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C’est une chose que, de nos jours, le client non seulement sur le marché international mais aussi sur le
marché local, l’exige.
C’est la raison pour laquelle, durant ces dernières années, les notions d’audit financier se sont
introduites dans tous les domaines de l’activité économique et sont devenues une obligation pour toute
entreprise non seulement dans les pays développés, mais aussi dans les pays en voie de développement
qu’elles soient des entreprises privées ou publiques.
Ces notions d’audit financier sont également devenues une nécessité pour toutes les entreprises qui
veulent rester compétitives, concurrentielles et valables sur les marchés mondiaux.
En conséquence, l’audit s’est développé dans les entreprises et concerne d’abord l’information
financière : il représente un enjeu d’ordre public fondamental pour l’économie et il a un rôle de
sécurité.
A l’occasion du mémoire de fin d’étude, j’ai choisi le thème « Audit du cycle Achats-Fournisseurs
dans une société industrielle », puisque tout au long de ma formation j’ai pu avoir uniquement des
informations au niveau théorique sur le métier d’audit et non au niveau pratique.
J’ai eu l’opportunité d’assister à une mission d’audit, effectué par un cabinet d’audit situé à
Casablanca, de la société X à la demande du nouvel associé qui a accédé la société l’exercice dernier.
Le cycle qui a été confié à l’équipe d’audit est celui des « achats-fournisseurs » qui est un des plus
importants cycles de la société X puisque cette dernière est une entreprise industrielle qui importe la
marchandise et la matière première pour la transformer et la revendre.
Missions d’audit externe : Elles sont réalisées par les cabinets d’audit privés. Ces missions
d’audit externe sont commanditées par les associés ou les actionnaires et/ou le top
management des entreprises qui ont recours à ces missions d’audit externe.
Ce mémoire de fin d’études sur l’audit du cycle « achats-fournisseurs-stocks » dans une société
industrielle démontre que, ce métier va beaucoup plus loin que des écritures comptables et financières
et s’occupe de l’analyse et de l’organisation de l’information pour la rendre accessible et disponible
pour toutes les parties impliquées.
Au cours des principales parties de ce mémoire, nous allons répondre à la problématique suivante :
Quelles sont les diverses tâches effectuées avant d’entamer la mission d’audit ?
En quoi le dispositif de contrôle interne est-t-il important dans l’élaboration d’une mission
d’audit ?
1
Lionel COLLINS, Audit et contrôle interne, Editions Dalloz, 1993 p.20.
2
« Audit Financier » guide pour l'audit de l'information financière des entreprises, ATH guides, Clet,
1991.
3
O.BRUEL, Politique d'achat et gestion des approvisionnements, Éditions DUNOD, 2e édition, Paris,
1996, page 3.
EL ALAOUI CHRIFI Youssef -2-
Quels sont les différents tests effectués lors d’une mission d’audit du cycle achats-
fournisseurs-stocks ?
Est-ce que les informations données par l’entreprise aux tiers reflètent l’image fidèle du
patrimoine, du résultat et de la situation financière de l’entreprise ?
Pour répondre à cette problématique nous allons commencer en premier lieu par la partie théorique où
nous allons entamé les généralités sur l’audit pour ensuite se focaliser en deuxième lieu, sur la
préparation et le déroulement de la mission d’audit du cycle « achats-fournisseurs» qui comprend les
tests et contrôles effectués par l’équipe d’audit ainsi que l’émission de l’opinion et le rapport d’audit
rédigé par le chef de l’équipe ; l’expert-comptable.
I. Définition
Il consiste en un examen critique aboutissant à un jugement par rapport à une norme sur les états
financiers, le contrôle interne, l'organisation, la procédure, ou une opération quelconque d'une entité.
L’audit est en effet perçu comme un outil d'amélioration continue, car il permet de faire le point sur
l'existant afin d'en dégager les points faibles ou non conformes (suivant les référentiels d'audit).
Ce constat, nécessairement formalisé sous forme de rapport écrit, permet de mener les actions
nécessaires pour corriger les écarts et dysfonctionnements relevés.
1- Audit Externe Légal
L’audit externe légal est une activité obligatoire orientée vers l’environnement de l’entreprise. Ses
modalités d’intervention, sa finalité et périodicité sont déterminées par des critères légaux et
réglementaires.
Il est en effet assuré par les commissaires aux comptes (inscrits sur une liste auprès de la Cour
d'Appel) et est le seul type d’audit imposé par la loi marocaine.
L’objectif de l’audit externe légal est la certification des comptes annuels de l’entreprise, c’est-à-dire
la reconnaissance de leur régularité et de leur sincérité afin de fournir une image fidèle des opérations
de l’exercice écoulé et de la situation financière à la fin de l’exercice en cours.
La nomination d'un commissaire aux comptes est obligatoire dans les SA, certaines SAS et
autres entités (telles que certaines associations, certaines SARL) ;
L'audit légal concerne aussi le commissariat aux apports. Dans ce cas, il s'agit d'évaluer la valeur d'un
bien apporté en nature, d'un service ou d'un avantage afin de déterminer le nombre de parts ou
d'actions qu'un associé se verra attribué en contrepartie de cet apport.
Un commissaire à la fusion est aussi nommé dans le cas de rapprochement entre deux ou plusieurs
sociétés.
L'audit légal fait appel à un éventail de compétences qui peuvent être regroupées en deux têtes de
chapitre :
Technique : il implique une connaissance des normes d'audit et des normes comptables afin
d'analyser les problèmes complexes en conformité avec les normes IFRS (normes
internationales d'informations financières destinées à standardiser la présentation des données
au niveau international) et réglementaires.
Relationnel : les interactions avec les directeurs financiers et les directeurs généraux sont
fréquentes, ce qui nécessite un sens véritable du contact humain.
L’audit externe contractuel est effectué par un cabinet d’audit ou un expert-comptable à la demande
expresse d’un client. Les modalités d’intervention sont alors déterminées par le cabinet ou l’expert
avec le client, en fonction de ses besoins.
L’audit contractuel est une mission "ouverte" qui vous permet de bénéficier de services à forte valeur
ajoutée dans les domaines suivants :
L'audit contractuel a pour objectif d'émettre une opinion sur les comptes financiers (dans une optique
qui n’est pas la certification des comptes mais la présentation à des tiers. Par exemple, pour optimiser
la performance de l’organisation et sécuriser la croissance de l’entreprise), le contrôle interne,
l'organisation, la procédure, ou une opération quelconque d'une société.
L'audit contractuel n'est pas imposé par la loi mais permet de valider les informations comptables et/ou
financières.
Il peut avoir lieu pour évaluer une entreprise, lors d'une restructuration de l'entreprise, lors d'une fusion
de sociétés…
Les termes de la mission d'audit contractuel sont libres contrairement aux missions d'audit imposées et
définies par la loi. L'auditeur peut intervenir, selon la demande de son client, pour auditer l'entreprise,
une de ses filiales ou même une entreprise que son client souhaite acquérir.
Les missions d'audit contractuel étant libres, elles doivent être définies avec l'entreprise dans une lettre
de mission. Il faut ainsi préciser l'objet, le périmètre, les moyens mis en œuvre, le planning
d'intervention, le budget, etc.
3- Audit Interne
« L'Audit Interne est une activité indépendante et objective qui donne à une organisation une
assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les améliorer, et
contribue à créer de la valeur ajoutée.
Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche systématique et
méthodique, ses processus de management des risques, de contrôle, et de gouvernance, et en faisant
des propositions pour renforcer leur efficacité. »
C'est ce rattachement au comité d'audit qui permet au RAI (Responsable de l'Audit Interne) d'évaluer
de manière indépendante les activités de toutes les directions et de tout le personnel.
réalisation des missions d’audit (observation, entretiens avec les collaborateurs concernés par
l’audit, formulation de pistes d’amélioration, rédaction de rapport de mission …) ;
L’audit interne, quel que soit le référentiel d’audit, permet de répondre à 5 objectifs :
L’audit interne concerne toutes les activités de l’entreprise (organisation, finance, Ressources
Humaines, réalisation du produit, …).
Lors de la programmation des audits, le commanditaire (souvent la direction) doit clairement exposer,
aux équipes d’audit, le périmètre ainsi que les objectifs des audits.
En effet, au-delà de ces 5 objectifs généraux, il est possible de définir des objectifs de vérification de
l’efficience, de la rentabilité, des bonnes pratiques sociales et sociétales, du respect de
l’environnement, etc…
L’objet de l'auditeur est de prendre connaissance du domaine à auditer afin de pouvoir bâtir le
référentiel de contrôle interne et définir les objectifs de la mission d'audit.
Avoir dès le départ une bonne vision de l’ensemble des contrôles internes.
Identifier les problèmes essentiels.
Eviter d'omettre des questions et des préoccupations importantes.
Ne pas tomber dans des considérations abstraites.
Permettre l'organisation des opérations d'audit et le programme de travail.
Il existe deux tâches importantes à envisager dans cette étape : les travaux préliminaires et le contact
avec l’entreprise.
Cette tâche consiste en l’identification des référentiels, la collecte des informations sur l’entreprise, le
recensement des méthodes de travail spécifiques et particularités réglementaires, la collecte des
informations sur le cadre réglementaire ou professionnel appliqué par l’entreprise et le rassemblement
des données à auditer.
Cette tâche est l’une des plus importante pour un auditeur, car elle lui permet de :
- Effectuer des entretiens avec les principaux hauts responsables et les chefs des directions ou
des départements, ce qui lui permet de détecter les problèmes majeurs au sein de tout
département audité.
Au cours de cette deuxième étape, l’auditeur va rechercher les différents risques et en apprécier les
incidences possibles sur la nature et l'étendue de ses travaux. Il va pour se faire étudier les procédures
de contrôle interne.
Cette étape lui permet de mettre en œuvre une approche par les risques, ce qui va lui éviter de
contrôler exhaustivement les comptes financiers mais bien de se focaliser sur les points risqués. Pour
rappel, l’objectif de l’auditeur est d’exprimer une opinion motivée sur la régularité, la sincérité et
l'image fidèle des informations financières qui lui sont soumises.
Il n’a pas pour objectif de prouver que les informations sont justes.
L’évaluation du contrôle interne (contrôle de gestion ou contrôle interne à l’entreprise qui se charge
d’assumer des fonctions de contrôles au sein de l’entreprise & de préparer le travail des auditeurs), se
fait par une évaluation théorique, qui permet à l’équipe d’audit d’en déterminer les forces et les
faiblesses et donc les points que l’auditeur devra approfondir et à contrario ceux sur lesquels il pourra
passer rapidement voire même faire l’impasse.
Il s’agit de recenser toutes les procédures qui conduisent aux travaux de comptabilisation pour
acquérir une connaissance précise.
Cela peut se faire par une description des procédures de l’entreprise soit :
- Manuellement (mémorandum) ; ou
- Graphiquement (diagramme de circulation).
Ils permettent, en fait, de déterminer les risques encourus, c'est-à-dire tout événement qui empêche la
réalisation normale des procédures et la bonne fonctionnalité du système.
A partir de la description des procédures, l’auditeur détecte les points forts ; qui garantissent la bonne
conduite de l’activité ; et les points faibles ; c’est-à-dire les défaillances qui font naître un risque
d’erreur ou de fraude dans la bonne conduite de l’entreprise.
Il ne s'agit pas d'identifier avec précision tous les risques susceptibles de se manifester ; ce serait
impossible. Il s'agit de reprendre les risques essentiels attachés à l'activité.
Ces tests visent à vérifier si les procédures correspondant aux points forts font l’objet d’une
application constante.
Pour contrôler les comptes, l’auditeur va chercher à valider les assertions d’audit. Il s’agit des critères
auxquels doit répondre l'information financière pour qu'elle soit régulière et sincère.
Ces assertions s’appliquent à chaque poste du bilan et du compte de résultat et aux informations
contenues dans l’annexe.
Globalement il existe 6 assertions : exhaustivité, réalité, propriété, correcte évaluation, séparation des
exercices, correcte imputation.
L’auditeur va ensuite consigner tous ses travaux dans un dossier de travail. Ce dossier va lui permettre
de :
Lors de la phase finale, l’auditeur collecte les éléments probants, formalise des conclusions, les
contrôle et les valide et établit un jugement.
L’équipe d’audit clôture la mission par la matérialisation des travaux d’audit par la rédaction du
rapport d’audit.
La certification sans réserve ; c’est-à-dire qu’il n’y a aucune anomalie constaté au niveau des
comptes lors de la mission d’audit.
La certification avec réserve(s) ; c’est-à-dire, il y a un désaccord ou limitation de l’auditeur
avec un ou plusieurs éléments précis des comptes de l’entreprise.
Le refus de certifier ; c’est-à-dire qu’il y a un désaccord important constaté de la part de
l’équipe d’audit.
L’équipe d’audit, dans les deux cas de certification avec réserve(s) et refus de certifier, peut ajouter à
son rapport des recommandations pour le renforcement et l’amélioration de l’activité de l’entreprise
auditée.
Elle lui permet de mieux comprendre les événements pouvant avoir une incidence significative sur les
comptes, et de tenir compte de ces éléments dans la planification de sa mission.
1. Principes généraux
L’acquisition de la connaissance générale de l’entreprise doit être préalable aux autres phases de la
mission, puisqu’elle conditionne leur bonne exécution.
Elle commencera le plus tôt possible, parfois même avec l’acceptation de la mission.
Compte tenu de la masse d’informations à obtenir et à maîtriser, cette étape de la démarche sera
particulièrement importante lors de la première rencontre avec la société.
A- L’activité de la société X
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DESCF épreuve n°1 – Synthèse droit et comptabilité – Audit, Aspects Internationaux – ROBERT
OBERT – Edition DUNOD – Page 45.
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DESCF épreuve n°1 – Synthèse droit et comptabilité – Audit, Aspects Internationaux – ROBERT
OBERT – Edition DUNOD – Page 50.
EL ALAOUI CHRIFI Youssef -18-
La société X est une entreprise industrielle située à Casablanca, qui importe le polychlorure de vinyle
connu généralement sous le sigle PVC (de l'anglais polyvinyl chloride) et l’aluminium qu’elle
reproduit et rajoute quelques modifications sur ces derniers et les revend localement aux entreprises
de construction métalliques et d’aluminium. Elle exporte près de 20% vers des pays de l’Afrique de
l’ouest.
Les distributeurs et les menuisiers deviennent propriétaires du matériel s’ils réalisent à l’issue d’une
période de 3 ans des objectifs de chiffres d’affaires fixés par la société « X ».
Cloisons amovibles en aluminium pour l’aménagement des espaces de bureaux adaptées aux
tendances du marché,
Systèmes de brise-soleil en profilé aluminium assurant le confort la protection solaire des
façades,
Pergolas bioclimatiques en lames aluminium orientables,
Volets coulissant évitant l’ensoleillement direct.
Expression du besoin ;
Traitement de la demande ;
Sélection des fournisseurs ;
Déclenchement de la commande ;
Réception des marchandises/Confirmation des livraisons ;
Règlement des factures fournisseurs ;
Comptabilisation.
- Expression du besoin
- Traitement de la demande
Le responsable des achats, après avoir reçu les offres de prix et les conditions de vente procède aux
consultations des fournisseurs.
Le responsable des achats consulte son fichier fournisseurs puis dresse un tableau comparatif des
prix/fournisseur.
Il s’agit pour chaque demande de dresser un tableau comportant les éléments suivants :
Nom du fournisseur ;
Quantité demandée ;
Prix unitaire ;
Condition de livraison ;
Conditions de paiement offertes ;
Ecart en valeur entre fournisseurs.
- Déclenchement de la commande
Un bon de commande est systématiquement établi à partir des demandes d’achat par le service
« Achats ».
Les personnes autorisées à émettre des bons de commande sont désignées par écrit et un montant
maximum est autorisé.
Cette fonction regroupe toutes les tâches de réception physique, de contrôle des quantités et de la
qualité des articles livrés par le fournisseur. Les problèmes de qualité clairs sont dès le premier cycle
de la réception signalés pour éviter que toute réclamation ultérieure auprès du fournisseur soit
négligeable.
En cas de non-conformité le chef magasinier avertit par écrit sur le bon de livraison du refus de la
livraison.
- Comptabilisation
Le chef comptable comptabilise les règlements, enregistre les factures dans l’échéancier fournisseurs
et met à jour l’ensemble des comptes concernés puis les saisit dans le logiciel intégré.
Cette tâche consiste dans un premier temps à faire des entretiens avec les différents responsables de
l’entreprise, afin de se familiariser rapidement avec les principaux problèmes de l’entreprise.
Enfin, vient la visite des lieux d’implantation où l’auditeur s’approche de ce qui sera révisé.
Type de questionnaire
(Qui est le responsable ? Que fait-il ? Quels sont les documents utilisés et où peut-on les trouver ?)
(Y a-t-il un responsable chargé de vérifier ? Quelle est la procédure de vérification ? Y a-t-il émission
de documents ou enregistrements dans les livres ?)
Le service achat saisit les données de la commande (quantité, prix convenu, désignation…etc.) sur la
base des demandes d’approvisionnement du chef magasinier.
Le service ultérieurement édite un listing de contrôle de la saisie avant l’édition des bons de
commandes.
Les Bons de Commande (BC) sont édités en 5 exemplaires dont un pour la comptabilité fournisseur et
un pour le chef magasinier.
Les dossiers d’importation sont centralisés chez le Directeur général qui effectue un contrôle de
cohérence et un contrôle des montants avec le budget et les commandes valorisées qu’il tient dans un
fichier EXCEL.
Le Directeur Général ensuite vise les factures avant de les transmettre à la comptabilité fournisseurs.
Après il effectue un contrôle de la saisie sur un brouillard qu’il classe chronologiquement, il valide la
saisie et édite le bon de réception.
Le chef magasinier saisit ensuite les prix de la facture et des frais d’approche aux taux de 12%.
Le taux de frais d’approche est calculé chaque mois par le chef comptable qui le transmet au chef
magasinier, avec accusé de réception, pour mise à jour.
Rapproche les quantités réceptionnées avec celles facturées et celles commandées ainsi que les
prix facturés avec les bons de commande et appose un cachet « Dossier contrôlé ».
Puis saisit les factures au cours du jour du (DOLLAR US $), ainsi que les autres factures de
frais d’approche dans le module de comptabilité générale.
Appose un cachet comptabilisé sur les factures après saisie.
En fin de mois, le chef comptable rapproche le journal achats comptable avec le journal des entrées
magasin en valeur et établit un état des écarts dossier par dossier.
Ces écarts sont alors recherchés et expliqués pour être recyclés le mois suivant.
Le Directeur Général effectue des contrôles sur la marge moyenne par catégorie de marchandises mais
aussi sur la variation mensuelle des CMP.
Les écarts significatifs avec l’inventaire permanent sont suivis pour être justifiés. Quel que soit la
nature des explications, les écarts sont corrigés pour mise à jour de l’inventaire permanent.
Un état des écarts est transmis par le Directeur Général au chef magasinier, qui après un contrôle de la
saisie sur un brouillard, valide la saisie.
Les missions demandées à l’équipe peuvent avoir des natures diverses, qui impliquent des
niveaux d’assurance différents. L’équipe se doit donc, en même temps qu’elle prend
connaissance de l’entreprise, d’effectuer une mesure préalable du contrôle interne au sein de
la société et du risque de la mission.
A partir des orientations données par le programme de travail, l’équipe d’audit doit exécuter une
analyse du système de contrôle interne de la société X afin d’apprécier les points forts et les points
faibles du système de contrôle interne de l’entreprise et d’aider à déterminer la nature, l’étendue et le
calendrier des travaux de contrôle des comptes de l’équipe d’audit.
A défaut de pouvoir étudier chaque transaction contenue dans les comptes annuels (ceci impliquerait
de refaire en totalité la comptabilité), l’auditeur va analyser l’organisation en vue de rechercher si
celle-ci inclut les moyens suffisants destinés à détecter toute erreur, anomalie, fraude, etc.
S’il conclut positivement, il accordera un meilleur degré de confiance aux informations traitées dans le
système que s’il conclut négativement.6
1. Objectifs de contrôle
Le flux de traitement dans un cycle achats comprend habituellement l’émission des bons de
commande, la réception des marchandises et des services, le traitement des factures des fournisseurs,
et la comptabilisation des passifs qui en résultent.
Il peut également exister un système de traitement des avoirs sur achats, de retour des marchandises
refusées, et de comptabilisation des avoirs correspondants.
6
DESCF épreuve n°1 – Synthèse droit et comptabilité – Audit, Aspects Internationaux – ROBERT
OBERT – Edition DUNOD – Page 57.
EL ALAOUI CHRIFI Youssef -24-
Dans un cycle achats classique, les sept objectifs de contrôle et les exemples de questions qui aident à
déterminer les endroits où des contrôles sont nécessaires et s’il existe des contrôles pertinents sont les
suivants :7
Il s’agit de :
- Sélectionner les bons de réception en attente de facture et vérifier que les charges à payer
correspondantes ont été enregistrées en comptabilité.
- Sélectionner des factures et s’assurer que les bons de réception y sont joints.
- Sélectionner des demandes d’avoir, retrouver les avoirs reçus et les enregistrements
correspondants.
Considération de contrôle :
Il existe des procédures pour empêcher ou détecter la non-comptabilisation dans les livres de dettes
vis-à-vis des fournisseurs pour des marchandises et des services reçus, ou de créances sur des
fournisseurs pour des marchandises ou des services refusés.
Exemples de questions :
Quelles sont les procédures manuelles et informatiques mises en place par la société pour :
S’assurer qu’un bon de réception est émis pour toute marchandise reçue.
7
Guide de compréhension et d’évaluation des données répétitives –Achats – Livret du cabinet d’audit.
EL ALAOUI CHRIFI Youssef -25-
S’assurer qu’un bon de réception est émis pour toute prestation de service reçue.
S’assurer que le service fournisseurs est informé chaque fois que des marchandises ou des
services sont reçus par la société.
S’assurer que le service fournisseurs est informé chaque fois que des fournisseurs expédient
des marchandises directement aux clients.
S’assurer que tous les achats de marchandises et de services sont comptabilisés dans le journal
des achats et en comptabilité auxiliaire fournisseurs.
S’assurer qu’un document (ou une autre forme d’information) est émis pour toute marchandise
non acceptée lors de la livraison ou retournée au fournisseur après livraison.
S’assurer qu’un document (ou une autre forme d’information) est émis pour toute prestation
de service non acceptée lors de la livraison ou retournée au fournisseur après livraison.
S’assurer que le service fournisseurs est informé chaque fois que des marchandises sont
refusées ou retournées, ou que des prestations de services rendues à la société ne sont pas
acceptées.
S’assurer que des demandes d’avoirs sont émises chaque fois que des marchandises sont
refusées ou retournées, ou que des prestations de services rendues à la société ne sont pas
acceptées.
S’assurer que tous les avoirs sont comptabilisés dans le journal des achats et en comptabilité
auxiliaire fournisseurs.
B- S’assurer que tous les achats comptabilisés sont réels : Réalité des
enregistrements
Il s’agit de :
- Sélectionner des factures enregistrées en comptabilité, s’assurer que les commandes et les
bons de réception correspondants ont été approuvés par des personnes compétentes.
- Vérifier la réalité de certains achats ou prestations.
- Sélectionner des factures et vérifier les calculs et les imputations.
Considération de contrôle :
Exemples de questions :
Quelles sont les procédures manuelles et informatiques mises en place par la société pour :
S’assurer que les demandes d’avoirs ne sont pas émises sans raison.
S’assurer qu’il n’y a pas d’erreurs dans les demandes d’avoirs concernant les quantités de
marchandises ou les services refusés.
S’assurer qu’il n’y a pas émission de plusieurs demandes d’avoirs pour la même opération.
C- S’assurer que tous les achats comptabilisés sont comptabilisés dans la bonne
période : Coupure des opérations
Il s’agit de :
Considération de contrôle :
Il existe des procédures pour s’assurer que les achats, les retours sur achats, et les dettes fournisseurs
correspondantes ne sont pas comptabilisés dans la mauvaise période.
Exemples de questions :
Quelles sont les procédures manuelles et informatiques mises en place par la société pour :
o S’assurer que le service fournisseurs est informé rapidement chaque fois que des marchandises
ou des prestations de services sont reçues ou que des marchandises ou des prestations sont
refusés.
o S’assurer que les bons de réception, les factures des fournisseurs, les demandes d’avoirs et les
fichiers de données reflètent les dates réelles des opérations (par exemple, la date de
réception).
o S’assurer que les réceptions et les refus de marchandises ou de prestations sont enregistrés
sans délai.
o S’assurer que les informations relatives à la séparation des exercices sont obtenues et utilisées.
Considération de contrôle :
Il existe des procédures pour s’assurer que les achats et les retours sur achats ne sont pas évalués à des
montants erronés.
Exemples de questions :
Quelles sont les procédures manuelles et informatiques mises en place par la société pour :
S’assurer que les prix unitaires sur les factures des fournisseurs, sur les demandes d’avoirs, et
sur les avoirs des fournisseurs ne sont pas erronés.
S’assurer que les multiplications des quantités par les prix unitaires sont exactes.
S’assurer qu’il n’existe pas d’erreurs de calcul dans les autres éléments monétaires figurant
sur les factures des fournisseurs, les demandes d’avoirs, et les avoirs des fournisseurs, tels que
les escomptes pour règlement comptant, la TVA, et la déduction des avances ou dépôts.
S’assurer qu’il n’y a pas d’erreurs d’addition dans les factures des fournisseurs, dans les
demandes d’avoirs, et dans les avoirs des fournisseurs.
Considération de contrôle :
Il existe des procédures pour s’assurer que les achats et les retours sur achats sont débités et crédités
aux bons comptes du grand-livre et de la comptabilité auxiliaire.
Exemples de questions :
Quelles sont les procédures manuelles et informatiques mises en place par la société pour :
S’assurer qu’il n’y a pas, sur les factures et les avoirs des fournisseurs, d’erreurs dans la
description des marchandises et des prestations reçues.
S’assurer qu’il n’y a pas, dans les demandes d’avoirs, d’erreurs dans la description des
marchandises ou des prestations refusées ainsi que dans les noms des fournisseurs.
Considération de contrôle :
Il existe des procédures pour s’assurer que les débits et les crédits des journaux d’achats liés aux
achats et aux retours sur achats sont correctement totalisés.
Exemples de questions :
Quelles sont les procédures manuelles et informatiques mises en place par la société pour :
S’assurer qu’il n’ya pas d’erreurs de totalisation des achats (par exemple, dans les sous-totaux
et totaux du journal des achats).
Considération de contrôle :
Il existe des procédures pour s’assurer que les totaux des fichiers des achats (ou du journal des achats)
sont correctement reportés dans le grand-livre.
Exemples de questions :
Quelles sont les procédures manuelles et informatiques mises en place par la société pour :
S’assurer qu’il n’y a pas d’erreurs de centralisation des totaux des fichiers des achats (ou de
journal des achats) au grand-livre.
S’assurer qu’il n’y a pas de double enregistrement ou centralisation dans le grand-livre ou en
comptabilité auxiliaire.
Les rabais, les remises et les ristournes sont-ils incorporés Ils font l’objet d’une
dans la facture ? pièce comptable à part
En dehors des opérations de petite caisse, toutes les Pour les dépenses qui
dépenses sont-elles faites sous forme de chèque ou de dépassent 10 000 DHS
virement bancaire ?
Les forces :
La conformité de la livraison avec la commande est toujours contrôlée par le chef magasinier ;
Les personnes déléguées à valider les demandes d’achat sont bien déterminées ;
Tous les achats dépassant 10 000 Dirhams sont faits sous forme de chèque ou de virement bancaire;
Les faiblesses :
Absence de rapprochement entre les factures et les bons de livraison et les bons de commande en
qualité ;
C’est le montant à partir duquel des omissions ou inexactitudes, isolées ou cumulées, auraient pour
effet, compte tenu des circonstances, de modifier ou influencer le jugement d’une personne
raisonnable se fiant aux états financiers.
La société « X » a des résultats d’exploitation positifs et son seuil de signification préliminaire est
fondé sur le résultat courant avant impôts.
Les erreurs ou les anomalies qui sont au-dessous de ce montant sont donc tolérables et pas
significatives.
8
Séminaire préparé et animé par Mr Ahmed NADIF – Expert Comptable, Commissaire aux comptes
et Professeur à l’ISCAE.
EL ALAOUI CHRIFI Youssef -35-
Après avoir évalué le dispositif de contrôle interne de la société X et avoir déterminé les
forces et les faiblesses de cette dernière, à travers l’extrait du questionnaire de contrôle
interne, l’équipe d’audit a remarqué que le contrôle interne de la société X est une force
probante qui permettra de faire des examens de comptes limités.
I. Tests et contrôles
En fonction du niveau de risque du dispositif de contrôle interne qui est faible, l’équipe d’audit a
décidé que le contrôle des comptes portera uniquement sur les tests les plus importants de la mission
d’audit.
Au cour de la mission, l’équipe d’audit a constaté quelques risques inhérents à l’entreprise qu’elle a
traité.
A- Risques inhérents
- Risque de hausse des prix d’achat de matières premières de l’étranger qui pourra influencer le
coût de production, les prix de vente et causer d’éventuels ajustements de la marge.
- Les opérations d’import-export donne lieu à des paiements en devise qui entrainent des écarts
de conversion actif et passif qui impactent les comptes de bilan et le résultat (pertes de change
provisionnée).
- Conditions de ventes aux revendeurs (transfert de propriété = passage en chiffre d’affaires ou
en stock).
B- Points d’audit
Il faut porter une attention particulière à la cotation des cours des intrants 9, aux conditions de
ventes aux incoterms10 d’importation et effectuer une analyse sur les marges sur les trois
derniers exercices.
L’équipe doit s’assurer de la capacité de la société à répercuter ces évolutions des coûts des
intrants sur les prix de vente, en analysant sa position sur le marché et les clauses
contractuelles avec les tiers.
9
Intrants ou Input : Eléments entrant dans la production d’un bien.
10
Les Incoterms : sont des termes normalisés qui servent à définir les « droits et devoirs » des
acheteurs et vendeurs participant à des échanges internationaux et nationaux.
EL ALAOUI CHRIFI Youssef -37-
Les auditeurs doivent porter une attention particulière sur les paiements en devise, pour
s’assurer d’éventuelles erreurs sur le calcul de l’écart de conversion, de la provision à
constituer, de la perte ou du gain réalisé, le cas échéant.
L’équipe d’audit doit porter une attention particulière sur les conditions commerciales
d’achats, si elles ont changées et si elles ont été autorisées par la Direction.
L’équipe sera amenée à procéder à l’évaluation du stock à la clôture. Et ce, afin de s’assurer
s’il existe des variations lors des travaux d’audit.
L’équipe d’audit portera une attention particulière, sur les conditions de stockage, l’existence
d’inventaire tournant, et la gestion des articles de stock par ancienneté, sur la mise à jour de la
provision pour dépréciation des stocks.
2. Démarche d’audit
A- Examen analytique
L'examen analytique, parfois appelé revue analytique, a pour objet des comparaisons entre les données
des comptes annuels et des données :
antérieures ;
postérieures et prévisionnelles ;
d'entreprises similaires.
Ces comparaisons permettent une analyse de la tendance que prend la société. On peut ainsi détecter
des anomalies si la tendance qu’impliquent les chiffres n’est pas cohérente avec la réalité.
L’auditeur utilise cette technique à différents stades de sa mission, qu’il soit en phase de découverte,
de contrôle des comptes ou de conclusion.
L’avantage de cette technique est qu’elle permet de voir les tendances globales et donc de prendre de
la hauteur. L’inconvénient est que le caractère inhabituel d’une variation dépend de la pertinence de la
donnée utilisée pour la comparaison.11
11
Site www.l-expert-comptable.com/comptabilite .
EL ALAOUI CHRIFI Youssef -38-
Les techniques de revue analytique sont nombreuses et variées et surtout, les possibilités de
combinaison entre ces différentes techniques sont infinies :
La revue de vraisemblance
La revue de vraisemblance consiste à procéder à un examen critique des composantes d’un solde (ou
d’un journal…) pour identifier celles qui sont à priori, anormales.
Cette technique a été facile à utiliser et à mettre en œuvre et elle a permis à l’équipe d’audit
d’examiner les opérations ou l’ensemble de comptes dont les mouvements semblent anormaux.
Cette revue a permis de préciser les anomalies certaines. Toutefois elle ne peut, elle seule, prouver
qu’un compte ou un document comptable ne comporte pas d’anomalies.
Cette technique consiste à faire des analyses de données de l’exercice par rapport :
Elle suppose que les données soient considérées en tant que telles et non comme un système de
référence.
Tous les éléments de comptes du bilan et du compte de résultat de la société X ont été analysés.
12
Vous trouverez joint en annexe un extrait du bilan et du compte de résultat de la société « X » de
l’exercice clos.
12
Annexe 1 : Bilan de l’exercice clos de la société « X ».
Annexe 2 : Compte de résultat de l’exercice clos de la société « X ».
EL ALAOUI CHRIFI Youssef -39-
Exemple de tableaux de comparaison analysés pendant la mission d’audit du cycle achats :
Durée en mois 12 12 12 12
Les auditeurs ont remarqué qu’en N le capital a augmenté et le CA, le résultat et le total du bilan sont
bien plus importants que ceux de l’exercice précédent.
Les causes :
Augmentation du capital : Elle s’explique par l’arrivée d’un nouvel actionnaire en N ce qui a
généré une augmentation du capital social.
CA, Résultat et Total Bilan plus importants : Cela s’explique par le fait que la société a
commencé à l’exercice N de reproduire avant de revendre le polychlorure de vinyle (de
l'anglais polyvinyl chloride PVC) et l’aluminium alors que dans les exercices précédents la
société ne faisait que l’importation du PVC et de l’aluminium qu’elle revendait aux
entreprises de constructions métalliques et d’aluminium au Maroc et dans des pays de
l’Afrique de l’ouest.
- il existe une logique dans l’évolution d’un compte d’une période à l’autre ;
- les composantes n’ont pas été volontairement modifiées pour respecter les prévisions ;
- les entreprises similaires établissent leurs comptes sur la base des mêmes principes
comptables.
Les données relatives présument qu’il existe une relation directe entre une donnée et un élément de
référence et que cette relation reste fixe. Cette relation est généralement calculée sous forme de
- Seuls (il en est ainsi, par exemple, des ratios de structure financière qui peuvent être
significatifs en tant que tels),
Exemple de ratio que l’équipe a calculé pendant la mission d’audit des achats : Le ratio du délai
moyen de règlement fournisseurs qui, est un des plus importants ratios à calculer pour l’audit du cycle
achat-fournisseurs.
Ensuite l’équipe d’audit a comparé le nouveau ratio calculé à ceux calculés pendant les exercices
précédents, comme suit :
La gestion du délai de règlement fournisseurs est une source de financement pour l’entreprise, sa
diminution permet d’avancer les échéances de sortie de trésorerie et son augmentation permet de
repousser les échéances de sortie de trésorerie.
Toutefois, un allongement de ce délai peut être mal perçu par les fournisseurs et peut constituer un
signe possible de difficulté de trésorerie.
13
Site www.auditfinancier.net.
EL ALAOUI CHRIFI Youssef -41-
Certains partenaires risqueront de demander désormais des paiements immédiats, ce qui n’est pas le
cas pour la société « X » en ce qui concerne l’exercice N puisque le délai de règlement fournisseurs
calculé reste presque le même tout au long des quarte exercices présentés.
A ce stade, cet examen consiste à procéder à l’analyse des différents résultats, issus de la comparaison
de données absolues ou relatives, en essayant d’en tirer des règles plus précises sur les relations qui
existent entre les données utilisées.
Toutefois, les limites de cette technique tiennent aux limites de la fiabilité des données utilisées. 14
Les principaux objectifs d’examen des comptes ou audit des comptes est de vérifier l’exhaustivité,
l’exactitude, la réalité, l’évaluation, la séparation des exercices et la protection de l’actif. Les
procédures que l’équipe a réalisées sont les suivantes :
Procédures réalisées :
Vérifier les enregistrements des produits et des prestations commandés en comparant les
demandes d’achat et les bons de commande avec les factures des fournisseurs reçues.
Vérifier les enregistrements des produits et des prestations reçus en comparant les bons de
réception avec les factures des fournisseurs.
Rapprocher les factures fournisseurs du journal des achats.
Rapprocher les enregistrements des produits et des prestations achetés des enregistrements des
produits et des prestations commandés et reçus, en comparant les factures des fournisseurs
avec les bons de commandes d’achat et les demandes d’achat avec les bons de réception, ou
avec les justificatifs des prestations reçues.
Vérifier le caractère raisonnable des quantités de produits achetés et leur rapport avec
l’activité de l’entreprise.
Comparer les prix des commandes d’achat et des factures fournisseurs avec ceux mentionnés
dans les tarifs des fournisseurs.
Vérifier l’exactitude arithmétique des factures et du journal des achats.
DESCF épreuve n°1 – Synthèse droit et comptabilité – Audit et CAC, Aspects Internationaux –
14
Erreurs Explications
Des débits aux comptes de stocks ne Enregistrement en stocks des achats de
correspondent pas à des achats de matières ou à fournitures de bureau.
des prestations reçues.
Des augmentations des comptes de stocks sont Des achats réalisées en Décembre ont été
comptabilisées dans la mauvaise période. comptabilisés jusqu’à Janvier.
Procédures réalisées :
Comparer la balance des comptes individuels avec celles des exercices précédents et enquêter
sur les changements inattendus (par exemple, changements dans les fournisseurs principaux,
dans la proportion des soldes débiteurs, dans l’ancienneté des soldes).
Comparer le ratio de rotation de l’exercice avec celui des exercices précédents.
Procédures de base
Vérifier la séparation des exercices en examinant le journal des achats, les bons de réceptions,
les factures des fournisseurs et les autres pièces justificatives, sur des périodes précédant
immédiatement et suivant immédiatement la date de clôture, et vérifier que les opérations ont
été comptabilisées sur le bon exercice.
Effectuer une recherche de passifs non enregistrés à la date d’inventaire physique et/ou à celle
de la clôture, en examinant les décaissements postérieurs à la date de clôture, les factures
15
Procédures de tests de validité sur les comptes et examen des comptes – Cabinet d’audit.
EL ALAOUI CHRIFI Youssef -43-
fournisseurs reçues et non enregistrées et les bons de réception émis avant la clôture et non
rapprochés de factures.
Procéder à une confirmation directe des soldes fournisseurs et effets à payer.
Procédures générales
Revoir les avoirs et autres ajustements similaires intervenus après la date de clôture des
comptes.
Pointer les soldes de clôture des comptes fournisseurs et comptes rattachés avec le grand livre
et les comptes annuels.
Pointer le solde des comptes fournisseurs et effets à payer figurant au bilan avec la balance
fournisseurs.
Rapprocher les montants importants des soldes fournisseurs des factures ou des relevés émis
par les fournisseurs, et s’assurer par sondages de l’apurement en banque des comptes d’effets
à payer, sauf pour les soldes ayant fait l’objet d’une confirmation préalable.
Vérifier l’exactitude arithmétique du journal des achats.
Vérifier l’exactitude arithmétique des factures.
Vérifier l’enregistrement d’achats sélectionnés dans le journal des achats dans les comptes
individuels fournisseurs, quant aux noms des fournisseurs, numéros de factures, dates et
montants.
Rechercher les éléments inhabituels dans les comptes fournisseurs du grand livre, dans le
journal des achats et dans le journal des décaissements.
Vérifier que les comptes fournisseurs débiteurs correspondent à des avances ou acomptes
versés et sont classés à l’actif du bilan.
S’assurer que les dettes en devises sont converties au taux de clôture et que la différence de
change figure dans le compte « Ecart de conversion actif ou passif ».
Pour les fournisseurs – factures non parvenues, vérifier l’exercice de rattachement avec le bon
de réception et l’évaluation avec le bon de commande.
Vérifier l’enregistrement en stocks.
Revoir les principaux contrats signés avec les fournisseurs afin de s’assurer qu’il n’existe pas
d’engagements d’achats à des prix excédant leur valeur probable de réalisation. 16
16
Procédures de tests de validité sur les comptes et examen des comptes – Cabinet d’audit.
EL ALAOUI CHRIFI Youssef -44-
Erreurs Explications
Les montants dus aux fournisseurs ne sont pas Oubli d’enregistrement d’une réception réalisée
tous crédités aux comptes de fournisseurs. avant la clôture.
Des dettes fournisseurs ne sont pas calculées Oubli d’enregistrement au compte fournisseurs
correctement. une remise obtenue sur une commande en grande
quantité.
Une procédure de circularisation, dans son sens comptable, se définit comme confirmer que les
comptabilités respectives sont bien les mêmes chez les fournisseurs et ceux de la société audité.
L’équipe d’audit a réalisé ce contrôle tout simplement par l'envoi d'une demande de relevé de compte
auprès de l’ensemble des fournisseurs de la société « X » et la réalisation d’un rapprochement entre les
montants des relevés et du bilan.
Le courrier de circularisation des fournisseurs que l’équipe d’audit a envoyé aux fournisseurs est le
suivant :
Les événements postérieurs à la clôture de l’exercice sont ceux intervenus au cours de l’exercice ou
d’un exercice antérieur mais qui ne sont connus qu’entre la date de clôture de l’exercice et celle de
l’établissement des comptes annuels.
Selon leur lien avec l’exercice clos et leur degré de signification, les événements postérieurs à la
clôture entraîneront des modifications des comptes annuels ou ne donneront lieu qu’à une information
dans l’annexe.17
Un événement postérieur ne peut être rattaché à l’exercice clos que s’il existe un lien de causalité
direct et prépondérant entre l’événement considéré et des événements ou situations existant à la
clôture.
Dans le cas où un événement, n’ayant aucun lien direct prépondérant avec une situation existante à la
clôture de l’exercice, survient entre la date de clôture et la date de l’établissement des comptes, il ne
peut être rattaché à l’exercice clos.
17
DECF – Comptabilité approfondie – Georges LANGLOIS, Micheline FRIEDERICH & Alain
BURLAUD – Edition Foucher 1996-1997 – Page 182.
18
DECF – Comptabilité approfondie – Georges LANGLOIS, Micheline FRIEDERICH & Alain
BURLAUD – Edition Foucher 1996-1997 – Page 183 - 184.
EL ALAOUI CHRIFI Youssef -47-
- Emission de titres ….19
Un achat, réalisé le 25 Décembre 2016, a été retourné pour non-conformité le 25 Janvier 2017.
Vu qu’il y a un lien direct et prépondérant avec l’exercice clos, alors il y aura un impact sur les
comptes de l’exercice clos le 31 Décembre et il faut réajuster les stocks en les minorants d’un montant
de 150 000 Dirhams hors taxes.
Après avoir évalué le dispositif du contrôle interne et déterminé le seuil de signification préliminaire à
partir duquel l’équipe d’audit a constaté qu’il n’existe aucune anomalie significative ou erreur dans
les comptes le dépassant, nous avons conclu que le niveau de risque de contrôle dans la société « X »
est FAIBLE, ce qui nous permet d’accorder un certain degré de confiance aux informations traitées
dans le système.
Suivant les tests et contrôles effectués dans la mission d’audit vient la dernière tâche de la mission
d’audit, qui est l’émission de l’opinion et la rédaction du rapport du commissaire aux comptes.
Soit certifier que les comptes de l’exercice sont réguliers et sincères et qu’ils donnent une
image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé, ainsi que de la situation financière
du patrimoine de la société, et de l’ensemble des entreprises comprises dans la consolidation à
la fin de l’exercice, en formulant, s’il y a lieu, toutes observations utiles ;
Soit assortir la certification avec réserves ;
Soit refuser de certifier.
Dans les deux derniers cas (certification avec réserves ou refus de certifier), le commissaire aux
comptes doit préciser les motifs de ses réserves ou de son refus. 20
Et puisque les comptes annuels de la société « X » ne comportent pas d’anomalies significatives, le
commissaire aux comptes a rédigé son rapport avec certification sans réserves.
Modèle du rapport rédigé par le commissaire aux comptes à la fin de la mission à la société « X » :
DESCF épreuve n°1 – Synthèse droit et comptabilité – Audit et CAC, Aspects Internationaux –
20
Pour conclure, cette mission d’audit m’a permis de mettre en pratique mes connaissances
théoriques acquises durant ma formation et d’apprendre les mécanismes d’une mission
d’audit externe.
Grâce à ce mémoire, j’ai pu non seulement, assister et participer à une mission d’audit pour la
première fois, mais également de répondre à la problématique que j’ai fixé au début de la
mission. Il m’a aussi appris comment cibler l’information dans une masse de documentation,
en particulier pour analyser les informations financières.
Je pense que cette expérience m’a offert une bonne préparation à mon insertion
professionnelle car elle fut pour moi une expérience enrichissante et complète.
Ouvrages :
Paris, 1996.
ROBERT OBERT – DESCF épreuve n°1 – Synthèse droit et comptabilité – Audit, Aspects
Procédures de tests de validité sur les comptes et examen des comptes – Cabinet d’audit.
« Audit Financier » guide pour l'audit de l'information financière des entreprises, ATH guides,
Clet, 1991.
Séminaires :
Séminaire préparé et animé par Mr Ahmed NADIF – Expert Comptable, Commissaire aux
Sites internet :
Site www.l-expert-comptable.com/comptabilite .
Site www.auditfinancier.net.
21
Variation de stocks : stock final – stock initial : augmentation (+), diminution (-)
22
Achats revendus ou consommés : achats – variation de stock