société « X » ne comportent pas d’anomalies significatives, le
commissaire aux comptes a rédigé son rapport avec certification sans réserves.

Modèle du rapport rédigé par le commissaire aux comptes à la fin de la mission à la société « X » :

DESCF épreuve n°1 – Synthèse droit et comptabilité – Audit et CAC, Aspects Internationaux –
20

ROBERT OBERT – Edition DUNOD – Page 193.


EL ALAOUI CHRIFI Youssef -49-
EL ALAOUI CHRIFI Youssef -50-
Conclusion

Pour conclure, cette mission d’audit m’a permis de mettre en pratique mes connaissances
théoriques acquises durant ma formation et d’apprendre les mécanismes d’une mission
d’audit externe.

Grâce à ce mémoire, j’ai pu non seulement, assister et participer à une mission d’audit pour la
première fois, mais également de répondre à la problématique que j’ai fixé au début de la
mission. Il m’a aussi appris comment cibler l’information dans une masse de documentation,
en particulier pour analyser les informations financières.

Je pense que cette expérience m’a offert une bonne préparation à mon insertion
professionnelle car elle fut pour moi une expérience enrichissante et complète.

EL ALAOUI CHRIFI Youssef -51-


Bibliographie

Ouvrages :

 Lionel COLLINS, Audit et contrôle interne, Editions Dalloz, 1993.

 O.BRUEL, Politique d'achat et gestion des approvisionnements, Éditions DUNOD, 2e édition,

Paris, 1996.

 ROBERT OBERT – DESCF épreuve n°1 – Synthèse droit et comptabilité – Audit, Aspects

Internationaux –– Edition DUNOD.

 Georges LANGLOIS, Micheline FRIEDERICH & Alain BURLAUD – DECF – Comptabilité

approfondie – Edition Foucher 1996-1997.

 Guide de compréhension et d’évaluation des données répétitives –Achats – Cabinet d’audit.

 Procédures de tests de validité sur les comptes et examen des comptes – Cabinet d’audit.

 « Audit Financier » guide pour l'audit de l'information financière des entreprises, ATH guides,

Clet, 1991.

Séminaires :

 Séminaire préparé et animé par Mr Ahmed NADIF – Expert Comptable, Commissaire aux

comptes et Professeur à l’ISCAE.

Sites internet :

 Site www.l-expert-comptable.com/comptabilite .

 Site www.auditfinancier.net.

EL ALAOUI CHRIFI Youssef -52-


Annexe N°1 Extrait du Bilan ACTIF (Modèle normal)
ACTIF EXERCICE
Brut Amort et Net
prov
Immobilisations en non valeurs (A) 174 038,00 174 038,00
. Frais préliminaires
A . Charges à répartir sur plusieurs exercices 15 000,00 15 000,00
C . Primes de remboursement des obligations 159 038,00 159 038,00
T Immobilisations incorporelles (B) 11 400,00 3 125,83 8 274,17
I . Immobilisations en recherche et dévelop
F . Brevets, marques, droits et valeurs similaires 11 400,00 3 125,83 8 274,17
. Fonds commercial
. Autres immobilisations incorporelles
I Immobilisations corporelles (C) 234 400,38 118 247,98 116 152,40
M . Terrains et Constructions
M .Installations techniques, matériels et
O outillages
B . Matériels de transport
I . Mobilier, MB et aménagements divers 234 400,38 118 247,98 116 152,40
L . Autres immobilisations incorporelles
I . Immobilisations corporelles en cours
S Immobilisations financières (D)
E . Prêts immobilisés 50 144,00 50 144,00
. Autres créances financières
. Titres de participation 50 144,00 50 144,00
. Autres titres immobilisés
Ecarts de conversion (E)
TOTAL I (A+B+C+D+E) 469 982,38 295 411,81 174 570,57
AC Stocks (F) 1 857 633,93 1 857 633,93
T . Marchandises 1 857 633,93 1 857 633,93
I . Matières et fournitures consommables
F . Produits en cours
. Produits intermédiaires et produits résiduels
C .Produits finis
I Créances de l’actif circulant (G) 3 096 395,35 3 096 395,35
RC . Fournisseurs débiteurs, avances et acomptes 397 662,06 397 662,06
UL . Clients et comptes rattachés 2 510 813,85 2 510 813,85
AN . Etat
T . Comptes d’associés 184 673,71 184 673,71
HT . Personnel et Autres débiteurs
. Comptes de régularisation Actif
Titres et valeurs de placement (H) 3 245,73 3 245,73
Ecarts de convers actif (I)
TOTAL II (F+G+H+I) 4 954 029,28 4 954 029,28
TR Trésorerie – Actif 411 911,60 411 911,60
ES . Chèques et valeurs à encaisser 221 911.60 221 911.60
OR . Banque
ERI . Caisse 190 000,00 190 000,00
E TOTAL III 411 911,60 411 911,60

EL ALAOUI CHRIFI Youssef -53-


TOTAL GENERAL I+II+III 5 835 923,26 295 411,81 5 540 511,45
Annexe N°1 (Suite) Extrait du Bilan ACTIF (Modèle Normal)
PASSIF EXERCICE
CAPITAUX PROPRES
F . Capital social ou personnel 1 003 500,00
I . moins : actionnaires, capital souscrit non appelé
N Capital appelé 1 003 500,00
A Dont versé : 1 003 500,00
N . Primes d’émission de fusion, d’apport
C . Ecarts de réévaluation
E . Réserve légale 1 681,78
M . Autres réserves
E . Reports à nouveau
N . Résultats net en instance d’affectation 31 953,75
T . Résultats net de l’exercice 234 782,29
Total des capitaux propres (A) 1 271 917,82
Capitaux propres assimilés (B)
P . Subventions d’investissements
E . Provisions réglementées
R 26 029,12
Dettes de financements (C)
M
A . Emprunts obligataires
N . Autres dettes de financement 26 029,12
E Provisions durables pour risques et charges (D)
N . Provisions pour risques
T . Provisions pour charges
Ecarts de conversion-passif (E)
. Augmentation des créances immobilisées
. Diminution des dettes de financement
TOTAL I (A+B+C+D+E) 1 297 946,94
Dettes du passif circulant (F) 3 487 941,38
PA . Fournisseurs et comptes rattachés 1 408 293,27
SS . Clients créditeurs, avances et acomptes 819 339,28
IF . Organismes sociaux 4 780,68
. Etat 529 260,85
CI . Comptes d’associés 706 243,30
RC . Personnel et Autres créanciers 20 024,00
UL . Comptes de régularisation-passif
A Autres provisions pour R et C (G)
NT Ecarts de conversion-passif (Eléments circulants) (H)
TOTAL II (F+G+H) 3 487 941,38
TR Trésorerie – Passif
ES . Crédits d’escompte
OR . Crédits de trésorerie
ER . Banques de régularisation 754 623,13
IE TOTAL III 754 623,13
TOTAL GENERAL I+II+III 5 540 511,45

EL ALAOUI CHRIFI Youssef -54-


Annexe N° 2 Extrait COMPTE DE RESULTATS ou CPC (Modèle Normal)

NATURE OPERATIONS TOTAUX DE


Propres à Concernant L’EXERCICE
l’exercice les exercices
précédents
PRODUITS D’EXPLOITATION
. Ventes de marchandises (en l’état) 2 880 020,41 2 880 020,41
. Ventes de biens et services produits
. Chiffres d’affaires 2 880 020,41 2 880 020,41
E . Variation de stocks de produits21
X . Immobilisations produites par
P l’entreprise pour elle-même
L . Subvention d’exploitation
O . Autres produits d’exploitation
I . Reprises d’exploitation : transfert de
T charges
A TOTAL I 2 880 020,41 2 880 020,41
T CHARGES D’EXPLOITATION
I . Achats revendus22 de marchandises 1 450 084,53 1 450 084,53
O . Achats consommés de matières et 84 993,94 84 993,94
N fournitures
. Autres charges externes 614 926,99 614 926,99
. Impôts et taxes 2 412,00 2 412,00
. Charges de personnel 301 043,58 301 043,58
. Autres charges d’exploitation
. Dotations d’exploitation 95 923,06 95 923,06
TOTAL II 2 549 384,10 2 549 384,10
III. RESULTAT D’EXPLOITATION (I-II) 330 636,31
PRODUITS FINANCIERS
. Produits des titres de participation et
F autres titres immobilisés
I . Gains de change
N . Intérêts et autres produits financiers
A . Reprises financières ; transferts de
N charges
C TOTAL IV
I CHARGES FINANCIERES
E . Charges d’intérêts 69 471,61 69 471,61
R . Pertes de change
. Autres charges financières
. Dotations financières
TOTAL V 69 471,61 69 471,61
VI. RESULTAT FINANCIER (IV-V) -69 471,61
VII. RESULTAT COURANT (III+VI) 261 164,70

21
Variation de stocks : stock final – stock initial : augmentation (+), diminution (-)
22
Achats revendus ou consommés : achats – variation de stock

EL ALAOUI CHRIFI Youssef -55-


Annexe N° 2 (suite) Extrait COMPTE DE RESULTATS ou CPC (Modèle Normal)

NATURE OPERATIONS TOTAUX DE


Propres à Concernant L’EXERCICE
l’exercice les exercices
précédents
VII. RESULTAT COURANT (report) 261 164,70
N PRODUITS NON COURANTS
O . Produits de cession d’immobilisations
N . Subventions d’équilibre
C . Reprises sur subventions
O d’investissement
U . Autres produits non courants 3,63 3,63
R . Reprises non courantes ; transferts de
A charge
N TOTAL VIII 3,63 3,63
T CHARGES NON COURANTES
. Valeurs nettes d’amortissement des
immobilisations cédées
. Subventions accordées
. Autres charges non courantes 191,04 191,04
. Dotations non courantes aux
amortissements et aux provisions
TOTAL IX 191,04 191,04
X. RESULTAT NON COURANT (VIII-IX) -187,41
XI. RESULTAT AVANT IMPOTS (VII+X) 260 977,29
XII. IMPOT SUR LES RESULTATS 26 195,00 26 195,00
XIII. RESULTAT NET (XI-XII) 234 782,29

XIV. TOTAL PRODUITS (I+IV+VIII) 2 880 024,04


XV. TOTAL CHARGES (II+V+IX+XII) 2 645 241,75
XVI. RESULTAT NET 234 782,29
(total des produits – total des charges)

EL ALAOUI CHRIFI Youssef -56-

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